Crédits : "Have you seen the Yellow Sign ?" Chambers
Univers fétiche : Fantastique, SF
Préférence de jeu : Homme
Houmous
Jeu 6 Oct - 20:47
Donald "Don" Parkins
J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.
Don le toisa un long moment sans rien dire. Il n’avait pas eu l’habitude de se disputer avec lui. Durant leur relation, tout se passait pour le mieux jusqu’à ce qu’il soit coffré pour son dernier cambriolage et après ça, ils ne s’étaient jamais revus et n’avaient jamais eu l’occasion de mettre un point final à cette histoire. Lorsqu’ils n’étaient pas d’accord, dans ses souvenirs, ils discutaient et s’écoutaient l’un l’autre. A l’époque, rien ne semblait impossible, et surtout pas de réussir à passer au-dessus d’un simple différent ou désaccord. Mais maintenant, rien n’était pareil. L’amour qu’ils avaient autrefois avait tourné au vinaigre, ne laissant que de la culpabilité et de la colère en sentiments principaux. Don aurait tout donné pour éviter ce moment et pouvoir discuter calmement mais ça n’était plus possible et il le savait. S’il voulait dire les choses qu’il avait à dire, il fallait qu’il le fasse sur ce ton, peu importe s’il avait besoin de noyer ses sentiments dans des injures ordurières.
- Tu crois quoi ? Que j’espérais faire quelque chose de notre relation et t’utiliser pour prendre un temps d’avance sur la police ? soupira-t-il en le confrontant finalement du regard. Tu crois que quand on était sur Coney Island, je savais que tu étais un flic et comment j’allais te baiser sur toute la ligne ? T’es complètement malade, Sam… Je t’aimais vraiment. J’ai pas su m’empêcher de te voir même si je savais que j’étais complètement con de prendre autant de risques. J’ai même essayé de raccrocher pour toi ! Tu sais quoi ? Je vais te dire la vérité telle qu’elle est : pour pouvoir partir avec toi et laisser tout ça derrière moi, je devais faire un dernier casse. Et c’est ce soir là que tu m’as serré ! continua-t-il de s’agacer, rappelant tous ses regrets les plus amers pour les convoquer dans cette conversation.
C’était la vérité. Il savait que ce serait difficile à faire accepter et avaler maintenant qu’il n’y avait plus la moindre confiance entre eux et pourtant, il ne pouvait faire face autrement. Lui qui avait menti toute sa vie pour pouvoir tirer avantage d’une situation ou une autre, il était bloqué dans cette situation où il était contraint de balancer une vérité irrecevable. Il se sentait maudit et, à la fois, mentir à nouveau était devenu absolument impossible. C’était peut-être une des premières et dernières fois qu’il pouvait lui dire sa version des faits alors le choix s’imposait de lui-même : il fallait qu’il soit honnête une bonne fois pour toutes. Il n'avait pas peur de lui, sa douceur l'ayant plus marqué que ses écarts en tant que flic dont il avait pu entendre parler.
- Je t’ai attendu des années. Chaque fois qu’un garde de la prison me regardait à l’heure des visites au parloir, j’avais l’impression que c’était enfin le moment de te revoir et qu’on pourrait enfin parler. Et je n’ai jamais perdu l’espoir de voir ce moment arriver. C’est dire à quel point je suis con ! fit-il en avançant d’un pas de plus vers lui, jusqu’à être à portée de ses poings. Alors, maintenant que je t’ai en face, je ne vais certainement pas me gêner de te dire et demander les choses qui m’ont toujours trainé en tête ! Alors, pourquoi tu n’es jamais venu me faire face ? Si c’était si important pour toi, Sam, pourquoi tu n’es jamais venu pour avoir des réponses sur le pourquoi et le comment de ce que j’avais fait ?! ajouta-t-il en tapotant doucement son index sur le torse de son ex, poussant sa chance au-delà de la raison. Je vais te le dire : parce que tout ce qu’on a vécu ensemble était insignifiant à tes yeux. Tu t’es senti trahi et trompé parce que j’étais pas le gars que tu espérais et que ça a explosé ta carrière. Mais tu sais quoi ? Ca a aussi foutu ma vie en l’air. Sauf que moi, j’étais obligé de subir tout ça alors que toi, tu pouvais te barrer et refaire ta vie ailleurs. Si tu es resté, c’est que ça t’a pas trop dérangé, je suppose, ajouta-t-il avec une amertume palpable et haineuse.
Invité
Lun 10 Oct - 11:17
Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal. + il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père + il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père + il travaille depuis cinq maintenant dans le département s'occupant des vols d'objets rares et précieux + il fait partie de ceux qui ont arrêté "Le billet" + son père est mort en intervention alors qu'il avait 15ans + il n'a jamais été au courant de son coming out + il a le chiffre VII tatoué à l'intérieur du poignet droit
Un rire nerveux s'échappa de mes lèvres alors que je l'entendais parler. Comment pouvait il réellement croire un seul instant que j'allais gober ce qu'il sortait de sa bouche. Il n'avait fait que me mentir pendant toute notre relation. Et maintenant je devrais le croire? Je devrais croire qu'il comptait vraiment se ranger pour moi? Qu'il m'aimait réellement? C'était impossible à croire. La vérité c'était qu'il aimait bien trop sa vie de voleur, qu'il adorait ce qu'il faisait, nous voir galérer à l'attraper. Il était même aux premières loges pour assister à nos déboires. Combien de fois m'étais je plaint devant lui de ce putain de Billet qui nous narguait et que je n'arrivais pas à attraper? Et lui... lui il écoutait tout ça. Il devait jubiler intérieurement de se dire qu'on n'arrivait pas à l'attraper, qu'il était plus fort que nous.
- Comme c'est pratique de me dire ça... que tu voulais justement te ranger et que c'est ma faute parce que je t'ai arrêté que tu n'as pas pu le faire...
Je fis une fausse moue désolée, plutôt carrément moqueuse pour le coup.
- Tu penses vraiment que je vais le croire? Que je suis con à ce point?
Je l'avais été. J'avais été sacrément con de ne pas avoir vu à quel point il s'était foutu de moi. Mais je ne le serais plus.
- Tu veux savoir pourquoi je ne suis pas venu? Ca n'a rien à voir avec ce que tu t'imagines. Je ne suis pas venu parce que j'étais beaucoup trop blessé pour le faire. Parce que chaque fois que je pensais à toi ça faisait mal, j'étais terriblement en colère. Et je savais que ça ne serait pas mieux de ton côté. Je savais que si je venais nous ne ferions que nous disputer, comme maintenant. Que tu me cracherais toute ta haine au visage parce que j'avais osé t'arrêter, que tu ne me pardonnerais pas ça. J'étais certain d'être le méchant de l'histoire dans ta version des faits. Je ne voulais pas endurer tout ça. Je voulais juste tirer un trait sur cette histoire et tenter de t'oublier. Alors je ne suis pas venu... J'ai juste tenté de reconstruire ma vie et de passer à autre chose. Je suis resté dans mon travail parce que je ne voulais pas me dire que tu avais réussi à tout détruire, tout ce que j'avais eu du mal à atteindre. J'ai bossé dur pour être à ce poste. Et tu sais quoi? J'ai fait tout ça pour rien! Parce qu'aujourd'hui plus personne ne me fait confiance, je suis un paria au travail. Et oui je vais être obligé d'aller bosser ailleurs. Je vais me retrouver loin de New York, dans une petite ville de merde, à chercher les chiens perdus. Mais ai je le choix?
Alors oui ma vie était moins merdique celle de Don qui s'était retrouvé en prison à la fin de leur histoire. Mais lui, il avait fait ce choix. C'était normal que sa vie finisse en l'air. Il avait joué avec le feu, il avait enfreint la loi et il le payait maintenant. Mais moi... moi je n'avais rien fait de mal. J'étais seulement tombé amoureux de la mauvaise personne.
- Alors tu vois ce n'est pas parce que je m'en foutais de toi. C'était juste parce que je souffrais et souffre toujours, beaucoup trop de tout ce qui s'est passé pour avoir la force de t'affronter.
J'inspirais doucement, tentant de ravaler les larmes qui menaçaient de me submerger. Non... je n'arrivais pas à encaisser tout ça, même des années plus tard. Et le voir n'arrangeait pas les choses.
- A toi de répondre à une de mes questions maintenant. Une question qui m'a hanté pendant des années. Qu'est ce que ça te faisait? De sortir avec moi en sachant que j'étais flic, que j'étais le con qui tentait de t'attraper? Tu savais très bien que je faisais partie de ceux qui te cherchaient. Alors ça te faisait quoi? De baiser le mec qui tentait de t'arrêter?
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Houmous
Jeu 3 Nov - 13:23
Donald "Don" Parkins
J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.
Don lui tourna le dos pendant qu’il continuait sa diatribe. Aux yeux de Sam, il n’y avait rien qui puisse changer leur situation ni où ils en étaient. Ca se sentait et il fallait s’avouer que c’était une véritable malédiction. Don aurait tout donné pour revenir dans le passé et faire les choses autrement. Emmener Sam avec lui ailleurs et tout fuir au lieu de tenter ce dernier casse. Disparaitre avec le mystère et le secret, qu’importe que la vérité éclate plus tard ou non. Mais il était impossible que cela n’ait lieu. Les choses resteraient telles qu’elles étaient et la relation brisée ne se réparerait pas. Il soupira en tirant une clope le temps qu’il finisse de dire à quel point il ne comprenait toujours pas et qu’il lui en voulait d’avoir brisé sa vie.
- Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Sam ? Que j’adorais coucher avec toi en sachant que j’étais juste sous ton nez ? Que c’était la meilleure chose d’être aux premières loges pour observer mes poursuivants et me moquer d’eux pour ne pas m’avoir remarqué ? demanda-t-il en cherchant dans son regard une réaction. Non, c’était rien de tout ça. C’était affreux, j’avais toujours peur de gaffer et de dire quelque chose que j’étais pas censé savoir sur l’enquête et que tu devines que quelque chose clochait. J’avais la boule au ventre en m’imaginant qu’un jour tu ailles dans mon appart pour une raison ou une autre et que tu tombes sur un Monnet ou un Picasso. Tout ce que je voulais éviter a fini par arriver de toutes façons alors vas-y crois ce que tu veux… Mais si tu regardes mes livres de compte de l’époque, tu trouveras l’achat de deux billets d’avion pour le Brésil. Je voulais qu’on s’en aille ensemble et te dire que j’avais gagné à la loterie, soupira-t-il. Ca ne pouvait pas durer éternellement et c’est cette peur qui m’a tout coûté.
Il n’y avait aucun moyen de régénérer ce qu’il y avait entre eux et pourtant, il n’arrivait pas à lâcher l’affaire. En fumant sa clope, ses pensées voguèrent lentement. Que faire finalement ? Il n’avait pas de certitudes quant à la situation dans laquelle il était. Fuir aurait été la meilleure chose à faire certainement et pourtant il ne pouvait s’y résoudre. Les plans ne manquaient pas pourtant, ils s’échafaudaient soigneusement dans son esprit. Et chaque fois, il devinait la déception de Sam et la situation merdique dans laquelle il se retrouverait immanquablement et tout ce qui avait été défini s’évaporait aussitôt. Partir oui, mais à quoi bon le faire seul ? Chaque fois qu’il s’était imaginé ouvrir son propre bar, il était accompagné dans son entreprise. Chaque fois, le même visage revenait et, malheureusement aux vues des développements récents, chaque fois, c’était le visage de Sam qui était à ses côtés. Il soupira en écrasant sa clope sur le dessous de la rambarde du balcon.
Il se retourna et le regarda en face. Il n’y avait que de la colère et de la tristesse dans son regard. Il semblait tout autant prisonnier que lui de la situation. Malgré les années qui les avaient séparés, rien n’avait changé et il avait toujours la même déception quant à la manière dont tout s’était terminé. C’était bien le signe qu’il subsistait encore quelque chose entre eux… Un petit quelque chose dont ils ne pourraient jamais réellement se défausser tant leur relation avait été courte mais intense. Alors, il prit une décision difficile. Puisqu’il était un voleur et qu’il ne changerait certainement jamais complètement de ce point de vue, il ferait un nouveau casse : cambrioler son cœur.
- Laisse tomber, tu ne me croiras jamais de toutes manières, haussa-t-il des épaules. Tout ce que je peux te dire, c’est que je suis sincèrement désolé pour la manière dont tout s’est terminé. Je suis désolé pour tout ce qui t’a peiné et, honnêtement, ce n’était pas ce que je voulais. Je t’ai aimé intensément, sourit-il légèrement. Je t’aime encore, je pense… Et je te laisserai tranquille dès qu’on en aura fini avec l’affaire, ajouta-t-il sans quitter son regard. Donc, je vais y retourner et faire ce que je peux.
Invité
Sam 10 Déc - 10:39
Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal. + il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père + il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père + il travaille depuis cinq maintenant dans le département s'occupant des vols d'objets rares et précieux + il fait partie de ceux qui ont arrêté "Le billet" + son père est mort en intervention alors qu'il avait 15ans + il n'a jamais été au courant de son coming out + il a le chiffre VII tatoué à l'intérieur du poignet droit
Je secouais la tête en l'entendant parler. Je faisais tout pour contenir les larmes qui menaçaient de me noyer. Je ne voulais pas qu'il me voit aussi faible. C'était déjà beaucoup trop ce qu'il voyait. Je ne voulais pas qu'il se rende compte à quel point j'avais pu souffrir de tout ce qui s'était passé. Je préférais qu'il voit ma colère, c'était tout ce qu'il méritait. J'avais déjà versé beaucoup trop de larmes pour lui, beaucoup plus que ce que j'aurais du.
- Tu veux que je te plaigne c'est ça? Parce que c'était dur pour toi de me mentir, de risquer de te faire démasquer à tout moment. Mais tout ça c'est uniquement de ta faute Don! C'est toi qui t'ai foutu dans cette situation. C'est toi qui a commencé à enfreindre la loi, qui a continué alors qu'on était ensemble, qui n'a cessé de me mentir... et tu voudrais que je te plaigne? Alors que tu es le responsable du désastre qui s'est produit?!!
Parce que quand on jouait avec le feu comme ça, il ne fallait pas s'étonner si on finissait par se brûler. Moi je n'avais rien demandé dans l'histoire. J'avais toujours été honnête avec lui. Je n'avais jamais triché. Je ne lui avais jamais menti sur ma vie. C'était lui qui avait foutu toute cette merde et ça avait fini par nous éclater à la gueule à tous les deux. Il en payait le prix et c'était bien fait, il n'avait que ce qu'il méritait. Mais moi... je ne méritais pas tout ce qui m'arrivait, la carrière foutue en l'air, le coeur brisé... qu'avais je fait de mal? A part tomber amoureux du mauvais gars.
- On les a vu tes livres de compte. Ca n'a pas aidé tu sais.
Parce que deux billets d'avion, ça voulait bien dire qu'il comptait fuir après son dernier casse et avec moi. Tout le monde avait cru que j'étais dans le coup, que j'étais au courant et que je comptais m'enfuir avec lui. Et quand tout s'était écroulé, quand on l'avait découvert, je l'avais arrêté pour me disculper, pour faire croire que je ne savais rien alors que j'étais au courant de tout depuis le début d'après eux. C'était un vrai miracle que je n'ai pas encore été viré...
- Et je ne serais jamais allé au Brésil avec toi. Ma carrière était beaucoup trop importante pour que je la laisse tomber juste parce que tu avais gagné au loto. Je ne t'aurais pas suivi. Si tu me connaissais vraiment tu l'aurais su...
Notre histoire se serait terminée là. Ca aurait été mieux que le gâchis actuel. J'aurais eu le coeur brisé mais au moins je n'aurais jamais su l'étendu de ses mensonges, ma carrière, ma vie n'auraient pas été détruits. Il aurait mieux valu qu'il parte seul et que je ne l'arrête jamais...
Je soupirais, secouant à nouveau la tête pour chasser cette conversation de mon esprit.
- Mais ouais on ferait mieux de se remettre au boulot, d'en finir avec cette affaire au plus vite. Tu pourras aller au Brésil, ou là où tu veux. Et je tenterais de t'oublier...
Même si je n'y étais jamais parvenu jusqu'à présent...
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Houmous
Jeu 5 Jan - 21:02
Donald "Don" Parkins
J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.
La tempête était finalement passée mais l’air resta lourd tout de même. Sam vaquait à ses occupations alors que Don tentait tant bien que mal de se concentrer sur ses recherches et ses questionnements autour de l’enquête. Les commentaires et les mots durs qu’on lui avait dit et qu’il avait ressenti le besoin d’exprimer lui restaient en travers de la gorge. Pourtant, il fallait que tout ceci cesse et que l’enquête connaisse une fin. Il fallait qu’ils puissent partir chacun de leur côté et se reconstruire. C’était ce qu’il devait à son ancien amant et, franchement, c’était ce qu’il méritait également après ces années passées en prison à l’attendre.
Le renard avait laissé des petits indices chaque fois différents. Il était un petit poucet et Don, lui, se sentait être le grand méchant loup qui suivait sa piste pour régler son sort… Ou quelque chose du style. Il n’arrivait plus à se concentrer sur ce genre de vieilles références et les motifs se mélangeaient dans son esprit. Il soupira et se frotta les yeux alors que le soleil commençait à décliner. Don avait réussi à percer les deux premières énigmes contenues dans les deux premiers petits renards mais les suivants posaient problème. Soit il manquait des informations, soit les réponses qu’il venait apporter aux jeux d’esprit ne menaient à rien et n’annonçaient pas du tout la suite des crimes. Il lui manquait un petit quelque chose pour pouvoir passer cette barrière qui le séparait du Renard. Il lui manquait la clé de voute de cet ouvrage…
Il se leva et se contenta de se faire un café en restant silencieux. A force de plancher, il avait franchement le cerveau en compote mais rien n’y faisait : il fallait qu’il trouve la clé et qu’il parvienne à se libérer de ce foutu appartement. Il se frotta longuement les paupières. Ses yeux criaient pitié à son cerveau et pourtant, il savait qu’il approchait de la solution. Il avait le sentiment d’être presque capable de la toucher du bout du doigt. Toutes ces références classiques et modernes mélangées à toutes sortes de casse-têtes numériques devaient bien mener à quelque chose. Il sortit de ses rêveries en se rendant compte que son café débordait presque déjà. Il en mit un peu à côté en lâchant un juron.
Il soupira en retournant au bureau. Pendant encore quelques heures, il s’arracha les cheveux sur le problème. Il en oublia son café sur un coin de la table à force de prendre et retourner une feuille ou une autre pour voir tel ou tel détail sur les crimes suivants. Il finit par s’endormir. Il fallait bien que quelque chose le fasse succomber et ce fut le manque de caféine qui s’y employa en premier.
A son réveil, ses épaules étaient parées d’une couverture. Il regarda autour et vit la porte de la salle de bain entrouverte. Il soupira un peu en achevant de se réveiller. Un trait de café froid le remit d’aplomb, tout grimaçant de l’amertume désagréable que le breuvage adoptait finalement. Quelle déception… En plus, il avait laissé une trace sur les feuilles du dossier. Heureusement que ce n’était là que des photocopies, songea-t-il. Cela dit, les traces sur la photographie en dissimulait surement quelques détails qui pourraient être nécessaires. Lovant son bras sur le coin de table pour s’y avachir un peu, il observa plus encore la tache de café et comment elle limitait les informations sur le Renard de lego. Plissant les yeux, les deux nombres retirés sur le flanc du petit animal fièrement représenté rendaient le tout plus lisible et compréhensible. Plus encore, les deux premiers caractères ainsi disséqués laissaient lire des lettres.
Il reprit toutes ses notes et commença à en retirer à loisir un caractère ou un autre pour pouvoir les lire les uns après les autres. « Die Füsche, 22h56, 12/01, expo MET ». Ses yeux s’écarquillèrent en voyant qu’il ne restait qu’à peine une quarantaine de minutes avant le vol et il se mit à courir jusqu’à la salle de bain pour secouer son ex.
- Putain, Sam ! J’ai trouvé ! Je sais où le Renard va frapper ! Il faut que tu t’habilles, c’est pour bientôt ! s’écria-t-il sans égard pour la pudeur du flic.
Invité
Jeu 19 Jan - 17:15
Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal. + il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père + il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père + il travaille depuis cinq maintenant dans le département s'occupant des vols d'objets rares et précieux + il fait partie de ceux qui ont arrêté "Le billet" + son père est mort en intervention alors qu'il avait 15ans + il n'a jamais été au courant de son coming out + il a le chiffre VII tatoué à l'intérieur du poignet droit
Je le laissais se mettre au travail, retournant à mes propres occupations. Je terminais de ranger l'appartement. Je m'installais dans un coin de l'appartement pour faire ma partie de paperasse. Je me devais de faire un compte rendu régulier de nos avancés, pour le chef. Je ne lui avais pas envoyé de nouvelles depuis quelques temps. Il ne manquerait pas de me le rappeler si je ne le faisais pas.
Je me retournais au bout d'un moment vers Don pour voir où il en était. Je le trouvais endormi sur le bureau. Je soupirais doucement en me levant et allais mettre une couverture sur ses épaules pour qu'il n'ait pas froid. J'avais trop peur de le réveiller en essayant de le mettre au lit.
Je le laissais là, allant me mettre à la fenêtre de ma chambre avec une clope pour me détendre un peu. Cette affaire m'épuisait. Je n'en pouvais plus de tout ça. J'avais connu quelques temps de bonheur avec lui. J'avais cru que ma vie pourrait toujours être ainsi. Que je pouvais vivre avec cet homme génial, avoir un boulot que j'adorais et dans lequel j'étais bon. Je me voyais vivre dans un appartement avec lui, rentrer le soir du travail et le retrouver entrain de m'attendre dans le salon. Me réveiller à ses côtés tous les matins et toutes les autres trucs qu'on pouvait faire quand on était en couple. Mais tout avait volé en éclats. Ma carrière était un échec. J'avais le coeur en miettes et je doutais de pouvoir m'en remettre un jour. La trahison avait été beaucoup trop importante pour que je l'oublie facilement. Je n'avais pas encore réussi à oublier mes sentiments pour lui. Alors arriverais je un jour à l'oublier complètement et à faire ma vie avec un autre homme? J'en doutais de plus en plus. A ce stade, je me voyais finir dans un petit commissariat loin de New York, finissant ma vie en faisant ce boulot minable, vivant seul comme un con. Voilà tout ce que m'avait apporté mon histoire avec lui. Quelques mois de bonheur, pour toute une vie gâchée.
Je finis par jeter la énième cigarette que je venais de fumer. J'avais décidément des pensées bien trop noires. J'avais pu vider mon sac avec lui mais je ne me sentais pas beaucoup mieux. Il m'avait aimé, j'en avais conscience. Mais ça ne m'aidait pas à vivre mieux tout ça. La douleur de la trahison était toujours beaucoup trop présente.
Je me levais et allais prendre une douche. J'espérais que l'eau chaude arriverait à m'apaiser un minimum. Je me trompais une fois de plus. Il fallait croire que rien n'arrivait à me sortir Don de la tête. J'étais entrain de me sécher quand je le vis débarquer tout excité dans la salle de bain.
Je le fixais, peinant à comprendre ce qu'il était entrain de me crier. Il me fallut quelques instants pour assimiler l'info.
- Ok... je me prépare... MAIS PUTAIN DE MERDE SORS DE CETTE SALLE DE BAIN!!!!
Parce que j'étais quand même à poil sous cette serviette et que me retrouver à poil devant mon ex ce n'était pas ce que je préférais. J'attendis qu'il sorte pour m'habiller. Quelques minutes après je le rejoins, le regard noir. Je n'aimais pas trop qu'il prenne ses aises comme ça chez moi, se foutant complètement de mon intimité.
Je le fixais durement, ne disant rien sur l'incident qui venait d'avoir lieu.
- Explique toi... où et quand ça doit avoir lieu? Et comment tu as découvert ça?
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Houmous
Dim 12 Mar - 18:42
Donald "Don" Parkins
J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.
Don attendit impatiemment que le flic sorte de la salle de bain, finissant de se préparer. Il avait effectivement manqué de tact en arrivant comme ça, sans prévenir. Mais l’excitation d’avoir enfin réussi quelque chose de bien et l’empressement que requérait la situation avaient brouillé les limites de ce qui était acceptable dans son esprit. Pendant ce temps, il vérifia toutes les informations qu’il avait relevé pour faire en sorte que sa démonstration soit plus compréhensible et rapide sans qu’elle ne paraisse tant capillotractée qu’elle ne pouvait le sembler en premier lieu. Une fois chose faite, il réalisa que cela signifiait peut-être la fin de toute cette opération et les derniers moments où il aurait une chance de corriger les choses avec Sam. Le soupir du regret revint au galop dans cette tornade d’émotions contraires. Aussitôt que le flic sortit, il se releva et commença son court exposé.
- Ok, alors en fait, si tu prends toutes les photographies et que tu les arranges d’une manière convenable, tu peux voir qu’en fait les messages sur les différents renards qu’il a laissé sur les lieux de ses vols peuvent former un grand tout cohérent, commença-t-il à expliquer en agençant les photos. Tu vois, en fait, ça fait ressortir ce message : « Die Füsche, 22h56, 12/01, expo MET ». On peut difficilement faire plus explicite que ça, fanfaronna-t-il finalement. Je ne sais pas si tu peux assembler une équipe en si peu de temps pour le coffrer mais ça veut dire qu’il y sera dans… 30 minutes maintenant… A ta place, je me grouillerais d’y aller pour mettre un terme à tout ça, soupira-t-il.
Il le regarda un long moment. Probablement que Sam était en train d’essayer de le jauger pour voir si ce qu’il lui avait raconté était un tissu de conneries ou si c’était une découverte légitime. Lui-même avait quelques doutes mais il avait une certaine certitude que tout ceci était plus censé qu’il n’y paraissait. Probablement que le Renard ne s’était pas imaginé que qui que ce soit serait capable de retrouver cette phrase au milieu de toute cette masse d’informations. L’orgueil restait finalement le pire ennemi des génies.
Sam n’hésita pas longtemps. L’espoir de voir toute leur histoire se terminer enfin devait lui faire pousser des ailes. Pourtant, Don était pris de doutes et d’une certaine appréhension. Certes, le message avait été savamment caché, mais il n’était pas littéralement impossible à découvrir. Le Renard s’attendait-il réellement à ne pas voir qui que ce soit arriver sur les lieux de son cambriolage ? Avait-il un plan plus complexe que simplement laisser une chance aux autorités qui le traquaient de mettre la main sur lui ? Don, lui-même, n’avait jamais douté qu’il était possible qu’il soit pris sur le fait un jour ou l’autre. Il savait pertinemment qu’un plan ne se déroulait jamais sans le moindre accroc... Alors, quelqu’un d’aussi bon que le Renard le réalisait certainement tout autant. L’idée qu’il venait peut-être de lancer Sam dans un piège mortel le prenait lentement aux tripes. Ce n’était pas qu’il trouvait son ex incompétent, mais plutôt qu’il redoutait de l’envoyer en aveugle sur le terrain d’un maitre cambrioleur qui n’avait aucune raison de le laisser en vie.
Regardant la porte, il réalisa rapidement qu’un simple choix s’offrait à lui. Le choix avait une multitude d’issues possibles et des risques difficiles à évaluer mais il n’avait que deux possibilités à l’entrée : rester et attendre ou prendre le risque d’y aller et de plonger pour un paquet d’années encore, notamment pour tentative d’évasion. Il soupira un peu en réalisant qu’il n’y avait qu’une seule chose qu’il pouvait faire en réalité : s’assurer que Sam rentrerait chez lui sain et sauf. Aussi, avant même qu’il ne prenne plus le temps d’hésiter, le plan se dessinait dans sa tête avec clarté, comme à l’époque où c’était lui qu’on traquait. Il se libéra prestement du bracelet électronique à l’aide d’une paire de ciseaux dans la cuisine. Les chaussures enfilées, il s’en alla par l’escalier de secours, par la fenêtre. Il glissa rapidement jusqu’à la rue en rabattant sa capuche sur sa tête et pressa le pas pour rejoindre l’une des fameuses artères de la ville et couler dans le flot incessant de passants. La liberté n’en aurait réellement le goût s’il était libéré de tout ce qui le retenait encore ici, il en avait pris pleinement conscience désormais.
Invité
Mer 19 Avr - 13:55
Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal. + il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père + il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père + il travaille depuis cinq maintenant dans le département s'occupant des vols d'objets rares et précieux + il fait partie de ceux qui ont arrêté "Le billet" + son père est mort en intervention alors qu'il avait 15ans + il n'a jamais été au courant de son coming out + il a le chiffre VII tatoué à l'intérieur du poignet droit
Je réfléchissais après tout ce qu'il venait de me dire. Je tentais de réfléchir le plus rapidement possible. Les minutes m'étaient comptées. J'allais y aller, c'était certain. Je ne doutais pas de ce que Don venait de me dire. Il semblait être sûr de lui. Mais est ce que j'allais pouvoir déclencher rapidement toute une équipe sur la seule foi de ce qu'il venait de me dire? Je doutais que mon chef et mes bien aimés coéquipiers me croient. Je n'allais pas vraiment avoir le choix. J'allais devoir y aller, inspecter les lieux et déclencher le moment venu une équipe.
- Ok j'y vais. Tiens toi tranquille. Je te tiendrais au courant de l'avancée des choses.
J'allais rapidement dans ma chambre. Je me cachais pour taper le code de mon petit coffre fort et je récupérais mon arme. Je la chargeais et le glissais dans mon dos avant de partir. Je me doutais que cette tête de mule devait raler que je le laisse en plan comme ça, mais je n'avais pas le choix. Je ne pouvais pas me permettre d'amener un civil, surtout un détenu en liberté surveillé, sur les lieux d'un cambriolage. Mais il n'y avait pas que ça. Je ne voulais pas l'exposer à un potentiel échange de tirs alors qu'il serait désarmé. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit.
Je ne tardais pas à monter dans ma voiture et à filer à toute vitesse vers le lieux du vol. Je n'avais pas allumé mon gyrophare tentant de me faire le plus discret possible. J'arrivais deux minutes avant l'heure annoncée, mon flingue dissimulé mais à portée de main. Je tentais de me comporter normalement, restant à l'affût d'un quelconque mouvement suspect. Et je les vis... comme Don l'avait dit. Je sortis discrètement mon portable pour appeler mon chef. Je fus rapide. J'avais eu un tuyau. J'étais sur place et le vol était en cours. J'avais besoin de renforts de toute urgence.
Puis tout s'enchaina. Ils me virent alors que je venais de raccrocher. L'heure était venu d'agir. Je criais à la sécurité de boucler le bâtiment avant de me lancer à leur poursuite. Une course poursuite, un échange de balles... pris par l'adrénaline je ne me rendis pas compte que j'étais passé pas loin d'y rester. Puis tout fut terminé. Les renforts étaient là. Certains des hommes avaient été arrêté, d'autres s'étaient enfuis. Mais on avait malgré tout fait une bonne prise.
J'étais installé un peu à l'écart, retrouvant un peu mes esprits. J'avais pris mon téléphone pour appeler Don et le remercier. Pas le rassurer, je doutais qu'il se soit inquiété de ce qui m'était arrivé. Mais je voulais quand même lui dire, j'étais en vie et nous avions fait un bond de géant dans l'enquête grâce à lui.
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Houmous
Ven 30 Juin - 19:01
Donald "Don" Parkins
J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.
Don n’hésita pas plus. Il prit la direction du métro pour se rendre au plus vite jusqu’à la station la plus proche du musée MET. Malgré les risques d’une telle manœuvre, il avait gardé sur lui le téléphone du dealer sur lequel Sam l’appellerait si tout se bouclait parfaitement. Il n’y compta pas un instant. Le renard était trop rusé pour se faire prendre comme ça. Lui-même, quand il était encore appelé le billet, il n’aurait jamais dû se faire prendre. Si tout ça avait connu une fin, c’était parce que Sam l’avait poussé à cette extrémité. Mais peu importait comme Don avait à nouveau mis un pied du mauvais côté de la barrière. En coupant la sangle plastifiée de son bracelet électronique, il avait même sauté à pieds joints du mauvais côté. Il ne pouvait plus y avoir de retour en arrière. Non, tout ça, c’était fini. Il ne devait plus y avoir la moindre hésitation ou il retournerait en taule ou se ferait flinguer en prenant la fuite.
Lorsque la rame de métro interrompit sa course à quelques dizaines de mètres de la station qu’il convoitait de rejoindre, Don comprit aussitôt qu’il n’avait pas merdé dans la résolution des énigmes de son illustre adversaire. Il y avait bel et bien quelque chose qui se passait là-bas et le hasard serait trop grand pour pouvoir faire qu’un autre cambriolage sans le moindre lien s’y déroule. Sans hésitation, donc, Don ouvrit la sortie d’urgence en prétextant qu’il ne se sentait pas bien à rester enfermé. Plusieurs regards se posèrent sur lui tandis qu’il posait le pied sur le quai et commençait à remonter jusqu’à sa station. L’air de rien, il sortit, toujours la capuche vissée sur la tête. Il savait le nombre de caméras qui scrutaient en permanence le flot ininterrompu de passants dans ces lieux publics. Le mieux qu’il pouvait faire, c’était de se cacher. Avec le téléphone dans sa poche, il savait que c’était une solution de dernière minute et qu’elle ne tiendrait pas éternellement…
Dès qu’il fut sorti, il commença à s’enfoncer au milieu de la foule pour la fendre rapidement. Il sentit le vibreur contre sa main s’agiter. Sam l’appelait alors, il le prit pour répondre toujours en avançant au milieu des passants.
- Ouais, allô ? commença-t-il. Je t’entends pas super bien, parle plus fort !
Il voulait s’approcher du dispositif policier pour pouvoir comprendre où l’affaire en était et si le renard avait été capturé. Non, en réalité, c’était un mensonge : il voulait surtout voir que Sam allait bien. Même de loin, il voulait le voir pour lui dire une dernière fois qu’il l’aimait et qu’il était désolé au téléphone avant de mettre les voiles. Et il y parvint finalement. Sam s’était écarté, probablement pour souffler, il avait l’air heureux comme tout… Une fois de plus, dans ce décor qui était son élément, il était beau à en crever.
- Super ! Je suis content que tu aies pu terminer ton enquête, lui répondit-il sincèrement. J’imagine que ça veut dire que notre collaboration va toucher à sa fin, soupira-t-il, un peu hésitant. Ecoute, Sam, je voulais te dire que…
Il s’interrompit en voyant que Sam était rejoint par quelqu’un qui venait lui parler. Apparemment, c’était un agent de sécurité qui voulait lui montrer quelque chose à ce qu’il entendait du téléphone. Il l’attira à l’abri des regards indiscrets et ouvrit un coffre de voiture. Sam n’eut même pas le temps de réaliser ce qui se passer qu’il se retrouvait avec un mouchoir bourré de formol sur le visage. Il se raidit et perdit aussitôt conscience sous les yeux impuissants de Don. Lâchant son téléphone et n’écoutant que son courage, il se mit à courir de toutes ses forces, brisant le barrage de police sans même y réfléchir à deux fois. Et il se prit un coup de tazer dans le dos… Un échec sur toute la ligne : il perdait sa liberté sans même réussir à sauver Sam. Un échec de plus pour le looser qu’était maintenant le billet.
Invité
Sam 29 Juil - 13:41
Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal. + il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père + il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père + il travaille depuis cinq maintenant dans le département s'occupant des vols d'objets rares et précieux + il fait partie de ceux qui ont arrêté "Le billet" + son père est mort en intervention alors qu'il avait 15ans + il n'a jamais été au courant de son coming out + il a le chiffre VII tatoué à l'intérieur du poignet droit
Je pouvais souffler un peu. J'avais le sourire aux lèvres alors que j'appelais Don. Nous avions réussi. Nous avions arrêté plusieurs membres du Renard. Pris en flagrant délit de vol on les tenait. Ils allaient difficilement pouvoir se faire relâcher. On allait les cuisiner au poste. Tant pis pour le temps que ça prendrait mais on leur ferait cracher le morceau. Nous avions réussi et la seule personne avec qui j'avais envie de partager cette victoire, c'était Don.
Je l'appelais, mon coeur se remettant petit à petit de la montée d'adrénaline qu'il venait de subir. Je l'entendis décrocher mais j'entendis très mal sa voix me répondre. Je me déplaçais un peu, me mettant à l'écart de l'agitation de mes collègues pour essayer de le capter un peu mieux.
- C'est Sam... c'était juste pour te dire que... tu avais raison. Je suis arrivé et je les ai pris en flagrant délit. On va devoir les faire parler maintenant mais on a fait un bon de géant dans l'enquête, grâce à toi.
Je ne manquerais pas de le mentionner dans mon rapport il pouvait en être certain. Si le procureur respectait bien sa part du marché, il devrait être libre dans quelques temps. Il avait fait ce qu'on attendait de lui. Il les avait aidé à mettre la main sur le Renard. Il méritait amplement sa réduction de peine.
Je m'arrêtais alors qu'il commençait à m'avouer vouloir me dire quelque chose. Je fronçais doucement les sourcils, un peu inquiet.
- Oui? Oh... attends Don.
Je mis ma main sur le haut parleur, me tournant vers l'agent de sécurité venu m'interpeller.
- Vous avez besoin de moi?
Je n'avais même pas eu le temps de réagir que je le sentis se jeter sur moi et m'immobiliser avant de me plaquer un mouchoir sur le visage. Je tentais tant bien que mal de me débattre avec de perdre le combat. Les ténèbres m'envahirent peu à peu...
Je rouvrais les yeux dans un local abandonné. Le cliché des films policiers par excellence. J'étais attaché à une chaise, abandonné seul dans cet immense hangar. Je ne pris pas la peine de crier. Je savais que c'était peine perdue, qu'on ne m'entendrait pas.
Je restais à attendre ce qui me sembla être des heures, essayant de défaire mes liens pendant ce temps, sans succès bien entendu. Puis finalement deux hommes arrivèrent. Je ne me faisais pas d'illusions sur les raisons de leur présence. Le plus élancé et élégamment vêtu était sans doute possible le cerveau du binôme. L'autre, le grand baraqué, était là pour me faire passer un sale quart d'heure. Je secouais doucement la tête en les voyant.
- Allez y... finissez en.... frappez moi autant que vous voulez. Je ne cracherais pas le morceau.
Le secret en interrogatoire, c'était de se concentrer sur ce qu'on acceptait de dire, pas sur ce qu'on voulait cacher. Le cerveau se concentrait dessus et risquait de lâcher le morceau quand le corps et ses résistances lâchaient.
Le plus élancé lâcha un petit rire avant de me fixer d'un air mauvais.
"Très bien, monsieur veut se croire malin. Vas y... frappe..."
Les premiers coups s'abattirent sur mon visage. Je sentais le goût du sang envahir ma bouche. Je ne les comptais pas, laissant les coups pleuvoir sans les laisser m'atteindre moralement. De toute façon je savais que j'étais foutu. Personne ne me retrouverait ici, du moins pas à temps.
"Dis moi... où est le Billet?"
Je lui crachais le sang que j'avais en bouche avant de lui faire un sourire mauvais.