Vous vous êtes réveillé·e dans un caisson cryogénique. Celui-ci s'est ouvert par lui-même dans une expiration roque du caisson qui se dépressurise. Quelque cliquetis de mécanismes qui désengage la porte et le huissement lent du vérin vous fait machinalement sortir de votre sarcophage. Une voix de robot raisonne sans que vous ne compreniez vraiment ce qu'elle dit, vos oreilles bourdonnent et sifflent encore et encore. Un nuage blanc tapisse le sol, avez-vous la vue trouble ou une brume fraîche se répand-t-elle autour de vous ? Probablement les deux.
Désorienté·e, et nauséeux·se, vous vous traînez, titubez, tombez et rampez parfois entre des rayons innombrables d'alvéoles comme la votre. Certaines sont ouvertes, d'autres détruites, mais la plupart sont intact. Quelques fois allumée, quelques fois éteintes ... Toutes affichant un visage endormie, paisible. Sont-ils tous encore vivant ?Cela a de quoi choquer et faire paniquer. Vous n'êtes toujours pas maître·sse de vous-même ni en pleine possession de vos moyens et votre instinct de survie vous cri de fuir. Alors vos jambes vous lancent dans une course effrénée jusqu'à quitter les lieux. Vous ne vous arrêtez pas pour autant, cette peur irrationnelle est plus forte que votre raison et votre conscience n'est pas encore bien réveillée. Alors vous continuez à courir. Traversant des couloirs étroits et froid qui résonnent froidement le bruit de métal de chacun de vos pas.
Les ténèbres ont presque tout envahie, seuls quelques lumières rouges, vertes ou bleus vous aide à suivre les virages et les angles. Vous passez dans des salles tout aussi sombres, aux murs couvres d’électronique et de leds qui clignotent dans tous les sens. Vous ne vous arrêtez toujours pas. Dans d'autres salles, plus grandes, des écrans grésillent une lumière trouble sur des claviers et des panneau de contrôle que vous ne prenez pas le temps d'inspecter. Vous ne vous arrêtez toujours pas. Des tuyaux percés déversent des liquides luisants. Apeuré·e. Vous ne vous arrêtez toujours pas. Des plaques éventrées laissent apparaître des entrailles de circuits imprimés. Paniqué·e. Vous ne vous arrêtez toujours pas. Des câbles sectionnés projettent des étincelles et de arcs électriques. Essoufflé·e. Vous ne vous arrêtez toujours pas. Au détours d'un dernier virage, un lumière chaleureuse et rassurante se distingue et vous la pourchassez jusqu'à en être éblouie·e. Vous trébuchez et roulez sur quelques mètres dans votre élan avant que vos yeux ne s'habitue à cette étrange clarté.
Loin, très loin au dessus de votre tête, une bulle de verre vous protège d'un néant infini d'un noir de jais. Pourtant, à bout de force, c'est un spectacle qui vous réconforte. Tout n'est pas que ténèbres, une myriades de petites lumières vous offre un spectacle magnifique. Des étoiles, des nébuleuse, des galaxies lointaines, plus qu'on ne puisse l'imaginer. Un fou rire nerveux vous prends. C'est un vertige d'espoir qui vous ranime. Choqué·e, vous ne pouvez rien faire d'autre que contempler ce spectacle qui guérit l'âme et l'esprit. Vous êtes vivant et enfin pleinement éveillé·e.
Reposé·e, vous pouvez vous rendre compte des alentours. Vous êtes sur des terrassent en escalier sous une canopée artificielle. Était-ce là des habitations ou des commerces qui profitaient de ce panorama ?
Vous pouvez aussi refaire mentalement le chemin inverse jusqu'à votre caisson cryogénique. Vous avez pris tant de carrefour que vous ne pourriez pas vous orienter dans ce labyrinthe, mais vous êtes forcé·e de constater une chose : vous n'avez pas croisé la moindre âme qui vive. Il s'est passé quelques choses de terrible, mais vous ne savez pas quoi. Vous ne savez même pas où vous êtes. Un vaisseau ? Une station en orbite ? Une sphère de Dyson ? Vous ne vous souvenez pas de qui vous êtes ni qui ce que vous étiez censé·e faire. Mais une chose et sûre, vous ne pouvez pas être le·a seule·e, n'est-ce pas ? Vous êtes vivant·e malgré la catastrophe et il y en avait tant d'autre dans la chambres d'hibernation.

Combien de temps avez-vous parcourut cette mégastructure ? Qu'avez-vous vu ? Qu'avez-vous rencontré ? Qu'est-ce qui vous fait garder espoir ? Avez-vous croisé des dangers ? Avez-vous récupéré des trésors ?
Puis vous avez trouver des indices, suivies des traces et des signes. Quand enfin vous rencontrez une personne vivante, une vraie, en chair et en os !
[Mon personnage] Une jeune d'environ 25 ans, toute aussi seule et perdue que vous l'êtes et tout aussi enjouée d'enfin trouver un semblable dans cette mégastructure.