Le crépuscule approchait. Le soleil commençait à disparaître à l'horizon, les rues de quartier se faisaient moins achalandées alors qu'au loin les sons de la ville étaient comme étouffés par la nuit qui descendait sur le monde. C'était étrangement tranquille, plutôt paisible si ce n'était de son souffle court, l'un des seuls sons perceptibles dans la quiétude, couplé aux battements effrénés de son coeur et aux bruits de ses pas sur l'asphalte. Des pas pressés. Un rythme frénétique. Personne aux alentours, seul un homme brisant le silence dans sa poursuite d'on ne savait quoi, qu'il semblait relativement pressé d'attraper.
Une ombre se profilant contre la rue, dans un rayon de lune. Une ombre massive et imposante, symbole de paix et de rédemption, ornée de sa croix et aux lumières encore ouvertes pour les passants égarés dans leur misère. Pas qu'ils ne soient nombreux, ces passants. Seul un homme. Son souffle rauque, ses pas lourds. Une main, posée contre la porte, y laissant une trace sombre. Glissée contre la porte, saisissant plutôt la poignée. Le grincement de l'ouverture est plus lugubre que l'atmosphère extérieure ne l'était. Mais il fait chaud et bon à l'intérieur. Les bougies allumées, les quelques lumières d'ambiance, c'était calme mais rassurant. Les pas se faisaient plus tranquilles alors qu'ils suivaient l'allée centrale avec désormais plus de calme.
Il n'y avait personne. C'était libre, c'était ouvert. Il se posa lourdement dans le confessionnal, referma la petite porte, resta un long instant plongé dans le noir et dans le silence. Utilisa son t-shirt pour essuyer un peu son visage. Humide et poisseux. Majoritairement de la sueur. Minoritairement autre chose. Une profonde inspiration enfin, et s'élevèrent alors dans l'église des mots qui hanteraient l'atmosphère sitôt prononcés: « Forgive me Father, for I have sinned. I've killed a man today. And I will kill one tomorrow »
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Mer 28 Mar - 4:24
Nolan Barkas
J'ai 28 ans et je vis à Seattle, États-Unis. Dans la vie, je suis prêtre et je m'en sors extrêmement bien, toutes mes dépenses sont couvertes, la belle vie. Sinon, grâce à mon choix, je suis marié à dieu, I suppose... et je le vis plutôt bien.
Nico Racicot
Une vie qui se disait d'un calme plat, penserez-vous. C'était pénible tout de même, prier et ne rien faire à longueur de journée. Mais lorsqu'on se nomme Nolan et qu'on est un pur paresseux, c'était une vie qui lui semblait être agréable à mener. D'autant plus qu'il n'était pas un prêtre comme les autres, s'amusant des misères des pauvres gens qui se confiait à lui. S'amusait était une façon de parler, rien de mal, rien qui lui vaudrait un billet direct en enfer. Car malgré tout, il était très croyant, simplement n'était-il pas du genre très patient avec ceux qui racontait dans les moindres détails leurs recette, avant de venir au fait qu'ils avaient mit de la marijuana dedans. Il y avait aussi ces nombreuses fois où lorsqu'on osait s'endormir pendant ses discours, il s'approchait et criait un beau amen dans vos oreilles. Dans ses mauvais jours, il rajoutait que vous étiez bon pour l'enfer avec cet affront. Sans pour autant vous mettre hors de l'église dans l'immédiat après ce coup. Il avait quand même le don d'être particulier, et de rendre la religion et les messes un peu plus intéressante.
Parfois, il avait de ces jours où il avait envie de tranquillité. Ce soir, il avait fuie une vieille dame qui adorait lui parler de ses chats, s'étant caché dans le confessionnal et perdant son temps sur des jeux mobiles avant de tomber dans les brumes du sommeil. Il y dormait d'ailleurs bien profondément avant d'entendre des bruits de pas et une porte se fermer. Il avait fait le saut. Magnifique. Il s'était cogné le coude et le nerfs sur le coup " Pickle it hurts..." Vous vous attendiez tout de même pas à un sacre de sa part hein. Une voix masculine, qui parlait, qu'il avait plus ou moins clairement écouté d'ailleurs. " Are you talking abour videogames my son? " Un peu sonné encore, dans les brumes malgré la brutalité du réveil. Il réalisa un peu trop tard sa stupidité et le trouble de son filtre mental " You said one, it's not videogames I'm sorry. " Le cerveau revenait tranquillement. Wait whut. Oh. Damn. C'était un aveux d'un meurtre, et d'un autre qui semblait être planifié. Il avait peur là. Maintenant. Après tout les coups de minuits approchaient, et on serait bientôt le lendemain quoi. " So tell me my son, what have you done? " Il devait malgré tout faire son boulot écouter sans jugements et tenter d'aider. Vive les pantalons bruns. Just kidding.
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Mer 28 Mar - 4:36
Haven Lockwood
J'ai 26 ans et je vis à Seattle, États-Unis. Dans la vie, je suis charpentier-menuisier et je m'en sors bien correct.
Pendant quelques pénibles secondes, il avait cru avoir affaire à un petit rigolo. À quelqu'un de complètement ridicule qui n'avait aucune affaire là, qui s'était réfugié dans le confessionnal pour un peu de paix ou encore pour se cacher d'il ne savait trop quoi. Il avait cru avouer un meurtre à quelqu'un tout à fait random, qui n'était tenu sous aucune règle et aucun secret, qui le dénoncerait dans la minute. Après tout, le bruit de l'autre côté, comme si quelqu'un se cognait un peu partout, la confirmation venant de suite avec l'expression et la mention de la douleur ... Puis cette histoire de jeux vidéos.
Mais il avait été tranquillement rassuré, car une fois la maîtrise de lui-même reprise du côté du prêtre, il sonnait comme il le fallait. Comme un prêtre qui ne s'alarmait pas devant les aveux et posait simplement des questions, désireux de comprendre, prêt à écouter ce que Haven avait sur le coeur, pour ensuite lui accorder son pardon, le pardon de Dieu. Car il avouait ses fautes. Car ainsi, il n'irait pas en enfer, il se repentait de ses gestes, passés et futurs. Il reviendrait après le suivant, s'il le fallait. « I have taken a man's life. I have taken a man's life, while he wasnt threatening mine. I was in no danger. It was revenge. » Il ne semblait pas prêt de s'arrêter là, bien qu'il prit une courte pause, quelques bonnes respirations. Clairement il s'ouvrait sur la chose. « When I felt his blood run down my hand as I stabbed him ... I was actually scared. I was scared, and I believe this means Im deep down a good person, making things right after he did them wrong. Am I bad person, Father ? »
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Mer 28 Mar - 4:56
Nolan Barkas
J'ai 28 ans et je vis à Seattle, États-Unis. Dans la vie, je suis prêtre et je m'en sors extrêmement bien, toutes mes dépenses sont couvertes, la belle vie. Sinon, grâce à mon choix, je suis marié à dieu, I suppose... et je le vis plutôt bien.
Nico Racicot
Il n'était pas mentalement près pour ça. Pas qu'il n'avait déjà entendu quelqu'un lui avouer l'un de ses crimes, ayant eu la chance ou malchance de passer les portes de la prison un jour, pour un croyant qui voulait le pardon de dieu avant l'exécution. Mais là, maintenant, alors qu'il dormais paisiblement quelque secondes avant était un non pour lui. Son cerveau fait de gélatine n'avait pas eu le temps de se solidifier correctement avant d'écouter tout ceci. Heureusement il s'était bien vite rattrapé, ouvrant finalement les trappes qu'il avait oublié. But no eye contact 'cause he was kinda scared. Il ne fallait pas montrer sa peur, ni aucunes émotions, simplement écouter et puis voilà.
Heureusement pas trop de détail. Il n'était tombé sur mammy qui aimait raconter sa journée en détail, ou mademoiselle j'aime mon mari, je vous raconte notre bonheur mais j'aime aussi tout les hommes de la terre et voilà pourquoi. Il avait devant lui un homme qui allait droit au but dans son récit, dans ce qu'il avait fait, et le pourquoi. Les détails qui touchaient l'âme et non la banalité inutille à ses yeux.
La question qui tue (hilarant) lui fut posé, et aucun silence ne fut de sa part. Un silence qui serait une hésitation, voir un oui de la part de cette pauvre âme égarée. " A bad person wouldn't come here to ask for forgiveness. " Ce qui était vrai, du point de vu de l'église et de la croyance. Mentalement il n'avait pu s'empêcher de traiter l'autre d'idiot pour poser une question pareille. Ah mais oui, tu vas aller droit au paradis don't worry be happy. Imbécile. Il s'occuperait de son propre cas un peu plus tard avec des prières pour se faire pardonner de ces pensées. " Your soul is troubled and I'm here to listen and help you reach the good path my child. " Il espérait qu'il voit la raison et ne tente pas de mettre un terme à la vie d'un autre. Malgré que ce soit bon pour le business de l'église avec les enterrements. " So tell me... What revenge did you seek? "
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Mer 28 Mar - 5:13
Haven Lockwood
J'ai 26 ans et je vis à Seattle, États-Unis. Dans la vie, je suis charpentier-menuisier et je m'en sors bien correct.
La réponse quasi immédiate avait mis un petit baume sur son âme. Parce qu'il y avait une certaine assurance dans les mots, dans cette façon qu'il avait eu de ne pas hésiter du tout, de lui énoncer directement quelque chose qui l'amena un peu à réfléchir. Peut-être bien qu'il était une bonne personne, puisqu'il cherchait le pardon. Peut-être bien. Il aimait bien y croire, dans tous les cas. Il doutait cependant fort que de simplement parler à cet homme apaiserait son âme troublée, et qu'il aurait la conscience tranquille en avait abandonné l'idée de prendre cette autre vie qui ne méritait pas d'exister. Il savait bien que c'était ce genre de traitement qu'il recevrait en venant ici, savait qu'il ne ferait que parler et que l'autre tenterait sans doute, à un certain point, de l'en dissuader. Que ce soit directement, ou en posant les bonnes questions. Mais il n'y croyait pas. Ce devait être fait. « Revenge for life. My life. My father's life. They killed my father. They killed a little part of me with him. They're gonna die for it »
Il y eu un peu de mouvement de l'autre côté, un petit raclement de gorge. Il était agité. Peut-être une façon de contenir les émotions qui remontaient un peu à la simple mention. Alors qu'il regardait obstinément devant lui depuis le début, son regard s'était désormais tourné vers les petites trappes. On y voyait pas grand chose, c'était plutôt sombre, mais il arrivait à distinguer la forme de l'homme et l'observait avec intensité. « Nothing you can say is gonna change my mind on this, Father. I pray that God can forgive me for my sins, for the ones I did, and for the one I will do. But God doesnt make justice for me, so I will make my own. I am sorry for that. Please forgive me Father »
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Mer 28 Mar - 5:34
Nolan Barkas
J'ai 28 ans et je vis à Seattle, États-Unis. Dans la vie, je suis prêtre et je m'en sors extrêmement bien, toutes mes dépenses sont couvertes, la belle vie. Sinon, grâce à mon choix, je suis marié à dieu, I suppose... et je le vis plutôt bien.
Nico Racicot
C'était bien l'une des rares fois où il ne savait quoi répondre et vers quoi s'en aller pour dissuader un tueur assoiffé de vengeance de s'exécuter. Il n'était pas dans un état bien calme, le sentant bien de l'autre côté. Il n'aimait pas bon plus son regard insistant contre lui, s'obstinant à regarder devant lui, ou parfois aussi sur la croix qu'il tenait entre ses doigts. Au moins il avait un petit soulagement, sachant qu'aux coups de minuits il ne serait pas le prochain à mourir sur sa liste. Sa vie de jeune paresseux ne l'avais jamais mené bien loin, du moins pas assez pour être mêlé de la sorte à des histoires de meurtres.
Les pensées reliés vers l’imbécillité de ce jeune homme revinrent une nouvelle fois, alors qu'il l'écoutait lui dire qu'il le ferait coûte que coûte. Petite frustration de sa part, ses sourcils s'arquant légèrement sous l'incompréhension. " You know you can't just do what you want, and then come here telling God you're sorry even if it's not the case just to have a place in heaven. You have to think about what you did, you have to regret it, you have to want with all your heart and soul to have the love of God and ask for his forgiveness. " Bien entendu qu'il n'était pas d'accord avec sa décision, à quoi s'attendait-il après tout. Il n'allait certainement pas sagement rien dire et le laisser aller. Des vies étaient en jeux. " God is not here to bring justice. He's here to help us getting through life, find the peace in ourselves when there's not. To bring love in us, to listen to us when we have no one around. He helps our souls, he's not here to kill people." Ça l'agaçait ces personnes, qui mettaient la faute sur Dieu comme quoi il n'aidait personne. Ils n'avaient rien compris de sa nature, son amour inconditionnel, et tout ce qui vient avec. Lisez la bible vous même. Bon.
" Why did you come here, if you're going to do it anyway? What kind of help did you come for? " Certes, il le grondait pour ses pensées qu'il trouvait déplacés (il ne faut, jamais, insulter Dieu, devant lui *pouf piggy tail to you Haven*), mais il restait le servant de Dieu, et se devait de venir en aide aux gens qui le demandaient.
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Mer 28 Mar - 5:52
Haven Lockwood
J'ai 26 ans et je vis à Seattle, États-Unis. Dans la vie, je suis charpentier-menuisier et je m'en sors bien correct.
Le silence. Après tous ces mots, après cette petite façon de le remettre à sa place en lui balançant au visage qu'il ne pouvait pas simplement demander pardon pour le simple principe de le faire, alors qu'il ne le désirait pas vraiment, le prêtre n'obtint que le silence. Celui-ci s'éternisait cette fois, aucune réponse à ses mots, ni même à ses questions. Le jeune homme était toujours assit là, fixant désormais ses mains, jouant un peu avec celles-ci sans rien ajouter. L'instant suivant, il réagissait enfin, en se levant tout simplement, poussant la porte du confessionnal et traversant d'un pas rapide et assuré l'allée centrale de l'église. Il se rendit d'ailleurs jusqu'à la porte, puis eu une hésitation. Une pause de quelques longues secondes, sans pousser la porte, une main simplement posée dessus. Cette fois pas de traces laissées, le sang avait séché.
Puis il fit demi-tour. Revint sur ses pas, avec toujours cette même détermination dans sa démarche, retrouvant sa place dans le confessionnal et recommençant à jouer avec ses mains désormais tremblantes. Il y avait quelque chose dans sa voix lorsqu'il reprit, moins d'assurance, des petites intonations qui traduisaient le fait qu'il devait sans doute pleurer. « I think God forgot me, Father ... Maybe because I forgot him first, when my dad commited suicide ... Because he didnt help him get through life, when this guy fired him, then when this other guy refused to hire him because he was Jewish ... God wasn't there when my dad needed him the most ... Or maybe he was, and my dad was too far gone to even listen .... But I was angry at God, and now he forgot me ... » Un petit sanglot, clairement il y avait quelque chose d'extrêmement difficile dans ces mots qu'il racontait, dans cette souffrance brute et poignante qu'il exprimait, avec son coeur, avec son âme. Il tremblait, de son côté du confessionnal. « ... because I can't find the peace in myself ... I can't get through life, not after everything that's happened. God forgot my soul, and now I'm destroying it ... »
Nouveau silence, cette fois un peu plus submergé par les sons de quelques sanglots étouffés. Un poing contre ses lèvres, il tentait vainement de se contenir, de retourner au calme, mais il sentait bien l'espace sécuritaire où il pouvait exprimer ses émotions, cette écoute que lui offrait le prêtre alors que personne d'autre ne le faisait, et il laissait aller ce qui avait désespérément besoin de sortir. « I came here ... for you to stop me ... I need you to be my God ... »
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Mer 28 Mar - 6:17
Nolan Barkas
J'ai 28 ans et je vis à Seattle, États-Unis. Dans la vie, je suis prêtre et je m'en sors extrêmement bien, toutes mes dépenses sont couvertes, la belle vie. Sinon, grâce à mon choix, je suis marié à dieu, I suppose... et je le vis plutôt bien.
Nico Racicot
Il ne savait pas s'il était allé trop loin, ou si les mots qu'il avait dit étaient venu le chercher et il fuyait devant la vérité. Le silence qui s'allonge, le moment qui se termine. Il fuyait, bel et bien, et Nolan ne bougea pas, passant plutôt ses mains contre son visage, troublé par tout ce qu'il avait pu entendre là.
Ce n'était rien du tout. Rien. Rien comparé à tout le reste qui expliquait et qui bien vite vint à lui. Et c'est bien là qu'il comprit qu'en fait, avec ou sans sommeil, il n'était pas près à bien recevoir tout ce que cet homme avait à lui dire. Tout simplement car ce n'était pas des petites choses ridicules auxquelles il avait l'habitude. Car pour une fois, une âme belle et bien blessée et qui demandait à l'aide était venue le voir, lui. Il comprenait, il pouvait comprendre. Il avait un être brisé tout juste là, de l'autre côté de ce bout de bois. Il sentait qu'il n'avait pas besoin de cette froideur, de cette distance. Il sentait qu'il se devait de lui donner un peu de cette amour de Dieu qu'il vendait si bien aux autres. Ce fut à son tour de sortir en silence, mais pas pour le laisser là, et lui faire sentir qu'il ne pouvait rien pour lui. Il avait doucement ouvert cette autre porte qui le séparait, laissant voir son air si doux et sans jugement, ce petit sourire qui se voulait bon, alors qu'il tendait sa main vers lui. Une invitation à sortir de là, à le suivre, à le laisser le guider, à lui démontrer qu'il n'avait pas à avoir peur.
" I'll help you find the peace, I'll help you find the road to God. He gives love and forgiveness, but like us he makes mistakes. Like the bible say, after all, God made us à son image. " Il n'était pas de ceux qui aveuglément, croyait en sa perfection, mais bien en celui qui faisait de son mieux pour aider, qui parfois arrivait à faire des miracles, et parfois ne pouvait rien faire de mieux que de tenter d'aider qu'un tout petit peu. Parfois aussi, il oubliait ceux qui ne le priait pas assez, ceux qui l'avait oublié, alors qu'ils avaient le plus besoin de lui. " But for now we'll start with little. Bath and new clothes." Il comptait bien les brûler, pour détruite toute représentation démoniaque. Il avait des vêtements ordinaires ne vous en faites pas. Il lui arrivait de faire le civil aussi lorsqu'il n'était pas entre ces murs.
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Mer 28 Mar - 17:35
Haven Lockwood
J'ai 26 ans et je vis à Seattle, États-Unis. Dans la vie, je suis charpentier-menuisier et je m'en sors bien correct.
Il n'y avait que le silence de l'autre côté. Si ça se trouve, Haven avait réussi à l'achever de ses paroles, trop de contenu, trop d'émotions pour une fin de soirée comme ça, le pauvre prêtre n'était pas capable de le gérer et préférait s'abstenir. Peut-être car il ignorait quoi faire, car il ignorait quoi dire. Qu'il savait ne pas être capable de l'empêcher, de le guider de nouveau sur le droit chemin, alors il ne se mêlait pas à cette histoire. Il ne restait plus que Haven et ses pleurs, un peu lasse de tout, décidé à rester encore quelques moments pour bien échapper toutes ses émotions, puis se ramasser lui-même à la petite cuillère, tenter de se reconstruire tant bien que mal, et retourner à sa vie.
Il n'eut pas besoin de le faire. Il n'en eut pas besoin, car la porte s'ouvrit soudainement devant lui et il eut droit à la vue du prêtre, l'air doux comme son ton de voix le laissait présumer, à l'air compréhensif et compatissant, sans le jugement derrière, alors que Haven portait encore son t-shirt taché de sang, des traces de son crime, de son terrible péché. Il lui tendait la main, le tout premier à le faire, et Haven essuya maladroitement son visage humide sur son avant-bras avant de se lever, tout en douceur, avec lenteur, et prendre cette main. « Thank you Father .... Thank you ... » Clairement, ce n'était pas un meurtrier que Nolan avait devant lui. C'était un pauvre gamin terrifié, bouleversé, complètement perdu, qui se tenait là, main dans la sienne, dans le corps d'un homme qui a fait quelque chose de terrible, mais qui en était pleinement conscient. C'est sans un mot qu'il était prêt à le suivre, presque aveuglément, car il représentait Dieu, car il était son contact le plus direct avec celui-ci, parce qu'il s'occuperait de lui ... Il répondit d'un simple hochement de tête, emboîtant les pas de l'homme. Il avait droit à une petite visite des coins non accessibles à la communauté, les quartiers du prêtre, à même l'église. Bath and new clothes, cela impliquait qu'il devait se dévêtir, chose qu'il se mit à faire lorsque ce fut le temps, sans grande gêne de s'exhiber de haut en bas, laissant ses vêtements au sol et se tenant debout là, mains devant lui pour cacher l'essentiel, autrement prêt à tout. L'homme aurait décidé de le fouetter avant le bain, qu'il aurait prit les coups pour expier sa faute. « Will God forgive me, Father ? Can you really take me back from Hell ? »
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Mer 28 Mar - 18:23
Nolan Barkas
J'ai 28 ans et je vis à Seattle, États-Unis. Dans la vie, je suis prêtre et je m'en sors extrêmement bien, toutes mes dépenses sont couvertes, la belle vie. Sinon, grâce à mon choix, je suis marié à dieu, I suppose... et je le vis plutôt bien.
Nico Racicot
Victime de manipulation ou réel désespoir? Il l'ignorait encore, mais doutait du second. Il y avait des maîtres dans l'art, certes, mais il y avait toujours ce petit ressentiment, ce petit doute qui les accompagnait. Ce qui n'était pas le cas avec ce jeune homme, ce corps en vie, mais cette âme qui ne savait plus vers qui ou vers où aller. Dieu le protégeait des malheurs de ce monde, mais il ne protégeait pas toutes ses créations.
Son air était resté, sa douceur aussi et on comprenait un peu plus le lien, le pourquoi du Father and child. Ce n'était pas pour une question d'autorité, de hiérarchie spirituelle, mais bien pour cet amour et cet aide inconditionnel d'un père, qui aidait ses enfants qui avaient merdés à un moment ou à un autre dans leurs vies. Haven avait merdé, et Nolan était là pour l'aider à se relever et éventuellement continuer son bout de chemin. Le prêtre en question qui avait fini par sortir son mouchoir personnel (v'savez, qu'on voyait plus de nos jours, en tissus) pour essuyer les restes sur le visage du jeune homme. " Don't worry it's clean. It's just for the swag. " Il n'était pas complètement à côté de la plaque en tant que serviteur de Dieu. Il n'était pas apprécié à sa manière pour rien, il savait comprendre les gens et vivrent dans leurs mondes, dans leurs langague et leurs époques et non pas dans un autre, uniquement dans le sien ou seul Dieu existait.
Qu'un petit détour pour fermer l'église jusqu'au lendemain matin, avant de guider le jeune homme vers ses quartiers personnel. L'endroit secret et mystérieux que personne ne pouvait voir. Sauf les exceptions, comme Haven qui avait son laissé passé V.I.P. Pour la cause. Enfin, ce ne fut pas une réelle visite, plutôt un vas-vite vers la salle de bain. Il ne perdit pas de temps avant de couler une eau bien chaude et réconfortante, sortant le nécessaire pendant que le jeune homme well, faisait ses trucs hein. Nolan évitait de regarder, tout simplement car trop de peau masculine était la représentation du démon qui tentait de le pousser vers le mauvais chemin. Ça lui feras une prière de plus. Il était rendu à combien déjà? Il avait perdu le compte. Bah merde il lui parlait, il devait le regarder. Dans les yeux oui c'est ça. Il avait peut-être accidentellement commencé par les pieds, son regard venait peut-être un peu de le reluquer accidentellement. Mais il avait réussi à accrocher son regard droit dans les yeux de l'autre. " He already did my son. But like I said, you have to forgive yourself first, and work on yourself too. It's harder than just ask for it. But yes, I believe that everyone on Earth has his chance to taste heaven. " And a little bit of hell sometimes, just like now my dear Nolan.
Il ne s'attarda pas plus longtemps, passant la porte pour revenir quelques minutes plus tard avec des vêtements et en profita pour fermer l'eau du bain. " I'll be next door if you're looking for me. You can scream there's nobody else around. " Petite blague avant de faire une légère petite révérence d'adieu et terminer son chemin vers la cuisine. Le jeune avait peut-être faim. Mais évidemment il n'avait fait que sortir le nécessaire pour le laisser sécher là et commencer sa liste des prières dans une concentration de maître méditation.
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