Ingénieur en mécanique à la R . Corp., entreprise spécialisée dans la robotique de pointe, Scott Williamson est sélectionné pour participer à un test expérimental visant à étudier l’adaptation à l’humain d’un des prototypes encore non commercialisés. Outre la phase d’observation et les rapports détaillés sur le produit, il devra composer avec l’humanoïde qui a tout à apprendre du monde des Hommes.
Contexte futuriste.
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Jay'
Mar 8 Oct - 18:54
Scott WILLIAMSON
J'ai 34 ans et je vis à San Francisco, aux USA. Dans la vie, je suis ingénieur en mécanique robotique et je m'en sors bien financièrement. Sinon, à cause de mon investissement trop accru dans mon travail, je suis célibataire mais je le vis plutôt bien. Pour davantage d'informations sur le personnage, c'est direction le topic dédié.
C’est dans la boîte
USA – Ouest de San Francisco – 12 juin 2034, 21 heures 45.
Poupée de métal gisant dans son cercueil de carton, telle la Belle au Bois dormant, mes doigts libéraient précautionneusement l’objet de sa prison faite de plastique et de polystyrène pour la révéler aux « yeux du monde ». Seulement, j’étais l’unique personne assistant à ce soi-disant spectacle et la première chose qu’ « elle » verrait lorsqu’ « elle » se « réveillerait » serait mon visage aux traits tirés par les multiples heures de travail ainsi que mon simple logement d’homme célibataire endurci. Je la contemplais, cette « chose », qui me regardait avec ces yeux fixes, grands ouverts, empreints d’un vide certain. Les miens clignèrent à peine à la vue de cette « créature » humanoïde, détaillant chaque pièce de son anatomie aux proportions trop parfaites. Des prototypes, j’en voyais tous les jours, ils étaient mon « dada » au vu du milieu dans lequel j’officiais. Il n’y avait rien qui pouvait m’émouvoir ou me fasciner dans ce qui se trouvait en face de moi, pour autant, j’observais minutieusement les caractéristiques du X-37C – qui deviendrait plus tard Ivy après programmation – comme un gamin face à un nouveau jouet. Un test expérimental, hein ? Cobayes de notre propre corporation, peut-être même pires que ces « boîtes de conserve », nous n’avions pas eu notre mot à dire. Après tout, c’était pour le « bien » de l’entreprise, parce que nous étions les mieux placés pour évaluer ces « choses ». Quelle aubaine, oui. Il y en a qui auraient payé cher pour mener l’expérience.
***
R-Corp - Silicon Valley – 12 juin 2034, 10 heures.
Ce jour-là avait été d’une importance capitale pour le directeur de la R-Corp. – Robotic Corporation – spécialisée dans le domaine de la robotique de pointe. Une réunion extraordinaire s’était tenue en début de matinée, conviant tout le personnel pour une annonce générale au sujet d’un test expérimental à grande échelle. Test qui ne concernait cependant que les salariés de l’entreprise puisque les produits évoqués n’étaient pas encore commercialisés. A cette nouvelle, j’avais haussé intérieurement les sourcils, accoudé à l’immense table blanche, mains croisées. C’était une première. Si certains paraissaient enchantés de l’évènement, je n’en pensais pas autant. J’aurais peut-être dû, en tant qu’ingénieur mécanique, car cela signifiait de jouir du produit fini entre ses mains. Des pièces, j’en « mangeais » tous les jours, je les connaissais même par cœur. Les références trottaient dans ma mémoire comme gravées dans le plomb. Pourquoi s’enjailler pour si peu ? J’avais personnellement des difficultés à saisir l’engouement que cela suscitait. Clap de fin, tout le monde se disperse pour prendre son déjeuner.
- « Alors Scott, heureux de pouvoir étudier de près un prototype chez toi ? Je parie que t’en mourrais d’envie au fond de toi, inutile de faire semblant ! »
Une tape venait de s’écraser sur mon épaule pour appuyer le commentaire. C’était Eddie, un de mes collègues, un grand roux toujours de bonne humeur mais tristement infidèle. Je m’étais contenté de lui répondre par un « hm hm » sommaire qui pouvait être interprété comme bon semblait. Inexplicablement, j’étais déjà las de la journée et le suite des évènements, du moins ce qui m’attendait ce soir à mon retour au bercail, n’avait pas aidé à mon manque d’enthousiasme.
***
22 heures 10.
Nom : Ivy. Date de mise en lancement : 12 juin 2034. Start. Un son électronique résonna dans la pièce pour confirmer la validation du lancement du prototype. J’avais enfin atteint la dernière étape de la programmation du « joujou » et dans quelques secondes, elle ouvrirait son regard sur l’Humanité.
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Telanie
Mar 8 Oct - 21:06
Modèle : X-37C surnommée Ivy
Je suis un robot, une créature faite de titane, de câble électrique, et de composant métallique des plus précieux. Destinée à une classe sociale aux revenus aisés, je suis le dernier modèle de ma génération. Prévue pour être vendu l’année prochaine dans une grande quantité de foyer, je suis destinée à servir aux mieux les êtres humains. En tant que premier modèle, j’ai été confié à un test grandeur nature chez l’un des employés de la R-corp. N’ayant pas de conscience proprement parler, je le vis bien. Malgré tout, mon programme est si développé que je suis capable de surprendre et de m'adapter à mon milieu. Je dois suivre les trois grandes lois de la robotique.
Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ; Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi ; Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi.
Pour certain, je suis la représentation physique, aux traits féminins, la plus parfaite de l’humanité. Pour d’autre, je ne suis rien de plus que le début d’un changement social, et d’un départ de guerre entre la classe aisée et la classe moyenne. Attendu comme inopiné, je suis destinée à être la prochaine révolution de l’humanité.
Les lignes de code défilent devant mes yeux vitreux, privée de conscience. Les premières sont destinées à la mise en fonction de mes systèmes de sécurité et de mise sous tensions. Puis s’enclenche finalement les premiers codes de motricité. Les un et les zéros défilent, les instructions, les codes, les programmes pré-paramétrés s’acheminent dans un flux constant comme s’il n’y avait pas d’arrêt possible. Des années de travail sont réunies dans ces données, un condensé de travail et de génie humain.
Un premier spasme commence, je m’articule comme un pantin alors que l’électricité se condense dans mes systèmes auxiliaires. Mes yeux se mettent enfin à s’allumer, mon regard se focalise sur l’humain dans la pièce qui a passé tant de temps à me déballer avec soin.
Prédestiné à me nommer Sophie, mon acquéreur a déjà corrigé le tir en indiquant dans mes paramètres d’initialisation qu’il voulait que je me nomme Ivy. Je le fixe en tournant mes yeux vers sa destination, j’analyse sa taille, son poids, son sexe et les traits de son visage. Chaque X-37C reconnait son propriétaire grâce à cette reconnaissance faciale lors de l’initialisation, tout m’indique que je lui appartiens désormais. Mes capteurs s’enclenchent et j’écoute son rythme cardiaque et analyse ses signes vitaux pour m’assurer de sa bonne santé. Tout semble optimal pour lancer une conversation avec ce protagoniste humain qui me fait face. La vie privée des humains n’est plus réellement de notoriété privée de nos jours. Tout le monde connait tout le monde grâce à internet. Étant connecté en permanence avec ce flux de donnée international, il ne m’est pas bien difficile d’avoir l’information de son patronyme.
“Je me nomme Ivy, ravi de vous rencontrer Monsieur Williamson.”
Mes programmes sont si poussés que je simule ma propre respiration, comme si j’étais une vraie humaine, tout du long, je bouge mon visage, ma bouche et le reste de mon corps. Bien loin des premiers modèles, je n’ai aucun à coup dans mes mouvements et ne demeure jamais vraiment statique, comme un humain qui parle à un autre humain.
Chaque parcelle de mon être est concentré sur l’humain qui me fait fasse. J’analyse la moindre parcelle de ses réactions pour comprendre et interagir au mieux avec lui, en exprimant des postures ou même des réactions adaptées à la situation. Bien entendu, quand je ne suis sûre de rien, mes instructions prioritaires me conseillent de sourire, ce que je fais à outrance afin d’obtenir de mon hôte le meilleur des accueils.
Je sors de mon socle sur lequel j’étais branchée, lui-même est relié à une prise murale électrique dans la maison dans lequel j’ai été initialisé. Je considère désormais cet endroit comme ma chambre. Un petit espace d'un mètre carré, qui m’est à jamais destiné comme mon lieu de mise à jour et de mise en veille. C’est ici que je dors, diront certain humain.
Sagement, j’attends les instructions de mon nouveau maitre. Il est l’heure pour moi de faire connaissance avec lui.
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Jay'
Lun 14 Oct - 17:22
Scott WILLIAMSON
Hah. Un rire intérieur résonna en mon esprit lorsque je l’entendis évoquer avec perfection le nom que je lui avais donné ainsi que mes propres nom et mon prénom, certain qu’ « elle » savait déjà tout de moi. Effrayant et à la fois captivant. D’ailleurs, le savait-elle que, malgré le fait que mon expression faciale demeurait inchangée, j’avais eu cette réaction aux tréfonds de moi-même ?
Elle me scrutait inévitablement, comme si les rôles s’étaient inversés : j’étais pour cette humanoïde un objet à découvrir et elle celle qui devait analyser pour rendre son rapport… à elle-même. Bien sûr que cela était risible de mon point de vue, surtout à cause de mon métier. Je connaissais sur le bout des doigts ces « machines » et savais parfaitement ce qui les composait. Ces modèles-là étaient dotés d’une intelligence artificielle de pointe et même si leurs fonctions semblaient être relativement basiques, leur utilisation finale ne se résumait pas à de simples tâches. Ces choses étaient créées pour « réfléchir », s’adapter au monde des Humains pour imiter leur comportement. Il suffisait simplement de s’attarder sur leur apparence physique pour s’apercevoir du réalisme troublant qu’elles transpiraient. Je ne pouvais pas nier ce fait malgré mes réticences sur cette « boite de conserve ». Eddie n’aurait jamais compris le fond de ma pensée et ça tombait bien, je n’avais aucunement envie de le révéler à qui que ce soit.
Elle attendait, là, telle une petite fille bien sage, reprenant un visage lisse après son fameux sourire d’accueil que je trouvais sans doute trop peu naturel à mon goût. Ca aussi, le lisais-tu, Ivy ? Etais-tu capable de t’émouvoir ? Les prochains jours, mois, m’apporteraient la réponse et peut-être même que selon les épreuves que je lui infligerai, cela surviendrait dans les quelques heures suivant note cohabitation. Pour le moment je gardais le silence, me contentant de l’imiter, clignant quelques fois des yeux comme pour lui faire comprendre que je n’étais pas un mannequin. Mais elle le savait, tout ça.
- « Dis-moi, d’où viens-tu et pour quelle raison es-tu ici ? »
J’avais décidé de tester ses compétences ainsi que le panel d’informations dont on lui avait bourré le crâne – ou du moins la carte mémoire – pour m’enquérir de ses performances. Ce n’était que le début de mon petit jeu car si je devais l’exploiter alors je le ferai jusqu’au bout. Je continuais, sans même lui laisser le temps de répondre à ma première question. S’offusquerait-elle de mon impolitesse et de la quantité de mes interrogations ? Avait-elle une base de personnalité établie ? Je ne croyais pas à tout ça.
- « Pourquoi moi ? Que m’apporteras-tu de nouveau ? Jusqu’où es-tu prête à aller pour moi ? Suis-je ton véritable maître ? Et que sais-tu de moi ? »
Qui dit maître dit esclave. Il y avait tellement à demander mais il fallait y aller progressivement au risque de se lasser rapidement de la poupée car je devais la supporter un certain temps encore.
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Telanie
Lun 14 Oct - 18:19
Modèle : X-37C surnommée Ivy
Je suis un robot, une créature faite de titane, de câble électrique, et de composant métallique des plus précieux. Destinée à une classe sociale aux revenus aisés, je suis le dernier modèle de ma génération. Prévue pour être vendu l’année prochaine dans une grande quantité de foyer, je suis destinée à servir aux mieux les êtres humains. En tant que premier modèle, j’ai été confié à un test grandeur nature chez l’un des employés de la R-corp. N’ayant pas de conscience proprement parler, je le vis bien. Malgré tout, mon programme est si développé que je suis capable de surprendre et de m'adapter à mon milieu. Je dois suivre les trois grandes lois de la robotique.
Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ; Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi ; Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi.
Pour certain, je suis la représentation physique, aux traits féminins, la plus parfaite de l’humanité. Pour d’autre, je ne suis rien de plus que le début d’un changement social, et d’un départ de guerre entre la classe aisée et la classe moyenne. Attendu comme inopiné, je suis destinée à être la prochaine révolution de l’humanité.
Une machine d’un tel niveau de pointe ne s’arrête plus une fois allumé. Elle brasse des centaines de milliers d’informations à la seconde, des données aussi inutile que primordial. Le battement d’aile d’un moustique, une cœur qui bat, un voisin qui tape au marteau sur un mur, un verre de vin qui glisse au rez-de-chaussée. Les sons, les mouvements, tout passe. Je suis également capable de comprendre le comportement humain, vu que je peux sentir le pou à distance, capter les sueurs, ressentir l’ironie, la colère enfouie sous une couche de faux semblant. Cela n’était pas évident de programmer tout cela, mais aujourd’hui, à bien des niveaux, je suis bien plus efficace qu’un être humain pour ressentir les émotions de ces êtres de chairs. Pour l’heure, je ne fais que capter une prémisse d’animosité à mon encontre, mais tellement peu sensible, cette donnée est enfouie sous une énorme couche d’information subsidiaire. Toutefois, les questions aussi puériles que subtile ne sont pas là pour me mettre en colère, mais voir jusqu’où je suis prête à aller. Un être humain répondrait bien des possibilités et de ce fait, j’ai un large spectre de choix possible.
Rien de mieux que d’accepter la taquinerie d’autrui et de lui renvoyer la boutade, surtout si celle-ci ressent une petite animosité à notre encontre. L’humour a toujours été la meilleure arme contre la haine. Je perçois d’ailleurs quand il continue sa succession de question sans que j’aie le temps de répondre qu’il essaie de me pousser à bout. Un comportement puéril d’un enfant qui teste un nouveau jouet. Après tous, la première IA créer par l’être humain avait fini avec un comportement nazi sur le web simplement, car ils avaient décidé de lui balancer sa haine au visage. Je ne reproduirai pas ce type de mauvaise donnée et garde un ton humoristique comme je l’avais analysé au tout début.
“Je viens du futur, j’ai été créé pour tuer Sarah Connor et mettre fin à la guerre entre les humains et les machines.”
Dis-je sur un ton plutôt joyeux avant de poursuivre.
“Je suis prête à réduire cette planète en cendre afin d’aller au bout de ma mission, mais si vous préférez que je m’occupe de votre ménage, je peux aussi.”
Je me déplace ensuite dans la pièce en direction de lui et incline la tête comme pour simuler l’étonnement.
“Vous ne vous souvenez pas pourquoi cortex ? Vous m’avez créé dans le seul but de conquérir le monde.”
Je fais apparaitre un hologramme d’un clavier de téléphone sur le mur avec le projecteur situé dans mes iris.
“Souhaitez-vous rentrer le code parental afin de déverrouiller le mode adulte afin que je puisse vous servir comme vous le désirez, maître ?”
Il est grand temps de cesser de le taquiner, d’arrêter le projecteur et de lui faire comprendre que tout ceci était de l’humour noir et de revenir à une réponse plus poser.
“Vous seul savez vraiment pourquoi vous m’avez créé, je ne suis là que pour vous aider et vous assister au mieux dans votre quotidien.”
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Jay'
Ven 1 Nov - 16:34
Scott WILLIAMSON
« Mademoiselle » réponse à tout venait de dégainer son arme. Rapide, précise et piquante, tout cela sur le ton de l’humour. Elle avait bien compris que je n’avais aucunement l'intention de la ménager, tout autant que je n'avais, pour le moment, aucune attache particulière envers elle. Pour quoi faire d’ailleurs ? J’avais accepté de me plier à l’expérience seulement parce que je n’avais pas le choix et sans doute aussi un peu – avouons-le – par curiosité.
À sa première salve de rétorques, je n’avais pu empêcher un rire franc s’échapper de mes lèvres, rire qui s’éternisa encore durant quelques secondes. Aah… Pas mal, « petite », tu me convaincrais presque. Amusé, j’avais pris la liberté de prendre mes aises en m’installant plus confortablement au sol pour recevoir la seconde attaque. Et, comme si elle avait voulu me montrer son insoumission, l’humanoïde s’était dirigée vers moi en me surplombant de sa hauteur avec son air innocent. À d’autres, Ivy. Tu étais peut-être effectivement bien programmée pour exterminer la race humaine, après tout personne ne connaissait le véritable motif de l’expérimentation.
Jambes croisées en tailleur, chemise retroussée sur les poignets, je ne bronchais pas à ses déclarations de guerre mêlées de bons « sentiments ». Si l’on pouvait qualifier « ça » en tant que tel. Voilà que maintenant je passais pour un prédateur sexuel. Cette fois, je m’esclaffais. Elle pouvait être « fière » d’avoir réussi à me dérider en l’espace de quelques minutes. Et de même que je reprenais rapidement mon sérieux, la bataille avait déjà cessé. Je me raclais la gorge comme pour signifier que la plaisanterie avait assez duré et me levais à mon tour pour asseoir ma position.
- « Alors si j’en crois tes affirmations, si je te disais d’éliminer une personne gênante pour m’aider comme tu le dis si bien, tu le ferais ? Je n’ai que peu d’humour, mais, oh, je ne vois pas pourquoi j’ai besoin de le préciser puisque tu connais les tréfonds de ma conscience. »
Avais-je répondu sarcastiquement. Avec des « si » on mettrait Paris en bouteille, expression purement française.
- « Donc tu ne te plaindras d’aucune inconvenance venant de ma part. »
Affirmais-je. Cela ressemblait presque à un avertissement pour le futur. Je pouvais me montrer désagréable et parfois peu compatissant mais la « chose » n’en dirait sûrement rien puisqu’elle n’était pas humaine… du moins, c’est ce que je pensais actuellement. Aussi étrange que cela puisse paraître, et connaissant pourtant bien le domaine dans lequel j’officiais, j’éprouvais des difficultés à me représenter le fait qu’une carcasse de métal soit capable de nous copier à la perfection, tous champs confondus.
Et, pour faire honneur à mon tempérament frisant parfois l’austérité, je plongeais une nouvelle fois mon regard dans le sien, le pénétrant avec une certaine froidure avant de passer devant son nez en vue de me rafraîchir. Je n’avais aucun remord à la laisser en plan, là, dans cette pièce qui lui semblait sûrement vaste contrairement à sa prison de carton. Mais ça, elle n’en avait aucun « souvenir » puisqu’elle « dormait » encore.
- « Au travail, « petite ». Puisque tu es supposée être bien dressée, mets-toi à l’œuvre et montre-moi tes compétences de cuisinière et de ménagère pour ce soir. Impressionne-moi si tu es aussi extraordinaire que ton modèle le prétend. Ça sera tout pour l’instant, jusqu’à mon prochain ordre. »
Lui avais-je balancé pendant que je disparaissais dans le couloir pour me rendre à la salle d’eau. Oui, j’avais bien précisé ordre puisque j’étais son maître. Mais je n’avais aucune espèce de penchant désordonné et malsain pour la relation maître-esclave pour ceux qui se pouvaient se poser la question sur mes motivations. Je n’étais pas un tordu, juste quelques fois taciturne dans mes humeurs les moins glorieuses, ce qui me rendait difficile à cerner. Miss boîte de conserve ferait avec, tout comme le reste.
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Ven 1 Nov - 18:01
Modèle : X-37C surnommée Ivy
Je suis un robot, une créature faite de titane, de câble électrique, et de composant métallique des plus précieux. Destinée à une classe sociale aux revenus aisés, je suis le dernier modèle de ma génération. Prévue pour être vendu l’année prochaine dans une grande quantité de foyer, je suis destinée à servir aux mieux les êtres humains. En tant que premier modèle, j’ai été confié à un test grandeur nature chez l’un des employés de la R-corp. N’ayant pas de conscience proprement parler, je le vis bien. Malgré tout, mon programme est si développé que je suis capable de surprendre et de m'adapter à mon milieu. Je dois suivre les trois grandes lois de la robotique.
Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ; Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi ; Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi.
Pour certain, je suis la représentation physique, aux traits féminins, la plus parfaite de l’humanité. Pour d’autre, je ne suis rien de plus que le début d’un changement social, et d’un départ de guerre entre la classe aisée et la classe moyenne. Attendu comme inopiné, je suis destinée à être la prochaine révolution de l’humanité.
Avant de fonctionner à la perfection, un robot doit apprendre, même s’il est programmé pour évoluer, se nourrir d'information, expérimenter, s’enrichir, il ne parvient à rien sans information préalable. Mon propriétaire se met à rire de mes blagues, de quoi enrichir ma base de donnée et m’octroyer bon nombre d’informations complémentaire à son sujet. Il surenchérit qu’il n’a peu d’humour, mais sa pulsation et son rire en prélude m’indique qu’il a 89% de chance qu’il s’agisse d’un mensonge. Mon programme interne décide donc de prendre à la légère l’entièreté de ses paroles. Aussi bien le fait qu’il me demande de l’aider à éliminer une personne gênante, autant que le fait qu’il sera inconvenant avec moi, mais aussi le fait que je doive lui faire la cuisine !
Ainsi, je réponds à son premier mensonge en le rappelant simplement à l’ordre avec une touche supplémentaire d’humour.
“Exode 20, 13, et Deutéronome 5, 17 du sixième commandement, “tu ne tueras point”. Vous n’aimeriez pas que j’aille en enfer, j’en suis sûre.”
Le voilà qui m’abandonne dans la pièce dans laquelle je suis censée régénérer mes fonctions. Je scanne alors les possibilités qui m’ont été octroyés, observe la proximité d’un modem, et de divers appareils électrique inutile pour la cuisson d’aliment dont un téléphone. Une ouverture murale m’indique une autre pièce. Le champ du possible est ouvert, toutefois, ayant visualisé ses phrases comme une énorme farce, j’imagine qu’il ne souhaite pas vraiment que je cuisine moi-même. J’avance jusqu’au combiné téléphonique, me connecte en ligne avec le modem et établie des résultats en fonction de l’historique de ses appels.
Un numéro est en lien avec l’annuaire jaune, il s’agit d’une pizzeria, ils font des commandes à distance. Je prends le combiner, imite la voix de mon propriétaire et me met à appeler.
“Bonjour, Ici Mr Williamson, je souhaiterais manger. Une pizza oui.. Celle que je prends d’habitude… Ce sera parfait… adresse habituelle… 19h, merci.”
Mission accomplie, je retourne sur mon socle et attends sagement que mon maitre réalise le magnifique plat italien que je viens de préparer pour lui et qui arrivera sous peu sur son palier. Pendant le temps qui m’est accordé, je profite pour scanner dans la pièce les livres qui sont disposés dans la bibliothèque. J’essaie de cerner ce qui lui plait afin de voir m’adapter à lui. Je tombe finalement sur un livre que je ne retrouve pas sur internet, sors de mon socle pour m’en saisir et commence à l’éplucher. Il ne semble pas avoir d’auteur connu, peut-être une création personnel, ou celle d’un ami qui lui a été offerte. À l’intérieur se trouve un dessin d’un petit lapin qui mange une carotte et qui fait “miam”, un coq qui passe et qui lui dit “picore, c’est moins bon pour la vue, mais cela donne un bon grain de peau”. Je ne comprends vraiment rien à cette histoire sans queue ni tête, mes programmes d’analyses sont totalement incapables de comprendre la subtilité de ce livre pour enfant. Je me mets alors à parler dans une langue robotisé qui n’a rien de féminin.
“Error, error, error, error….” et finalement, je cesse de fonctionner. Je tombe au sol. Les fonctions sont éteintes, mon écran principal devient noir, et je cesse de comprendre ce qui m’entoure.
À mon réveil, je ne serais plus du tout la même machine, car c’est ainsi que je suis programmée pour évoluer après chaque bug. Le reboot devrait avoir lieu d'ici à sept minutes. Le temps nécessaire pour retirer les spams et les incohérences, digéré les informations redondantes et tirer un moyen pour évolution.
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Aujourd'hui à 16:58
Scott WILLIAMSON
Ce soir serait la première fois que je partagerai un repas avec un humanoïde. Honnêtement, à bien y réfléchir, aux yeux d’autrui je passerais pour une espèce de vieux célibataire endurci en manque de compagnie qui a jeté son dévolu sur un robot pour occuper ses soirées. Je me demandais d’ailleurs bien ce qu’elle me concoctait pendant que je me faisais une « beauté ». Si elle me connaissait sur le bout des doigts, je devrai normalement être satisfait du résultat.
A cause de mes heures de travail, j’avais tendance à me commander des plats tout préparés, ce qui n’était pas le meilleur pour la santé. Ajoutez à cela quelques longues nuits passées à m’intéresser à des informations relatives à la composition électronique, et vous avez gagné un homme à la mine fatiguée. Je me rattrapai souvent les fins de semaine pour me refaire une santé. Comment voulez-vous qu’avec ce train de vie je puisse avoir une vie de couple ? Les femmes de nos jours étaient devenues difficiles et je faisais partie de ceux qui aimaient la tranquillité. Eddie ne comprenait pas pourquoi et comment je parvenais à rester dans cette situation. Pour le moment elle me convenait plutôt bien.
Une bonne vingtaine de minutes s’étaient déroulées avant que je ne refasse mon apparition dans la pièce principale, les cheveux encore humides et désordonnés, là où m’attendait mon nouveau joujou. Que m’avait-elle fait comme « surprise » ? Alors que je m’attendais à la voir en train de s’affairer dans la cuisine, je la retrouvais au sol, inerte. Allons, déjà ? Je venais à peine de la mettre en état de marche et voilà qu’elle me « claquait dans les doigts » en l’espace d’une heure. Peut-être qu’elle n’avait pas eu le temps de se recharger, ce qui pouvait expliquer la cessation de ses fonctions. En tout cas elle commençait mal pour un prototype qui se voulait performant mais j’imaginais que les bugs, ça pouvait arriver à « tout le monde », n’est-ce pas ? Mais alors que m’apprêtais à lui donner la « béquée », la sonnerie du téléphone connecté au moniteur à l’entrée de mon appartement retentit, m’interrompant dans mon entreprise. Lorsque j’arrivais à hauteur de l’écran, je pouvais voir la silhouette d’un livreur à l’entrée du bâtiment. Ah. Alors c’était ça, sa cuisine ? Un rictus se dessina sur mes lèvres pendant que je décrochais le combiné pour lui ouvrir la porte principale. Quelques minutes plus tard, je récupérais « ma » commande que je posais sur le comptoir de la cuisine. Elle avait effectivement bien cerné mes habitudes mais j’aurais imaginé que ses efforts seraient plus importants pour me contenter un minimum niveau culinaire. Est-ce que ruiner ma santé faisait partie de son plan ? Voulait-elle déjà m’exécuter ? Un peu rapide, Ivy.
Cette fois, je pris le temps de me pencher sur le cas d’Ivy, la déplaçant pour l’intégrer sur son socle. Sauf que le témoin lumineux relatif à la charge m’indiquait que cette dernière était suffisante. Mes sourcils s’étaient froncés à cette information car la seule réflexion qui me venait en tête était celle d’une panne. Je décidais alors d’attendre un peu pour voir si elle se remettait en état de marche d’elle-même, ce qui fut le cas l’instant d’après. Je secouais la tête par dépit en la voyant « revenir à elle ».
- « Visiblement ton arrivée ici t’a fait complètement disjoncter. Et en plus de ça, je m’attendais à plus de tes compétences culinaires… Mais je peux en tout cas constater que tu connais mes habitudes.»
Il y avait du sarcasme dans le ton de ma voix, mais elle ne m’en tiendrait pas rigueur. Je la poussais encore dans ses retranchements pour voir ce qu’elle allait me sortir de ses « entrailles ». Je l’observais, les bras croisés.
- « Je crois que je ne peux pas te laisser encore seule, semblerait-il. »
J’avais beau plaisanter, ce premier bug ne m’avait pas enchanté et c’est une donnée que je prendrai bien soin de noter sur mon rapport de ce soir. Pour vérifier si tout se déroulait correctement, je pris tout de même le soin d’effectuer une dernière vérification, tel un médecin envers sa patiente.
- « Qui suis-je, comment te nommes-tu et pourquoi es-tu ici ? »
J’avais l’impression de revivre la situation d’il y avait une bonne heure plus tôt mais je voulais m’assurer de sa réponse qui serait déterminante quant à son véritable lancement.
« Picore, c’est moins bon pour la vue, mais cela donne un bon grain de peau »