Elle avait été prise. Pharell décide qu’elle se fichait de son apparence alors qu’elle releva ses cheveux roux en une queue de cheval mal faite. Elle était prise. La police d’Hawaï l’avait accepté dans une unité d’élite pour lutter contre les crimes surnaturels de l’archipel… Elle. Elle n’avait qu’une fausse identité, parfaitement rôdé mais tout de même, et ses pouvoirs qu’elle devait brider… mais elle avait été prise ! Elle se présenter comme Pharell Fireswan, le cygne de feu, ça l’amuse, une sorcière du feu de 25 ans… La plus douée de l’académie. Elle était rentrée dans l’académie à l’âge de 12 ans. Son corps s’adaptait à ses envies et elle avait décidé qu’il était bien de se faire un réseau puissant de nourriture. Après tout, les sorcières de feu pouvaient faire du feu, et elle pouvait se nourrir de ses flammes. C’était une bonne chose. Elle respire longuement et vérifie sa tenue rapidement. Elle laisse passer un petit rire mutin. Elle était contente d’être une parfaite menteuse. Mais après tout, elle ne mentait pas pour le plaisir, mais pour la survie. Elle finit par faire le chemin jusqu’au centre des enquêtes. Elle arriva au moment où une femme passa la porte.

- Tiens, tiens, tiens, fit l’incroyable jeune femme avec ses cheveux violets, qui avons-nous là ?
- Pharell Fireswan, Madame ! La nouvelle recrue, répondit cette dernière en faisant un salut militaire.

La jeune femme secoua la tête. Ses cheveux ondulaient comme la mer et donnaient l’impression qu’une vague coloré les traverser. Elle était irréelle. Et Pharell comprit qu’elle l’était peut-être bien. Malheureusement, le fait d’être une des derniers phénix l’obligeait à rester loin de tout. Si elle  pouvait sentir qu’elle n’était pas humaine, Pharell aurait bien était en peine de dire ce que l’inconnu pouvait être. Comme si elle avait compris cela, la femme s’approcha. Malgré ses talons hauts, elle semblait tout à fait à l’aise sur ses appuis. Elle posa une main sur la joue de Pharell qui ressentit un désir étrange. Le désire de faire des choses indécentes. Son cœur rata un battement et elle rougit.

- Je suis une sirène, ma petite. Et si tu ne veux pas que je te mange toute crue, tu devrais trouver un moyen de te protéger de mon attraction… quoi que. J’ai déjà nos deux coéquipiers qui refusent de se laisser aller dans mes bras. Les lâches.

Pharell ne savait pas du tout de quoi elle parlait… mais elle savait ce qu’une sirène pouvait faire. Elle était l’opposé de son pouvoir. Une phénix était immortelle, plus qu’une sirène, mais les pouvoirs étaient étrangement semblable. Elle fit un pas en retrait alors que la sirène reposa son regard sombre sur elle. Elle passa une langue sur ses lèvres pulpeuses avant de faire un rire. Elle tenait des dossiers, remarqua alors Pharell. Elle faisait en sorte de tenir la pile tout en remontant sa poitrine pour qu’elle soit plus visible. Elle tourna les talons en lui disant de la suivre. Elle rentra dans une pièce. Plusieurs bureaux s’y trouvaient. Elle s’approcha de l’un d’eux.

- Grigore bébé, fit la sirène en s’approchant pour se pencher sur le bureau qu’un homme occupé, lui dévoilant d’autant plus sa poitrine. Je te présente Pharell, la nouvelle recrue. Et tu vas devoir faire équipe avec elle pour cette enquête.

Elle déposa le dossier sur le bureau avant de faire un geste de la bouche, qui ressemblait fort à un bisou envoyé avant de tourner les talons et de laisser à Pharell le double du dossier. La sirène avait mentit, personne ne lui avait dit de mettre le vampire avec la sorcière du feu… Mais, si le vampire n’était pas là, elle pourrait s’amuser à faire une enquête avec leur chef… et il n’y avait rien qui amuser plus la sirène que d’enquiquiner leur chef. Après tout, il n’était pas attiré par ses pouvoirs de sirène, et en tant que femme orgueilleuse, elle n’appréciait pas qu’il refuse qu’elle rentre dans son lit, toute nue… ou qu’elle le noie. Les deux options lui étaient refusées. Pharell tourna la tête vers l’inconnu et lui fit la même salutation que la sirène.

- Pharell Fireswan, Monsieur ! La nouvelle recrue !

Elle devait être à Hawaï dans le but de voir si les rumeurs comme quoi un phénix y avait élu domicile étaient vrai. Mais elle était aussi une personne contentieuse. Elle allait faire son boulot pour cette vie. Et elle allait bien le faire… et quand elle aurait trouvé son phénix, elle enverrait tout le monde boulé. Pour l’heure, elle prit le dossier et l’ouvrit. C’était un kidnapping. Un expert en cyber-terrorisme surnaturel a été enlevé en plein milieu de la rue. Il fallait découvrir si cet évènement était à cause de son travail, de ses dettes de jeu, de son espèce, ou juste… elle lu le dossier et les notes de la sirène « Que sa gueule ne revenait à personne ». Pharell fronça les sourcils. Elle avait l’air d’être un peu illuminé cette sirène, non ? Elle attendit de savoir ce que son nouveau coéquipier, qu’elle gratifia d’un sourire charmant, voulait faire. Parce qu’après tout, elle ne connaissait rien ni de l’île, ni des règles. Elle avait été réellement prise ici pour sa capacité à contrôler le feu comme si le feu lui appartenait. Personne ne pourrait savoir que le feu était elle. Quand elle l’utilise. Bref.

- Par où voulez-vous commencer ?

Pharell n’était pas effrayé. Intéressée, tout au plus, mais plus évidemment par son coéquipier du jour que par la sirène. Elle qui passait ses années de vie à se cacher pour ne pas montrer ses particularités, se trouvait avec une femme aux cheveux improbables et un homme vampire tout à fait séduisant. Elle se demandait alors si c’était normal. Elle venait d’une époque où le monde de la nuit n’était pas exposé. Il était caché. Et les humains avaient attrapés ses semblables pour les utiliser, les vider de leur sang et les massacré. Il n’y avait qu’une solution pour tuer un phénix, et l’idée qu’un humain puisse l’approcher déranger la rousse…. Elle n’aurait jamais pensé exposer son espèce ainsi. C’était pour ça qu’elle avait menti. Elle penche la tête quand la violette disparaît la laissant avec Grigore.

- D’ac… d’accord, bégaya-t-elle. Je vais essayer.

Elle avait, certes, seize siècles, mais elle était une innocente. Elle avait été protégée de tout, caché de la société qui n’était pas comme eux. Ainsi, si elle avait pu définir l’émotion que la violette lui avait fait vivre comme du désir, elle ne l’avait jamais connu. Et ainsi, elle ne savait pas être informelle. Elle ne pourrait certainement pas réagir avec son nouveau coéquipier comme elle le faisait avec son père, avant sa mort. Cela serait… trop chaud pour la température ambiante. Elle s’assit là où elle lui dit. Elle devait être informelle comme la violette ? Elle posa un regard sur sa poitrine cachait derrière son uniforme de police. Elle ne serait jamais comme la sirène, ça c’était sûr. Elle laissa un signe de tête et elle prit rapidement l’ordinateur. Si elle n’avait pas connu trop d’interaction, sauf les dernières années à l’académie, elle s’était prit de passion pour les ordinateurs et le monde numérique. Ainsi, il ne lui fallait pas trop longtemps pour savoir tout ce que l’homme avait donné comme information sur internet. C’était fou, le nombre de chose que l’on pouvait laisser passer sur internet sans le vouloir.

- Mikael Hanamoa, 48 ans. Résident de l’île depuis toujours. Il vient d’un père américain et d’une mère hawaïenne. Il a commencé son travail dans le cyber-terrorisme surnaturel à trente-trois ans. Marié, sans enfant mais il essaie d’en avoir selon son historique. Il a peu d’amis et partage son temps entre son travail, sa femme et un jeu en ligne qui se nomme MineWar. Un jeu en ligne où l’on doit devenir un personnage épique pour sauver le monde.

Elle avait un compte sur ce jeu. Les serveurs étaient une vraie étude sociologique. Il y avait tout un mythe qui se faisait sur les personnes qui y jouer. Elle y jouait depuis sa création, ce qui lui donnait un personnage très très puissant puisqu’elle continuait de le faire évoluer, même si elle était à fond des niveaux. Elle avait rapidement regardé les comptes de l’homme pour voir qu’il prenait souvent des offres et des promotions.

- Il a aussi été l’un des trois créateurs du logiciel de protection contre la divulgation de la vérité.

C’était un logiciel essentiel pour garder le secret dans le monde des pires atrocités. Ce logiciel permettait de voir, grâce à un algorithme, les vidéos qui montrent réellement la puissance des espèces, ou bien en dévoile trop, et les détruisent sans avoir à être vérifier. Surtout les vidéos en direct.

Pourquoi avoir besoin d’un cyber informaticien quand on pouvait directement combattre ? Pharell, qui avait été une créature chassait, préférait très clairement un combat frontal qu’un traquenard… surtout parce qu’elle avait bien plus de chance de survie quand elle pouvait immoler ses assaillants sans avoir eu un couteau dans le dos d’abord. Elle écoute les ordres de son supérieur et penche la tête. Savoir s’il était humain. C’était simple pour la jeune fausse sorcière de savoir ce genre de chose. S’il était humain, elle allait le sentir dans la maison et être grandement agacé par son existence. Elle ne voyait pas comment ça pourrait en être autrement. Les humains avaient une odeur particulière, surtout quand ils cramaient, mais elle ne pouvait pas le dire tout de suite. Elle ne répliqua pas et suivit Grigore. Elle se sentait diablement petite à côté de lui. Elle se demande comment aurait été sa forme de feu s’il avait été de son espèce. Quelque chose d’incandescence et d’imposant, nul doute. Elle ne lui dit pas, non plus, qu’elle pourrait aller bien plus vite en volant par ses propres moyens. Les sorcières de feu n’avaient pas la capacité de se transformer en oiseau pour se déplacer, les nulles.

Elle finit en un temps record devant l’appartement du disparu… n’empêche qu’elle aurait préféré se retrouver à voler que de rentrer dans la voiture un peu trop luxuriante pour elle. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas le luxe… mais que ce n’était pas sa tasse de thé. A la différence de beaucoup d’espèce, elle n’aimait pas les choses brillantes. Elle était plus attirée par les livres et les ouvrages qu’elle ne possédait pas encore. Elle choisit de prendre son temps dans l’appartement, ignorant le regard en biais de l’homme de police alors qu’elle ne toucha, d’abord, à rien. Cependant, elle se figea quand une femme, grande et blonde à la démarche féline, s’approcha d’elle. Elle l’observe un instant un silence, l’inconnue aussi. Puis, elle poussa un soupir et s’effondra en larmes.

- Heu…

La femme se mit à pleurer en suppliant que l’on retrouve son mari, que c’était la seule personne qui comptait à ses yeux et autres inepties de couple que Pharell ne pouvait pas appréhender avec ses données actuelles. Comment ça « elle ne voit pas sa vie sans lui » ? C’était pourtant si simple de vivre toute seule et se détacher des gens. Pharell avait connu beaucoup de personne et leur départ ne l’avait jamais empêché de continuer à vivre. La femme pleurait tellement et tellement fort que ce fut l’homme qui garder la porte qui apporta un mouchoir. Pharell pensa qu’avec ce niveau de larmes, il aurait mieux fallu lui offrir une serviette de bain, mais elle ne le dit pas. Une sorcière de feu était une humaine avec des pouvoirs, elle devait montrer de la compassion. Elle tapa deux fois le crâne de la blonde d’un « lala » mal à l’aise. Comment une femme qui inspirait autant la confiance en soi et la puissance guerrière, humaine certes, pouvait finir en loque ? Elle ne comprenait pas et attendit le calme pour continuer à fouiller alors que les reniflements de la femme se faisait entendre.

Pharell fouilla les lieux. Attrapant l’ordinateur pour voir qu’il était bloqué par plusieurs mots de passe. Elle l’embarqua sans le demander, mais si la blonde voulait son mari le mieux était de la laisser faire. Elle se rendit dans son bureau pour en chercher des nouvelles informations. Elle y trouva deux choses intéressantes. Les notes pour un nouveau logiciel qu’elle prit en photo pour l’étudier, ainsi qu’un placard caché dans la bibliothèque. Elle l’avait ouvrit et elle su. Elle prit encore des clichés pour les montrer à Grigore avant de tout refermer comme il faut et de revenir vers la blonde.

- Si quelque chose vous revient, envoyez un message à ce numéro.

Le numéro de Grigore, pas le sien. Elle était faussement gentille avec les humains. Elle fit le chemin retour avec le policier mais sortit de la voiture rapidement. Elle n’aimait pas être enfermée dans les voitures, réalisa-t-elle après sa deuxième course. Ce n’était pas si habituel pour elle d’y grimper et devoir, en plus, mettre la ceinture, la dérange. Elle s’assoit en face de l’homme et pose le tout alors que la chaleur des crevettes la fit frissonner d’anticipation. Elle mangeait de tout, tant que c’était chaud. Même, elle était plus intéressée par les charbons ardents que par les petites choses orangés, mais elle ne pouvait pas le dire. Elle était une sorcière. Elle fit une salutation aux inconnus et sortit tout de suite les feuilles qu’elle avait volées pour les mettre entre eux.

- Est-ce que tu es à l’aise avec les lignes de codes ? Elle ne le laisse pas répondre et lui tends les papiers en lui montrant une zone brouillé de stylo, si je me trompe pas, ceci est une mise à jour du logiciel espion qui permet de cacher la vérité, sauf qu’au lieu de supprimer la vidéo, elle l’envoie et la diffuse.

Elle continue de parler de logiciel et de code avant de prendre une crevette, celle qui semblait la plus chaude, et la fourrer dans sa bouche en s’en léchant les doigts.

- Sa femme est une humaine. Lui, tout s’accorde à dire que c’est un kelpie transformé. Ils n’arrivent pas à concevoir parce que cette race fait partit des créatures, comme toi, qui ne pouvaient pas vous reproduire, sauf avec son espèce pour lui. Est-ce qu’il pense qu’en changeant son logiciel, il pourra changer son ADN ?

Pharell écoute ses propositions. Pourquoi garder et stocker des vidéos qui mettraient à mal toute la protection mondiale des créatures de la nuit ? Pharell n’a que peu d’espoir en l’humanité. Elle se doute que si les humains apprenaient que des personnes comme elle, ou Grigore, existe, ils seront tous en danger. Qu’importe qu’elle puisse incendier des centaines de villages par le souffle de ses flammes, ou qu’elle soit immortelle, l’humain a déjà prouver pouvoir réussir à les tuer. Eux. Les phénix. Ils sont morts parce qu’à force de les vouloir pour leur sang et leur capacité à réanimer certaines morts… l’humanité a compris comment les faire disparaître. Avoir des vidéos du monde de la nuit, c’est dangereux. Elle prend une autre crevette, la seconde plus chaude et l’avale. Heureusement qu’ici on les avait décortiqué, parce qu’elle n’aurait pas fait de différence avec ou sans peau. Elle aurait avalé le tout en croquant dans la protection dure. Elle se lève les doigts pour en prendre une autre.

- Je ne peux pas deviner pourquoi. J’aurais émis l’hypothèse d’une simple collection, mais pas tout le monde n’aime archiver les choses et les garder pour en faire des catalogues.

Il y a qu’elle et Zariah pour faire ça. La plupart des gens font des choses pour une raison. De plus, l’homme a prévu le code, ce n’est même pas sûr que ce fût pour lui. Il voulait peut-être vendre le code, comme le vampire le propose, pour pouvoir retrouver des personnes qui se cachent. Mais pour ça, il faut tout de même beaucoup d’information… Et si.. Elle se demande si ça ne pourrait pas faire l’inverse alors qu’elle reprend les feuilles et les étale pour prendre une autre crevette. C’est bon ces conneries, pense-t-elle. Elle ne remarque pas les regards curieux autour d’elle. Elle l’écoute sur la reproduction.

- Mhh, ça veut dire que tu peux avoir des enfants ? pose-t-elle innocemment en continuant de manger et de chercher…, et si c’est ça qu’il voulait lui ? Cela pourrait être aussi une idée. De ce que j’ai vue chez lui, il est très heureux avec sa femme, et il est amoureux. Il pourrait aussi chercher une mère porteuse ?

Elle eut un frisson de dégoût. Déjà, être amoureuse ce n’est pas un délire qui l’intéresse… mais alors être amoureuse d’une humaine ? Elle ne comprend pas le principe, l’idée, le devoir, bref, ça la dépasse totalement de savoir qu’il est possible d’être « amoureux » d’eux… mais…Il écoute sa possibilité de trouver une sorcière… C’est possible, oui.

- S’il avait créé le code pour chercher dans les vidéos les traces d’une race en particulier ? Cela serait un outil dangereux. On pourrait retrouver les races les plus rares avec ça !

Cela serait stupide de chercher une mère proteuse, parce qu’il doit bien y avoir des solutions autrement… et aussi intelligent. Rare sont les races qui accepteront d’aider une autre en leur donnant un enfant. Même s’ils finissent par manger leur enfant, ça reste une histoire de sang pur et mixte. Mais si Mikaël a trouvé un code capable de trouver les vidéos, de voir la race, et de rester stocker, il pourrait faire chanter l’un d’eux pour avoir son enfant ? Zariah ferait n’importe quoi pour avoir un enfant sans avoir à poser son cœur comme la première fois. Pharell trouve l’idée aussi sympa. Si elle n’avait qu’à donné son ovule et bim un bébé phénix. Sans passer à la casserole. Cela serait une idée lumineuse et particulièrement dangereuse. Parce que ça veut dire qu’on pourra aussi chercher des phénix avec cette méthode et les trouver pour leur faire du mal. Elle tourne la tête et la secoue.

- Ce ne sont que des spéculations. Peut-être qu’il en a juste eu marre de sa femme qui pleure ou qu’il a perdu un pari avec un autre de ses compatriotes.

Elle fronce les sourcils quand il lui fait un clin d’œil. Il a une poussière dans les yeux ? Parce que personne ne lui fait jamais de clin d’œil à elle. Elle fait à peine un geste vers l’homme qui donne l’addition. Elle rajoute les crevettes restantes dans sa bouche, mais il y en a si peu d’encore chaude qu’elle s’attriste. Elle prend le tout, et prend même subtilement un bout de charbon qui se trouvait sous une crevette pour tout avaler. Elle l’écoute.

- J’ai assez mangé. On peut tout lui donner… mais si tu veux retourner voir la femme de la victime, il faut prendre une serviette de bain, souffle-t-elle doucement en se rappelant des larmes qui dévalaient les joues de l’humaine dans un frisson. Elle pleure, beaucoup. Et elle morve.

Nouveau tremblement qui crée une chaire de poule sur son bras. Elle s’approche de la voiture et soupire en ouvrant la porte. Pourquoi pas une voiture qui se décapote au moins ? Elle aurait moins l’impression d’être entre plusieurs planches de métal. Elle va directement voir l’analyste. L’homme se trouve avec un autre. Les deux se ressemblent et se présente avec un grand sourire pour l’un et un hochement de tête pour l’autre. Elle leur tend les feuilles. Elle préfèrerait le faire que de retourner voir la femme qui pleure. Elle laisse Grigore parler avec l’analyste et elle prend un paquet de mouchoir, puis deux… puis, elle prit un sac et pris une vingtaine de paquets qu’elle porta sur son dos.

- Elle pleure vraiment beaucoup. Une vraie fontaine.

Elle revient vers la voiture et soupire encore. Non, sérieusement… pourquoi pas y aller autrement ? En vélo ou en moto par exemple. Elle poserait la question et proposerait de s’en acheter une… même si elle n’a pas le permis, ça ne doit pas être sorcier, si ?