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LE TEMPS D'UN RP

{+18} Chance ou damnation ?

Flocon
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Flocon
Jeu 13 Juin - 18:06
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation

Attention TW : sexe, torture psychologique, domination/soumission, sang, vampire, violence +18, âme sensible s’abstenir

Lance Farrel, vampire de 477 ans, se rend à une vente aux enchères particulière. Les humains, destinés à la servitude, à tenir compagnie ou autres raisons que seul l’Immortel décide, sont vendus aux plus offrants. L’investissement est considérable car en 2023, les enlèvements ne sont plus aussi aisés qu’à l’époque. Les prix sont élevés mais les lois des caïnites sont formelles, si un Immortel se fait débusquer, il sera mis à mort immédiatement, le secret doit absolument perdurer, aucune transgression n’est autorisée. C’est ainsi que Lance, accompagné de la merveilleuse Timéa fait son entrée au château de Bran. Son dernier valet et ami est décédé après plus de 150 ans de loyaux et fidèles services, refusant le Baiser de la Mort.
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Flocon
Jeu 13 Juin - 18:09


Aydan O’Brian

Lucian Stourdza, vampire né en l’an de grâce 1547 à Vadu, village situé au bord de la Mer Noire, était à l’époque sous la domination ottomane. Son père, un pêcheur était un homme acariâtre qui a vendu son premier fils aux soldats ottomans pour la survie du reste de sa famille. Lucian est devenu militaire, a suivi un entraînement intensif. Il n’a pas eu son mot à dire et a acquis d’excellentes notions martiales. A 27 ans, il a déserté les rangs, se cachant dans les forêts denses de Roumanie où un vampire l’a recueilli et asservi. D’abord esclave, il a su gravir les échelons hiérarchiques. Il est passé de simple outre à sang à serviteur, homme de main, Calice pour finalement être transformé en 1584, à l’aube des 37 ans de Lucian. Les débuts furent difficiles, son Sire étant cruel, le privant de l’élixir vital nécessaire. Les chasses qui suivaient ce jeun forcé, équivalaient à des massacres terribles. Lucian resta plus de 150 ans enchaîné à son Sire qui mourut de la main de sa maîtresse. Lucian était désormais libre de ses faits et gestes et explora le monde, évitant avec habileté les guerres et les conflits mondiaux, revenant régulièrement auprès de la femme à qui il devait sa liberté. Timéa lui dévoila également les ficelles de la nuit, comment changer d’identité et s’entourer de personnes de confiance en achetant des esclaves. La boucle était bouclée. A présent, il se fait appeler Lance Farrel. Il possède un manoir, niché à flanc de colline, dans l’épaisse forêt de Roumanie.




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- Tu es très beau Lance.
- Tu n’es pas en reste, ma chère. J’emprisonne ses doigts et dépose un baiser chaleureux sur le dos de sa main. Tu vas faire des ravages. Regarde, ce bon vieux Dragomir a déjà de l’écume aux lèvres.

Elle secoue la tête en riant, faisant valser ses grosses boucles dans son dos. Belle est sensuelle, se mouvant gracilement dans la foule en effervescence, s’arrêtant quelques secondes auprès d’un congénère pour le saluer ou pour échanger quelques paroles. Les lourdes portes sont refermées une fois tous les convives arrivés. Nos hôtes, des vampires d’anciennes générations, si vieux que leur âge donne lieu à de nombreuses spéculations, nous convient dans la salle de réception où à lieu la dégustation.

Timéa m’abandonne, happée par une connaissance qu’elle convoite. Cette nuit, je ne rentrerai pas avec elle. Un écran géant nous transmet quelques images des humains en pleine préparation, nous donnant un léger aperçu sur le récent arrivage. Je retrouve Konrad, un vieil ami allemand avec qui j’ai passé une bonne dizaine d’année. Après une accolade virile, nous nous dirigeons vers les tables ou des centaines de verre sont dressés, chacun étiqueté d’un numéro et contenant un peu de sang. Mes papilles s’émeuvent et il me tarde de débuter la dégustation.

Je sors mon téléphone et ouvre l’application qui va me permettre de faire quelques annotations concernant les différents arômes qui m’est donné de goûter, ainsi qu’une photo de la personne, ses qualités, ses défauts, ces capacités ainsi qu’un court résumé de son existence. Pour le plaisir du palais, Konrad m’accompagne dans la dégustation, lui ayant déjà jeté son dévolu sur une citoyenne mexicaine au physique racé.

Pour ma part, je reste indécis, hésitant entre un homme d’une quarantaine d’année issu du Laos et une fille des îles à la peau mate, nettement plus jeune. Je sais que l’éducation sera longue et douloureuse pour celui ou celle qui quittera le château en ma compagnie, mais il obtiendra enfin des réponses à ses multiples questions, quant à son enlèvement. La résilience viendra bien plus tard, ou peut-être jamais, ce qui signifierait un mauvais investissement, ce qui peut également être le cas. Les ventes ont lieu deux fois l’an et des commandes spéciales sont toujours possibles. Je mets une option sur mes choix prédéfini, me réservant le droit de me rétracter en cas d’offres spéciale. Il n’est pas rare que certaines marchandises ne soient pas présentées ou soumises à la dégustation, gardant secret quelques petits bijoux afin de maintenir les spectateurs en haleine. Ce n’est pas parce que nous sommes immortels que nous n’apprécions pas un peu de divertissement et de surprise.

Une lourde horloge dorée sonne le glas, il est vingt trois heures. Les portes s’ouvrent sur les festivités principales. Une estrade, traversant une bonne partie de la salle a été montée, là défileront les humains, de gré ou de force, destinés à l’achat.

Assis aux côtés de Konrad, plaisantant sur quelques faits divers de ces pitoyables mortels, nous feuilletons distraitement le catalogue remis à l’entrée. Réplique de l’application mais en version papier. Les lumières, déjà tamisées, reculent un peu plus, laissant les ombres prendre possession des lieux. Seule la scène et le long ruban rouge restent sous les projecteurs.

Un homme enchaîné et entourné de deux gardes est trainé à la vue de tous. Vêtu d’un simple short, ses abdominaux roulent sous sa peau, aiguisant certaines convoitises aux seins de la clientèle. Hommes et femmes défilent, traînant derrière eux les larmes, la peur, la colère ou l’incompréhension. Aucun d’eux ne sait pourquoi ils ont été arrachés à leur vie. Evidemment, qu’ils ont tous entendu parler de ces personnes qui ont un jour disparu sans laisser de trace et dont on ne reverra plus jamais le visage. Tous savent que les trafics d’humain destinés au commerce sexuel existent, mais mettent cela sur le compte de cartels lointains, sans penser qu’ils pourraient être un jour la cible. Et pourtant, ils sont là.

Les enchères vont bon train, sans que je ne me manifeste. La femme qui j’avais sélectionnée est trop maigres et l’homme a succombé « accidentellement » à une crise cardiaque dans les geôles du sous-sol. Une santé fragile, son cœur a lâché.

Tandis que Konrad exhibe fièrement son achat en m’agitant sous le nez la photo de la jeune femme, je reste patient, attendant les « spécialités » qui sont généralement exposées en fin de soirée. Mais rien ne m’attire. Le dernier lot est annoncé sous la forme d’une marchandise cachée. La seule chose qui nous est dévoilée, c’est qu’il s’agit d’une humaine. Nous ne connaissons pas son âge, son origine ou sa provenance.

J’ai récemment vu une émission similaire à la télévision où des personnes achetaient des conteneurs sans connaître le contenu. Cela m’avait beaucoup amusé. N’ayant rien acheté, je lève la main, trouvant une vague concurrence en la personne de Jane, une vieille femme ridée, ayant été transformée sur le tard. Je lui adresse mon plus beau sourire et joins mes mains, la priant de me laisser ce dernier lot. Eclatant de rire, elle hoche la tête et je remporte la mise à un prix dérisoire. Une jeune femme est amenée sur la scène, fermement enchaînée tandis que je découvre mon acquisition en même temps que les autres. Les murmures vont en crescendo lorsque le commissaire-priseur dévoile son métissage. Heureux comme un pape, je note dans un coin de ma tête à remercier Jane en lui envoyant un présent, de m’avoir laissé la main.

- Ah ben mon salaud, t’as tiré le gros lot !
- Pur hasard, j’ai joué et j’ai gagné. Pour une fois que j’ai de la chance, je ne vais pas m’en plaindre. Allez, je vais récupérer ma petite merveille.
Jambreaker
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Jambreaker
Lun 17 Juin - 1:13

Luna Romero
Née à Tolède, en Espagne en 1999, elle est le résultat d'une union entre un vampire et une humaine, chose si rare qu'elle en est presque devenue une légende. Sa mère meurt en couche et son père la cache aux yeux du monde pendant toute sa jeunesse. Hélas, une lutte de pouvoir force la jeune femme à fuir après la mort de son père. Découverte, traquée, elle a passé les quatre dernières années à fuir sans cesse avant d'être finalement rattrapée et capturée. Elle est emprisonnée dans un château sans avoir la moindre idée de ce qui va lui arriver avant que l'explication ne lui soit donnée, un soir venu...
Même si elle n'est pas une vampire pure, elle possède tout de même leur force et n'a pas à craindre les rayons du soleil ou la plupart de leur faiblesse. Mais le fer, lui, est un inhibiteur puissant à ses pouvoirs, la rendant aussi fragile que n'importe quelle humaine lorsqu'elle subit un contact prolongé avec ce métal. Une faiblesse connue que les vampires ont mis à profit lors de sa capture.

L’écho de pas approchant me fait tourner la tête vers la porte. Je me redresse sur ma paillasse à cette approche qui n’augure rien de bon et patiente. Une porte s’ouvre. Il y a des cris, des ordres criés, puis le lourd son de la porte qui se referme, puis plus rien. Le silence à nouveau. Depuis combien de temps suis-je retenue ici ? J’ai essayé de compter les repas pour garder un semblant de notion du temps qui passe, mais j’ai perdu le fil après les examens que l’on m’a forcé à passer. Jours ? Semaines ? Impossible à dire. Je pensais qu’ils allaient en finir rapidement. Que la mort viendrait rapidement, mais non. Ils me gardent en vie malgré tout. La traque a duré si longtemps que j’ai cru que laisser tomber aurait été la fin du calvaire, mais je me suis visiblement trompée. On m’a mis un collier et jeté ici et depuis j’attends, privée de pouvoirs, de force, d’espoir.

Ma porte s’ouvre soudainement et je saute quand un type masqué entre, une matraque électrique en main. Un seul signe de s part et j’obéis, ne connaissant que trop bien la douleur que provoque leurs engins. J’ai voulu résister au début, mais le jeu n’en veut pas la chandelle. Alors j’obéis, déglutissant dès qu’il fait crépiter son engin. On m’emmène aux douches, on m’arrache la robe blanche qu’on m’a forcé à porter et deux gardes me surveillent tandis que je me douche. Il y a un moment que j’ai cessé de me cacher de leurs regards, parce que je suis toujours surveillée en allant prendre une douche. Et comme d’habitude, une fois sèche, on me fait enfiler une robe blanche et sortir de la pièce. Mais cette fois, il y a du changement.

Au lieu de me ramener dans mon dortoir, un garde m’accroche une chaine à mon collier. Et on me tire dans un long couloir éclairé par des néons blafards. Le bruit de mes pieds nus sur le béton froid sont couverts par les bottes des gardes qui m’accompagnent jusqu’à un escalier qui m’emmènent dans une pièce que je n’ai jamais vu jusque-là. D’autres personnes sont là, toutes en habits blanc et entourés de garde, comme un troupeau mené à l’abattoir. Et l’ambiance y ressemble tellement qu’un nœud se forme immédiatement dans mon ventre. Surtout lorsqu’un homme entre dans la pièce, le seul à n’être ni un prisonnier, ni un garde. Il monte sur un genre de petite estrade et s’éclaircit la gorge. Lorsqu’il sourit, il y a des exclamations, des pleurs, mais je me contente de serrer les poings. Foutus vampires.

« Ce soir, vous allez être les heureux élus qui découvriront notre monde. Vendez-vous de votre mieux et peut-être survivrez-vous. »

Et c’est tout. il repart, sans doute satisfait de son petit effet terrifiant sur la majorité des pauvres hères présents ici. Puis on les emmène chacun leur tour. L’attente est insupportable. Certains tentent de se débattre, mais les matraques des gardes et leur force sont largement suffisantes. Un homme s’effondre même face à tout cela. Au moins est-il libre, maintenant. La salle se vide jusqu’à ce que je sois la dernière. Lorsque les gardes me tirent et que la chaine change de main pour être tenu par le même vampire que plus tôt, je déglutis. Son sourire me crispe.

« Tu es un prix de choix, métis. J’aurai aimé que mon maître te garde pour nous, mais il en a été décidé autrement. Peut-être auras-tu de la chance… »

« Et peut-être que tu n’en auras pas… »

Il sourit de nouveau et me tire brutalement derrière lui. Obligée de le suivre, je marche jusqu’à traverser des rideaux menant dans une salle où trône une autre estrade en son centre. Seul élément éclairé, on m’y amène pour faire face à des tables où sont assis des dizaines de personnes. Je n’ai pas besoin de réfléchir pour savoir que ce sont tous des vampires. C’est une de leur fameuse enchère… et je fais partie des lots. Un lot surprise, même.

« Merci d’avoir patienté. Ce soir, notre lot surprise est cette jeune femme. Une beauté hispanique, aux formes agréables, comme vous pouvez le constater… »

Cet enfoiré sur ma robe pour qu’elle moule mon corps avant de passer dans mon dos. S amain passe sur ma gorge et la saisit fermement. Et je sais pourquoi il fait ça. Un garde approche et je la sens. L‘odeur du sang frais. Un verre m’est passé sous le nez et l’effet est immédiat. Ma vue change et je gronde quand le verre est retiré. Le vampire en profite pour ouvrir ma bouche, dévoilant les crocs qui ont poussé sous l’envie de boire le sang.

« Une métis. Une rareté, même au sein de notre population restreinte. Un met de choix, comme vous le savez tous. Félicitations au Seigneur Farrel pour son gain. Elle vous attendra dans le bureau 24. »

Les discussions vont bon train alors que quelqu’un tire sur la chaine reliée à mon collier. J’essaie de résister un instant, mais suis obligée de plier et de suivre le mouvement jusqu’à une autre pièce richement décorée où j’ai envie de repeindre les murs avec le vampire lui-même. Peu après, le fameux Farrel entre et un garde me met à genoux d’un coup de matraque à l’arrière du genou.

« Maître Farrel, toutes mes félicitations. Vous obtenez un lot tout à fait unique. Son nom est Luna Romero, elle vient d’Espagne. Nous nous sommes assurés de son entretien et de ses soins. Bien sûr, elle est restée intouchée et nos médecins ont confirmé sa pureté. Ses pouvoirs ont été scellé grâce au collier qui enserre son cou, il ne vous reste qu’à signer le contrat de cessation et elle sera à vous. Il y a son dossier médical et personnel qui sont fournis avec. Veillez à les consulter avant de vous en abreuver. Si elle vous échappait, soyez assuré que nous ferons notre possible pour vous la ramener »

Le fameux Farrel a l’air ravi de sa superbe acquisition. Je croise son regard et toute envie de dire quelque chose meurt instantanément dans mon esprit. Son regard me fige sur place, me glaçant le sang et je baisse la tête, soudainement terrifiée. Qui est ce type ? Qu’est-ce qu’il va me faire ? Je savais que j’aurai dû me suicider avant d’être capturée. Je dois m’enfuir… Et vite.
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Flocon
Lun 24 Juin - 15:39


Lance Farrel

Lucian Stourdza, vampire né en l’an de grâce 1547 à Vadu, village situé au bord de la Mer Noire, était à l’époque sous la domination ottomane. Son père, un pêcheur était un homme acariâtre qui a vendu son premier fils aux soldats ottomans pour la survie du reste de sa famille. Lucian est devenu militaire, a suivi un entraînement intensif. Il n’a pas eu son mot à dire et a acquis d’excellentes notions martiales. A 27 ans, il a déserté les rangs, se cachant dans les forêts denses de Roumanie où un vampire l’a recueilli et asservi. D’abord esclave, il a su gravir les échelons hiérarchiques. Il est passé de simple outre à sang à serviteur, homme de main, Calice pour finalement être transformé en 1584, à l’aube des 37 ans de Lucian. Les débuts furent difficiles, son Sire étant cruel, le privant de l’élixir vital nécessaire. Les chasses qui suivaient ce jeun forcé, équivalaient à des massacres terribles. Lucian resta plus de 150 ans enchaîné à son Sire qui mourut de la main de sa maîtresse. Lucian était désormais libre de ses faits et gestes et explora le monde, évitant avec habileté les guerres et les conflits mondiaux, revenant régulièrement auprès de la femme à qui il devait sa liberté. Timéa lui dévoila également les ficelles de la nuit, comment changer d’identité et s’entourer de personnes de confiance en achetant des esclaves. La boucle était bouclée. A présent, il se fait appeler Lance Farrel. Il possède un manoir, niché à flanc de colline, dans l’épaisse forêt de Roumanie.




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Mon acquisition me vaut quelques boutades supplémentaires de mon ami Konrad que j’encaisse avec bonne humeur. Jane sourit de bon cœur et envoie un baiser dans les airs. Je me lève souplement, rejoint la dame à la peau parcheminée, où je dépose un baiser sur ses joues. Elle m’enlace, comme si j’étais son fils, tendrement en me glissant quelques mots à l’oreille.

- Elle est jeune, elle sera mieux avec toi. Par contre, une petite fiole de son sang serait bienvenue.
- Promis, je t’en ferai parvenir quelques unes. Sinon, nous pourrions passer chez toi, à l’occasion. C’est toujours meilleur à la source.
- Faisons cela, je te préparerais ma petite vierge, il est temps qu’elle connaisse les joies de la chair masculine. Un si beau garçon, elle ne pourra refuser.

Honoré par l’offre, je réitère mon geste et me détourne finalement de Jane pour prendre le chemin menant aux bureaux administratifs. Les papiers sont signés, les transactions effectuées. Une fois le virement contrôlé, on me conduit dans un dédale de couloirs nus et gris, chichement éclairé par des plafonniers, eux-mêmes emprisonné dans des petites cages métalliques. L’odeur de la javel est forte, essayant de couvrir celui du sang, des viscères et des corps en décomposition. Cessant de respirer, je me laisse guider jusqu’à une cellule. Deux hommes et mon acquisition s’y tienne à l’intérieur, en pleine discussion. Je fais irruption à mon tour dans les lieux, élevant les sourcils, cherchant à comprendre ce qui motive l’agitation.

- Eh bien, eh bien. On peut savoir ce qui se passe ici ?
- Seigneur Farrel. Aussitôt, les deux hommes se figent, se mettant presque au garde à vous. La demoiselle refuse de se changer. Elle est pudique.

Je lève les yeux au ciel et secoue la tête, en soupirant profondément.

- Bien, on ne va pas y passer la nuit, nous avons de la route à faire. Mademoiselle, passez donc ces vêtements, je vous prie. Si vous refusez, je vous emmènerai tel quel. Le temps est froid, je n’accepterai aucune jérémiade. Allons, soyez conciliante et exécutez-vous.

Bon gré, mal gré, nous nous retrouvons finalement à l’arrière de ma voiture, conduite par James, mon fidèle major d’homme. Calice depuis bientôt 50 ans, magnifique spécimen aux épaules larges et un corps à faire plier la foi des plus puritaines bonnes sœurs. Le trajet s’effectue dans un silence religieux tandis que je relis les termes du contrat de vente, puis passe sur mon téléphone afin de relever mes mails.

La voiture file dans la nuit, la route est bordée d’une épaisse forêt, dont certains arbres sont surement plus vieux que moi. Puis les virages s’enchaînent, lorsque nous débutons notre ascension. L’horizon s’éclaircit légèrement, laissant les rayons argentés de la lune, se poser sur le bitume. Les hautes grilles en fer forgé sont ouvertes par les ombres gardiennes du domaine. Cinq bonnes minutes de plus sont nécessaires pour parvenir aux premières dépendances, puis cinq autres pour atteindre enfin le château. Immense bâtisse, aux pierres sombre, aux arrêtes claires, aux multiples tourelles aiguisées, s’élançant vers les cieux.

Dans la cour intérieure, le véhicule s’arrête enfin devant la grande porte, en bois bardée de multiples décorations en fer. Le style est lourd mais répond parfaitement aux vieilles demeures du pays. Sur les marches, se tient une dizaine d’employé, frissonnant dans le vent glacial, vêtus de manière traditionnelle. Les femmes portant des robes noires accompagnées d’un tablier blanc, les hommes d’un costume noir. De chaudes lumières s’écoulent depuis l’intérieur, invitant à s’y réfugier.

- Bienvenue dans ta nouvelle demeure. Suis moi sans faire d’histoire. Et si l’idée de t’échapper te traverse l’esprit, sache que c’est possible, mais difficile. De plus, la punition sera à la hauteur de ton évasion. Donc, si pour l’heure, tu préfères étudier les lieux, faire connaissance avec ton environnement et surtout manger un délicieux repas, viens avec moi.

Sans attendre de réponse ou de contestations, je m’extrais du véhicule et rejoins ma demeure, sans un regard en arrière. Deux femmes viennent accueillir Luna, l’encadrant et la menant à l’intérieure de la bâtisse. Un immense hall offre à elle, un grand escalier en marbre mène aux étages. Les portes d’entrée sont refermées tandis qu’elle est conduite dans la salle à manger. Tous les murs portent d’innombrables tableaux, tapisseries ou vieilles décorations, se mariant à merveille dans l’atmosphère baroque.

- Assieds toi, bois, mange, mets toi à l’aise. C’est également le moment où tu peux poser toutes tes questions. Je t’écoute.

Mes mots résonnent légèrement dans la haute pièce. Un feu crépite dans l’âtre tandis que je déguste une coupe dans un verre en cristal. Le contenu ne fait nul doute.
Jambreaker
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Jambreaker
Lun 24 Juin - 21:17

Luna Romero
Née à Tolède, en Espagne en 1999, elle est le résultat d'une union entre un vampire et une humaine, chose si rare qu'elle en est presque devenue une légende. Sa mère meurt en couche et son père la cache aux yeux du monde pendant toute sa jeunesse. Hélas, une lutte de pouvoir force la jeune femme à fuir après la mort de son père. Découverte, traquée, elle a passé les quatre dernières années à fuir sans cesse avant d'être finalement rattrapée et capturée. Elle est emprisonnée dans un château sans avoir la moindre idée de ce qui va lui arriver avant que l'explication ne lui soit donnée, un soir venu...
Même si elle n'est pas une vampire pure, elle possède tout de même leur force et n'a pas à craindre les rayons du soleil ou la plupart de leur faiblesse. Mais le fer, lui, est un inhibiteur puissant à ses pouvoirs, la rendant aussi fragile que n'importe quelle humaine lorsqu'elle subit un contact prolongé avec ce métal. Une faiblesse connue que les vampires ont mis à profit lors de sa capture.

Je ne pensais pas qu’on pouvait autant se complaire dans le cliché du vampire que les humains on en tête depuis des années. Sombre, froid et vivant dans un immense château perdu à flanc de montagne. Dès l’instant où il est entré dans la pièce, il était clair pour moi que ce vampire n’avait ni compassion ni émotion. Et ce n’est pas le voyage de près de trois heures dans un silence seulement dérangé par le ronronnement du moteur de 4X qui va me faire changer d’avis. Vêtue de la robe blanche enfin agrémentée de sous-vêtements que j’ai mis en me cachant du regard des hommes présents, je ne ressens pas le froid dont il a parlé en me demandant de m’habiller. On m’a donné une veste et des chaussures et cela me suffit largement. Je passe le trajet collée à la porte, l’envie de l’ouvrir pour sauter terriblement tentante à de nombreuses reprises. Mais avec ce fichu collier qui restreint mes forces, j’oublie l’idée. Je ne tenterai ma chance qu’en sachant que je peux m’en tirer sans être recapturée ensuite.

Finalement devant le château à l’élégant style baroque, j’observe l’escouade de serviteurs qui accueille leur maître. Tous habillés en parfait serviteurs et boniches, ça me donne envie de vomir. Et pas un qui ne proteste contre le fait de rester dans le vent froid alors que le vampire ne leur accorde même pas un regard. Seul le majordome semble faire grâce à ses yeux, avec son immense carrure. Je tourne mon regard vers le vampire et me pince les lèvres. Il n’est pas idiot, il sait que je n’ai qu’une envie : ficher le camp d’ici. Je n’ai pourtant nullement l’intention d’encourir une quelconque punition dans mon état. Je n’ai pas mangé depuis deux jours et sans mes pouvoirs, lutter contre un vampire reviendrait à attaquer un ours noir à mains nues. Je ne suis pas assez stupide pour tenter le coup dans l’immédiat.

Sans un mot, je le suis à l’intérieur, essayant de me faire une bonne idée de l’agencement des lieux. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est décoré avec… de l’argent. Tentures, dorures, marbres, portraits et tableaux emplissent le décor, tapissent les murs et même le plafond de l’immense hall est décoré. Qui décore le plafond de sa maison ? Je repère des portes closes de part et d’autre, mais c’est vers l’escaliers de marbre que l’on se dirige et je suis, escortée par deux boniches dont la présence est fondamentalement inutile. Je ne suis en aucun cas en mesure d’échapper au vampire et, dans le cas où je l’étais, elles ne pourraient pas y faire grand-chose. Ou alors elles sont là pour autre chose… Mais nous atteignons la salle à manger avant que je ne trouve un intérêt à leur présence derrière moi.

La salle à manger est, comme le reste, immense et chargée de décoration. Un immense portrait trône au-dessus de la cheminé où un feu accueillant brise l’atmosphère sombre. La table est mise, couverts et assiettes en métal précieux accompagné de verres sans doute en cristal. Lui s’assoit sans se soucier de moi et je dois bine avouer que voir mon assiette emplie de nourriture me fait saliver. Sans doute moins que le verre de sang qu’il boit, mais je serre la mâchoire et m’assois à la place désignée après avoir donné ma veste à une servante qui a tendu la main au moment où je l’ai retiré. On dirait un robot, c’est un peu effrayant. La voix du vampire résonne dans la pièce, me faisant tourner la tête vers lui. Il me fixe, son verre de sang en main.

Des questions ? J’en ai sans doute beaucoup qui pourraient sortir sans que j’y réfléchisse. Où est-ce que je me trouve ? Quel jour on est ? Qui est-il ? et tout un tas d’autres qui ne m’avancerait pas beaucoup sur le vrai problème qui se pose dans l’immédiat. « Qu’attendez-vous de moi ? » Certes, il ne m’a techniquement pas acheté, mais si le « prix » ne lui plaisait pas, il n’aurait eu qu’à le dire et je ne serai pas là. Donc il a une utilité pour moi et je veux savoir laquelle. J’ai bien me idées. Je sais que le sang des métis est meilleur et plus nourrissant que celui des humains, que c’est un aphrodisiaque puissant et qu’il véhicule nombre de bienfaits pour les vampires, mais il n’a pas besoin de me traiter correctement pour ça. il aurait pu simplement me jeter dans une cellule avec un dispositif médical pour pomper mon sang régulièrement tout en veillant à me laisser juste suffisamment en vie pour que je lui en fournisse éternellement. Au lieu de ça, il me fait dîner à sa table… Je suis perplexe. Soulagée, certes, mais dubitative quand même.

« J’ai une foule d’autres questions, mais je veux surtout savoir ce qui m’attend ici. Le reste est secondaire. » Je dois savoir si j’ai une maigre chance ou si je vais devoir me battre chaque seconde que je passe dans ce château à partir de maintenant. Je préfèrerais la première solution, celle où il y a une entente entre nous. Dans el cas contraire… Il faut que je retire ce collier de malheur…

Flocon
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Mer 21 Aoû - 10:58


Aydan O’Brian

Lucian Stourdza, vampire né en l’an de grâce 1547 à Vadu, village situé au bord de la Mer Noire, était à l’époque sous la domination ottomane. Son père, un pêcheur était un homme acariâtre qui a vendu son premier fils aux soldats ottomans pour la survie du reste de sa famille. Lucian est devenu militaire, a suivi un entraînement intensif. Il n’a pas eu son mot à dire et a acquis d’excellentes notions martiales. A 27 ans, il a déserté les rangs, se cachant dans les forêts denses de Roumanie où un vampire l’a recueilli et asservi. D’abord esclave, il a su gravir les échelons hiérarchiques. Il est passé de simple outre à sang à serviteur, homme de main, Calice pour finalement être transformé en 1584, à l’aube des 37 ans de Lucian. Les débuts furent difficiles, son Sire étant cruel, le privant de l’élixir vital nécessaire. Les chasses qui suivaient ce jeun forcé, équivalaient à des massacres terribles. Lucian resta plus de 150 ans enchaîné à son Sire qui mourut de la main de sa maîtresse. Lucian était désormais libre de ses faits et gestes et explora le monde, évitant avec habileté les guerres et les conflits mondiaux, revenant régulièrement auprès de la femme à qui il devait sa liberté. Timéa lui dévoila également les ficelles de la nuit, comment changer d’identité et s’entourer de personnes de confiance en achetant des esclaves. La boucle était bouclée. A présent, il se fait appeler Lance Farrel. Il possède un manoir, niché à flanc de colline, dans l’épaisse forêt de Roumanie.




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Les lumières tremblotantes de l’âtre se reflètent dans mon verre, donnant à l’élixir vital, une variation de rouge, allant du plus clair au plus foncé. Mes orbes sombres se perdent pensivement dans la palette carmine. Le monde s’agite autour de moi. Mon acquisition est délestée de ses effets et installée en bout de table. Elle a faim, cela ne fait aucun doute. On m’a prévenu que la marchandise n’a pas été nourrie. Certainement une astuce pour la tenir en laisse quelques instants de plus, stratagème que j’estime plutôt idiot. La nature regorge de vivres qu’il est facile de se procurer, sans compter que d’implorer la clémence aux rares habitants du coin, est chose vraiment aisée.

Lentement, je relève les yeux sur la jeune femme. Il me tarde de goûter à sa vitae mais pour l’heure, elle doit se sustenter. Si son sang est aussi délicieux que ce que j’ai déjà pu, naguère, déguster, il serait fortement dommage de la voir s’éteindre aussi rapidement. Un fin sourire ourle mes lèvres, comprenant sa question. Je suis bon prince, c’est son moment, l’instant où toutes les questions peuvent trouver une réponse.

- Le temps du repas, c’est tout ce que tu as pour comprendre ta nouvelle condition. Fais le perdurer à ta guise, comprends la situation, ne laisse aucun doute s’immiscer dans ta conscience.

Je me déplace avec une fluidité élégante, tourne le dos à la jeune femme pour mirer les flammes capricieuses. La chaleur émise par le feu me chauffe le visage et les mains sans parvenir à altérer la température de mon derme qui restera éternellement glacé. L’âtre est abandonné, mes pas me mènent le long de la table que je remonte lentement et m’assieds à même le plateau, là où les plats dressé pour Luna débutent.

- La servitude ? Le bonheur ? L’avilissement ? L’amour ? La déchéance ? Tu as les cartes en main. Certes la liberté t’a été enlevée, j’en suis conscient, mais tes ennuis n’en sont plus non plus. Ta vie m’appartient mais c’est toi qui va décider de comment va se passer notre cohabitation. Quelques secondes se perdent dans l’infini, permettant à la jeune femme de bien comprendre mes énoncés. Je ne suis pas responsable de ton enlèvement. Tu as été suffisamment stupide pour te laisser prendre, ne l’oublie pas. J’ai fait ton acquisition, par hasard, estime toi heureuse, je ne suis pas un tortionnaire. Mais je ne suis pas non plus un enfant de chœur.

Je quitte mon assise, vidant mon verre d’une traite et m’approche encore un peu d’elle. Mon charisme rampe sur sa chair, il envahit la pièce, écrasant les êtres dont le cœur tambourine encore dans les poitrines. Les domestiques cherchent la protection des ombres, tandis que le temps hoquète contre le sablier.

- Ton existence est désormais mienne, sois conciliante et ta vie te paraîtra enchanteresse. Elève toi contre moi, tu regretteras de ne pas connaître l’enfer. C’est aussi simple que ça. Ai-je répondu clairement à ta question ?

Quelques pas me séparent de la métisse. Mon regard gourmand se pose sur son cou, là où le collier mord sa peau et l’empêche d’user de ses pouvoirs. Il ne me gênera pas lorsque, tout à l’heure, je planterai mes crocs dans sa gorge, lorsque mes canines fouilleront sa chair, pour trouver la veine et me délecter de sa vitae. La distance meurt, je me penche vers son visage, hume son parfum naturel. Je sais qu’elle peut sentir mon haleine, encore chargée de sang. Dans un souffle, audible que par elle, je l’encourage à se nourrir.

- Mange. Je pourrai prendre ce refus comme annonciateur de fin de repas. Ton temps prendrait alors fin prématurément. Est-ce cela que tu souhaites ?

Me redressant, je souris tandis que mes doigts caressent son avant-bras.

- Tu auras un peu de sang si tu te nourris correctement. C’est bien cela que tu souhaites, n’est-ce pas ?

Faisant le tour de sa chaise, je tends mon verre à Charlotte, la gouvernante, lui faisant signe de le remplir. Elle s’exécute rapidement avant de regagner les rangs.

- Une fois rassasiée, je prendrai ta vertu, peut-être ici même, sur cette table, sous les yeux de mes domestiques, peut-être dans ma chambre, à l’abri des regards. Si je ne peux attendre, sur les escaliers en marbre ou dans un couloir, sur un plancher grinçant. Je ne sais pas encore… Mais je suis impatient, sache-le. Donc ? Tes autres questions ?
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{+18} Chance ou damnation ?
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