Deux âmes esseulées. Deux comètes qui entrent en collision. C'est la première partie de l'histoire d'un homme et d'une femme que tout oppose. Sauf leurs coeurs écorchés vifs.
J'ai 34 ans et je vis à Ashland, Oregan, USA. Dans la vie, je suis shérif de police et je m'en sors très bien. Sinon, je suis marié depuis une dizaine d'année, je suis père de deux enfants et ma vie est un foutoir complet. Luke est un homme marié de 32 ans, avec deux enfants, Isaiah, 7 ans & Jonah, 3 ans. Il est le shérif de la ville d'Ashland et est très respecté par ses pairs ainsi que les habitants du village. Mais Luke n'est pas heureux dans cette vie monotone. Avec sa femme, ils ne font plus l'amour depuis des mois, il s'est mit à errer dans les bas-fond de la ville pour trouver un peu d'action.
Il fume depuis des années, vice que son fils aîné tente tant bien que mal de lui faire arrêter mais c'est l'un de ses seuls échappatoire.
Parfois, il se croit sportif en courant une fois par semaine mais il a une condition physique déplorable.
« Mais merde Jefferson, tu peux pas faire attention ? » Luke se relevait en vitesse en regardant son pantalon tâché de café. Son assistant, aussi empoté qu’un enfant de trois ans, venait de renverser sur lui. Il tenta tant bien que mal de se nettoyer avec une serviette trouvée par Millie, la femme de l’accueil du commissariat qui le regardait en secouant la tête, résignée par le manque de sympathie et compréhension de son chef. Il récupéra ensuite un pantalon dans la réserve, un vieux modèle qui appartenait à son prédécesseur mais qui était un peu trop grand. Il s’approcha de son bureau et regarda le dossier posé sur le bois de la table. Il resserrait sa ceinture, en lisant le nom inscrit sur le bout de papier. Erin Macallister. Il lisait alors la raison de sa garde à vue, et il sourit froidement. Encore une emmerdeuse qui allait lui pourrir son après-midi et pleurer pour avoir sa dose d’héroïne. Il soufflait légèrement en allumant sa cigarette qui était collé au dessus de son oreille et il n’eut pas le temps d’approcher le briquet de sa clope, qu’il entendit un hurlement aigu et crispant. « LUKE ! Il est hors de question que vous fumiez dans l’enceinte du bureau ! Je pense vous le répéter suffisamment ! » Elle s’approchait de lui en lui arrachant sa cigarette d’entre ses lèvres et la jeter dans la poubelle à côté du bureau du shérif.
Il se dirigea après vers son bureau, sans lever les yeux vers la personne assise derrière lui. Il se mit à feuilleter le dossier, les traces d’empreintes digitales, le passé familial de la personne. Il fronçait les sourcils et toujours devant son meuble, commença. « Bien. On va commencer. Je veux connaître votre nom, votre prénom, votre âge et votre profession. » Puis il se tourna vers la femme en face de lui. Et il cligna plusieurs fois des yeux. Elle était là, cette femme qu’il croisait souvent dans les rues d’Ashland, qui n’avait pas l’air à sa place comme un ange au milieu des Enfers. Son air juvénile et ses tâches de rousseurs l’avaient appelé de loin, et Luke ne comprenait pas ce qu’elle faisait ici.
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Leonnor
Mer 17 Oct - 23:41
Erin Macallister
J'ai 19 ans et je vis à Ashland, Oregon, USA. Dans la vie, je suis perdue et je m'en sors pas très bien serait un euphémisme. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple et je le vis plutôt pas bien. Informations supplémentaires ici.
Michelle Oosthuizen - NOM CRÉATEUR
Erin glissait un regard inquiet sur l'endroit où elle attendait que le policier vienne l'interroger. Tout était allée très vite pour la jeune fille. Jonah était sur le canapé avec ses potes. Ils riaient forts pendant que la jeune fille s'effaçait dans un coin de la pièce pour aller leur chercher la pizza qui venait de sortir du four. Malgré elle, et surtout malgré l'habitude qui l'avait rendue docile, elle s'était raidie lorsqu'il lui avait tapé sur les fesses en lui demandant d'aller récupérer de quoi s'amuser. La blonde connaissait bien la source d'amusement de Jonah. Dans sa déchéance, elle n'était pas encore arrivée à ce stade où elle consommait. Trop égoïste pour cela, son petit ami lui disait qu'elle n'avait pas le droit à ce privilège. Qu'elle valait moins cher que la thune qu'il dépensait tous les mois dans la poudre. Il avait raison. Il rajoutait souvent qu'elle déjà à peine bonne à faire à manger. Ce qui était aussi terriblement vraie. La douce colombe égarée savait à peine faire réchauffer des plats préparés et faire des pâtes. Erin savait qu'elle n'était qu'une bonne à rien de toute façon, elle avait conscience de ne pas valoir plus que l'air qu'elle respirait et s'en accommodait. Après tout, Jonah était dur mais il était surtout honnête avec elle et puis il avait besoin d'elle. Combien de fois était-elle venue l'enlacer alors qu'il pleurait, qu'il disait qu'elle était belle et qu'elle méritait mieux que lui, qu'il était un monstre ? Combien de fois avait-elle sourit tristement en l'enlaçant en lui disant que ça n'était pas vrai. Au moins, il l'aimait à la bonne quantité. Plus que son père et moins que son beau-père.
Ses doigts s'engourdissaient à force qu'elle les tourne dans tous les sens. Elle n'avait pas sa place dans cet endroit et elle faisait tâche. Elle voulait que Jonah soit là pour la rassurer. Le brun était fort, il aurait su trouver les mots, il l'aurait enlacé. Au lieu de cela, seul le froid drapait ses épaules d'un frisson continuel tandis que le stress lui nouait l'estomac. Cela faisait plusieurs années qu'elle errait sans but. La blonde avait fuguée vers ses seize ans et n'était jamais retourné en arrière. Le brun musculeux et nerveux avec qui elle sortait avait été sa bouée de secours, il l'avait recueillie alors qu'elle était seule, sale et affaiblie. Depuis maintenant un an et demi, elle n'avait plus connu l'enfer de dormir seule comme un chien sur un banc ou de réchauffer la couche d'un homme juste pour avoir le droit à un toit. Plaire aux hommes, c'était sa spécialité à Erin. Ça et se barrer quand ça commençait à sentir le roussis. Son instinct lui avait permis de survivre et sa situation actuelle était toujours meilleure que celle de chez elle. C'était toujours mieux que son beau-père qui avait commencé à regarder son corps avec insistance, à lui toucher les fesses, par jeu disait-il. Sans plus réfléchir après tous les affronts qu'elle avait déjà subi, elle avait pris ses affaires pour s'enfuir. La demoiselle ne croyait plus dans les hommes. Elle n'avait rencontré que des mauvais exemples alors elle se contentait d'un qui lui semblait acceptable, un qui était déjà plus que ce qu'elle aurait jamais espéré. Le plaisir de choisir son poison d'une certaine manière.
En parlant de poison, c'était justement alors qu'elle s'était approchée du vendeur d'un air mal assuré qu'elle s'était fait embarquée par un flic. Elle n'avait pas fait assez attention sans doute. Il l'avait vu et avant qu'elle ait le temps de réagir, il l'avait plaqué sans ménagement contre un mur. Docilement, incapable de bouger, elle avait attendu qu'il l'emmène. Ce n'était pas sa toute première fois dans un commissariat mais la possession de drogue, surtout de drogues dures, ça lui semblait être quelque chose de difficile à régler d'un simple sourire. Lorsqu'il rentra, elle l'observa intensément à la fois comme si c'était un bourreau et comme si c'était un dieu. Son air sévère n'enlevait pas le fait qu'il était séduisant avec sa mâchoire carrée et son air sérieux. D'une certaine manière, elle aurait préféré qu'il soit moche et bedonnant. C'était plus facile de s'en sortir avec ceux-là, ils sont plus bêtes, plus disposés à se laisser flatter. Lui, il peut avoir qui il veut quand il veut c'est sur. Son regard baisse malgré tout sur ses grandes mains, elle voit l'alliance et en déduit qu'il est marié. Elle doit être belle sa femme, athlétique, souriante, délicate. Un soleil luminescent. Pas comme elle qui porte l'ombre sur son passage ; qui apporte la souffrance avec elle comme la peste la mort. La poupée se mordille la lèvre inférieure lorsqu'il finit par lui parler. "Heum..Je m'appelle Erin..Macallister, j'ai 19 ans et je fais un peu de ménage, un peu de babysitting." La vérité c'est qu'elle est payée au black pour des petites missions de temps en temps mais elle n'a pas de travail et elle a dix-neuf ans. De plus, elle ne vient pas de cette ville. Instantanément, elle a peur qu'on la renvoie chez elle. Comme à chaque fois qu'elle se retrouve dans cette situation. Ses bras se croisent et ses mains enlacent ses coudes dans un geste de protection instinctive.
J'ai 34 ans et je vis à Ashland, Oregan, USA. Dans la vie, je suis shérif de police et je m'en sors très bien. Sinon, je suis marié depuis une dizaine d'année, je suis père de deux enfants et ma vie est un foutoir complet. Luke est un homme marié de 32 ans, avec deux enfants, Isaiah, 7 ans & Marty, 3 ans. Il est le shérif de la ville d'Ashland et est très respecté par ses pairs ainsi que les habitants du village. Mais Luke n'est pas heureux dans cette vie monotone. Avec sa femme, ils ne font plus l'amour depuis des mois, il s'est mit à errer dans les bas-fond de la ville pour trouver un peu d'action.
Il fume depuis des années, vice que son fils aîné tente tant bien que mal de lui faire arrêter mais c'est l'un de ses seuls échappatoire.
Parfois, il se croit sportif en courant une fois par semaine mais il a une condition physique déplorable.
Elle avait de la peine au fond du regard, et Luke ne comprenait pas ce qu’elle faisait, présente sur une chaise du poste de police d’Ashland. Il passait son index et son pouce de ses pommettes jusqu’au bout de son menton, en réfléchissant. La chaise d’Erin était relativement loin du bureau, elle portait des menottes, comme une criminelle, alors qu’elle n’en avait pas le profil. C’était juste une gamine paumée, qui perdait pied et qui s’enfonçait dans les ténèbres. Il n’y avait rien de concret ou de vrai dans sa présence en face de lui, et il prit donc place à sa chaise, à lui, un stylo noir à la main. Il le faisait tourner entre ses doigts en prenant appui sur le dossier. Il dévisageait la blonde sans gêne, essayant de déchiffrer le personnage qu’elle était, si elle l’était. Elle avait des traces sur le visage. « Qu’est-ce qu’il vous est arrivé au visage ? » Il passa son index sous son propre œil pour illustrer ses propos. Ensuite, il griffonna quelques mots dans son carnet, comme un mémo pour se rappeler les détails de cette conversation.
Il reçut un SMS de sa femme, qui lui disait de ne pas oublier le match de rugby d’Isaiah le soir-même, et que s’il ne se présentait pas, son fils serait profondément déçu. Il savait que ce n’était pas le plus petit qui allait être contrarié, mais plutôt Addison, son épouse. Il souffla par le nez en retournant l’écran face contre le bois de son bureau en le mettant en sourdine. Il en était arrivé à un stade où l’amour qu’il éprouvait pour son épouse ne tenait qu’au fait qu’elle était la mère de ses enfants. Point barre. Il n’avait pas envie de lui donner plus que de la tendresse pudique, et elle ne lui rendait pas, de toute façon. Quelque chose avait changé chez eux. Addi sortait beaucoup plus qu’avant, Luke oubliait d’aller chercher ses enfants à l’école, Addi vrillait complètement pour une fourchette laissée dans l’évier et Luke travaillait bien trop tard le soir, quitte à laisser refroidir le repas qu’elle venait de préparer. Rien n’allait plus dans son couple, dans sa vie de famille. Il aimait ses enfants, bien au-delà de tout, mais entre Marty qui ne faisait pas ses nuits à trois ans, et Isaiah qui était un petit avec un trop plein d’énergie à combler, il arrivait à bout, ne tenant que par principe catholique à ne pas vouloir divorcer. Il chassa ces pensées en se grillant une cigarette, qu’il tendit à Erin. « Vous en voulez une ? » Il en alluma une deuxième, parce qu’elle était du genre à fumer. Elle avait le bout des doigts jaunis comme lui par la nicotine.
Puis, Luke chercha quelque chose de tangible à lui exposer. De comprendre. Il avait besoin de savoir qui elle était, parce qu’il l’avait bien trop observé par le passé, quand il se baladait dans les ruelles discrètement. « Pourquoi vous… tu. Je peux te tutoyer ? Tu as dix-neuf ans, Erin. Tu as l’avenir devant toi, pourquoi tenter de prendre ce genre de merde ? » Il avait presque de la peine pour elle, et ça, ça… c’était quelque chose qu’il n’avait jamais éprouvé auparavant. Il n’avait toujours eu du mépris pour les dealers de drogue, les consommateurs, les voleurs à l’étalage. Toujours la même excuse, un passé pourri, un père absent. Luke n’avait pas le modèle familial classique, et pour autant, il n’avait pas mal tourné. « Où est-ce que tu habites ? »
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Leonnor
Jeu 18 Oct - 11:55
Erin Macallister
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Michelle Oosthuizen - leonnor
Elle baissa les yeux quand il mentionna la trace qu'elle avait au niveau de l'œil. Ce n'était pas la faute de Jonah s'il lui avait fait mal. Il avait voulu lui attraper le visage un peu brusquement pour l'embrasser. Elle avait eu un geste de recul parce qu'il était complètement bourré et qu'un moment il avait eu une lueur étrange dans le regard. En reculant, il l'avait griffé. Rien de très grave, d'ailleurs, ils avaient couchés ensemble après. Il en avait tellement envie. Comment aurait-elle pu lui refuser quoique ce soit ? Il faut qu'elle réponde mais que dire. "Rien de grave, je me suis cogné contre une branche." Autant dire que c'était une excuse un peu miteuse sortie avec humilité et politesse comme une réponse qu'on a préparé des milliers de fois. Il n'y avait rien à raconter de toute façon. C'était un accident pourquoi envenimer la situation pour lui. Ses yeux passèrent sur la clope avec envie qu'elle attrapa d'un geste incertain. "Vous êtes surs qu'on a le droit ?" demande-t-elle comme une enfant à qui on propose une bêtise, avec envie mais crainte que ça lui retombe dessus. Dans le doute, elle attrape la clope comme si elle était un petit animal sauvage à qui on propose de la nourriture. Elle l'allume et commence à fumer le gratifiant d'un sourire de gratitude. Elle hoche la tête quand il demande s'il peut la tutoyer. Ça fait bizarre, un peu comme si ce policier la traitait comme un être humain normal alors qu'elle est en interrogatoire. Pourquoi il ferait ça ? Pourquoi il s'inquièterait pour lui ? C'est impossible. Ça doit être son imagination, il fait juste son métier. Elle tire sur la clope lui jetant des coups d'œil méfiants.
" C'est pas pour le prendre. C'était pour un ami." Elle a un rire amer et froid. " C'est pas très crédible dit comme ça je sais, mais c'est la vérité pourtant." La vie était pleine de sarcasme et Erin se savait l'instrument de ce destin qu'elle s'était construite. Maintenant, elle n'était que le jeu de l'avenir qu'elle s'était sciemment détruit. Elle ne voit pas l'intérêt de mentir à l'homme sur l'endroit où elle habite même si depuis le début, elle ne lui donne que des demi-vérités. "Old mill Street, Chez Jonah Milhawkee" Va-t-il lui en vouloir d'avoir donné son adresse, va-t-il la mettre à la rue ? Le policier va-t-il comprendre que c'est pour lui qu'elle allait chercher ? Va-t-il faire le lien ? Finalement, sur la crainte et le doute, c'est la curiosité qui s'installe. "Et toi, tu… t'appelles comment ?" Après tout, il lui a offert une cigarette, il ne peut pas être bien méchant. Il la sermonne sur ses choix de vie et il a peut-être raison. C'est presque comme d'avoir un nouvel ami qu'on ne connaissait pas. Un ange gardien qui se soucierait de vous. Elle secoue la tête pour chasser cette pensée idiote qui de ne devrait même pas avoir effleuré ses pensées. Son ange gardien, c'est Jonah et ça le sera toujours.
J'ai 34 ans et je vis à Ashland, Oregan, USA. Dans la vie, je suis shérif de police et je m'en sors très bien. Sinon, je suis marié depuis une dizaine d'année, je suis père de deux enfants et ma vie est un foutoir complet. Luke est un homme marié de 32 ans, avec deux enfants, Isaiah, 7 ans & Marty, 3 ans. Il est le shérif de la ville d'Ashland et est très respecté par ses pairs ainsi que les habitants du village. Mais Luke n'est pas heureux dans cette vie monotone. Avec sa femme, ils ne font plus l'amour depuis des mois, il s'est mit à errer dans les bas-fond de la ville pour trouver un peu d'action.
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Elle avait le regard vitreux, comme si elle en avait trop vu pour son jeune âge, mais l’excuse de la chambre était merveilleusement bien pensée si elle n’était pas un livre ouvert dans lequel on voyait qu’elle mentait. Mais Luke n’allait pas pousser le vice plus loin en la mettant devant le fait qu’il ne la croyait pas, elle se serait fermée, et ça n’était pas les intentions de Luke. Etrangement, il n’avait jamais eu ces intentions avec personne, juste elle. Il était inexorablement attiré vers elle. Pas forcément physiquement, mais d’une autre manière, spirituellement peut-être, c’était indistinct et frustrant parce qu’il voulait pénétrer dans sa vie d’une manière totalement intrusive. Il se leva et vint s’asseoir sur le devant de son bureau, croisant ses bras, et ses jambes, debout, prenant appui sur le rebord. Il scrutait vraiment jusqu’à la moindre tâche de rousseurs une petite part de bonheur, mais il ne voyait rien. Cette fille puait le désespoir. Il se pencha en avant pour allumer sa cigarette, et une tension s’agglutina au-dessus de leurs têtes, planant pour les asperger de ce malaise. Mais il fut dissipé par les phrases suivantes d’Erin, qui affirma que les drogues étaient pour un ami. Luke soupira par le nez, elle se justifiait en plus de ça. Mais étrangement, il la croyait. Elle avait juste ce profil de la gamine aux mauvaises fréquentations.
Quand la blonde prononça le nom de Jonah, il fronça légèrement les sourcils et repassa derrière son bureau pour allumer l’écran de son ordinateur. Il se mit à taper son nom dans une barre de recherche. « Possession de stupéfiants… vente illégale de… blablabla… arme blanche… ouais, c’est pas un saint quoi. »Il parlait pour lui-même dans sa barbe, récupérant les informations sur la personne qui vivait aux côtés de la jeune femme. Il imprima le portait de l’homme pour le garder en face de lui, et il reposa son regard sur la détenu provisoire. « C’est pas les bonnes fréquentations, Erin. » Son ton était presque paternel. Il serrait les dents, et il sentit quelque chose venir du fond de ses entrailles : il voulait la protéger. « Je m’appelle Luke Anderson. Je suis le shérif de la ville. » Il fit craquer ses doigts et il écrasa sa cigarette dans le cendrier posé sur le bureau. Il n’en avait rien à faire de fumer ici, c’était chez lui, sa seconde maison. « Une seconde. Je reviens. » Il se leva et passa la porte de son bureau pour se retrouver derrière la vitre teinté. Erin pouvait le voir, mais pas l’inverse. « Oui, j’suis bien au Timbers Motel ? J’voudrais une chambre. Non, une chambre pour deux. Oui, dès ce soir. Bien. Non, en liquide. Merci. » Il raccrocha. Cette conversation, Erin ne pouvait pas l’entendre. Il revint dans le bureau en s’asseyant à sa place. Comme un chien battu, Erin se recroquevillait. « Tu as faim ? Tu veux qu’on t’apporte à manger ? Tu veux manger dehors ? » Ça lui ferait du bien, un vrai repas. Elle en aurait bien besoin, elle avait la peau sur les os.
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Leonnor
Jeu 18 Oct - 15:52
Erin Macallister
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Elle fait non de la tête même si elle vient de se souvenir qu'hier soir, elle n'avait pas eu le temps de manger un bout de pizza. Entre temps, elle s'était fait coffrer. Son estomac fit un petit bruit. Elle fronça un peu les sourcils malgré tout. Ça lui faisait bizarre qu'on se permette de lui dire qui elle devait pouvoir fréquenter et ce qu'elle devait faire. Ses parents ne se comportaient pas comme des parents alors pourquoi aurait-il eu le droit de le faire. Une part d'elle n'appréciait pas du tout qu'il se mêle de ce qui ne le regardait pas. Une autre part, en était émue d'une manière si indescriptible que ça lui restait en travers de la gorge. " Tout ce que je veux, c'est pouvoir rentrer chez moi. Jonah va s'inquiéter." A dire vrai, elle savait que ce qu'elle venait de dire était plus son espoir qu'une réalité. Le dit Jonah devait être actuellement en train de cuver. Et sans doute qu'il lui reprocherait de ne jamais être revenu avec la drogue qu'elle devait lui apporter. Il allait encore la traiter de bonne à rien. Même pas capable de réaliser un ordre simple après tout. "Tu… je suis une adulte Luke tu sais, je suis capable de choisir mes fréquentations. Je sais qu'il a l'air d'un sale type présenté comme ça mais lui aussi il a eu des mauvaises fréquentations. Et avec moi, il est gentil." C'était difficile de déterminer qui elle essayait de convaincre entre Luke et elle-même. Tous les jours pourtant, elle se répétait comme un refrain qu'il était gentil, qu'il l'avait recueilli etc.
Elle ne sait pas pourquoi, en général elle essaie d'en dire le moins possible quand il y a un policier dans les parages, mais elle a envie que Luke soit d'accord avec elle. Comme si c'était important de gagner son approbation. "Il m'a recueillie quand j'étais à la rue. Il me protège depuis." Un fin sourire fade glisse sur les lèvres rose poudre de la jeune fille. C'était plus ou moins la vérité, les douces fables qu'elle se racontait le soir quand elle avait du mal à s'endormir. "S'il te plait, implore-t-elle, laisse moi rentrer, j'ai peur ici." lance-t-elle finalement dans un murmure presque plus pour elle-même que pour lui. Erin est un peu manipulatrice malgré elle. Elle ne s'en rend pas toujours compte mais elle a appris avec l'expérience que de montrer qu'on était trop fragile ça plaisait aux hommes. Ils voulaient brusquement la protéger. Souvent c'était la protéger des autres alors que le plus grand danger c'était cet homme qui se prenait pour un dieu. Elle l'observe avec intensité d'un regard qui le défie de pouvoir lui venir en aide, d'un regard qui lui dit que c'est trop tard qu'elle navigue déjà dans les limbes de l'oubli comme si c'était chez elle. Elle ne réalise pas pourtant que ce que dit ce regard c'est plus aide-moi que va te faire foutre.
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Pourquoi Luke avait ce sentiment que le supposé petit-ami de la blonde n’était pas un homme bien ? Pourquoi pensait-elle à son bonheur à lui plutôt qu’à ce qui la faisait vibrer elle ? Pourquoi n’allait-il pas cherché sa drogue lui-même plutôt que d’envoyer Erin dans les endroits les plus dangereux de la ville, au risque qu’elle se fasse violer, ou même pire, tuer ? Tant de questions qui restaient en suspens mais qu’elle balayait en tentant de mettre une pointe d’autorité dans sa vie. Elle était une adulte. Pas complètement, ils étaient aux Etats-Unis, la majorité n’était qu’à vingt-et-un ans. Il avait ce besoin irrépressible de lui expliquer qu’un homme gentil n’envoyait pas sa copine pour acheter de la drogue, mais il n’en fit rien. Quel droit avait-il sur elle ? Aucun. Alors il restait à sa place, mais il fermait son ordinateur, et rangeait son carnet de note, comme pour montrer patte blanche. Que ce qu’il se passerait ou se dirait resterait entre eux. « Alors je peux l’appeler ? Pour qu’il sache où tu es ? » C’était de la provocation pure et dure. Juste histoire de voir ce qu’elle allait répondre, parce que ce genre de mec, les têtes brûlées, les mecs pervers, s’il apprenait un truc comme ça, il risquait de vriller. Mais c’était sa réaction à elle qui l’interpellait.
Son portable se mit à vibrer sur le bureau à plusieurs reprises. Il le retourna et on put clairement lire le prénom d’Addison mais étrangement, Luke éteignit son cellulaire avant qu’Erin puisse lire son nom. Il connaissait les conséquences de cet appel. Il savait que le match allait bientôt démarrer, que son fils devait pleurer parce qu’il ne voyait pas son père arriver. Mais il ne pouvait s’empêcher de rester ici, au bureau, comme très souvent ces derniers temps. « Arrête de te justifier, je connais ce genre de type, j’en vois tous les jours. » Il renifla légèrement en fronçant le nez, le regard un peu acerbe en pensant à Jonah qu’il avait déjà vu quelques fois dans les rues d’Ashland. Il était ce genre de gars qui rigolait fort et qui mangeait la bouche ouverte, une clope au bec et les dents jaunes. Il était beau garçon, mais il puait les problèmes. C’était une petite ville, rares étaient les personnes que Luke ne connaissait pas. « A la seule condition que je te ramène. Si tu refuses, je te laisse dans une cellule. » C’était la seule façon qu’il avait de la retenir un peu si elle refusait, ou tout du moins, de voir où elle vivait plus précisément si elle acceptait. Luke croisait ensuite les bras devant lui, le menton et relevé. « Je vais devoir te rentrer dans mes fichiers. » Il récupéra son ordinateur et il l’ouvrit pour créer un dossier au nom d’Erin. « A moins que... » Il réfléchit une seconde. Il ne pouvait pas laisser cette jeune femme errer dans la gueule du loup sans l’assurance de savoir si elle allait bien ou pas. Il récupéra une petite carte noire, toute simple, avec écrit en lettre capitale « SHERIF LUKE ANDERSON » et son numéro de téléphone juste en dessous. Il la tendit à Erin. « Utilise le quand bon te semble. A tout heure du jour ou de la nuit, c’est bien clair ? » Il tenait la carte entre deux doigts, s’apprêtant à refermer l’ordinateur et ne pas la ficher si elle acceptait ce petit bout de carton.
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Leonnor
Jeu 18 Oct - 23:49
Erin Macallister
J'ai 19 ans et je vis à Ashland, Oregon, USA. Dans la vie, je suis perdue et je m'en sors pas très bien serait un euphémisme. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple et je le vis plutôt pas bien. Informations supplémentaires ici.
Michelle Oosthuizen - leonnor
Elle essaie d'avoir de l'assurance mais ça n'est pas évident quand on est habitués à s'écraser de peur de s'en manger une d'une part. D'autre part, c'est pas aussi facile face à un flic d'une trentaine d'années qui la toise et l'écrase de son charisme. Sa question le déstabilise. La réponse ne se fait pas attendre et elle lance spontanément un "Non !" avec un ton un poil désespéré. "Il va s'inquiéter pour rien." Comprenez, il va sûrement s'énerver. Jonah peut être imprévisible parfois. Jamais, il ne la frapperait elle en était certaine mais dans le doute, elle préférait ne pas tenter le diable. Ses yeux se tournèrent instinctivement vers le téléphone qui avait vibrer mais elle redressa tout aussi vite la tête en réalisant que c'était impoli et que ça ne faisait pas de regarder le téléphone de quelqu'un d'autre. Aussi ne vit-elle pas du tout le nom de la personne qui appelait Luke. Immédiatement, il pose ses conditions. Comme tous les hommes qu'elle a rencontré jusqu'à présent, c'est toujours eux qui finissent par mener la danse. A chaque fois qu'elle a l'espoir d'être celle qui prend la main, quelque chose tourne au vinaigre. Elle sentait dans le regard de Luke quelque chose de sincèrement inquiet et ça la déroutait un peu. Les flics ce n'était pas les derniers à être des enfoirés à profiter de leur statut. Elle frémit en repensant à ce qu'elle avait du faire la dernière fois pour se libérer du flic qui voulait la rentrer dans les fichiers. Jusqu'à présent, Erin avait réussi à esquiver avec un certain talent. Ses parents n'ayant pas rapporté sa disparition tout de suite, elle avait eu le temps de changer d'état. Et puis en parvenant à rester en dehors du radar, ils devaient la penser morte maintenant. C'était probablement mieux. Si jamais ils apprenaient, elle serait forcée de retourner avec eux. C'était à son sens la pire des choses qui pouvait arriver.
Elle eut un air véritablement inquiet lorsqu'il annonça qu'il allait lui créer un casier. Savait-il déjà que c'était une fugueuse ? L'avait-il lu sur son ordinateur portable. Peut-être que oui. En tous les cas, il n'en avait pas fait mention. Toutefois, il savait maintenant qu'elle avait dix-neuf ans et il pouvait lui nuire considérablement en faisant ce qu'il la menaçait de faire. Il ne le savait sans doute. S'il savait qu'elle était une fugueuse, il n'en connaissait pas les raisons. Personne à part Jonah ne savait la véritable histoire. La blonde hoche la tête sagement car elle a appris que c'était plus simple que de parler à tort et à travers. Ça lui semble pas une grosse punition par rapport à ce qu'elle risquait s'il mettait à exécution ses menaces. Elle tend la carte et malgré elle lance un petit "Je vois." Il y a toujours une carte derrière la manche. Elle suppose que si elle l'appelle ou lui envoie un message, il finira par demander plus pour garder son secret. C'est toujours comme ça avec les hommes. Ils attendent toujours plus même ceux qui ont l'air gentil. Surtout ceux qui ont l'air gentil. Elle lui rend un sourire poli. "Je veux dire, d'accord je le ferais." La connaissant, elle le fera sans doute parce qu'elle choisit toujours de faire ce qui lui semble être une mauvaise idée. En fin de compte surtout si c'est une mauvaise idée. "Est-ce qu'on peut y aller maintenant ?" demande-t-elle timidement.
J'ai 34 ans et je vis à Ashland, Oregan, USA. Dans la vie, je suis shérif de police et je m'en sors très bien. Sinon, je suis marié depuis une dizaine d'année, je suis père de deux enfants et ma vie est un foutoir complet. Luke est un homme marié de 32 ans, avec deux enfants, Isaiah, 7 ans & Marty, 3 ans. Il est le shérif de la ville d'Ashland et est très respecté par ses pairs ainsi que les habitants du village. Mais Luke n'est pas heureux dans cette vie monotone. Avec sa femme, ils ne font plus l'amour depuis des mois, il s'est mit à errer dans les bas-fond de la ville pour trouver un peu d'action.
Il fume depuis des années, vice que son fils aîné tente tant bien que mal de lui faire arrêter mais c'est l'un de ses seuls échappatoire.
Parfois, il se croit sportif en courant une fois par semaine mais il a une condition physique déplorable.
Son portable ne cessait de vibrer. L’heure du match allait bientôt arriver, il restait qu’une dizaine de minute avant le lancement et il allait rater la première expérience de son fils en tant qu’ailier droit. A échelle d’enfant, évidemment. Il coupait à nouveau la sonnerie de son téléphone, renvoyant sa femme sur la messagerie à vitesse grand V pour continuer cette conversation avec Erin. Elle était effrayée, comme si ce Jonah allait s’inquiéter de ce qu’il se passerait si elle ne rentrait pas à temps. Luke cherchait par la suite une façon de continuer cette conversation banale mais rien ne lui venait de suffisamment pertinent. Il devait la ramener chez elle, et c’était tout. Mais dans les yeux d’Erin, il voyait bien trop de chose qui ne lui plaisait pas. Pourquoi s’infligeait-elle tout ça, si ce n’est par dégoût de soi-même ? Il fallait bien trouver un moyen de s’en sortir et c’était triste que cette jeune femme soit devenue le pantin d’un homme tyrannique. Luke soupira dans un souffle par le nez et posa ses mains sur le bureau pour se relever. « Bien. » Il alla chercher son manteau qui était accroché à la porte et il l’enfila. Puis, il récupéra les clefs des menottes pour venir s’approcher d’Erin, doucement. Il devait y aller doucement, il le sentit. Elle était comme un animal blessé, écorché vif. Enfin, c’est ce que Luke croyait. Ce qu’il ressentait, tout du moins. « Je vais t’enlever ça. » Il s’approcha d’elle et prit la chaîne entre ses deux poignets d’une main. Il inséra la clef dans la menotte du premier poignet et il l’ouvrit dans un bruit crispant. Il fit pareil avec la deuxième, puis il leva le regard vers Erin. Luke avait les yeux d’un homme fatigué, épuisé même par un quotidien monotone et parfois dur. Il avait beaucoup à gérer et tout ça sur ses épaules, ça faisait de lui une montagne dure comme la roche. Mais cette blonde-là, elle venait d’effriter une petite pierre sans que le shérif s’en rende compte. Il recula ensuite pour ranger les menottes dans un tiroir blindé et fermé par une clef qu’il conservait précieusement sur lui.
Ils ne restaient plus qu’eux deux dans le commissariat, Luke en profita pour regarder sur le bureau de Josh, son assistant, voir s’il avait terminé les dossiers de la journée. Pour constater que oui. C’était un gamin maladroit mais il était efficace. Malgré tout, Luke l’appréciait énormément. Ensuite, ils sortirent par l’entrée principale qu’Anderson ferma comme il faut, la grille en plus. Il tapa le code de l’alarme à une vitesse effrayante, caché par une main immense afin qu’Erin ne le récupère pas, sait-on jamais. Il ne restait plus qu’une voiture sur le parking, sa Chevrolet hérité après la mort de son père il y a une petite année de cela. « Tu m’indiques la route, petite. » Il lui ouvrit la portière, plus par soucis de garder sa caisse en état parfait que par galanterie. Il s’installa au volant, et il démarra dans un bruit absolument divin pour les oreilles. Il alluma la radio, juste pour avoir un bruit de fond. « Comment ça va, Erin ? » Il appuya sur la pédale d’accélération juste après.