♚ Oliver J. Sterling ▹ 28 ans, Politicien ▸Sam Claflin◂ Niklaus Lawford ▹36 ans, Avocat pénaliste ▸David Gandy◂ XFrancesco Visconti ▹ 34 ans, Padre d'une branche de la mafia milanaise ▸Jon Kortajarena◂ ☆ Alastar Black▹ 37 ans, Astrophysicien ▸Jared Leto◂ X Flynn Joker▹ 36 ans, Ex-agent ex-taulard, nouveau chaos ambulant ▸Jomo◂
“because I was made to fly, I was made to conquer so that’s what I’ll do.”
◑ Sterling, de ceux qui unissent, de ceux qui agissent, ces nouveaux grands leaders du monde de demain. Ces beaux parleurs au cœur outrageusement fier, au cœur battant au rythme de l'Amérique, la seule, l'unique. On les admire avec ferveur, on croit en eux, on a espoir. Ils sont une nouvelle chance, on leur accorde toute notre confiance. ◑ Oliver, le fils indomptable qui fit office de parfait premier, puis de traitre à son sang, les termes volent et s'envolent si aisément. Rien de trop alarmant en ces temps. Il est si beau, il est si grand, si important, l'héritier rebelle. Il ira loin, on en est certain, il est déjà monté si haut. John, le patronyme hérité du patriarche, celui qu'il exècre presque autant que ses idéologies calomnieuses. ◑ Washington state of mind, yankee de longue date né le 23 Juillet 1990. ◑ Nationalité Suprêmement Américaine, et ce qu'il l'aime. ◑ Oliver aime les femmes et malgré sa réputation de salaud inscrite au fer rouge sur la peau, elles l'ont toujours aimé en retour. Dans son monde, ce n'est qu'une formalité, une façon plus évoluée de se serrer la main et il s'est souvent entiché de nanas comme lui, dominantes, indomptables (croient-elles), belles et vénéneuses. Il apprécie leur contact tacite, du plaisir et rien d'autre, cette façon de se donner sans devoir forcer la parade nuptiale et leur expérience qui ne le frustre pas, lui l'insatiable. ◑ Fiancé à sa charmante dulcinée, Lucrecia. Très peu pressé d'être conduit jusqu'à l'autel pour sceller son destin à cette femme détruite par sa fragilité pathétique. Il se considère célibataire et très disponible en-dehors de ses cercles élitistes, tant qu'on lui garantit une discrétion absolue. ◑ Politicien de renom. Homme de conviction, homme d'État et d'ambition. présentation, liens.
who's the golden boy ?
♚ Charmant et mondain en société, il fait office de bon parti idéal, celui que les patriarches des prestigieux galas rêvent de voir au bras de leur pimpantes petites filles. Magnétique et abordable, en privé il est nettement plus cynique, mordant, abrasif, et... surtout, étonnement, vulgaire. ♚ Oliver n'est pas un brillant politicien pour rien. Parfaitement lisse en apparence, il a tout du golden boy, du gendre idéal et se sert de cette facilité à nouer des contacts pour s'illustrer dans les événements mondains comme un véritable animal politique : cultivé, poli, affable, charmant et charmeur. En réalité, il ne pourrait pas plus se moquer de ses interlocuteurs, à moins qu'elle ne soit une jolie jeune femme inconnue à charmer. ♚ Solitaire plus qu'on ne l'imaginerait, il n'estime pas nécessairement les autres, même ceux qui atteignent avec difficulté son standing et ses exigences monstrueuses. Il feint simplement le contraire pour servir au mieux ses intérêts, ceux de sa famille et atteindre le but qu'il s'est fixé en entamant la conversation. Oui, il a souvent une idée derrière la tête et converse rarement pour le plaisir de la compagnie d'autrui. Et il ne vaut mieux même pas tenter de savoir ce qu'il recherche, il n'offrira jamais ce plaisir sur un plateau et possède naturellement quelques coups d'avance. Derrière une hypocrisie latente, propre à son milieu, Oliver reste un homme droit et franc avec lui même, avec les citoyens américains également, du moins il essaye. ♚ En réalité, Sterling, c'est un caméléon et ça ne le rend que plus difficile à cerner. Il apprécie plus que de raison travestir ses traits pour revêtir le masque que l'on attend de lui, badiner avec ses pairs en étalant une culture classique et séduire les jeunes femmes par son élégance et ses charmes naturels. Bien entendu, cette image est un mirage. Mais elle n'est ni plus vraie, ni plus fausse que le Oliver tyrannique, condescendant et irrévérencieux qui traite le monde avec mépris et raille tous ces gueux qui lui font horreur. Ce comportement là aussi est une image, un masque et même le plus utile, le plus facile, car c'est celui qu'il a vissé sur ses traits depuis toujours. Derrière la valse des apparences, le fervent patriote est plus complexe qu'il n'y paraît, plus sombre aussi sans doute, plus lucide surtout. Et c'est la raison pour laquelle il tient à ne dévoiler que des éclats parcellaires de lui-même, convaincu que le rapport de force qu'il impose à ses relations ne peut lui rester favorable que derrière l'épaisse fumée du mystère qu'il se plaît à entretenir.
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the story of a king
CODES BY MAY & AVATARS BY VINYLES IDYLLES.
WE BELIEVE IN THE POWER OF FREEDOM:
Les assassins du temps n'ont pu s'enfuir nulle part. Qu'avaient-ils à cacher ? Qu'avons-nous à soigner ?
...
— Et cela vous convient, monsieur ? Vous ne cherchez pas plus ? Vous pouviez rester aux côtés de votre oncle et... — J'ai tout mon temps. — Le temps ? Mais ?... Que voulez vous dire ? Pensez-vous réellement que l'Amérique vous attendra ? — Attendre dans quel but exactement ? Notre beau pays se porte et se portera toujours fièrement et grandement et ne demandera jamais, ni à vous ni à moi, notre avis sur la question. Alors, évidemment, elle va continuer à se battre pour la force de la liberté, de la tolérance, de la libre entreprise et de l’égalité comme elle a toujours su si bien le faire. C'est une évidence qui lui est innée, bien plus encore qu'un devoir. Alors par pitié, épargnez moi votre déception, Parker ! C'est terminé, vous entendez ? Pour le moment. — ... Qu'allez vous faire maintenant ? — Je vais commencer par me parfaire une nouvelle image qui me sera propre, me séparer de tous ces nuisibles, tout recommencer. Je ne peux plus continuer à marcher ainsi dans son ombre et, croyez le ou non, il s'en doute depuis un moment. Je vais donc inévitablement me séparer de vous également, et cela j'en suis désolé... Sincèrement. Ne vous en faites pas, vous retrouverez vos anciennes fonctions. — J'entends. C'est votre choix... Je vous souhaite la réussite et le courage, vous en êtes digne. Vous êtes un homme bien, monsieur Sterling, je suis fier d'avoir travaillé à vos côtés. — Je n'en aurai pas besoin, il va me falloir faire preuve de bien plus que cela encore. Mais je vous remercie. Pour tout. Bonne soirée, Michael. — Bonne soirée, monsieur... !
Biiiip.
...
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disent que c'est ta Destinée, que tu n'avais qu'à pas te nourrir de toute cette horreur, de toute cette rancœur, que tu l'as méritée. Ils ne savent pas. Ils ne t'ont pas, tatoué dans l'âme. Et tu as ce sang, sur tes mains, sur ton cœur, tu l'auras toujours. Ils ne savent pas. Contre vents et marrées, contre l'Enfer du monde et vêtu de tes idéaux par millier, l'on te voit comme l'Empereur de ce mal, comme le Sauveur de ce bien. Malgré tout ça : tu es là. Tu restes si majestueux, si grand, si fier d'être ainsi prôné. Et tu le sais, tu sais parfaitement tout ce que tu es, tout ce qu'ils ont fait de toi. Tu es là, derrière moi. Je souris, mais je ne te vois pas. Ils te voient, mais remarquent-ils ô combien tu es taché ? Ô combien tu as besoin d'être guidé ? D'être choyé ? Ils choisissent de me regarder, de m'écouter, de me croire, parfois; souvent de me comparer à lui. Mais tu sais, moi, quand je me tiens là, à cette tribune, je ne pense jamais qu'à toi. Qu'à toi et tout ce que tu représentes, ce que tu as eu le bonheur ou le malheur de représenter, ce que tu représentera un jour, j'en suis sûr, à mes côtés, aux nôtres, nous qui t'aimons à ta juste valeur et ne voulons que ton humble bonheur. Ce jour là, je te le promets, lorsque nous serons tous là, mains dans la mains, nous soignerons ensemble tes maux, nous effacerons ensemble tout ce sang qui blesse et te blesses. Ce jour là, fleurira sur mes lèvres, un sourire sincère. Taché de ton sang, de ton mal profond, de ta tristesse, de tes méfaits, de toutes tes forces et de toutes tes faiblesses. Ce sourire, je te le promets, saura représenter en son éclat le plus pur, tout ce pourquoi tu es né, tout ce pourquoi tu grandis. Si tu ne sais pas encore me faire suffisamment confiance, si tu as encore un doute, si tu as encore une crainte, ne t'en fais pas. Je saurai te convaincre, je saurai tous vous convaincre. Mais pour le moment, rien qu'un instant, laisse moi seulement te prouver mon entière dévotion. Laisse moi parler en ton nom.
Pour le moment, je ne souris que pour notre combat ; je ne souris pas vraiment.
« Vous êtes comme votre père, monsieur Sterling, mais vous êtes bien plus vicieux que lui, bien plus manipulateur, vous ne nous aurez pas avec vos beaux sourires et vos jolis mots, vous... » Le micro fut arraché de force des mains d'un homme aux allures simples et aux mouvements démesurés. Il n'avait rien à faire ici, et pourtant. Oliver l'observa un moment, avant de lever le bras dans sa direction. Relâchez-le, semblait-il ordonner à sa garde rapprochée d'un simple mouvement du menton. Le Prince accordait de son temps au bas peuple... qui l'eut cru ? Un rire amer intérieur lui prit aux tripes tout à coup, heureusement, rien n'y paraissait. Il n'en pouvait plus, de tout ça. Et cet homme, cet homme lui fit bien plus mal qu'il ne l'aurait jamais imaginé. Il s'agissait d'un père de famille américain comme il y en avait tant d'autres. Incertain, colérique, perdu, mais surtout... absolument terrifié. Il avait peur pour son pays, pour lui, pour les siens. Aucun mépris de la part du politicien ne put ne serait-ce qu'avoir l'idée d'émerger à son égard, aucune condescendance, aucun jeu, aucun sourire. Le Golden Boy soupira un long moment. Le Silence était poignant. Il quitta sa scène, son trône, pour rejoindre la foule de son pas félin, le regard indéchiffrable fixé sur cet homme. Immédiatement, affolé de toutes parts, on vint l'escorter, lui hurler à l'oreille qu'il lui fallait retourner sur son piédestal. Il n'entendait rien que le battement serein de son cœur. Il ne voyait rien que le regard opaline dur de son peuple.
— Monsieur, je sais qu'il est difficile de voir à travers les traits de mon visage identiques aux siens, le bleu de mes yeux aussi froid que les siens, mes postures, ma chevelure... Je sais que je ne suis qu'une pâle imitation de mon géniteur à vos yeux, et je vous entends. Je sais également qu'il n'y a pas que cela, que "Sterling" a été tant sali par cet homme que vous en avez oublié, consciemment ou non, toutes celles et ceux qui ont écrit les beautés de l'Amérique, qui ont pansé ses plaies, avant lui, tout ce qui est gravé dans mon nom. Stella Sterling, une femme incroyable. Hispanique d'origine, une grande dame américaine qui s'est battue longuement pour les droits des femmes. Comment oublier une telle combattante, une telle bravoure ? Elle était une Sterling, je suis si fier d'être de sa famille. Edward Junior Sterling, Sénateur démocrate aux rêves plus grands que son cœur. Il n'a pas tenu, est mort bien trop jeune. Il était voué à bien plus. Mais l'on n'oubliera pas son rôle prépondérant dans l'histoire du Parti Démocrate. Il était un Sterling, lui aussi, et je suis fier de compter parmi ses descendants. Amelia Sterling, Jessica Sterling, Alexander Sterling, Harry Sterling, Jacob Sterling, Nathan Sterling... Ils furent nombreux, et en leur nom, je me dois de continuer à me battre. Je me dois d'évincer les maux de l'Amérique, les vôtres, à vous, Monsieur, à tous nos compatriotes. Je ne cherche pas particulièrement à faire l'éloge des miens, à vous convaincre que je ne suis que bienveillance et bonté, ce serait vous mentir, je veux simplement que vous m'écoutiez, que vous preniez la peine, juste un instant, d'effacer de vos pensées, d'effacer de la lignée Sterling, le nom effroyable de John George Sterling. Nous sommes bien plus grands maintenant, loin de lui ; Harlan Sterling, Leofstan Sterling, Kristen Sterling et moi même. Si vous ne pouvez pas me regarder et me faire confiance, alors ne me regardez pas. Ainsi, vous ne le verrez pas, mais je vous en supplie, la prochaine fois, prenez seulement la peine de m'écouter. Prenez seulement la peine de me suivre dans mes démarches, dans mes idées, de m'aider à m'améliorer, à gravir les échelons, à apprendre de mes fautes. Ne me laissez pas seul dans ce combat. Vous avez votre mot à dire, nous l'avons tous. Écoutez-moi, prenez la peine d'essayer.
Et peut-être que l'homme ne l'avait pas écouté un instant, peut-être qu'il en avait rit intérieurement, pleuré, aussi, certainement. Peut-être que cela ne servait à rien, que les belles paroles ne valaient rien. Peut-être qu'il perdait son temps, peut-être qu'il prenait tout ça bien trop à cœur. Le regard de son compatriote ne s'était pas adoucit un seul moment, mais il semblait être en proie à un conflit... Et cela lui suffît. Oliver John Sterling fit un dernier signe de politesse à l'inconnu révolté et tourna le dos à la scène. Le brouhaha reprit d'un seul coup et les flash des photos se firent agressifs. Il n'entendait plus rien. Ne voyait plus rien. Un dernier regard derrière son trône. Stars and Stripes full of blood and pain. Tu es là, je le sais.
“That Justice is a blind goddess and I intend to be her eyes.”
◑ Maitre Lawford, sur un arbre perché, tenait en son bec un Devoir de Justice. ◑ Niklaus, patronyme signifiant « victoire » et « peuple » en grec. Plus communément surnommé Nik ou Klaus par ses proches. ◑ Né une nuit d'automne à Manhattan, le 20 Octobre 1983. ◑ Nationalité Américaine, assurément, et pourtant pas forcément. Il a de lointaines origines mêlées, hispaniques et germaniques du côté de sa mère qui est issue d'une famille multiculturelle. Pour ce qui est du père, rien n'est certain. ◑ Il s'éprend quand cela lui prend des femmes, toujours passionnément. Il ne sait pas faire autrement. Mais jusqu'ici, il n'a pas encore eu le bonheur de rencontrer celle qui fera chavirer son cœur. ◑ Célibataire au grand désespoir de sa mère. Elle s'inquiète qu'un jour il puisse se marier avec son boulot... ◑ Illustre avocat pénaliste. Maître Lawford est reconnu pour sa profonde et légendaire prestance, son assurance inimitable et sa parole excessivement persuasive. Immense personnage aux immenses mystères ténébreux, personne ne sait vraiment qui se cache sous la robe de l'orateur. Réputé pour le nombre d'acquittements qu'il a obtenus sur le territoire américain, il fait parti des avocats les plus puissants et les plus médiatisés du globe. Aux yeux du monde, il ne défend pas la veuve et l’orphelin, mais plutôt le riche, le puissant.... et le diable et ses sbires, principalement. Un dieu vivant de la cours d'assise pour quelque uns, mais surtout un homme dénué de tous sentiments et de tout sens moral pour les autres. Si seulement ils savaient... présentation, liens.
who's the dark knight ?
Niklaus n'a jamais connu son père. En revanche, il a toujours vu cette vieille voiture anglaise dans le fond du jardin, recouverte d'une longue bâche. Une Aston Martin V8 Vantage de 1977. Rouge vif, elle n'avait pourtant plus aucune allure et ne roulerait pas sans passer par un garage ou de quelconques mains expertes. Il savait qu'elle lui avait appartenu. Edward Lawford. Tout gamin, elle lui parut triste, là, abandonnée, comme ils l'étaient, sa mère, sa petite sœur et lui même. Il se promit qu'un jour ou l'autre, il la retaperait. Mais encore aujourd'hui, il est loin d'en avoir terminé avec elle. Il ne sait pas bien pourquoi il prend encore cette peine, c'est stupide. Elle a voyagé de Manhattan à LA avec lui pour se retrouver dans le fond de son garage à Santa Monica. Rien n'a changé. Quand il a le temps, et peut-être aussi pour se donner bonne conscience, il essaye de s'octroyer un petit moment pour s'en occuper, ça l'amuse et l'apaise un peu... Cependant, du temps, ce n'est pas ce qu'il a le plus à revendre, encore moins ce qu'il s'accorde sans l'once d'un remord. Le cabinet Lawford compte parmi les plus réputés du pays, pour ne pas dire LE meilleur. Originellement fondé à Manhattan, il s'étend maintenant jusqu'à Los Angeles et San Francisco. D'innombrables petits justiciers (de jeunes avocats choisis sur le volets) s'y baladent à longueur de journées aux services de l'Implacable (lui même). Les bâtisses plutôt luxueuses sont imposantes et le nom "Lawford" y est inscrit en noir, en italique. Nik est plutôt à l'aise en cuisine, sans pour autant s'en vanter, et sa mère y est pour beaucoup. C'est elle qui lui a tout appris ; des plats typiques espagnols aux spécialités culinaires allemandes que lui préparait oma. De nature gourmand et généreux, il n'hésite pas à lui même préparer les plats lorsqu'il lui arrive, en de rares occasions, de participer à des soirées entres amis ou à en organiser chez lui. La Diplomatie ou le cœur de son âme. Le nerf de la guerre, ou en tout cas assurément de la sienne. Éviter les conflits, lorsque, à la récré, la terreur et son petit groupe de vilains préparaient de mauvais coups. Convaincre les professeurs les plus implacables, lorsque un peu plus grand, délégué, il lui fallait protéger ses petits camarades coute que coute au nom de leur avenir. Il l'a inscrit en lui depuis petit ; ce Devoir de Justice. Le travail prend beaucoup de place dans la vie de Maître Lawford, bien trop au goût de ses proches. Et cette image publique biaisée de la réalité est autant une potion de force qu'un venin. Le tout a tendance à lui monter à la tête, et, dans les moments les plus compliqués, à le rendre mélancolique et/ou stressé.
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the story of love
CODES BY MAY & AVATARS BY VINYLES IDYLLES.
Honesty is all you need.:
Années Universitaires, Manhattan, New York, Etats-Unis.
La courbe enjôleuse des flammes valsant à pas comptés et harmonieux dans la cheminée exerçait un certain magnétisme sur le regard de Niklaus, mer agitée que rien ne pourrait apaiser. Une chaleur douce se propageait dans le salon, mais ni cette légèreté éphémère, ni la voix éreintée de sa mère résonnant depuis la cuisine ne pourraient travestir cette colère profonde qu'il s'inspirait en un sentiment plus mélancolique. Ce n'était pas le moment d'être triste. Mais plutôt celui de s'en vouloir. « C'est entièrement de ma faute, si je n'avais pas tenté de le recontacter, il ne serait pas allé lui dire toutes ces horreurs... » répétait-il, pour une énième fois, la mâchoire carrée contractée et les yeux fermement clos, contenant tant qu'il pouvait toute cette rage qui l'habitait et lui démangeait les poings. « Niklaus Angel Edward Lawford, je t'interdis de te blâmer autant pour un pauvre type, qui, oui, est votre père à tous les deux, mais ne mérite surement pas que tu souffres pour lui. Ta sœur ne t'en veux pas et tu le sais très bien. Elle reviendra. » Mais Niklaus n'entendait pas ce que lui disait sa mère, il ne voulait pas entendre. Quelle ironie. Il était supposé être sage, savoir se poser, lui et ses pulsions, remettre chaque fois en question l'honnêteté et la clarté des affreux sentiments qui s’emmêlaient et s'entremêlaient encore et encore dans sa tête, lui brouillant cet esprit carré qui le rassurait tant et le faisait tenir debout, grand diplomate à en devenir. Mais en cette soirée d'Hiver, rien de tout cela. Il se détestait d'avoir fauté, n'essayait pas d’arranger ce qu'il croyait avoir abîmé chez sa petite sœur par le biais du retour inattendu du père. C'était tellement plus simple de se plaindre et de s'en vouloir. Il le comprenait maintenant. « Tu ne comprends pas, maman, c'est mon devoir. » souffla l'étudiant en droit, la tête reposée tout contre le dossier du fauteuil sur lequel il vint se jeter. Madame Lawford observait son fils, démunie. Elle savait toute cette pression qu'il se mettait toujours sur les épaules, une pression que tous les proches de son garçon, y compris elle même et sa fille, avaient tenté d'apaiser au mieux. Sans succès. C'était dans sa tête. C'était dans sa peau. Consciemment ou non, elle n'avait jamais su. Mais elle savait une chose. Son fils était un homme passionné.
Amalia Lawford était une brave maman célibataire, à la fois douce et sévère, qui éduquait ses deux grands enfants d'une main de fer dans un gant de velours. Niklaus l'admirait pour tout ce qu'elle représentait, pour le soutien éternel qu'elle était pour Lilly et lui même. S'ils ne vivaient pas tous les trois dans le grand luxe et peinaient clairement à joindre chaque mois les deux bouts, ils s'en sortaient tout de même plutôt bien, et s'aimaient si sincèrement que les problèmes d'argents n'avaient jamais fait source de conflit. Pourtant, ça aurait pu. Niklaus travaillait durant ses nuits et son temps libre pour payer son école et celle de sa petite sœur qu'il refusait de voir travailler coûte que coûte. Leur mère bossait également d'arrache pied de son côté, évidemment, enchaînant les petits boulots, se tuant la vie à la tâche malgré les râles de son fils qui voulait tout endosser et voir les deux femmes de sa vie heureuses et en bonne santé. Il n'y avaient qu'elles qui comptaient pour lui. Elles et ses convictions.
Les flocons de neige tourbillonnaient dans les airs, parant la verdure de son plus bel atout hivernal. Sur les grands carreaux de la vitre à travers laquelle Niklaus observait dorénavant la tempête, le froid avait fait son œuvre. Ce fut cet instant que choisit Lilly pour rentrer, la démarche fatiguée, les yeux rouges. Visage à la source des larmes, tout ça par sa faute. La colère s'en alla. Vint la rancœur, la tristesse et le soulagement de la revoir. Elle entama quelques pas dans sa direction, hésitante, laissant quelques traces indélébiles dans son cœur malmené. Sa mère arrêta quoi qu'elle ait pu entreprendre dans la cuisine pour rejoindre le salon où se trouvaient les deux enfants, et Lilly courra se réfugier dans ses bras. Niklaus se releva doucement, la Raison en miettes. Il vint délicatement se mêler à leur peine. « Je vous aime. » I've got a duty of care.
Années Supérieures, Manhattan, New York, Etats-Unis.
Niklaus arrivait doucement à bout de ses études de droit. Les obstacles étaient nombreux, mais le roc bien plus fort. Il était devenu le meilleur élément de sa promo, et avec ce titre, avait naturellement récolté toute la jalousie bestiale de ses pairs, ainsi que l'admiration écœurante des profs et de certains autres lèche-bottes. Les quelques amis qu'il put se faire le poignardèrent dans le dos à la première occasion, dans le but conquérant de le foutre à terre pour mieux se hisser à sa place. Niklaus appris à délaisser tous les plus mauvais côtés de l'être humain représentés à la perfection à la fac, pour plus de stabilité. Il fallait voir les choses comme elles se présentaient, ne pas chercher à les diaboliser ou à les rendre meilleures. C'était simplement la Cour du Droit, là où régnait les faux-semblants et les empereurs serpents. Bien vite, Grand Roi sans Royaume, Nik se contenta de tracer sa route, sans accorder d'importance aux agonisants pleins de fiel. La vengeance était une bassesse qui le répugnait, il n'y pensa pas un seul instant. Bien sûr, il avait des amis sur qui compter, qui pouvaient parfois le soutenir ou le guider, à leur manière... il s'agissaient des mêmes idiots de son enfance : John, Max et Edy. L'on ne changeait pas aisément une équipe qui gagnait.
Bientôt vint la guerre aux stages. Ce serait à qui obtiendrait sa place auprès du meilleur Cabinet d'Avocat. Bien entendu, trois noms remontaient. Celui de Maître Julia Santos, une immense célébrité à la carrière immaculée. Maître Alexander Darwin, jeune avocat rigoureux et profiler remarquable. Et enfin Maître Dorian Allister, le Diable de Boston. Ce dernier était sujet de controverses. Une forme de malédiction malsaine planait tout autour de lui. Il était dit qu'il ne prenait toujours qu'un seul stagiaire sous son aile. Stagiaire qui le quittait après trois semaines de maltraitance, mais qui disait également adieu drastiquement à la scène pénale, au droit en général, sans un regard en arrière, sans un dernier mot. Ainsi, cet homme sombre de génie représentait un défi pour les étudiants les plus impétueux, et un arrêt de mort qu'il serait stupide de signer pour les autres se jugeant plus lucides, sans doute à raison... ou pas. Niklaus, de son côté, ne trouvait pas grand intérêt à écouter ces rumeurs, qu'elles soient fondées ou non, mais son intérêt professionnel pour l'Avocat, lui, en revanche, il ne s'en cachait pas : il était immense. Le jeune homme était absolument fasciné par les affaires que son "idole" avait mené et menait encore aujourd'hui, émerveillé par la maîtrise quasi-parfaite de ce grand homme de Loi. Il avait suivi chacune de ses apparitions dans les médias, lu chacun de ses bouquins, il connaissait sa carrière presque mieux que sa propre vie. Pourtant, cet homme sur-médiatisé était perçu clairement comme l'une des plus belles ordures que pouvait porter le Pays. Niklaus, lui, ne voyait rien du mal subjectif qu'on lui faisait endosser. Jusqu'au jour où, durant un concours d'éloquence qu'il mena à merveille du haut de son perchoir, le menton relevé et la verve habile, il distingua la silhouette du Diable de Boston assise près des jurés, et compris sur l'instant qu'il venait de lâcher son dévolu sur sa future victime : lui même.
Les premiers jours au Cabinet Allister furent étranges. Vraiment. L'Avocat semblait le tester ou se moquait-il peut-être sincèrement de l'existence de son élève ? Quoi qu'en pouvait être la raison; il ne lui adressait pas un seul mot, pas un regard, lui jetait de temps à autres des dossiers sur le bureau avant de disparaître on ne sait où pendant de longues heures. Niklaus, de prime abord pas le moins du monde embarrassé par ce recul qu'il traduisit par la manifestation d'un trop plein de boulots, avait fini par se référer à un collègue, Maître Leblanc, qui se révéla être assez paternel et patient avec lui. Les jours passaient et l'agacement et la frustration gagnèrent néanmoins le jeune homme. Après tout, il n'avait pas signé cette convention pour se faire former par un Maître différent. Il n'était pas son tuteur. Il n'était pas celui qui le noterait non plus. Il avait besoin d'apprendre auprès du meilleur, et qu'il le veuille ou non, Maître Allister était un avocat de renom. Celui qu'il lui fallait absolument.
Avec audace, c'est alors que débuta le plan d'attaque du stagiaire déterminé. Pour commencer, il essaya de capter son attention les matins où il lui refilait du boulot. Ce qui se conclut sur un échec qu'il jugea avec du recul comme inévitable, au vu du bonhomme. Il se contenta de le rabaisser et de le remettre à sa place. Prévisible. Mais il n'y avait pas pensé sur le coup. Le plan B vit donc rapidement le jour et Niklaus se mit à jouer le parfait agent secret. Il le suivait partout, comme un petit chien, en prenant bien soin qu'il ne le repère pas...... ce qui arriva dès les premières minutes. Le Diable avait sans doute des yeux dans le dos. À force de persévérance, le Maître s'habitua presque à la présence forcée de son stagiaire, allant même jusqu'à s'étonner lorsqu'il le voyait seul derrière son écran plutôt qu'à ses côtés à courir au Tribunal, voir des clients ou dans le sien, de bureau. Il avait même pratiquement abandonné les vacheries à son égard. Il fallait dire aussi que Niklaus les essuyaient parfaitement, insensible, tel un canard battant ses ailes en sortant d'un lac.
Le plan marchait merveilleusement bien, il n'y avait pas à dire. Le jeune homme ne comptait plus les semaines restantes de stage, mais était certain d'avoir dépassé les trois semaines fatidiques. Comme quoi, c'étaient de belles conneries, toutes ces histoires. Le Maître n'était pas si horrible qu'ils le disaient et lui avait appris bien plus de choses qu'il n'aurait imaginé. Lorsqu'il rentra à la fac, on le dévisagea encore davantage qu'à l'accoutumé. Par la suite, il fut réembauché pour ses autres stages au cabinet Allister. Et c'est lors de son tout dernier mois de formation que l'affaire Lincoln tomba entre les mains de son tuteur. Une affaire qui le marquera sans doute à vie. Il s'agissait de défendre un violeur et tueur né. Une affaire froide, sanglante, répugnante à tous les égards. Sans grande surprise, Allister était l'avocat de cet h... de ce monstre.
Il était tard. Peut-être vingt-deux heures, peut-être plus tard encore, Niklaus ne savait pas. Il n'avait de toute façon pas de montre et l'horloge murale de son petit bureau ne fonctionnait pas. Il était tard et il était encore là, derrière ce foutu écran lui flinguant les yeux et les quelques neurones qui persistaient à donner du sens à cette journée épuisante. Il relisait encore et encore la déposition de nombreuses victimes, cette même expression éteinte sur le visage. Non, il n'arrivait pas à croire que son tuteur puisse défendre telle abomination. Il n'arrivait pas à passer outre.
Clac!
Une porte venait de se claquer. Il savait parfaitement laquelle. Une autre s'ouvrit. Il sentit parfaitement son regard acier se balader sur lui. Tout à coup, tout ceci eut du sens à ses yeux. Il voyait enfin plus clair. Il comprenait.
— Je peux savoir ce que tu fiches encore ici à une heure pareille, Lawford ?
La voix du Maître grondait, mais Niklaus n'entendait rien des ténèbres. Il voyait clair. Rien d'autre n'importait.
— JE TE PARLES, REGARDE MOI, TU ME DOIS AU MOINS CE RESPECT LA.
Lentement, le stagiaire releva la tête vers son tuteur. Pas une seule expression ne se détachait de l'absolu Néant qui dépeignait son visage blême.
— Ce même respect que vous vouez à toutes ces victimes ?
Il tourna l'écran, pointant dessus les visages de femmes et d'hommes décédés de son index.
— Mais qu'est-ce qui te prends, je....
Et puis il comprit enfin, lui aussi. Son regard électrisant changea du tout au tout. Niklaus ne parvenait plus du tout à distinguer les nuances de ses ombres. Il ne lui avait jamais porté auparavant tel regard, et ne l'avait jamais vu le porter à quiconque. Était-il en colère ? Était-il amusé ? Choqué, peut-être ? .... Ah. Au fond, qu'importait... ?
— Je vois. Tu sais, mon garçon, je savais que ça arriverait un jour ou l'autre. C'est bien que tu réalises enfin que tu n'es pas fait pour ce métier. Regarde toi. Tu es bien trop Humain.
Niklaus se leva aussitôt, il vint contourner son bureau pour se poster droit devant son aîné qui le surplombait de plusieurs centimètres. Le menton relevé, il ne détacha pas son regard de cet homme en qui il avait vu un grand mentor.
— Vous vous trompez, Maître. Et vous me décevez... Détourner le bien, se jouer des plus faibles, faire appliquer les plus vicieuses tournures de la Loi ne feront jamais de vous un Bon Avocat. Vous êtes un excellent orateur, personne ne pourra jamais clamer le contraire, c'est certain. Mais vous méprisez la Justice autant que l'être Humain. Vous ne serez jamais un Bon Avocat. J'espère ne jamais vous ressembler, lorsque, vêtu de ma robe et de ma plus sincère parole, je plaiderai. Mon Humanité est ce qui vous manquera toujours. J'aurai pu vous l'inculquer si vous m'aviez laissé le temps. Mais au lieu de ça, vous gâchez tout, et je comprends que je ne peux rien pour vous. Alors c'est terminé, maintenant, l'affaire est close. Je vous condamne. J'aurai gagné de votre expertise précieuse, de tant de choses, mais vous, vous resterez éblouit par vos propres ténèbres. Il n'y a qu'elles pour qui vous pourrez encore éternellement plaider.
Et sur ces mots, il quitta la pièce et ne le revit plus jamais. Il apprit plus tard que son tuteur l'avait noté "Optimal" et avait fait des éloges de son élève. Quelle blague.
Maître Lawford naquit enfin, tout d'abord dans la Cour, puis bientôt dans les médias et partout dans le monde. Une page se tournait, le reste du livre restait encore à écrire.
“Quando finisce la partita il re ed il pedone finiscono nella stessa scatola.”
◑ Maitre Visconti, susurré à mi-voix, l'on voit la peur s’émerveiller en un tableau de souillure et de sang, et la probité se désillusionner en moins de temps qu'il ne faut pour dire "mafia italienne". ◑ Francesco, digne héritier des abîmes de sa propre calamité. L'écarlate de la folie perverse pour unique alliée. On s'éprend, bien souvent contre notre gré, des tourbillons de charmes chaotiques du bel Italien. ◑ L'an 1984, à Milan. Un petit moment maintenant que le diable foule de ses pas délicieusement prédateurs les terres de Ligurie, de Lombardie et de Vénétie. Dorénavant, c'est aux States, en Californie, que le chef de l'organisation et ses comparses vont traîner leurs carcasses. ◑ Nationalité italo-américaine. ◑ En émoi en compagnie de ses putains, ses jeux clandestins et son fric, aussi sale soit-il. Che c'è ? Bon, très bien. Ces demoiselles, de préférence celles joliment bronzées et fougueuses de son bon pays. Mais il n'est pas spécialement difficile lorsqu'il est en rut, l'Italien. Après tout, il a un cliché à tenir éveillé et il est si facile pour lui de les faire tomber dans ses bras. ◑ Célibataire. S'il y a bien une chose à laquelle Francesco tient, c'est bien à sa liberté. Il ne lui viendrait jamais à l'esprit de se lier à une femme. Ses occupations ne le lui permettrait aucunement de toute manière. Véritable arnaqu(co)eur, vil voleur dénué de tout courage sentimental, il se détache violemment de ces bellezza lorsqu'il voit briller de l'attachement dans les regards. ◑ Il Diavolo. Padre d'un empire phoenix, la famiglia, c'est tout ce qu'il a, c'est tout ce pourquoi il se bat. présentation, liens.
who's the handsome devil ?
Le padre Visconti, on le connait sous tant de surnoms différents; des hétéronymes effrayants que lui accorde la presse à ceux plus hésitants du peuple mal loti qui tremble à l'idée de prononcer le véritable pseudonyme de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, jusqu'aux noms de code nés de ses méfaits (qui sont, pour lui et sa famille, des bienfaits), que, finalement, peu de personnes extérieures au gang italien ne connaissent sa véritable identité en son entièreté. Tantôt le profanateur, qui, de ses mains rouge cruor vient violer la sérénité sentencieuse des sépultures pour venir y voler, y assassiner, y anéantir sans scrupule, un tout, un rien, pourquoi pas un quelque chose de précieux qui deviendra sien, tantôt le charmant joker, little smirk on his face, pauvre bouffon vert bien plus fou encore qu'on ne l'pense, le pirate des tréfonds de l'humanité, joli bonimenteur qui se fait joueur, se montre moqueur et grand maître chanteur, bas trompeur jusqu'au bout des lèvres tentatrices, jusqu'aux vices de ses viles traîtrises. Leone, le sauvage, mais l'élégance, le terrible félin empereur des Enfers, charismatique mortifère. Il Sanguinario, Rosso... Il y en a beaucoup, peut-être trop. Mais si nous ne devions en retenir qu'un seul, ce serait sans aucun doute celui qui jouit de sa plus terrible et plus célèbre réputation, celui qu'il nourrit de craintes et de respect depuis qu'il est gamin : Il Diavolo... Simple. Efficace. Il règne en maître, il résonne à travers les cachots, est pendu à toutes les lèvres. La vérité, personne ne s'en doute, seul le concerné la connait. C'était celui que lui donnait sa douce mamma, lorsque, rieuse, elle s'amusait de l'espièglerie de son bambin. L'italien va sûrement vous dérouter, vous surprendre, et selon la personnalité qu'il voudra bien vous présenter, celle qui l'arrangera au mieux selon la situation, il est fort probable que vous le preniez pour un monstre sans aucune âme ou à l'inverse, un homme rieur et rayonnant au charisme ravageur. Le résultat, en revanche, sera souvent le même : il obtiendra ce qu'il voudra de gré ou de force. Car si il y a bien une chose que l'on ne peut ignorer sur sa personne bien haute en couleur, c'est sa personnalité dite borderline qui se caractérise par une humeur très instable et un très mauvais contrôle émotionnel, en particulier la colère, on peut ici parler de véritable rage dévastatrice dans son cas. La psychopathie (des mots grecs : psyche, ψυχή (« esprit, âme ») et pathos, πάθος (« souffrance, changement accidentel »1) est un trouble de la personnalité, caractérisé par un comportement antisocial, un manque de remords et un manque de « comportements humains » décrit comme étant un mode de vie criminel et instable. Il n'existe aucun consensus concernant le critère symptomatique et de nombreuses discussions sont établies concernant les causes éventuelles et des possibilités de traitements. Mmhh, vraiment ? La rumeur qui circule dans la famille et chez les ennemis dit que Don Visconti aurait été diagnostiqué Psychopathe dès son plus jeune âge. Enfin, autant briser le mythe de suite : ce n'est pas une rumeur.
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the story of a fallen empire
CODES BY MAY & AVATARS BY VINYLES IDYLLES.
I've always liked to play with fire.:
2000.
Le Noël rouge. C'était son acte de naissance. Ce serait celui de sa mort.
La déchéance irrévocable.
Il diavolo, brave rejeton des Enfers, drainait tant qu'il le pouvait les ténèbres égarés à l'entrecroisement des chemins où hurlaient à gorges déployées les membres de la grande famille mafieuse. Comme à son habitude, il essayait tant bien que mal de raisonner papà. Comme à son habitude, il récoltait les poings et les fulgurances ignobles destinées à la mamma ou à la fratrie, car si le patriarche lui même n'était pas capable de prendre soin de sa famille, c'était tout naturellement à lui que revenait la lourde tâche d'héritier rebelle protecteur. Un courage qu'il n'a jamais tant perçu comme tel. Ce n'était, à ses yeux, et ce ne serait toujours, qu'un devoir évident que Giacomo Visconti, Padre en titre, n'avait jamais su comprendre ni appliquer. L’œil mort, machiavélique à la lueur absolument éteinte du mafieux tyrannique avait eu cependant raison de l'âme de son fils inconscient à la haine sans équivalence. Une rage surpuissante mêlée à une admiration glauque. Un tourbillon de dégoût qui le perdait dans une opacité goudronneuse, qui lui pesait atrocement sur le peu de lumière qui brillait encore dans ses regards identiques à son géniteur. Sa pire crainte ; venir un jour à lui ressembler. Et ce jour viendrait, ou quasiment.
Pourtant, ce soir, il devait le rendre fier. Assez fier pour qu'il daigne enfin le considérer. Et il fallait bien avouer qu'il avait très mal débuté cette journée en s'opposant une énième fois à ses colères impulsives de psychopathe notoire. Mais, ironiquement, à cet instant, en ces années, Francesco ignorait encore parfaitement qu'il lui ressemblait bien plus qu'il ne l'aurait jamais souhaité. Un cauchemar déguisé, prématuré.
L'heure n'était plus aux craintes et aux regrets. Il n'était plus possible de se retourner et de renier ce pourquoi l'on était né. Ils s'étaient tous rendu sur les lieux du rite, terriblement silencieux. Démarches félines, simultanées, funèbres. Aucun signe de vie, aucun de mort pour l'instant. Le Silence jouait très justement sa pièce et le public ne pouvait qu'admirer ses talents. Francesco, dans un faible soupir, put entendre de nouveau les tambours du temps résonner sourdement dans sa tête, s'éprendre de ses croyances et de tout ce pourquoi il se battait. Sa famille. Et comme si cette évidence suffisait à excuser tous ses maux. Sa vision se troublait déjà de cruor, et son regard, son regard ébène n'émanait de plus aucun espoir de renaissance. C'était sa fin qui signerait son début dans les rangs de la Famille.
...
La détonation marqua l'instant de la vérité, moment presque solennel. L'escalier accélérait sa musique après maints tâtonnements dans l'obscurité de la chute aux paliers du vertige. L’œil vide de l'adolescent aux fracas de la peur. L’œil aux milles malheurs de cette mamma qui resterait gravé dans les rétines opaques de son jeune assassin. Un bruit sourd suivi du silence, puis plusieurs autres. C'était terminé. Francesco avait rempli sa mission. La vision mutilée se troublant. Incapable de bouger. Le voluptueux enfer des mots qui s'évaporaient. Souffle de mort, le sang incolore coulant sur ses mains. Monstre, le mot résonnait violemment dans ses oreilles, ses propres pensées en un filet vaporeux passager. Et lui ne voyait plus rien, lui ne comprenait plus rien. Le temps s'écoulait si rapidement, lui donnant le tournis. Bientôt papà le poussa dehors et lui ne bougea pas une fois dans la ruelle où il se plongea dans l'ébène, lui ne tombait pas, il restait là à regarder fixement cette maison brûler, son âme avec. Une unique goutte saline perlait son visage hâlé. Et il souffrait, il souffrait d'une douleur terriblement intense et indéfinissable. La déchirure et la béance en leur état d'affreuse malveillance. Une blessure inguérissable invisible à l’œil nu. Il ne comprenait pas ce qui se passait, ce qui était arrivé, ce qui le perdait à cet instant. « Papà ? » chuchota l'enfant devenu grand avec une infime fragilité dans la voix. Laissé seul, comme l'on abandonnerait le meurtrier derrière les barreaux de sa solitude, du terrible silence, le monstre laissé derrière, sur sa scène de crime. Sa voix résonnait entre les murs froids de la Mort. Et à la fin du voyage, il ne restait plus que le néant.
L'humanité se fissure, se brise et plus jamais ne renaît.
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2006
— Fratello! Mais qu'est-ce que.... ?! — Chiudi il becco, Enzo! Mamma t'attends, qu'est-ce que tu fous là encore, inconscient !! Casse toi ! — Il... Il est... mort ? C'est toi qui... — VATTENE!!! VATTENE!!
Les hurlements du diable résonnèrent jusqu'aux entrailles du purgatoire. Et le temps, un instant, cessa sa course pour venir s'étouffer au creux des bras musclés du maître des lieux. En à peine deux-trois mouvements, l'ados fut coincé à la gorge contre la paroi de cette ruelle insalubre où baignaient les corps morts, son frère l'ayant empoigné d'une unique main ferme et douloureuse. La fureur dans les gênes maudits. Jamais. Non, jamais Francesco n'avait aperçu cette lueur de frayeur briller avec une telle intensité dans le regard de son petit frère. Pas même lorsque papà...... La réalité le poignarda lourdement dans le dos. Immédiatement, tel un automate, le mafieux lâcha son jeune frère qui se mit à dévaler si vite les escaliers du couloir sombre de la rue adjacente qu'il ne vit pas même sa silhouette disparaître au loin.
— Tu... Tu vas vraiment abattre ton propre cousin de sang froid. Ah, il diavolo.... — Gianni, Gianni, Gianni..... tu as été rayé de la famille à la seconde même où tu m'a trahi, ne me prends pas pour un con. Tu connais les règles autant que moi, tu ne me laisse pas le choix... — Ce n'était pas une question, "Don Visconti". J'ai vu. Je le sais. Je le sens. Tu seras plus sanglant et inhumain que lui ne l'a jamais été. Tu es celui qui nous mènera tous à notre perte, je n'avais...!
La marre écarlate s'épaissit dans un dernier excès de rage. Francesco venait, avec une fluidité et une froideur déconcertante, de plonger vers l'avant son sabre pour venir achever son cousin en lui tranchant la gorge. De sinistres gargouillis furent les ultimes tentatives de parole de Gianni Visconti. Il fit finalement siffler sa lame pour en égoutter le sang et l'essuya soigneusement avant de la rengainer. Il regarda les cinq autres hommes étalés par terre, indifférent d'avoir eu à les tuer. L'un d'eux, une femme, toutefois, n'était pas complètement morte et avait du écouter leur conversation. Lentement, il vint s'agenouiller près de la mourante, qui, dans un souffle, répétait inlassablement les mêmes prières incohérentes. Se penchant dangereusement vers elle, un beau sourire machiavélique planté sur les lèvres de sang, il lui garantit la vie sauve avec une ironie pas même voilée, si elle parvenait à se lever et le défier. Elle n'eut pas même la force d'immiscer un mouvement.
— Che peccato! Tu vois, poupée, parfois la vie ne tient qu'à une unique chance... et tu viens de la manquer.
Et sans un mot de plus, sans ne cligner des yeux une seule fois, le sourire noir toujours si fier; il l'élimina à son tour d'un geste rapide, d'une balle dans le cœur.
Quant à lui, il ne s'en était jamais saisi non plus, de cette unique chance. Le choix lui était étranger, lui ayant été imposé toute sa vie, et la mort, quotidienne. La vie n'était qu'un vaste mensonge qu'il se plaisait à nourrir.
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2012 Toscana, Certaldo
La casa de papel - Bella Ciao
La sueur froide qui le couvrait le fit frissonner quand il s'éveilla en sursaut. La lune était absente et le silence pesant. Les braises du petit feu rougeoyaient à peine, presque éteintes. La nuit durerait encore quelques heures. Il se recoucha et, au bout de quelques temps, son angoisse se dissipa dans un sommeil sans rêve.
Le matin brumeux étouffait les pas de sa monture. En montant le long du chemin pierreux, il voyait les lambeaux de brouillard s'accrocher à la cime des arbres. Le soleil était encore masqué et la rosée dessinait des formes fantasmagoriques sur les talus. Ses pensées, tandis que son regard errait dans les herbes humides, battaient et débattaient en un combat sanglant violent. Contraste inquiétant. Francesco était d'un calme olympien. L'étalon également. Après plusieurs heures de marche sous une pâle lumière, il arriva en vue d'un campement blotti entre deux collines. Il pénétra sur la place principale et les regards inquiets le suivaient au pas de son cheval.
Son visage se dessina enfin au fond de la pièce. Lamentablement étalé tout contre ce fauteuil aux milliers d'euros. L'ancien Padre n'avait plus l'allure d'un dominant. Seuls ses yeux parvenaient encore à l'électriser. Comme avant. Mais le tout jeune Padre qu'était devenu la veille Francesco Visconti, n'avait plus l'once d'un sentiment, d'un regret ou même d'un quelconque désir à partager. Sur l'instant, que la froideur du moment.
— Ragazzino bastardo... Je t'ai légué mon héritage, je t'ai élevé de façon à ce que tu puisses un jour, peut-être, le mériter. Je t'ai appris à chasser cette voix stupide dans ta tête, celle qui te rendais si faible et indigne de la Famille. Je t'ai appris à tuer froidement et efficacement. Je t'ai appris à trahir tes alliés s'il le faut pour le bien des tiens, à fuir sans ne jamais te retourner comme le lâche que tu es lorsque la situation t'échappes. Je t'ai appris à hurler, à saccager, à torturer pour faire entendre ta supériorité innée, pour te faire à ton tour respecter. Pour le mériter. Je t'ai appris à saigner de tout ton lamentable cœur, de toute ton âme sans valeur, sans qu'à aucun moment tu ne puisses émettre le moindre grognement douloureux. Je t'ai appris à taire tes sentiments contre-productifs, à te battre comme le plus fort des félins. Je t'ai appris tout ça. Et tu n'es rien qu'un échec. Si tu ne me dois pas la vie, tu me dois au moins la mort. Elle ne pourra jamais t'atteindre tant tu y a déjà pris goût. Et ça, mon gamin, tu vois, c'est à moi, et uniquement à moi que tu le dois. Et regarde toi comme tu es pitoyable, regarde nous. Nous savons tous les deux parfaitement ce pourquoi tu es là. Mais, vois la vérité en face, tu es bien trop lâche pour tuer ton pauvre père, Cesco...
...
Le sang coule sous les oliviers. Les partisans se réunissent pour écouter le prêcheur. Leur sauveur est enfin arrivé.
— Voyons, papà, la mort serait bien trop douce pour toi. Et si tu me sais si lâche, me connais-tu cruel ? Tu signes en cette matinée ton arrêt de vie. Laisse-moi t'aider, je te suis infiniment redevable. Je suis le monstre que tu as créé, laisse-moi maintenant remplir mon devoir. Laisse-moi régner comme tu n'as jamais su le faire. Laisse-moi faire prospérer les miens, les élever, les accompagner, sous ton regard impuissant. Laisse-moi tout ce que tu as détruit, tout ce que tu as égoïstement gardé pour toi. Laisse-moi tout ce sang, toute cette haine, tout ce dégoût. Ils ne t'appartiennent plus. Laisse-moi tout ça. Et regarde-moi. Je ne serais jamais comme toi. Je ne suis que ce que tu as fait de moi mêlé à celui que j'ai toujours voulu être. Vois comme tu as échoué, et comme tu vas souffrir. Ce n'est que le commencement, mon ascension évidente, et celle-ci commence à ta déchéance.
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2013 Los Angeles
Francesco Visconti voyait grand. LA s'imposa à lui comme une nouvelle conquête périlleuse défiant de toute sa facétie le grande famille italienne. La fratrie et le géniteur dans le viseur, sa décision fut irrévocable, ils partaient, choisis les uns et les autres sur le volet pour l'accompagner dans cette sinueuse campagne. Ils s'imposeraient aux USA cette année et rien ne saurait l'arrêter. Un défi qui puait les bonnes affaires, les armes, le sang, la poudre, les seringues, les jolies courbes féminines et les beaux mensonges. Aux yeux du ricain lambda, il serait le Don Juan aux grands Casinos. Derrière les faux sourires, l'on verrait l'ombre de la Mort.
Trattieni il respiro o i polmoni si congelano, Il Diavolo arriva in città!
“You taught me the courage of stars before you left.”
◑ Black. Tout est dans son nom depuis le début. Finalement, on aurait du s'en douter. Cet homme est la personnification même d'une étoile sombre que l'on peine à entrevoir le soir lorsque le ciel est doux et parsemé de mille et une splendeur. ◑ Alastar ◑ Trente sept étoiles déchues fêtées chaque 28 Octobre. Il était beau, mais rien n'est plus. C'est à Liverpool en Grande Bretagne qu'il a vu la nuit pour la première fois. Sa terre sacrée, là où tout a tragiquement commencé. Il représente bien consciemment l'anglais risiblement cliché; pédant et imbuvable, un charisme naturel et une prestance digne des british les plus aristocrates. Une triste scène de théâtre. L'anglais se cache derrière son masque. Il a le mal du pays, le mal de vivre. ◑ Veuf prétendu non éploré. Un homme délabré, mais qui a le charme des ruines, d'un fragment de paysage abîmé. ◑ Depuis le temps, où tout petit, il voulait toucher les étoiles ; fasciné par le mystère qui se cache derrière leur silence, la nuit, ce sentiment d'évasion, d'infinis possibilités, ces rêves et cet espoir utopique. En ce temps-là on lui avait dit que les étoiles n'étaient rien d’autre que les « apparences des âmes défuntes » et que leur vocation était de protéger les vivants. Astrophysicien, le métier lui était définitivement prédestiné. Scientifique de renom, ses nombreux écrits et recherches sont admirés des plus passionnés.
who's the dreamer ?
☆ Comme tous les êtres humains, Alastar Black est complexe et souvent contradictoire, à la fois dans sa personnalité et dans ses attitudes. D'apparence quelque peu flegmatique, c'est un homme calme et distant qui incarne le charisme, l'élégance et la sagesse. Scientifique, parfois jusqu'à l'insensibilité, il mène un combat perpétuel contre ses sentiments, préférant mettre le raisonnement de la pensée en avant. Assurément, il est réfléchi et profond et se révèle aussi être un fin manipulateur. Il adore les motifs et, pour lui, le repérage des contradictions entre les déclarations pourrait presque s’appeler un hobby, ce qui fait que lui mentir est une mauvaise idée. Ironiquement, sa parole devrait toujours être prise avec un grain de sel. Ce n’est pas qu’il soit consciemment malhonnête -quoique-, mais il a tendance à partager des pensées qui ne sont pas entièrement développées, à essayer des idées et des théories sur les autres dans le cadre d’un débat contre lui-même plutôt qu’à considérer les autres comme de vrais partenaires de conversation. Solitaire, il n'estime pas nécessairement les autres, il peine à imaginer qu'il soit encore possible de l'étonner, d'attirer son attention d'une quelconque manière que ce soit. Alors il feint simplement l'ennui et le désintérêt total, hurlant sur tous les toits, ou presque, qu'il préfère grandement sa propre compagnie à celle de n'importe qui. ☆ Les yeux sont les miroirs de l'âme, parait-il. Alors l'âme de cet homme est opaque, insondable. Alastar ne donne l'impression d'attacher d'importance à rien, ni à personne, mais ce ne sont pas ses actes ou ses paroles qui le dépeignent comme un égoïste. C’est son regard. Il glisse sur vous comme si vous n’existiez pas, comme si la moindre parcelle de votre être n’était que futilité. Et pourtant, il scrute, il regarde, il observe et il analyse. On ne peut pas lui enlever cette qualité. Cette absence de volonté, cette envie inexistante de connaître ses pairs fait parfois de lui un piètre interlocuteur. Cependant, si on creuse un peu on peut se rendre compte qu'il s'agit, en partie, d'une carapace. Son existence même n'a été jonchée que de déceptions et d'échecs. Par conséquent, s'il ne semble atteler que peu d'importance aux personnes, c'est parce qu'il est rarement impressionné par ces dernières, leurs desseins étant à chaque fois similaires selon lui. ☆ Alastar est quelqu'un de bien plus désordonné qu'on ne se laisserait l'imaginer. Son bureau, lieu sacré, mais surtout le plus bordélique de sa demeure, en est bien la preuve. D'après lui, tout est parfaitement à sa place... Oui, enfin, parfaitement mal rangé, quoi. Des feuilles sont éparpillées au sol aux quatre coins de la pièce, des dossiers non-désirés sont balancés dans une corbeille en bois remplie à ras-bord, des cartes et autres jeux brillent sur l'étagère près de la fenêtre, faisant languir d'envie l'Astrophysicien pris d'ennui, des instruments scientifiques de tout type, principalement d'astronomie, trainent un peu partout. Seule la bibliothèque emplie d'innombrable ouvrages scientifiques semble être un tant soit peu en ordre. ☆ Si il y a bien une chose que l'on reconnait très souvent à Alastar, c'est son obstination presque maladive. Il peut demeurer des jours entiers, et même une semaine sans se reposer : il tourne et retourne les faits dans sa tête, les examine sous tous les angles jusqu’à ce que son mystère soit résolu, à moins qu’il ne trouve ses renseignements insuffisants auquel cas il se remettra à chercher, mais sous un autre angle.
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the story of a broken man
CODES BY MAY & AVATARS BY VINYLES IDYLLES.
Climbing through the clouds to catch the Moon.:
1990, Keep On Dreaming Little Dreamer.
Baignée par les brumes portées par les larmes que laissaient couler précautionneusement les cieux, la seconde ville de l'Empire Britannique, Liverpool, ne se montrait que trop rarement sous ses plus beaux atours. La mélodie de la mélancolie. Le Liverpool Town Hall, bien élégant, vaillant combattant, partait en tête à l’assaut d’un ciel radieux qui ne lui rendait pourtant que peu d'honneur. En cette veillée plus que jamais, l'ambiance qui régnait se faisait foncièrement lugubre. Et pourtant, quelque chose brillait intensément au loin. Quelque chose ou plutôt quelqu'un... Peut être pas si loin. Une petite silhouette se dessinant dans les abysses de ce que la nuit présageait. Alastar, le jeune Black était là. À la merci du mauvais tempérament du temps et de son immense ville inconsolable, il s'était assis sur la première marche des petits escaliers de la maisonnette du Professeur Orion, son seul ami. Ô il éblouissait le tableau, il le fragilisait de toute sa consternante détermination. Une pureté immaculée capable d'ensorceler de bonheur les plus tristes chagrins. Il avait ce pouvoir, ce gamin. Couvert sous sa capuche carmin, sous sa bulle imperméable à la réalité, il rêvait, il n'a jamais cessé de rêver.
« Petit, que fais-tu encore ici ? » L'enfant sursauta lorsque la voix rocailleuse du vieil homme parvint à ses oreilles. Lentement, il releva le menton pour croiser son regard perçant, sombre. Il semblait bourru ce soir, mais il n'y avait là qu'un mirage. Il était une énigme pour Alastar, il était un modèle indétrônable. Était-il seulement possible d'imaginer un jour pouvoir contempler les étoiles et le monde avec autant de passion que le Professeur Orion ? « Dites, Professeur, est-ce que vous pensez qu'elles rêvent aussi les étoiles ? » La question lui tenait à cœur. Et quand bien même le ciel pleurait et les étoiles se cachaient, rien ne l'arrêterait jamais d'espérer. Le Professeur fut pris au dépourvu lors d'un court instant qu'Alastar capta sans le moindre mal, il l'a vit luire dans ses yeux brumeux et ternis par les années, cette rare lueur de stupéfaction. Le jeune rêveur, à première vue si fragile qu'il semblait sur le point de se briser au moindre ébranlement, à ne manier qu'avec les plus infimes précautions. Si précieux, si lumineux, si vulnérable. Mais pourtant tellement robuste, apte à soutenir les ébranlements les plus vigoureux, les assauts du lion le plus fougueux. Il était prêt à toute réponse, qu'elle lui plaise ou le blesse, mais le vieil homme se mura dans un silence poignant. Peut être plus parlant que les mots qu'il aurait pu accorder à l'enfant. Il lui laissait le choix, ou peut être n'y en avait-il pas. Finalement, il s'assit simplement à ses côtés, sur la même marche, et se mit lui aussi à observer le ciel sans éclats. Ils étaient bien, là, tous les deux. Des rêveurs lunaires, il y en avait peu. Et dans un dernier souffle la nébuleuse s'éveilla sous leurs yeux ébahis. « Moi je pense que oui. »
2000, Science may gave changed a little his perception of the world but the one who's searching to destroy it was his father.
« Touche encore à cette fiole et je te jure que tu finiras dans l'acide avec les autres ingrédients. » Sa voix avait claqué, impérieuse et sans appel, dans le brouhaha étouffé de la salle de classe où se déroulait le cours de chimie, arrêtant aussitôt sa camarade dans son geste. Celle-ci se figea, presque tremblante, avant de se tourner lentement vers Alastar, découvrant alors qu'il ne lui accordait même pas un regard. « Mais je... » Le regard glacial que le jeune homme planta sur elle l'arrêta net et ses mots moururent dans sa gorge. S'en aurait été presque risible si ce n'était pas si pathétique. Comment cette inconsciente avait-elle pu survivre jusque-là ? Alastar ne prit même pas la peine de cacher qu'il était déjà irrité par ses paroles. « Ajouter l’hydroxyde de fer à ce stade de l’expérience ne servira qu'à ruiner l'ensemble de l'observation, tu devrais pourtant le savoir maintenant. À moins que tu ne sois assez idiote pour te satisfaire d'un B, contentes toi de diluer le sirop. » Assena-t-il en détachant chacun de ses mots. Ignorant l'air profondément vexé de la blonde, Alastar retroussa les manches de sa blouse de gestes rapides et efficaces et se pencha sur leur préparation, réfléchissant déjà à une manière de rattraper les bêtises de sa binôme. Il avait pourtant prévenu le professeur qu'il préférait travailler seul, mais il n'avait rien voulu entendre. Soit disant qu'il aurait besoin d'aide à un moment ou à un autre. Foutaises, la chimie était son domaine, il n'avait besoin de personne. Dans aucune autre matière, d'ailleurs. Dans un silence buté, la jeune femme mélangeait rageusement un flacon d’ammoniaque avec de l'eau. Elle irradiait de colère, mais Alastar n’y prêtait pas la moindre attention. Les états d’âme de sa camarade lui importaient peu. De manière générale, les autres ne présentaient que rarement un intérêt réel pour le fils Black. À l'Université, il était de notoriété publique qu’il ne fallait pas s’attaquer à lui tant son caractère était explosif. Formaté par les exigences sans fins de son géniteur, Alastar avait appris à se montrer froid et distant, méprisant envers ceux qui, selon lui, manquaient de personnalité. Depuis tout petit il vivait avec un vide, un rejet violent qui le rongeait de l'intérieur et le tirait dans les abysses. Ce masque de glace était le seul moyen qu'il avait trouvé pour ne plus souffrir lorsqu'il n'avait pas le ciel et la solitude sur qui reposer ses lourds soupirs. Il ne pouvait pas se le permettre. Cela faisait de lui un étudiant aussi respecté que détesté, mais au fond, il s’en moquait bien. Ce que les autres pouvaient penser de lui n'avait que peu d'importance. Seule la science et ses rêvent le guidaient et ce jusqu'à l'infini.
2003, When he met her eyes for the very first time, she instantly stole his heart and never have him let it go since then.
« Tu me promets que tu n’arrêtera jamais de rêver ? » L'esquisse d'un sourire amusé fleurit doucement sur les lèvres du jeune homme qui observait avec minutie chaque détails qu'il pouvait dépeindre du visage rayonnant de la jeune femme angélique aux boucles d'or. Malgré la pénombre qui les enveloppaient, il discernait parfaitement chaque regard, chaque sourire, chaque frémissement. Elle était si ravissante, le ciel lui en témoignait gracieusement.
Cela faisait quelques longues années maintenant que le Professeur Orion avait rejoint les cieux, mais jamais Alastar ne manquait un soir sans retourner s'asseoir sur la dernière marche du perron de sa vieille maisonnette laissée à l'abandon. Solitaire, il y passait le plus clair de son temps à relire ses cours de science et rêvasser, éloigné des autres étudiants, bien trop différents pour attiser son intérêt d'une quelconque manière. Les soirs, comme celui-ci, où la demoiselle lui tenait compagnie; les étoiles daignaient danser sous leurs yeux sans qu'il n'ait à les supplier comme il en venait pitoyablement à le faire parfois. Avec elle, il se laissait aller au bonheur, le vrai... Celui qu'il ne connaissait que depuis la nuit de leur rencontre, depuis l'instant précieux où leurs regards se sont entremêlés et promis de ne plus jamais se séparer. Ô bien douce promesse, ils lui accordaient toute leur confiance.
Comme à chaque fois qu'elle venait là. Toute la nuit durant, il lui narra le cosmos, les galaxies, les sciences... Ce pourquoi il respirait et aspirait à grandir. Elle, elle l'écoutait, toujours avec beaucoup d'attention et une certaine lueur affectueuse dans le regard. Ils se sentaient seuls au monde. Ils étaient en harmonie complète. Elle s'appelait Melody, celle du bonheur. Une étoile parmi tant d'autres, mais son étoile à lui. Celle qu'il attendait de pouvoir percevoir à travers les ombres de la vie. « Je te le promets. »
2006, And he guessed promises expire when the stars broke.
Depuis les premières lueurs du jour, le soleil n’avait cessé de briller, pourtant Alastar se tenait toujours droit et crispé sous son amas de vêtements aux couleurs macabres. Il était, depuis ce qu’il semblait être une éternité, muré dans un silence qui paraissait à la fois accablé et menaçant. Il ne prêtait aucune attention aux personnes qui évoluaient autour de lui, se moquant de leurs regards insistants ou de leurs murmures bienveillants. Devant lui se tenait une tombe grise où les prénoms de sa femme et de sa fille étaient gravés. Il ne parvenait pas à en détacher son regard. C'était tout ce qu'il voyait. Évaporées dans la voie lactée. Disparues à tout jamais. Elles n'étaient plus là. Il se le répétait en boucle, comme un mantra, debout, sous la chaleur intenable du soleil tapant du mois d'Août. Ce qu'il pouvait se moquer de lui par ailleurs, celui là. C'était risiblement paradoxale. Le contraire du véritable cliché que l'on se faisait des enterrements tristement pluvieux. Mais peut être, qu'après tout, c'était là que résistait la subtilité. Elles éclairaient son chemin même dans leur dernier au revoir.
Il aurait détesté se voir ainsi, incapable de bouger, mais en cet instant, il avait à peine la force de reprendre son souffle. Elles n'étaient plus là. C'était comme un Leitmotiv. Peut être que si il se le répétait assez souvent, l'information allait enfin lui sembler réelle et ainsi il pourrait la haïr, elle aussi, autant qu'il se méprisait. Elle l'avait laissé, emportant leur enfant avec elle. Ça avait été si soudain, si inattendu. Une visite d'un policier un soir et tout s'était écroulé. Le choc l'avait laissé sans voix, lui avait coupé le souffle et broyé le cœur. L'amour avait toujours été une notion abstraite chez le garçon presque orphelin, toujours distant, pour qui exigence, froideur et maîtrise étaient les maîtres mots. Mais ça ne l'empêchait pas, à sa manière si peu perceptible, d'aimer. Elles l'avaient laissé. Et maintenant, il était trop tard. Les larmes qui avaient coulées dans le plus grand des silences depuis l'annonce s'étaient taries, laissant au jeune veuf des yeux rougis et des joues marquées qui ressortaient vivement sur le teint pâle de sa peau. Même dans son deuil, il se montrait digne et intouchable, comme sa femme avait l’habitude de le voir. Pourtant au fond de lui les sentiments faisaient rage et il avait du mal à discerner ce qu'il ressentait exactement. La douleur et la rage se mêlaient dans une valse qui lui donnait le tournis. Une partie de lui voulait se recroqueviller à même le sol pour ne plus en bouger tandis qu'une autre part réclamait une rancune terrible. Puisqu'elles l'avaient laissé, l'homme devenu damné.
2007, Living a nightmare in the darkness of the soul.
La nuit conspirait contre lui. Depuis toujours, depuis ce jour où il avait tout perdu. Des angoisses, des insomnies, des cauchemars assez souvent. Mais jamais rien de comparable... Au plus profond de son sommeil, Alastar sentit une présence. Comme un rêve sourd et sans images. Pas de voix. Pas de visage. Juste cet étrange pressentiment. Il entrouvrit les yeux et discerna les chiffres écarlates du radio réveil, qui, seuls, perçaient l'obscurité. Quatre heure quatre. Vaincues par la fatigue, ses paupières lourdes se refermèrent aussitôt. Il remua sous ses draps, marmonna quelques mots... Et se rendormit aussi bien qu'il le pouvait. Quatre heure six. Un bruit dans la maison ! Comme un objet tombé au sol, une porte heurtant le chambranle, un pas manquant une marche. Les yeux rivés sur le radio réveil, Alastar sonda le silence. Plus rien. La nuit avait retrouvé son calme. Il n'entendit que son corps, le sifflement de ses expirations, son cœur cognant contre sa poitrine. Du bout de ses doigts, dans un geste fébrile, il palpa la table de nuit, longea le fil de la lampe, tâtonna, trouva l'interrupteur... Et fit face à sa solitude. La porte entrebâillée aspira son regard vers le gouffre ténébreux de la cage d'escalier. Inquiet, en sueur, déboussolé. Il peinait à mettre ses idées en place et à repousser la douloureuse migraine qui pointait le bout de son nez. Il écarta vigoureusement ses draps et se leva. Ses pas le guidèrent immédiatement vers la salle de bain où il entreprit de passer de l'eau sur son visage blafard. Il ignora le miroir durant de longue secondes, il ne voulait plus se voir. Mais il céda. Son regard fit rapidement happé par autre chose. Derrière son reflet, Alastar perçut la bibliothèque qu'il avait commencé à ranger la veille. Il se retourna et pénétra dans la salle. Des livres s'étaient affaissés. Le plus grand, un beau volume réunissant les œuvres de Stephen William Hawking, était tombé à plat. Il redressa ses bouquins un à un et, soucieux, caressa l'étagère en vieux chêne. Le bruit s'expliquait. Pourtant cette sensation confuse ne l'avait pas quitté.
Jusqu'aux premières lueurs du jour, Alastar éprouva le silence, d'une profondeur envoûtante, et sentit sur lui l’omniprésence du regard de sa défunte épouse. Dans le reflet de cette fenêtre nue qu'il surveilla la nuit durant, il crut l'apercevoir parfois. Bientôt il verrait son visage.
2017, Now he's dead inside and there is no hope for a star which chose to stop shining.
Absent. Fixant le bureau vide où trônait une simple lampe, l'Astrophysicien laissa échapper un long soupir, brisant à l'occasion le silence pénétrant qui habitait les lieux. Lentement, il prit place et sortit ses affaires de sa fine mallette en cuir noir. Son regard se perdit vers la fenêtre, dans la contemplation du ciel. Gris. La tristesse de sa nouvelle ville, la tristesse de sa nouvelle vie. Elle qui semblait dors et déjà tellement le prendre en pitié. Pathétique. Il n'appréciait pas le moins du monde cette maison. Il n'appréciait pas plus cette ville, ce pays et ces gens. Il haïssait plus que tout cette vie qu'il tentait inconsciemment de se réinventer. Et c'était très bien comme ça. Il n'était pas là pour aimer ou pour ressentir quoi que ce soit de similaire. Les sentiments n'étaient pas rationnels. Il fallait aussi dire qu'il ne savait pas tellement pourquoi il était là. Ahhh, on en était arrivé là. Il était bien loin le temps où il rêvassait auprès de son Professeur, où il riait et brillait de tout son être à la simple vue de sa Melody. Il n'avait plus goût à rêver. Il ne savait même plus ce que cela signifiait. Était-ce là le résultat d'une formule quelconque ? Était-ce seulement descriptible scientifiquement parlant ? Pouvait-il le recréer ? Le voulait-il seulement ? Non. Il ne voulait plus. Il ne pouvait et ne pourrait plus. Il rompait la promesse qu'il lui avait faite, il n'avait plus de quoi la tenir. Le rêveur n'était plus.
“There is a wild fire where my heart used to live.”
◑ Marshall.. Colonel Marshall pour les membres de l'unité Delta Force et toute autre personne ayant un rapport partiel ou direct avec l'US Army. Les Marshall, ils sont issus de cette lignée dorée d'hommes et de femmes d'actions, péri, sans exception, aucune, dans l'honneur et la bravoure, pour leur nation, pour l'avenir d'une paix certaine. Lorsqu'on voit le Colonel on se dit que, clairement, il ne fait pas exception à la règle; il fait honneur, il impose le respect. Son autorité est légendaire, sa force, indéniable, sa hargne et sa détermination sont louables. Le leader brusque, à la fois sanguinaire et porteur de paix. Celui qui met tout le monde au garde à vous, qui rapproche les ennemis pour commencer les compromis. Facile de le croire, facile d'avoir confiance en lui. Mais il camoufle bien l'animal qui se pavane dans la nuit, celui-même qui se bat avec rage pour toujours plus de liberté. Au fond il ne reconnait aucune autre conviction que la sérénité qu'il espère égoïstement avoir pour lui tout seul... Il souhaite la paix mais il ignore comment l'aider à vaincre sa guerre, elle qui ne s'est jamais entendue sur le long terme avec l'être salopard... enfin, l'être "humain" ◑ Buster (Beusteur). À l'origine un surnom désignant une personne qui casse des choses, le buste mot. Ça lui correspond parfaitement, au militaire. Et puis si on analyse plus en profondeur, plus méticuleusement, on peut remarquer que ça se rapproche quand même pas mal de bastard !... Hm. Bref. ◑ Né il y a 43 années de ça à Dallas au Texas. ◑ Divorcé de Samantha Fleming depuis tout juste un an. Ensemble ils ont eu une adorable fille aujourd'hui âgée de 18 ans; Judith (Judy) Marshall. Cette enfant c'est tout son univers. Il est prêt à tout pour son bonheur et ce même s'il peine clairement à être présent pour elle et à se comporter comme un père responsable digne de ce nom. Il demeure aveugle face à ce manque abyssal et cette inquiétude constante qui luisent chaque instant dans les yeux océans de son enfant. ◑ Au cas où vous seriez passé à côté de l'information : Buster Marshall est un grand militaire américain. Très respecté et surclassé dans son milieu, il lui est possible de faire un peu ce qu'il veut, alors, forcément, il en profite énormément, peut-être beaucoup plus qu'il ne devrait. Colonel en titre, depuis deux ans maintenant, de la Delta Force (1st Special Forces Operational Detachment-Delta (Airborne)), une unité d'opérations spéciales de l'armée de terre des États-Unis, Commandant de l'escadron A (Alpha) et opérateur direct de la troupe d'assaut, il dirige ses hommes d'une main de fer dans un gant de velours et ses opérations avec la détermination titanesque qui lui est propre. Bien que l'existence de l'unité ne soit pas reconnue officiellement par l'Amérique, des annonces de recrutements ont été publiées dans les journaux prouvant en quelque sorte qu'elle est bien réelle aux yeux des communs des mortels.
who's the soldier ?
X Buster est un homme au caractère bestial, à l'esprit farouchement indépendant et à l'âme indomptable. À première vue, pourtant, il a l'air d'un bon vivant (et c'est ce qu'il est, quelque part) : un immense sourire carnassier en coin, le regard brillant et rieur, le mot juste ou la petite phrase qui fait rire au bord des lèvres. Mais il faut se méfier de l'ours en peluche qu'il parait imiter car il a des griffes acérées et une mâchoire en acier. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est sauvage, complétement indépendant et ma foi fort égoïste lorsqu'il s'y met. X Il a toujours eu un certain ascendant sur les autres et ça se ressent dans sa façon d'être avec autrui ; son charisme est intimidant et son leadership présent à longueur de temps, mais il ne se montre jamais condescendant pour autant. X Plutôt râleur et gamin dans son genre, il aime jouer les faux pessimistes, avec une pointe d'humour noir qui lui plait bien, en particulier lorsque la situation ne s'y prête pas, comme en mission périlleuse par exemple. X Difficile à cerner et à calmer, il est tempétueux et fougueux, a le sang chaud et la vengeance facile. X Très cru, vulgaire et peu subtil dans sa façon de s'exprimer, il va parfois un peu loin et peut franchir les limites, devenir abrasif, sans pitié, mauvais et rabaissant. X Si en dehors du travail il apparait comme charmeur, chaleureux et joueur, ce n'est pas toujours le cas lorsqu'il est de service. Autoritaire, sérieux, impitoyable et protecteur; au boulot il ne se gêne pas à insulter pour mieux "motiver", à donner des surnoms, à hurler à gorge déployée, encore moins à humilier et réveiller froidement ceux qui sont un peu, voire beaucoup trop, à la ramasse. Ça fait partie intégrante du métier de militaire de se forger une personnalité, un psychique de marbre, aussi bien qu'un physique paré à toute épreuve, alors il ne se prive pas, il le fait pour eux. Tout est dans la tête, comme on dit. Cependant il est vrai que le Colonel Marshall est particulièrement connu pour son impétuosité excessive, et si faire partie de son unité est sans nul doute un très grand honneur, il faut apprendre à passer outre l'animal sanguinaire pour pouvoir prétendre à savourer cette chance. Certains n'y parviennent malheureusement pas, mais c'est la triste loi de la sélection naturelle. Lorsqu'il est en compagnie de son équipe, ceux à qui il tient beaucoup et avec qui il a vécu bon nombre d'histoires, il sait se montrer ouvert et blagueur, paternaliste et bienveillant... Mais enfin, ça, clairement, c'était avant. Avant qu'on ne lui retire brutalement tous ses hommes pour "renouveler l'escadron Alpha", comme si l'idée de renouveau l'était, nouvelle. X Il ne supporte pas de perdre ses hommes mais sait prendre des décisions mettant leur vie en grand danger si cela est vraiment nécessaire. X Son assurance, sa vivacité d'esprit ainsi que son intelligence en font un homme d'action efficace, mais surtout très brave et dévoué. Ce fait et ces qualifications restent un sujet tabou pour lui, qui, étrangement, ne supporte pas qu'on le dénote de ces qualités qu'il ne veut pas avoir. Peut être serait-ce une trop grande responsabilité pour le militaire désinvolte, que de détenir en plus du respect de ses troupes, une forme de modèle qu'il ne souhaite pas avoir la charge. X Il se laisse aller facilement à la luxure et aux subtilités du jeu de la séduction... hm. Oui, enfin sa subtilité à lui reste cependant clairement à désirer. X Sa fille, c'est tout l'univers de cet homme bravant toutes ses guerres et ses mystères. Judy est une jeune demoiselle de 18 ans au caractère malicieux aussi vif que celui de son père et à la bonté aussi débordante que celle de sa mère. Si elle est très proche de son tendre papa, elle a tout de même beaucoup de mal à lui parler de choses sérieuses qui peuvent fâcher et se contente donc de passer de bons moments en sa compagnie lorsqu'elle l'a un peu pour elle. Son absence constante, l'ignorance et l'inquiétude totale qui planent lorsqu'il s'en va mettre sa vie en danger pour sauver celle d'autrui. Et le fait qu'il ait été absent si longtemps, qu'il ait tant changé, qu'il se soit tant brisé. Tout cela se mélange dans la tête de Judy et a tendance à la fragiliser et l'attrister. X Comme tout animal sauvage, le plus grand amour de Buster demeure sa liberté. Ainsi que la Nature et sa faune qu'il a appris, par la force des circonstances, à apprécier. La solitude et la méditation sont par instants les seuls antidotes à tous ses maux.
◑ Wilde, aussi sauvage que les vagues de ses maux. ◑ Océan c'est... charmant, c'était l'idée de maman. ◑ Trente quatre années d'écoulées. De l'encre a coulé, des mélodies douces et des mélopées. ◑ Célibataire, il n'a pas le temps pour ses conneries, voyez-vous, il écrit, lui. Il a tout de même quelques relations par ci par là pour tuer le temps et s'amuser un peu. ◑ Écrivain à succès et directeur d'une maison d'édition. Musicien de talent à ses heures perdues. Enfin, pour le moment, c'est surtout compliqué. Il n'arrive plus à rien; n'écrit pas, ne lit plus, ne compose rien. Feuille blanche. Panne d'inspiration totale. L'artiste se perd tout là-haut aux bras des nuées et n'a aucune idée du chemin à emprunter pour retrouver l'envie et les idées. ◑ Ian Somerhalder
who's the celebrity ?
I - Do Bleu indigo. Poète d'ailleurs, homme de lettre et d'ardeur. Il règne tout autour de lui cette puissante aura magnétique omniprésente que nul ne peut ignorer. Ensorceleur d'âme et de cœur; il a le regard particulièrement perçant et la volonté d'y Voir. La douceur lourde des soupirs, de la voix, la dureté des traits et des attraits, la subtilité des mots, des gestes. Mélange mielleux miséricordieux. II - Ré Café au lait. Une certaine nonchalance naît ainsi que le cynisme pour son prochain ravivant les maux; le tout à cause du Temps qui s’égraine et de ce qu'il a appris à son opposant. Une attitude qui charme autant qu'elle agace puisque toujours accompagnée d'une certaine maîtrise naturelle pour son environnement. Où qu'il se trouve, peu importe avec qui, s'il a décidé qu'il en serait ainsi, Océan nagera comme un poisson dans l'eau, et on l'appréciera. Un beau sourire, une prestance, un bon mot. Il les possède tous, les codes du paraitre. III - Mi Jaune de cobalt Traduire les couleurs à travers la musique. Tout un art, incompris, mais quoi de nouveau ? Océan est synesthète de sons (il voit, entend et compose sa musique en y percevant des couleurs et des mouvements) et ne sait jamais se décider de s'il s'agit d'un don ou d'une énième anomalie. IV - Fa Blanc de Saturne Diagnostiqué récemment comme borderline (Trouble de la personnalité borderline : se caractérise par une impulsivité majeure et une instabilité marquée des émotions, des relations interpersonnelles et de l'image de soi), il refuse pour le moment d'être suivi et le traitement qui pourrait le soulager et l'aider à avancer. V - Sol Noir de fumée Neptune. Il s'agit d'un pseudonyme peu connu du monde littéraire. Un pseudo qu'utilise le célèbre écrivain pour publier anonymement ses écrits les plus personnels, principalement ses poèmes et ses nouvelles "trop" sombres. Beaucoup de rumeurs tournent autour de ce pseudo, certains sont persuadés qu'il en est l'auteur, sans qu'il n'affirme jamais quoi que ce soit; lui, s'amuse de voir les lecteurs troublés enquêter sur le sujet, toujours après 10 ans. Le mystère est complet. Ou pas.
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the story of the dark blue sea
CODES BY MAY & AVATARS BY EVANS.
Cette histoire s'achève au coin d'un mot, à la lisière d'une phrase, quand vient le point final.:
I - Come on sweet disaster, consume me with pleasure, i'm your little monster. 20 Juin 2000
Une aurore comme les autres aux bras de l'océan, du père et de la mère. Chaque matin, et ce depuis qu'il était gamin, les parents de Wilde et lui même faisaient leur tour, à bord du Neptune, fidèle navire de monsieur Wilde. Famille douce, moments de profonde connexion porté par l'infini grand bleu. Le partage, l'apprentissage, l'amour, le bonheur.
Une aurore comme les autres, une énième, et il ne saura jamais dire la combientième tant il y en eut de belles. Qu'importe. Ce fut la dernière. Comme la scène finale d'une pièce; joli drame lyrique, mélodie des vagues assassines.
Oh, lourds souvenirs...
Il le sentit au plus profond de son être, cette sensation que plus rien de ce qui suivrait ne pourrait être réécrit. Dès lors que l'odieux orage eut étouffé sa mer et noircit son ciel père. L'instrument mystérieux dans sa tête accélérait sa musique après maints tâtonnements dans l'obscurité de la noyade aux paliers de la mort. L’œil vide de l'enfant aux fracas de la peur. Le rire resté figé aux lèvres de maman, dernier souvenir qui viendrait hanter à jamais le vivant. Un bruit sourd du bois qui se brisait contre le récif, un éclair fou qui foudroyait les cieux, et l'image parfaitement claire de l'impensable, de la Faute, du mas en bois de sèvre lui glissant des mains. Le corps frêle malmené par l'océan. Puis la disparition. Les secours qui ne sauvèrent personne. Ou si peu. Foudroiement de cris, de rage, d'horreur, de larmes, de vent. Souffle de mort, le sang incolore coulant sur ses mains et tout autour de lui. Océan de suie, Océan de sang. Monstre, le mot résonnait violemment dans ses oreilles; les dires odieux et spontanés de papa après horreur. Comment avait-il pu lâcher ce foutu bout de bois ? C'était de sa faute. Des scènes découpées, des sons déformés, des odeurs amplifiées, et surtout du bleu partout; du bleu nuit, du bleu roi, du bleu cyan, lapis-lazuli, céruléen, aigue-marine... bleu de toutes les teintes, et bleu tellement bleu, tellement Océan qu'il en devenait horriblement Sang.
Bientôt la nuit tombait et lui ne parlait plus, il restait là, silencieux. Les gouttes salines perlaient son visage pâle. Et il souffrait, il souffrait d'une douleur terriblement intense. La déchirure et la béance en leur état d'affreuse malveillance. Une blessure inguérissable invisible à l’œil nu. Il ne comprenait pas ce qui se passait, ce qui était arrivé, ce qui le perdait. Les abysses lui avaient volé sa mère. La vision mutilée se troublait. Incapable de bouger. Le voluptueux enfer des mots qui s'évaporaient. À partir de cette dernière aube, il n'alla plus jamais voir sa mer. Son bleu s'était peint de vermeil; et Océan n'écrivait, ni ne composait de Rouge.
II - But, sadly, my dear, grace was made for those who don't deserve it. 20 Juin 2010
Vingt-quatre ans à peine et déjà le succès se présente. Il ne l'avait pas vu venir; cette soudaine célébrité étouffante. Il ne s'y était pas préparé et dut apprendre à la gérer, seul de prime abord, ce qui ne fut pas une mince affaire. Il s'oublia à ses côtés toute sa vingtaine durant; laissant apparaître aux yeux de tous un charismatique jeune homme de talent. Personnage charmant et charmeur qu'il n'était pas derrière les écrans. Epoque durant laquelle il partagea sa vie aux côtés de son éditrice; Jessica Wilson, qui le quitta drastiquement pour un autre le soir où il comptait lui demander sa main.
"Larmes de miel." ; " Funérailles des gens heureux. " ; " Cœur de cendre. " ; " Les chevaliers du cauchemars. " pour ne citer que ses plus célèbres œuvres. romans, satires, essais de toutes sortes, poèmes, nouvelles... Il a écrit énormément durant ses jeunes années.
III - Stop making drama, you're not Shakespeare. Nowadays
Les Éditions Wilde et des projets à n'en plus finir; dorénavant, il est clair que l'auteur n'a plus un moment à s’accorder, ni à offrir à qui que ce soit d'autre, d'ailleurs. Il est devenu ce qu'il a toujours détesté par dessus tout dans son milieu ; un célèbre éditeur au cœur penchant davantage pour le business que pour la beauté des œuvres. La fatigue se fait ressentir, son trouble le gagne et le prend aux tripes, les mélodies lui hurlent à l'oreille et il lui est impossible de reconnaître une mélopée d'un crime musicale, toutes ses couleurs et toutes ses courbes sans flagrance ni saveur. Et puis, tout doucement, comme le miel s'éprend des larmes, le rythme des maux l'atteint, celui des mots s'éteint. Son monde se noircit. Les pages restent blanches.
◑ Joker, it all started as a joke with a little smirk on his face. It was funny as hell, pretty tricks, pretty colors... then came the end. damn. checkmate. really ?Joker.Do you wanna play ? Do you wanna laugh ? Let's play another round, love. L'image répugnante d'une affaire toute aussi sordide qui a fait les unes pendant si longtemps. Celle d'un flic infiltré pourri jusqu'à la moelle foutu au trou il y a deux années de cela, mais surtout foutu de s'en être libéré il y a deux mois. Nom d'emprunt, Joker, c'est avant tout la signature du fier gangster, qui, bousillé de corruption et de mensonges quasi-vrais, en oublierait presque son véritable patronyme : Goldstein. Mais, Joker, c'est tellement plus savoureux. joker, susurré à mi-voix, inspire autant de dégoût que de crainte. tableau peint de bien sombres desseins auxquels le nouveau maître du jeu fait face, menton relevé, doigt sur la gâchette sous le trench bleu nuit et cigarette pincée entre les lèvres. ◑ Flynn, le petit garçon à maman s'en est allé il y a si longtemps. Roi déchu des abîmes de sa propre calamité, l'écarlate de la folie s'émerveillant à chaque instant dans le tourbillon de ses rires malades d'hémoglobine. Désastre ambulant qui n'a de cesse de chanter ses belles fureurs et douceurs déguisées en charmantes séductions. L'émergence d'un désespoir aux effluves d'extinction. Elle est infiniment sanglante, son âme, de ce rouge infernal si paradoxal. Celui qui anime les sentiments passionnels en conflits perpétuels; l'amour, la haine, la fureur, la luxure, le courage, le danger, l'ardeur, l'interdiction. Un feu rubis aux éclairs troublants, il ne laisse jamais indifférent et c'est là toute sa force dictatrice : Flynn remue les pulsions, attise les désirs malsains, encourage les idées meurtrières et sèche les larmes de sangs avec une certaine satisfaction. né pour s'embraser, grandi pour s'en esclaffer. viendra le jour où il rira jusqu'en crever, tirant tout son monde avec lui dans les entrailles de la Terre. ◑ British pur souche ; il est né à Londres, dans le district de Camden et ses cultures abondantes. Ville d'enfance qu'il retrouve depuis peu. Un retour à une réalité bien moins onirique qu'il l'aurait naïvement imaginé. ◑ Libre comme l'air, et c'est d'autant plus palpable maintenant qu'il goûte à sa liberté. Flynn est un éternel charmeur. Il joue, papillonne de conquête en conquête. C'en deviendrait lassant... ◑ Il fut agent spécial pour le compte du gouvernement américain dans bien des affaires, mais surtout une en particulier, et un bon... enfin, c'est ce que tout le monde pensait. Il s'est avéré qu'il collaborait depuis le début avec le réseau mafieux qu'il était supposé démanteler. Il fut arrêté. Deux ans sont passés et à sa plus grande joie, il a été relâché. Actuellement, il agit dans l'ombre pour le compte de... plus personne, en fait. Ses potes les vilains l'ont aidé à sortir pour le relâché immédiatement après, sans lui dire un mot. Alors l'ex-taulard mène l'enquête, protégé, ou presque, loin dans son pays natal, devenu un pseudo détective privé dans son propre cabinet qui ressemble étrangement à une cellule et où ils sont trois à exercer sous ses ordres.
who's the dark trickster ?
Renard sournois à la démarche infiniment séductrice et aux crocs acérés soigneusement perlés de taches pourpres. On se laisse aisément sombrer dans l'abîme de ses mensonges, dans l'abysse de ses maux. Flynn est cet indomptable vulpin qui fascine autant qu'il effraie, de par ses élans sauvages imprévisibles et ses allures plus douces et plus graciles. On dit qu'il ne faut jamais se laisser berner par le charme fielleux d'un condamné.
Il s'est autoproclamé maître du jeu d'une partie d'échec qu'il a commencé il y a de ça plusieurs années : la vie -avec un grand v- qu'il manipule à sa guise avec beaucoup de plaisir. L'ennui n'a pas lieu d'exister chez le traître, il n'a pas le temps pour ça.... enfin c'est ce qu'il vous dira, mais nous savons tous qu'il s'agit bien de la dernière chose qui lui reste. Du temps. S'il y a bien un petit truc facile à retenir avec lui : c'est que tout ce qu'il entreprend, c'est pour son bon divertissement, son bon plaisir ou bon vouloir; et uniquement le sien. Après tout, les autres n'ont que trop peu d'importance.
Esprit foncièrement mystérieux, compétiteur, arriviste, égoïste et égocentrique à souhait, diablement manipulateur et fiévreusement magnétique... la rougeur incontrôlable et incontournable au creux des entrailles. Héritier des ténèbres, les siens, mais également les vôtres, il se complaît parfaitement dans ses machinations et dans sa débauche qui donnent, selon ses dires, un sens à sa vie.
Mais le Joker, au clair de lune, c'est bien plus que ce masque qu'il a vissé sur ses traits depuis toujours. Bien plus que ces mensonges qu'il finit par croire avec amertume. Dans l'âme de son âme, le cœur de son cœur qui doit battre encore, quelque part; se meurt à petit feu un petit garçon modèle que maman aimait tant, un grand frère protecteur que les sœurs admiraient les yeux pleins d'étoiles, un bel homme fougueux que bella a illuminé de quelques vérités avant de se brûler.
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the story of a liar
DON'T TRUST ME:
Londres, 1992 — Le sommeil de Maman.
Sous la cendre vive, dans les tourbillons d'une souffrance latente, par-delà les vagues d’hémoglobine et les colonnes de fumées nauséabondes, au-delà de la grise frondaison des nuées étouffées ; se dessinait dans les ruelles de la mort la silhouette d'un petit homme haut comme trois pommes. Flynn, huit ans, et déjà un Devoir de grands à porter sur ses frêles épaules. Tout de noir vêtu, un capuchon recouvrait son visage, ne laissant dépasser que quelques mèches blondes en bataille. Sa cape bien trop grande pour lui descendait jusqu'à ses bottines. Elle fendait le vent à la célérité de ses mouvements. Une ombre parmi les ombres.
Lors d'une course effrénée contre le temps, le garçon évita de justesse, avec une agilité guidée par l'adrénaline et la peur, un groupe d'adultes qui discutaient en rond. « Oh, regarde où tu vas, gamin ! » Une simple révérence et un maigre sourire forcé, voilà qu'il décampait aussitôt. Au crépuscule de cette nouvelle Nuit Rouge, Flynn entendait raisonner dans sa tête les cris de souffrance qui meurtrissaient les terres arides de sa maison depuis plusieurs semaines. Son regard, aussi sombre que le spectacle qui se jouait sous ses yeux, et se jouerait plus tragique que jamais d'ici peu, transperça les ténèbres avec une détermination sauvage. Il fixa durement l'astre incandescent. Le Soleil Sang s'endormirait d'ici quelques heures et les méchants viendraient s'attaquer à eux. Flynn avait peur. Ce n'était qu'un enfant. Il ne suivait pas toute ces histoires, ne comprenait pas grand chose de ce que racontaient les grands. Pourquoi tout le monde avait si mal et si peur ? Et ces hommes, ces choses, ces monstres, pourquoi ressemblaient-ils à ceux de ses cauchemars ? Il n'avait que huit ans. La seule chose qui comptait, c'était de sauver ses sœurs et sa maman.
...
« Flynn, p'tit con, as-tu récupéré l'enveloppe que je t'ai demandé ? » Le Monstre rugissait, comme toujours. A coté de lui se tenait un autre homme. Un docteur. Il était louche. Était-ce réellement un médecin ? Allait-il aider sa maman et sa petite sœur ou les tuer à cause d'une machination du Monstre ? A cette pensée aussi furtive qu'angoissante, la main du garçon se referma aussitôt, imperceptiblement, sur le manche en bois du petit couteau qu'il cachait sous son manteau. Il ne lui faisait pas confiance, à celui-là. Et s'il était, lui aussi, un méchant, et si... ? « Abruti de gamin, grouille toi, ta mère va très mal, ta petite sœur aussi. Tu peux lui donner l'enveloppe, vas-y. » Il le poussa lourdement en avant. Flynn manqua de peu de se manger le mur, mais il ne se rebella pas, pour une fois. Il était inquiet, ne comprenait pas bien ce qu'il se passait et espérait de tout cœur que tout irait bien pour sa famille. Il sortit l'enveloppe puis la donna au "docteur", qui la lui arracha immédiatement des mains sans un regard.
...
On le fit sortir et pendant des heures, il dut rester enfermé dans sa chambre avec Emily, sa cadette, sans qu'on ne lui donne plus aucunes nouvelles. Quelle injustice. Enfin, le Monstre vint le chercher avec la nouvelle venue dans les bras. Flynn eut un sourire malicieux. Jade. Elle ressemblait tellement à maman avec ses petits cheveux bruns et ses grands yeux bleus qui lisaient en vous sans même essayer. Ils retournèrent tous les quatre voir maman, qui, bien que fatiguée et souffrante, se fit violence pour offrir le plus beau sourire dont elle était capable à son garçon. Il courut la rejoindre dans une étreinte que seule une mère aimante et son fils ne savaient comprendre. Durant ces quelques secondes qui semblèrent durer une éternité, il en oublia toutes les horreurs que leur faisait vivre le Monstre. La caresse d'une mère était un baume sans égal. Le Monstre déposa la précieuse Jade dans les bras de maman. Et le tableau aurait dû être si beau, sans le géniteur.
Enfin, il s'en alla discuter avec le docteur. Flynn s'assit tout près de sa mère, sur le bord de sa couchette. Une unique larme de soulagement perlait sa peau laiteuse. Après un long silence à observer son premier né amoureusement, maman chuchota enfin quelque chose : « Je suis si fière de toi, mon petit héro, tu le sais, ça ?........ tu prendra bien soin de tes petites sœurs, elle auront besoin de toi. » Et ce furent tragiquement là ses derniers mots, après une étreinte échangée avec Emily. Elle s'en allait. Injustement, maintenant, elle s'en allait vraiment. Comme un coup de tonnerre en plein été. Le sourire de maman se figea dans l'espace et le temps. S'en alla, loin, si loin de ses enfants. Et c'était là. Cette soirée là. C'était lors de la Nuit Rouge, peu avant le commencement du démoniaque châtiment. Le ciel devenu pourpre et le Soleil Sang. Tandis que les montres s'éveillaient dans le gang du père Monstre, la mère Ange mourait. C'était là, que Flynn avait rencontré la douleur pour la toute première fois. Le Soleil avait manqué méchamment de briller dans ses yeux clairs avant de s'en aller. Et par sa faute, ils s'étaient éteints. Endormie dans un sommeil sans rêve après un dernier baiser déposé délicatement sur la minuscule main de sa petite sœur, elle déserta la guerre, les laissant seuls avec leur terrible père. Elle s'était suffisamment battue.
Silencieux, Flynn prit sa petite sœur dans ses bras avec toute la douceur dont il savait faire preuve. Il s'en allait la protéger, suivi de près par Emily. « Flynn, où est-ce que tu.......!!!, pourquoi tu.... » ...! Mais il n'écoutait plus. Plus rien n'avait d'intérêt, si ce n'était Jade et Emily. « Maman s'est endormie. » dit-il le plus naturellement du monde au Monstre. Mais celui-ci ne comprenait pas, il ne comprenait jamais rien de tout ça... « Et tu le paiera. » Son regard croisa le sien, mortifère. Il savait. S'il n'avait pas eu sa sœur endormie entre les bras, il serait déjà à terre, gisant dans son propre sang.
New York, 2009-14 — Le miel du Diable.
Maman dormait. Flynn avait compté. Cela faisait exactement dix-sept ans, trois mois et dix jours. Le Monstre, lui, n'était plus là, mais pour lui, le temps ne comptait pas. Il paraitrait qu'il s'était fait chopper dans une fusillade lors d'une sale affaire et qu'il croupissait maintenant en prison, quelque part. Flynn s'en fichait bien, tant qu'il avait souffert et qu'il paierait. Ils étaient enfin libres. Les filles, mineures, furent mises sous la garde d'une vieille tante en Amérique. L'idée n'enchantait aucun des trois au début, mais l'envie de fuir le pays où leur lourd passé les poursuivraient toujours se fit plus forte. Et puis, elles n'eurent pas tellement le choix. Flynn, quant à lui, avait également le support de la tante Angela, mais il préféra de loin se débrouiller seul. Il entra dans les forces de l'ordre, où il se fit efficacement une place de choix au cœur du gouvernement américain. Jeune bleu fougueux, insolent, malicieux et infatigable, on le porta bien vite sur un trone qu'il ne pensait jamais pouvoir mériter. Admiré, apprécié, les cinq premières années furent certainement les plus fascinantes de sa vie. Il fit la connaissance de Bella Bertocchi, une nouvelle agent arrivée peu de temps après lui et qui se trouva être son total opposé. Pourtant, celle qui devint probablement sa plus fidèle alliée. Excessivement sérieuse, imperturbable, bourreau de travail, franche et juste. Il lui fallut un peu de temps pour qu'elle baisse ses barrières, cède sous ses jolis sourires et s'amuse de son impulsivité inconsciente. Ils devinrent proches. Très proche, mais Flynn s'opposa à un futur potentiel entre eux. Cruellement, ou peut-être inconsciemment, il continua cependant à valser doucereusement de ses charmes sans aucune forme d'indulgence, semant le trouble, le doute sur ses sentiments vaporeux et ne dissipant jamais la brume du mystère qu'entourait son cœur incapable d'aimer, sans abimer tout ce qui l'approchait. Il n'était pas fait pour aimer. Elle l'accepterait, tôt ou tard.
Et puis il y eut cette nuit. L'apparition du Mal. Un flashback du passé plus que présent. Cet homme. Cette affaire. Ce petit jeu dura bien quatre ans.
New York, 2018 — What's a joker without an audience ?
La nouvelle avait dévasté. Comment avait-il pu, encore, après toutes ces épreuves, s'être montré aussi naïf ? La nouvelle avait foudroyé. Il était pourtant évident qu'il n'était rien d'un sauveur, et que la seule manière de sauver les gens lorsque l'on n'était pas un héro, restait encore de les quitter. Pourquoi ne s'était-il pas envolé avant ? Et quitter Emily. Et quitter Jade... Et Bella. Ils ne méritaient pas d'avoir une ordure pareille dans leur vie. La nouvelle avait poignardé. Et il rentrait, maintenant. Les larmes sur le visage décomposé de Bella avaient séchées depuis peu, mais pas les maux. Il les sentait. Les lisait dans ses yeux. Peu importait maintenant, il rentrait chez lui, là où il aurait toujours dû croupir, à l'image de l'homme, le Monstre paternel qu'il avait tant méprisé... Finalement, il ne valait pas bien mieux que lui. La nouvelle avait brûlé. « Flynn... » La voix de la brune résonna faiblement depuis l'entrée. Le silence s'installa. Trempé de la tête aux pieds, la chevelure lui dégoulinant sur le visage. Il traîna sa carcasse dans le couloir, un flingue entre les doigts et une cigarette mouillée au coin des lèvres. Ce ne fut plus de la douleur, ni de la rage qu'il lut dans ses deux grands yeux ambrés. Il y avait cet éclat nouveau, ce je ne sais quoi qui ne lui ressemblait pas, ce petit quelque chose qu'il ne lui connaissait pas. De la méfiance... de la froideur... de la peur ? Il se stoppa net à l'embrasure de la porte du salon, pour s'appuyer, épuisé, tout contre la porte. Elle, se tenait droite, les bras tendus et tremblants légèrement, l'arme pointée sur lui. « Comment as-tu pu nous... me faire ça... comment. Qui es-tu, vraiment, Joker ?! » Elle peinait à canaliser cette colère douloureuse qu'il ne savait définir précisément. Et bientôt, cette colère se transforma en mépris. Et ce regard, son terrible regard lui fit si mal. Si seulement elle savait. « Fais ce que tu as à faire, ma douce. Tu as remporté la partie. Bien joué. » souffla-t-il avec sarcasme alors qu'il réduisait tout doucement, mais sûrement, la distance qui les séparait. Il tenta une approche, tendit sa main vers sa joue de poupée. Il en avait tant besoin. De son souffle, de sa présence. Il avait besoin de sentir sa peau contre la sienne, son cœur contre le sien. Il avait besoin de la sentir là, avant de perdre tout pour de bon. Il la sentait. La fin. Elle n'avait jamais été aussi proche. « NE ME TOUCHE PAS, TU ES UN MONSTRE ! » hurla-t-elle tout à coup en se reculant violemment de plusieurs pas, comme... dégoûtée ? Il se figea sur place. Elle lui faisait mal... Il le méritait. « Allez, Bella, ça suffit maintenant, qu'on en finisse. ! Balance tes jolies phrases toutes faites, et enfile moi tes menottes, je sais que t'en as toujours rêvé. » Mais l'heure du Joker était révolue. Plus personne ne riait. Elle semblait si loin désormais, si loin de lui, et la tête lui tournait. Les couleurs familières, rouge souffre, bleu charbon, pullulèrent à travers les vitraux du salon, dans le jardin. Elles venaient se refléter étrangement dans le regard assombri de son ex-collègue. Les sirènes devinrent assourdissantes et les hurlements, ceux de ses collègues, ne ressemblaient en rien à ce qu'il leur connaissait.
Flynn avait lâché prise. Flynn avait abandonné. Flynn avait perdu toute foi en lui même. Il avait trop détruit. Il n'y avait plus rien à réparer. Et les seuls mots chuchotés qui le sortirent de sa torpeur furent ceux de sa Bella : « Va t'en. » ... « Surement pas. Quelle idiote tu fais, tu me ferais presque de la peine. Regarde toi, si proche de la victoire et incapable d'abattre le dernier pion. » ... « La vie n'est pas un jeu, Joker. » Et sur ces mots, la jeune femme s'empara de l'arme du traitre pour venir coincer ses bras derrière son dos. Il avait reçu ce qu'il voulait. Il se fit pousser dehors, les poignets emprisonnés. Il aurait droit à son Enfer.
Pelican Bay, Californie, 2018-20 — I spend the night dancing with my own shadow, and it holds me, and it never lets me go.
Ce devait être ça. Ce devait être là-bas. Le Berceau de l'Hiver. Flynn perdait pas après pas le rythme serein de son pouls, fouille après fouille la chaleur naturelle de sa peau, râle après râle la douceur chaleureuse des mots, poing après poing, toute foi réconfortante en l'Homme. Les couloirs interminables étaient glacials. Les regards, les sourires, les murs, les barreaux, la vie là-bas semblait être bloquée dans un univers alternatif, un monde où régissait en maitre l'Hiver maudit et inguérissable.
Qui eût cru qu'il ferait si froid en Enfer ?
Bien assez tôt, on le délaissa aux mains cruelles des prisonniers parmi les plus dangereux des États-Unis. Il retrouva des connaissances, des sales types dans son genre. Il était bien, là, ordure parmi les ordures, damné en compagnie de damnés.
Joker continua ses petites manigances derrière les barreaux. Il avait perdue une partie, mais certainement pas le jeu. Bientôt, on découvrit qu'il était l'un des cerveaux encore actifs de la prison, et il fut décidé qu'il quitterait les autres définitivement.
On l'envoya dans les bas-fonds de l'Enfer, où même la fraicheur de l'Hiver n'osait s'immiscer. Un quartier de haute sécurité de la prison où il ne voyait qu'en de rares occasions la lueur du jour, dans la cour. Sa cellule de six pieds sur huit pieds devint très rapidement sa maison.
Il était seul. Maintenant. Si seul.
Le silence l'effraya, au début. Puis il finit par l’adopter, lui et l'ennui. Il lui parla un peu. Beaucoup. Il s'ennuyait un peu. Beaucoup. Jusqu'au jour où durant sa sortie habituelle dans la cour de béton totalement vide et entourée de murs de plus de 6 mètres de haut, d’où il ne pouvait apercevoir qu’un morceau de ciel à travers un toit de plastique en partie grillagé; il trouva ce cahier. Celui même qui lui avait en partie sauver la vie. Au premier coup d’œil, il n'avait rien d'extraordinaire, ce n'était qu'un cahier à dessin. De beaux dessins, mais c'était bien plus que ça. Des couleurs par millier. Des odeurs et des rêveries à s'y tromper, à s'y perdre et s'y plonger. Son Havre de paix. Il ne se permit d'admirer qu'une seule page par mois, se promettant qu'à la toute dernière; il serait libre. Libre de quoi ? C'était bien plus que sortir de cet Enfer. C'était bien plus que ça.
Le jour vint où l'enquête fut rouverte. Maitre Parker, son loyal avocat corrompu le sortirait de ce trous à rat. Le jour vint mais le cahier n'était pas terminé. Il manquait des pages à découvrir et Flynn décida de l'emporter avec lui. Il continuerait de le feuilleter, une fois par mois, jusqu'à la Fin. Il pourrait reprendre sa course contre le Temps.
Londres, Angleterre, 2020 — Not funny anymore.
Deux ans étaient passés. Seulement ? Il lui semblait pourtant que cela avait duré bien plus longtemps. C'étaient les mots du gardien avant qu'il ne soit balancé dehors. Dehors. Mais où était-il ? Sa vue s'était brouillée, le souffle coupé, il n'eut pas même le réflexe d'attraper le vieux sac noir contenant ses quelques affaires. Et puis il le sentit. Ce ne fut pas une vague qui le saisit. Aucun coup ne chercha à l'abattre. Flynn Joker tomba à genoux, non par faiblesse mais empli soudain d'une profonde certitude, plus intense encore que la peur de la fin imminente. D'un coup, il sut exactement ô combien coutait le droit de vivre. Puis tout à coup, la sphère trouva sa position. Dans le courant d'air chaud, il parvint à rouvrir les yeux sur le monde.
Quelques moins s'écoulèrent suite à sa libération. Mais l'horloge semblait avoir décidé de tourner à l'envers. Le Temps, ce foutu Temps. Qu'en était-il du sien ? Quand viendrait le sien ?
Aujourd'hui le nouveau Détective rit pleinement de la mort à venir. Rire de fou, mortifère. Rire sincère, même dans le mensonge. Il rit, il vit; pour elle, pour lui, pour tous ces gens qu'il a aimé et qu'il a fatalement trahis et brisés. Il rit pour un jour, pour une nuit, et pour cet instant, où, il le faudra, faire payer le Temps, abattre cet oiseau qui vole depuis bien trop longtemps...
◑ Darkleaf, l'image d'une famille puissante qui résonne dans l'ombre des cœurs, salvateur. Susurré à mi-voix, il inspire autant de crainte que de respect, tableau peint de bien sombres desseins auxquels les descendants ont toujours fait face, menton relevé. De ceux dont on murmure le nom et dont on connaît la terrible réputation. ◑ Aurelius, s'inscrivant dans la lignée des originaux, de ceux qu'on ne retrouvera pas ailleurs qu'entre le huis clos des familles royales du monde sorcier, de celles qui se permettent tout, y compris l'excentricité, sans que cela ne soit jamais remis en question ou moqué. ◑ Voilà trente-sept ans maintenant que le sorcier de renom cultive son image parfaite en se montrant affable, charmeur et charmant, distribuant bons mots, sourires policés et compliments bien sentis. Trente-sept ans qu'il se joue de tous. ◑ Le contrat signé remonte à, semble-t-il, sa naissance, stipulant son mariage prochain à celle qui serait sa promise ; Lucrecia Lovegood. Un traditionnel mariage d’intérêt entre bon partis du plus honorable des sangs. Union qui perdure depuis vingt longues années. Ensemble, ils ont eu deux enfants, Evan et Rose Yaxley, âgés respectivement de 12 et 8 ans.◑ Son esprit aiguisé délicieusement mêlé aux désirs de grandeur propres aux siens, c'est sans grande surprise à Serpentard qu'Aurelius a fait ses classes. ◑ Le sang d'une pureté immaculée, conservée depuis des années pour atteindre une perfection qu'ils sont seuls à entrevoir. Un carmin irréprochable pour une descendance qui fera honneur à la famille, à son tour. ◑ En dehors de son service immuable pour le Lord, Aurelius a toujours occupé une place importante au Ministère. Il compte parmi les Aurors les plus puissants et respectés du Ministère de la magie. Une bien ironique facétie.
who's the death eater ?
Aurelius n'est pas un sorcier craint pour rien. Parfaitement ombrageux en apparence, il a tout du parfait patriarche sang-pur, purement conservateur, condescendant, oppresseur et dominateur à souhait. Selon lui, il n'y a pas de place en ce monde pour les faibles et les sangs de bourbe. La haine est profonde, ancrée en son âme et ses regards lapis-lazuli; comme un tatouage indélébile. Celui de la marque des Ténèbres. Solitaire, le sorcier n'estime pas nécessairement les autres, même ceux qui atteignent avec difficulté son standing et ses exigences titanesques. Il feint simplement le contraire pour servir au mieux ses intérêts, ceux de sa famille et atteindre le but qu'il s'est fixé en entamant la conversation. Oui, il a toujours une idée derrière la tête et converse rarement pour le plaisir de votre compagnie. Et n'essayez même pas de savoir ce qu'il recherche, il ne vous offrira jamais ce plaisir sur un plateau. Derrière une hypocrisie mesquine latente, propre à son milieu, Darkleaf est conscient de l'utilité des mondanités malgré leur paradoxal et criant manque d'intérêt.
Faux calme, le tempétueux au palpitant qui s'agite. Charmant et charmeur, un dictateur sanglant déguisé en preux diplomate. Opiniâtre, arriviste, qu'une question d'opportunité. Ambition démesurée qui saborde la pensée. Fin stratège, érudit, protecteur, perfectionniste, névrosé... Il y a tant à en dire, mais venez donc le découvrir. (si vous l'osez...... et que vous n'êtes pas un sang de bourbe)
◑ Young, grande dynastie britannique. Femmes et hommes de pouvoir, de renom. Des avocats, des politiciens, de grands personnages au bel avenir, au beau paraitre; et puis il y a Narcissa. La grande déception. Benjamine d'une fratrie au génie vicié, guidé par l'opulence et l'hypocrisie latente d'un milieu qui n'a jamais été le sien. Tom, ainé à la tête des finances familiale, Bill, cadet, illustre avocat des affaires, superbe arnaqueur au charmant sourire Young. Et puis la troisième, Emma, politicienne en quête de reconnaissance du paternel qui ignore tout de ses exploits. Qui ignore tout sur tout, qui s'en fout, de ses enfants, de tout ce qui ne lui rapporte rien. Au fond, Cissy est la seule à l'avoir compris. Vivre pour soi. ◑ Tout juste vingt-sept ans que la jeune femme cultive son image parfaite, parfaitement lisse, en se montrant juste, souriante, diplomate -ou presque- et abordable. Vingt-sept ans qu'elle enfouit sa rage de vivre et de tout détruire derrière de grands discours de respect et de décence, qu'elle renie à la première occasion. ◑ Célibataire depuis peu. Son ex-compagnon, qui fut également son premier amour, l'a trompé durant toute leur relation. Est née une méfiance maladive des hommes, avec lesquels elle continue de s'amuser sans aucune promesse d'avenir, jamais. ◑ Jeune sergente brillante à la crime de Londres, elle bosse dorénavant au Canada en partenariat avec un Inspecteur, un vieil aigri accusé de corruption qu'elle doit démasquer.
who's the wise goddess ?
Jeune femme aux grands airs importants -qu'elle ne maitrisent pas forcément- qui semble tout savoir, ou en tout cas le croire. Un petit flocon de condescendance anglaise typique, un petit claquement de langue tout aussi british et enfin une chevelure ambrée et une peau laiteuse perlée de tâches de rousseurs qui dénotent des origines écossaises lointaines de la mère. Le genre de première impression qui revient souvent, et qui ne lui correspond pourtant pas, quand on la connait. Héritage de l'éducation aristocrate dont elle aurait préféré se passer. Menton relevé, regard assuré et sourire policé. Petite jeune femme parfaite, ou parfaitement façonnée. Mais au fond, Narcissa, elle est bien plus que ça, la flamme revient rapidement faire fondre la glace. Et là. Quel désastre. Ou quel miracle ? C'est l’espièglerie de la jeunesse curieuse qui s'éveille des braises, une gaieté d'un tout, d'un rien, d'un peu de nouveauté, morbide ou pas. Et alors, on n'arrête plus la tornade Young. Elle devient fouineuse, intrusive et fiévreuse en quête perpétuelle de vérités, de justice et de guérison. C'est la bienveillance incarnée et le besoin vital, certains diraient consternant, de toujours chercher à sauver les plus faibles, à les comprendre et les aider quoi que ça lui en coûte. À croire en la renaissance des damnés. Bourreau de travail, perfectionniste d'esprit mais pas de pratique, une maladresse qui n'aide pas toujours à l’action de ses jolis plans. Elle fut la meilleure de sa promotion à l'école de police de Londres et a toujours figuré en haut des tableaux..... sauf ceux de sa famille. Narcissa est brillante, mais, quand elle se libère, c'est une lionne farouche et tout ce qu'il y a de plus brave qui vient vous lécher le cou avant de le mordre. Dans un paysage où règne le grand Hiver, son cœur ardant ne pourra être que le bienvenue. Espérons-le.