Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

[+18] Tu hantes mes pensées, je n'en sortirai pas indemne. (ft Laecca)

Senara
Messages : 845
Date d'inscription : 04/06/2022
Région : J'habite en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bien
Crédits : avatar (senara) signature (crackintime) texte (Palaye Royale)

Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique (Superhero, Harry Potter), jeu vidéo (Dragon Age, Greedfall, DBH), crossover, switch gender, histoire alternative
Préférence de jeu : Les deux
Cités d'or
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Senara
Dim 5 Nov - 23:05
Le contexte du RP

Thalia est une trentenaire solitaire qui travaille à la fois pour la mafia de sa famille et à la fois comme freelance en tant que tueuse à gages. Elle nourrit certains doutes sur ce choix de carrière et cette vie qu'elle mène. Mais jusqu'ici, elle n'a jamais eu le courage de tourner le dos à son héritage.

Sullivan est un hacker de génie qui a décidé de gagner sa vie facilement en utilisant ses connaissances en informatique, plutôt que de tomber dans la routine d'un boulot qui ne l'intéresse pas. Sa vie lui plaît, et sa voisine aussi. Il espère qu'un jour elle daignera enfin lui parler au lieu de se contenter des politesses de bases.

Et la vie de ces deux voisins bascule le jour où Thalia reçoit une proposition de contrat d'assassinat au nom de Sullivan.



« Be Here»
I'm saddened once again, can't you see ? I don't wanna live this way, I don't wanna be here anymore. I can't live with this pain, I just wanna feel something more.
Senara
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Senara
Lun 6 Nov - 0:00

Thalia
Campbell

J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis sous le charme de mon voisin et je le vis plutôt mal.

[+18] Tu hantes mes pensées, je n'en sortirai pas indemne. (ft Laecca) Tumblr_n9aftfhY3m1s1skyzo7_250
Immobile devant son écran, Thalia ne pouvait détacher son regard du contrat qui s’affichait sous ses yeux. C’était tellement irréaliste. Tellement improbable. Et pourtant son esprit n’était pas sujet à une hallucination, non, c’était vraiment le nom de son voisin qui était écrit en toutes lettres à côté du mot « cible ». Se tenant face à son ordinateur depuis dix maintenant, elle ne réagissait plus. Non seulement elle ne comprenait pas pourquoi quelqu'un pourrait lui en vouloir au point de se payer les services d’un tueur à gages, mais en plus, elle ne pouvait s’empêcher de se poser des questions sur l'identité du commanditaire, tant elle trouvait la coïncidence étrange. Parce qu’après tout, quel était le pourcentage de chance qu’on lui propose à elle un contrat concernant son propre voisin ? La brune ne savait quoi en penser. Elle ne savait qu’une chose, ça ne sentait pas bon. Ni pour elle, ni pour lui. Au-delà du fait qu’elle n’avait aucune envie de le tuer, ayant un faible pour ce voisin si sexy et adorable qui, par ailleurs, semblait tout autant attiré par elle qu’elle ne l’était, Thalia refusait de voir sa couverture voler en éclat. Car si jamais elle acceptait le contrat, ce qui était déjà improbable en soi, la disparition du hacker pourrait inquiéter des proches et elle n’avait aucune envie de voir débarquer les flics sur son palier et venir lui poser des questions. Donc non, elle ne voulait pas de ce contrat. Même si en réalité, son refus allait plus loin que la simple hypothèse d’attirer des flics. Car ça, elle pourrait facilement le gérer si elle le voulait. Mais voilà, Thalia y tenait à son voisin. Elle avait repéré rapidement son petit manège de venir toquer à sa porte pour demander n’importe quoi, comme du sucre, du lait ou un ustensile quelconque, pour venir lui parler, et elle trouvait ça adorable. Si sa vie avait été différente, qu’elle aurait eu un autre passif et surtout un autre métier, elle aurait sauté sur l’occasion ! Malheureusement, il était trop tard pour changer. Et puis lorsqu’elle avait emménagé ici, Thalia s’était évidemment renseignée sur son voisinage et avait découvert les secrets de son fameux voisin. Lui-aussi vivait dans l’illégalité, mais il semblait mieux le vivre qu’elle. Peut-être parce que ça n’impliquait pas de faucher des vies... Vraiment, ils faisaient la paire ces deux-là. Pourtant Thalia tenait bon. Elle parvenait à rester polie avec lui tout en ne cédant pas à la tentation. On devrait lui délivrer une médaille pour ça. Parce que franchement, qui pourrait résister à cet Apollon ? Ce fut dans un soupir sonore que la brune referma le claper de son ordinateur portable. Non, elle n’allait pas laisser se produire ce funeste destin. Qu’importe la façon dont elle s’y prendrait et qu’importe les conséquences sur sa propre existence, Thalia était déterminée à sauver son beau brun.

Pour commencer, elle avait plusieurs jours avant d’accepter ou de refuser le contrat. Donc elle allait attendre la dernière minute, histoire de gagner du temps. Et durant ce laps de temps qu’elle espérait justement gagner, elle allait tenter de s’immiscer un minimum dans la vie de son cher voisin. Bien qu’elle se doutât que les raisons de son assassinat avaient un rapport avec ses activités d’hacker, mais Thalia voulait obtenir davantage d’informations afin d’y voir plus clair dans cette sombre affaire. Évidemment, elle ne s’imaginait pas qu’il allait lui parler de ça de but en blanc, néanmoins une première approche lui semblait nécessaire. C’est pourquoi un quart d’heure plus tard, elle se trouvait devant sa porte, toquant pour la première fois chez son voisin. Pour une surprise, il allait être surpris ! Elle qui n’avait jamais répondu à ses signaux, ou du moins qui avait essayé de ne pas le faire car elle était à peu près sûre que ses regards l’avaient trahie, se tenait désormais sur le seuil de son appartement. En attendant sa réponse, Thalia se triturait les méninges. Elle espérait parvenir à afficher un état calme et stable, mais en sa présence, elle était toujours envahie par une vague d’émotions incontrôlables. Lorsque leurs regards s’étaient croisés la première fois, l’intensité qu’elle y avait perçu l’avait troublée, et ça avait toujours été le cas depuis. Pour une femme forte, indépendante et solitaire dont le métier requerrait de faire taire ses sentiments, le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle manquait à tous ses devoirs dès qu’elle se trouvait face à lui. Sans qu’il ne le sache et sans qu’elle ne le comprenne non plus, il était devenu une de ses rares faiblesses. Quand finalement la porte s’ouvrit, Thalia eut un léger sursaut.

« Euh, bonsoir... Je sais qu’il est tard mais j’ai un problème avec ma tablette et comme apparemment vous vous y connaissez en informatique, je me suis dit que vous pourriez peut-être m’aider ? J’en ai besoin pour mon boulot demain alors plutôt que de la jeter par la fenêtre de rage, je tente ma chance avec vous. Bien sûr, je comprendrais que, vu l’heure, vous n’ayez pas le temps... »

Dans ses affaires, au fond d’un tiroir, Thalia avait trouvé cette vieille tablette et y avait installé des applications collant à sa fausse vie. Vu qu’elle voyageait assez souvent, hôtesse de l’air lui avait paru être une bonne idée. Ainsi, lorsqu’elle devait quitter son appartement plusieurs jours pour un contrat, ça ne paraissait pas suspect. Et pour les moments où elle était présente, elle prétendait travailler sur de courts trajets ou être en jour de récupération. Bref, un métier relativement basique et passe-partout qui lui permettait également de ne pas trop mentir sur les lieux qu’elle visitait.


« Be Here»
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Laecca
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Univers fétiche : N’est fait que du réel jusqu’à présent mais veut bien essayer d’autres choses !
Préférence de jeu : Les deux
Tournesol
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Laecca
Dim 12 Nov - 19:32

Sullivan
Hopkins

J'ai 34 ans et je vis à NY, USA. Dans la vie, je suis hacker et je m'en sors super bien. Sinon, grâce à ma malchance, j 'ai un faible pour ma voisine et je le vis plutôt mal, frustration quand tu nous tiens.


[+18] Tu hantes mes pensées, je n'en sortirai pas indemne. (ft Laecca) 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f7664497a696557697a38324b30673d3d2d37322e313561373162366430343461393263313438363034313437303835382e676966


Il était rentré tard de la salle de sport, préférant les moments où il y avait le moins de monde possible. Pour qu’on ne vienne pas l’emmerder, mais surtout pour qu’on ne le remarque pas trop. Tel était la vie qu’il avait choisit de vivre lorsqu’il avait décidé d’arrêter ses études et son avenir prometteur pour devenir un Hacker et vivre dans l’illégalité. C’était une vie assez solitaire, et cela lui allait assez bien dans le fond. Non pas qu’il soit du genre ermite à ne pas sortir de chez lui et éviter à tout prix le contact des autres êtres humains. Il appréciait seulement de faire sa petite vie comme il l’entendait. Puis surtout, avec le risque d’avoir le FBI aux trousses, il ne pouvait pas vraiment espérer avoir une vie tranquille et rangé avec une femme, une maison et des enfants. De toute façon, ce n’était pas cela qu’il recherchait. Il était encore bien trop jeune pour penser à se ranger. Peut-être qu’il ne dirait plus cela le jour où il rencontrerait la femme de sa vie, mais pour le moment il se contentait de profiter de ce que la vie avait à lui offrir. Certes, avec ce qui se trouvait sur divers comptes en banques -afin de ne pas éveiller les soupçons – il pourrait vivre la grande vie. Mais c’était prendre des risques inutiles, et puis ce n’était pas son genre. Ce qui avait le plus de valeur dans son appartement était son matériel informatique. Pour ça, il dépensait sans compter, tenant à être toujours à la pointe de la technologie. Après tout, son travail se passait derrière un écran d’ordinateur, il fallait que ce dernier soit performant. D’ailleurs un pan de mur entier de son modeste appartement était entièrement recouvert d’écran. Grâce à cet arrangement, il pouvait bosser sur plusieurs choses en même temps, et avoir à l’œil plusieurs caméras de sécurités qu’il avait minutieusement et discrètement disséminé dans l’immeuble et les rues aux alentours. Sullivan ne voulait surtout pas être prit au dépourvu, et avait déjà prévu un protocole bien précis pour le jour où les choses se corseraient pour lui. Ce qui pouvait arriver à tout moment, il en avait bien conscience.

A peine rentré à la maison, s’était assuré que tout allait bien et avait sauté sous la douche. Fallait dire qu’il en avait bien besoin. Profitant de l’eau chaude – voire même bouillante – pour détendre les muscles qu’il avait malmenés à la salle de sport. Il sortit de la salle de bain dans un nuage de vapeur et enfila la première chose qu’il trouva à se mettre sur le dos. Un short de sport, assez ample et tombant négligemment sur ses hanches, ainsi qu’un tee-shirt noir, suffisamment moulant pour mettre en valeur sa musculature qu’il travaillait si dur quotidiennement. Fallait avouer que son corps avait un certain effet sur la gente féminine. Ce qui n’était clairement pas pour lui déplaire et l’aider souvent à passer le temps lorsqu’il en avait marre de sa solitude ou de rester devant ses écrans. En parlant de demoiselle, une charmante jeune femme s’afficha sur l’un de ses écrans et il le remarqua immédiatement et revenant dans la pièce principale. Thalia, sa ravissante voisine, qu’il tentait de charmer à chaque fois qu’il la croisait. Il ne savait pas pourquoi, ni comment, elle lui résistait de cette façon. Surtout qu’il avait déjà surpris, une ou deux fois, son regard sur lui, l’examinant comme s’il s’agissait de son prochain repas. Mais jamais rien n’était encore arrivé. Il n’avait même pas réussit à l’inviter à aller boire un coup. Pourtant, ça lui plaisait bien, ce petit jeu qu’il entretenait avec sa mystérieuse voisine. Par curiosité, il avait déjà fait quelques recherches sur elle, cette petite hôtesse de l’air, selon les papiers officiels. Mais quelque chose, au fond de lui, lui laissait pressentir qu’elle n’était pas aussi sage et innocente qu’elle le paraissait.

Par contre, c’était bien la première fois qu’elle venait taper à sa porte. L’inverse était déjà arrivé, plusieurs fois d’ailleurs. Sulli trouvait n’importe quel prétexte pour aller la voir, lorsqu’elle se trouvait chez elle. Juste pour l’apercevoir, et échanger deux mots avec elle. C’était son petit plaisir lorsqu’il avait passé une mauvaise journée. Ou juste parce qu’il en avait envie. Finissant de se sécher les cheveux, il jeta sa serviette sur l’un des tabourets haut du bar, entre son salon et sa cuisine, pour aller ouvrir la porte. Un sourire s’étira sur ses lèves avant même de faire face à la charmante demoiselle. Qu’est-ce qu’elle était belle ! Il reprit ses esprits pour se concentrer sur ses paroles alors qu’elle lui parlait. Il haussa un sourcil de surprise à sa demande. Il était de notoriété publique que c’était un geek passant ses journées sur son ordinateur, mais cela lui fit plaisir qu’on vienne lui demander de l’aide. Surtout quand c’était Thalia, et pas la vieille dame du troisième étage. Il ne pouvait jamais s’empêcher de lui venir en aide avec sa télévision, alors qu’il savait pertinemment qu’elle ne désirait qu’un peu de compagnie de temps en temps.

«  Salut. Pas de soucis, tu peux entrer, je vais jeter un coup d’œil. » Le tutoiement lui était venu naturellement, et il ne fit même pas peine d’en être désolé. Il s’effaça, ouvrant grand la porte d’entrée pour la laisser passer devant lui. Comme à chaque fois qu’il ouvrait la porte de son appartement, les écrans affichèrent des choses banales. Il ne manquerait plus qu’on le surprenne en train de faire son travail. Il lui désigna le canapé avant de prendre la direction de la cuisine. «  Tu veux boire quelque chose pendant que je regarde ce que je peux faire pour toi ? » Pour une fois qu’il avait un vrai tête à tête avec sa ravissante voisine, le jeune homme allait prendre tout son temps et faire en sorte qu’elle reste le plus longtemps possible avec lui. Farfouillant dans son frigidaire, il revint avec deux verres, qu’il posa sur la table basse et prit place dans le fauteuil face au canapé. « Alors, quel est le problème ? »
Senara
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Senara
Lun 13 Nov - 1:16

Thalia
Campbell

J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis sous le charme de mon voisin et je le vis plutôt mal.

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Bon, voilà, elle y était. Thalia s’était préparée mentalement autant qu’elle le pouvait à se concentrer sur son objectif plutôt que de se laisser distraire par son voisin. La situation était grave, et elle devait absolument se rapprocher de lui pour être en mesure de le secourir au bon moment. Car elle savait parfaitement que même en retardant sa réponse, un tueur finirait tôt ou tard par venir s’occuper de lui... et elle ne pouvait tout simplement pas rester là à ne rien faire. Non, elle devait mettre toutes les chances de son côté pour le sauver. Et en l’occurrence, ça signifiait faire un premier pas dans sa direction, alors qu’elle avait tout fait jusqu’à présent pour repousser toutes les émotions qui l’habitaient dès que son regard se posait sur lui... Thalia espérait simplement ne pas se brûler les ailes à voler trop près de cet homme trop beau pour être vrai. Donc oui, en dépit de son statut de tueuse à gages, elle avait dû prendre quelques minutes pour faire le vide dans son esprit afin d’être la plus professionnelle possible une fois qu’elle se tiendrait face à lui. C’était clair dans sa tête, elle irait à l’essentiel et ne laisserait rien l’affecter. Surtout pas lui ! Sauf que son voisin eut à peine ouvert la porte que son regard se porta instinctivement sur son tee-shirt moulant mettant parfaitement en valeur son corps d’Apollon. Et là, en moins d’une seconde, elle perdit toutes ses résolutions. Adieu le but de sa visite, bonjour la tentation. Sa raison venait de l’abandonner sur le bord de la route, et la brune se retrouvait donc complètement perdue dans la contemplation de ce spectacle qui commençait à lui donner chaud... Elle en oubliait même pourquoi elle était venue. La seule chose qu’elle savait, c’était qu’elle avait retenu sa respiration et que son cœur cognait beaucoup trop fort dans sa poitrine. Heureusement, avant de mourir d’asphyxie (bien que l’idée qu’il lui fasse du bouche-à-bouche lui plaisait énormément) elle eut un déclic. La mission ! Elle était là pour le protéger, pas pour le déshabiller, ni du regard ni d’autre chose... hélas.

Reprenant contenance et espérant qu’il n’ait rien remarquer (avec un peu de chance tout cela n’avait duré qu’une microseconde et pas une éternité, comme elle en avait l’impression) Thalia releva son regard pour croiser le sien et lui parla de sa tablette. Mais si son appareil électronique rencontrait des problèmes, ce n’était rien face à ceux de la brune. Elle était passé du torse musclé de son voisin à ses yeux qui la regardaient avec une telle intensité qu’elle se sentit littéralement fondre sur place. Comment pouvait-elle se montrer si froide lorsqu’elle enlevait des vies et être à ce point happée par ses sentiments dès lors qu’il s’agissait de ce beau ténébreux ? Il la dépouillait de toute raison, de tout bon sens, et elle se sentait prête à lui donner tout ce qu’il voudrait d’elle. Par chance, Thalia se reconnecta à la réalité lorsque son voisin s’effaça pour la laisser entrer. Retrouvant peu à peu ses esprits, l’assassin se flagella mentalement d’être aussi faible. Comment pourrait-elle l’aider et être d’une quelconque utilité alors qu’elle était incapable d’être maîtresse de ses émotions dès lors qu’il était dans les parages. Il suffisait qu’elle sente sa présente pour devenir maladroite. C’était probablement drôle à voir de l’extérieur mais, de son point de vue, c’était surtout pathétique. Une fois que son voisin était dans les parages, elle cochait toutes les cases qu’on ne voulait absolument pas voir chez une tueuse à gages. Un enfer... Mais un enfer tellement électrisant ! Thalia accepterait sans nul doute de changer de carrière si ça lui permettait de pouvoir continuer de plonger dans son regard hypnotisant, le seul dans lequel elle avait l’impression de valoir quelque-chose. C’était néanmoins un désir brûlant auquel elle devait renoncer. De toute façon, même si elle optait pour une reconversion professionnelle, elle resterait membre d’une mafia puissante et ça ne ressusciterait pas les nombreux cadavres qui pourrissaient dans son placard... alors, à quoi bon ? Toutefois, ça ne l’empêchait pas de rêver à cette vie qu’elle n’aurait jamais, une vie de folle passion avec son voisin trop sexy pour qu’elle n’en perde pas la raison.

« Rien merci. » répondit-elle par automatisme, avant de se souvenir qu’elle essayait justement de rester le plus longtemps possible pour obtenir des informations susceptibles de préparer sa défense. « Enfin si, de l’eau. Ou un thé, peut-être ? Ou plutôt non, un café. »

Thalia eut envie de se frapper devant ses hésitations qui devaient probablement la faire passer pour une belle andouille. A quel moment cette idée de venir le voir lui avait-elle paru bonne ? Parce qu’elle était complètement à côté de la plaque ! Sa seule consolation dans l’histoire était de se dire qu’au moins il ne la prendrait pas pour une menace. Ce qui était vrai, pour le coup. Car vu l’effet qu’il avait sur elle, Thalia était à peu près sûre qu’elle n’arriverait jamais à lui faire du mal même en essayant de toutes ses forces, même avec son expérience de semeuse de morts... Elle était beaucoup trop malade d’amour pour ça. Elle qui s’était auto-persuadée que ce n’était qu’un béguin passager devait admettre que son problème était beaucoup plus grave et beaucoup plus profond. Sullivan Hopkins provoquait en elle des émotions et des sentiments qu’elle pensait disparus depuis longtemps.

« Finalement, je prendrai comme vous. »

Apparemment le ridicule ne tuait pas. D’expérience, c’était probablement vrai sans quoi elle rendrait actuellement son dernier soupir... Au moins avait-elle réussi à éviter de rougir comme une pivoine. Thalia dut pourtant se retenir de partir en courant. Après une entrée aussi fracassante, difficile de faire pire pour la sortie... Tentant de mettre ses émotions parasites de côté, la brune s’obligea à se concentrer sur tous les éléments de la pièce, tandis que son voisin partait dans la cuisine. Évidemment, elle savait déjà que tout ce qu’elle voyait n’était qu’un simulacre. Comme elle, il cachait ses véritables activités derrière un vernis de mensonge. Certes, elle ne prétendait pas qu’il ne devait jamais jouer à la console, mais contrairement aux accents geek qu’il mettait en avant, elle doutait qu’il soit streamer. Dommage d’ailleurs, ça lui permettrait de pouvoir l’observer pendant des heures sans qu’il ne le sache. Cachée derrière son écran, elle pourrait lui parler librement et éviter d’être cette idiote complètement gauche qu’elle devenait dès qu’ils étaient face à face. Enfin, elle n’était pas là pour fantasmer. S’obligeant une nouvelle fois à se concentrer, elle observa le matériel high-tech et, le moins qu’on puisse dire, c’était qu’il avait tout à la pointe de la technologie. Pas étonnant, vu son véritable travail, mais ça restait impressionnant.

Quand il revint, Thalia était assise sur le canapé qu’il lui avait désigné et affichait un air neutre. Du moins était-ce l’impression qu’elle voulait donner. Son malaise était pourtant palpable, la tension entre eux étant évidente. D’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait, un doute l’étreignit. Est-ce que Sullivan s’imaginait qu’elle était venue pour enfin franchir le cap de la simple relation de voisinage ? Misère... il ne manquerait plus que ça... Pas que l’idée lui déplaise, bien au contraire mais si les circonstances n’étaient déjà pas optimales auparavant, c’était d’autant plus vrai maintenant qu’il y avait un contrat sur sa tête. Thalia ne pouvait pas se laisser aller à rêvasser ou à céder aux sollicitations de cet Apollon. Plus que jamais, elle devait rester en alerte pour être capable de réagir au premier bruit suspect.

« Je ne sais pas pourquoi, ma tablette s’est mise à ramer soudainement. Tant et si bien que je me demande si je ne vais pas l’inscrire à une course d’aviron... Peut-être qu’elle a un virus ? Pourtant je l’utilise quasi uniquement pour mon travail, donc je ne comprends pas pourquoi elle semble être au bout de sa vie alors que tout allait bien il y a quelques jours encore... »

A mesure qu’elle parlait, Thalia reprenait confiance en elle. Son corps répondait peut-être à la présence de son sublime voisin, mais lorsqu’elle entrait dans la danse du double jeu, elle le faisait avec une étonnante facilité, loin de ses maladresses habituelles. Elle redevenait la tueuse froide, impitoyable et calculatrice capable de mentir avec un aplomb désarmant.

« C’est quoi votre travail exactement ? Vous streamer ? » s’enquit-elle en détournant son regard vers son bureau et les écrans d’une taille impressionnantes qui y trônaient.

Sachant pertinemment ce que c’était de mener une double vie, Thalia se sentait particulièrement curieuse de connaître les boniments qu’il servait aux gens, et qu’il allait donc lui servir. Elle ne doutait cependant pas qu’il le fasse avec un prodigieux sang-froid. Sullivan était intelligent et rusé. Il avait plus d’un tour dans son sac, ce qui le rendait doublement dangereux. Pour elle, essentiellement, cela dit. A chaque fois qu’il la regardait, elle avait l’impression qu’il parvenait à lire en elle comme dans un livre ouvert, ce qui était une sensation pour le moins inconfortable pour quelqu’un ayant un passif et un métier comme le sien. Il fallait juste qu’elle se défasse de cette emprise qu’il avait sur elle pour y voir plus claire et retourner la situation à son avantage. Juste ça. Une promenade de santé sur une pente escarpée donc...


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Sullivan
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J'ai 34 ans et je vis à NY, USA. Dans la vie, je suis hacker et je m'en sors super bien. Sinon, grâce à ma malchance, j 'ai un faible pour ma voisine et je le vis plutôt mal, frustration quand tu nous tiens.


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Le jeune homme était plus que ravi de voir sa charmante voisine sur le pas de sa porte. C’était bien la première fois que cela arrivait son emménagement, il y a plusieurs mois de cela. Et ce n’était pas pour lui déplaire, bien au contraire, même si la surprise le poussait à se demandait la raison de sa présence. A chaque fois que la situation avait été inverse, Sullivan avait toujours une idée débile pour aller la voir. Un quelconque aliment dont il n’avait pas vraiment besoin, ou un ustensile qu’il possédait déjà dans l’un de ses tiroirs de cuisine. Mais toutes les excuses étaient bonnes pour voir son adorable visage ne serait-ce que quelques secondes. Alors qu’il ouvrait la porte, il ne put que remarque que le regard de la demoiselle restait bloqué sur torse. D’ailleurs, il en profita pour le gonfler subtilement. Fallait bien que ses nombreuses heures à la salle de sport servent à quelque chose. Et c’était précisément pour ce genre de moments qu’il s’y rendait pratiquement quotidiennement. Un sourire s’étira sur ses lèvres alors que Thalia remontait jusqu’à son visage et lui annonça la raison de sa présence à une heure aussi tardive, bien qu’il n’ait aucune idée de l’heure qu’il pouvait être. Alors qu’il s’effaçait pour la laisser entrer dans sa modeste demeure, il ferma les yeux quelques secondes en humant l’odeur qu’elle laissait sur son passage. Délicieux. Il se dit alors que ça pourrait terriblement lui plaire de sentir cette odeur sur l’un de ses oreillers après une nuit passé avec elle. Secouant la tête pour laisser filer cette chimère, il referma soigneusement la porte de son appartement avant de l’inviter à s’installer sur le canapé alors qu’il allait à la cuisine pour lui offrir un rafraichissement. Il s’arrêta rapidement, derrière le bar séparant les deux pièces et posa un regard amusée sur la beauté brune. Ça faisait beaucoup d’hésitations pour une fille qui avait l’air si sûr d’elle à chaque fois qu’il la croisait dans les couloirs ou sur le pas de sa porte. Il ne put empêcher un sourire d’étirer une nouvelle fois ses lèvres. Il hocha simplement la tête alors que son invitée se décidait enfin pour la même chose que lui. Il prit quelques secondes pour farfouiller dans ses réserves, et opta pour du thé glacé. Il revint donc rapidement vers elle, tout en posant les deux verres sur la table basse.

Il prit place sur le fauteuil face au canapé et apprécia durant quelques secondes la vision qui s’offrait à lui. Voir Thalia sur son canapé était agréable à voir, il pourrait rapidement s’y habituer. Mais elle était là pour une raison précise, et bien qu’il aurait apprécié que ce soit uniquement pour sa présence, ce n’était pas le cas. Il la questionna donc sur sa tablette. Sullivan l’écouta avec attention, se délectant d’avance de à l’idée de la trifouiller pour découvrir son problème. Dés son plus jeune âge, le hacker avait été passionné par la technologie, et en comprendre ses rouages. Même si cela avait pu lui poser quelques problèmes, comme lorsqu’il avait fait disparaître absolument toutes les données de son père sur l’un de leur ordinateurs alors qu’il découvrait les différentes fonctionnalités de l’appareil. Depuis il s’était perfectionné, heureusement, et c’était avec plaisir qu’il rendait quelques petits services quand il le pouvait. D’ailleurs, s’il n’avait pas choisit de devenir hacker, il aurait probablement eu son diplôme au MIT pour construire diverses choses et variées pour le gouvernement. Mais la vie en avait décidée autrement, du moins, le jeune homme avait choisit de prendre un autre chemin, et il fallait bien avouer que ça lui plaisait tout autant. Peut-être était-il un peu maso d’avoir choisit une vie où il risquait sa liberté à chaque secondes. Pourtant, ça lui permettait de mieux apprécier tous les petits plaisirs de la vie. Il se levait chaque jour en essayant de vivre comme si c’était le dernier où il pourrait faire absolument tout ce qu’il voulait. Il n’avait pas tout, malheureusement. Comme ce petit bout de femme juste face à lui, qu’il désirait depuis que son regard s’était posée sur elle, le jour de son emménagement. Peut-être que ce soir était un petit coup de pouce de la part d’une entité supérieur ?

Se reconnectant sur le présent, il attrapa la fameuse tablette et en quelques secondes, entra dans le système pour y faire une petite inspection. Effectivement, l’appareil n’était pas de premières jeunesses et avait connu de jours meilleurs. Mais rien qu’il ne puisse arranger en faisant un peu de ménage et en installant un ou deux programmes qui boosteront ses performances. Du moins dans la mesure de ses capacités. Peut-être qu’un jour, la jeune femme trouverait sur le pas de sa porte une nouvelle tablette, bien meilleur que celle qu’il tenait entre les mains. Comme lorsqu’il se plongeait dans une technologie, Sullivan s’enferma dans une bulle de concentration. Il entendit à peine la question de Thalia. Son regard se leva pour croiser le sien, et il lui fallut quelques secondes avant de réaliser ce qu’elle avait demandé. Streamer lui ? Il y avait déjà pensé plusieurs fois, juste pour le fun, mais ce n’était pas l’idéal lorsqu’on cherchait à se faire discret. Bien que parfois, on ne remarquait beaucoup moins la personne sur le devant de la scène que celle se cacha dans le fond de la salle. «  Oh non, je suis bien trop timide pour cela. » lui répondit-il en lui faisant un clin d’œil, un nouveau sourire sur les lèvres. Bordel qu’elle était belle à regarder. Il failli presque en oublié son autre question. «  Je ne travail pas. Enfin pas vraiment. Je fais des placements, et j’ai beaucoup de chance. » Ce qui n’était pas vraiment faux dans le fond. Il n’acceptait jamais un travail qu’il ne sentait pas ou qui allait contre ses valeurs. Parce que oui, il avait beau faire un travail plus qu’illégale, il y avait des choses qu’il ne tolérait pas. Robin des bois dans l’âme, il préférait la plupart du temps s’en prendre aux plus riches pour aider les plus pauvres. D’ailleurs, une grande partie de ses primes se retrouvaient souvent en dons à diverses œuvres. «  Et toi tu es hôtesse de l’air si je ne me trompe pas ? » Du moins c’était ce qu’elle affichait à la face du monde. Mais sans savoir pourquoi,  le jeune homme sentait qu’ils avaient bien plus en commun qu’il n’en laissait paraître.

Senara
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Senara
Lun 13 Nov - 23:43

Thalia
Campbell

J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis sous le charme de mon voisin et je le vis plutôt mal.

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La brune ne savait vraiment pas comment elle allait faire pour rester concentrée sur son objectif, alors même que son cerveau avait déjà vrillé à la simple vue du corps de son voisin. Sa proximité et sa carrure d’Apollon lui donnait la folle envie de lui sauter dessus et de lui arracher ce tee-shirt alors même qu’elle n’était pas encore entrée... ça s’annonçait compliquer pour la suite. En fait, d’un point de vue purement émotionnel, ce n’était ni plus ni moins qu’un suicide. Jusqu’ici, elle avait pu se contrôler, à l’abri derrière sa porte ou grâce aux quelques mètres qui séparaient leurs deux portes. Mais là, il n’y avait plus de barrière. Elle s’apprêtait à jouer les acrobates s’élançant dans les airs sans filet de rattrapage. Une erreur et c’était fini. Alors elle n’avait plus qu’à espérer ne pas s’écraser misérablement sur le sol, le cœur en mille morceaux trente mètres plus bas. Mais Thalia savait qu’elle pouvait le faire. Elle avait affronté bien pire. Enfin, pas exactement. Pas dans ce domaine-là. La brune était plutôt habituée aux situations dangereuses et violentes. Encore qu’avec Sullivan, ça pourrait bien l’être aussi, dans un autre registre... Bref, il fallait qu’elle cesse de divaguer. Pour en revenir au sujet de départ, elle devait réussir à garder la tête froide car la vie du bel Apollon en dépendait. Et rien que d’imaginer un seul instant une existence dans laquelle il ne serait plus là la rendait malade à en crever. Il fallait donc qu’elle mobilise toute son énergie à faire du repérage et, pourquoi pas, à lui poser des questions d’apparence anodine mais dont les réponses lui en apprendraient davantage sur son quotidien. Parce que le prochain tueur à gages qui passerait ferait exactement la même chose. Il prendrait le temps de le surveiller pour établir une routine et l’attaquer au meilleur moment. Et s’ils manquaient de chance, il tomberait sur le genre d’assassins qui se contentait de venir sur les lieux, de se poster en hauteur avec une vue relativement dégagée et de tirer au sniper à la première occasion. Au moins Thalia savait comment elle occuperait ses prochaines journées et ses prochaines nuits. Elle allait inspecter chaque rue, ruelle et toit à l’affût de la moindre silhouette suspecte. Puis ayant quelques connaissances dans le métier, elle tenterait de se renseigner sur le commanditaire pour essayer d’annuler le contrat. Les chances de réussite étaient minces, mais elle refusait de s’avouer vaincue avant même de se battre.

Une fois dans le salon, Thalia se frappa mentalement. Encore une fois, elle venait de se ridiculiser devant lui en se montrant incapable de répondre à une question simple, en l’occurrence le choix d’une boisson. A sa décharge, elle se trouvait dans son appartement, à lui, chose qu’elle n’aurait jamais cru possible. Tout ici lui appartenait, et elle avait la sensation que c’était valable pour elle-aussi depuis qu’elle était entrée. D’ailleurs, elle ne pouvait pas s’empêcher de fixer les objets autours d’elle et de se dire qu’il avait posé ses mains dessus, tout comme elle aimerait qu’il le fasse avec elle. Ses iris se reportèrent finalement sur son voisin. Sullivan était en terrain familier et affichait une assurance désarmante. Comparée à lui, elle faisait vraiment tache dans le paysage, et pas uniquement parce que ce n’était pas chez elle. Non, il possédait tout ce qui lui faisait défaut, à commencer par cette confiance qui émanait de lui, tels les rayons du soleil. Parce que c’était comme ça qu’elle le voyait. Il était l’astre de ses jours, lumineux et maître de son destin pendant qu’elle, petit insecte de la nuit, se sentait inexorablement attirée par lui, quitte à s’y brûler. Elle se sentait affreuse. Et sa maladresse en sa présence n’arrangeait rien. Cherchant à faire le vide dans son esprit, le calme commença à refluer dans ses veines. Un certain niveau de sérénité retrouvé, Thalia s’assit sur le canapé et le remercia lorsqu’il lui servit un thé glacé.

« Je ne sais pas pourquoi, je vous voyais plutôt amateur de vin. » laissa-t-elle échapper, sa tête se penchant légèrement sur le côté.

Ce fut seulement quelques secondes plus tard qu’elle comprit que sa remarque pouvait être mal interprétée. Détournant le regard, Thalia espéra qu’il n’était pas en train de croire qu’elle cherchait un dîner en tête-à-tête. Il sera toujours tant de s’inquiéter si jamais il se levait pour allumer des bougies... en attendant, il valait mieux se concentrer sur les vrais faux problèmes de sa tablette. Elle l’observa d’ailleurs s’emparer de l’appareil et esquissa un sourire lorsqu’elle le vit plonger dans ses réflexions. Il était aussi craquant avec son air sérieux que lorsqu’il la taquinait. La brune s’accorda alors un instant de rêverie, caressant du regard les traits de ce visage qu’elle avait terriblement envie d’embrasser, avant de reprendre une contenance neutre. Elle l’interrogea alors sur ses passe-temps, prêchant le faux pour savoir le vrai. Et lorsqu’il leva son regard vers elle, son sourire malicieux en coin, pour lui répondre, Thalia haussa les yeux au ciel avant de lui rendre son sourire. Timide... mais bien sûr ! S’il y avait bien un mot qui ne le qualifiait pas, c’était bien celui-là ! Mais son humour et son audace firent mouche, puisqu’elle lui accorda malgré tout un sourire. Comment faire autrement devant son adorable frimousse mutine ?

« Dommage... » souffla-t-elle dans un murmure qu’elle modula cependant pour qu’il l’entende, tout en lui jetant une œillade espiègle.

S’il voulait jouer à ce petit jeu-là, Thalia comptait bien lui montrer qu’elle-aussi pouvait être taquine. Le seul problème, c’était qu’elle craignait de savoir où ça pourrait les mener. Et elle n’était pas prête à ça, même si tout son corps et même sa tête en crevaient d’envie. Pourtant elle tentait le diable, à ses risques et périls. Posant une autre question, la brune attrapa le verre sur la table pour en boire une gorgée et se retint de réagir lorsqu’il évoqua sa chance. Il lui faisait le même coup que pour sa timidité de tout à l’heure. Il s’amusait à ses dépens, bien que ce ne soit pas dans une mauvaise intention. La brune s’empêcha cependant de lever les yeux au ciel cette fois-ci, vu qu’elle n’était pas censée connaître son vrai métier. Mais devant cette satisfaction qu’il affichait, elle ne pouvait s’empêcher de se demander s’il ferait toujours preuve d’autant d’aplomb s’il savait qui elle était vraiment et quel était son vrai métier ? Elle sut naturellement que la réponse était affirmative. Sullivan était un esprit libre que rien ne pouvait faire fléchir. Le genre de personne qui préférait mourir debout que vivre à genoux. Toujours est-il qu’en hackant les réseaux et en perçant les boucliers numériques, la chance ne pouvait qu’être de son côté. Il suffisait de savoir la provoquer. Et de cacher ses traces.

« Oh, vous êtes dans la spéculation alors ? C’est un métier à double tranchant. Il faut avoir des nerfs d’acier pour faire ça. »

Niveau lecture à double-sens, Thalia se défendait bien aussi, et cette petite victoire personnelle la fit sourire intérieurement. Mais ce fut bientôt à son tour de mentir.

« Vous êtes bien renseigné. C’est le seul boulot que j’ai trouvé pour mettre un peu de piment dans ma morne vie. Au début c’était surtout par besoin de payer les factures mais finalement, j’aime bien voyager et découvrir de nouvelles villes, de nouveaux pays. C’est un peu comme avoir plusieurs vies en une. »

Un bon mensonge était composé à 90% de vérité. Thalia en mettait moins, mais elle trouvait que le résultat était parfait. Elle en disait suffisamment pour ne pas éveiller les doutes, mais pas suffisamment pour faire une erreur et vendre sa fausse identité. Et maintenant qu’elle commençait à tisser sa toile autour de lui, elle se sentait plus forte. Du moins tant qu’il ne trouverait pas comment la déstabiliser, ce qui dans son cas était malheureusement plutôt facile. Mais tant qu’il ne la toucherait pas, tout irait bien ; elle saurait maîtriser son corps et son esprit. En tout cas, ça ne lui coûtait rien d’y croire.


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Mer 15 Nov - 21:47

Sullivan
Hopkins

J'ai 34 ans et je vis à NY, USA. Dans la vie, je suis hacker et je m'en sors super bien. Sinon, grâce à ma malchance, j 'ai un faible pour ma voisine et je le vis plutôt mal, frustration quand tu nous tiens.


[+18] Tu hantes mes pensées, je n'en sortirai pas indemne. (ft Laecca) 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f7664497a696557697a38324b30673d3d2d37322e313561373162366430343461393263313438363034313437303835382e676966


Sullivan se souvenait encore parfaitement le jour où il avait emménagé dans son nouvel appartement. Malgré le fait que plusieurs mois s’étaient écoulés depuis. Ce qu’il lui restait en mémoire surtout, c’était le moment où il avait vu cette terrible beauté sur le pas de sa porte. Il l’avait en premier lieu aperçue de dos. Et il n’oublierait jamais la vision de son magnifique fessier. Il y pensait d’ailleurs bien plus souvent qu’il n’oserait l’avouer. Puis elle s’était retournée, comme au ralentit avec ses cheveux battant au grès d’un vent invisible. Tout simplement magnifique. Tellement qu’il était resté bloqué comme un con, un carton sur les bras, incapable de détourner son regard d’elle… Il ne pouvait pas dire qu’il était amoureux. Ils ne se connaissaient pas, même si le jeune homme avait rapidement fait quelques recherches sur la demoiselle dés qu’il avait eu cinq minutes. Seulement de façon ‘publique’, ce que l’on trouvait sur les réseaux sociaux et autres sources d’informations relativement officiel. Il ne s’était pas permis d’aller fouiller le dark web pour en savoir plus sur sa voisine. Ce n’était pas correct. Il n’aurait pas aimé que l’on en fasse de même pour lui, alors il ne le faisait pas aux personnes qu’il estimait et appréciait. Pas grand monde n’était sur cette liste d’ailleurs. Puis plonger dans les profondeurs du web pouvait parfois avoir quelques conséquences et répercutions. Puis tout simplement, Sulli voulait avoir le plaisir de découvrir les choses de lui-même, en ce donnant un peu de mal, en allant discutant avec elle. Sauf qu’il s’était rapidement rendu compte que ça ne serait pas si facile que ça ! Même s’il lui semblait qu’elle semblait réceptive à sa présence, Thalia n’avait jamais laissé approcher plus qu’une distance entre voisins. Pour son plus grand désarroi. Mais le hacker ne désespérer par pour autant, il avait rapidement apprit à persévérer, surtout lorsqu’il voulait vraiment quelque chose. Et comme quoi aujourd’hui, la demoiselle se trouvait dans SON appartement, sur SON canapé.

Amusé par son hésitation sur le choix de sa boisson, Sullivan prit le temps de faire le bon choix. Après tout, il ne connaissait pas grand-chose de cette beauté, encore moins ses goûts en matière de boisson ou de nourriture. Ce qui pourrait rapidement être réglé si elle acceptait un jour un rencard avec lui. Ce qu’il n’avait encore jamais osé faire. Il en connaissait suffisamment sur la gente féminine pour savoir interpréter les signes. Lorsqu’il pouvait se lancer sans risque, lorsqu’il lui faudrait faire un effort pour réussir, et lorsque ce n’était même pas la peine de tenter. Thalia se plaçait dans cette dernière catégorie. Et pourtant, il ne lui échappait pas les regards de cette dernière parfois, lorsqu’elle ne se rendait pas compte qu’il l’observait. Comme lorsqu’il lui avait ouvert la porte et qu’elle était resté figée à contempler son torse. Cela ne lui avait pas du tout échappé au jeune homme, et ça lui avait vraiment fait plaisir. Du coup il restait perplexe quant à sa visite alors qu’elle avait toujours mit une gentille distance entre eux deux. Il déposa finalement deux verres de thé glacé avant de s’installer à son tour. Ses yeux se posèrent sur la jeune femme à sa remarque, un brin de malice les illuminant. « Seulement pour un premier rendez-vous. Ça peut s’arranger, si tu veux je dois avoir une ou deux bouteilles quelque part. » Ce n’était pas pour cette raison qu’elle s’était présentée à sa porte, mais cela ne serait pas pour lui déplaire que la soirée prenne cette tournure, bien au contraire. Il aimait boire du vin en présence d’une femme. La finesse de cet alcool aidait toujours à discuter et se dévoiler en douceur. Se voyait déjà passer la nuit comme ça, contemplant la jeune femme, qui aurait finit par enlever ses chaussures et aurait ramené ses jambes contre elle sur le canapé, un verre de vin dans la main, discutant, se dévoilant pendant qu’il la dévorerait du regard jusqu’à ce que l’aube pointe sur la ville. Oh oui, il s’y voyait très bien.

Mais la tablette qu’elle tenait encore entre ses mains était un rappel que ça ne risquait pas d’arriver. Dommage… Se faisant plus sérieux, il attrapa l’appareil et se plongea dedans, retrouvant la concentration qu’il arborait toujours lorsqu’il tentait de comprendre les rouages et mécanismes de quelque chose. Alors qu’il pianotait sur l’écran, infiltrant le système en quelques secondes. Il commença à installer quelques programmes  pour améliorer ses performances. C’est alors qu’elle reprit la parole, lui posant une question sur la façon dont il occupait ses journées. Il ne pouvait clairement pas crier sur tous les toits ce qu’il faisait comme travail, au risque de se retrouver derrière les barreaux très rapidement. Même sa propre famille n’était au courant de rien. Il avait bien un doute sur l’un de ses frères, au vu de quelques questions posés une fois ou deux, mais il ne confirmerait jamais rien, pour leur sécurité à tous. C’était son choix, le chemin qu’il avait décidé de prendre, et pour rien au monde il ne mettrait quelqu’un à qui il tenait en danger à cause de cela. Quant au fait de streamer, cela aurait pu être une bonne couverture, pour sa réputation de geek, mais il n’était pas du genre à vouloir se mettre en avant. Du moins pas de cette façon. Son regard s’assombrit de désir face au sourire qui s’épanouit alors sur son visage et à la réponse de la demoiselle. Oh vraiment ? Aurait-elle aimé pouvoir l’observer à travers un écran sans qu’il n’en sache rien ? Il pourrait aussi lui proposer de filmer ses entraînements à la salle de sport … Sûr qu’elle trouverait cela très divertissant. « Je pourrais peut-être m’y mettre si je sais que j’ai déjà une fan… » Oh si elle savait ce qu’il serait capable de faire pour que son regard se pose sur lui.

Quant à l’autre partie de sa question, il resta assez vague en parlant de placement. Et de chance. Plus prétentieux tu meurs. Il secoua la tête avant de préciser : « Il faut seulement savoir jouer les bonnes cartes au bon moment. » Tout comme il fallait savoir choisir les bons contrats qu’il voulait exécuter. Au début de sa carrière, avant qu’il ne se fasse un nom dans le milieu, comme on dit, il avait eu tendance à prendre toutes sortes de travail, du moment que ça lui rapportait de l’argent facilement. Mais aujourd’hui, avec le temps et du recul, il savait que ce qu’il faisait pouvait avoir un lourd impact sur certaines personnes et il y réfléchissait à deux fois avant de faire un job. Fallait aussi dire qu’avec tout ce qu’il possédait à différents endroits, il n’avait plus besoin de travailler pour vivre correctement jusqu’à la fin de sa vie. A son tour de lui poser une question, il chercha seulement une confirmation de ce qu’il savait déjà à propos de la jeune femme. Hôtesse de l’air… Se rendait-elle compte que c’était un fantasme pour beaucoup d’hommes ? «  Je comprends. Mais ça ne doit pas être simple d’avoir une vie de famille avec ce genre de métier. » Là encore il cherchait une confirmation de ce dont il se doutait. La jeune femme n’avait personne dans sa vie. Du moins personne d’officiel et de sérieux. Il faisait suffisamment attention à ce qu’il se passait autour de chez lui, et surtout lorsque ça concernait sa ravissante voisine, pour savoir que pratiquement aucuns hommes ne n’était rendu chez elle durant les derniers mois. Ou alors peut-être qu’elle profitait de sa vie de nomade, pour faire des rencontres éphémères à chaque escale ? Attendant sa réponse, tout en essayant de ne pas paraître trop intéressé par elle, il ne put empêcher son cœur de s’emballer en espérant de toutes ses forces que ce n’était pas le cas…

Senara
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Senara
Jeu 16 Nov - 13:24

Thalia
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J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis sous le charme de mon voisin et je le vis plutôt mal.

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Peut-être était-ce parce qu’elle connaissait son véritable boulot, mais Thalia fut réellement surprise de voir que son voisin lui servait un simple thé glacé en guise de boisson. Elle s’était attendue à quelque chose de plus « adulte » si tant est que boire autre chose de l’alcool une fois majeur était un signe d’immaturité, ce qui n’était nullement le cas. Simplement, avec l’argent qu’il devait avoir sur son (ou ses) compte(s), la brune avait pensé qu’il menait la grande vie derrière la porte de son appartement. Ce qui, à bien y réfléchir, n’était pas vraiment l’idée qu’elle se faisait d’une vie riche et opulente. S’il avait dû cacher une cave remplie de bonnes bouteilles, ce n’était pas dans un appartement situé au septième étage d’un immeuble situé au cœur de New-York. Pourtant, et pour autant qu’elle s’en souvienne, son voisin ne possédait pas de maison de ou villa quelque part dans le pays ou ailleurs dans le monde. Comme elle, il cherchait la discrétion. A la différence que Thalia se voyait mal quitter la ville, alors qu’elle y possédait encore des attaches, et pas des moindres, tandis que Sullivan, lui, semblait travailler en solo. Cependant, peut-être y avait-il encore de la famille. La brune se sentit honteuse de ne pas se souvenir de toutes les informations qu’elle avait pu lire sur son compte. Mais à sa décharge, elle s’était surtout arrêtée sur son travail qui pourrait compromettre le sien. Deux personnes qui vivaient dans l’illégalité la plus extrême et qui vivaient l’une en face de l’autre, ça pouvait vite tourner au vinaigre. Et justement, c’était précisément ce qui était en train de se passer. Maintenant que Sullivan avait des ennuis, la vie secrète de Thalia était aussi menacée. Pire, puisqu’elle avait reçu le contrat d’assassinat. Entre cœur et devoir, elle devait choisir. Et elle avait choisi. Quitte à en crever, elle ne laisserait rien lui arriver, à lui et sa gueule d’ange. De toute façon, ça faisait déjà des années qu’elle avait la sensation d’être morte, alors autant utiliser le reste de son existence pour en faire quelque chose de bien. Sa vie contre celle de son voisin, ça lui paraissait tout à fait acceptable comme deal avec la mort. Néanmoins, avant d’en arriver là, un jeu du chat et de la souris se déroulait entre eux. Thalia se tenait d’un côté, bien décidée à en pas céder à ses sentiments. Et Sullivan se trouvait de l’autre côté, taquin et prenant à peine le soin de masquer l’intérêt qu’il lui portait. Pour preuve, il rebondit sur sa remarque en affirmant réserver les verres de vin pour ses rencards, ce qui pouvait se faire dans l’immédiat si ça lui convenait. La brune retint un soupir, préférant feindre l’indifférence.

« Non merci. Un thé glacé suffira, finalement. » répliqua-t-elle avec nonchalance.

Avec son corps d’Apollon, Thalia était certaine qu’il ne devait avoir aucun mal à ramener des femmes chez lui. En fait, elle les imaginait parfaitement faire la queue pour espérer un regard de sa part et finir dans son lit. Et tristement, elle semblait faire partie de cette liste... Sauf qu’elle ne serait pas si facile à attraper. La brune comptait bien se battre autant que possible avant de céder. Elle refusait d’être une fille de plus sur son tableau de chasse. En fait, elle ne voulait être sur le tableau de chasse de personne. Depuis le meurtre de ses parents puis la voie sanglante qu’elle avait décidé de prendre, il ne restait plus grand-chose de son humanité. Son innocence était enterrée depuis longtemps, de même que tout espoir d’une vie heureuse. Alors le peu qu’il lui restait, elle y tenait. Dans ces choses-là, elle y mettait sa liberté et sa dignité. Donc non, elle ne serait pas la proie de cet homme, aussi sexy soit-il, et en dépit de toutes les émotions qu’il faisait exploser en elle dès qu’elle le voyait, ou qu’elle pensait à lui. Car c’était bien là toute la dualité de sa situation. Sullivan était le seul homme pour qui elle n’ait jamais ressenti une attirance pareille, mais il était aussi celui dont elle ne devait pas s’approcher parce que, justement, elle en était tellement folle qu’il deviendrait sa plus grande faiblesse. Or, elle ne pouvait pas se permettre ce genre de folie dans son boulot. Et encore, ça, c’était en partant du principe qu’il y aurait une vraie histoire entre eux. Si jamais elle ne devait être qu’une aventure... Thalia ne savait même pas comment elle réagirait. Probablement qu’elle déménagerait, car ça lui ferait trop mal de le voir en sachant qu’il ne poserait jamais plus ce regard intense sur elle qui lui faisait tant tourner la tête. Sullivan était celui qui la ramenait à la vie chaque fois que leurs regards s’accrochaient, faisant battre son cœur comme si elle revenait d’entre les morts. Se passer de cette bouffée d’air frais, de ce sentiment qu’elle n’était peut-être pas perdue à jamais, elle ne pouvait pas l’envisager. Alors à défaut de connaître l’avenir, elle préférait mettre de la distance et poursuivre leur petit jeu. Au risque qu’il s’en lasse un jour et parte avec une autre...

La tablette entre les mains de son voisin, elle le laissa avec ce casse-tête et en profita pour admirer la vue qu’il lui offrait. Son visage concentré, sa musculature apparente sous son haut moulant, qu’elle fixait vraiment trop pour ne pas en être suspecte, et enfin ses mains qu’elle rêvait de sentir sur son corps. Thalia sentit un frisson la parcourir et décida de détourner le regard. Ça ne servait à rien de se faire du mal. Et pourtant, elle ne parvenait pas à faire autrement. Sullivan avait le don d’annihiler sa raison. La brune s’enquit alors de ses activités. Avec le matériel informatique qu’il possédait, on pourrait croire à un streamer ou à un gamer faisant carrière dans l’e-sport. Il lui semblait donc judicieux de partir de ce point-là pour entamer la conversation. Évidemment, et comme elle s’y était attendue, Sullivan attrapa au vol cette remarque à double-sens et parut ravi qu’elle tombe un peu le masque de la voisine distante.

« Vraiment ? Intéressant... Il faudrait trouver cette fan alors... » fit-elle avec un sourire malicieux. « Et quel serait le sujet de votre chaîne ? La concurrence est plutôt rude dans le domaine du jeux vidéo, de ce que j’ai entendu dire. »

Bien qu’elle sache qu’il ne le ferait pas, la discrétion étant aussi précieuse pour lui qu’elle ne l’était pour elle, c’était amusant de voir jusqu’où il irait cette conversation où ils flirtaient à demi-mots. Tout était dans la double lecture, ce qui était particulièrement enivrant. La drague lourde très peu pour elle. Ce n’était pas parce qu’elle donnait du boulot aux pompes funèbres qu’elle n’aimait pas la délicatesse et la finesse d’esprit. Combien de fois avait-elle dû se retenir d’étrangler des mâles en rut qui lui parlait comme si elle n’était qu’un bout de viande ? Beaucoup trop pour une seule vie. Néanmoins, à défaut de les liquider dans une ruelle pour ne pas attirer l’attention, elle s’était parfois vengée autrement... Continuant sa fausse investigation, Thalia s’intéressa finalement à son métier, puisqu’il disait ne pas être streamer. C’est là qu’il mentionna sa prétendue chance, manquant de faire rouler des yeux la brune. Quant à savoir jouer les bonnes cartes au bon moment il s’avérait qu’il jouait peut-être les siennes trop souvent au bon moment. Pour preuve, ça ne plaisait pas à tout le monde et au moins une personne sur cette planète voulait le voir disparaître de la surface de la terre. Heureusement, le contrat lui avait échu en premier, ce qui lui permettait de préparer sa défense.

« Je ne peux que vous croire puisque ça vous réussit. Mais de mon côté, je préfère les échecs. Les cartes laissent trop de place au hasard. »

Des mots choisis avec soin, se lisant toujours à double sens. S’il devait composer avec des cartes, de son côté Thalia se tenait devant un échiquier à taille mondiale. Il y avait une finalité, un but, et les autres n’étaient que des pions qu’elle devait éventuellement sacrifier pour se rapprocher de son objectif. Et la fin était toujours la même : la mort. Mais n’était-ce pas le principe des échecs ? D’avoir toujours un coup d’avance sur l’ennemi pour le terrasser ? Sullivan aurait peut-être dû apprendre ce loisir en plus des jeux de cartes. Parce qu’il le veuille ou non, il était sur l’échiquier et quelqu’un s’apprêtait à le faire sortir du plateau. Il n’appartenait qu’à Thalia de contrer les attaques et de le protéger en sacrifiant d’autres pièces. Elle n’hésiterait pas à se sacrifier non plus. Les règles du jeu étaient simples, bien que cruelles. Et parlant sacrifice... son bel Apollon tapa en plein dans le mille lorsqu’il mit en évidence qu’avec sa vie, fonder une famille devait être compliqué. Elle ne put s’empêcher de songer à tous ces couples qu’elle voyait, à ses familles qu’elle croisait parfois. Par vengeance, elle avait accepté de perdre tout cela. Et aujourd’hui... il ne lui restait plus rien que le néant.

« Non, pas vraiment... » acquiesça-t-elle avant de détourner le regard pour fuir celui de son voisin, qui l’observait avec intensité, lui donnant l’impression qu’il était à même de découvrir ses failles, ses faiblesses et ses mensonges. « Mais toi, tu pourrais. »

Le tutoiement était venu naturellement sur cette dernière phrase. Il y avait aussi une pointe d’amertume, sans qu’elle ne l’ait voulu. Parce qu’elle, c’était clair qu’elle n’aurait jamais rien. Contrairement à lui dont le métier, certes illégal, n’était pas non une aberration en soi. Et pourtant, rien à faire, Thalia ne parvenait pas à regretter ses choix. Dès qu’elle pensait à ses parents, elle savait qu’elle avait pris la bonne décision. Et tant pis si, pour ça, elle devait renoncer au reste du monde. Son divin voisin compris, et que ça la faisait souffrir.


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Jeu 23 Nov - 21:08

Sullivan
Hopkins

J'ai 34 ans et je vis à NY, USA. Dans la vie, je suis hacker et je m'en sors super bien. Sinon, grâce à ma malchance, j 'ai un faible pour ma voisine et je le vis plutôt mal, frustration quand tu nous tiens.


[+18] Tu hantes mes pensées, je n'en sortirai pas indemne. (ft Laecca) 68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f7664497a696557697a38324b30673d3d2d37322e313561373162366430343461393263313438363034313437303835382e676966


Il s’amusait, le bougre. De la voir sur son canapé, de cette conversation pourtant d’un air banale qu’il détournait à l’aide de quelques phrases pouvant sembler innocente. Il profitait de sa présence, car c’était bien la première fois depuis dés mois qu’il était ici, qu’ils se trouvaient ensemble aussi longtemps. Il n’allait pas cette occasion lui échapper. Sans parler de finir la nuit avec elle, ce qui pour quoi il n’aurait certainement pas dit non, bien au contraire. Mais rien que le fait de pouvoir discuter un peu avec elle lui donner l’occasion d’en apprendre plus sur sa chère voisine. Ainsi, il pourrait bientôt avoir quelques ‘armes’ pour tenter de la faire craquer et avoir un rendez-vous elle. Parce que c’était son but à Sullivan, passer une soirée avec elle, sortir le grand jeu et la faire tomber amoureuse. Il ne la connaissait pourtant pas, mais l’envie était présente depuis déjà trop longtemps. Puis il avait l’impression – une sensation au fin fond de son ventre – qu’ils pourraient vivre quelque chose tous les deux. Quelque chose d’intense et épique. D’un air taquin cachant sa sincérité, il proposa de chercher une bouteille de vin. Si la demoiselle ne demandait que cela, il était même prêt à s’en faire livrer dans l’heure. Un sourire s’étira sur le visage du hacker à sa réponse. Cela aurait été trop beau qu’elle accepte, qu’elle reconnaisse qu’il lui faisait tout de même un petit quelque chose. D’ailleurs, pourquoi sa présence chez lui ce soir alors que depuis des mois, Thalia prenait soin à mettre de la distance entre eux. Comme si elle refusait de se laisser tenter. Il ne demandait pas la lune, et n’allait pas la demander en mariage au premier rencard. Non, il voulait juste avoir la chance d’apprendre à la connaître et passer du temps en sa compagnie. Le reste, il ne pourrait certainement pas le prédire, et encore moins user de ses talents illégaux pour y changer quoi que ce soit. « Dommage… » Oui c’était vraiment dommage… Cela n’allait pas l’arrêter, bien au contraire. Sullivan avait toujours aimé les casses têtes et les défis. Il relèverait sans aucune hésitation celui qu’elle lui donnait pour la séduire. Et la plupart du temps il était tout de même gagnant à ce genre de jeu. Il prendrait le temps qu’il faudrait, mais promis, il y arriverait à l’avoir sa magnifique voisine. Et le jour où ça arriverait, il ne comptait plus la lâcher. « Peut-être une prochaine fois. » Il ne tenait qu’à elle qu’il y ait une prochaine fois…

Se concentrant sur la raison de sa visite, le jeune homme se plongea dans la tablette de Thalia et repéra rapidement le problème, ainsi que les solutions pour le résoudre. Ce à quoi il s’attela sans plus tarder. Même s’il était bête de se dépêcher. Plus il mettrait de temps sur cette demande, plus elle resterait dans son appartement. Moins surpris par la question que par le fait qu’elle s’intéresse quelque peu à lui, il ne pouvait décemment pas lui avouer ce qu’il faisait pour gagner sa vie. Quant au fait d’être streamer… Il était vrai qu’il aurait pu, il passer beaucoup de son temps libre sur des jeux vidéos, lorsqu’il n’était pas à la salle, mais il n’était pas du genre à s’exposer. Déjà ce n’était pas ce qu’il appréciait le plus, et puis c’était un risque qu’il ne voulait pas courir avec ses activités pour le moins légale. Il se figea devant son sourire. Bordel qu’elle était belle. Et qu’est-ce qu’il avait envie de l’avoir dans ses bras, de sentir son odeur, la douceur de sa peau… Tu t’égares Sullivan. Alors comme ça elle s’y connaissait un peu sur le sujet. Jusqu’à quel point allait-elle le surprendre ? Encore un peu et il pourrait la considérer comme la femme parfaite. « Hum… J’ai l’impression qu’elle est plus proche que ce que l’on croit. » Il lui adressa un clin d’œil, accompagné d’un sourire amusé, avant de poursuivre. « Ta raison, ça serait pas facile. Même si je pense que filmer mes entrainements pourrait marcher. » Ça oui, il savait que ça marcherait. Il n’y avait qu’à voir les filles qu’il attirait en entrant dans une pièce avec un tee-shirt moulant. D’ailleurs, il n’avait pas échappé au Hacker le regard qu’elle avait posé sur lui lorsqu’il avait ouvert la porte. Qu’il aimait ce petit jeu entre eux… Il pourrait y jouer toute la nuit. Il répondit tout de même à sa question initiale en parlant de placement et de bonnes cartes à abattre au bon moment. Ce n’était pas totalement faux. Et s’il devait avouer que certains de ces placements lui avait rapporté de quoi vivre tranquillement aux yeux de tous, ce n’était clairement pas cela qui avait fait sa fortune. Fortune qu’il cachait avec habilité au quatre coins du monde. Ce n’était de toute façon pas son genre d’étaler son argent devant tout le monde. Sullivan n’avait pas besoin de grand-chose pour vivre, et ça lui allait très bien. Tout ce qu’il voulait c’était vivre comme il l’entendait et que sa famille soit à l’abri du besoin. Ce dont il avait déjà pourvu depuis longtemps. Oh certes ils ne savaient pas que c’était lui directement qui leur avaient financé leurs maisons ou entretenait leurs train de vie. Même si l’un de ses frères avait quelques doutes…

« C’est pourtant agréable de laisser place au hasard parfois. Une rencontre qui peut bouleverser ta vie par exemple… J’apprécie de ne pas trop réfléchir et laisser faire les choses quelques fois.» Comme maintenant, alors qu’il mourrait d’envie d’aller s’installer avec elle sur le canapé, de sentir la chaleur de son corps. Surtout lorsque la conversation dévia sur le métier de la demoiselle, et le fait que ça ne devait pas être facile d’avoir une vie de famille. Il savait qu’elle ne fréquentait personne. De bien sérieux du moins puisqu’il voyait rarement des hommes, ou qui que ce soit d’autres d’ailleurs, franchir le pas de son appartement. Il la fixa durant plusieurs secondes à sa réponse, essayé de la sonder pour mettre un mot sur l’émotion qui transparaissait d’elle à ce moment là. Mais vie de geek oblige, il n’y arriva pas. De la tristesse ? Du regret ? Impossible à dire. Lui ? Il n’y avait jamais vraiment pensé, avec son activité, ce n’était pas idéale. Et puis il n’avait encore jamais rencontré la fille qui lui donnerait envie de fonder une famille. Pour le moment du moins… Peut-être jusqu’à ce soir ? « Ça se pourrait… Avec la bonne personne à mes côtés. » Son regard posé sur Thalia se fit plus intense, comme s’il essayait de lui faire passer un message. Comme une question silencieuse : et si c’était toi ? Et si on essayait tout simplement ?






Senara
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Senara
Ven 24 Nov - 15:43

Thalia
Campbell

J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis sous le charme de mon voisin et je le vis plutôt mal.

[+18] Tu hantes mes pensées, je n'en sortirai pas indemne. (ft Laecca) Tumblr_n9aftfhY3m1s1skyzo7_250
Assise sur son canapé, Thalia se demanda ce qui pouvait bien traverser l’esprit de son voisin à ce moment précis. Est-ce qu’il prenait sa venue comme une invitation ou une tentative de séduction, après tout ce temps passé à rester à bonne distance ? Et elle-même, que penserait-elle dans le cas contraire ? Certes, elle était arrivée sur le seuil de sa porte avec une bonne excuse mais... la vérité c’est qu’elle aurait très bien pu lui demander d’y jeter un œil sans entrer chez lui, comme elle l’avait pourtant fait sans hésitation dès qu’il l’y avait invitée. Si elle avait réellement voulu rester à distance, elle aurait tout simplement pu trouver une excuse et attendre qu’il lui ramène sa tablette. A la place de quoi elle avait franchi la porte, bouleversant à jamais leur vie à tous les deux. Thalia s’était convaincue que, pour le sauver, elle devait entrer un minimum dans son intimité et que les informations qu’elle obtiendrait ici l’aiderait à le protéger. Mais c’était faux. Et elle le savait. Elle aurait parfaitement pu faire la même chose en restant éloignée. Avec son boulot, elle savait surveiller les gens à leur insu, même les plus paranoïaques. Donc les caméras que son voisin avait postées un peu partout, et dont il était certains que personne n’était au courant, Thalia en connaissait leur exact position. Il n’avait jamais rien vu qu’elle ne veuille lui montrer. Alors elle aurait pu les éviter, l’espionner et s’assurer qu’aucune personne suspecte ne s’approche de lui. Elle aurait pu attendre l’assassin qui accepterait le contrat et le tuer, avant de chercher le commanditaire et d’en faire autant avec lui. Mais non, la brune avait franchi la ligne, se positionnant dans la ligne de mire avec lui. Complètement paniquée à l’idée de perdre Sullivan, elle avait rangé sa logique de tueuse froide et impitoyable dans le placard et s’était laissée emporter par ses sentiments. Pour preuve, un quart d’heure seulement après la réception du contrat, elle était plantée devant sa porte, bien décidée à devenir un bouclier humain. Quelle que soit le commanditaire, il allait être déçu. Thalia souffrait peut-être de sa solitude et des conséquences de ses choix, elle n’en demeurait pas moins une redoutable adversaire. Sullivan ne serait donc pas si facile à atteindre, et il faudrait lui passer sur le corps avant d’arriver jusqu’à lui. Et même là, bonne chance pour les candidats suivants. Parce que son oncle réclamerait la tête de celui qui aurait tué sa nièce adorée, et il protégerait sûrement Sullivan en sa mémoire. Non, clairement, ceux qui allaient accepter le contrat le temps qu’elle parvienne à le faire sauter n’allaient pas être déçus de l’accueil. C’était pour ça qu’il fallait qu’elle reste concentrée. Hélas, devant cet Apollon, sa raison lui jouait des tours, quant elle ne disparaissait tout simplement pas. C’est pourquoi, alors qu’il espérait qu’une autre fois elle accepte le verre de vin, et tout ce que cela impliquait, elle s’entendit dire contre son gré :

« Oui, une prochaine fois. »

Des deux, Thalia fut assurément la plus surprise. Se sentant piquer un fard, elle se planqua derrière son verre de thé glacé en espérant qu’il ne relève pas... Elle qui voulait se montrer indifférente, totalement maître de ses émotions, c’était raté, et en beauté ! Une seconde d’inattention, et son propre corps la trahissait. Les mots qu’elle venait de prononcer n’avaient pas attendu l’aval du cerveau pour sortir. Ils avaient dit tout haut ce qu’elle cherchait désespérément à enfouir au fond d’elle. Dans tous les cas, elle préféra détourner le regard. Elle avait trop peur de la réaction de son voisin. Tout en ne sachant pas ce qu’elle espérait le plus. Qu’il l’ignore ou qu’il décide de la sortir, cette fichue bouteille de vin qu’elle avait refusé malgré elle. Thalia fut cependant sauvée par la tablette. Quand elle l’entendit s’en emparer, elle se risqua à lui jeter un coup d’œil, se retrouvant piégée dans la contemplation de son beau voisin. Elle retint un soupir de désespoir, alors qu’elle n’avait qu’une envie : venir se lover contre son torse musculeux et s’oublier, l’espace d’un instant. Croire qu’elle pouvait avoir une vie normale et heureuse avec un homme aussi sexy et intelligent. Un doux fantasme qu’elle devait cependant assassiner dans l’œuf. Elle ne pourrait jamais lui donner ce qu’il semblait attendre, et qu’elle avait vraiment envie de lui offrir. Mais ça... il s’en rendrait compte le jour où elle montrerait son vrai visage, une lame maculée de sang dans la main et un cadavre à ses pieds. Écartelée entre désirs et devoir, Thalia peinait à rester sérieuse et concentrée sur sa mission. Avec lui, tout semblait plus facile, évident. Il saisissait les subtilités de ses mots et elle adorait ce petit jeu entre eux. Bien trop pour son propre bien, d’ailleurs. Impossible cependant de s’en empêcher, comme lorsqu’elle affirma qu’il faudrait lui trouver un fan si ça pouvait le motiver à streamer. Sa réponse suivit d’un clin d’œil et de son sourire amusé la firent frissonner. Elle avait terriblement envie de s’emparer de ses lèvres qui l’envoutaient à chaque fois. Chassant cette idée, elle releva les yeux vers le sien et se sentit à nous tressaillir. Quoi qu’elle regardait chez lui, elle sentait un brasier grandir dans tout son corps. Elle allait finir par se provoquer une combustion spontanée à ce rythme-là...

« Possible, oui... Qui peut dire ? » parvint-elle à répliquer.

Si elle n’en montra rien, Thalia avait pourtant failli s’étouffer à sa proposition. Une chaine sur ses entrainements ? La brune eut un doute... Il disait ça pour la déstabiliser, forcément ! Il avait dû remarquer sa réaction lorsqu’elle était entrée... En même temps, combien de temps s’était-il écoulé quand elle avait buggé devant lui ? A moins qu’il ne soit vraiment sérieux ? La brune ne doutait pas un seul instant qu’il aurait du succès, surtout auprès des femmes, s’il se lançait dans un tel projet. Pourtant, elle avait la très nette impression qu’il s’adressait directement à elle, sa fan numéro un. La surprise passée, elle comprit le double sens. Tout comme il avait compris le sien. Si elle désirait pouvoir le mater derrière son écran, il saurait lui faire le show.

« Oui, les chaines healthy fonctionnent bien. Je n’ai aucun doute que vous arriverez à trouver votre public. »

A commencer par elle. En même temps, quelle femme refuserait ce genre de spectacle ? Heureusement, il disait ça uniquement pour la titiller mais... ça marchait. Bien plus qu’il ne le supposait. D’ailleurs, maintenant qu’elle en parlait, Thalia prit une autre gorgée de sa boisson en espérant que la glace diminue la chaleur qui se diffusait dans son corps. La conversation dévia finalement sur le métier du geek. Selon lui, de bons placements permettaient de vivre facilement une existence de pacha. A condition d’avoir les bonnes cartes. Oui, et de hacker des ordinateurs de haute sécurité, songea-t-elle. Mais comme elle ne pouvait pas lui dire qu’elle connaissait son vrai job, elle se lança plutôt dans une métaphore et termina par le fait qu’elle préférait les jeux où le hasard n’avait pas sa place. Sullivan campa cependant sur ses positions. Et une fois de plus, il usa de subtilité pour lui faire comprendre qu’il espérait autre chose qu’une simple relation de voisinage. Elle aussi l’espérait. Et il le savait. Et elle savait qu’il le savait. Sauf qu’elle ne pouvait pas. Membre d’une mafia tenue par son oncle et tueuse à gages, elle n’était clairement pas la fiancée idéale. Sous ses airs de poupée, elle pouvait s’avérer être une véritable tigresse. Sans compter que si elle avait la folie de se lancer dans une histoire avec une personne étrangère à son monde, elle mettrait ladite personne en danger, ce qui était tout simplement hors de question. Elle refusait que qui que ce soit meurt par sa faute. Enfin, en dehors de ses cibles évidemment.

Lorsqu’il donna son avis en déclarant aimer ne pas tout contrôler et laisser la vie lui faire des surprises, Thalia resta interdite. Elle trouvait que c’était un peu étonnant vu son vrai métier. Et de son côté, elle n’avait jamais laissé de place au hasard. Certes, elle ne pouvait pas tout contrôler, comme quand ce voisin beaucoup trop canon avait débarqué dans son immeuble et dans sa vie, mais tout ce qui pouvait être régulé devait l’être. Une erreur était synonyme de mort. La sienne, ou celle de quelqu’un d’autre. Elle ne pouvait donc pas se permettre de se laisser aller. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui manquait parfois... Arrêter de s’inquiéter, de regarder derrière elle, juste souffler et fermer les yeux, ça relevait de la rêverie. Et c’était pour ça que, d’une certaine façon, son voisin lui faisait si peur. Elle savait qu’il avait toutes les armes en main pour la faire vaciller.

Concernant une possible vie de famille, le visage de la brune s’assombrit quelque peu. Non, son métier ne lui permettait pas de se stabiliser et de fonder un foyer, du moins son vrai travail. Car en réalité, Thalia n’avait aucun doute que des hôtesses de l’air parvenaient parfaitement à allier leur job avec une vie de famille heureuse et épanouie. Ça demandait juste de l’organisation et de la flexibilité. Mais ça, Sullivan le savait peut-être déjà. Après tout, il cherchait simplement à se renseigner sur sa vie. Et non, elle n’avait personne. Pas depuis un moment. Mais lui, quelle était son excuse alors que toutes les femmes se pâmaient devant lui et espéraient être l’heureuse élue de son cœur ? Apparemment, il n’avait pas encore trouver la bonne personne. Thalia avait du mal à le croire. N’y avait-il vraiment aucune prétendante sérieuse dans son harem ? Elle ne chercha pas de réponse, alors qu’elle croisait le regard intense de son voisin qui la fixait. C’était clairement écrit sur son visage qu’il voulait tenter l’aventure avec elle. Thalia sentit son cœur s’accélérer, après qu’il eut raté un battement, puis une chaleur fulgurante monta en elle. A se retenir de lui sauter dessus, elle commençait sérieusement à se sentir au bord de l’implosion. Elle allait littéralement mettre le feu au canapé. Et Sullivan n’était pas pompier. Quand bien même, la brune doutât qu’il chercherait à éteindre l’incendie mais plutôt à l’attiser. Après un moment définitivement trop long dans lequel elle s’était perdue dans son regard et ses promesses, Thalia tenta de s’agripper au peu de raison qu’il lui restait.

« Euh, oui... c’est toujours le plus difficile, surtout quand on considère le taux de divorce... »

Mais de quoi elle parlait !? Qu’est-ce qui lui prenait ? A quel moment ça lui avait paru être une bonne idée de parler de divorce ? D’être aussi stupide, elle méritait clairement de finir seule ! Mais elle avait paniqué. Trop d’émotions, trop de sensations, elle était en train de se noyer et cherchait désespérément à atteindre le rivage. Contrairement à lui, elle n’arrivait pas à se laisser aller. Peut-être parce que, justement, elle retenait tellement de choses que le jour où le barrage qu’elle avait construit autour de son cœur serait détruit, ses sentiments déferleraient sans s’arrêter, emportant tout sur son passage...

« Je devrais... peut-être vous laisser finir... »

Dernière tentative avant qu’on ne la perde définitivement. Et là, le choix serait cornélien : fuir ou céder. Et dans un cas comme dans l’autre, la finalité ne lui plairait pas.


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