La situation April a accouché de Samuel il y a six mois de cela et ça fait donc six mois que Jackson est parti en Afghanistan (et pays avoisinant) avec Owen Hunt en tant que médecin. Il rentre après ces longs mois d'absence auprès de sa femme mais surtout de ses patients qu'il a laissé en quittant Seattle.
Contexte provenant de la série Grey's Anatomy, tout simplement
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Ven 24 Fév - 20:00
Jackson Avery
J'ai 34 ans et je vis à Seattle, USA. Dans la vie, je suis chirurgien plastique et je m'en sors plutôt très bien en ce qui concerne on job, niveau famille c'est autre chose. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée à April et je le vis plutôt mal parce qu'elle me rappelle la mort de Samuel. Il a rencontré April au travail et après une relation plus sexuelle qu'amoureuse, ils ont fini par arrêter de se fréquenter puisqu'April était en couple avec un autre homme. Le jour du mariage, Jackson se lève et s'enfuit avec April, qu'il épousera quelques heures plus tard. Six mois après, le couple apprend qu'April est enceinte et que le bébé a une maladie grave (ses os se brisent en bougeant dans l'utérus de sa mère, le faisant souffrir) ; Samuel Norbert Avery décèdera quelques heures après l'accouchement à 24 SA. Démuni, Jackson partira avec son ami Owen Hunt en Afghanistan pour s'occuper de militaires. Il est fraîchement de retour.
" April... April ! " Criais-je alors que je sens une main se poser sur mon épaule. Je sursaute et ouvre les yeux à la hâte, cherchant qui a bien pu poser sa main sur moi. C'est Owen. Il me regarde et j'entends vaguement sa voix. J'ai l'impression qu'il est à des années lumières de moi. Dans l'avion, tout le monde me regarde. " Ça va... J'ai fais un cauchemar.. " Un nouveau cauchemar, un de plus et Owen est habitué. Alors il ne reste pas trop longtemps avec le regard rivé sur moi et rassure les gens qui sont autour de nous. Il a l'habitude, gérer des chocs post-traumatiques fait parti de son métier. Depuis que je sais que je rentre, les cauchemars s'enchaînent comme certains alcooliques enchaînent les verres. Rentrer, revoir son visage, penser à Samuel et souffrir, encore et toujours. Ces derniers temps, ce sont les dernières - et premières - minutes de vie de Samuel que je revis. Sauf aujourd'hui. Aujourd'hui, je voyais April partir pour accoucher et subir une césarienne. Sauf qu'elle n'est jamais revenue et que je me retrouvais seul, un bébé mourant dans les bras. Je passe une main devant mon visage et souffle légèrement. Il semblerait que six mois loin des États-Unis n'ait rien arrangé à ma situation, loin de là même. Je n'ai même pas contacté ma femme pour lui dire que je rentrais aujourd'hui. Je n'ai prévenu que ma mère et ce n'est clairement pas elle qui a été dire quelque chose à April, loin de là même. Les deux femmes de ma vie ne peuvent pas se supporter, c'est le comble... Un taxi nous attend quand on arrive à l'aéroport parce qu'Owen a tout prévu, bien entendu. Je ne suis pas bien bavard sur le chemin du retour, peut être plus stressé qu'autre chose. " Si tu veux dormir à la maison ce soir, hésites pas " Me lance Hunt quand il sort du taxi, une accolade amicale avant de filer. Et moi, je reste là encore quelques secondes. Il pleut à Seattle, ça change du temps que j'ai eu pendant six longs mois. Et puis je sors de la voiture, sac sur l'épaule et me dirige vers l'hôpital. Je croise quelques personnes, demande où est April et on m'indique qu'elle est en salle d'opération 2. Un tour par les vestiaires et je vais l'attendre devant sa salle. Par la lucarne, je l'observe. Ma April... Tellement de choses ont changé et je crois que ce n'est que le début... Je m'écarte de la porte alors que je la vois se tourner vers moi, vers la sortie, ôtant ses gants, sa blouse et son masque. Je viens de passer six mois en zone de guerre mais j'ai plus peur de la réaction de ma femme que de me prendre une bombe au coin de la gueule. Tout est normal Jackson, absolument normal. " Salut Ap' " Soufflais-je alors qu'elle sort du bloc.
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Ven 24 Fév - 22:10
APRIL KEPNER
J'ai 34 ans et je vis à Seattle, USA. Dans la vie, je suis chirurgienne et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt mal en ce moment, ayant perdu mon fils, Samuel.
April & Jackson se lièrent d'amitié dès leur rencontre à l'hôpital Seattle Grace. Ils passent ensemble leurs examens pour être chirurgien mais April les rate. Elle se console dans les bras de Jackson. Leurs ébats finissent par faire naître chez April des sentiments mais elle doit y refuser comme elle est avec un autre homme. Le jour de son mariage, Jackson vient l'enlever et elle se marie avec lui quelques heures plus tard, comblée. Elle tombe enceinte. Six mois plus tard, une maladie apparaît chez le fœtus (brisant ses os). Le bébé décédera quelques heures plus tard, les parents ne pouvant trouver une autre solution que l'accouchement prématuré. April tombe en dépression, délaissant Jackson. Ce dernier est parti il y a six mois avec Owen Hunt pour une mission en Afghanistan. Il est tout juste de retour.
April entendit la sonnerie de l'alarme de son téléphone comme des coups hachés qu'on donne au théâtre pour annoncer le début du spectacle. Elle fronça les sourcils tout en gardant les yeux fermés. Elle ne pouvait les ouvrir , encore plongée dans son rêve. Elle avait fait un rêve magnifique, au décor paradisiaque et se réveiller avait un goût amer. Elle finit par ouvrir les yeux, bâillant légèrement. Se frottant les yeux, elle finit par se lever et marcher jusqu'à la salle de bains. Devant la glace , elle passe une main sur son visage. Elle ronchonne un moment avant de commencer à se mettre la crème de visage. Une fois lavée, elle se dirige vers la cuisine et se sert le petit déjeuner. Elle ouvre le placard et prend un mug pour verser le café. Alors qu'elle ferme le placard, elle pose ses yeux sur la photo encadrée près du sucre. Cette photo est belle, heureuse mais déjà si lointaine. Son regard se fixe sur la photo, elle s'en approche tout en portant à ses lèvres le mug de café. La photo la représente, lovée dans les bras de Jackson. Elle sait que cette photo reflète sa vie mais actuellement, elle n'est pas sa réalité. April est seule, tous les jours. Son amoureux est parti, la délaissant dans son malheur. Elle décida de continuer son breuvage, assise à la table avec son croissant. Elle était stoïque, comme habitée par d'anciens souvenirs qui lui vinrent immédiatement après avoir vue la photo. Beaucoup d'images se bousculaient dans la tête alors qu'elle finissait son petit déjeuner avant d'aller au travail. Elle prit son sac et lança un dernier regard à la photo avant de prendre ses affaires et sortir. Elle ouvrit la porte de la voiture, dégageant comme elle le peut ses anciens souvenirs.
Elle commença sa journée au bloc comme tous les jours. Dépassant les portes de l'hôpital, elle fit un signe directement à Meredith. Celle-ci paraissait également morose en ce début de matinée. Meredith lui lança un regard sarcastique, empreint d'interrogations : « Une nuit courte ? ». April la regarda et fût prise d'un bâillement qu'elle empressa de cacher avec sa main droite. Elle lui répondit : « J'aurais bien voulu qu'elle continue , oui! ». Meredith sourit nerveusement. Elle lui fit signe et elle entra dans le bloc. Dès le début, elle fût prise dans un rush sans nom, s'occupant elle-même d'une femme grièvement blessée alors que Meredith soignait le mari de cette femme. Elle oubliait tout le reste, concentrée sur ses actions et n'entendant que le bruit des machines et celle de son rythme cardiaque. Elle savait ce que son travail avait comme responsabilités, elle se doutait qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur. Jamais. Soigner les gens était sa vocation et devenait encore plus une raison de vivre, dernièrement. Elle avait tout perdu mais son travail était encore l'opportunité pour elle de se réaliser, d'être quelqu'un et de sauver les autres. Elle opta pour une précision extrême lorsqu'elle s'attaqua à la jambe de la jeune femme. Sa concentration était telle qu'elle ne comptait plus les minutes, plus les heures de travail. Elle s'y plongeait totalement, au risque de s'y perdre certainement.
Après avoir passé deux heures sur un travail acharné et compliqué, April sortit de la salle opératoire.Elle ôta ses gants, reprenant ses esprits dans sa vie réelle, quotidienne. Elle se tourne vers l'homme présent à côté du lavabo. En une fraction de seconde, elle le reconnaît. Elle n'a pas besoin de plus d'attente, elle redécouvre tout instantanément. Son teint métisse, sa barbe de trois jours ou plus. Son regard ténébreux azur, ses bras forts, son sourire communicatif. Son coeur rate un battement. Elle respire difficilement, alors que la joie vient la surpasser. "April..." « Jackson! Tu es revenu...». Elle ne peut attendre davantage avant de lui sauter dans les bras. Elle se lance contre son torse, n'attendant pas sa réaction. Elle laisse échapper sa joie de le retrouver, alors qu'elle sait que son humeur va sûrement changer dans les minutes qui suivent, la surprise passée.
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Lun 27 Fév - 22:05
Jackson Avery
J'ai 34 ans et je vis à Seattle, USA. Dans la vie, je suis chirurgien plastique et je m'en sors plutôt très bien en ce qui concerne on job, niveau famille c'est autre chose. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée à April et je le vis plutôt mal parce qu'elle me rappelle la mort de Samuel. Il a rencontré April au travail et après une relation plus sexuelle qu'amoureuse, ils ont fini par arrêter de se fréquenter puisqu'April était en couple avec un autre homme. Le jour du mariage, Jackson se lève et s'enfuit avec April, qu'il épousera quelques heures plus tard. Six mois après, le couple apprend qu'April est enceinte et que le bébé a une maladie grave (ses os se brisent en bougeant dans l'utérus de sa mère, le faisant souffrir) ; Samuel Norbert Avery décèdera quelques heures après l'accouchement à 24 SA. Démuni, Jackson partira avec son ami Owen Hunt en Afghanistan pour s'occuper de militaires. Il est fraîchement de retour.
Je ne vais pas bien et il ne faut pas avoir une grande école pour savoir que je ne me suis pas remis de la mort de Samuel. Au final, je n'ai jamais pris le temps de faire son deuil, de passer par toutes les étapes. Je suis le type qui a du expliquer ces étapes à bon nombre de personnes qui a été incapable de le faire lui même. Le déni, la colère. J'en suis resté là, à la colère. À cette putain de colère, cette boule au ventre quand je pense qu'elle était enceinte d'un enfant malade. La colère contre le bon Dieu qu'elle prie et invoque à la moindre occasion. Ah, il lui a bien rendu toutes ces années de prières, de croyance et tout ce qui va avec. Je suis en colère après la vie toute entière je crois. Et paniqué. Paniqué de la retrouver, de la revoir, d'avoir un retour de ces moments passés ensemble, de ce qu'on aurait pu être tous les deux. Il aurait eu près de sept mois aujourd'hui mais non. Il n'aura jamais cet âge. Debout dans le sas qui sépare le bloc du couloir et des microbes. Je suis là, debout et je me sens mal. Que vais-je dire en la voyant, quand son regard va croiser le mien ? Comment ça va se passer ? Ce n'est pas mon style de m'inquiéter et de stresser mais on parle de ma femme et là, je perds mon sang froid. Je suis parti, comme un lâche. Pour me retrouver, pour me ressourcer mais ça n'a visiblement pas fonctionné. Je suis surpris quand elle se retrouve face à moi et que son regard n'est pas rempli de colère, de dégoût et tout ce qui va avec. Non. " Jackson! Tu es revenu... " Elle me saute dans les bras et je suis tellement surpris qu'il me faut quelques secondes avant que mes bras s'enroule autour de son corps. Je ferme les yeux, baisse le visage et inspire une bouffée de son parfum, de ce parfum qui m'a tellement manqué. " Oui je suis de retour... On vient d'arriver avec Hunt " Soufflais-je à ma femme, me décalant légèrement d'elle après cette étreinte. Mes mains sur son visage, mes pouces libérant son visage porcelain de quelques unes de ses merdes couleur feu, je lui souris. " Tu m'as tellement manqué " Tu m'as manqué, je t'aime toujours mais... Y a ce putain de mais qui me fait juste dire que je suis pas encore près. C'est encore trop tôt. Il avait ses yeux. Et je suis replongée quelques mois en arrière, comme si l'Afghanistan n'avait jamais existé.
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Mer 1 Mar - 22:55
APRIL KEPNER
J'ai 34 ans et je vis à Seattle, USA. Dans la vie, je suis chirurgienne et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt mal en ce moment, ayant perdu mon fils, Samuel.
April & Jackson se lièrent d'amitié dès leur rencontre à l'hôpital Seattle Grace. Ils passent ensemble leurs examens pour être chirurgien mais April les rate. Elle se console dans les bras de Jackson. Leurs ébats finissent par faire naître chez April des sentiments mais elle doit y refuser comme elle est avec un autre homme. Le jour de son mariage, Jackson vient l'enlever et elle se marie avec lui quelques heures plus tard, comblée. Elle tombe enceinte. Six mois plus tard, une maladie apparaît chez le fœtus (brisant ses os). Le bébé décédera quelques heures plus tard, les parents ne pouvant trouver une autre solution que l'accouchement prématuré. April tombe en dépression, délaissant Jackson. Ce dernier est parti il y a six mois avec Owen Hunt pour une mission en Afghanistan. Il est tout juste de retour.
Le souffle coupé, les mains moites; April ne savait plus où donner de la tête. Ce n'était pas son opération de quelques heures qui la plongeait dans un état tant concentré que euphorique. Son coeur avait raté un battement quand elle l'avait vu. Lui qui lui avait tant manqué. Lui qui avait tant enduré. Son regard, si clair soit t-il lui parlait autant qu'un monologue de quinze minutes. Elle savait lire en lui et c'est peut être pour cela qu'elle s'était empressée de se jeter dans ses bras pour éviter toute autre forme de discussion. Elle avait prit les devants, tut ses innombrables questions qui se bousculaient dans la tête. Bien évidemment, elle savait que ce câlin ne guérirait pas tout. Elle sentait que le serrer contre lui n'enlèverait en rien les souvenirs de ces derniers mois. Elle se dégagea de son étreinte, naïve de croire que sa bonne humeur resterait. Elle croisa son regard... Tout lui parut soudainement sombre. Leur idylle qui avait commencé sous de si beaux auspices laissaient place à un tableau catastrophique, rempli de rancune et de fatalisme. Il n'en faudrait pas plus pour qu'elle craque. Qu'elle s'effondre. Elle était dans ses bras et pourtant, tout lui manquait. Elle ne voulait pas lui montrer, elle ne cherchait pas à être faible. Elle avait toujours eu cette envie d'être forte, d'être la meilleure. La médecine vous apprend à vous surpasser, à toujours surmonter les difficultés. Si ses mains sauvaient des vies, son esprit était quant à lui détruit. Sans plus aucun espoir.
Il lui sourit. Elle tente de faire bonne figure. Après tout, elle ne va pas craquer alors qu'il vient à peine de rentrer. "Tu m'as tellement manqué..." . Elle rougit, tout bonnement comme elle le faisait avant. Elle a envie de l'embrasser, tant il est beau. Son visage, encore fatigué et crispé par tant d'épreuves semble s'adoucir alors qu'il a posé ses paumes sur ses joues. Elle lui aspire de la confiance, du repos peut être. Elle en profite pour prendre ses mains et les garder dans les siennes. Elle s'approche de lui, lui donnant un tendre baiser. Elle recule, l'observant longuement en s'attardant sur le moindre détail. Elle ajoute, presque dans un murmure. "Ca devait être dur là bas... Il faudrait que tu manges un peu..." . Il lui semble que son teint devient livide. Elle exagère sûrement mais il lui donne trop de peine. Elle aimerait le garder contre lui et le protéger de cette souffrance pas si ancienne qui l'a poussé en dehors de Seattle. Elle sait qu'elle lui en veut, elle le sent mais son coeur bat encore plus pour lui. Elle sait que sa colère ne pourra jamais effacer ses sentiments pour lui. Il est l'homme de sa vie.
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Lun 6 Mar - 14:05
Jackson Avery
J'ai 34 ans et je vis à Seattle, USA. Dans la vie, je suis chirurgien plastique et je m'en sors plutôt très bien en ce qui concerne on job, niveau famille c'est autre chose. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée à April et je le vis plutôt mal parce qu'elle me rappelle la mort de Samuel. Il a rencontré April au travail et après une relation plus sexuelle qu'amoureuse, ils ont fini par arrêter de se fréquenter puisqu'April était en couple avec un autre homme. Le jour du mariage, Jackson se lève et s'enfuit avec April, qu'il épousera quelques heures plus tard. Six mois après, le couple apprend qu'April est enceinte et que le bébé a une maladie grave (ses os se brisent en bougeant dans l'utérus de sa mère, le faisant souffrir) ; Samuel Norbert Avery décèdera quelques heures après l'accouchement à 24 SA. Démuni, Jackson partira avec son ami Owen Hunt en Afghanistan pour s'occuper de militaires. Il est fraîchement de retour.
Je l'aime, je l'aime, il n'y a aucun doute là dessus. Mais l'amour ne fait pas tout. Mon bide est tordu dans tous les sens. Rien n'a changé. Je me sens toujours aussi mal, je suis toujours aussi mal. Dès que mes yeux se posent sur les siens, je revois Samuel, l'âme éteinte, souffrant trop mais n'en disant trop rien. Ça me tue. Et là, ce n'est plus à petit feu. Le feu est hardant, brûlant, il détruirait une ville toute entière. Il a détruit ma vie alors après tout... C'est tellement bon et bizarre de la voir à nouveau. "Ca devait être dur là bas... Il faudrait que tu manges un peu..." Je la regarde et hausse les épaules, l'impression que ses lèvres sont encore sur les miennes. Comme si elle m'emprisonnait un peu, en quelque sorte. " Non ça va t'inquiète pas " Lâchais-je simplement en ôtant mes mains de son visage. Elle a encore sa blouse bleu sur le dos et je me détache légèrement d'elle. " Tu as peut être besoin de temps pour te changer ? " Parce que je suis arrivé là sans la prévenir, en pleine opération. Je me suis imposé ici et je ne sais même plus si j'ai vraiment envie de rester là. Je ressens tellement de sentiments contradictoires que ça fait peur à voir. Doucement, je fais un pas en arrière et lui souris doucement. " Je vais aller voir Ben et on se retrouve à la cafétéria dans une demi heure ? " Demandais-je rapidement sans faire très attention à ce que je dis. Une demi heure c'est peut être long non ? Ou pas. Je ne saurais dire. Je suis complètement déconnecté du monde réel et ça ferait presque peur quand on y pense. Un pas vers elle, un baiser à moitié sur son front, à moitié sur son calot et file vers les couloirs bondés de l'hôpital. Je cherche mon meilleur ami histoire de discuter, de penser à autre chose, de me vider l'esprit aussi, par la même occasion. Et d'oublier l'état dans lequel je suis pour April. Et une grosse demi heure plus tard, je suis dans la cafétéria, je prends un plateau et me dirige vers une table libre au fond. Les yeux rivés sur la porte, je la cherche, levant le bras quand elle entre dans la pièce. On va peut être discuté là ? Mais de quoi ? Je suis perdu. Perplexe. Et tout ce qui va avec. Elle arrive rapidement et je lui souris. " Ça va ? " Elle répondra forcément oui, parce qu'on a pas envie de parler de ça. " Alors ton opération ? T'avais quoi comme cas ? Y a eu des trucs intéressants aux urgences pendant mon absence ? " Parler de tout, de rien, discuter, voir où elle en est dans sa vie tout en restant le plus loin possible. La technique de l'autruche, sympa comme tout.
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Jeu 9 Mar - 21:48
APRIL KEPNER
J'ai 34 ans et je vis à Seattle, USA. Dans la vie, je suis chirurgienne et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt mal en ce moment, ayant perdu mon fils, Samuel.
April & Jackson se lièrent d'amitié dès leur rencontre à l'hôpital Seattle Grace. Ils passent ensemble leurs examens pour être chirurgien mais April les rate. Elle se console dans les bras de Jackson. Leurs ébats finissent par faire naître chez April des sentiments mais elle doit y refuser comme elle est avec un autre homme. Le jour de son mariage, Jackson vient l'enlever et elle se marie avec lui quelques heures plus tard, comblée. Elle tombe enceinte. Six mois plus tard, une maladie apparaît chez le fœtus (brisant ses os). Le bébé décédera quelques heures plus tard, les parents ne pouvant trouver une autre solution que l'accouchement prématuré. April tombe en dépression, délaissant Jackson. Ce dernier est parti il y a six mois avec Owen Hunt pour une mission en Afghanistan. Il est tout juste de retour.
Revoir Jackson n'avait pas de prix. Il était tellement beau, malgré le visage fatigué et les cernes apparentes. Il avait toujours cette expression à la fois mystérieuse et amusée qu'elle voulait retrouver. Elle savait qu'il lui était difficile de retrouver la même rengaine d'antan. Pour elle, c'était la même chose. Le travail la plongeait dans une sorte de cocon, comme si cela comptait le plus en ce moment. Réfléchir, prendre les outils, y aller. Opérer, opérer et opérer. Elle se le répétait comme lors de ses années de médecine. Elle faisait ardoise propre, effaçant les mauvais souvenirs pour conserver les meilleurs. Aujourd'hui, elle aimait croire à nouveau. Elle voulait se lover dans ses bras pour ne plus jamais les quitter. Même entendre sa respiration avait un goût de renouveau. Elle ne voulait penser à rien d'autre. Juste elle, lui et l'avenir qui pourrait leur réserver de meilleures choses. Si seulement... Il dégagea ses mains du visage d'April avant de lui assurer qu'il allait bien. Ses yeux avaient toujours le don de fausser ses émotions. Elle voulait l'embrasser, le toucher, lui murmurer qu'elle était là pour lui.
" Tu as peut être besoin de temps pour te changer ? ". April se regarda avec un air quelque peu interrogatif. C'est vrai qu'elle n'était pas à son meilleur avantage. Elle avait le sang de sa patiente et la sueur était sur son visage et sur tout son corps. Elle continuait à sentir toute la chaleur l'habiter et une douche ne serait pas de refus en effet. Elle sourit. "Je t'avoue que ça serait bien, vu comme j'empeste." . Elle devait y aller rapidement si elle voulait revenir tout aussi vite. " Je vais aller voir Ben et on se retrouve à la cafétéria dans une demi heure ? ". Elle hoche de la tête mais elle ne sait pas exactement si cela lui ira. Non pas parce qu'elle n'aura pas assez de temps mais plutôt car elle ne veut pas déjà le laisser. Elle fila en direction des vestiaires à vitesse grand V. Heureusement, elle avait une petite robe de rechange, de couleur noire. Elle l'avait gardé pour une occasion spéciale, secrètement si Jackson revenait. Elle se dépêcha de se changer et de se refaire une petite beauté. Elle ne voulait pas non plus tout retravailler sur son apparence car elle n'avait pas envie de perdre du temps pour cela. Ce qui comptait, maintenant, c'est qu'ils soient réunis. Elle finit sa mise en beauté avant de le retrouver. Il était là, dans la cafétéria, les yeux fixés sur l'entrée. Quand son regarde croisa le sien, elle se mit à rougir instinctivement. Ils s'aimaient, c'était indéniable. Il lui fit signe de la main. Elle se rapproche de lui rapidement. "Ca va ?". Elle s'assoit en prenant soin de lisser sa robe. "Ca va bien et toi? ". Même son regard traduisait tout son amour." Ca allait. Je devais stopper l'hémorragie de la jambe d'une patiente. Son mari était dans un sale état. Non tu sais, pas de supers cas, peut être que ton retour ramènera des opérations de dingue! ". Elle jouait de son humour, comme à son habitude. " Et toi ? C'était comment avec Owen? Tu as pu souffler un peu ? ". Elle se raidit. Sa dernière question était maladroite mais elle voulait parler de ça.. Pas de l'autre ça, de son fils. Il fallait détourner et trouver un sujet de conversation. N'importe lequel, pourvu qu'ils parlent et se retrouvent.
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Mer 15 Mar - 18:46
Jackson Avery
J'ai 34 ans et je vis à Seattle, USA. Dans la vie, je suis chirurgien plastique et je m'en sors plutôt très bien en ce qui concerne on job, niveau famille c'est autre chose. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée à April et je le vis plutôt mal parce qu'elle me rappelle la mort de Samuel. Il a rencontré April au travail et après une relation plus sexuelle qu'amoureuse, ils ont fini par arrêter de se fréquenter puisqu'April était en couple avec un autre homme. Le jour du mariage, Jackson se lève et s'enfuit avec April, qu'il épousera quelques heures plus tard. Six mois après, le couple apprend qu'April est enceinte et que le bébé a une maladie grave (ses os se brisent en bougeant dans l'utérus de sa mère, le faisant souffrir) ; Samuel Norbert Avery décèdera quelques heures après l'accouchement à 24 SA. Démuni, Jackson partira avec son ami Owen Hunt en Afghanistan pour s'occuper de militaires. Il est fraîchement de retour.
Partir pour mieux revenir. Ma mère m'avait hurlé dessus quand j'avais fais le choix de quitter Seattle pour l'Afghanistan. C'était un lieu dangereux mais aussi, voire surtout, son seul fils partait loin de ses soucis. Un Avery fait face à ses problèmes plutôt que de les fuir, parait-il. Elle a toujours tout affronter de face mais j'étais bien incapable de le faire, surtout là. J'avais toujours pris mes responsabilités mais sur ce coup, je n'avais pas été capable de faire quoi que ce soit. Je souffrais bien trop et j'avais choisi la solution de facilité, je le concédais aisément. Mais ça m'avait fait du bien. Bon, tout ça était plus que superficiel mais ça m'avait suffit un moment. Maintenant, assis sur ma chaise, le regard rivé vers la porte, je me rendais compte que ce beau pansement n'était pas suffisant, qu'il se décollait par les deux bouts et que de voir April revenait à l'arracher d'un coup sec, rouvrant la plaie à vif. Surtout alors qu'elle arrivait dans une robe magnifique, une robe qui suggérait chacune de ses courbes. Je ferme les yeux quelques secondes histoire de me ressaisir. J'ai besoin de me reprendre. April est si important pour moi mais ça me déchire tellement le coeur, encore et toujours. Je le vois dans son regard, dans chacun de ses traits. Je revois le visage de ma femme quand il a expiré son dernier souffle. Je revois ses larmes. Mes larmes se mêler aux siennes alors que Samuel était emmené un peu plus loin. Le coeur lourd et brisé, toujours. Le temps et la distance n'effacent pas tout, visiblement. Je l'écoute et souris doucement. Je suis contente qu'elle ait eu de quoi s'occuper tout ce temps. April est une chirurgienne hors pair et elle peut faire des miracles de ses mains, je le sais bien. " C'était bien.. Enfin, ça m'a permis de ne plus penser à grand chose, de me déconnecter de Seattle mais.. " Je ne devrais pas. Mais c'est plus fort que moi. " Mais je suis pas sûre que ça ait servi à quoi que ce soit, au final " C'est même sure pour le coup. " Ma mère avait raison " Elle sait à quel point ça me coute de dire ça. Je ne donne pas souvent raison à ma mère, surtout quand ça concerne mes choix mais là, pour le coup. " J'aurais pas du partir. Je suis désolé April " Parce que je le suis vraiment. Je soupire doucement et quitte son regard. " Pas du partir. Ou revenir. Je sais pas trop... " Et dans les deux cas, je suis désolée pour ma belle. Je sais que ça va lui faire mal au coeur mais je ne peux plus me cacher derrière des faux semblants, derrière des mensonges. Je ne suis plus comme ça. Et puis, c'est elle qui respire la joie, les paillettes et les licornes. Clairement pas moi...
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Dim 19 Mar - 18:59
APRIL KEPNER
J'ai 34 ans et je vis à Seattle, USA. Dans la vie, je suis chirurgienne et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt mal en ce moment, ayant perdu mon fils, Samuel.
April & Jackson se lièrent d'amitié dès leur rencontre à l'hôpital Seattle Grace. Ils passent ensemble leurs examens pour être chirurgien mais April les rate. Elle se console dans les bras de Jackson. Leurs ébats finissent par faire naître chez April des sentiments mais elle doit y refuser comme elle est avec un autre homme. Le jour de son mariage, Jackson vient l'enlever et elle se marie avec lui quelques heures plus tard, comblée. Elle tombe enceinte. Six mois plus tard, une maladie apparaît chez le fœtus (brisant ses os). Le bébé décédera quelques heures plus tard, les parents ne pouvant trouver une autre solution que l'accouchement prématuré. April tombe en dépression, délaissant Jackson. Ce dernier est parti il y a six mois avec Owen Hunt pour une mission en Afghanistan. Il est tout juste de retour.
C'était sûrement stupide à dire mais April flippait comme la veille aux examens. Elle tremblait comme une feuille devant une situation qui aurait dû beaucoup plus la réjouir que la pousser à une multitude d'interrogations. Oui, April voyait les images défiler dans sa tête. Celle du départ de Jackson, de leurs derniers instants et surtout du fait qu'un jour, il reviendrait. Qu'il serait là, devant elle et qu'elle ne sentirait plus sa respiration. Son coeur, lui, battait la chamade. Elle se sentait toute drôle, comme si c'était leur premier rendez-vous alors qu'ils étaient mariés et parents d'un enfant. Un enfant malheureusement décédé. April retenait ses larmes, submergé par l'émotion de le tenir dans ses bras à nouveau. Elle aurait aimé stopper le temps, se jurer que tout irait pour le mieux maintenant. Elle s'en voulait d'être aussi pessimiste, de déceler chez son amoureux des signes d'incertitude. Elle préférait les taire, faire l'autruche et penser que Jackson ne remettrait pas tout en cause, il ne le pourrait pas. Elle souhaitait seulement qu'ils reparlent tous les deux normalement, sans évoquer... ça. Elle en demandait sûrement trop, prétendre qu'il serait plus sage d'effacer cet épisode de leurs vies. C'était tout bonnement impossible mais elle continuait d'y croire après tout. Il avait pu vraiment se refaire un autre mode de vie là bas, comme le quotidien des opérations. Elle y croyait quand il le lui assurait mais son fameux "mais" vint pencher la balance. Les secondes s'accélèrent, jusqu'au dénouement final. " Mais je suis pas sûre que ça ait servi à quoi que ce soit, au final , C'est même sure pour le coup. ". En cette seule phrase, April eût les bras qui se relâchèrent d'une tension qu'elle avait eu bien du mal à contenir. Elle eût un moment d'absence, comme anesthésiée de la joie qu'elle avait ressenti en le revoyant. Elle ne savait plus où elle était, plus ce qu'elle ressentait, plus ce qu'elle voulait. Il avait dit ce qu'elle redoutait le plus : l'inconsolable. Elle avait espéré que son accolade allait l'aider mais il y revenait. Constamment. D'un seul coup, les bribes de souvenirs lui revinrent, comme celui où ils s'étaient disputé. Jackson ne se sentait plus en mesure de lui apporter quelque chose, autre que du désespoir. Elle avait inspiré doucement, laissant échapper quelques larmes. Pourquoi tout cela était t-il difficile ?
April avait envie de hurler, de crier. Elle voulait l'attraper par le col, lui dire qu'elle le voulait LUI. Pas celui qui sombre davantage, celui qui se lamente. "Ma mère avait raison".. C'en était trop. April ne pouvait laisser passer cette remarque. Elle le reprit avec un air agacé. "Bien évidemment, c'est la voix de la raison on le sait tous.". April ne s'était jamais vraiment bien entendu avec la mère de Jackson. Elles avaient toutes deux des avis assez divergents mais elle n'allait pas avec le dos de la cuillère cette fois ci. C'était mesquin, méchant même mais la jeune femme ne savait pas quoi faire d'autre. Attaquer pour mieux cacher son chagrin, c'était sa seule option. " Pas du partir. Ou revenir. Je sais pas trop... ". Là, les larmes ne purent se retenir, April en laissa couler une avec les poings serrés. Elle aurait bien voulu lui foutre une claque, tout de suite. Sa colère ne faisait que s'accentuer alors même qu'ils venaient de se retrouver. Elle lui en voulait d'être si triste , si faible pour eux deux. Elle avait envie de mourir chaque seconde de chagrin mais elle essayait. Elle essayait de toutes ses forces de regarder en face d'elle sur le trottoir, de se maquiller devant le miroir alors même qu'elle voulait rester coucher dans son lit. Il fallait vivre avec ce fardeau, pas le contrer frontalement. Elle crut pouvoir le laisser continuer son monologue mais elle finit par l'interrompre, déjà gagnée par la rancoeur. "Si c'était si difficile, t'avais qu'à rester là bas! ". Elle tapa du poing sur la table, pensant se lever mais finit par lui adresser un nouveau regard, plus calme. [color=#f02385]" J'arrive pas à croire que tu me dises ça Jackson, tu ne crois pas que je souffre moi aussi?! Tu ne crois pas que c'est dur ici sans toi ?! Tu ne sais pas que...". Elle s'arrête, à bout de souffle. L'énervement la faisait presque oublier de respirer. Elle était concentrée sur ses paroles, contrariée et bouleversée. Elle recula sa chaise pour éviter son regard et elle continua. "Jackson, tu peux pas dire ça... On est deux tu le sais bien...". Elle essayait de se calmer tout en l'obligeant à reconnaître son implication dans leur vie de couple, dans la perte de leur enfant. Pas certain que ce fût la meilleure option mais pour l'heure, April n'en avait guère d'autres.
Invité
Mar 21 Mar - 18:42
Jackson Avery
J'ai 34 ans et je vis à Seattle, USA. Dans la vie, je suis chirurgien plastique et je m'en sors plutôt très bien en ce qui concerne on job, niveau famille c'est autre chose. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée à April et je le vis plutôt mal parce qu'elle me rappelle la mort de Samuel. Il a rencontré April au travail et après une relation plus sexuelle qu'amoureuse, ils ont fini par arrêter de se fréquenter puisqu'April était en couple avec un autre homme. Le jour du mariage, Jackson se lève et s'enfuit avec April, qu'il épousera quelques heures plus tard. Six mois après, le couple apprend qu'April est enceinte et que le bébé a une maladie grave (ses os se brisent en bougeant dans l'utérus de sa mère, le faisant souffrir) ; Samuel Norbert Avery décèdera quelques heures après l'accouchement à 24 SA. Démuni, Jackson partira avec son ami Owen Hunt en Afghanistan pour s'occuper de militaires. Il est fraîchement de retour.
Je déteste tout ce qui se passe. Je déteste être mal comme je le suis, je déteste voir son visage se décomposer quand je fais le constat de mes quelques mois loin d'ici, à m'occuper de milles et une choses. À m'occuper de tout sauf de moi, de ma vie et de tout ce qui va avec. Doucement, je baisse le regard, joue avec le contenu de mon assiette pour ne pas la voir se décomposer. Il n'y a qu'à entendre le ton qu'elle utilise pour parler de ma mère pour comprendre. Je sais qu'elle et ma mère ne s'entendent pas bien et j'ai tout fait pour. Enfin, presque. Parce que je l'avoue, je reste un petit fils à sa maman quand même. Elle a été seule pour m'élever et elle en a galérer, on ne va pas se voiler la face. Elle a fait l'homme que je suis aujourd'hui et je ne peux pas cracher dessus, loin de là même. " April s'il te plait " Soufflais-je en relevant le visage vers elle. Je ne suis plus le Dr toujours souriant avec ses yeux verts et son teint mat. Oh que non. Maintenant, je suis une plaie pour quiconque décide de passer du temps avec moi. Je la regarde et lance l'assaut final, le coup final. J'ai l'impression de l'achever quand mes mots glissent entre mes lèvres. Je la regarde et quand je vois une larme couler le long de sa joue, je ne sais pas trop comment réfléchir. Je ne sais pas si j'ai envie de lui hurler dessus que ça sert à rien de pleurer, que moi aussi j'ai mal et que justement, j'ai tellement mal que je ne sais plus quoi faire ou de la prendre dans mes bras. Pourtant, je reste assis, complètement bloqué dans mes mouvements. " Si c'était si difficile, t'avais qu'à rester là bas ! " Je la regarde droit dans les yeux et ne réponds pas. Je ne réponds pas parce que si je viens à dire quelque chose, je vais lui dire que j'aurais bien voulu rester là bas mais qu'Owen rentrait et qu'on avait plus rien à faire là bas. Il m'aurait fallu changer de pays, d'insigne et j'avais besoin de faire une petit tour par Seattle pour être en règle. J'aurais pu tout lui dire mais je m'en abstiens parce qu'elle pourrait me sauter à la gorge et ce n'est clairement pas ce dont j'ai envie, loin de là. La voir pleurer et frapper du poing sur la table me fait bien assez de mal comme ça. Oh, si seulement tout avait été différent... " J'arrive pas à croire que tu me dises ça Jackson, tu ne crois pas que je souffre moi aussi?! Tu ne crois pas que c'est dur ici sans toi ?! Tu ne sais pas que... " Que quoi ? que t'es triste April ? Bien sûr que je le sais. Je le vois même. Je vois tes yeux tristes, ta robe noire ne me fait plus aucun effet parce que je vois très bien que tu souffres par tous les pores de la peau. Pourtant, je ne sais pas quoi faire, quoi dire. Alors je la regarde s'écarter, me fuir du regard. " Jackson, tu peux pas dire ça... On est deux tu le sais bien... " Je soupire et passe mes mains sur mon visage. " C'est bien ça le problème, on est deux. On est deux April ! " Lançais-je au bord de la crise de nerfs. Je pose mes mains sur la table et la regarde. " On est deux putain ! J'arrive plus à te regarder sans le voir ! J'ai plus envie de te toucher de peur que tu retombes enceinte et qu'il arrive la même chose, une nouvelle fois " C'était la première fois que je me confiais autant, que je m'implique dans une conversation. " Je t'aime April, bien sûr mais... J'ai pas fais le deuil de Samuel, j'arrive pas " Soufflais-je en secouant le visage de droite à gauche. J'arrive pas et je suis pas sûre d'y arriver de si tôt. C'est trop difficile, beaucoup trop difficile.