La situation Il n'est plus. Il a été un jour. Mais tout l'empêche d'être demain... Car il est mort. Bloqué dans cet appartement qui fut sien. Prisonnier de cet immeuble. Il est condamné à errer. Il s'amuse à faire peur aux vivants... Son appartement est dit "La porte maudite de la 88b". Elle s'ouvre toute seule, la serrure se déverrouille par elle-même. Les bruits se font entendre par de-là les murs. Et la peur anime les locataires qui ne parlent jamais de ces "incidents", par peur de paraître fou ? Ou peut-être qu'ils craignent une chose... Ne pas être les seuls.
Le voisin est parti, trop terrorisé, au plus grand amusement du fantôme. Mais une demoiselle s'installe à côté de l'inconnu de la porte 88b, les voilà voisins ! Combien de temps est-ce qu'elle durera ? Ha ! Elle est polie au moins, elle vient de lui "Bonjour". C'est bien une première !
Deux secondes... ! Elle le voit ?!!
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Nash
Mer 27 Sep - 23:22
Maksym Aminov
J'ai 26 ans et je vis dans un immeuble résidentiel où j'ai pris à perpétuer. Dans la mort, je suis un fantôme et je m'en sors tel un mort vivant. Sinon, grâce à mon corps qui se trouve six pieds sous terre, je suis célibataire, sans amis, sans famille et je le vis comme si j'étais un mort parmi les vivants. Ha c'est ce que je suis au final.
J'entends de l'agitation à côté. Le bruit caractéristique des cartons qui sont ouverts à coup de cutter, puis dont l'adhésif est déchiré après avoir bien écarté les deux extrémités. Le bruit, je l'entends si bien, si fort. Je sais tout ce qui se passe dans cet immeuble. Il s'agit de mon territoire, mon domaine. Les fenêtres et les portes sont mes barreaux, le toit étant les chaines qui me retiennent et les fondations sont ma prison. Je suis prisonnier de ma propre mort. Dans cet enveloppe fantomatique, je semble légèrement translucide tel une âme fatiguée, mais finalement, c'est le cas. Je suis lassé, après tout, je ne suis rien de plus qu'un être invisible. Qui regarde par la fenêtre avec un regard nostalgique... La mélancolie au fond de ses yeux, et une pointe de regret... Je traverse les murs et regarde le quotidien de ces êtres à qui j'ai ressemblé, il fut un temps. Il y a longtemps... Je bouge les objets comme pour me donner l'impression que je suis comme eux, puis je ressens une vive douleur qui me ramène à la réalité. Au fil du temps, cette vie ne devient plus une malédiction, cela ne devient pas un cadeau, il est vrai... Mais il n'y a aucune conséquence. Je bouge les objets de place, je fais tomber des choses, j'effleure une épaule provoquant un frisson, je gratte le mur pour faire des sons... Et lorsque je vois leur réaction, un petit sourire vient à moi. Malgré ma tristesse de ne pouvoir rien faire, de ne pouvoir consoler une femme en pleurs, de ne pouvoir calmer la colère d'un homme, de partager des moments qui ne me sont pas réservés... Je vis par procuration, n'est-ce pas là la seule raison d'être des esprits ?
Derrière la porte de la 88b, il y a des secrets fermés aux regards indiscrets. Et j'en fais partie... Mais exceptionnellement, j'ouvre la porte au lieu de traverser le mur. Au final, mon seul souhait, c'est d'être... Réel. D'être concret. Malgré la douleur, je m'accroche, et bouge la poignet et j'y arrive ! Elle est ouverte. Je me glisse entre le passage que j'ai laissé paraître. Je ne saurai subir davantage de souffrance pour l'instant. Je souris tendrement à cet exploit.
Et finalement, je ne serai plus seul encore longtemps dans le couloir. Ma "voisine", je vais la rencontrer. Je l'entends se débattre avec la clef et la serrure puis je vois la poignée bouger sur elle-même dans une rotation constante et finalement, je la rencontre enfin. Celle qui n'aura pas peur de moi, mais des conséquences de mes actes. Les conséquences d'un fantôme qui s'ennui et qui ne trouve existence que dans le fait de s'amuser à faire peur aux autres.
Je la vois enfin mais bon, cela sera comme tous les autres ? A quoi bon dire "Bonjour" ? A quoi bon dire "Au-revoir" ? Puisque de toute façon, personne ne m'entendra. Je suis entouré de sourds. A moins que cela soit moi, le muet ? J'aurai beau crier que cela reviendrait au même... Mais peut-être finalement que je n'ai plus de voix. Mais qu'importe, je passe devant cette femme sans la regarder, laissant la porte 88b ouverte... Qui oserait y pénétrer, de toute façon ?
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Dracoola
Mer 11 Oct - 20:47
Nicky Ryley
J'ai 32 et je vis dans un immeuble de Brooklyn. Dans la vie, je suis courtière d'assurance et je m'en tire bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien
•Nicky c’est la reine des impulsives, le genre de fille à faire des conneries et à le regretter après. On aurait pu croire que voir des fantômes l’aurait rendue plus prudente, mais il faut croire que non.
•Elle a voulu déménager en ville pour fuir la nouvelle vie de son ex. Il faut dire que le connard avait acheté la maison en face de celle de son père.
•Son amie Farah est la seule qu'elle connaît en ville et comme celle-ci est une cosmopolitaine elle la suit dans des fêtes pompeuses remplies de gosses de riches et de mannequins débutant dans l'industrie.
•Elle a du mal à trouver la motivation de défaire ses cartons. Son coeur brisé l'en empêche.
•Nicky voit les fantômes depuis sa tendre enfance or depuis qu’elle est en ville, les apparitions sont de moins en moins fréquentes.
Phoebe Waller-Bridge @ Tumblr
And isn't it ironic?
Je m’étais réveillé avec peine, la lumière du jour me brûlait les rétines. À côté de moi, un mec lambda. C’était quoi déjà son nom ? Adam ? Une autre enveloppe corporelle vide qui cherchait comme moi à s’accrocher à la chaleur d’un inconnu l’espace d’une nuit. Dans mon cas c’était pour combler le vide que Garrett avait laissé et pour lui… Ben c’était probablement pour dire qu’il avait couché avec une meuf plus vieille que lui. À 25 cinq ans, riche et plein aux as il ne cherchait sans doute pas à s’établir et fonder une famille. C’était le genre de type que je rencontrais constamment dans les soirées de Farah. Elle cherchait à tisser des liens avec des célébrités et moi je voulais boire jusqu’à plus soif. Même si je finissais toujours par le regretter. J’avais posé mes pieds sur le parquet froid du studio avant de me diriger les yeux à demi clos vers le frigo. Sauf que je n’avais pas vu le coin d’une boîte et mon orteil vint immédiatement heurter celui-ci. Sur le coup je ne pus m’empêcher de hurler : – OH PUTAIN BORDEL DE MERDE.
Malgré mon cri, l’inconnu dans mon lit ne broncha pas et tandis que je ramenai mon pied contre moi, je jetai un coup d’œil à la boîte qui avait osé m’attaquer de si bon matin. Sur le dessus était écrit dans une calligraphie soignée « ’Sport »’. Je savais ce qui avait à l’intérieur et il était grand temps que je la range. J’avais sautillé jusqu’au comptoir pour m’emparer de mon cutter et j’avais ouvert celle-ci, une boule au travers de la gorge. Garrett m’avait offert ces poids et haltères parce que j’avais déclaré soudainement que je voulais des biceps de bétons. Il était comme ça, plein de petites attentions. Du moins ça c’était avant qu’il se barre avec ma meilleure amie Chloé et qu’ils achètent ensemble la maison en face de chez mon père. Je reniflais un peu tandis que je déposais en ordre de poids les haltères sur l’étagère que j’avais commandée d’Amazon. J’étais en pleine session d’autopitié lorsque deux mains frigorifiées étaient venues se poser sur mes épaules. À ma plus grande horreur, c’était le mec de la veille qui visiblement voulait me réconforter. Embarrassé je persiflai avec violence :
– Qu’est-ce tu fous mec ? Retourne chez ta mère, on ne se connaît pas.
Pris de court, par mon fiel le bel Apollon était parti sans demander son reste me laissant seule dans mon studio vide. Il y avait des boîtes partout. J’aurais fini il y a bien longtemps si je ne passais pas mes soirées à noyer ma peine dans l’alcool. La vérité, c’est que j’avais demandé un transfert à mon boss pour le poste le plus loin possible parce que je cherchais à fuir Anchorage. Je voulais mettre le plus de distance entre eux et moi. Et direct quand j’ai eu le poste j’ai pris un billet d’avion et je suis partie sans considérer que changer de location, voir d’états dans la trentaine et être prise pour refaire sa vie de A à Z c’était pas une partie de plaisir. Je passais une bonne partie de la matinée à défaire les boîtes du salon. Puis, vers 10 h j’eus envie d’un bon café pour me donner la motivation de continuer à m’installer. Je m’habillais plutôt sobrement, un jeans, un t-shirt sans oublier une paire de converses qui avaient l’air d’avoir fait les deux guerres. J’avais fermé la porte et tandis que je cherchais dans mon porte-clés celle qui correspondait à la serrure, j’entendis la porte de l’unité voisine s’ouvrir. Je vis un jeune homme, l’air totalement blasé en sortir. Il allait passer devant moi sans rien dire… J’avais froncé les sourcils devant cette démonstration d’apathie et décidai d’initier le contact. Question de commencer notre voisinât sur le bon pied.
– Bonjour ? Vous habitez à côté ? Je suis la nouvelle voisine.
J’attendais sa réponse et j’en profitai pour verrouiller la porte. Je pouvais déjà sentir le doux parfum du Starbuck de l’autre côté de la rue. Le macchiato au caramel allait être délicieux, je pouvais le sentir.
LA MORT DES AMANTS
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Nash
Dim 22 Oct - 16:50
Maksym Aminov
J'ai 26 ans et je vis dans un immeuble résidentiel où j'ai pris à perpétuer. Dans la mort, je suis un fantôme et je m'en sors tel un mort vivant. Sinon, grâce à mon corps qui se trouve six pieds sous terre, je suis célibataire, sans amis, sans famille et je le vis comme si j'étais un mort parmi les vivants. Ha c'est ce que je suis au final.
Le "OH PUTAIN DE BORDEL DE MERDE", je l'avais fort bien entendu. Je crois que tous les voisins ont entendu ce cri d'amour et de passion, raisonnant par l'appel insatiable de vivre sa vie dans la joie et le bonne humeur. C'est certain. J'avoue que je ne sais pas trop ce qui lui est arrivé pour qu'elle crie cet élan de bien-être mais bon, je ne suis pas omniscient, je sais beaucoup de choses, mais les choses que je ne vois pas ou n'entends pas, bah je ne peux pas les deviner après coup ! A moins qu'il y ait des preuves, mais je ne fais que des suppositions.
Nos portes sont "ouvertes". Enfin, la mienne est fermée parce que flemme mais on va faire genre que. Et je me retrouve à, hé bien, marcher devant elle sans un regard. Eeeet, bah c'est qui lui ? J'aurai juré que c'était une meuf, la personne d'à côté. Ha, sans doute son coup d'un soir qui me traverse et qui a un frisson dans tout son corps. Ha bah ça, faut faire attention avant de transpercer un fantôme de son corps ! Comme si c'était agréable pour moi ! Il part furibond, plus vite que son ombre, il a même laissé tomber une affaire qu'il va vite ramasser sans regarder rien, ni personne. Pas qu'il y ait quelqu'un ou quelque chose à regarder. Repartant vite, je me permets de faire une petite balade dans l'immeuble. J'ai croisé des parents qui criaient à leurs enfants de se dépêcher parce qu'ils sont en retard et les enfants rétorquer que c'est la faute de maman parce qu'elle a pas allumé le réveil, et la maman dire que la maman était désolée mais qu'une certaine personne l'avait cassé en dormant, tout en envoyant un regard noir à son mari -ou petit copain-. Que des moments au quotidien que je ne vivrai jamais. D'abord parce que je n'ai pas besoin de réveil, je suis mort, je ne peux pas dormir, ni rêver, ni fermer les yeux et devenir inconscient de ce qui m'entoure. C'est le privilège des vivants ça. Moi, je suis mort. Et deuxio, faut que les gens puissent nous regarder, nous voir et nous entendre pour que cela arrive ! Donc cette scène est déjà foutue hein.
Puis je me décide à rentrer chez moi. Nous sommes au alentour de 9h30h. Je rentre chez moi en traversant le mur, pour changer. Puis je tourne en rond, je fais des abdos, je cours partout, je grimpe sur les murs, ça doit faire un peu de bruit, j'ai jamais eu la discrétion infuse. Puis finalement, je constate que... Bah je m'emmerde hein. Donc je fais l'effort d'ouvrir ma porte à l'aide de ma clef, parce que j'aime avoir cette impression d'être vivant. Mais ce n'est que cela, une impression. D'être ou de paraître, je me rapproche plus du dernier.
Je soupire. J'arrive enfin à ouvrir cette foutue porte ! Et je fais même l'effort de la mettre de l'autre côté pour la fermer mais il y a une limite à ce que je peux endurer. Donc la clef est prête pour fermer la porte mais la porte reste entrouverte hein. Bah 'coute, presque j'ai envie de dire. C'est pas si mal. Je finis par passer devant ma voisine sans la regarder. Puis là, elle parle. A qui ? Bah je me le demande. Y'a personne. Et juste pour être certain, je regarde devant moi, à côté de moi, derrière moi et je constate que j'ai raison, il n'y a personne à part elle, et... Moi. JUSTE pour être VRAIMENT certain, je regarde à nouveau autour de moi mais non, je ne rêve pas, c'est bien moi qu'elle regarde.
-Heuuuu... C'est à~ à m~ moi que tu parles ? En~ Enfin que vous~ Vous parlez ? Je la tutoie sans faire exprès, le stress et puis le fait que.. Hé bien, elle ne peut pas me voir, non ? Alors me parler ! Donc même si je la tutoie, c'pas grave, si ? Elle n'entendra pas de toute façon...
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Dracoola
Lun 22 Jan - 21:49
Nicky Ryley
J'ai 32 et je vis dans un immeuble de Brooklyn. Dans la vie, je suis courtière d'assurance et je m'en tire bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien
•Nicky c’est la reine des impulsives, le genre de fille à faire des conneries et à le regretter après. On aurait pu croire que voir des fantômes l’aurait rendue plus prudente, mais il faut croire que non.
•Elle a voulu déménager en ville pour fuir la nouvelle vie de son ex. Il faut dire que le connard avait acheté la maison en face de celle de son père.
•Son amie Farah est la seule qu'elle connaît en ville et comme celle-ci est une cosmopolitaine elle la suit dans des fêtes pompeuses remplies de gosses de riches et de mannequins débutant dans l'industrie.
•Elle a du mal à trouver la motivation de défaire ses cartons. Son coeur brisé l'en empêche.
•Nicky voit les fantômes depuis sa tendre enfance or depuis qu’elle est en ville, les apparitions sont de moins en moins fréquentes.
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And isn't it ironic?
Je n’étais pas le genre de personnalité que l’on pouvait décrire comme « facile ». Mais les années avaient réussi à m’adoucir et plus j’avançais en âge plus je réalisais que parfois la gentillesse était plus utile que les piques et les coups bas. Le jeune homme avait jeté un coup d’œil à droite puis à gauche comme s’il ne pouvait pas croire que je lui adressais la parole. Étrange. Les gens de New York était-il déconnecté au point de ne plus saluer leurs voisins ? Je ne m’en offusquai pas, il n’était peut-être pas du matin comme bien des gens. Après tout, on était en début de semaine et Dieu sait combien de gens détestent les lundis. C’était bien pour ça que j’étais reconnaissante d’avoir congé en début de semaine pendant que le reste du monde prenait leur vendredi. Ça me permettait de me défoncer la gueule sans compter. N’importe qui de sain d’esprit pourrait se permettre de juger et je ne leur en voudrais pas. Seulement moi… je ne l’étais pas… saine, ni d’esprit ni de cœur. Il y a un dicton qui dit que la première peine d’amour est la pire et bien moi j’envoie sincèrement promener l’enfoiré qui a eu cette idée. La vérité c’est que ça faisait toujours plus mal. Au point de vouloir mourir à petit feu, à coup de Hennessy et de Captain Morgan, tout ça pour essayer d’éteindre la douleur brûlante que j’avais dans la poitrine. Ça ne marchait pas, évidemment. J’étais encore assez consciente pour savoir cela. Et ce n’était pas la personne que je voulais devenir, mais je ne savais pas comment m’en sortir, il y avait bien la thérapie de groupe, j’y avais pensé. Or, c’était le courage qui manquait. Y aller était admettre que j’avais un problème. J’avais passé tellement de temps à cultiver cette image de moi-même que je m’amusais à miroiter aux autres. Celle de la femme intangible, celle qui n’avait peur de rien ni de personne. De la foutaise, des artifices sans substance que seuls les gens qui m’aimaient réellement arrivaient à discerner. La trahison de Garrett m’avait blessée, mais celle qui me faisait le plus mal était celle de Chloé. Comment avait-elle pu me faire cela ? Moi qui l’avais consolé dans ses moments les plus sombres, qui l’avaient aidé à mettre en ordre la maison de sa mère après son décès. Mon premier réflexe avait été de foutre le camp, de m’éloigner d’eux et de l’Alaska. J’avais échangé les arbres et la nature sauvage pour la jungle de béton de Manhattan et son brouhaha constant. La ville qui ne dort jamais. Je dévisageai mon voisin, un jeune homme, des boucles brunes, un nez droit, des lèvres minces. Il avait l’air hagard comme s’il ne savait plus trop où aller. Mon interlocution semblait l’avoir dérouté au point où il ne savait plus où se mettre. Je connaissais ce genre de réaction. Quoique je ne pensais pas que ce jeune homme était l’un d’entre eux. Ne voulant pas prolonger davantage le malaise je m’empressai de reprendre :
– Oui, c’est à toi que je parle. Salut ! Je m’appelle Nicky, je suis ta nouvelle voisine. J’allais chercher quelque chose en face au Starbuck. Tu veux une brioche ? C’est moi qui offre.
Je lui présentai ma main avant de me rappeler que l’on venait de vivre une pandémie mondiale et que ce n’était pas une super idée. Je ramenais donc ma main contre moi. Autant faire la conversation et en profiter pour en savoir un peu plus sur le quartier.
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Dim 11 Fév - 17:49
Maksym Aminov
J'ai 26 ans et je vis dans un immeuble résidentiel où j'ai pris à perpétuer. Dans la mort, je suis un fantôme et je m'en sors tel un mort vivant. Sinon, grâce à mon corps qui se trouve six pieds sous terre, je suis célibataire, sans amis, sans famille et je le vis comme si j'étais un mort parmi les vivants. Ha c'est ce que je suis au final.
Je l'observe, je la regarde la femme qui m'a interpellé, de haut en bas. Dans la fin vingtaine ou début trentaine, plus âgée que moi, c'est certain. Cheveux foncés, courts, elle semble... Heu... Du matin ? Je lui demande si c'est à moi qu'elle parle, non mais pour être certain. Parce que ce n'est pas possible !
-Je n'habite pas... Heu enfin si, j'habite là. Non mais plus demeuré, tu meurs ! J'ai envie de me frapper la tête contre le mur, mais quelle ironie ! Je passe à travers les murs ! Rhaaa ! Même pas foutu de se taper un mur tranquille quoi ! Non mais pour que même le mur me rejette, je dois vraiment être dans un état de décomposition grave.
-Salut... C'est quoi ce truc ? Elle me répond quand je parle ?
-Genre tu... Comprends ce que je dis ? Elle va vraiment me prendre pour un débile mental, ce n'est pas possible autrement ! Mais elle comprend ce que je dis ! Je ne sais pas trop comment elle doit interpréter mon regard, soit comme la 7e merveille du monde, soit comme la chose la plus étrange et bizarre que j'ai jamais rencontré. En vérité, elle est les deux.
-Non ! Surtout pas ! Dis-je avec urgence et en haussant le ton de ma voix, comme si je venais de me réveiller. Essayant d'expliquer le pourquoi du comment, je rajoute plus calmement, et gêné.
-J'ai hum déjà mangé. Merci... Beaucoup. Elle me présente sa main. C'est définitif, je la regarde comme un ovni. Elle ne voit pas que je suis mort ? Enfin, c'est idiot comme les questions. Les vivants ne me voient pas donc ils ne pourraient pas me voir mort, non ? Je ne ressemble pas à un mort en vérité. J'ai regardé des films sur les morts et c'est pas ce qu'on croit. Je ne garde pas les blessures que j'ai eu dans ma vie. Non mais celui qui est décapité, en étant mort, ça aurait dû lui faire un choc dans ce cas là ! En vérité, on garde ne peut pas changer "d'âge". Genre, je ne peux pas revenir à mes 7 ans mais je peux changer mon physique à mon bon vouloir tant que je l'ai déjà fait de mon vivant. J'avais un tatouage de mon vivant, je peux choisir de le garder ou non. Et c'est pareil pour les cicatrices. Moi, perso, j'ai pas changé de physique, j'ai rien changé de ma gueule. J'ai toujours mes oreilles percées, mon grain de beauté, toujours la même tronche quoi ! Question vêtement, je garde un sweet à capuche noir et un jeans troué. Ouais, j'ai pas vraiment évolué depuis l'adolescence.
-Ah ! Moi, c'est heu... Mak... Maksym. Ravi de t'avoir pour heu voisine. Et heu... Bienvenue. Je suppose ?