C’est l’anniversaire de Santiago ce soir. Il fait une fête chez lui et il t’a dit de te ramener. T’avais un peu peur de ne pas connaître grand monde parce que Santiago c’est un pote de boulot. Il travail dans l’association où t’es embauché depuis un an maintenant. Tu t’occupes de tout ce qui est visuel, sur leur site web et leurs réseaux sociaux. Tu fais aussi des shooting photos des évènements qu’ils couvrent. T’es dans ta branche, t’es heureux, même si ça paie pas des masses. Les gens sont cool, dont Santiago, donc tu n’as pas pu refuser l’invitation.

T’as ramené Enrique avec toi parce que t’étais sûr qu’il accepterait de venir. En plus maintenant que vous êtes sur place, tu remarques que Santiago s’est pas foutu de la gueule des gens avec cette soirée. Il a dégainé le traiteur pour la bouffe et beaucoup d’alcool. Y’a énormément de monde et t’es presque sûr que tu ne vas pas voir Santiago de toute la soirée. La maison est vaste, les gens squattent dedans, dehors, y’a même une piscine. Ca te donne plein d’idées ces trucs là, parce qu’il fait super bon dehors.

T’es fringué en chemise blanche manches courtes, ainsi qu’un short en jeans qui t’arrive au dessus du genou. Tout ça avec des superbes basket reebook classic blanches. Tu vas te servir un verre de bière et t’en prends un pour Enrique aussi. Tu le retrouves là où tu l’as laissé et tu lui tends son verre.

« J’aurai pas dû bouffer avant de venir. Je pensais que ce serait une soirée pourri… J’avoue. »

Ca te fait marrer de voir à quel point tu t’es trompé. Y’a pas encore sacrément d’ambiance mais t’as l’impression que ce n’est qu’une question de temps.

« On va pouvoir se bourrer la gueule à l’oeil. »

C’est ce que tu retiens de tout ça. Il y a vraiment beaucoup d’alcool de ce que t’as vu dans le salon et tu es presque sûre qu’il y en a encore plein dans la cuisine.

« On pense que c’est sa maison ou celle de quelqu’un qu’il connait ? Genre… Ses parents. Je les imagine bien tremper dans des traffic de drogue. »

Tu te fais tout un film mais il est clair que cette belle baraque ne colle pas au profil de Santiago qui bosse dans une association. On fait pas fortune dans ce genre d’endroit. T’aimes bien bitcher avec Enrique, t’espères qu’il va te suivre dans tes hypothèses.

Ce soir n’était pas une soirée banale pour Enrique. Il était en mission commando qui s’intitulait : savoir si Adny serait partant pour officialiser leur relation. Ca faisait déjà deux ans qu’ils se voyaient tous les deux et autant dire qu’Enrique était accro à Andy. Il ne savait pas si l’inverse était réciproque mais une chose était certaine, ils s’entendaient bien. En plus de ça ils passaient de bons moments au lit alors pourquoi ne pas rendre les choses plus sérieuses ? C’était une mission plutôt banale en somme qui pouvait se comprendre. Si on oubliait de préciser qu’Enrique comptait demander Andy en mariage dans très peu de temps… Ce qui s’apparentait beaucoup plus à du suicide, déjà. Il était comme ça, lui. Il avait la folie des grandeurs et il s’emportait un peu trop facilement dans des histoires hallucinantes. Jamais Andy ne lui avait dit qu’il l’aimait. D’ailleurs, Enrique ne l’avait jamais dit non plus même si ça se voyait clairement. Et pourtant il voulait le demander en mariage. En fait, tout dépendrait des signaux qu’il recevrait ce soir – en espérant qu’ils ne soient pas faussés par l’alcool.

Les voilà arrivés à la soirée. Comme le souligna très vite Andy, elle avait l’air absolument génial ! Enrique avait mangé lui aussi mais il avait toujours faim, la bouffe c’était son deuxième amour dans la vie. Oui, après Andy, forcément. Il sourit alors à son ami et frappa doucement son épaule. « T’en fais pas moi j’vais manger pour deux ! » Il hocha ensuite la tête quand il mentionna l’alcool. Andy ne devait pas trop boire sinon il ne serait pas capable de comprendre les insinuations d’Enrique. Mais ils n’étaient pas non plus là pour jouer les bonnes sœurs alors le brun se dirigea vers une table où des bières étaient disposées et leur en attrapa deux, écoutant d’une oreille attentive les remarques d’Andy. « Si c’est le cas faudrait qu’on se rapproche un peu d’eux ça pourrait servir ! » dit-il en plaisantant à moitié alors qu’il tendait une bière à Andy. « On va se poser au bord de la piscine ? » Au moins un endroit où ils ne seraient pas comprimés entre deux inconnus.

Enrique n’aimait pas beaucoup ce genre de soirées. Trop de gens, personne qui ne se parle vraiment. On avait vite chaud. Au moins, dehors, ils profiteraient de l’air frais de la soirée. Et pourquoi pas un petit bain de minuit ? « En fait j’voulais te parler de… Plusieurs trucs. Mais ça peut attendre quelques verres ! » La subtilité façon Enrique, aucun souci…

Enrique compte bien profiter de toute la bouffe présente et t’es content qu’au moins un de vous deux y prenne son compte. Toi tu fais attention à ce que tu bouffes. Tu fais beaucoup de sport. Ton apparence est très importante et t’as mangé une grosse pizza avant de venir, tu préfères pas abuser. Ton métabolisme est très bon mais quand même, t’as vraiment pas faim, tu veux pas te rendre malade juste parce que la bouffe est gratuite. T’es pas complètement con.

Ca te fait marrer qu’Enrique veuille se rapprocher de Santiago juste pour les avantages. Ca serait aussi bien ton genre de faire ça. Tu bois une gorgée de ta bière en matant ton ami qui est assez sexy ce soir. Comme souvent d’ailleurs, sinon ça ne ferait pas deux années que tu profites de sa présence assez régulièrement.

Il propose d’aller à la piscine et tu hoches la tête prenant naturellement le chemin vers l’extérieur. T’as pas ton maillot mais tu t’imagines bien te foutre en boxers pour te baigner un peu. Y’a plus de place dehors, c’est vrai que c’est un bon plan, même si vous êtes plus loin de l’alcool. Vous avez déjà un verre plein avec vous, mais tu pourrais le descendre assez rapidement te connaissant.

Tu regardes un peu les alentours, toujours aussi soufflé par les lieux. Santiago a du fric, tu l’ignorais. Enrique prend la parole et tu l’écoutes alors que tu observes les alentours et quand tu sens le sérieux dans son ton tu lui portes tout ton attention, un sourcil levé.

« Quoi ? Nan dis moi. »

T’es curieux maintenant.

« Surtout que tu sais comment je suis quand j’ai bu… »

T’es super tactile et tu penses principalement avec ton entrejambe. Plus que d’habitude, donc le level est haut.

« Et ça a l’air sérieux ton affaire. Tout va bien ? »

T’as aucune idée de ce qu’il a en tête. T’es pas le plus doué pour capter les signes. Donc s’il avait sous entendu des trucs ces derniers temps, t’as rien remarqué. Tu t’inquiètes pas trop en même temps, parce qu’avec Enrique, tout est très clair. Tu lui as souvent répété qu’entre vous, il n’y avait rien de sérieux, même si parfois ton attitude est en contradiction avec tes paroles. T’aimes passer du temps avec lui. Mais jamais oh grand jamais vous serez exclusif. T’aimes trop t’amuser et ça il le sait. Tu mises plutôt sur un soucis du côté de sa famille ou quoi, quelqu’un qui aurait une maladie ou peut être Enrique qui a des projets qui risquent de modifier votre relation à tous les deux. Un truc sérieux quoi.

Merde. Andy voulait savoir tout de suite, il n’avait pas envie d’attendre plusieurs verres. En même temps Enrique aurait dû s’en douter. Il se mordit la lèvre, pas très à l’aise. En général il avait plutôt confiance en lui mais pas cette fois. Il savait plus ou moins qu’Andy n’était pas pour les relations sérieuses. Il était même franchement compliqué de savoir ce qu’il se passait dans sa tête pour songer ne serait-ce qu’une seconde avoir sa chance. C’est juste que les choses se passaient bien entre eux, au lit, quand ils sortaient et qu’il n’en pouvait plus de le partager. Parce qu’Enrique c’était quelqu’un de jaloux même s’il n’avait fait que l’intérioriser depuis le début. Lui, il était fidèle à Andy. Il ne l’avait jamais dit pour ne pas lui faire peur mais il avait arrêté de voir des gars après leur première nuit ensemble. Et il n’en était pas mort pour autant, alors c’était peut-être possible hein ? Andy avait peut-être juste peur. Il fallait le pousser un peu dans ce sens, le rassurer. Enrique l’espérait, en tout cas… Bordel qu’il avait peur de se prendre le râteau du siècle. Alors, puisqu’Andy ne voulait pas attendre, lui, il but sa bière d’une traite. Pour se donner du courage. « C’est pas si sérieux que ça… » Si, ça l’était. Comme s’il s’apprêtait à réaliser une mission kamikaze où il était certain d’y rester. Pourquoi prendre le risque ? Parce qu’il souffrait. Parce que cette situation le pesait. Deux ans auparavant il était dans le même état d’esprit qu’Andy, il voulait s’amuser aussi. Puis il était juste tombé amoureux…

Allez, lance-toi ! Alors qu’il allait ouvrir la bouche, le destin vint à sa rescousse. En à peine deux secondes, les deux amants se retrouvèrent tout habillé dans la piscine… Ok, peut-être que se mettre à l’extérieur n’était pas une très bonne idée mais ça venait de lui sauver la vie d’un râteau certain. Alors qu’il remontait la tête à la surface, son premier réflexe fut de vérifier si Andy allait bien. On ne savait jamais, une mauvaise chute… Il regarda ensuite de l’autre côté de la piscine pour voir qui était le coupable et ne put s’empêcher de rire. Parce qu’il était soulagé de n’avoir rien dit et que ça détournerait sûrement l’attention d’Andy pour quelques minutes, juste le temps de trouver autre chose à raconter. « Elle est fraîche bordel ! »

Ok il y a véritablement un truc chelou ce soir avec Enrique parce qu’il descend sa bière pour esquiver de te répondre. Oui, tu n’es pas dupe, t’as bien compris qu’il était en train de fuir la conversation qu’il a lui même lancé. Il est pas malin. Ca te fait surtout marrer au fond. Surtout que tu te dis que ça ne doit pas être si sérieux que ça au final. Sinon il aurait craché le morceau au lieu de tourner autour du pot. Il le dit même clairement que c’est rien. Très bien. T’es pas du genre à insister pour le coup. Tu t’en fou. S’il veut vraiment dire ce qu’il a en tête, il le fera.

Non sans lutter, tu te retrouves dans l’eau. T’as eu la présence d’esprit de gueuler pour la paix de ton téléphone dans ta poche. Ton agresseur t’a laissé le poser par terre avant de reprendre son entreprise sur ton corps. Tu l’as un peu laissé faire. C’est ça les soirées. On sait pas trop comment ça va se passer. Y’a des surprises. Comme celle là. Heureusement que t’as sauvé ton téléphone quand même. T’aurais eu la rage sinon. Ca coûte cher ces merdes. Quelques regards se sont tournés vers vous et faut avouer que t’aimes plutôt pas mal l’attention sur toi.

« Petite nature. »

Mais ouais, c’est vrai qu’elle est fraîche. Tu t’approches de Enrique dans l’eau et tu vas carrément mettre ta main à son entrejambe. Un sourire amusé se forme sur tes lèvres. T’aimes trop le taquiner le petit. Le torturer. T’es un beau salaud, tu ne peux pas dire le contraire.

« Ah ouais. T’as froid. »

Tu laisses ta main là un instant. Tu te mords la lèvre en le regardant. Tu te retiens d’aller l’embrasser. C’est pas l’envie qui te manque, mais tu sais pas, tu te laisses pas aller. Vous n’êtes pas un couple et tu l’as bien en tête. Vous êtes potes avant tout… Même si la ligne est bien fine dans votre relation parfois. Tout comme là maintenant. Parce que tu n’enlèves toujours pas ta main. T’aimes le contact. T’as l’espoir de le faire réagir d’une façon ou d’une autre. T’aimes quand tu sens son corps s’exciter. Tu sens comme un pouvoir que t’as sur lui. C’est ce que t’as envie qu’il se passe là encore. Mais peut être que l’eau est effectivement trop froide. En tout cas tu mettras un échec sur le compte de la température de la piscine, c’est sûr.

C’était peut-être un peu bête à dire mais Enrique avait déjà hâte d’être bourré. Il avait hâte d’avoir l’alcool comme prétexte s’il sortait une connerie ou si Andy réagissait mal à sa proposition d’être exclusifs ensemble. Alors il avait déjà bu une bière mais ce n’était clairement pas assez pour ne plus savoir ce qu’il disait. Heureusement, une fois dans la piscine Andy sembla oublier quelques instants cette histoire de discussion sérieuse pour se montrer… Plutôt provocant. Comme à son habitude en fait. Enrique adorait ça chez lui. Ensemble ils pouvaient vivre des aventures de dingue juste parce qu’ils étaient assez fous tous les deux pour ça. Il se mordit la lèvre en sentant la main de son ami et sentit une bouffée de chaleur le prendre malgré la température de l’eau. Si Andy commençait à l’exciter comme ça, Enrique ne pouvait pas promettre de rester sage… Même sa petite blague ne le décourageait pas. Il était même plutôt drôle comme garçon… Bon okay Enrique ne lui trouvait que des qualités peu importaient les circonstances. Mais c’était ça l’amour non ? Et lui il était bel et bien mordu. « Ne joue pas à ça avec moi Andy… Parce que j’vais pas me retenir longtemps de te prendre la bouche. » Et autre chose ? D’accord cette phrase n’avait rien de romantique mais c’était un stade qu’ils n’avaient jamais connu ensemble. Il posa ses mains sur le torse d’Andy pour le pousser jusqu’au bord de la piscine. Les gens qui regardaient, il n’en avait absolument rien à faire alors après avoir collé son corps contre le sien, il l’embrassa avec une fougue non dissimulée. Il ne ressentait plus la température de l’eau, ni même le stress qui le rongeait. Et puis c’était une parfaite diversion avec Andy, le sexe. Ca marchait toujours. Heureusement ils étaient assez vieux pour qu’on ne les catalogue pas comme « amoureux » chaque fois qu’on voyait deux personnes s’embrasser. Certaines personnes sifflaient sur le côté de la piscine mais c’était plus parce qu’ils étaient bourrés qu’autre chose. Il finit par glisser sa main sur les fesses de celui qu’il aimait puis il murmura : « J’suis sûr qu’il y a une chambre de dispo dans cette immense barraque… Sauf si tu veux faire ça ici… » Ils avaient déjà testé plusieurs lieux insolites, ça rajoutait pas mal d’adrénaline. Même si pour le coup, il préférerait le calme d’une chambre.

Il te menace de t’embrasser mais il ne sait pas que tu en meurs d’envie toi aussi. Pourtant t’es sûr que ça doit se voir dans tes yeux vu la façon dont tu le regardes. Ou peut être que c’est juste ton air quand t’as envie de sexe. C’est à dire ta tête de la plupart du temps vu comme t’es obsédé par la chose. Sa remarque ne te fait pas bouger d’un centimètre, au contraire. T’as envie qu’il cède, alors t’as ce putain de sourire en coin sur les lèvres. Celui là même que t’as dès que tu t’amuses bien trop, quand tu fais le fou, quand tu taquines à tout va, que t’as un truc derrière la tête. Il est sorti à toutes les sauces ce sourire et on pourrait limite croire que c’est ton sourire par défaut.

Enrique te pousse jusqu’au bord et tu le laisses faire parce qu’il reste proche de toi malgré tout. Ta main toujours bien posée sur son entrejambe. Il se colle contre toi quand t’es coincé et ça te fait kiffer de le voir faire. Il te prend les lèvres et tu réponds aussitôt à son baiser parce que ça te fait du bien de céder à la tentation. Il a l’air de vouloir plus le petit Enrique et ça tu ne le loupes pas. Maintenant que tu sens que ça commence à vriller entre vous dans cette piscine, tu lâches son entrejambe pour glisser ton bras autour de sa taille afin de le tenir fermement contre toi. Vos bas ventre l’un contre l’autre. Tu captes que vous avez l’air d’être l’attraction du moment et ça ne t’arrête pas pour autant. Au contraire. Tu kiffes. Enrique propose d’aller dans une chambre, ou carrément de le faire là dans la piscine.

« Autant ça m’allume d’imaginer le faire ici… Autant je le ferai pas parce que je veux pas que je bosse avec le maître des lieux. »

Si ça avait été chez des étrangers t’aurais réellement considéré la chose.

« Alors allons nous trouver une chambre ou un coin tranquille. »

Tu lui fais un clin d’oeil avec ton sourire en coin avant de te hisser hors de l’eau. Tu vas piquer une serviette sur un transat’ et tu t’essuies brièvement après avoir retiré ta chemise et ton jeans, restant en boxers. Tu laisses tes fringues dans un coin et tu vas prendre la main de Enrique pour aller à l’intérieur et explorer cette immense baraque. C’est tout naturellement que tu montes à l’étage, te disant que c’est par là qu’il doit y avoir les chambres, ou en tout cas, moins de monde qu’en bas. Tu ouvres une première porte, une salle de bain. Ca peut être pas mal. Mais tu continues ta routes et tu trouves une première chambre. Déjà occupée. Ca copule. Tu souris et passe à la chambre d’après qui a un lit double. Ta main toujours dans celle de Enrique, tu entres dans la pièce, fermant la porte derrière vous et tu vas le coller contre aussitôt, reprenant ses lèvres avec force.

« Que ce soit ici ou ailleurs j’m’en fiche, du moment qu’on le fait… » Il était déjà bien trop excité pour se laisser éconduire par Andy. De toute façon, le garçon était aussi excité que lui et avait des tendances limite nymphomanes… Alors il n’allait certainement pas couper court à leur petit jeu de séduction maintenant. Enrique suivit son ami et sortit de la piscine. Peut-être un peu plus pudique, il se contenta de se sécher un minimum mais garda ses vêtements trempés le temps de rejoindre la chambre. Ils attirèrent légèrement l’attention sur le chemin. Enfin… Andy surtout puisqu’il était très peu vêtu. Difficile de ne pas deviner ce qu’ils allaient faire là-haut… Enrique était tellement impatient qu’il failli attirer l’autre dans la salle de bains. L’endroit et le confort importaient peu… Il voulait juste se retrouver seul avec lui et laisser son corps parler à sa place. Même si Andy n’avait jamais compris ses sentiments pendant une partie de jambes en l’air… Qui sait ? Il suffisait d’une fois.

Ils atterrirent finalement dans une chambre. Andy ne tarda pas à le plaquer dans la porte pour l’embrasser et Enrique ne put s’empêcher de sourire. Il répondit à son baiser avec un grand plaisir, laissant glisser ses mains sur son corps absolument parfait. A chaque fois il prenait le temps de le redécouvrir, de le mémoriser, comme si chacun de leur moment était le dernier. Andy était tellement volage, imprévisible, il pouvait toujours le jeter du jour au lendemain… Comment avait-il pu tomber amoureux de lui ? C’était tellement risqué. Et il l’avait su dès le départ en plus. Enrique était juste trop con.

Ils finirent rapidement sous les couettes sans aucun vêtement. Et comme à chaque fois, ce fut parfait. Tellement parfait qu’Enrique retombait immédiatement sous le charme à chaque fois. Comment lui en vouloir à ce type ? Il était tellement parfait et tellement con à la fois que c’en était presque déroutant.
L’espace de quelques minutes, il avait oublié l’environnement qui les entourait. Qu’ils n’étaient pas totalement seuls, qu’ils n’étaient ni chez l’un ni chez l’autre.

Alors Enrique restait là, contre Andy. Le moment câlin ne durait jamais longtemps… Et d’habitude il ne disait rien. Mais cette fois, il protesta. Quand le garçon commença à se redresser il fit la moue et posa une main sur son torse pour qu’il reste allongé. « On peut… Rester un peu comme ça ? J’aime bien moi… »

C’est avec force que vous vous foutez à poil en même temps que vous vous embrassez. T’as trop envie de lui et ça se ressent dans ton empressement. Il ne t’en faut jamais beaucoup pour te mettre dans le mood en même temps. Tu prends ton pied comme à chaque fois avec Enrique. Ce mec te fait tourner la tête au lit et c’est la raison principale de la longévité de votre « relation ». Tu sors un préservatif de la poche de ton jeans trempé. Tu ne sors jamais sans avoir de quoi te protéger. Tu baises comme un lapin, mais de manière responsable.

Tu le bouffes littéralement, tes lèvres parcourant son corps alors que tu le baises à un rythme soutenu. Jusqu’à ce que l’orgasme vous emporte tous les deux. Tu restes allongé dans le lit, profitant des instants après l’extase. T’es déjà en train de te redresser que Enrique te retient contre le matelas. Sa requête te fait levé un sourcil, mais t’es pas complètement con, tu sais qu’il en pince grave pour toi. Comme il vient de t’offrir une bonne baise, tu te décides à lui faire ce plaisir. Tu glisses ton bras autour de lui pour qu’il profite mieux du moment.

« Tu t’accroches trop Enrique… »

Mais non sans une petite remarque. Ce n’est pas la première fois que tu lui dis mais t’as l’impression qu’une piqûre de rappel est importante. Tu ne sais pas comment il va le prendre. Bien, ce serait cool, t’as pas envie de ruiner la soirée mais tu n’as pas su te retenir de dire ces mots. C’est quand même important à ton avis.

« Je suis pas là pour te faire des faux espoirs. Je suis juste là pour baiser. »

Et c’est vrai que vous deux ça reste quand même sacrément ambigüe quand on peut vous voir en public et que vous êtes en train de vous mater, vous toucher, mais ça fait parti du jeu pour toi. Quand bien même il s’accroche trop, t’as quand même toujours eu une constante de ce genre dans ta vie. Un mec que tu baises plus que les autres, parce que malgré tout, t’as besoin de te sentir aimer, mais sans conséquences. T’es un beau connard au fond.