J'ai 28 ans et je vis à Miami, Etats Unis. Dans la vie, je suis flic et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé, le coeur en miettes, rongé par la culpabilité et je le vis plutôt très mal.
Jack Falahee :copyright:️Carol71
Deux semaines avaient passées, deux semaines mornes et déprimantes depuis qu'il était sorti, depuis qu'il était revenu dans ma vie. J'étais passé par un peu tous les états depuis son retour. J'avais souffert. J'avais apprécié le retrouver. J'avais souffert à nouveau. J'avais retrouvé un peu d'espoir, un peu de joie, avant de sombrer définitivement dans un abysse de douleur. Je méritais entièrement sa colère, sa haine à mon égard. Je le savais mais ça n'adoucissait pas la douleur. Alors j'essayais juste d'avancer, de faire ma vie, de le laisser vivre en attendant que les choses se terminent et qu'il puisse définitivement me quitter.
On faisait notre vie chacun de notre côté. On s'ignorait la plupart du temps, se parlant à peine sauf si c'était pour le boulot ou pour savoir ce qu'on mangeait. Je passais le plus possible mes journées au bureau, essayant d'avancer autant que je le pouvais de mon côté. Je savais qu'il ramait, qu'il n'arrivait pas à trouver ce haker. Je m'en prenais plein la gueule pour ça par mon patron. Chaque jour il me menaçait de renvoyer Nevada en prison si les choses n'évoluaient pas. Et moi je faisais de mon mieux pour le cacher à Nev', pour essayer de trouver une solution pour qu'on coince ce connard et qu'il puisse être libre. Et chaque jour je voyais l'étau se resserrer un peu plus sur nous...
J'étais donc d'une humeur massacrante en rentrant ce soir là. Mon chef m'avait encore menacé. Il nous donnait deux jours pour trouver ne serait ce qu'une piste concrète sinon il renvoyait Nevada en prison. Moi je me retrouverais retirer de l'affaire et renvoyer à un poste de merde, à faire la circulation. Je m'en foutais de toute façon. Plus rien n'avait d'importance. J'avais perdu le goût de tout. Mon métier ne me faisait même plus vibrer. Je voulais juste pouvoir faire libérer Nev', réparer un peu mes conneries. Après ça... ça n'avait pas d'importance.
Je rentrais ce soir avec une pizza, la préférée de Nev', espérant que ça lui mettrait assez de baume au coeur pour qu'il puisse avancer et trouver quelque chose, n'importe quoi, un truc qui nous permettrait au moins de lui éviter la taule.
J'ouvrais la porte, décidé à tenter de sourire un peu pour détendre l'ambiance, pour essayer de le motiver. Je le perdis bien vite et me figeais en voyant qu'il n'était pas seul. Je laissais lourdement tomber la pizza sur le plan de travail avant de les foudroyer tout deux du regard.
- Qu'est ce qu'il fout là?
Je pointais le mec à côté de lui du doigt. Ils étaient tous les deux installés côte à côte devant leur ordinateurs respectifs. Je n'y connaissais rien mais je devinais sans mal qu'ils bossaient ensemble sur notre affaire.
- Prend tes affaires et tire toi... Vite!! Et je te jure que si tu parles de tout ça à quelqu'un, si jamais je revois ta gueule ici tu le regretteras.
Ils me fixaient tous les deux, le mec ne sachant visiblement pas comment réagir.
- Casse toi maintenant ou j'arrange ta gueule de con!!
Je me rapprochais de lui, l'air menaçant. Je criais presque, mes membres tremblant de rage. Il récupéra rapidement ses affaires et quitta l'appartement en saluant Nevada. Je claquais la porte derrière lui avant de me retourner furieux vers mon ex.
- T'es devenu complètement malade ou quoi? Qu'est ce qui te prends de mettre un mec dans la confidence? Tu veux qu'il finisse en taule? Tu veux y retourner toi aussi?
Je me mettais à faire les cents pas, me prenant la tête entre les mains. La panique grandissait rapidement. Putain mais dans quelle merde il nous avait foutu encore?
- J'espère que mon patron l'apprendra pas. Faut pas qu'il le sache. Faut pas qu'il apprenne que t'as parlé à quelqu'un... c'est mort. Et putain de merde Nev' tu ramènes pas tes copains chez moi pour te les taper et faire gentiment du hackage avec!!
Surtout pour se les taper... je ne supportais pas de les voir aussi proches. C'était aussi détestable que l'idée de le voir retourner en prison.
Invité
Dim 1 Sep - 15:34
Nevada Wright
J'ai 28 ans et je vis à Miami, Floride. Dans la vie, je suis hacker à la botte des flics et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un homme brisé et je le vis plutôt mal.
Conrad Ricamora :copyright:️ ALASKA
La situation était très compliquée. Presque invivable. On ne se parlait quasiment pas, sauf pour savoir ce qu'on faisait à manger et d'autres trucs bien banals. Et ça me fendait le coeur. J'étais enfin sorti de ce putain de trou et je suis coincé dans un autre trou, face à l'amour de ma vie qui me déteste autant que je le déteste. Même si au fond, je ne le déteste pas tant que ça... Je déteste le fait qu'il ne comprenne pas que oui, même si je suis dégoûté qu'il m'ait fait un coup aussi tordu, je l'aime et j'ai besoin de lui.
Et dans ce boulot, je n'avançais pas beaucoup. J'avais plusieurs pistes mais les suivre en même temps était très compliqué. Alors, au bout d'un certain temps, j'avais décidé de les éliminer une par une. Et au final, il ne m'en restait que deux et je perdais espoir. J'avais donc pensé à un ami et collègue hacker qui pourrait certainement m'aider. J'en avais parlé au patron sans en dire un mot à Caleb, parce que de toute façon, il s'en calait. Complètement. Lui, tout ce qu'il voulait c'était que je termine ce boulot et que je me barre au plus vite. Et puis il n'avait pas l'air de s'intéresser à ce que je disais donc...
J'étais un peu fatigué. Mon ami devait venir et il est venu. On passe donc une après-midi agréable, ça me fait beaucoup de bien de l'avoir près de moi. J'ai très peu d'amis depuis que je suis sorti de prison... Mais lui, il est resté. On a discuté, on a rit, et bon sang ce que ça fait du bien.
« Mais pourquoi tu lui dis pas concrètement ? »
Je soupire. Pourquoi je ne lui dis pas que j'en ai marre de cette situation ? Parce que de toute façon, ça ne s'arrangera pas. Il n'a aucune envie que ça s'arrange. Je le vois bien... Je lui réponds alors un "laisse tomber" dans un soupir et on se remet au boulot. Ouais, cette situation me désespère et je ne sais pas comment m'en sortir. Plutôt que d'y réfléchir, je préfère me replonger dans le boulot.
On était sur le point de trouver quelque chose de concret, je le sentais tout comme lui, quand Caleb est arrivé. J'observe la boîte de pizza et renifle l'odeur qui me fait penser à ma pizza préférée... Et ça me fait penser que je n'ai pratiquement rien mangé aujourd'hui. J'ai vraiment faim. Alors que je souris chaleureusement pour le remercier dans une tentative désespérée d'apaiser les tensions, Cal devient agressif. Je fronce les sourcils en me rendant compte que... C'était à mon ami qu'il s'adressait.
« Tu peux te calmer s'il te plaît ? Je peux expliquer les choses. »
Mais il ne m'écoute pas et le fout dehors sans ménagement. Je soupire lourdement tandis que mon ami me souhaite bon courage. je le remercie, le salue en le raccompagnant puis je reviens vers Caleb qui est comme un lion en cage.
« Calme toi bon sang ! Y'a rien d'illégal à ce que je fais pour vous. »
Quand il me dit qu'il espère que son patron ne l'apprendra pas, je lève les yeux au ciel. Il ne veut pas m'écouter, je vais le laisser sortir sa colère. Mais la mienne explose au moment où il me dit que je me tape mon pote. Sérieusement ? Mon coeur se brise encore. Il croit vraiment que je suis ce genre de personne ? Mais quel con. Quel con. J'ouvre mes mails et tourne l'ordinateur vers lui.
« Ton patron le sait déjà, c'est lui qui m'a autorisé à le faire pour que ça soit plus rapide. T'es qu'un abruti Caleb. T'es un con de penser que j'vais me taper qui que ce soit alors que le seul que j'veux déshabiller m'adresse la parole uniquement pour m'engueuler. »
Je soupire, le laissant lire les messages. J'étais vraiment déçu qu'il pense ça de moi. Y repenser me fait mal au coeur et la fatigue n'aide pas à ma résistance contre ces larmes qui me menacent. Je n'ai même plus envie d'être en colère. Je pourrais penser à toutes ces fois où il sort dans les bars et revient bourré, sans que personne ne sache ce qu'il a pu faire avec qui que ce soit. Mais j'y ai déjà beaucoup trop pensé. Je suis juste... épuisé. Alors, je me laisse juste tomber dans le canapé, me frottant les yeux pour effacer ma faiblesse.
« Si seulement t'avais moins de réticence à me parler... ça pourrait être mille fois plus agréable. En tout cas... Un peu moins insupportable. »
Je soupire encore. C'est difficile de se calmer quand il me regarde d'un air meurtrier. Bon, si je m'en vais il va dire que je fuis... Alors j'ai plus qu'à rester là à le laisser sortir sa colère. Peut-être que ça irait mieux après ? Ouais, j'espère encore... Mais je suis trop fatigué pour faire autre chose.
Invité
Dim 1 Sep - 15:56
Caleb Denvers
J'ai 28 ans et je vis à Miami, Etats Unis. Dans la vie, je suis flic et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé, le coeur en miettes, rongé par la culpabilité et je le vis plutôt très mal.
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« Tu peux te calmer s'il te plaît ? Je peux expliquer les choses. »
M'expliquer quoi au juste? Une connerie comme quoi ce n'était pas ce que je croyais? Qu'il n'était pas entrain d'entrainer un mec innocent dans une enquête de police, sans aucune accréditation? Bah si c'était justement la connerie qu'il était entrain de faire. Putain on était morts, surtout lui même, si jamais mon patron venait à l'apprendre.
« Calme toi bon sang ! Y'a rien d'illégal à ce que je fais pour vous. »
Non à peine, le piratage c'était sur que c'était tout à fait légal. Mon patron passait l'éponge parce qu'il faisait ça pour nous mais j'étais quasiment certain qu'il n'acceptera pas facilement de blanchir l'autre mec.
« Ton patron le sait déjà, c'est lui qui m'a autorisé à le faire pour que ça soit plus rapide. T'es qu'un abruti Caleb. T'es un con de penser que j'vais me taper qui que ce soit alors que le seul que j'veux déshabiller m'adresse la parole uniquement pour m'engueuler. »
Je restais figé, l'écoutant à peine, regardant l'écran et les mails qu'il me montrait. L'enfoiré... ce mec était vraiment une pourriture. Il me cachait délibérément des informations. Ca avait du bien l'amuser de voir que j'ignorais tout du fait que Nevada avait pris quelqu'un pour bosser avec lui. Il s'amusait avec mes nerfs, jouant à me rendre fou. Je n'allais pas tenir longtemps à ce rythme. Entre l'ambiance franchement horrible à la maison, ma culpabilité qui ne me lâchait pas, mon patron qui tentait de me rendre fou pour me faire virer... J'allais craquer je le sentais.
« Si seulement t'avais moins de réticence à me parler... ça pourrait être mille fois plus agréable. En tout cas... Un peu moins insupportable. »
Je terminais de lire l'écran avant de lâcher un soupir. J'étais fatigué. Je n'en pouvais plus de tout ça.
- Tu aurais du me prévenir... avant de lui en parler à lui...
Ca m'aurait évité de passer pour un con, de le laisser un peu plus m'enfoncer. Au stade où j'en étais j'avais simplement envie de baisser les bras, de tout laisser tomber. Je voulais dire merde à cette enquête, merde à mon boulot. Je voulais tout envoyer balader, quitter cette ville et tout ces souvenirs. Je pourrais partir ailleurs et recommencer ma vie, trouver un autre boulot, un petit truc tranquille sans pression. Mais partir voulait dire abandonner Nev', le laisser retourner en prison, à cause de moi à nouveau.
Je me laissais tomber moi aussi sur le canapé, non loin de lui mais pas trop près non plus.
- De quoi tu veux que je te parle? Qu'est ce que tu veux que je te dise au juste?
Que je crevais de jalousie de le voir avec un autre gars? Que rien que de l'imaginer ça me rendait malade? Ou encore que je savais que je n'avais pas le droit de penser tout ça, que j'avais perdu ce droit le jour où je l'avais envoyé en prison?
Je me passais une main sur le visage, chassant ma fatigue, essayant d'empêcher par ce geste les larmes de couler.
- Que je suis désolé? Que je n'aurais pas du te balancer en taule comme je l'ai fait? Que je m'en veux d'avoir bousiller ta vie? Ca ne changera rien tu le sais très bien. Ca ne t'aidera pas à aller mieux. Ca ne fera pas plus taire ma culpabilité. Je peux juste t'aider à gagner ta liberté. C'est la seule chose que je peux faire.
Et c'était bien la moindre des choses que je pouvais faire compte tenu de tout ce que j'avais fait.
Invité
Dim 1 Sep - 17:27
Nevada Wright
J'ai 28 ans et je vis à Miami, Floride. Dans la vie, je suis hacker à la botte des flics et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un homme brisé et je le vis plutôt mal.
Conrad Ricamora :copyright:️ ALASKA
J'étais épuisé, désespéré. Je passais des nuits affreuses. Ce n'était pas nouveau. J'étais faible la nuit, beaucoup plus que la journée. Alors quand j'allais me coucher le soir, seul alors qu'à côté, il y avait Caleb et qu'il ne voulait plus dormir avec moi, je souffrais. En silence, mais je souffrais. Il devait le savoir, il me connaissait mieux que personne. Pourtant, il s'en foutait clairement... Il l'aimait, son foutu canapé. Et combien de fois j'avais voulu le rejoindre. Mais je savais qu'il me dégagerait aussi vite qu'il serait de mauvaise humeur.
Je m'attendais à ce qu'il s'énerve encore. Il était doué pour ça. Pourtant, il s'installa juste à côté de moi. Ouais, j'aurais dû lui en parler. Je le sais. J'invite quelqu'un chez lui, c'était pourtant la moindre des choses. Mais en même temps, je ne pouvais pas travailler ailleurs.
« Je sais... Désolé. »
Je l'étais. Je n'ai jamais voulu qu'il se fasse des idées. Dans ma tête et mon coeur il n'y avait que lui. Je ne voulais que lui, malgré ce qu'il m'a fait. Ouais, j'étais encore parfois en colère quand je repensais à mon séjour en prison. Mais il était le seul à pouvoir m'apaiser. Je ne sais pas encore comment je vais passer outre ma rancœur. Mais aujourd'hui, je suis simplement épuisée de me battre continuellement contre lui.
Mes yeux humides remontent vers lui quand il me demande ce qu'il devait me dire. Eh ben... J'en ai aucune idée. Je voulais juste qu'on aie une relation plus... Moins fatiguante que celle qu'on a aujourd'hui. Je soupire alors en réfléchissant à une réponse. Mais il continue ses questions. Il se sent coupable et il veut m'aider à gagner ma liberté. Mon coeur bat à ses mots. C'est mignon. Ça prouve au moins qu'il s'en veut et qu'il tient encore à moi.
Je pousse un nouveau soupir en posant ma tête sur son épaule.
« Je veux plus me battre contre toi Caleb. Je suis fatigué. On n'est pas obligés d'être les meilleurs copains de l'univers mais... On pourrait peut-être... Je sais pas. Être moins virulent l'un envers l'autre... ? »
J'espérais qu'il me dise oui. Qu'il me réponde qu'il était aussi fatigué que moi de se battre, qu'il voulait apaiser les tensions. Mais je reste quand même tendu. Peut-être que ce que je demande semble être une utopie pour lui...
Invité
Dim 1 Sep - 17:54
Caleb Denvers
J'ai 28 ans et je vis à Miami, Etats Unis. Dans la vie, je suis flic et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé, le coeur en miettes, rongé par la culpabilité et je le vis plutôt très mal.
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« Je sais... Désolé. »
Ca m'aurait au moins évité de passer pour un con devant mon patron. Mais je commençais à en avoir l'habitude maintenant. Ce mec ne comptait pas me donner de promotion. Il voulait juste me pourrir la vie, faire en sorte que jamais je ne puisse m'épanouir dans mon boulot. Il prenait un malin plaisir à rabaisser les gens au travail et je ne faisais pas exception à la règle. Je devais même être un de ceux qu'il détestait le plus.
« Je veux plus me battre contre toi Caleb. Je suis fatigué. On n'est pas obligés d'être les meilleurs copains de l'univers mais... On pourrait peut-être... Je sais pas. Être moins virulent l'un envers l'autre... ? »
Je soupirais en l'entendant parler ainsi.
- Je ne suis pas... je ne suis pas en colère contre toi...
Je m'en voulais uniquement dans l'histoire. J'étais le seul fautif. S'il y avait quelqu'un contre qui j'étais en colère c'était moi et uniquement moi.
Je me levais pour aller récupérer la pizza que j'avais posé sur le comptoir. Je la déposais sur la table basse pour l'ouvrir. Sa préférée... j'avais fait exprès de prendre celle là, pour lui montrer que malgré tout ce que j'avais pu faire je tenais à lui. On était plus ensemble. On ne le serait jamais plus. J'avais tout gaché entre nous, j'avais détruit l'homme que j'aimais. Je n'attendais plus de pardon ou autre de sa part. Je n'espérais pas plus que l'ignorance dont on avait fait preuve ces derniers temps.
- Je peux pas te demander de me pardonner. Je ne me le pardonne pas alors comment toi tu pourrais? J'avais été con de croire ça l'autre jour, de penser qu'une nuit à dormir ensemble pourrait suffire à effacer tout ce que j'ai fait. T'as pas à me donner une autre chose. T'as pas à me pardonner. Et... tu peux inviter qui tu veux ici pour... pour faire ce que tu veux.
Je ne pouvais pas lui promettre plus. Je ne pouvais pas lui dire que j'arriverais à être heureux de le voir refaire sa vie avec un autre. Ca me tuerait, comme ça m'avait tué de les imagines tout deux ensemble quand j'étais entré dans l'appartement.
Je me levais pour aller chercher deux bières dans mon frigo, la marque qu'il préférait. Je lui en tendis une avant de retourner dans le canapé en buvant la mienne. Je ne touchais pas à la pizza, elle était pour lui. Moi je n'avais pas faim j'étais juste... vidé.
Invité
Dim 1 Sep - 18:33
Nevada Wright
J'ai 28 ans et je vis à Miami, Floride. Dans la vie, je suis hacker à la botte des flics et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un homme brisé et je le vis plutôt mal.
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Il n'est pas en colère contre moi. Non... Alors pourquoi était-il si souvent énervé contre moi ? Pourquoi il n'arrêtait pas de me foudroyer du regard ? J'avais beaucoup de mal à comprendre. J'allais lui poser la question, d'ailleurs. Mais il apporte la pizza. Je bave rien qu'en sentant l'odeur et mon ventre grogne fort tant il a faim. Il l'ouvre et là, je me lèche les lèvres. Ça a l'air tellement bon... C'est ma préférée. Elle est déjà coupée en plus. J'ai tellement faim que j'en oublie de le remercier. Je prends une part et je la dévore avec appétit. J'ai vraiment faim...
Je l'écoute en mangeant. Je ne perds pas une miette de sa voix calme. C'est pas souvent que je l'entends aussi calme alors j'en profite... Visiblement, on n'arrive à parler ainsi seulement quand on est fatigués. Je fronce les sourcils, terminant ma seconde part. Il est encore sérieux avec ça ?
« Caleb, quand est-ce que tu vas comprendre que je me fiche des autres ? J'ai pas envie de coucher avec qui que ce soit d'autre que toi. Même si je t'en veux encore de ce passage en prison... Mes sentiments sont toujours là. Et j'ai pas envie d'aller voir ailleurs... Je peux pas, c'est tout... »
Je hausse les épaules. Non, c'est inconcevable pour moi d'aller voir quelqu'un d'autre alors que l'objet de mes désirs habite avec moi. Je ne pourrais pas coucher avec lui pendant un moment, je le sais... Il m'interdit son corps tout autant que son coeur. Je mange une troisième part et j'avale une gorgée de bière. Et puis... Je n'ai plus faim. Je soupire et je m'enfonce dans le canapé. La fatigue se fait ressentir et je sais parfaitement que les effets de la bière dans un tel état ne va pas arranger les choses.
« Je hais cette situation Cal... T'es là mais tout ce qu'on fait c'est s'ignorer, sinon se battre. Ça me fait mal au coeur... »
Je soupire longuement. Cette situation ne me convient pas. Pendant neuf mois j'ai pensé à lui. J'étais tantôt en colère, tantôt triste de ne pas l'avoir près de moi. J'ai tant de fois rêvé de l'avoir dans mes bras. Ou juste assis à côté de moi. De sentir son odeur me chatouiller les narines et me rassurer. Sa voix me disant qu'il ne me lâcherait jamais.
Je ferme les yeux à ces souvenirs douloureux. Je tourne même la tête à l'opposé pour cacher ma faiblesse qui revient à la charge. J'essaie de prendre une profonde inspiration pour dénouer ma gorge. Et une fois que je réussis à me calmer, je bois de grosses gorgées de ma bière avant de la poser sur la table basse.
« Merci pour la pizza... C'était adorable. Tu devrais la finir... Et encore désolé pour tout à l'heure. Je vais te laisser tranquille... » dis-je en me relevant, ne sachant pas quoi faire d'autre.
Invité
Dim 1 Sep - 18:49
Caleb Denvers
J'ai 28 ans et je vis à Miami, Etats Unis. Dans la vie, je suis flic et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé, le coeur en miettes, rongé par la culpabilité et je le vis plutôt très mal.
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« Caleb, quand est-ce que tu vas comprendre que je me fiche des autres ? J'ai pas envie de coucher avec qui que ce soit d'autre que toi. Même si je t'en veux encore de ce passage en prison... Mes sentiments sont toujours là. Et j'ai pas envie d'aller voir ailleurs... Je peux pas, c'est tout... »
On était dans une impasse dans ce cas. Parce que je ne voulais pas coucher avec lui alors qu'il m'en voulait encore. Je voulais qu'on surmonte tout ça, qu'il me pardonne avant de pouvoir espérer reprendre quelque chose avec lui. Ca me faisait mal de l'entendre me dire qu'il avait des sentiments pour moi. Ca me tuait un peu plus. Parce que j'avais tout gâché, j'avais été un connard et il malgré tout ça, malgré sa colère il ne pouvait s'empêcher d'avoir des sentiments. Je ne le méritais pas. Putain j'aurais préféré que ce soir plus simple et qu'il me déteste franchement.
« Je hais cette situation Cal... T'es là mais tout ce qu'on fait c'est s'ignorer, sinon se battre. Ça me fait mal au coeur... »
Et qu'est ce qu'il voulait qu'on fasse d'autre? Ca serait encore plus cruel de reprendre nos habitudes comme avant, de dormir ensemble, de se faire des calins alors que... qu'il m'en voulait, que rien ne pouvait être comme avant. Je ne le supporterais pas plus. Je ne supportais plus rien de cette ambiance. La seule solution que je voyais c'était qu'il quitte mon appartement et que je tente de l'oublier.
« Merci pour la pizza... C'était adorable. Tu devrais la finir... Et encore désolé pour tout à l'heure. Je vais te laisser tranquille... »
Je secouais la tête. Je ne voulais pas y toucher. J'avais l'estomac beaucoup trop noué pour réussir à manger. Oui ça faisait des mois que j'avais une hygiène de vie déplorable et ça s'était même accentué depuis qu'il était là. Mais je m'en foutais. Je n'allais pas me forcer à manger. Pour faire plaisir à qui d'ailleurs? Personne...
-J'aime pas cette situation non plus mais qu'est ce que tu veux qu'on fasse Nev'? Tu m'en veux et c'est normal. Je m'en veux et ce n'est pas prêt de changer. Je suis fou de toi et ça non plus ça ne changera pas. Mais ça me tue de savoir ce que j'ai fait, de savoir que tu m'en veux à cause de tout ça. J'ai trouvé que cette situation. S'ignorer tant qu'on le peut en attendant que tout ça se termine. Si tu as une meilleure solution dis le moi.
Je me levais pour aller mettre les restes de pizza au frigo. Comme ça si demain midi il n'avait pas le courage de se faire à manger il pourrait au moins réchauffer la pizza. Je terminais ma bière avant de m'en servir. Je restais dans mon coin de la cuisine, restant loin de lui pour sortir une cigarette et me l'allumer. Il savait que je fumais maintenant, pourquoi je continuerais à me cacher.
- Tu as avancé au moins avec ton gars?
J'espérais que oui, que tout ça soit bientôt terminé.
Invité
Dim 1 Sep - 21:48
Nevada Wright
J'ai 28 ans et je vis à Miami, Floride. Dans la vie, je suis hacker à la botte des flics et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un homme brisé et je le vis plutôt mal.
Conrad Ricamora :copyright:️ ALASKA
Je voulais le laisser tranquille. Il avait l'air aussi crevé que moi, je me doutais qu'il n'avait pas passé une bonne journée, c'était évident. Mais je ne comprenais pas ses mots. Je ne comprenais pas qu'il préfère être dans cette situation plutôt que de l'améliorer. Je n'avais pas envie d'entendre encore ce discours comme quoi il était impossible qu'on améliore la situation parce qu'il m'aimait trop mais qu'il s'en voulait trop. Et ça me rend dingue de l'entendre. Ça me rend complètement dingue de l'écouter débiter des conneries pareilles. Quand on dit aimer une personne, au moins, on peut essayer de se motiver pour éviter de la rendre malheureuse.
« Oui, j'en ai une. Mais tu ne la veux pas, visiblement... »
Je soupire. On n'a pas fini cette conversation. Alors je me rassieds pour finir ma bière. Je suis totalement calme mais ses paroles me rendent fou. Je ne comprends pas sa façon de penser et c'est en train de me faire perdre la tête... Dans le mauvais sens du terme.
« Caleb... Pourquoi se faire du mal ? Je ne comprends pas. Tu dis que t'es fou de moi mais qu'à cause du fait que tu ne puisses pas te pardonner, tu préfères nous faire du mal plutôt que d'essayer une entente cordiale. Je dis pas, on va pas restés collés l'un à l'autre H24, c'est pas ce que je suis en train de dire. Mais quitte à faire ses trucs chacun de son côté, ce serait bien que du peu qu'on se croise, ça se passe plus ou moins bien, non ? Genre, on n'est pas obligés de se faire la gueule. On n'est pas obligés de se parler non plus. Mais juste... On pourrait faire en sorte que le peu qu'on se parle, ça ne soit pas froid, indifférent ou agressif... Tu penses pas que ce serait déjà un peu plus vivable ? »
Je le regarde en espérant qu'il ait compris la démarche. J'ai l'impression qu'il pense que ce que je veux, c'est qu'on se côtoie à nouveau. Mais j'ai aussi besoin de temps. Même s'il faut avouer qu'il me manque énormément et ça, tous les jours. Mais je n'arriverais pas à avoir un comportement aussi amoureux qu'avant de toute façon.
Lorsqu'il me parle de mon ami, je hoche la tête.
« Ouais... On était sur le point de trouver une preuve quand tu as débarqué. Je pense que ce n'est qu'une question de temps avant qu'on constitue un dossier en béton. A deux, on avance beaucoup plus vite quand on sait où on va. »
Je n'avais aucune envie de le rendre jaloux et même si de voir mon pote me fait du bien au moral, je pense que je peux éviter de le faire le temps que tout soit terminé. Et quand tout sera terminé... Je serai libre. Et Caleb aussi. D'ailleurs...
« On est parvenu à remonter jusqu'à son téléphone portable. Honnêtement... On se donne maximum deux semaines avant de pouvoir le coincer. Ça veut dire... »
Ça veut dire que dans deux semaines, il pourra m'oublier et refaire sa vie. Je soupire et finalement, je me relève. La douleur de l'imaginer avec quelqu'un d'autre est insupportable et je préfère m'éclipser pour la cacher. Je suis vraiment trop fatigué...
« Bonne nuit Caleb... » Dis-je en repartant dans la chambre pour aller me coucher.
Invité
Lun 9 Sep - 10:42
Caleb Denvers
J'ai 28 ans et je vis à Miami, Etats Unis. Dans la vie, je suis flic et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé, le coeur en miettes, rongé par la culpabilité et je le vis plutôt très mal.
Jack Falahee :copyright:️Carol71
« Oui, j'en ai une. Mais tu ne la veux pas, visiblement... »
Ah ouais et c'était quoi sa solution? Se faire des câlins et dormir ensemble quand Monsieur en avait envie? Me jeter le reste du temps? En gros se servir de moi pour calmer ses angoisses mais sans rien de plus, sans essayer d'avancer. Je savais que c'était impossible, qu'il n'était pas prêt de me pardonner, s'il y arrivait un jour. Mais je ne supporterais pas d'être proche de lui en sachant qu'il me détestait dans le fond. Si c'était ça sa solution effectivement je ne la voulais pas.
« Caleb... Pourquoi se faire du mal ? Je ne comprends pas. Tu dis que t'es fou de moi mais qu'à cause du fait que tu ne puisses pas te pardonner, tu préfères nous faire du mal plutôt que d'essayer une entente cordiale. Je dis pas, on va pas restés collés l'un à l'autre H24, c'est pas ce que je suis en train de dire. Mais quitte à faire ses trucs chacun de son côté, ce serait bien que du peu qu'on se croise, ça se passe plus ou moins bien, non ? Genre, on n'est pas obligés de se faire la gueule. On n'est pas obligés de se parler non plus. Mais juste... On pourrait faire en sorte que le peu qu'on se parle, ça ne soit pas froid, indifférent ou agressif... Tu penses pas que ce serait déjà un peu plus vivable ? »
Je le fixais plus que perplexe. Alors là pour le coup je ne comprenais vraiment plus rien. C'était pas déjà ce qu'on était entrain de faire? On ne se parlait pas. On se croisait de temps en temps et le peu qu'on se croisait on ne s'envoyait pas chier. On parlait de sujets neutres, boulot, bouffe.... fin de l'histoire. Je voyais pas comment être plus.. plus quoi au juste? Amical? Non ça ce serait trop dur. Je savais très bien qu'on ne pouvait pas retrouver la complicité qu'on avait avant. Je n'avais que cette solution et encore elle ne semblait pas lui convenir. Merde à la fin il voulait quoi?
« Ouais... On était sur le point de trouver une preuve quand tu as débarqué. Je pense que ce n'est qu'une question de temps avant qu'on constitue un dossier en béton. A deux, on avance beaucoup plus vite quand on sait où on va. »
Là j'étais encore un peu trop énervé par ce qu'il m'avait dit avant pour réussir à l'écouter. Ils avançaient mieux à deux, génial... J'avais encore en travers de la gorge le fait que mon chef m'ait caché le fait qu'il les ait autorisé à bosser ensemble. Ah et tiens aussi le fait que Nevada n'ait pas non plus jugé bon de m'en parler. C'est vrai ça j'aurais peut être aimé savoir qu'il faisait rentrer des inconnus chez moi. Et puis qu'il comptait le faire bosser sur notre enquête. Accessoirement ça faisait partie des choses dont on pouvait parler ensemble pour que tout se passe mieux. Mais je me trompais surement.
« On est parvenu à remonter jusqu'à son téléphone portable. Honnêtement... On se donne maximum deux semaines avant de pouvoir le coincer. Ça veut dire... »
Que dans deux semaines il ne serait plus là... C'était aussi bien. Quand je voyais comment les choses étaient entrain de se passer entre nous il valait mieux que ça se termine au plus vite.
J'ouvrais la bouche pour parler, lui expliquer ce que je ressentais dans cette histoire, lui faire part de mon incompréhension. Mais il se barra, me plantant seul au milieu du salon en me souhaitant une bonne nuit. Il se foutait vraiment de ma gueule?!! J'y croyais pas. On était en plein milieu d'une discussion et lui il se barrait, sans même me laisser une chance de parler. Et c'était comme ça qu'il voulait que les choses se passent mieux?!!
J'entrais dans sa chambre, enfin ma chambre, sans frapper. J'étais beaucoup trop énervé là tout de suite pour être poli.
- Je te signale qu'on a pas terminé de parler. Je comprends pas ce que tu attends de moi au juste Nev'. On se croise déjà sans s'engueuler, à part ce soir. Je peux pas faire mieux. Être amical et tout c'est trop et tu le sais. Tu m'en veux, je m'en veux. On ne peut pas avoir une relation apaisée. Se parler poliment de boulot et du reste c'est le maximum qu'on peut avoir alors tu veux quoi de plus? Parce que je comprends vraiment plus rien. Tu me parles de faire en sorte que les choses soient mieux ok... mais mets y du tien aussi. Arrête de me foudroyer du regard une fois sur deux quand je rentre le soir. Ai au moins la décence de me prévenir quand tu fais venir quelqu'un chez moi, quand tu l'invites à rejoindre notre enquête. Ca se passerait déjà peut être mieux si je me retrouve pas avec des surprises comme ça. Je veux bien que j'ai beaucoup de tords dans cette histoire, qu'on en est là par ma faute. Mais merde à la fin, je peux pas faire mieux là.
Invité
Lun 30 Sep - 15:04
Nevada Wright
J'ai 28 ans et je vis à Miami, Floride. Dans la vie, je suis hacker à la botte des flics et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un homme brisé et je le vis plutôt mal.
Conrad Ricamora :copyright:️ ALASKA
La fatigue. La fatigue s’emparait de moi. Mon esprit devenait de plus en plus embrumé. Bon sang, cette journée avait été chaotique. Qu’est-ce qu’il fallait donc que je fasse pour qu’il comprenne que tout ce que je veux… C’est un peu d’empathie, de sympathie… J’en demande trop, visiblement. Oui, pour lui c’est beaucoup trop d’éviter de me regarder de travers, de me narguer ses lendemains de cuite. Je n’arrive même pas à être en colère. Tout ce que j’arrive à faire c’est de me lever pour fuir dans la chambre. Peut-être que la conversation n’était pas terminée pour lui mais moi, j’ai besoin de repos. Les larmes aux yeux de l’imaginer heureux avec quelqu’un d’autres, des larmes que je veux absolument cacher. Et pourtant…
Et pourtant, il se pointe dans la chambre. C’est la sienne, de chambre. Je le sais si bien que ça m’en fait mal au cœur d’y revenir à chaque fois. Parce que j’y suis seul. Parce que son odeur a disparu dans les draps, il n’y a plus que l’odeur de la lessive. Son parfum n’avait pas duré longtemps sur le tissu. A force de subir mes assauts d’inspirations profondes, il avait fini par s’évaporer, ne laissant aucune trace dans mes poumons. Et ce rejet… Que je comprenais tout autant que je le détestais.
Ses paroles me font froncer les sourcils. Il me fait réaliser. La fatigue s’estompe quelques secondes à peine, laissant juste le temps à mon esprit de comprendre qu’en réalité, cette ambiance tordue vient de moi. Il ne me narguait pas. C’est moi qui l’imagine à chaque fois. Pourquoi ? Parce que je suis un putain de jaloux. Parce que je le veux, moi. Mais que lui ne me veut pas. Il ne veut pas d’un ancien taulard. Et ça se comprend. Non, il ne veut plus parce que c’est lui qui m’a mis en taule. Et j’ai beau lui en vouloir… En réalité, je lui en veux davantage de me laisser seul maintenant.
Un long soupir traverse mes lèvres asséchées. Mon regard sur le sol, je secoue la tête légèrement.
« Tu as raison. »
Je passe une main sur mon visage épuisé. Je me recule sur le lit pour replier mes jambes contre moi, que j’entoure de mes bras.
« Tu as raison, je suis désolé. Je vais faire un effort pour nous rendre la cohabitation plus facile. Oui, c’est ma faute cette fois et je m’en excuse. Je veux pas te pourrir la vie. Je te promets que je vais faire des efforts. Ça va mieux se passer. »
Ma voix calme ne transmet aucune colère, pour la simple et bonne raison que je n’en ai aucune. La seule chose qui puisse me mettre en colère c’est de le savoir avec quelqu’un d’autre. De l’imaginer avec quelqu’un d’autre. Nous sommes en froid tous les deux mais il ne comprend pas que l’amour que j’éprouve pour lui dépasse tout, même ces mois en prison. Je soupire à nouveau, replaçant mes jambes normalement. Mon regard encore humide ose remonter sur lui, cependant ma respiration reste calme. Je tente un sourire léger pour détendre l’atmosphère. Il a raison, c’est moi qui fous tout en l’air. Et je ne veux plus me battre. Je n’en ai plus aucune envie.