La situation Alors qu'Al voulait partir en vacances avec Jude, James a tout appris et tout raconté à sa mère qui décida d'ordonner à James d'enfermer son fils dans la chambre pour qu'il ne parte pas. Jude vient donc à la rescousse...
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Dim 17 Juin - 19:41
Al Watkins
J'ai 27 ans et je vis à Springfield, USA. Dans la vie, je suis aveugle et je m'en sors pas très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un homme au coeur brisé et je le vis plutôt mal.
A croire que la situation n'était pas assez compliquée comme ça, le dragon avait décidé d'en rajouter une couche. Al était désormais enfermé dans sa chambre et depuis presque une heure, comme un enfant puni. C'était plutôt de la séquestration et c'était punissable par la loi, Al le savait très bien. Mais à la place d'appeler directement la police, il pensa à la seule personne par qui il voulait être sauvé. Celui qui était dans son coeur depuis tout ce temps et qu'il ne voulait pas oublier : Jude. Celui-ci lui dit qu'il arrivera très bientôt, alors, Al fut soulagé. Au moins, il ne serait pas seul. Il s'était installé dans son lit en attendant. Il écoutait patiemment l'autre taré qui, en dehors de la chambre, faisait on ne sait quoi sans trop s'occuper d'Al. D'habitude, il mettait la musique à fond mais là, James voulait entendre ce qu'Al pouvait dire dans son téléphone. Mais l'aveugle faisait en sorte de ne pas parler trop fort exprès.
James s'était montré beaucoup plus intrusif depuis quelques temps. Al supposait que c'était sous les ordres de sa mère. En effet, elle avait beaucoup plus peur qu'Al ne retombe dans les bras de Jude... Pourtant, paradoxalement, elle n'avait jamais pu voir son fils aussi heureux qu'avec lui depuis qu'il ne voyait plus rien. Alors, lorsqu'il entendit la voix de Jude retentir, il se releva presque trop vite et se colla à la porte avec désespoir pour écouter. Malheureusement, il n'entendit que des bribes mais cela suffit à comprendre qu'ils se connaissaient... « JUDE ! S'il te plaît fais moi sortir ! » dit-il avant d'entendre les sirènes de la police.
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Dim 17 Juin - 22:05
Jude O'Hara
J'ai 22 ans et je vis à Springfield, USA. Dans la vie, je suis en stand-by et je m'en sors pas très bien, car en plus mes parents font la gueule. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal, il me manque tous les jours.
Voilà deux bonnes heures qu’il avait les yeux rivés sur sa valise. Jude n’avait jamais été aussi sérieux que ces derniers mois et plus encore ces dernières heures. Sa séparation avec Al avait laissé beaucoup de traces si bien qu’il avait mis ses études sur pause et qu’il était allé squatter chez son frère pour… déprimer. Juste le temps de s’en remettre. Des semaines qui étaient devenues des mois. Oui, c’était Jude lui-même qui avait pris la décision de rompre. A cause de la mère d’Al et peut-être aussi parce qu’ils s’étaient engagés beaucoup trop vite, à cause du handicap de ce dernier. A peine rencontrés qu’ils s’étaient installés ensemble par la force des choses. Pour aider Al au quotidien. Et bon sang, que c’était bien de l’aider. Absolument pas une corvée. Mais sa mère avait décrété ne pas aimer Jude et qu’Al méritait mieux que lui alors… Elle avait tout fait pour l’en convaincre. Et elle avait réussi en faisant de leur vie un enfer. Jude avait craqué et avait préféré rompre pour laisser la chance à Al de trouver mieux que lui. Quelle décision de merde ! Pas un jour où il ne pensait à lui. Pas un jour où il ne regrettait pas cette décision. Plusieurs fois il avait voulu l’appeler, lui dire d’oublier ces conneries mais il avait tenu bon. Pour Al. Parce qu’il croyait vraiment qu’il méritait mieux. Jude n’avait jamais eu confiance en lui, il était promis à une carrière moins glorieuse que ses frères, était gay, pas forcément très viril… Alors ce rejet avait comme été celui de trop. De quoi le replonger dans ces vieux démons. De quoi lui faire ranger au placard ce sourire qui pourtant ne le quittait jamais en temps normal.
Alors qu’il essayait tant bien que mal de passer à autre chose – sans succès – Al lui avait envoyé un message la veille. Il lui avait parlé de son nouvel assistant, ce gros con qui lui volait sa place et qui apparemment n’était pas du tout appliqué dans son travail, et lui avait ensuite proposé un voyage. De quoi le laisser sur le cul. Six mois qu’ils ne s’étaient pas vus et voilà qu’Al proposait de s’envoler à Miami. De recommencer à zéro. De laisser la vieille de côté car après tout, ce n’était pas sa relation. Il fallait reconnaître que l’idée était tentante : les deux blonds n’étaient pas heureux l’un loin de l’autre alors la solution, les réunir à nouveau. Pourtant Jude avait hésité. Il n’était pas certain de pouvoir assumer les conséquences de ce petit voyage improvisé.
Il allait le faire. Il allait arrêter de réfléchir, oublier la mégère et prendre l’avion avec Al. L’amour de sa vie. Celui qu’il voulait épouser plus tard, quand toute cette histoire serait derrière eux. Sa valise était donc prête, il l’avait vérifiée deux fois sans savoir quoi prendre. Il ne savait pas non plus ce qu’il allait dire, faire quand il se retrouverait face à Al. Ce dernier remarquerait certainement très vite l’absence de son piercing et l’engueulerait. Ca fera rire Jude et enfin il sera heureux. Merde pourquoi avoir perdu autant de temps ?
Jude s’était posé sur son lit, espérant fermer les yeux pour se calmer avant de prendre la direction de l’aéroport. Mais son portable avait sonné et après un échange de SMS totalement alarmants, Jude avait bondi de son lit pour le retrouver au plus vite chez lui. Sa mère avait encore frappé, aidée de son nouveau garde du corps pitbull, un certain James. Qui pouvait être assez taré pour empêcher à son fils de partir ? Pour l’enfermer dans sa chambre comme si c’était encore un adolescent ? James avait entendu la conversation entre Al et Jude, à cause du système vocal qu’utilisait l’aveugle pour ses textos. Et il avait tout de suite alerté la mère qui, comme lui, ne voulait pas qu’ils se remettent ensemble. Le blond n’avait qu’un espoir : arriver avant la police. Il avait tellement envie de voir ce type, tellement envie de lui en coller une qu’il ne voulait pas faire ça devant eux. Ce n’était pas son genre de frapper. Ce n’était pas non plus son genre d’être aussi sérieux et mature dans sa manière de parler, d’agir. Mais à situation exceptionnelle, comportement exceptionnel.
Il traversa la ville aussi vite que possible, bravant passants, transports en commun et même les règles du bon piéton. Jamais il n’avait autant couru mais c’était pour la bonne cause, c’était pour son homme. Jude ne savait pas vraiment s’il était en danger mais de ce qu’on lui avait dit de ce James, il n’avait rien de tendre depuis le début. Arrivé devant la porte, il reprit son souffle quelques secondes parce qu’il n’avait rien d’un athlète et chopa la clé comme indiqué par Al. Il entra dans la maison de façon assez discrète et tomba malgré tout nez à nez sur… James. Merde. Il connaissait ce James. Il était sorti avec des mois plus tôt ! Et si l’homme n’avait rien d’un psychopathe, il avait des phases un peu… Bizarres. Il n’avait pas supporté la rupture et avait failli lever la main sur Jude à ce moment-là. C’était un nerveux, qui ne savait pas trop qu’il était dans la vie, quoi en faire, qui était paumé par moment.
« Jude ? Qu’est-ce que tu fous là ? » A peine avait-il ouvert la bouche qu’il entendit la voix d’Al l’appeler. Il ne fit donc pas attention à James, tenta de rejoindre la chambre mais ce dernier l’attrapa par les épaules pour l’en empêcher. Il croyait vraiment qu’il avait encore une chance là ou quoi ? « Lâche-moi putain ! » Il se retourna, prit son élan et lui lança une bonne droite dans la mâchoire… PUTAIN ça faisait mal cette merde ! C’était bien la première fois qu’il mettait un coup pareil à quelqu’un et ça n’avait rien d’agréable, ni pour lui, ni pour James – qui était tout de même un peu plus massif que lui. James s’apprêta à rendre le coup mais il fut surpris par les sirènes de police et tenta de décamper au plus vite pour ne pas les croiser. Jude n’attendit pas plus longtemps et rejoignit la porte. Il n’eut qu’à tourner la clé qui était restée dans la serrure pour briser cette dernière barrière qui les séparait. Jude savait que le blond n’avait rien, pourtant, il ne put s’empêcher d’observer son visage en détail ainsi que le reste. Heureusement pour lui, Al ne verrait pas sa main qui était dans un état un peu lamentable après ce coup de poing. Il s’approcha et attira rapidement l’aveugle contre lui pour le serrer dans ses bras. « Tu vas bien… Bordel Al tu m’as tellement manqué… »
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Lun 18 Juin - 12:41
Al Watkins
J'ai 27 ans et je vis à Springfield, USA. Dans la vie, je suis aveugle et je m'en sors pas très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un homme au coeur brisé et je le vis plutôt mal.
Partir en vacances. Voilà une idée plutôt bonne. Al en avait bien besoin, finalement. Depuis quand n'était-il pas parti de chez lui ? De cette ville qu'il ne pouvait plus voir ? Sa cécité lui permettait de ne plus regarder les gens dans la rue, de ne plus faire attention à tout ça. Et pourtant, il ressentait le besoin de s'en aller. Peut-être parce qu'il s'éloignerait de tous ces problèmes avec sa mère, peut-être qu'il se sentirait moins mal par rapport à son handicap. Peut-être aussi parce que, de cette manière, il pourrait retrouver Jude.
Jude... Penser à lui lui faisait un mal de chien. Pas parce qu'il avait décidé de partir, ça, Al était grand et pouvait parfaitement le comprendre. Mais son absence était la chose la plus difficile qu'il ait eu à vivre. Tout simplement parce qu'il avait passé tant de temps seul avant lui, qu'on l'avait lâché comme une merde sans le moindre regret à cause de son handicap, parce que sa vie avait pris un tournant désagréable et que Jude était apparut comme un sauveur. Il l'avait sorti de sa torpeur, c'était comme si Al avait dormi pendant longtemps et que Jude l'avait réveillé avec une douceur incomparable. Il broyait du noir avant de le rencontrer. Il en broyait encore plus maintenant qu'il n'était plus là.
Sans mentionner sa nouvelle compagnie : James. Cet élément perturbateur qui poussait Al à bout par ses mots trop familiers pour lui. Il était censé être son nouvel assistant et il n'en avait clairement rien à foutre. Peut-être aussi parce qu'Al lui avait précisé qu'il savait tout faire tout seul, même si ça n'était pas forcément le cas. Mais tant pis. Il était seulement là pour rassurer sa mère et il devait le supporter. Enfin... Plus pour longtemps. Quand James lui parlait, bien souvent, ça clashait fort entre eux. Jusqu'à ce qu'ils s'insultent mutuellement sans jamais en arriver à une violence physique. James tenait à son statut de branleur. C'était un réel statut car, concrètement, il était payé à ne rien foutre si ce n'est vivre normalement. Aucune charge, du temps libre à gogo. Et ça énervait Al au plus haut point. James aurait pu trouver de quoi s'occuper dehors, mais non. L'intimité d'Al avait été percée par cet homme vénal et irrespectueux. Et il avait de plus en plus de mal à le supporter.
C'est dans ces moments-là qu'il regrettait le départ de Jude. Il regrettait tout un tas de truc, comme d'avoir laissé sa mère guider sa vie jusqu'à aujourd'hui. C'est seulement maintenant qu'il voulait faire changer les choses. Il voulait vivre par lui-même. Il voulait faire comprendre à sa mère qu'avant d'être un handicapé, il était d'abord un être humain, avec des sentiments, des émotions, fait de chair et de sang, avec des pensées et des états d'âme et qu'il avait besoin d'être considéré comme tel. Pas comme quelqu'un qui a constamment besoin de quelqu'un à côté de lui pour tout faire à sa place. Al était capable. Il détestait se sentir vulnérable. Et avec Jude, il ne l'était jamais. Avec Jude, il se sentait vivant. Il se sentait juste... Comme un humain. Pas comme un objet.
Voilà pourquoi il n'arrivait plus vraiment à vivre. Tout ce qu'il avait fait durant ces six derniers mois c'était endurer. Voilà pourquoi il avait besoin de vacances. Non seulement pour, de nouveau, se sentir vivant mais plus que ça : enfin s'affirmer. Ce qu'il n'avait plus fait depuis longtemps. Sa première idée lorsqu'il se retrouva enfermé dans la chambre ne fut pas d'appeler la police, mais de l'appeler lui. Il ne voulait pas l'impliquer, il voulait juste qu'il vienne le chercher pour ensuite s'en aller avec lui loin, très loin. Pour qu'ils puissent enfin vivre heureux tous les deux. Al n'avait jamais autant aimé quelqu'un comme il aime Jude. Et il s'en rendait compte tous les jours.
Alors, quand il entendit la voix de Jude, il s'inquiéta. James était un gars assez baraqué et Al ne voulait pas qu'il touche à un seul de ses cheveux. Il entendit ensuite un gros bruit et quelques longues secondes plus tard, la serrure se déverrouiller. Il s'écarta alors de la porte, inquiet, puis il sentit le parfum de Jude. Enfin, il sentit tout le corps de Jude se coller contre le sien. Ce fut une réelle délivrance pour lui. L'enfer était enfin terminé. Il le serra le plus fort qu'il put contre lui. « Je vais bien... Mais toi ? J'ai entendu un gros bruit... Il t'a pas touché hein ? Toi aussi tu m'as manqué Jude... Tu ne sais pas à quel point. » L'émotion de le retrouver était bien trop forte pour qu'il y résiste. Il cacha son visage dans son cou et déglutit pour dénouer sa gorge. « Je mourrais sans toi... J'avais tellement mal... Je supporterai plus d'être sans toi, ne repars plus comme ça... On s'en ira, on fera tout ce que tu voudras mais s'il te plaît, ne t'en va pas. » Et ces mots n'étaient que des euphémismes. C'était un véritable enfer, ce qu'il avait vécu sans lui. Il n'en pouvait clairement plus, il était tellement faible d'être resté sans lui autant de temps. Et c'est dans ses bras qu'il le remarquait le plus. Il releva le visage et frotta ses yeux avant de prendre le visage de Jude entre ses mains, caressant ses joues de ses pouces. Il ne pouvait pas le voir mais de sentir ses courbes sous ses doigts lui faisait tellement de bien. Il n'hésita finalement que quelques secondes avant de l'embrasser, comme pour reprendre un peu d'air. Un long et tendre baiser amoureux qui voulait tout dire. « Je t'aime. » murmura-t-il contre ses lèvres.
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Lun 18 Juin - 23:07
Jude O'Hara
J'ai 22 ans et je vis à Springfield, USA. Dans la vie, je suis en stand-by et je m'en sors pas très bien, car en plus mes parents font la gueule. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal, il me manque tous les jours.
Six mois qu’il attendait ce baiser et voilà qu’Al l’embrassait tendrement pour fêter leur « victoire ». Jude se laissa prendre au jeu et passa une main sur la joue du blond pour intensifier cet échange qui lui avait tant manqué. Merde. Il avait voulu jouer à l’adulte responsable, ne pas craquer mais à peine s’étaient-ils retrouvés que leurs corps et leurs lèvres étaient attirés comme des aimants. Jude avait pensé qu’être adulte, c’était prendre une décision difficile mais qui serait la meilleure pour tout le monde. Il l’avait fait. Mais en réalité, aujourd’hui, être adulte voulait dire laisser une deuxième chance à leur amour au risque, sinon, de s’en mordre les doigts toute sa vie. Il rendait Al heureux et l’inverse était réciproque. Sans la vieille, ils seraient les plus forts au monde. Et même si on ne pouvait décemment pas souhaiter la mort de quelqu’un…
Leurs lèvres se séparèrent. Les mots d’Al le firent sourire très vite. « Moi aussi je t’aime. » Les sentiments n’avaient fait que grandir ces derniers mois, probablement à cause de la distance qu’il avait lui-même imposée. Bordel, quel con. S’il avait su que les choses se passeraient comme ça, s’il avait su qu’Al vivrait un enfer avec SON EX… Il aurait fait les choses autrement. Mieux, même. Mais il était trop tard pour refaire le passé, ils ne pouvaient qu’améliorer l’avenir à présent. « Non il m’a pas touché, t’en fais pas… C’est moi qui… Enfin je lui en ai mis une. Je t’expliquerai Al. » Mais pour le moment ils allaient devoir répondre aux questions de la police – qui avait d’ailleurs réussi à rattraper James avant qu’il ne quitte la maison. Pour éviter un désagrément supplémentaire à l’aveugle, ils s’assirent avec les policiers dans le salon et Al put ainsi raconter sa version de l’histoire. Jude n’avait pas lâché sa main, caressant doucement sa peau de son pouce pour lui apporter tout son soutien. La police demanda ensuite à Jude s’il connaissait James et ce dernier fut obligé de hocher la tête. Il aurait préféré en parler avec le blond seul à seul mais il ne pouvait pas mentir aux policiers d’autant qu’il s’agissait d’un élément important dans l’histoire. « En fait… J’ai ma théorie. Je suis… Sorti avec James quelques mois. Ca ne s’est pas très bien terminé et il a toujours été un peu amer à propos de ça. Avant de venir ici je ne savais pas que c’était lui mais maintenant ça me semble logique. On devait partir en vacances Al et moi ce soir, il l’a su, et probablement qu’il n’a pas voulu le laisser partir avec moi. Ce que sa mère devait approuver… » De toute façon personne ne partirait. L’avion décollait bientôt et il n’avait pas sa valise. Tant pis, une prochaine fois peut-être…
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Mer 20 Juin - 16:51
Al Watkins
J'ai 27 ans et je vis à Springfield, USA. Dans la vie, je suis aveugle et je m'en sors pas très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un homme au coeur brisé et je le vis plutôt mal.
Qu’est-ce que ça lui avait manqué. Sentir son corps contre le sien, son odeur lui effleurer les narines, sa voix qui l’envoûtait à chaque mot qu’il daignait prononcer. Et ses lèvres, bon sang, ses lèvres. Il avait bien remarqué qu’il avait retiré son piercing. Il se demanda si c’était pour son stage ou pour autre chose. Mais il n’avait pas voulu en parler de suite. Il y avait plus grave… Comme la police dans son salon. Mais lorsqu’il entendit Jude lui dire qu’il lui en avait mis une, il fronça les sourcils. Il ne supportait pas l’idée qu’il puisse s’être fait mal… Et il avait dû se faire mal, forcément. Enfin, il laissa Jude le guider jusque dans le salon et s’installa sur le canapé. Al expliqua sa situation avec James, qu’il l’avait supporté pour soulager sa mère mais qu’il vivait très mal sa présence et le fait d’être constamment en situation de conflit. Il expliqua aussi ses soupçons quant à sa mère. Il n’aima pas du tout en parler mais… c’était simplement la vérité. Il ne voulait pas mentir, même s’il se sentait coupable de mettre sa mère dans une si mauvaise posture. Malgré le fait qu’elle ait été violente dans son comportement ces derniers temps, son but était de préserver Al. Mais il fallait qu’elle admette qu’il était un grand garçon capable de se prendre en charge, maintenant.
Les policiers s’en allèrent très rapidement. Al se demanda l’heure qu’il était, il consulta alors son téléphone et en entendant la voix lui annoncer l’heure, il soupira. Il était un poil trop tard pour embarquer, maintenant… Heureusement qu’il avait pris une assurance annulation. « Il faut que j’appelle l’aéroport. J’ai pris une assurance, je peux repousser le vol à demain, ça te va ? Tu partiras avec moi ? » Al avait vraiment envie de partir. Il avait besoin de ces vacances, et il avait besoin de retrouver Jude dans un autre contexte que chez lui, dans cette ville, avec sa mère et tous ces problèmes. Quand Jude accepta, il fut soulagé et heureux. Parce que jusqu’à maintenant, il ne savait pas s’il allait venir avec lui et maintenant, il savait. Il n’était plus dans le doute et ça, c’était la chose qui pouvait le plus le soulager. Il s’absenta deux minutes dans la chambre pour appeler l’aéroport et reporter le voyage avant de revenir vers Jude ensuite. Il se réinstalla dans le canapé et l’attira contre lui pour le serrer dans ses bras, humant son odeur. « Je suis désolé. » Il laissa son visage se cacher dans son cou, ses mains partant dans son dos qu’il caressa avec toute la tendresse dont il était capable. « J’aurais pas dû la laisser m’envahir comme ça. J’aurais dû lui mettre un stop dès qu’elle a su pour ma maladie… Et pour nous. J’aurais pas dû la laisser nous détruire. Je te promets qu’elle ne pourra plus nous détruire. » Il déposa un tendre baiser sur son cou puis releva le visage. Sa main vint se loger contre sa joue, son pouce caressa ses lèvres désormais libres de tout objet métallique. « Tu l’as enlevé… Pourquoi ? »
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Ven 22 Juin - 22:27
Jude O'Hara
J'ai 22 ans et je vis à Springfield, USA. Dans la vie, je suis en stand-by et je m'en sors pas très bien, car en plus mes parents font la gueule. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal, il me manque tous les jours.
Partir en vacances avec Al c’était inattendu. Très soudain. Et même si Jude avait beaucoup hésité la veille, il savait depuis longtemps qu’ils ne resteraient pas séparés indéfiniment. Ils avaient rompu pour de bonnes raisons certes mais l’amour les aurait réunis un beau jour, et c’était aujourd’hui. Jude n’avait d’ailleurs pas vu d’autres hommes, il aurait eu l’impression de tromper Al quand bien même ils n’étaient plus ensemble. Alors quand Al demanda s’il voulait venir avec lui en reportant le voyage à demain, Jude n’hésita pas une seconde. Il hocha la tête. « Bien sûr que je viens ! Ma valise est déjà faite… » dit-il pour lui faire comprendre qu’il avait déjà prévu de l’accompagner aujourd’hui. Il laissa le garçon aller téléphoner dans sa chambre, regardant l’appartement comme s’il ne l’avait jamais quitté. Comme s’il y vivait encore hier. Il était clairement mieux installé ici que chez son frère mais Jude songea qu’il valait mieux ne pas revenir trop rapidement habiter ici. C’était aussi ça qui avait causé la rupture, le fait de s’engager trop fort trop vite. D’un autre côté… S’il ne revenait pas vivre ici, ça voulait dire qu’Al devrait engager quelqu’un d’autre. Et ça, c’était hors de question. Jude n’avait pas fait de vague, il n’avait même pas voulu savoir qui l’avait remplace – il aurait dû – mais il s’était senti fou de jalousie assez souvent. Qu’on s’occupe de lui, qu’on le touche… Toute cette histoire avait l’air de l’avoir fait grandir un peu. Jude se sentait quelqu’un d’autre. Il ne se sentait peut-être pas prêt à assumer une vie de couple ou de famille encore, mais il se sentait différent. Et peut-être un peu minable d’avoir déserté les études, aussi. Mais maintenant qu’il allait retrouver Al, il pourrait se poser les bonnes questions et prendre le temps de réfléchir à son avenir. Al pourrait même l’aider à trouver sa voie.
Quand le blond revint ils s’installèrent sur le canapé pour des retrouvailles un peu plus tendres. Jude n’aurait pas cru que dans une situation pareille, Al lui parlerait de son piercing ! Et pourtant, ce fut presque la première chose qu’il avait demandée. Il sourit alors doucement contre son doigt et l’embrassa, amusé. Peut-être un peu triste aussi. « Tu l’adorais tellement. Le voir, ça me faisait penser à toi… J’ai préféré l’enlever. Tu sauras t’en passer pour les vacances ou il faut que je prenne rendez-vous avant de partir ? » Il pouvait, après tout, pour se refaire son piercing. Tant que ça plaisait à son amoureux ! « Avant qu’on parte, il faudrait… Il faudrait qu’on parle de tout ça. Qu’on trouve une solution, sinon on va se gâcher les vacances. » Jude ne voulait pas forcer le blond à couper les ponts avec sa mère. Ce serait forcément la meilleure solution mais il ne l’évoquerait même pas. Il passa sa main dans la nuque d’Al et l’embrassa plusieurs fois, heureux de retrouver ses lèvres. « J’espère que tu aimes autant mes baisers même sans mon piercing… »
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Ven 22 Juin - 23:11
Al Watkins
J'ai 27 ans et je vis à Springfield, USA. Dans la vie, je suis aveugle et je m'en sors pas très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un homme au coeur brisé et je le vis plutôt mal.
Al était vraiment heureux de l’avoir retrouvé. Il l’aimait tellement. S’il avait déjà aimé avant, il ne pouvait vraiment comparer cette relation aux autres. Ce qu’il ressentait pour Jude était si profond qu’il s’était longtemps demandé comment cela pouvait être possible. Et pourtant, ça l’était, il en était la preuve vivante. Voilà pourquoi il n’avait plus le goût de rien quand il n’était pas là. Voilà pourquoi il avait eu mal à en crever lorsqu’il l’a laissé. Mais il comprenait, il n’avait aucune rancune, aucune colère contre Jude. Tout ce qu’il voulait, c’était son bonheur, c’est tout. Alors s’il avait jugé qu’il serait mieux hors de la maison, sans subir la pression de sa mère, il l’avait accepté. Il accepterait tout pour lui, seulement, il n’en pouvait clairement plus d’être sans lui. Il aurait aimé que leur relation continue, même si c’était en dehors de la maison…
Il revint bien vite dans le salon pour câliner son petit copain. Parce qu’il pouvait l’affirmer, non ? Qu’il était de nouveau à lui. C’était le sien, il n’était à personne d’autre. Il le fit s’asseoir sur lui pour l’avoir toujours contre lui et secoua la tête en souriant. « Non. Tu pourras le refaire en rentrant s’il te manque. Je ne veux pas te l’imposer. Surtout si ça doit te mettre des bâtons dans les roues pour ton futur métier. Je me contenterai… D’un faux ? » Al avait définitivement retrouvé le sourire. Il était amoureux, son cœur était plus léger. Il n’y avait que Jude pour lui faire cet effet-là. Il avait le don de l’apaiser instantanément. « Tu as raison. C’est mieux d’en parler. » Il voulut poursuivre seulement les lèvres de Jude retrouvèrent bien vite les siennes. Il le serra fortement contre lui en prolongeant chaque baiser qu’il lui donnait. « Non. Je les aime moins. C’est pour ça que je ne t’embrasse pas, d’ailleurs. » Al rit légèrement et l’embrassa de nouveau avec amour. Bien sûr qu’il le taquinait. Il aimera toujours ses baisers, piercing ou non, simplement parce qu’il s’agissait des siens. « Je n’ai pas envie qu’on se sépare. Et je sais… Je sais que je peux être autonome, maintenant. Je n’ai pas besoin de qui que ce soit… Enfin, si ce n’est de toi. Alors… On n’est pas obligé de vivre ensemble à nouveau quand on rentrera, parce que ce serait un peu trop rapide… Mais on pourrait se voir régulièrement, tu pourrais venir passer tes week-ends avec moi, et passer quelques minutes le soir pour voir si tout va bien ? Qu’est-ce que t’en dis ? J’engagerai personne. Et si t’as besoin d’un toit, on pourra toujours te trouver un petit appartement qu’on payera à deux ? » Al tentait à tout prix de chercher les meilleures solutions pour eux, pour que la relation puisse être durable dans le temps. Parce qu'il voulait toujours l'avoir auprès de lui. Pour toujours.
Invité
Lun 25 Juin - 17:52
Jude O'Hara
J'ai 22 ans et je vis à Springfield, USA. Dans la vie, je suis en stand-by et je m'en sors pas très bien, car en plus mes parents font la gueule. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal, il me manque tous les jours.
« Tu ne m’imposes rien Al. D’ailleurs, tu ne m’as jamais rien imposé du tout. Tout ce que j’ai fait pour toi, je l’ai fait parce que je le voulais. » C’était important de le préciser. Al n’avait jamais été un fardeau pour lui et il ne s’était jamais senti obligé de l’aider. Un faux piercing… Et puis quoi encore ! Il préférait autant s’en refaire un vrai. C’était sa personnalité, ça lui plaisait. Et ça n’avait jamais vraiment été un frein dans ses études ou ses recherches de stage, car ce n’était pas abusif. Il n’y avait que ses parents que ça dérangeait en fait. « Je le ferai en rentrant. Ca me manque, surtout quand je me souviens à quel point ça te plaisait… » Notamment pendant leurs moments coquins…
Jude fut surpris d’apprendre qu’Al était totalement autonome maintenant. Il était un peu sceptique… D’un autre côté, s’il avait refusé l’aide de James pendant six mois, il avait forcément dû se débrouiller tout seul. Alors ce qu’il proposait lui paraissait être un bon compromis. Sauf la partie où Al lui proposa de l’aider à payer un appartement. Ca, il en était hors de question ! Oui, il aimerait quitter l’appartement de son frère pour se trouver son propre chez-lui mais jamais de la vie il ne laisserait Al l’entretenir. « Tu es sûr que ça peut marcher comme ça ? Je ne remets pas en doute tes capacités à être seul, seulement… Ca m’inquiète un peu quand même. » Il préférait être honnête. Savoir Al tout seul le rendrait sûrement malade. A tel point qu’il proposerait très vite d’emménager à nouveau avec lui. « Je veux bien passer te voir tous les soirs oui. Et si tu promets de m’appeler au moindre souci je suppose qu’on… Peut essayer comme ça. » S’il fallait, il accourrait au moindre problème. Jude n’était peut-être pas toujours une lumière mais il était loyal et réactif et surtout, très amoureux. « Je vis chez mon frère pour le moment. Il est gentil, il me laisse squatter gratuitement… Je vais essayer de me trouver un job et un studio pas loin de chez toi. Mais je refuse que tu m’aides. » Il embrassa doucement le coin de ses lèvres. « Parce que je ne veux pas dépendre de toi, comme tu n’as pas envie de dépendre de moi. On s’en sortira, Al… » Son ventre se mit à gargouiller, venant gâcher ce moment ô combien romantique. Il rit doucement. « Allez, je suis sûr que ma cuisine t’a manqué ! Ca te va si je fais à manger ce soir ? J’ai pris des cours avec la copine de mon frère, j’t’assure, j’fais plus rien cramer ! » Il voulait lui montrer qu’il avait grandi, chercher à l’impressionner en fait. Petit à petit Jude devenait un homme et c’était grâce à Al.
Invité
Mer 18 Juil - 11:49
Al Watkins
J'ai 27 ans et je vis à Springfield, USA. Dans la vie, je suis aveugle et je m'en sors pas très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un homme au coeur brisé et je le vis plutôt mal.
C’est vrai qu’Al n’imposait rien du tout, et que son piercing lui plaisait énormément… Ne serait-ce que dans leurs baisers. Et tout le reste, aussi. Alors il était très content quand Jude lui dit qu’il le referait en rentrant. Si bien qu’il l’embrassa. « Oh oui, il me plaisait tellement… C’était ton truc à toi. » Son truc à lui. Jude avait tellement de trucs à lui. C’est bien pour ça qu’Al l’aimait d’ailleurs. Parce qu’il était unique. Enfin, ils discutèrent un moment et Al comprenait aussi le point de vue de Jude. Alors, il hocha simplement la tête. « Tu as raison. Je ne peux pas t’imposer de ne pas dépendre de toi en t’imposant de dépendre de moi. On s’en sortira. » Il eut un sourire accompagné d’un rire lorsqu’il entendit le ventre de Jude se faire plus intrusif. « C’est vrai ça ? J’ai vraiment hâte de goûter alors. » Il l’attrapa pour le serrer contre lui, gourmand de ses câlins. Il venait de le retrouver, il n’avait aucune envie de le lâcher… Il venait de lui faire oublier les six mois de torture en un seul petit instant. Alors il l’embrassa à nouveau, avec beaucoup d’amour cette fois. « Merci… D’être revenu. » murmura-t-il contre ses lèvres avant de se lever. « Bon, moi aussi j’ai faim. Allons faire à manger. »