Il avait passé le reste du temps à chercher quoi mettre … et aux grands maux,  les grands remèdes. Il se retrouve devant le fleuriste et attrape Ino pour qu’elle l’aide à trouver une tenue. Loin d’être comme Nana … Choji avait trois tenues différentes en trente six milles exemplaire. Après tout, il fallait juste s’habiller. Ino passa son temps à lui proposer des choses et … assez étrangement, elle eut la même réflexion qui avait été donné à Nana… S’il y allait en étant pas lui, ça serait comme faire un mensonge. Ino prit le temps de le faire partir dans une ruelle de shopping d’habits que Choji n’avait même jamais remarqué. Il se fige. Quoi ? Hein ? Ino refuse le costard cravate ou nœud papillon. Elle finit par trouver la tenue parfait pour Choji et lui tend. Elle la paie même avant de lui faire un petit encouragement et disparaître. Choji n’avait plus qu’à s’habiller.

Sa tenue:

Alors qu’il attendait… Il avait l’impression d’avoir oublier quelque chose d’essentiel. Son cerveau n’arrêtait pas de le crier. Il n’arrêtait pas de le hurler. Il y avait quelque chose d’oublier dans son esprit. Il ne savait pas comment il pourrait trouver quoi. Il réfléchit de longues secondes pour passer son stress. Alors qu’elle arrive, il arrête de pensé, et son trouillomètre explose. Elle était belle en plus de tout ce qu’elle était. Trouillomètre à 100 donc. Il s’approche et lui fait un doux sourire. Bon, c’est bon, ils y sont. Un vrai rendez-vous. Le premier de toute sa vie. La seule fois qu’il en avait envie, d’ailleurs. Il allait lui dire qu’il stressait aussi mais n’en avait pas le temps. Il observe le manège. Même s’il avait appris à connaître les autres, une partie de son esprit se disait qu’ils devaient se moquer de leur couple pas si bien accordé. D’un côté, il y avait la fille sexy et belle, et de l’autre il y avait lui… un gros qui essaie de faire semblant de ne pas l’être. Il n’avait jamais été réellement complexé par son poids … Sauf qu’il savait maintenant que la jeune femme allait se retrouver moquer à cause de lui. Il fit un sourire entre la panique et la détermination avant de lui prendre la main. Elle était un peu plus grande que pendant la mission. Il lui prit la main pour marcher un peu jusqu’au restaurant. Alors qu’ils parlaient de banalité, il sentit quelque chose. L’odeur de barbapapa caractéristique …  Non…

- Pitié, pas ça, souffla-t-il avant de voir une femme très belle et clairement dans une tenue rivalisant avec le maillot de bain, en train de venir vers lui en courant.
- Chooooooji !

Kana et sa tenue:

Sa mère vient lui sauter dans les bras, enroulant ses bras et ses jambes autour de Choji qui ne laissa qu’un soupire désespéré alors qu’elle lui claque un bisou très, trop, sonore sur la joue. Voilà ce qu’il avait oublié … De faire un topo à sa mère pour qu’elle ne vienne pas vérifié que sa peut-être future copine pouvait montrer les dents.

- Mon amour, pourquoi tu n’es pas venu me voir dès ton arrivé ? fit sa mère en jouant un peu trop bien la comédie là, tu m’as tellement manqué.
- Ma…, commença-t-il avant que sa mère ne lui colle la main sur la bouche pour le faire taire.

Il lui lança des éclairs dans son regard et posa un regard désolé vers Nana qui n’avait pas bougé. Il n’arrivait pas trop bien à voir son visage avec sa mère qui le colle comme ça. Kana se pencha, laissant voir ses poumons avec plus d’attention.

- Tu es qui toi ? Tu veux quoi à MON Choji ? fit-elle en plissant les yeux, tu es ma rivale ?

Choji remonta les yeux en arrière alors que sa bouche était incapable de parler. En théorie, il devrait la virer rapidement mais il n’avait aucune envie de blesser sa mère. Même si la tout de suite, il lui en voulait clairement. Il la regardait avec la colère sous jacente. Il avait voulu que tout soit parfait et ça commençait par sa tarée de mère qui voulait vérifier si Nana était sérieuse. D’ailleurs elle continua.

- Parce que Choji est gros et pas très fort, mais il a un cœur chamallow. Si tu essaies de te moquer de lui, on ne sera pas copine toi et moi. Sinon, j’accepte de partager. Tu en penses quoi ?

Il essaie de parler mais sa mère lui plaque toujours la main sur la bouche pour le faire taire. Tout le monde disait qu’il était vraiment super d’avoir une mère comme Kana. Choji changerait bien avec n’importe qui pour le coup. Vraiment. Que quelqu’un vienne le sauver.

MAIS IL EST CANON OU BIEN ??! Nagisa bug mentalement sur l'information de Choji trop bg dans ses fringues (manque juste quelques tresses faites de sa main, ahah), et d'un côté heureusement qu'elle entend les trois couillons dans les étages au-dessus d'elle pour lui remettre à peu près le cerveau sur les rails. Alors après qu'elle lui a embrassé la joue (et les lèvres un peu erm), qu'il lui a pris la main, et qu'ils ont fait quelques pas, Nagisa finit par lui glisser un :

"J'aime beaucoup tes fringues."

Sachant pertinemment qu'il ne recevra pas un "Tu es très beau", même si elle le pense. Alors elle se contente de ça, de presser doucement sa grande main avant de le suivre sur le terrain de discussions plus… triviales. Et nettement moins dangereuses pour le cœur, ahah. Elle se sent bien avec lui, la brune, mais elle sait que son métabolisme est encore trop proche de celui d'un petit oiseau à cause du stress pour se montrer plus …. Plus quoi.

Son stress est en tout cas suffisamment important pour qu'elle ne voit pas la catastrophe arriver. Et elle bug à nouveau quand une grande brune à forte poitrine vient littéralement sauter sur Choji. Elle cherche une bonne raison d'aller chez le dentiste elle ou bien ??? Nagisa reste figée de surprise en battant des paupières à observer son petit manège, puis à l'écouter lui parler à elle. Lui collant ses grosses miches sous le nez. Non mais vraiment ?? Elle veut un coup de tête ? Nana cligne des yeux encore une fois, le temps de laisser son cerveau agir de façon à peu près mesurée. La mesure selon Nana quoi. Et elle finit par répondre d'un ton froid.

"J'en pense que tes seins vont bientôt se faire la malle."

Bien sûr que JAMAIS de sa ptn de vie elle aurait causé de la poitrine de sa "belle-mère" À SA BELLE-MÈRE si elle avait su qui elle était. Pas plus qu'elle n'aurait fait la suite. Mais en lui répondant, Nagisa avait levé un index en direction de la poitrine de la femme, et elle acheva de le lever plus haut pour lui coller une pichenette entre les deux yeux et la faire reculer, au moins de son visage à elle. Elle aurait bien envie, très envie même, de la chopper par la tignasse et de l'envoyer voler plus loin mais … mais c'est une proche de Choji. Peu importe la façon dont elle l'est, il lui semble bien qu'elle l'est, sinon il l'aurait sans doute repoussée plus fort qu'il essaye de le faire. Alors si Choji l'aime bien, elle va éviter de se conduire comme une folle furieuse avec elle. Elle n'aime pas quand deux mecs se battent pour elle (oui ça arrive) alors elle n'a pas envie de faire ça. Alors au lieu de ça, elle recule d'un pas, croise les bras sous sa (minuscule en comparaison, oui elle pleure au fond d'elle, mais chut) poitrine et inspecte les deux bruns en face d'elle. D'un air légèrement plus meurtrier qu'elle le voudrait bien, elle finit par rejeter ses mèches noires vers l'arrière et articuler aussi calmement qu'elle le peut.

"Mon cul qu'il a un cœur en chamallow, sinon il ne me supporterait pas. Et mon cul que tu le trouves gros et pas très fort sinon tu l'appellerais pas comme ça …"

Elle grince des dents, Nagisa. De où elle l'appelle "mon amour", l'autre allumée ?

"... et tu le collerais pas non plus. Je sais pas qui t'es, mais vu comme il a l'air ravi de te voir, question rivalité c'est moi qui gagne. Et il semblerait qu'il ne soit pas suffisamment "gros" …"

Putain ça y est, elle déteste ce mot qu'elle crache à moitié.

"... pour que j'ai envie de le partager avec qui que ce soit. Donc si tu veux bien descendre … je pourrais éventuellement vous tolérer. Toi et tes jumeaux."

La mauvaaaiiiiiise. Ça va qu'elle sent le loup, qu'elle sent qu'il y a un truc qui lui échappe, parce que sinon, elle aurait pu être nettement plus violente. Même sans utiliser ses poings. Donc elle se contente de ça POUR L'INSTANT. Glisse sa langue entre ses lèvres d'un air légèrement carnassier et fait sauter son regard de l'un à l'autre en attendant que la situation se débloque. En tout cas, elle a intérêt à se débloquer, sinon elle reverra ses résolutions de diplomatie à la baisse.

Kana rigole un peu. Un rire cristallin. Ouais, elle aimait bien montrer sa poitrine. Une manière de faire un gros pied de nez à tout le monde. Elle montre son corps et elle rappelle à tout le monde que Choza était et sera toujours le seul à pouvoir la toucher touuuuut partout, à jamais et pour toujours. Parce qu’elle était follement amoureuse de son mari. Et de son fils, même si ce n’était pas le genre d’amour. Et de sa fille. Et des cousins et cousines qui gravitent dans le secteur de la famille. Elle garde ses jambes entourant Choji et elle fait donc ce rire en resserrant ses bras vers Nana. Choji était tout à fait à l’aise avec la poitrine de sa mère… Il avait tellement l’habitude de la voir qu’il n’était même plus choqué de la voir se trimballer ainsi. Il écoute Nagisa alors qu’un sourire se forme sur ses paroles. Un sourire de bien heureux content alors que Kana, toujours ne touchant pas le sol contre le corps de son fils fait un autre sourire.

- Mais dit donc, tu ne sors pas encore officiellement avec MON, et elle insiste sur le mot, Choji. Mais je suis d’accord avec toi, il n’est pas si faible que ça, mais il a un trop grand cœur pour les femmes comme nous.

Kana finit par lâcher son fils et l’ébouriffer alors qu’il l’aide à retourner sur le plancher des vaches sans qu’elle ne se casse quelque chose. Sa mère était beaucoup de chose, mais certainement pas une ninja. Choji soupire comme un bœuf alors qu’il commença à nouveau à parler.

- Ma…, mais sa mère lui mit à nouveau la main sur la bouche et il se laissa faire.
- Mon amour, je parle à … Nana, c’est ça ? C’est elle que tu emmènes dinner. Tu es très mignonne, je te le concède. Et je crois que tu as compris alors mes jumeaux et moi, on va vous laisser …

Elle se penche vers Choji pour lui faire un bisou sur la joue, à nouveau très sonore. Elle se met à se reculer avant de s’arrêter alors que Choji fait un ouste de la main.

- Ah, en faite, je ne me suis pas présenté.
- Plus la peine, zou, répondit-il sachant qu’il allait devoir se la taper encore un peu plus si elle commence, je lui expliquerais !
- Mais non mon chéri, fit-elle en se rapprochant pour le prendre dans ses bras, elle va peut-être devenir ma belle fille, il faut bien que je me présente. Je suis Kana Akimichi, la mère de notre Choji d’amour.
- Super maman, maintenant, zou.
- Et je suis contente de voir que tu étais prête à me frapper et à dégonfler mes jumeaux.
- Elle n’a pas dit ça.
- Cependant, je compte bien que tu ne te laisses jamais partagé. Quand on trouve un Akimichi, on s’accroche avant qu’une autre personne essaie de nous le voler. Et. On. Partage. Pas. Compris ?
- MAMAN PUTAIN ! cria une voix dans la rue.

Une petite ninja arriva attrapa la main de Kana d’un coup. La délivrance. Mayu venait d’arriver, et si elle lâcha un regard mauvais vers Nana, celui-ci était toujours aussi noir vers leur mère. Et tant qu’à faire Choji aussi se prit le regard noir.

“Ma…”, “ma…”, “ma” quoi wesh ?? Ma princesse ? Ma poule ? Encore un “ma” et elle lui casse les dents à lui-aussi, là. Par e que bon, ça “proteste” mais en attendant, elle a mis vachement de temps à retrouver le plancher des vaches, l'autre avec ses giga mamelles, là. Nagisa jette un regard sombre à Choji pendant que la femme lui dit qu'elle est mignonne. “Mignonne” … Nana grogne pour toute réponse au “compliqment”. Elle va lui perforer les miches avec ses ongles si elle continue …

Et au moment où Nagisa commence à perdre patience, et à tenter de faire un cmcgoix entre les violences verbales et les violences physiques (on va éviter les deux en même temps, sinon le palier suivant, c'est le meurtre), certains mots sont lâches. Belle fille. Kana Akimichi. Mère. Maman. Hein ? Nana papillonne bêtement des yeux. Ayant parfaitement compris la situation, mais ne comprennant absolument pas comment la go peut avoir pondu deux enfants et être encore dans cet état là de fraîcheur. D'ailleurs, le deuxième enfant se pointe pour récupérer sa génitrice pour l'embarquer au loin. Bon. Bon. Y a rien qui va. La jeune femme baisse la tête et se facepalme bruyamment. Restant silencieuse quelques secondes, se pinçant l'arête du nez. Et elle soupire bruyamment.

“Tu pourrais protester un poil plus fort la prochaine fois. Même si c’est ta mère. Ca m’éviterait un certain embarras …”

Nana soupire encore une fois et relève la tête pour lancer un regard de reproche plutôt … semi-blasé, semi-amusé à Choji. Elle secoue doucement la tête alors qu’un petit sourire se dessine aux coins de ses lèvres, et la jeune femme glisse ses doigts entre ceux du jeune homme pour reprendre leur route, et lançant comme pour conclure :

"Et bah au moins, notre fille aura une chance d’avoir des seins."

C’est vrai ça. Faut voir le bon côté des choses. Nagisa fronce le museau en repensant à la plantureuse poitrine de maman Akimichi. Pfeuh. Et pour le coup, elle ne peut même pas mettre ça sur le coup de son anorexie. Bon ok, elle en aurait certainement plus que ça si elle n’avait pas cessé de manger pile au mauvais moment de sa croissance, mais il suffit de jeter un œil au profil des femmes Nara pour constater qu’elles ne sont pas les plus équipées en graisses mammaires. OUAIS le sujet de son apparence physique est nettement plus épineux qu’on pourrait le croire d’un premier abord pour la jeune femme, même si elle se balade à moitié à poil la grande majorité de son temps. Elle se colle naturellement contre le bras de Choji qu’elle attrape en dessous du coude de sa main libre, et chasse ses pensées d’un mouvement de cheveux.

“En tout cas, menacer de dégonfler la poitrine de la mère de mon copain, crois-moi ou non, c’était un truc que je n’avais encore jamais fait !”

Non, elle ne l’avait pas dit à voix haute, sur ce point, Choji avait raison. Mais Kana avait parfaitement raison, et avait bien décrypté ses intentions profondes sur le sujet “jumeaux”.

“Mais j’crois qu’elle a … apprécié, non ?? Mmh. En tout cas, je crois que je plais nettement plus à ta mère qu’à ta petite soeur … Toi t’as de la chance, mon cousin et mon oncle préférés t’adorent déjà. Même si … je sais pas comment Shikamaru risque de le prendre .. Mes parents … eux ils suivront le mouvement …”

Ah putain. Ses parents. Même pas elle y avait pensé. Leurs relations étant plutôt… simplement cordiales. Sans implications des uns dans la vue de l'autre, et inversement. Donc non, leur avis sur sa relation avec Choji n'était pas quelque chose qui l'inquiètait franchement. Quoique …

“En vrai … ils vont très certainement te dire que tu mérites mieux que moi. Même s'ils ne le disent pas littéralement.”

Il fait un long soupir, le pauvre Choji. Il sait très bien que sa mère était exubérante, mais il ne pensait pas qu’elle viendrait montrer ses atouts pour … pourquoi exactement ? Essayer de faire croire que l’avoir c’était un cadeau ? Haha. Si Nana avait dû bien comprendre quelque chose depuis le temps, c’est que le nombre de rival était environ zéro. Même moins. Personne ne voulait de lui. Et personne ne voudra jamais de lui avec sa mère qui le coince pour essayer de faire enrager la seule femme qui accepte de sortir avec lui. Il rougit le petit. Et quand Nana parle, il ne peut s’empêcher de rire.

- Protester ? Elle m’aurait étouffé dans sa poitrine pour me faire taire. Désolé.

Ce que sa génitrice était clairement capable de faire. Elle l’aurait étouffé pour pouvoir continuer son petit manège, et il aurait eu trop peur de lui faire du mal s’il l’aurait repoussé trop vivement. La réaction qu’il venait d’avoir été, en réalité, exactement la preuve de la douceur de Choji. Même si sa mère l’agaçait, il l’avait retenu avec délicatesse et fermeté, et il l’avait rendu sur le sol de la même manière. Il rit un peu à la conclusion de la jeune femme. Même si cette réflexion fit naître un autre rougissement. Pour avoir des enfants, surtout une fille avec des seins, il y avait une petite activité importante à faire avant. Touuuuuute petite. Une broutille … Une minuscule broutille que Choji n’avait que vue en vidéo… C’était lui après tout, il ne voit pas avec qui il aurait pu faire l’amour… Il lance un regard à Nagisa avant de rougir encore plus.

- Je aipmrbnrizbeu vegve, dit-il en bouffant clairement tous les mots de la fin de son idée.

Il avait failli dire qu’il aimait bien ses seins. Et son rougissement ne disparaissait pas. Il avait vue la jeune femme nue. Fin. Son haut. Et … Il trouvait plus attirant son corps que celui de sa mère, si on l’écoute. Il rougit encore plus. Il n’allait rien dire de plus sur la poitrine des femmes, il valait mieux pour sa santé mentale. Choji l’écoute et ris.

- Je te croi…

Il s’arrête. Son cerveau s’arrête. Il avait envie de se figer mais … « mon copain » ? C’était acté ? Il veut dire, lui il était clairement amoureux d’elle. Il avait envie d’elle. Il avait envie de la protéger et d’être là pour elle … mais ce rendez-vous n’était-il pas justement pour voir s’ils allaient se mettre ensemble ? Ils sont ensemble. Ils. Sont. En. Semble. Bon. Bon. Il aimerait rougir mais à la place, il sourit en se tournant vers elle. L’idée qu’elle avait utilisé le « Mon copain » ça éclipsait tout.

- Elle a apprécié. Ma mère pense que mon père et moi sommes … Des êtres uniques ou quelque chose comme ça. Donc le fait que tu es voulu me garder pour toi, ça lui plait. Elle n’est pas nette. Et Mayu aurait voulu d’abord attendre à voir avant de te rencontrer, je crois. Elle ne fait confiance à personne, mais pour le coup, sa colère était plus pour ma mère.

Il réfléchit un instant. Sa propre famille accepterait facilement Nana. Une partie parce qu’ils penseront que c’est « elle ou rien ». Sa mère, son père et sa sœur ça sera simplement parce qu’ils ont confiance en Choji. S’il l’aime, c’est qu’ils vont l’aimer aussi. Et elle avait raison. Avoir attaqué ses jumeaux avait fait gagner beaucoup de point dans la tête de sa mère… Ce qui prouve qu’elle était attaquée. Elle avait été top modèle pendant longtemps, et il y avait certaines habitudes qu’on ne perdait pas… Comme avoir un pet au casque dans son cas. Main dans la main, il s’arrêta au milieu de la rue. Rougit un peu avant de relever leurs mains liées pour embrasser les doigts de la jeune femme.

- Je n’ai envie que de toi.

Ce qui était la pure vérité. Qu’importe ce que qui mérite quoi. Il pense qu’IL ne la mérite pas ELLE. Et elle pourrait le lire dans ses yeux. Il pense qu’elle mérite mieux que lui. Parce qu’il ne pense être rien de bon. Il pensait ne pas la mériter et compter bien faire en sorte d’être à sa hauteur un jour. Il embrasse ses doigts et sourit doucement bien que ses joues soient colorées. Il se doutait que Shikamaru le prendrait bien. Tant que deux personnes qu’il aime peuvent être heureuses, il n’y aurait pas de soucis.

- C’est toi, qui mérite mieux que moi. Mais … Si tu acceptes d’être avec moi, je ferais en sorte que tu ne ressentes pas cette difficulté. Je te l’ai déjà dis, Nana, par message. Tu peux me grappiller. Tu peux m’accrocher. Tu peux être jalouse et ne vouloir que je ne regarde que toi, cela ne me dérange pas. Tu es déjà la seule alors ne t’en fais pas. Et même l'avis de nos familles ne m'intéressent pas dans notre relation.

Et il rajouta un sourire tout content ! Parce qu'il était son copain. Pas juste un copain. Elle a dit "MON". Et ça lui fait plaisir. Alors il sourit en reposant leur main entre eux sans pouvoir s'empêcher d'être complètement heureux.

“Tu quoi ?”

Nagisa se retient de rire, parce que c'est pas beau de se moquer. (Même si clairement elle ne se moque pas littéralement.) Mais comment dire qu’il est archi mignon à se retenir de dire un truc qui lui a échappé. Ou à essayer de dire un truc qui lui reste coincé en travers de la gorge. Elle n’arrive pas déceler lequel des deux c’est. Mais elle trouve ça trognon et elle se marre en interne sans insister sur la raison des rougeurs de Choji. Mieux vaut prendre la bénédiction un peu particulière de maman Akimichi. Passé l’étonnement, Nana comprend. Elle sera certainement dix mille fois pire que ça avec les fréquentations de ses propres gosses. Bref.

La brunette fait à demi part de sa relation bof terrible avec ses parents, qui vont CLAIREMENT se dire que Choji devrait se trouver une fille plus calme, gentille, et stable, qu’elle. Mais pas elle. Et c’est leur avis sans même qu’ils connaissent sa toxicité dans ses relations de couple. Mais Choji sait, un peu, ou en tout cas, il est prévenu, ce qui est le plus important. Et il la rassure, encore. Avec ses mots, et ses lèvres contres ses doigts.

C'est un drôle de sentiment qui envahit Nana. C'est toujours le même, mais en plus fort, encore, que les autres fois. Il y a des fois où elle déteste cette hypersensibilité qu'elle a. Comme là avec sa boule au fond de la gorge qui gonfle en même temps que celle dans sa poitrine. Et ça fait grave mal. Mais c'est chaud aussi, et doux. C'est un mélange de tristesse et d'espoir qui traverse la jeune femme. Elle sait que c'est possible. Ce que dit Choji. Kaeru est comme ça. Kankuro aussi, même s'il finit par poser des limites, contrairement à la blanche qui semble détenir une patience infinie. Donc. Il se peut fort que Choji soit ainsi. Oui. La différence entre eux et lui étant qu'ils sont des amis qu'elle ne voit que sporadiquement. Pas un petit ami. A qui elle risque fort de se gluer la grande majorité du temps. Donc la situation n'est pas la même. Les enjeux ne sont pas les mêmes. Mais Nagisa a décidé de davantage suivre l'espoir que de céder à la peur cette fois. Elle le regarde encore quelques secondes, et ses doigts se serrent entre ceux de Choji et d'un geste parfaitement impulsif, presque nécessaire, la jeune femme lâche la main du ninja pour pouvoir glisser les siennes derrière sa nuque. Et elle le tire contre elle pour l'embrasser, avec ZE-RO retenue. Même en public, y a pas de soucis.

Mais il a dit qu'elle pouvait prendre, non ? Alors elle le fait. Nagisa se colle contre le contre le jeune homme pour appuyer encore davantage leur étreinte et leur baiser. Elle prend, oui. Elle se nourrit de lui. Elle ne sait pas bien comment, mais le toucher, l’embrasser, semble venir combler un immense vide en elle. Lui qui veut la nourrir de nourriture, il semblerait que les baisers fassent déjà beaucoup. Et elle adore ça, Nana, alors elle se sert encore et pousse sa langue contre celle de Choji, pour plus. Encore plus, encore un peu, avant de grogner de frustration en même temps qu’elle se recule en grommelant pour elle-même.

“Non mais c’est pas possible … faut se calmer meuf …”

Elle jette un regard de reproche vers le bas de son ventre qui s’est déjà vachement trop emballé pour un baiser. C’est quoi cette libido de crotte, là ? On respire wsh. Et on évite de le tirer dans une ruelle pour le bz derrière une poubelle. Ce serait pas mal !! La brunette se marre toute seule avant de reprendre la main et le bras de Choji en le poussant doucement pour reprendre leur route.

“Bon faut qu’on arrête de s’arrêter de s’arrêter sinon on va jamais y arriver à ce restau.”

Ouais. Faut que les gonzesses du coin arrêtent de sauter sur Choji pour interrompre leur chemin. Déjà sa mère. Ensuite Nana. Ensuite … bah la prochaine, la brunette lui colle un high kick en pleine face, et sans sommation cette fois-ci. Non mais. On se calme. Enfin trêve de saute de libido et de plaisanterie, et Nagisa bouscule à peine l’Akimichi dans un geste affectueux.

“Merci. Pour ce que t’as dit.”

Des fois que le baiser n'était pas assez éloquent en termes de gratitude, ahah.

“Mais t’as le droit de regarder les autres. C’est pas parce qu’on a déjà commandé qu’on peut pas regarder le menu, comme on dit. Tant qu’au final tu te dis que ce que t’as choisi reste le plus appétissant.”

La voilà qui nous fait des métaphores culinaires culinaires, Nana. Ouais bon, on avait dit trêve de plaisanteries, mais c’est râté pour le coup, vu le léger ridicule de cette fameuse métaphore. La jeune femme pouffe toute seule et garde ses grands yeux de biche levé vers Choji encore quelques secondes, en se disant, non pas littéralement “qu’il reste le plus appétissant”, mais qu’elle a une chance innouïe d’être tombée sur lui sur cette application. Et que sa belle-mère aux jumeaux a raison : quand on trouve un Akimichi, on s’y accroche. Un être unique.

“Etoile du matin …”

Ça lui échappe, à mi-voix. Mais c’est pas grave. C’est vrai. Alors ça lui va. Nana écarte son bras libre comme pour d’étirer et profiter des endorphines jusqu’au bout de ses doigts.

“J’ai faim ! Je finirai jamais mon assiette par contre. J’annonce. Tu devras finir pour pas gâcher. Mais j’ai la dalle !”

Les belles-mères folles dingues, ça ouvre l’appétit.

Il, rien du tout. Il ne finirait pas cette phrase il avait dit. Il avait été assez content de voir que la conversation allait sur un sujet plus simple (leurs sentiments et leur relation) que sur le physique. Non parce qu’il ne se sentait pas de lui dire qu’il appréciait son corps. Parce qu’il aimait plus que le corps de Nana, il aimait son rire, sa personnalité, sa proportion à écouter son cœur et à pouvoir l’écrire sur du papier. L’Akimichi pensait que l’on pouvait exprimer des sentiments par la nourriture et n’avait jamais été très attentif à la musique. Maintenant, il comprenait que c’était semblable dans la manière de faire. L’esprit ne fonctionnait pas pareil, mais la chose était semblable pour autant. Bref. Parler de sentiment était mieux pour lui, plus sécuritaire. Parce qu’il n’avait absolument aucune honte à la trouver incroyable, à la trouver magnifique, et à vouloir dire qu’il était heureux à ses côtés. Même si elle mérite mieux que lui. C’était autre chose. Il n’avait pas honte de dire à quel point il l’aimait. Mais alors si on parle de physique, on allait le perdre avant d’arriver au restaurant, ça serait bête, non ? Alors qu’il souriait bêtement, il ne comprit pas l’attaque. Ou plutôt, il ne la sentit pas arriver. Il attrapa les hanches de la jeune femme dans un mouvement pour l’empêcher de tomber pendant l’assaut. Il répond à ses baisers, plus timidement qu’elle, évidemment. Pour lui, ce n’était pas quelque chose d’acter dans les réactions. Il avait peur de faire n’importe quoi avec sa langue mais se laisser bercer par les coups qu’elle lui portait. La langue contre sa langue était comme un combat d’épée où il y aura deux vainqueurs, quand elle se recule, il quitte sa chaleur et se sent … seul. Il se sent terriblement seul. Il la laisse revenir. Il ne sait pas ce qu’il venait de se passer dans la tête de Nana, mais il se sentait toujours aussi heureux. Il rit.

- Ne t’en fais pas. Le restaurateur sera tellement curieux de connaître la jeune femme qui m’accompagne qu’il a dû même mettre des chaufferettes sous nos fesses.

Et c’était peut-être même pas une image. Après tout, c’était vraiment vraiment VRAIMENT rare que Choji demande une table. Et c’était encore plus rare qu’il la demande pour deux. Quand elle reprend la parole, il sourit. Il n’avait rien fait, alors elle n’avait pas à le remercier. Cependant la suite de la phrase le déconcerte. Son père était comme lui. Sa mère comme Nana. Il parait que l’on épouse ses parents. Kana aussi disait toujours regarder les hommes. Le père Akimichi avait conscience de ne jamais pouvoir ressembler à ses hommes qu’elle décrit comme des « Dieux sur Terre ». Pourtant, il n’en souffrait pas. Et Choji comprit pourquoi. Parce qu’elle l’avait choisi lui. Alors elle pouvait regarder le menu autant qu’elle veut lui …

- Je n’ai pas besoin de regarder le menu, ni même le désir, avoua-t-il en haussant les épaules.

Lui, le culte du corps ou de la maigreur, il s’en fiche. Il avait déjà vue des vidéos porno, parce qu’il était tout de même un jeune garçon avec tout ce qu’il faut où il faut et des désirs qu’il ne pouvait simplement pas assouvir, bref. Il n’avait pas besoin de regarder les autres femmes. En réalité, tout le monde était beau à ses yeux. Mais certaines personnes avaient une aura qui les rendait plus incroyable encore. Shikamaru, par exemple, et Choji n’avait jamais eu de désir pour lui. Sa mère. Sa sœur. Son père aussi. Et Nana. C’étaient des comètes dans un ciel d’étoile. Il n’avait donc pas besoin de s’occuper des planètes mourantes et pouvait se préoccupé que d’elle. Et quand elle redit son surnom, ça le fait sourire. Vraiment, parce qu’il avait l’impression que leur pensée était déjà lié. Voilà pourquoi il n’avait pas besoin de jeter le moindre coup d’œil sur le menu. Il avait déjà ce qu’il lui faut, ce qui le rendait heureux. Il continue de marcher, ayant accepté d’un signe de tête de finir son assiette. Lui était un gouffre sans fond d’ordinaire … bien que l’inquiétude et la panique lui coupaient l’appétit en l’instant. Ils arrivèrent devant le restaurant alors qu’une femme menue et souriante s’approcha à leur approche.

- Choji ! Encore merci pour la dernière fois ! Tu m’as littéralement sauvé la vie, à moi et à mon mari.
- Je n’ai fais que …
- Tututu, accepte le remerciement, dit-elle en le coupant avant de se tourner vers Nana dans un grand sourire, vous devez être Nagisa. Je suis enchanté de vous connaître, je suis Alma Akimichi. Sa tante.
- Elle a déjà rencontré Maman.

La femme s’arrêta posa un regard sur Choji en fronçant les sourcils avant de les reporter sur Nana en essayant de deviner l’issue de cette rencontre. Elle sourit encore avant de laisser couler la conversation et de leur proposer de les suivre jusqu’à leur table. Sous le chapiteau de bois et de pierre romantique était disposé plusieurs tables. Séparé entre elles par des treillis enlacés de plantes et de lierre, l’aspect était presque bucolique, féérique, et Choji aimait particulièrement l’odeur qui s’en dégager. Des fleurs et de la nourriture. Un mélange qu’il appréciait. Il avait appris à manger plus d’une fleur depuis qu’Ino était rentré dans sa vie. Cette dernière avait accepté de l’aider à goûter à toutes les variétés et l’aider parfois à les assaisonner. Une fois à leur table, la plus jolie et la plus éloigné, au milieu d’une alcôve douce et isolé qui donnait l’impression d’être les seuls au monde, Alma leur donna le menu. Choji sourit en posant son menu sur la table et regardant Nana prendre le sien. Il savait déjà ce qu’il voulait. Cette image était réellement parfaite pour parler de toute leur relation. Il aime beaucoup. Il réfléchit doucement avant de se souvenir qu’elle fumait, beaucoup, et rougir un peu avant d’ouvrir son menu pour lui tapoter trois plats d’une main.

- Je … Je pense que si tu as peu de goût, tu ne devrais pas essayer les trois là. Ils sont le genre de goût qu’il faut être habitué à sentir, sinon on peut avoir l’impression que c’est sans goût.

L’Akimichi pouvait définir une goutte de rose mélangé à de l’eau et du lait … Il avait un palais fin et capable de sentir au-delà de ce que la plupart des gens peuvent. Tout comme les Akimichi qui continuent la tradition culinaire en tout cas. Les trois plats qu’il montrait était simplement trop peu goûteux pour une personne qui n’a pas le palais aussi fin, ou fume dans son cas. Il rougit parce qu’il ne voulait pas la diriger en disant cela, juste la prévenir mais il ne savait pas comment faire. Parce que, malgré tout, une petite pensée lui soufflait dans le goût qu’il aimerait lui faire oublier à tout jamais l’envie de fumer pour en profiter. N’était-il pas horrible de vouloir la modifier ainsi ? Il se sentait en tout cas réellement mal de le penser et décida qu’il ferait simplement en sorte de la nourrir en renforçant chaque goût avec assez de force pour qu’elle le sente. Il avait laissé le roulé au chocolat dans le frigo du restaurant avant de venir. Et il avait aimé le préparer pour elle. Il avait hâte d’être au désert. Il sentait le regard brûlant de son oncle, plus loin dans les cuisines sur eux. Heureusement, il y avait de quoi se soustraire à sa vue de cette position.  

Ça lui va, ça lui va. Nana n’osera absolument JAMAIS exiger explicitement de Choji qu’il ne regarde pas d’autres femmes. Parce qu’elle a un minimum de logique et de principes dans la vie. Mais elle sait très bien que malgré les réflexions et la logique que son cerveau peut avoir, son coeur a vachement de mal à suivre ce que les instances cérébrales ont décidé. C’est bien pour ça qu’elle est une exécrable Nara, ahah. Et une exécrable petite copine par la même occasion, erm. Ce qui est nettement moins drôle. Mais elle sait très bien qu’elle risquerait de criser, parfois, en voyant le regard de Choji se poser sur d’autres. Elle savait que ça arriverait au moment même où elle avait commencé à s’intéresser sentimentalement à Itazura. Pas qu’elle soit jalouse des autres filles, nan, ce n’était pas ça le problème. Elle avait peur du moment où il se rendrait compte qu’il y a des filles vachement plus simple à vivre qu’elle, et que les bons côtés de l’avoir comme petite amie ne valait pas tous les mauvais côtés. C’est ça qui terrorisait la jeune femme. Même si elle avait décidé d'enterrer cette peur dans un coin de son crâne et de … d’accepter le risque que ça arrive. Mouais. BREF.

Nagisa ignore ces pensées et suit Choji jusqu’au restaurant. Elle reste en retrait, simplement polie avec la tante que Choji qu’elle salue et qu’elle laisse discuter avec son neveu. Elle a juste un hochement de tête et un sourire entendu quand le jeune homme évoque leur rencontre avec Cana Akimichi. Ouep, une sacré rencontre, exactement comme elle semble le croire. Mais c’est tout. Depuis qu’elle avait acquis son nouveau statut, Nana avait appris à apprécier la discrétion. Ce dont elle se fichait pas mal quand elle était plus jeune (en dehors des missions, bien entendu, faut rester logique deux secondes). Ou plutôt, elle aimait bien qu’on la remarque et avait l’habitude d’en faire toujours un peu plus que nécessaire pour ne pas qu’on la loupe. Maintenant, elle aimait bien ne pas être le personnage principal de la ses scène de vie, de temps en temps. Elle préfère se taire et admirer les lieux qui l’intimident clairement ok. C’est vraiment, officiellement, et définitivement un date. Erm. On se détend. C’est beau. Profitons du fait que ce soit très joli au lieu d’angoisser.

Discussion avec la tante terminée, la jeune femme s’installe à table avec Choji. Elle remercie Alma pour le menu et l’ouvre avant de tourner son regard vers Choji sans regarder du tout le carte. Elle est concentrée sur le jeune homme. Son premier rendez-vous officiel, bordel, elle est inquiète. Oui, oui, elle est inquiète. Nana essaye de prendre un peu de contrôle sur la situation pour se rassurer, dans un geste aussi bête que déplacer sa chaise. Plutôt qu’être face à Choji, elle la fait glisser sur le sol pour se rapprocher du jeune homme et être le plus à côté de lui possible, sans pour autant qu’ils se gênent en mangeant. Et puis ça évite qu’il soit juste l’un en face de l’autre. Genre tête à tête là, ça la stresse, ahah. Comme ça c’est mieux. Elle peut reprendre son menu pour faire son choix, aidée par Choji qui se montre de bon conseil.

“Ah oui. C’est pas faux. Tu sais que ça fait des années que j’ai pas bouffé autre chose que des pizzas, des nouilles instantanées et des burgers. Enfin, outre ce que tu as fait à manger pendant le retour à Konoha. Mais ce n’était pas ce genre de bouffe-ci non plus.”

Mais ouais, ça faisait un sacré baille qu’elle n’avait pas mangé de “vraie bouffe”, et qu’elle ne s’y était pas intéressée. Pour peut qu’elle s’y soit vraiment intéressée un jour. Alors elle n’a aucune idée de quoi choisir. Y a des burgers et des plats de pâtes à la carte, mais elle se dit que ça serait con de prendre encore ça. Même s’ils sont certainement meilleurs que ceux qu’elle prend d’habitude. Autant prendre un autre truc. Nana grimace, et tourne finalement la tête vers Choji.

“Tu peux choisir pour moi ? Tant qu’il y a du gras et de la viande ça me va. Je te fais confiance.”

Elle papillonne des yeux pour faire son chien battu et qu’il accepte de prendre ce rôle, puis elle le laisse commander leurs deux plats (et peut-être une entrée qu’il a envie de lui faire goûter, héhé). Nana rajoute juste un verre de rouge pour elle. Jamais elle ne va survivre à ce dîner en tête à tête sans un minimum d’alcool. En tout cas, une fois la commande passée, ils se retrouvent bien tout seuls tous les deux. Bon. Nagisa rougit, regarde autour d’elle, avec de se mordre la lèvre inférieure et de se tourner vers Choji.

“J’ai jamais eu de rencard, en vrai. Comme ça. Alors. Je sais pas trop ce qu’on est censé faire je t’avoue.”

Ouep, pour ça, elle ne pourra pas l’aider.

Il sourit et la regarde. Il aimait bien le fait qu’elle soit proche de lui. Elle était « à côté » et non pas « en face ». C’était un geste tout bête, mais ça lui fait plaisir. Il avait l’impression que ça donner l’impression qu’elle était plus … là pour être avec lui. Pas qu’elle ne soit pas là pour lui … mais les gens autour comprendront qu’elle était vraiment là pour lui, pas juste pour faire semblant. Il repousse l’idée et papillonne des yeux avant de regarder le menu et voir si quelque chose pourrait coller à ce qu’elle mangeait d’ordinaire. Une petite, mais très très très puissante, envie de lui faire à manger tous les jours se mit à parcourir ses doigts qu’il doit bouger pour ne pas en sentir des fourmis. Non pas qu’il en sentirait des fourmis réellement, quoi que… Il avait déjà dit qu’il comptait la nourrir un peu mieux … mais cela aussi n’était-ce pas vouloir contrôler sa vie ? Il avait l’impression que son cerveau allait exploser sous le cou. Parce que pour lui, Akimichi de corps et d’âme, il n’y avait rien de plus important au monde que de bien manger et de se faire plaisir en mangeant. Même Ino, qui faisait régime sur régime, avait accepté qu’il fasse des repas rien que pour elle adapté avec du goût, sinon ça le rendait fou rien que l’idée. Pas qu’il ne puisse pas manger aussi de la mal bouffe de temps en temps, il aime les chips comme tout le monde … mais … ça reste qu’il en avait besoin et n’avait pas toujours eu l’envie de faire à manger pour le graille par la suite. Pourquoi il pense à tout ça maintenant déjà ? Ah. Oui. Comme s’il pouvait oublier donc qu’il avait envie de nourrir la jeune femme de bon petit plat jusqu’à la fin de sa vie.

- J’aime faire à manger, conclut-il alors les pensées de son esprit, je te ferais des plats. Si tu veux.

Voilà. Si tu veux. Si elle veut, il fera des plats qui sont simples à transporter, ou même simplement faisable ou quoi … et … Bha voilà, il pourra la nourrir, elle pourra mieux manger. Bon, il faudra qu’il lui rappelle de manger mais c’était mieux que ne rien avoir à manger. Enfin, sauf si elle dit qu’elle ne veut pas … Il ne sait pas comment il survivrait à un refus et à l’idée qu’elle ne mangeait pas à sa faim. Ou plutôt qu’elle avait soumis son corps à une telle privation que maintenant, il ne pensait pas avoir faim et n’avoir besoin de rien. C’était ça, le pire dans le fait de mal mangé. Habitué le corps jusqu’à ce qu’il en fasse une normalité. Dans un sens ou dans un autre d’ailleurs. Il sourit en affirmant de la tête quand elle lui demandant de choisir. Il fit son choix sans même avoir à regarder à nouveau le menu. Il demande deux tartares à la sauce de l’oiseau rare, qui était une sauce faite de plante mais personne ne connaissait les secrets de sa fabrication, ainsi qu’une planche à partager de fromage et de chiqueterie, des petites portions qui faisaient toujours plaisir. Une fois la commande passé, il se penche vers elle pour mieux l’entendre avant qu’un nouveau sourit se forme.

- Moi non plus, avoua-t-il avec les joues légèrement roses cependant, mais c’est encore mieux. On peut faire notre propre style de rendez-vous. Sans avoir les autres qui nous parasitent l’esprit.

Il se penche encore pour la regarder dans les yeux d’un sourire tout à fait adorable. Il y avait de la chaleur qui se dégageait de ses prunelles. Une chaleur qui n’irradiait rien que pour elle. Il était en train de la regarder et se pencha encore, comme pour l’embrasser bien que cela fut pour une tout autre raison. Il allait lui dire un secret. Alors il chuchote.

- Quoi que tu fasses, pour notre rendez-vous, tu ne le feras jamais mal. Alors sois simplement toi-même. C’est la seule chose que je désire.

Et il se relève, n’ayant pas osé l’embrasser. Parce que pour le moment, chaque baiser était plus une attaque de la part de la jeune femme que de lui. Même s’il en avait envie, ça pouvait se voir à la manière qu’il regardait parfois son visage et suivait la courbe de ses lèvres. Mais à chaque fois, il se disait qu’il voulait surtout qu’elle se sente à l’aise. Il ne voulait pas donner l’impression de vouloir lui arracher quelque chose, mais en lui donnant l’autorisation de lui prendre tout le reste.

- Faisons un date comme nous, finit-il alors, on peut parler de musique. J’adore essayer de comprendre comment fonctionne ta tête pour écrire tes chansons. Dis moi, quelle est la chanson la plus enfantine que tu n’es jamais écrire ? Celle que tu as chanté enfant pour le plaisir de faire des mots et que tu as oublié depuis. Personnellement j’ai déjà chanté tous les goûts de ma marque de chips favorite sur l’air de pirouette cacahuète.

Et alors qu’il pense à ça … il se dit qu’il aimerait bien lui écrire une lettre d’amour. Pas une chanson. Une lettre. Mais même avec les mots, il n’était pas très doué … alors s’il lui inventé une recette d’amour ? La recette de ses sentiments pour elle. C’était aussi quelque chose à mettre à plat, et quand elle aurait des doutes sur « eux », il lui suffira de relire la recette pour se sentir mieux, non ? Il ne sait pas. Il se sent d’un coup très romantique et un peu pathétique, mais lui, il trouve que c’est mignon…

Nagisa ne comprend pas bien d'où sort soudainement la résolution de Choji, mais elle la trouve fort mignonne. La brunette se retient de rire même si elle a sourit jusqu'aux oreilles.

“Si tu veux, si tu veux. Tu pourras être le seul à décider de ce qui entre dans ma bouche.”

OUI. Le sous entendu salace est tout à fait VOLONTAIRE Pas dans un but de chauffer l'Akimichi, mais juste parce que c'est une sorte de réflexe. Qu'elle soit avec son groupe ou sa bande de terroristes là, les blagues de cul plus ou moins lourdes (plus plus que moins d'ailleurs), c'est devenu une seconde nature. Nana se marre toute seule dans son absence de barbe et passe au sujet “premier rendez-vous”. Ouais. C'est pas forcément évident. Mais à sa grande surprise, Choji se fait loin d'être timide, malgré ses joues roses, et se fait tout à fait logique. (Et ouais, ça, forcément, ça fait de l'effet à une Nara, ahah.) Nagisa sourit, plus à l'aise, et vient caler son mollet contre celui de Choji sous la table. Pour pouvoir le toucher. Elle tient vraiment à pouvoir le toucher. Tout le temps. Et elle a aussi très souvent envie de l'embrasser, mais elle se demande franchement si c'est une bonne idée, dans un restau. Même si ça devient très difficile d'y résister quand il s'approche d'elle comme ça. Les grands yeux de la brunette font des allers retours entre les lèvres du jeune homme et ses yeux, se concentrant de toutes ses forces sur ce qu'il lui dit. Elle hoche la tête et quand il se recule elle pouffe doucement.

“OK. OK. On fait comme ça.”

ET ON SE CONCENTRE SUR LA DISCUSSION. (Pas les lèvres. C'est non.) Choji choisit le sujet musique (faaaacile, ahah) et … la jeune femme s'étouffe de rire, à essayer de le retenir. Des goûts de chips sur pirouette cacahuete ??? Cest pour labtuer ou bien ??

“Ahah, pardon. Mais c'est trop mignon.”

Nana se calme et secoue doucement la tête avec un sourire tendre sur les lèvres. Imaginant toujours le petit Choji chanter des goûts de chips. Trop mignon. Et puis elle soupire un peu, sachant qu'elle risque de casser l'ambiance, et hausse les épaules avant de lui répondre.

“J'écrivais pas petite. Je ne chantais pas des masses non plus d'ailleurs. Mon principal lien avec la musique avant … la merdasse …”

Pour ne pas dire “avant que mon coéquipier se fasse buter en mission puis que ma coéquipière se fasse assassiner par Itachi Uchiha”.

“... c'était le père de Shikamaru. Quand on allait dîner chez eux, avec Shika, on finissaient toujours étalés sur le canapé à écouter la musique de Tonton Shik. Mais c'était vraiment tout. Quand j'ai fini amorphe à l'hosto, il m'a ramené ses CDs et c'est là que mon cerveau a commencé à penser autrement. A modifier certains lyrics pour qu'ils correspondent plus à moi. A prendre différents vers de différents morceaux pour refaire à ma sauce.”

La jeune femme s'interrompt. Le temps qu'on leur serve leurs verres, et de se décider à dire … la suite. Elle attrape sur verre de rouge et en bois une gorgée pensivement avant de se dire que bah … si elle ne dit pas tout à lui , elle dit tout à qui ? Ok. Y a les trois autres nullosses qui sont au courant (et pas son groupe de rock), mais Choji est censé être devenu plus important. Ou au moins aussi important. Donc. Nana repose son verre et tourne un regard droit, presque serein vers lui.

“La première chanson que j'ai écrite entierement c'était ma lettre de “suicide”.”

Elle a levé les mains pour dessiner les guillemets avec ses index et majeurs autour du mot “suicide”. Vu qu'elle n'était à l'évidence pas morte. Et que de toute façon, elle n'avait jamais fait de tentative active. Puis Nagisa pose sa main sur l'avant-bras de Choji dans un geste pour le rassurer.

“T'inquiètes, hein. C'est passé. Mais du coup, même si j'ai écris des chansons très stupides ensuite, je n'ai jamais écrit de chanson enfantine.”

Ouuh la menteuse !! Pas à propos de ses chansons, hein. Plutôt à propos de ses pensées noires. Pas qu'elle en avait vraiment, mais c'était collé pour son estomac. Son ventre s'était habitué à ne pas manger. Son cerveau s'était habitué à ne pas avoir d'instinct de survie. Pas pour rien qu'elle avait autant de comportements à risque. Toujours aucune tentative active, mais disons que si ça doit arriver bah … c'est pas bien grave. Pour ça qu'elle n'a aucun mal à faire un geste de la main devant son visage pour chasser le sujet comme elle chasserait une mouche.