Univers fétiche : Réel - Disney - Fantasy - Surnaturel - Mythologie
Préférence de jeu : Femme
Cheval de Troie
Lun 11 Sep - 1:47
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation Je pense que tout le monde connait la légende de l'extraordinaire Hercule ? Héraclès pour les Grecs, Hercule pour les Romains, mais surtout incroyable, demi-dieu pour le reste du monde. Son nom a traversé l'histoire pour en sortir à chaque fois plus noble et plus glorieux qu'au siècle précédant. Seulement voilà, notre héros légendaire, a été maudit par la déesse Héra qui depuis sa naissance n'a toujours souhaité qu'une chose : sa mort. Fruit de l'union adultère de Zeus et d'une mortelle, pour la déesse du foyer, il s'agissait là d'une énième humiliation qu'elle s'était jurée de ne pas laisser passer. Aussi, avec l'aide de divinité comme Hadès, la déesse réussit à maudire Hercule, l'empêchant de mourir… Le demi-dieu, en plus d'être quasiment invincible, était devenu immortel. Depuis des siècles, il traverse les pages de nos livres d'histoire en les vivant réellement, en les voyant de ses propres yeux. Il vieillit jusqu'au crépuscule de sa vie puis se réveille à l'âge d'or de sa jeunesse. Il ne compte plus les amis et les familles qu'il a vu périr au fil de ses nombreuses vies… Hercule a tellement vécu de vie qu'il en perdit gout. Depuis un moment déjà, il ne supporte plus son existence, les gens qui l'entourent et ce que le monde est devenu. Il a eu du mal à se familiariser avec la nouvelle technologie ou la musique moderne, la rapidité du changement ou bien le fait que l'argent soit ce qui gouverne le monde… Plus que des valeurs telles que la bravoure, l'honnêteté et la justice…
Le temps du grand héros Hercule est révolu... il n'est plus que l'ombre de lui-même... Il erre dans les rues comme une âme en peine... Il picole sans cesse, n'apprécie la compagnie de personne, ni des hommes ni des femmes. Il est toujours seul, soit à parler seul dans les rues comme un poivrot, soit à chercher la bagarre à tout-va. Fut un temps, personne n'aurait pu rivaliser contre lui, le héros le plus fort et le plus grand de toute l'Histoire. Mais maintenant... il ne compte plus les côtes cassées et les os fracturés qu'il se trimballe… pourtant, il finit toujours par guérir comme si de rien était.... quelle malédiction !
Un jour, quelqu'un finira par tendre la main à Hercule, quelqu'un qui réussira peut-être à lui redonner gout à la vie. Mieux que ça, peut-être quelqu'un qui pourra enfin le libérer de cette terrible malédiction qui n'a que trop duré à son gout...
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Préférence de jeu : Femme
Cheval de Troie
Lun 11 Sep - 1:48
Mégara Blossom
Je suis née à Brooklyn, NY et j'ai 24 ans. Je suis démarcheuse commerciale et bénévole à mes heures perdues. Dans la vie je suis célibataire car mon patron n'est pas du genre à me laisser beaucoup de temps libre pour faire des rencontres.
Mégara est une jeune femme courageuse et déterminée. Elle a quitté le domicile familial quand elle était jeune pour suivre un gars qui finalement l'aura bien prise pour une conne. Loin de se décourager et d'abandonner la vie pour autant, elle s'est simplement endurcie et refuse désormais d'accorder sa confiance à qui que ce soit. Elle n'en reste pas moins gentille, mais est beaucoup moins naïve ! Alors qu'elle n'avait pas un sous en poche et refusait fièrement de ramper chez ses parents, elle fit la rencontre de monsieur Hell qui lui offrit un emploi, celui d'aller vendre tout et n'importe quoi à n'importe qui... S'étant acquitté d'une énorme dette auprès de lui, Mégara est comme prisonnière de ce contrat qui la lie à Hadley Hell. Ce qui redonne un sens à sa vie ? Le fait de se sentir utile. Aussi, parfois, elle se rend dans divers organismes et associations pour proposer ses services en tant que bénévole. Aider les démunis, c'est ce qui lui met un peu de baume au cœur… sauf qu'elle était loin de se douter qu'elle ferait une rencontre, qu'il bouleverserait sa vie.
Katherine McNamara :copyright:️ noralchemist. & Google
"Meg ! Meg, ma méga-minette, ma méga-belle, ma méga d’amour ! Qu’est-il donc arrivé ici ? Je croyais que tu avais persuadé Giovanni Santori de collaborer avec nous et voilà que je me retrouve sans Santori, sans raison…"
Me dit monsieur Hell, assit derrière son bureau à feuilleter un contrat que j'étais censée faire signer à Giovanni, mais qui est vierge de toute signature... Debout en face de lui, je croise les bras sous ma poitrine avant de balancer avec nonchalance :
"En fait, j’ai mis l’paquet, mais il m’a fait une offre que j’ai dû refuser."
Puis je hausse les épaules pour lui signaler que tout ça m'est bien égal. Il prend un sourire sadique avant de réajuster sa cravate.
"Bon et bien au lieu de réduire ta dette de deux mille dollars, je peux en rajouter deux autres pour le contrat que tu viens de me faire perdre. Tu vois, moi aussi, je mets le paquet !"
Puis il me lance un de ses clins d'œil qui marche sans doute sur n'importe qui, mais pas sur moi. Je fronce les sourcils avant d'abattre mes mains sur son bureau en acajou. Ou en chêne massif ? Peu importe.
"Quoi ?! Mais c'est injuste ! Ce n'est pas de ma faute !"
Il me fait un signe de la main comme si j'étais une mouche qu'il voulait chasser de son bureau.
"J'en ai absolument rien à foutre, chérie, ta mission est simple, me rapporter du fric. Si t'en est pas capable, alors t'arriveras jamais à rembourser ta dette. Et au bout du compte, faudra bien que je trouve un meilleur moyen pour te faire ramener de l'oseille. Alors si j'étais toi, je tâcherais de faire signer bien plus de contrat avec, tu ne sois obligée de faire des choses bien plus....... emmerdante pour toi."
De nouveau, il me chasse d'un signe de main. Sale connard ! Je fulmine en quittant son bureau. C'est ça New York. Je ne sais pas si vous vous étiez fait un film romantique sur des airs de Broadway, mais non, la vraie vie, c'est ça. Des escrocs, des profiteurs et des connards qui n'hésiteraient pas à exploiter leur mère si ça pouvait les enrichir ! Putain de fils de pute ! Qu'est-ce que je voudrais pouvoir lui balancer mon poing dans la face ! Mais je ne peux pas..... aussi connard soit-il, Hadley Hell est la seule personne à m'avoir tendu la main quand je n'avais plus rien. Je vivais dans la rue et j'avais fini par croire que je n'aurais d'autre choix que de me prostituer pour vivre mais… Il m'a donné du travail, de l'argent, il m'a aidé à trouver un logement et il m'a payé des tenues pour que je puisse faire du démarchage. Même si je sais qu'il s'attend à ce que je lui rembourse chaque dollar qu'il a gaspillé pour moi, il a quand même été le seul à s'occuper de moi ces dernières années.
Putain, ce que je suis dégoutée de devoir autant compter sur lui ! J'ai vraiment hâte de lui rembourser sa dette et de me tirer d'ici fissa ! Alors que j'attends l'ascenseur, j'entends des voix se rapprocher et je roule des yeux en soupirant en les reconnaissant.
"Oh, oh, oh, regarde qui on a là, ça serait pas la petite souris qu'on a trouvé dans la rue ?!"
Je fronce les sourcils. Edward Pain et Edmond Panic n'ont jamais été ni drôles, ni gentils, ni même intéressants… Si je tolère leur présence, c'est parce que je n'ai pas le choix. Ils travaillent, eux aussi, pour monsieur Hell alors, je n'ai pas le droit de leur crever les yeux, mais je peux toujours leur en coller une. Franchement, je ne sais pas comment deux abrutis pareils peuvent travailler encore ici..... Je pense qu'ils doivent sûrement être de la famille de monsieur Hell, sinon je ne vois pas pour quelle autre raison, on est tous obligés de supporter leur existence…
"T'as raison, Ed, c'est la petite Meggy qu'on a trouvé par terre y'a sept ans ! Bhein alors, le boss t'as encore remonté les bretelles ?! À ce compte-là, tu seras encore avec nous à l'age de la retraite !"
L'ascenseur arrive et je m'engouffre dedans.
"À quel moment je vous ai autorisé à me parler, les décérébrés ?! Avalez de l'essence et arrêtez de me faire chier !"
Dis-je en appuyant sur le bouton de l'ascenseur comme une furie, mais cela ne ferma pas les portes plus vite. Les deux débiles entrèrent après moi et nous voila tous les trois en train de descendre pendant que Débile 1 et Débile 2 pouffe de rire dans leur coin.
"Osez ne serait ce que respirer mon air et je vous envoie un coup dans les couilles, bande de puceaux !"
En vrai, j'en sais rien, mais ils sont tellement cons que je le présume. Pour ce qui est du coup, je suis on ne peut plus sérieuse ! D'ailleurs, Panic est déjà en train de se protéger pendant que Pain cherche surement quelque chose d'intelligent à répliquer tout en me toisant d'un regard noir. J'arque un sourcil de dédains avant de tourner la tête avec mépris. Quand l'ascenseur s'ouvre, je m'en vais le plus vite possible, ignorant les messe-basses que ces deux lâches se font dans mon dos.
***
La semaine est enfin terminée. Je suis clairement pas déçue d'avoir fini la semaine sur un échec. Ce Giovanni n'est qu'un porc qui a bien mérité que je lui en mette une. Y'a tellement de gens qui méritent de se faire gifler de temps en temps que ça en devient fatiguant. Je soupire avant d'entrer les clefs de mon appartement dans la serrure. Une fois à l'intérieur, je balance mon sac et ma veste sur le canapé avant d'aller prendre une douche. J'ai qu'une petite heure pour me préparer avant d'aller rejoindre Les Ailes de l'Espoir. C'est une association qui vient en aide aux sans-abris de la ville. Elle fait le tour de différent secteur et leur distribue de la nourriture et des produits de première nécessité. Pour certains, il les aide à trouver un refuge ou même à contacter des membres de leur famille. Il les écoute et les aide du mieux qu'ils peuvent. Ils ont beau avoir un nom de merde, ça reste quelque chose d'assez cool et.... Disons-le clairement, je n'ai aucun but dans la vie si ce n'est celui de rester en vie alors franchement, ça ne me coute rien. Puis.... Y'a sept ans, j'étais un peu dans la même situation alors… si je peux les aider, pourquoi pas.
Une demi-heure plus tard, j'étais presque prête. J'enfile mes chaussures et attache mes cheveux. J'ai préféré m'habiller à l'aise, j'en ai marre des jupes que je suis obligée de porter à longueur de temps parce qu'il faut bien reconnaitre que ces petites merveilles m'aident à vendre… Peu importe ce que je vends, la taille d'une jupe peut faire toute la différence !
Mais ce soir, ça sera jean basket, rien de plus classique pour une New Yorkaise qui se respecte. J'enfile ma paire de lunette de vue et une petite veste pour le froid de la nuit puis je récupère mon sac et mes clefs et me voilà de nouveau partie. Il me suffit d'un trajet en métro de vingt minutes pour arriver au point de rendez-vous. Le camion est déjà là.
"Salut, Mégara. Ça va ?! Tu as l'air au bout du rouleau..."
C'est Diane, une femme d'un certain âge qui est sévère, mais terriblement généreuse. Elle ne mâche pas ses mots, c'est ce qui peut la rendre… terrifiante parfois.
"Heu...Je...Salut, Diane, Oui, oui ça va très bien, je suis juste fatiguée de ma semaine, mais ça va aller. Et toi, tu penses que ça sera une bonne soirée ?"
Je rentre mes mains dans mes poches pour avoir l'air détendu histoire qu'elle me laisse tranquille. Je regarde en l'air parce que si je croise son regard de sorcière, elle va sûrement réussir à lire en moi ! Je n'ai pas besoin de la voir pour sentir son regard, elle me toise, c'est sûr ! Pourtant, elle décide de faire comme si de rien était et je remercie tous les dieux pour cela ! J'adore Diane, mais je préfère éviter de me trouver près d'elle trop longtemps. Elle me donne le sentiment de connaitre tous mes secrets, c'est flippant !
"Ouais ça va, si ce n'est que Jasper est encore en retard ! Ce môme m'épuise !" Juste pour info, Jasper a 21 ans.... Et il n'est pas son fils, même si elle a tendance à le croire... "Je l'espère, même si c'est pas un quartier facile, j'espère que ça se passera mieux que la semaine dernière. Jessie n'est toujours pas revenue depuis. La pauvre petite, je pense qu'elle a dû être traumatisée..."
Bhein ouais, tu m'étonnes, la semaine dernière, on est venu dans ce quartier qui a très mauvaise réputation. On distribue nos vivres, comme d'habitude, jusqu'à ce qu'il y ait une bagarre de sans-abri et là, devant nous, l'un des deux à planter l'autre qui s'est écroulé ! On a eu beau appeler les secours et tenter de lui prodiguer les gestes de premiers secours, il est sans doute mort sur le coup… La pauvre Jessie ne s'en est toujours pas remise. Pour ma part… Je dirais que ça m'a affecté, mais que je suis rapidement passée à autre chose. Je ne suis pas sans cœur, je dirai juste que je ne laisse plus grand-chose m'atteindre. Tout simplement.
"Je comprends, mais du coup, t'as pu la remplacer ?"
Elle farfouille dans le camion avant de me donner un carton plein de petit sachet à distribuer.
"Jasper devait venir avec quelqu'un mais lui et cette mystérieuse personne sont en retard et pas qu'un peu ! Attend que je l'attrape celui la...."
Je la laisse marmonner dans son coin et m'éclipse avant qu'elle ne me fasse entrer dans son fantasme et qu'elle me dise en quoi Jasper, qui serait son fils dans son imaginaire, est un bon à rien qu'elle se tue à essayer d'élever correctement. .... ....
Enfin bon, une fois que je me suis éloignée, je sais ce qu'il me reste à faire. Je commence par me rapprocher des quelques visages qui me sont familiers. Je papote un peu avec eux puis une fois que je me suis assurée qu'ils ou elles ne manquent de rien, je passe à un autre groupe. Quand je suis bientôt à court de sachet, je parle avec un sans-abri qui a l'âge d'être mon grand-père.
"Harry ?! Mais pourquoi t'es encore dans la rue ? Diane t'avait trouvé une place dans le refuge de la 44e rue !"
Il me fait un signe de main presque aussi dédaigneux que monsieur Hell.
"Pouah ! Pas question que je quitte mon quartier ! J'ai toujours vécu ici et c'est ici que je veux mourir !" "Mais tu sais…"
Il m'interrompt avec un nouveau signe de main qui me dit de ne pas m'en faire.
"Baaah t'inquiète pas pour mes vieux os va ! Ils en ont connu d'autre ! Occupe-toi plutôt de la jeunesse qui a encore toute la vie devant elle."
Je fronce les sourcils, ne voulant pas le laisser là, mais du bout de son doigt fripé, il me montre un homme très grand et charpenté comme une armoire à glace, étendu de tout son poids sur le sol. Il a l'air de sortir d'une rude bagarre dans laquelle il a visiblement perdu… Son visage est en sang et il a l'air mort, je vais pas vous mentir ! Ses vêtements sont en lambeaux et il me suffit de faire quelques pas pour sentir qu'il pue l'alcool...
"Tu le connais ?"
Il hausse les épaules.
"Pas vraiment. Ce n'est pas la première fois que je le vois, mais on ne s'est jamais parlé. En fait, il est pas très bavard c'lui là. Je ne l'ai jamais vu parler à qui que ce soit et à chaque fois que je le vois, il est dans cet état...."
Je fronce les sourcils. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez celui-là.... Je m'approche prudemment de l'homme affalé sur le sol.
"Hey oh ? Vous m'entendez ?"
Pas de réponse.
"Hey... Vous êtes mort ?"
Je le pousse doucement avec le bout de ma chaussure et en guise de réponse, je n'ai eu qu'un grognement rauque qui m'a fait sursauter. Je patiente quelques secondes et la masse gigantesque finit par bouger et par se redresser.
"Vous êtes blessé ?" Je le regarde de haut en bas. "Enfin je veux dire, gravement ?"
Il m'ignore royalement, ne me regarde pas et ne prend même pas la peine de me répondre. Il se contente de mettre sa tête entre ses mains comme pour tenter de faire partir une migraine.
"Vous vous appelez comment ?" Toujours aucune réponse. "Moi, je m'appelle Mégara, mes amis m'appellent Meg, mais l'ennui, c'est que je n'ai aucun ami...." Dis-je pour tenter de lui soutirer un rire, un sourire ou même un rictus ! Mais je commence même à croire qu'il ne me comprend pas ! "Alors.....Y....Y'a-t-il un nom assorti à ces impressionnants pectoraux ?!"
Dis-je en voyant son torse à cause de son t-shirt déchiré. Mais ni l'humour ni la séduction n'ont eu raison de lui. Il reste muet comme une tombe. Je soupire avant de m'accroupir pour le forcer à me regarder. Je fronce les sourcils et lui tends le sachet.
"Tenez. Vous trouverez des trucs utiles dedans." Pas de réaction. "Je ne sais pas, c'est quoi votre problème, mais vous croyez pas au-dessus de ces pauvres gens. Et si vous pensez que vous n'avez pas besoin de ça, c'est qu'en plus d'être dans une situation critique, vous êtes profondément stupide. Car ce n'est pas de la fierté, c'est juste de la stupidité."
Je lui jette le sachet sur les genoux, non pas par méchanceté, mais simplement par agacement. Ça m'énerve de pas avoir réussi à communiquer avec lui, décidément, j'aurais vraiment fini la semaine sur un échec du début à la fin !
"Je m'appelle Hercule."
J'arque un sourcil, il vient de parler ?! À moi ?! Il vient de me parler ?! Je fais tout de suite volte face, mais je tente de garder mon calme pour ne pas lui montrer à quel point je me sens puissante d'avoir réussi une telle prouesse !
"Comme...Comme le héros ?! C'est pas banal !"
Il fronce les sourcils puis détourne le regard.
"Ouais. Comme le héros."
Ok. Bonjour l'ambiance. Qu'est-ce que je suis censée faire maintenant ?! Je regarde autour de moi, la plupart des sans-abri se sont regroupé autour de Diane et de Jasper qui a fini par nous rejoindre. À en croire son visage, Diane a déjà dû commencer son sermon ! Je souris avant de me reconcentrer sur Hercule, décidément, c'est vraiment un nom étrange. Même si je sais que je suis mal placée pour juger...
"Est-ce que vous avez faim ? On a des sandwichs et de l'eau. Mais...." Je sors une canette de soda de la poche intérieure de ma veste. ".... Je peux vous troquer mon soda si vous voulez ?"
Jeu de sourcil. Je suis on ne peut plus sérieuse. Je ne suis pas du genre à faire la charité et de toute façon, quelque chose me dit qu'il n'a pas envie que je le prenne en pitié. Aussi, s'il voudra mon soda, on devra marchander. Après tout, c'est malheureusement mon métier.
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Préférence de jeu : Les deux
maioral
Lun 18 Sep - 14:08
Hercule
J'ai je-ne-sais-plus-quel-âge et je vis dans les rues de NY. Dans la vie, je suis sdf et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis veuf et célibataire endurci et je le vis plutôt mal, ou plutôt, je m'en fou totalement, c'est le cadet de mes soucis.
(c) Charlie Hunnam
You can't create chaos in the lives of others and expect peace to come to yours.
No matter what they did or how you feel, causing hurt to others will never bring healing to you. (Morgan Richard Olivier)
La rue. Le froid. La puanteur. C'était un environnement qui seyait à un déchet comme moi. Je ne méritais guère mieux. La vie m'avait usé, abusé. Je n'étais plus que l'ombre de ce que j'avais été. Même moins que cela. À moins que tous ces souvenirs n'aient jamais été que des hallucinations. Hercule, l'ancien héros. J'en riais. Jaune. Ce n'était rien qu'un brouillard épais sur ces premières années de vie. Avais-je vraiment vécu ce moment de gloire ? Pourtant, la douleur, je la ressentais. Elle était réelle. Aussi réelle que la morsure du macadam, à l'instant même, sur ma carcasse et ses plaies, béantes ou cicatrisées.
Ces pensées, elles me traversaient quand il me restait un éclair de lucidité. Entre l'alcool, la drogue, la bouffe avariée et les crises de colère ou de schizophrénie.
Tu es bien plus que cela, Hercule.
Je grommelais de rage. Encore cette voix sortie de nulle part. Je savais qu'elle ne s'adressait qu'à moi, et elle m'énervait. Car elle ne m'avait jamais servi à rien. Elle ne m'avait jamais sorti de l'impasse. Jamais soulagé de cette malédiction qui me livrait à la folie. Je tapais du poing à même le sol avec un cri de rage sorti de nulle part. Personne ici ne s'en offusquait.
Des ivrognes qui pétaient un câble tout seul, c'était monnaie courante. Parfois il y avait de l'entraide, parfois de l'indifférence et puis parfois du profit. Un regard, une approche, une question amène et puis un vol, sans aucun état d'âme à celui qui n'avait déjà presque plus rien. Tel était la loi de la rue. Escroquer plus faible que soi. Sauf que je n'avais plus rien de valeur sur moi. Ni argent, ni papiers, ni identité. Je n'étais plus rien qu'un inconnu qui se laissait vivre et moisir. Et hélas, jamais mourir.
C'était l'image délirante que j'en avais. Comment ne pouvait-on jamais mourir ? Toutes les rares fois où mon état d'ébriété dénouait ma langue et me faisait dire la vérité, j'étais pris pour un fou. À savoir d'où me venait cette aliénation... De ma réelle incapacité à mourir, ou celle de me l'imaginer comme telle, peut-être sur base de souvenirs falsifiés et démentiels ?
Je m'étais tourné sur le ventre, dormant à même la rue, le trottoir me servait d'oreiller. La rue était tellement malfamée que peu d'automobilistes osaient s'aventurer dans cette ruelle sans issue. Les quelques dernières bagnoles qui y étaient parquées étaient généralement archaïques, leurs fenêtres souvent ne fermaient plus ou avaient les carreaux brisés. On y dormait parfois à plusieurs, un peu mieux abrité. Les vieux sièges tout affaissés étaient toujours plus agréables que de dormir à même le sol. Sauf qu'aujourd'hui, je n'avais plus aucune volonté.
Le temps était passé, les gens aussi. Je n'avais pas bougé, ou à peine. Le soleil avait fini par dépasser la hauteur des bâtiments, baignant mon corps inanimé dans ses rayons.
Les nouvelles conversations insufflaient au lieu une atmosphère qui s'allégeait à mesure que la journée passait. Dans son sillage, une équipe de bons samaritains vinrent offrir quelques produits de première nécessité à la faune locale... Dont je semblais visiblement faire partie, comme le témoignait le délicat coup de godasse que je reçus à l'épaule.
Je sortis ainsi du semblant de torpeur dans lequel je m'étais emmuré pour oublier ma misérable existence. Je grognai puis me redressai jusqu'à m'assoir sur le rebord du trottoir. Les coudes plantés dans les genoux, le visage entouré de mes mains abîmées par le froid, le manque d'hygiène et les bagarres en tout genre.
Je regardais le sol, le vague à l'âme. C'était touchant comme initiative, mais leurs raids humanitaires dans les rues ne suffisaient pas à éradiquer la pauvreté du quartier. Nul ne pouvait sauver un homme qui ne le désirait pas. Il fallait en avoir envie, pour en sortir. Et de l'envie, j'en manquais cruellement. La seule motivation qu'il me restait à bouger, c'était l'alcool, la bouffe et les produits illicites. La colère aussi, parfois.
La voix de la petite me parvenait, s'infiltrait dans ma tête puis ressortait aussitôt. Mais il me fallait souvent un moment, pour décrypter les messages. Je fronçai les sourcils. Cet exercice me demandait un effort et réveillait ma gueule de bois...
En frottant ma tempe avec mes doigts, je découvrais aussi que j'avais dû m'ouvrir l'arcade sourcilière. Je ne me souvenais pas comment. Les jours, les nuits, les semaines et les mois se ressemblaient tous. À divaguer de rue en rue, de ville en ville, et de pays en pays.
Un sachet finit sur mes genoux. Je le regardais avec une certaine apathie dans les yeux, mais mon esprit, lui, s'intriguait. Je sortais une phrase cliché, de celle que je donnais régulièrement quand on me posait des questions que je n'arrivais pas toujours à déchiffrer. "Je m'appelle Hercule." Ma voix était aussi vaseuse que ne l'était ma conscience, comme ensevelie sous un amas de gravats et de poussière. L'accès y était difficile, mais elle existait encore, pourvu qu'on déblaie le chemin.
C'était compliqué, mais je pus répondre à la question de la jeune femme. Comme le héros ? Ouais, comme le héros. Et encore ce doute existentiel m'étreignit. L'avais-je vraiment été ? Hercule, le héros ? Ou n'était-ce qu'une fomentation de l'alcool et la drogue pour me manipuler et me faire vivre dans l'illusion ?
Mon regard accrocha le camion au bout de la rue, les quelques sans-abri qui venaient y quémander des vivres alors que la journée touchait doucement à sa fin.
La voix de la dame à la petite godasse me rappela, m'obligeant à reprendre conscience d'où j'étais, et que j'étais en train de tenir un semblant de conversation avec elle. Aussi décousue que ma capacité à réfléchir. Je soupirais. C'était dure, de ranger mes pensées, puis y chercher les mots et de les sortir.
Troquer mon soda, qu'elle avait dit ?
— J'ai rien sur moi, finis-je par dire, au comble de mon indifférence.
Je baissais mon visage vers mes vêtements pouilleux. Par acquis de conscience, je fouillais mes poches, mais je n'y trouvais qu'un trou dans lesquels je pus caresser ma peau de mes doigts. Tiens... Je savais pas qu'elles avaient percés mes poches ?
Mes mains ressortirent vides et enfin, je levais les yeux vers le bout de femme. Mignonne, qui plus est. Mais ce qui me frappa aux yeux, c'était sa boisson dans la main. Ça avait déjà bien plus de valeur que son joli minois.
— C'est de la bière ? je demandai avec ma voix rauque, dont l'inflexion trahissait un léger intérêt.
J'avais déjà complètement oublié qu'elle m'avait parlé de soda avant... Pour dire à quel point j'étais dans le gaz...
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Lun 25 Sep - 11:05
Mégara Blossom
Je suis née à Brooklyn, NY et j'ai 24 ans. Je suis démarcheuse commerciale et bénévole à mes heures perdues. Dans la vie je suis célibataire car mon patron n'est pas du genre à me laisser beaucoup de temps libre pour faire des rencontres.
Mégara est une jeune femme courageuse et déterminée. Elle a quitté le domicile familial quand elle était jeune pour suivre un gars qui finalement l'aura bien prise pour une conne. Loin de se décourager et d'abandonner la vie pour autant, elle s'est simplement endurcie et refuse désormais d'accorder sa confiance à qui que ce soit. Elle n'en reste pas moins gentille, mais est beaucoup moins naïve ! Alors qu'elle n'avait pas un sous en poche et refusait fièrement de ramper chez ses parents, elle fit la rencontre de monsieur Hell qui lui offrit un emploi, celui d'aller vendre tout et n'importe quoi à n'importe qui... S'étant acquitté d'une énorme dette auprès de lui, Mégara est comme prisonnière de ce contrat qui la lie à Hadley Hell. Ce qui redonne un sens à sa vie ? Le fait de se sentir utile. Aussi, parfois, elle se rend dans divers organismes et associations pour proposer ses services en tant que bénévole. Aider les démunis, c'est ce qui lui met un peu de baume au cœur… sauf qu'elle était loin de se douter qu'elle ferait une rencontre, qu'il bouleverserait sa vie.
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Derrière moi, j'entends mes collègues passer de groupe en groupe pour distribuer les sachets de ravitaillement. J'entends Jasper qui se fait encore sermonner par Diane. J'entends Harry qui se plaint à la petite nouvelle qu'il faudrait penser à changer le gout des soupes, car il en a plus que marre de la soupe à la tomate ! Je souris en l'écoutant. J'ai vraiment de la peine pour toutes ces personnes qui se retrouvent sans personne sur qui compter. Pour avoir été dans la même situation, je voudrais pouvoir tous les aider, mais c'est impossible..... Ma propre vie se trouve entre les mains d'une autre personne, alors comment pourrais-je aider qui que ce soit...
Je focalise donc mon attention sur le petit nouveau. Enfin, j'en sais rien, mais moi, c'est la première fois que je le vois alors que je connais pas mal des résidents de cette rue. Il a encore du mal à émerger et je fronce les sourcils, comme il n'a pas répondu à ma question, j'insiste encore :
"Vous êtes sûr que ça va ? Vous êtes gravement blessé ? Je peux vous conduire à l'hôpital si vous voulez…"
L'homme, qui avait l'air d'avoir été fort et robuste fut un temps, n'était plus que l'ombre de lui-même. Une montagne de muscle ramollit et de barbe abondante. Pourtant, il n'a pas l'air si vieux. Je me demande ce qui a bien pu lui arriver dans la vie pour qu'il se laisse autant aller...... j'imagine que ça doit être quelque chose d'horrible ou de terriblement traumatisant..... Parce que... plus, je le regarde et plus, je vois le charme qui était jadis le sien. Il a été un bel homme, c'est indéniable. Beau, grand, fort… Qu'est-ce qui a pu faire basculer un homme comme lui ?! Une femme ?! Ce serait un peu cliché, mais en même temps... Je secoue doucement la tête pour arrêter mes spéculations sur sa vie, après tout, ça ne me regarde pas.
Je propose à Hercule (je ne m'y ferais pas de si tôt !) de lui troquer ma canette de soda et c'est après avoir fouillé ses poches miteuses qu'il me dit qu'il n'a rien sur lui. Ça, j'aurais pu le deviner toute seule. S'il avait eu quelque chose en début de soirée, je suis pas étonnée qu'il se soit fait dépouiller ! Je l'ai quand même trouvé à moitié mort sur le bord du trottoir, donc n'importe qui aurait pu lui faire les poches. Je roule des yeux, car de toute façon, je n'attendais pas d'argent ou autre.
"Bah, faudra payer en nature alors !" Et avant qu'il ne pense que je lui fais des avances étranges, je rougis comme une tomate et secoue la main devant lui. "Enfin je veux dire..... Je veux bien vous la laisser si je ne vous recroise pas ici demain. Marché conclu ?" Je lui tends ma main droite en attendant qu'il la serre. "Je dis ça parce que.... J'ai pas spécialement envie de salir mes godasses pour vous sortir du coaltar à chaque fois !"
Je lui offre mon plus beau sourire. En réalité, je serais simplement peinée de le revoir à moitié mort sur le sol… Sans compter qu'un jour, je risquerais peut-être de le trouver totalement mort ?!.... Je chasse rapidement cette idée de ma tête ! Brrrrh, l'horreur ! Je ne crois pas avoir déjà vu un mort… Ni même en connaitre. Fin, je veux dire, sûrement que ma maitresse de maternelle est morte, mais je n'ai pas de famille, d'amis, de voisins ou autre qui sont morts alors, j'avoue que… c'est une expérience que je n'ai pas encore affrontée.
Je secoue la tête, à la fois affligée et triste pour lui.
"Non, c'est pas de la bière. Je pense que vous en avez assez bu..." Je hausse les épaules, après tout, je ne suis pas sa mère. "Bouffez ce qu'il y a dans le sachet et je vous offrirais une bonne bière, pas de la bière de clodo. Ça vous va ?"
Puis je regarde dans la direction de ce bon vieux Harry.
"Hey ! Harry, je vais aller à la supérette après, tu veux que je te rapporte quelque chose ?"
Son visage s'illumine.
"Ah ouais ! Ramène-moi une bonne bière et ces bonbons long et rouge là, tu vois de quoi je parle ?!" "Ouais, je vois !" "T'es un ange, ma grande !"
Je souris et hausse les épaules. Ça m'étonnerait. Ou en tout cas, je dois être le seul ange à bosser pour Satan. Bhein tiens en parlant du loup..... Mon téléphone se met à vibrer, c'est mon patron qui vient de m'envoyer un message. C'est une adresse pour un nouveau client que je devrais rencontrer demain. Je soupire avant de ranger mon téléphone dans la poche de mon jean. Je regarde Hercule qui n'avait toujours pas touché à la bouffe. Je soupire d'impatience avant de me lever.
"Moi qui pensais que vous vouliez vraiment cette bière..."
Dis-je en espérant que ça le fasse manger un peu. Il peut pas se contenter de boire que de l'alcool tout en ayant l'estomac vide, il va vraiment finir par crever ! J'enlève un peu de poussière sur mes fesses et mon jean puis je commence à m'éloigner en direction de la supérette au bout de la rue. Quinze minutes plus tard, j'étais de retour avec un pack de bière bien fraiche et trois sandwichs poulet crudités.
Je donne une bière et ses bonbons à Harry, je fais le tour pour donner une bière à tous ceux qui ne sont pas totalement rétamés par l'alcool…
"Mégara, on va pas tarder à y aller !"
M'envoie Jasper de loin. Je hoche la tête et me tourne vers Hercule.
"Ça va aller pour vous ?"
Je hausse les épaules, je suis la première surprise de voir que son sort me préoccupe…
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maioral
Dim 12 Nov - 23:07
Hercule
J'ai je-ne-sais-plus-quel-âge et je vis dans les rues de NY. Dans la vie, je suis sdf et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis veuf et célibataire endurci et je le vis plutôt mal, ou plutôt, je m'en fou totalement, c'est le cadet de mes soucis.
(c) Charlie Hunnam
You can't create chaos in the lives of others and expect peace to come to yours.
No matter what they did or how you feel, causing hurt to others will never bring healing to you. (Morgan Richard Olivier)
Quand la jeune femme me demanda encore si j'allais bien, il n'y eut qu'un râle rauque qui sortit du tréfonds de ma gorge. Ma main frottait mon visage, qui hochait légèrement. Pour vainement la rassurer et qu'elle me laisse tranquille après ça. Arriver à un stade comme le mien, on ne désirait plus qu'une chose : mourir en paix. Si seulement je pouvais... Mais ça ne m'empêchait pas de refuser l'aide des autres, de peur que je ne les aspire dans les méandres d'une vie aussi moisie que la mienne.
Fais attention, ne dis pas ça.
— Ta gueule !
Comme un réflexe, ma voix pestiféra contre cette pensée arrogante qui ne m'appartenait pas. Ma réaction n'était pas dirigée vers l'inconnue, mais elle était la seule proche de moi, et pire, elle était justement en train de me parler. Sa canette me faisait pourtant de l'oeil. En tentant de déchiffrer ce qui était écrit dessus, ma tête dodelina un peu toute seule sur mes épaules.
— Hein ?
Mes sourcils se froncèrent sur mon front et avec ce maigre effort, un mal de crâne irradia ma tête au même instant. Payer en nature ? Hein ? De quoi... Elle parlait ? La suite de son discours se diffusait lentement dans mon esprit. Elle veut conclure un marché. Moi, j'ai juste envie de boire, de pisser, puis peut-être de manger et dormir. Dans le désordre ça peut le faire aussi.
— Ouais, ouais... D'accord, répondis-je sans être vraiment conscient du marché qu'elle demandait.
La nénette m'offrit un beau sourire. Diable ! Que c'était beau une jolie femme. Que c'était beau, un sourire offert par une minette comme elle. Comme un con, un sourire béat s'afficha sur mes lèvres. J'étais peut-être clochard, mais je restais un homme. Qui connaissait les autres hommes. Sa beauté m'avait frappé, et avec elle, une sorte d'inquiétude.
— T'devrais pas rester... ici... C'est... Y a des gens pas cool, dans la rue, articulai-je avec lenteur et difficulté. Méchants... Genre... vraiment méchants...
La canette devant mes yeux, je finis par être happée par ses jolies couleurs. La rouquine me serina avec un discours habituel, qu'on entendait régulièrement dans le coin, du type alcoolo-bobo.
— Ouais, ouais, lui répétai-je aussi rapidement que ma langue et mon cerveau me le permettaient (c'est-à-dire lentement).
Et le tout, pour la faire taire. Elle était belle, mais fallait pas abuser quand même. Elle déposa un sachet dans mes mains. Je le fixais sans savoir quoi en faire. Ses instructions, qu'elle avait pourtant données un instant auparavant, n'avait pas encore fait son bonhomme de chemin dans ma caboche.
Elle s'éloigna, et de mon côté, je répétai encore "ouais-ouais" pour moi-même, comme un disque rayé. Il me fallut bien un gros quart d'heure pour réussir à coordonner mes pensées et mes gestes pour ouvrir le sachet. Quand elle revint, je n'avais pas encore touché à la nourriture. Pourtant, sa bonté lui fit donner la canette de bière.
Le récipient en alu dans ma main me réchauffa le coeur bien plus qu'un mot gentil. Je levais les yeux vers elle, le regard encore nébuleux. Elle me parlait, ses lèvres bougeaient presque délicieusement. Sur le coup, je comprenais qu'à moitié. Je répondais comme à chaque fois, des mots habituels sans réel sens, et presque à côté de la plaque.
— Ouais, cool, déclarai-je.
En vrai, c'était une forme de merci. La version hercule-clodo.
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Cheval de Troie
Mer 10 Avr - 11:53
Mégara Blossom
Je suis née à Brooklyn, NY et j'ai 24 ans. Je suis démarcheuse commerciale et bénévole à mes heures perdues. Dans la vie je suis célibataire car mon patron n'est pas du genre à me laisser beaucoup de temps libre pour faire des rencontres.
Mégara est une jeune femme courageuse et déterminée. Elle a quitté le domicile familial quand elle était jeune pour suivre un gars qui finalement l'aura bien prise pour une conne. Loin de se décourager et d'abandonner la vie pour autant, elle s'est simplement endurcie et refuse désormais d'accorder sa confiance à qui que ce soit. Elle n'en reste pas moins gentille, mais est beaucoup moins naïve ! Alors qu'elle n'avait pas un sous en poche et refusait fièrement de ramper chez ses parents, elle fit la rencontre de monsieur Hell qui lui offrit un emploi, celui d'aller vendre tout et n'importe quoi à n'importe qui... S'étant acquitté d'une énorme dette auprès de lui, Mégara est comme prisonnière de ce contrat qui la lie à Hadley Hell. Ce qui redonne un sens à sa vie ? Le fait de se sentir utile. Aussi, parfois, elle se rend dans divers organismes et associations pour proposer ses services en tant que bénévole. Aider les démunis, c'est ce qui lui met un peu de baume au cœur… sauf qu'elle était loin de se douter qu'elle ferait une rencontre, qu'il bouleverserait sa vie.
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Je dirais pas que je suis habituée à me faire insulter gratuitement, mais ce n'est pas non plus le premier "Ta gueule" qu'on me balance en pleine figure sans que je l'aie mérité. Alors, je pense que je m'en remettrai. Malgré tout, mon premier réflexe a été d'arquer un sourcil perplexe en me demandant si c'est moi que cette injure visée. Mais quand je vois l'état dans lequel il est, je finis par me calmer et me dire qu'en réalité, il ne serait peut-être même pas dans la capacité de me reconnaitre si d'un coup, je me lâchais les cheveux. Je soupire tristement en secouant un peu la tête. Je voudrais pouvoir l'aider. Aider tous ces pauvres gens, mais je ne sais pas comment faire. Financièrement, je suis juste à quelques dollars de leur situation, je n'ai pas de contact ni même la force physique de pouvoir les aider. Ma pauvre Mégara, tu es définitivement inutile.
Non mais qu'est-ce qui me prend de m'apitoyer sur mon sort au côté de gens qui ont tout perdu ! Je me tape les genoux pour retrouver un peu de motivation puis je me lève pour aller chercher de la bière et quelques sandwichs à offrir. À peine fus-je debout, que Superman réussi à articuler des mots qui se voulaient être une phrase ! J'ai même eu l'occasion de voir son sourire. Je dois avouer que j'ai été troublée pendant quelques secondes. En réalité, il y a de beaux restes sous cette crasse et ce sang… J'en écarquille les yeux sur le coup puis j'affiche un large sourire avant lui montrer les muscles de mon bras droit.
"Oh, t'inquiète pas pour moi ! Je suis une grande fille, je sais lacer mes sandales toute seule !"
Je lui fais un clin d'œil avant de tenter de passer un marché avec Superman. (Oui, c'est mieux qu'Hercule ! Personne ne me croirait !) C'est simple, je lui demande juste de ne pas se retrouver dans le même état lamentable, demain, que celui dans lequel je l'ai trouvé aujourd'hui... Je pense que c'est assez raisonnable ! Mais bien sûr, avec ses yeux complètement dans le coltar et sa façon de tanguer, il accepte mon marché sans même savoir de quoi je parle, je parie. C'est aussi frustrant, énervant et pathétique, que triste et navrant. Soupire. Malgré tout, je suis là pour faire des bonnes actions, alors je prends sur moi, je m'arme de patience et je vais acheter les canettes.
À mon retour, près du petit bout de trottoir cassé d'Hercule, je constate qu'il n'a toujours rien mangé. Je soupire, mais je ne suis pas vraiment surprise. Au stade où il en est, il doit sûrement préférer l'alcool à n'importe quoi d'autre dans le monde ! Je finis quand même par lui tendre une canette de bière puis je fais le tour de la rue pour en distribuer à un peu tout le monde. Finalement, on m'annonce que notre ronde est finie et qu'on va s'en aller. Un dernier regard vers lui, je lui demande s'il pense qu'il va s'en sortir et comme unique réponse, je n'ai droit qu'à un bredouillement à peine compréhensible qui se voulait sans doute rassurant..... Je soupire puis hausse les épaules. Je voudrais faire plus, mais encore faudrait-il qu'il le veuille aussi. En attendant, la vie continue comme on dit.
Je suis donc retournée aider Diane et Jasper à finir de tout remballer dans la camionnette. Une fois que tout fut prêt, je suis partie dire au revoir à Harry tout en notant qu'il voudrait que je lui rapporte des chocolats la prochaine fois. Je passe voir Hercule qui était dans la même position.
"Rappelez-vous notre marché, j'espère ne pas vous retrouver dans le même état demain !"
Un signe de main qu'il n'a sans doute pas remarqué puis je m'en vais, ma chevelure flamboyante étant la dernière chose qu'il puisse voir avant que je ne m'engouffre dans le véhicule. Puis me voilà partie.
***
Le lendemain, monsieur Hell m'a envoyé chez un client à la première heure et pour me punir de ne pas avoir fait signer Giovanni, il m'a fait courir dans toute la ville, toute la journée ! J'ai les pieds en compote, je suis en sueur..... Je pense que vous n'avez pas idée d'à quel point cette putain de ville est immense ! Et puis les taxis… mon Dieu les taxis..... Non, je préfère ne pas en parler, je suis bien trop fatiguée de cette journée ! Heureusement, je viens de finir le dernier porte-à-porte..... Mon client était assez charmant, un homme d'un certain âge, gentil et bien élevé. Je pense que c'était sans doute le meilleur client de la semaine. Le pauvre, vient de souscrire une assurance vie à Monsieur Hell.... Je voudrais pouvoir prévenir tous ces gens qu'ils vendent leur âme au diable, mais je ne peux pas..... je....Je veux retrouver ma liberté.
Soupire. Alors que je me rends compte que je ne vaux pas mieux que les autres raclures qui vivent dans cette ville, je me rends compte que je ne suis pas très loin de la rue d'Harry. Tout à coup, je retrouve un peu d'énergie et me dirige droit vers la rue des désolations. Je salue les habitués et traverse la rue assez rapidement, j'avoue ne pas être super, super à l'aise d'y être toute seule. Pas de trace d'Harry et pas de trace d'Hercule..... Bon. Au fond de moi, mon cœur bondit légèrement de joie. Peut-être, je dis bien peut-être, vraiment si un miracle inouï s'est produit, il se pourrait qu'il se soit finalement rendu dans un foyer pour se faire aider ? Qui sait !
C'est donc le sourire aux lèvres et un peu de baume au cœur que je quitte la rue. Pour une soirée qui s'annonçait merdique, je me dis que finalement la roue a assez bien tourné. Pour la peine, je réfléchis à quel type de poulet, je vais me commander en rentrant ! Hum..... Peut-être des wings barbecue ! Miam !
BAMMM !
Je m'arrête net, je suis dans une rue principale, de la circulation autour de moi et quelques personnes qui trainent encore dans ce côté-ci de la ville… Pourtant, j'ai entendu un bruit étrange, c'était comme si quelqu'un avait reçu un coup avant de s'écrouler contre une poubelle...... Je regarde de nouveau autour de moi et me rends compte que le bruit ne pouvait que venir de la rue perpendiculaire qui se trouve à quelques mètres de moi..... La meilleure chose à faire, serait de faire demi-tour et d'emprunter un autre chemin ! Après tout, il fait nuit, je suis toute seule et je suis encore à quelques pâtés de maison de chez moi… Donc, dans mon intérêt, je devrais me faire toute petite et prendre mes jambes à mon cou !
Meg, qu'est-ce que tu fais ! Non ! Arrête ! Arrête d'avancer !!! Non !! Non !!! Ne regarde pas dans la rue ! Mais c'est trop tard..... Je ne sais pas quelle force surhumaine a réussi à me porter jusqu'à l'entrée de la rue, mais maintenant, j'y suis et ce que j'ai devant moi me paralyse de peur. Il s'agit d'Hercule ! C'est lui qui est tombé contre la poubelle et son agresseur s'apprête à le ruer encore de coups ! Je ne peux pas le laisser faire !!! NOOOON Meg ne t'en mêle pas ! Mais c'est trop tard, je profite d'arriver par derrière pour prendre un bout de bois qui trainait près d'une poubelle et je lui assène un grand coup derrière la tête ! Le type tombe de tout son poids contre les poubelles. Des lumières s'allument de chaque côté de la rue, des chiens se mettent à aboyer. Merde, je crois qu'on s'est fait remarquer..... Au loin, j'entends des sirènes de police.
"Putain, putain, putain, putain !"
Répétais-je paniquée, ne sachant que faire. D'abords, machinalement, mon corps se précipite vers Hercule pour l'aider à se relever.
"Ca....c....Ca va...R....Rien de ca....cassé ?"
Je crois que je suis légèrement en état de choc, mais je constate que mon corps sait quoi faire alors go ! Je fais entièrement confiance au pilote automatique qui est en moi !
"Je...On ne devrait pas rester ici....." Dis-je en commençant à faire quelques pas tout en aidant Hercule à marcher. ".....Tu....Tu crois qu'il est mort ?" Je le regarde dans les yeux comme si je portais tout le désespoir du monde. Es....Est-ce que je viens vraiment de tuer quelqu'un ? Et c'est vraiment à un clochard à demi-mort que je tente de trouver du réconfort ? Seigneur.....Je vais réellement pourrir dans les flammes de l'enfer ! "..... Oublie ce que j'ai dit...." J'ai envie de pleurer toutes les larmes de mon corps, mais on dirait que mon corps sait que s'il ouvre les vannes, il ne pourra plus les fermer de si tôt… Alors j'avance, coute que coute. "T.....Tu pèses ton poids, S...Superman !"
Les gyrophares se rapprochent au moment où nous avons quitté la rue et continuer d'avancer. D'ici à ce que les voitures de polices nous rattrapent, nous serons quasiment arrivés chez moi. Un petit effort, je pense qu'on va s'en sortir !
Devant mon immeuble, j'adosse Hercule contre le mur le temps d'ouvrir la porte, je jette un œil à l'intérieur. Personne… Aucun de mes voisins chiants n'est dans le couloir. Parfait ! De nouveau, j'aide Hercule à marcher puis à monter les escaliers.
"J'habite au troisième…"
Lui dis-je pour le prévenir. Il n'a pas l'air dans son assiette, genre.... encore pire qu'hier. Je soupire en espérant que je n'aurai pas à devoir le recoudre comme dans les films parce que là, je crois que je vais vomir et m'évanouir ! Et pas forcément dans cet ordre ! Une fois à l'abri dans mon appartement, dans mon petit cocon qui n'est certes pas très cosy, mais qui fait son taff. Je ne manque quasiment de rien même si le peu que j'ai est soit de la récup' soit des trucs que j'ai fabriqués moi-même à base de récup'..... Ouaip, je me contente du minimum pour devoir le moins d'argent possible à Mr. Hell.... Contre la porte de chez moi, je me laisse aller. Mes jambes me lâchent et je m'écroule contre la porte. Est-ce que je viens de tuer quelqu'un ?!..... Je me prends la tête entre les mains puis je réalise que je ne suis pas toute seule. Depuis le sol, je regarde Hercule puis je montre mon modeste appartement d'un signe de main.
"Fais comme chez toi ! Mais fais attention parce qu'à tout moment, je pourrais t'assassiner vu qu'apparemment maintenant, je suis une meurtrière !"
Les yeux écarquillés comme une folle, mes mains dans ma tignasse rousse, je suis en train de me demander si le mec est vraiment mort… Peut-être qu'il était juste inconscient ? Puis..... Peut-être que c'était quelqu'un de mauvais qui méritait d'être éradiqué ? Mais c'est horrible ! Mais d'un autre côté............ Si je ne l'avais pas fait, c'est peut-être Superman qui serait mort au lieu de se retrouver là, debout à côté de moi, à me regarder avec air ahurit, mais qui se veut sans doute compatissant…