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LE TEMPS D'UN RP

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Clionestra
Messages : 4086
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : La grinch de mon coeur !

Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
CLIONESTRA RANG GAGNE
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Clionestra
Lun 16 Sep - 15:27
RP +18, sexe, violence, drogue, démon cannibale, bref, âmes sensibles s'abstenir.



Naomie
Dhgear

J'ai 38 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis dans la merde et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple avec un psychopathe qui ne veut pas me laisser partir, et j'ai peu.

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► Fille d'un tueur en série et d'une victime
► Elle a été abandonné.
► Relations passés désastreuses, et elle pense que c'est sa faute
► Elle aime faire la cuisine
► Elle rêve secrètement d'être maman
► Elle possède une grosse cicatrice sur le coude gauche, datant de sa naissance et plusieurs venus plus récemment de la part de Ray.
TW – Violence domestique, relation malsaine, séquestration, viol, etc. Les pensées de Naomie (elle pense qu'elle le mérite) ne reflètent en rien les pensées de l’auteure.

Naomie suffoque. Sa respiration se coupe alors que les mains de Ray force contre sa gorge. Elle essaie pourtant de respirer. Elle n’y arrive pas. Sa main accroche le bras, non pas pour se libérer mais pour tenir à la réalité. Son cœur bat un rythme irrégulier. Ray aime la faire souffrir. Il jouit d’autant plus vite qu’elle ne peut se soustraire à sa force. Il s’enfonce en elle, il la pilonne sans attendre de consentement ou de désir. Chaque fois, elle a l’impression d’ouvrir une plaie et d’y rajouter du sel. Entre ses jambes, elle sent la chaleur de fluide qui ne doit jamais se trouver dans un acte. Le sang. Chaque fois, il l'a meurtrie dans la chair, dans son âme, dans sa psyché qu’il a découpé lentement. Il la violente. Elle sent qu’il desserre la prise, juste pour qu’elle puisse prendre une goulée d’air, puis revient à la charge. Elle gémit de douleur, mais ça suffit à son « amant » pour repartir à la charge de son corps comme si elle n’était qu’un jouet qui ne peut pas ressentir d’émotion. Il l’a attaché, les deux mains contre les bords du lit, il la maintient ainsi. Il la frappe, la mord, et l’insulte. Elle ne peut rien faire, elle se laisse faire. Elle aimerait disparaître. Elle aimerait pouvoir arrêter son esprit. Elle l’aime, pourtant. Elle l’avait aimé. Et maintenant ?

Il était si charmant, avant.

Elle n’a jamais eu de chance dans la vie. C’est un peu comme une malédiction qu'elle traîne depuis des années. Son père génétique est un tueur en série, se trouvant dans une prison de haute surveillance, et avec rien que trois condamnations à perpétuité. Sa mère était une de ses victimes. Celle qui avait réussi à s’échapper après plusieurs mois d’enfermement et de viols répétés, enceinte. Sa génitrice a essayé de la jeter contre un mur, à peine son premier cri fut-il poussé. Puis, elle lui avait cassé le bras. Elle garde une cicatrice sur son coude, preuve d’un bras que l’on a brisé sans la moindre hésitation. Placée en foyer, elle a enchaîné les soucis et les problèmes.

Enfant sage qui tend à vouloir être aimé, elle a eu une relation avec le fils, âgé de vingt-cinq ans, de la famille d’accueil, alors qu’elle n’avait que douze. Elle avait besoin d’être aimée. Elle avait eu besoin de ce que quelqu’un la remarque, l’apprécie, l’aime… et cela même si maintenant, elle sait que ce n’était ni de l’amour, ni normal. Mais elle ne l’a appris que trop tard.

Toutes ses relations suivantes se ressemblaient en cela. Après Claude, le fils de 25 ans qui trouva une meilleure compagne dans une autre petite fille qui arriva deux ans après elle, elle a eu une relation avec un professeur qui l’abandonna tout autant et avec un homme marié, mais cette fois-ci, elle était majeure.

Les trois relations ont eu la même finalité. L’homme la délaisse parce qu’elle n’est pas assez bien. C’est en tout cas ce qu’elle en avait déduit à l’époque. Elle n’est pas une personne assez bien, assez inventive, assez sulfureuse. Elle faisait pourtant des efforts. Beaucoup.

Elle vomissait pour ne pas grossir. Elle faisait du sport pour être souple. Elle enchaînait les boulots pour leur payer des restaurants, des cadeaux, des moments intimes. Elle avait tout fait. Dans sa vie merdique qui enchaine les monstres venus pour arracher les petites parties d’innocence d’une femme, elle a rencontré un ange. Une fois. Une personne. Cet homme, loin de s'intéresser à son corps, s'intéressa à son cœur. Ce n’était pas un amant. C’est lui qui lui avait fait réaliser qu’elle méritait mieux. Que les relations passées n’avaient rien eu de sain. C’était lui qui avait réveillé l’envie d’un amour pur et simple. Elle a compris ce jour-là qu'elle méritait plus…

Même s’il a fallu qu’elle tente de mettre fin à sa vie pour ça. L’homme s’appelait Docteur Hamlet. C’était un psychiatre dans l’asile psychiatrique où on l’avait mis. Et c' était le genre d’homme à écouter, à comprendre, à décortiquer. Elle est restée là-dedans, protégée de ses propres pensées, pendant cinq ans… jusqu’à ce qu’il trouve qu’elle était prête. Elle n’avait aucune envie de sortir de ce lieu qui la protège et elle lui fit confiance.

Elle sortit. Et pendant quelques années, elle y avait cru.

Elle trouva un travail dans une boulangerie. Ce n’était pas un travail très passionnant, mais elle aimait la routine de faire les pâtisseries, et l’odeur du pain le matin. Il eut quelques années de bonheur. Quelques années où elle avait cru qu’elle pourrait avoir une vie sans pression, sans la haine qui lui colle à la peau et le malsain qui la poursuit. Fille d’un tueur en série et d’une victime, elle croyait enfin pouvoir être autre chose, plus que ses géniteurs. Elle enchaîna les gentillesses et la douceur.

« Fais aux autres ce que tu aimerais que l’on te fasse ».

Elle aimerait qu’on lui sourit, quand elle dit bonjour. Elle aimerait qu’on la regarde avec bienveillance quand elle se trompe de chemin. Elle aimerait beaucoup de choses. Elle rencontra Ray dans ce contexte. De la bienveillance. Et le monde revient à l’équilibre vicié qu’elle connaissait si bien. L’enfer est vide, puisque tous les démons sont sur terre. Ray avait été charmant. D’un charme et d’une classe à faire rougir la femme en manque d’amour qu’elle était alors. Il venait lui prendre un pain au chocolat, pour ensuite partir, non sans un commentaire, un petit message, une remarque qui la faisait tour à tour rougir, rire, sourire, et allant parfois par l’exciter alors même qu’elle n’avait plus eu de relation depuis celle avec l’homme marié qui ne l’aimait pas. Elle se sentait à nouveau femme. Et elle se sentait à nouveau apte à être aimée, et à aimer.

Alors, quand il lui proposa de sortir avec lui dans un restaurant chic, elle accepta. Quand il lui proposa de faire l’amour, elle accepta. Quand il se mit à lui choisir ses habits, pour qu’elle soit plus belle encore, elle accepta. Quand il l’invita chez lui, et la prit violemment contre le mur, parce que son amour débordait à l’intérieur de son caleçon, elle accepta. Il finit par avoir son cœur, avoir son âme. Elle accepta tout. Elle changea de coupe de cheveux, pour lui. Elle abandonna son métier, pour lui. Elle fit un régime pour perdre du poids, pour lui. Elle se remit à manger de la viande, alors même qu’elle voulait être vegan par principe, pour lui.

Le papillon dans la toile d’araignée ne réalise pas tout de suite qu’il est en train de s’enrouler dans les fils de soie. Le homard dans la casserole ne réalise pas tout de suite que l’eau commence à bouillir. La vache que l’on envoie à l’abattoir ne réalise pas tout de suite qu’on va lui trancher la gorge. Ray avait mis le temps pour l’avoir.

Elle a quitté son appartement pour vivre avec lui. Elle a tout quitté pour lui. Et les violences sexuelles étaient toujours excusées. Il en avait besoin. C’était sa manière de faire l’amour. Il ne sait pas faire autrement. La main sur son cou se raffermit et un nouveau gémissement se fait entendre de sa part. Elle pose le regard sur celui qu’elle aime. Elle se tend de douleur, alors qu’il se répand en elle, comme si cela n’a pas d’importance. Son visage se contracte, et elle réalise alors qu’il n’est pas mieux que les autres. Elle a croisé un nouveau démon et elle n’a pas pu s’empêcher de se jeter dans ses griffes. Il rapproche sa tête d’elle, son haleine est nauséabonde, -comment ne l’a-t-elle pas senti plus tôt ?-, un mélange d’alcool et de drogue qui donne la tête qui tourne à Naomie. Il l’embrasse. Non. Il mord ses lèvres pour imposer sa langue gluante à l’intérieur de sa cavité buccale. Il n’y a rien de romantique,  rien de sensuel, il n’y a que la violence et l’acte qui lui plait. Il sort d’elle. L’odeur métallique du sang se rajoute au reste. Ray s’approche d’elle, caresse son visage qui baigne de larmes qu’elle n’a pas pu empêcher de couler.

- Si seulement tu pouvais te dilater plus vite, ça n'arriverait pas, mon amour, fait-il avant de se lever.

Naomie gigote. Elle aimerait être libérée. Elle veut s’enfuir. Elle le doit. Elle le comprend. Comment a-t-elle pu être si stupide… encore ? Pourquoi ne peut-elle pas voir le monstre sous le masque avant qu’elle ne se retrouve à nouveau amputée d’une part d’elle ? Elle ouvre la bouche pour lui demander mais une gifle claque sur sa joue.

- J’ai appris que tu as parlé à Hector, hier.

Hector ? Elle essaie de se visualiser la personne. Elle ouvre à nouveau la bouche pour expliquer qu’elle ne comprend pas, avant qu’il ne sorte un couteau et entaille son bras d’une longue traînée. Simplement pour lui faire mal. Ce n’est pas la première fois qu’il le fait, mais la première fois qu’elle réalise l’horreur de cette action.

- Tu m’appartiens, Naomie. Tu es ma salope personnelle. Tu me sers à moi, et rien qu’à moi. Hector n’avait pas à mourir pour un catin comme toi.

Il secoue la tête, désabusé. Le voile qu’elle avait sur les yeux maintenant abaissé, elle réalise que ce n’est pas la première fois qu’il parle de tuer quelqu’un. Chaque fois qu’elle a parlé à un employé, il l’a menacé de le tuer. Chaque fois, elle ne l’a plus jamais revu. Mais elle s’est dit qu’ils avaient trouvé un meilleur travail, plus honnête. Les larmes coulent à nouveau. Elle tombe des nues alors que tout était là. L’expression « l’amour est aveugle » tombe là, chez elle. Elle a encore mis des œillères. Elle est si nulle.

- Je veux mourir, souffle-t-elle.
- S’il n’y a que ça. Je peux te donner un aperçu de la mort.

Il se remet à califourchon sur elle, et l’étrangle jusqu’à ce que les couleurs du monde vacillent et qu’elle tombe dans le coma. Elle se réveille plus tard. Elle sent qu’on la tient dans ses bras. Elle se retourne. Ray est là. Il la garde contre lui comme un trésor. Ainsi endormi, et si on oublie l’action précédente, Ray semble apaisé. Ils ressemblent à un couple amoureux. Mais elle sait, maintenant. Elle l’a vue. Il est temps qu’elle retrouve la paix d’une boulangerie. Elle glisse le long du lit. Elle sent son corps douloureux. Elle n’a pas besoin d’une glace pour savoir que son corps est parsemé de couleur. Elle sent encore les liquides coulant le long de ses jambes, et la douleur des mains contre son épiderme. Elle court. Elle s’enfuit. Même nue, elle s’en fiche. Mais on l’arrête. Ray la punit, encore. Au moins, ne l’offre-t-il pas à ses employés, même s’il la menace. Parce qu’elle est à lui, qu’il dit. Elle lui appartient. Elle est sa chose et à personne d’autre.

La semaine suivante elle vomit à chaque fois qu’il n’était plus là pour la voir. Elle vomi non pour maigrir, ou pour un enfant non désiré, non elle vomit pour le dégoût qu’elle ressent d’elle-même. Pour elle, c’est sa faute. Elle a encore fait l’aveugle. Ray est de plus en plus occupé, et elle arrive à sortir de la chambre. Elle a le droit de se déplacer dans la maison, tant qu’elle ne fait aucun bruit, aucun déplacement d’air, aucun mouvement, et surtout, qu’elle ne parle à personne. Son cœur se serre quand elle passe à côté d’une photo de famille. Ray, accompagné de ses parents, est heureux. Ils sont dans un parc. Ray ne devait pas avoir dix ans. Elle n’a jamais eu ça. Comment faire pour trouver une bonne personne, une bonne vie, une bonne situation, quand on n’a connu que la même chose ? Peut-être devrait-elle se persuader de ne jamais plus approcher un homme de sa vie ? Et si elle aimait les femmes ? Elle n’a jamais eu de désir pour les femmes, mais son mantra revient à son esprit… « Fais aux autres ce que tu aimerais qu’on te fasse ». Elle aimerait faire l’amour à une femme, avec douceur et tendresse, et qu’elle lui rende cette étreinte. Elle rêve d’une relation qui ne la détruirait pas.

Alors qu’elle est seule dans le salon, elle entend une voiture s’approcher. La maison de Ray est un grand manoir, au nord de la ville. Il impose par son style gothique et son univers bucolique. Elle a été charmée par la maison, comme par l’homme. La voiture s’arrête. Un homme y sort. Elle le regarde approcher mais Ray a fait appeler ses hommes dans l’antichambre… Un endroit d’où elle n’a pas le droit d’approcher,  et où Ray rencontre ses collaborateurs et des prostituées.

Une autre chose qu’elle aimerait dans une relation avec cette femme qu’elle s’imagine mentalement : la fidélité. Si elle doit l’être, il faut que ça soit un échange. L’idée d’une amoureuse la pousse à sourire. Oui. Elle arrivera à s’échapper. Elle n’en doute pas. Elle regarde l’homme qui attend à l’extérieur. Ray sera très mécontent s’il garde la voiture dans l'allée de gravier… Elle se mord la lèvre. Que doit-elle faire ? Personne n’est là pour lui répondre. Elle doit prévenir l’homme. Ray risque de vouloir le blesser pour un tel affront… et elle sera son défouloir par la suite.

Elle finit par choisir de s’approcher de la porte et de l’ouvrir. Elle portait une robe noire, qui lui allait parfaitement, avec ses pieds nus. Ray sait qu’elle ne peut pas être aidé dans sa demeure, alors il laisse le corps de Naomie être vu. Ses jambes, ses bras, son cou, et même sa joue possèdent plusieurs couleurs qui prouvent que les marques n’ont pas été fait en même temps. Elle s’approche de l’homme, comme une souris s’approche d’un piège à colle qui lui promet une mort atroce, mais attiré par le joli fromage qui s’y trouve. Dans son cas,  l’envie de plaire à Ray pour qu’il soit plus doux, malgré tout, parce qu’elle est débile et n’arrive pas à faire autrement. Habituée qu’elle est à se mettre en quatre pour la personne qui la désire dans sa vie.

- Excusez-moi, fait-elle tout bas alors que ses yeux rencontrent ceux de l’homme. Elle déglutit devant la profondeur de ses derniers. Elle se sent étrange, comme si elle se trouvait devant une énergie différente, irréelle. Elle se reprend. Si vous voulez garer votre voiture, il faut faire le tour de la propriété. Il y a un parking pour les visiteurs… Ici… Ray ne sera pas content.

Elle rougit un peu alors que l’homme l’intimide. Elle détourne les yeux. Et si Ray la voit parler avec l’homme ? Elle se retrouvera dans tous les cas à souffrir… mais au moins l’homme n’aura pas de problème. Elle essaie de voir le positif.

- Je vous accompagne en…
- Naomie !

Elle se fige, elle sent le sang descendre le long de son corps et disparaître. Elle qui n’a pas la peau bien foncée se retrouve plus blanche encore alors que la main de Ray rejoint sa nuque et l’enserre.

- Qu’est-ce que tu fais dehors ? grogne-t-il avant de regarder d’un mauvais œil l’arrivant. On ne se gare pas ici, dégage de l’allée avant que je ne te crame.
- C’est ce que je…
- Ferme ta gueule, rentre à la maison.

Il tient sa nuque et la repousse. Elle gémit de douleur encore, risque de tomber mais se rattrape. Elle rejoint la maison aux pas de course. Elle tremble quand elle arrive entre les murs. Elle ne sait pas qui est l’homme qui vient d’arriver, mais elle vient encore de se mettre dans les problèmes pour rien. Elle se cache dans un coin pour attendre les deux hommes. Elle a l’impression que le temps s’étire avant que tout le monde rentre. Ils sont dans le salon. Elle se cale contre la rambarde et se penche. Elle ne sait pas pourquoi, elle veut entendre la voix de l’homme, comme une curiosité morbide. Qui sait, si elle montre de l’intérêt pour un homme, peut-être que Ray sera tellement en colère qu’elle abrège ses souffrances ?


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
is the best revenge
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