Il haussa les épaules simplement alors qu’il était en face d’elle, sa tornade continuant de tourner à l’intérieur de sa paume.

- J’ai de la magie. Je ne le montre pas forcément à tout le monde. Souvent je n’ai d’ailleurs aucune envie de le montrer. Ou la nécessité.

Déjà que son père lui mettait la pression sur le football, si sa mère, qui était enseignante de magie depuis des années dans une grande université toute aussi magique, apprenait qu’il avait un pouvoir fort et qu’il maitrisait à la perfection … Oh … cela serait tellement une prise de tête qu’il préférait l’oublier. Il haussa à nouveau les épaules, doucement, tranquillement, et avec la désinvolture d’un roi, certainement.

- Est-ce que tu as seulement essayer ? Je suis sur que tu as une bonne raison de le faire, mais je suis sur aussi qu’il y aurait une autre solution, si seulement ma princesse des glaces acceptait de l’aide, ou des conseils.

Parce que personne n’était assez bien pour Elsa ? Parce que personne ne pouvait être plus maligne qu’elle ? Pourquoi refusait-elle à ce point les idées et l’aide des autres ? Cela le dépassait. On le traitait souvent de génie du football, mais il répondait toujours qu’il avait une équipe. Il n’était pas seul sur le terrain… et il ne sera jamais seul sur le terrain. Alors demander conseils, écouter les conseils, tout ça était vraiment important.

Il bougea ses doigts tranquillement avec un doigté expert pour faire augmenter la tornade, puis d’un coup, la tornade fit une implosion. La neige se fit attraper à l’intérieur de la tornade et une jeune femme sous forme de glace apparu.

- Je sens la neige. Je la sens comme tu peux sentir ma magie. Je peux le ressentir… Cela explique peut être pourquoi j’étais aussi attiré par toi.

Dit-il en faisant un nouveau haussement d’épaule. Oui, il n’avait même pas compris que la phrase pourrait être vue comme une drague dans beaucoup d’histoire. Il ne remarqua même pas Anna, ni la disparition de Kristoff.

- Pourquoi tu as honte de ton pouvoir ?

Lui, comme il l’avait dit, n’en avait pas honte… c’était juste qu’il ne voyait pas pourquoi le cacher. Cependant, toute l’équipe de football savait qu’il avait de la magie de la neige. Sa mère savait qu’il avait un peu de magie. Son père aussi… en réalité il pensait que tout le monde le savait, mais il ne l’utilisait pas forcément assez pour que tout le monde s’en rappelle. Peut être. Mais en tout cas, il ne se plaquerait pas contre la porte pour éviter que quelqu'un n'ouvre la porte.

Jack appréciait sa magie, comme on pouvait apprécier quelque chose qui le détendait. Il aimait juste toucher la neige, la caresser, comme on le ferait enfant pour une peluche. Cela était le genre de détente qui ne pouvait e soustraire. Il appréciait simplement. Et la jeune femme dans tout ça ? Elle était une neige douce et attirante, comme une mouche avec de la lumière, ou une fleur à pollen avec une abeille. La même attraction. Il se demandait pourquoi ça l’agaçait autant qu’elle garde une distance de sécurité. La vérité c’était qu’il voulait de la proximité. Ne l’avait-elle vraiment jamais ressenti ainsi ?

- Maintenant que je sais pour toi, beaucoup de choses s’explique je pense.

En tout cas, si elle ne pouvait pas contrôler ses pouvoirs, ça s’expliquait. Il pensait à la chambre … et à la glace qu’il avait ressenti. Elle ne se vidait jamais la tête … elle ne faisait jamais en sorte d’oublier les soucis et les tracas … et elle devait être frustré malgré ce qu’elle disait… Il rit d’abord. Un grand sourire.

- Oh… Première leçon, ma princesse, si tu n’aime pas un surnom ne le fait pas remarquer.

Il s’approcha d’elle en lui présentant un petit personnage de glace.

- Donc, tu fais des devoirs en plus, au lieu de faire autre chose plus utile, à la place de personnes qui auront alors de bonnes notes et seront encore plus valorisé pour cela dans le futur, sans avoir le mérite de ce qu’ils ont fait ?

Il n’aurait pas envie de ne pas valoir ce qu’il avait montré valoir… de plus, il n’avait pas besoin de savoir qui faisait cela … La plupart faisait même parti de son équipe de football … Hans était un membre qui voulait sa place depuis des années, et il avait changé de sport pour être son propre capitaine MAIS il avait laissé des espions au football … pour attendre le jour où il pourrait le dégager.

- Moi je n’apprécierais pas, en tant qu’ami, que tu te sacrifies pour moi. Tes amis, est-ce que tu es sûr qu’ils sont heureux d’aller en classe en te mettant tout sur le dos ? Je sais que c’est que quinze minutes, mais quinze minutes ça suffit pour plein d’autres choses, et tu le sais.

Il s’assit à côté d’elle … inconscient du regard d’Anna et Kristoff…. Kristoff avait raison. Il savait encaissé. Avec un père qui voulait faire de lui un bon joueur, jusqu’à ce que ses pieds saignent, il pouvait encaisser une princesse des glaces.

- Oh tu es givrée ! Je n’ai plus aucun doute, mais, Elsa, je le suis aussi.

Dit-il alors qu’il recouvra sa peau, des mains et du visage, d’un peu de givre pour lui montrer doucement alors qu’il essayait de l’insister ainsi à essayer la magie, à lui montrer ce qu’elle savait faire. Il lui sourit encore alors qu’il releva son corps, faisant craquer la neige sur sa peau en souriant et bougeant. Il posa un nouveau regard sur elle.

- Sérieusement Elsa ? Pourquoi est-ce que tu es toujours comme ça ? Je peux t’aider, être utile, t’apprendre des choses, pourquoi refuses-tu que je t’aide ? Est-ce que tu aurais peur que nos neiges soient incompatibles ?

Sans rien lui demander, il prit sa main dans la sienne, qu’il givra à peine dans la sienne et la remonta vers leur visage. Doucement, il embrassa la peau des phalanges d’Elsa et posa les yeux sur elle.

- Laisse-moi t’être utile.

Et la faire sourire, ça serait toujours pas mal aussi comme histoire.

Parfois, Elsa pouvait être stupide … C’est ce qu’il se dit alors qu’il fronça légèrement les sourcils à l’écouter parler. Il savait plus d’elle que ce qu’elle voulait bien le croire … C’était assez simple. Déjà, Anna vantait les mérites de sa soeur à tout bout de champs, ensuite ne rien dire était une forme de communication. Il avait eu 19 la fois ou ce sujet était tombé en philosophie … A croire que se contredire presque dans une rédaction était ce que voulait le professeur. Jack pensait que l’on disait beaucoup plus en restant silencieux qu’en parlant. Il pensait que le silence était déjà une réponse … et puisqu’il faut le voir ainsi … Le fait de ne pas vouloir parler, à personne, et à s’exiler était une autre forme de communication. Ce qu’on ne dit pas, comme on dit. Il sourit.

- Déjà, je sais que tu es une princesse des glaces, qui ne sait pas contrôler son pouvoir, je trouve que c’est un début appréciable.

Il lui fit un sourire charmeur et doux à la fois. Il ne faisait que lui répondre, il n’essayait même pas de provoquer … bien que provoquer des émotions sur le visage de la jeune femme lui faisait un bien fou. Jack observa la poupée de glace mouvante dans ses mains. Elsa l’avait fait vivre. Il pouvait contrôler la glace, en sortir ses souvenirs, en voir l’avenir parfois quand les esprits étaient en accord, il pouvait voler sur la glace qu’il mettait en suspension, mais il ne pouvait pas donner vie. Il sourit.

Elsa avait plus de pouvoir que ce qu’elle pensait. Le remarquait-elle seulement ? Elle n’avait insuffler dans la poupée qu’une petite vie, une courte vie, sans même le faire exprès. Il réfléchit. Elle ne semblait pas le savoir. Ce qui voulait dire qu’elle n’avait jamais réussi à faire une glace parfaite, les glaces qui ne pouvaient être détruite … Oh. Il sourit. Faisant disparaître la forme dans ses doigts d’un mouvement gracieux. Jack se dit qu’il pourrait régler le problème de Hans, sur le terrain. Ils n’étaient pas dans la même équipe, mais ils se défiaient assez souvent. Il pouvait lui faire regretter sans qu’Elsa le comprenne, et en humiliant Hans. D’ordinaire, il ne le fait pas parce qu’il a la flemme… mais maintenant, il avait une raison de se battre.

Il montra un peu plus de ses capacités à la jeune femme. Girvrant son corps, son visage, ses mains, et tenant la glace dans un homogénéité parfaite. Elle semblait se laisser aller, commencer à voir l’utilité de Jack… mais c’était sans compter sur son éternel complexe de supériorité bafoué. Cela devrait agacer Jack, mais ça fit tout l’inverse. Il la trouva encore plus touchante. Pendant sa tirade, il essaya de ne pas sourire pour lui tirer les joues, telle une mamie face à un petit-enfant. Il releva ses yeux vers Elsa alors qu’il venait d’embrasser ses phalanges.

- Tu sais, cela ne tient que de toi, que je sois ton ami, ou bien ton prince charmant, c’est toi qui refuse d’ouvrir les yeux.

N’est ce pas ce qu’elle pourrait reprocher à tous les autres ? Jack était sur qu’Elsa trouvait de lui qu’il était égocentrique et ne pensait qu’à son petit monde. Ce n’était pas totalement éloigné de la vérité ..  mais il avait au moins le mérite de l’assumer. Il n’avait pas le temps de lever la tête quand on devait être le meilleur. Elsa voulait être la meilleure, et elle gardait la tête baissé, ignorante de comment elle y arrivait. Il sourit.

Se relevant, doucement, tranquillement, il s’approche de la neige sur le sol et se mit à la toucher du bout des doigts. La neige se mit à remonter, remonter, se mettre ensemble, se couvrir de couche de neige, et finir par donner un bonhomme de neige. Il sourit.

- Les émotions, la magie les entends. Si tu gardes toujours tes émotions en toi, elle explose quand tu exploses, logique non ? Tu as tellement peur d’elle que quand tu laisses un passage, elle préfère sortir et essayer de se montrer. « Coucou je suis là, regarde moi, comprends moi ». La neige me parle. La neige se souvient tout comme l’eau.

Il sourit encore en se relevant à nouveau pour lui faire une révérence.

- Princesse, si tu veux pas de mon aide, je le comprends, mais demande de l’aide. Car un jour, ça sera désastreux et tu ne pourras rien y faire.

Sur le côté, le bon homme de neige ressemblait exactement à celui que les soeurs faisaient dans leur jeunesse. La neige avait de la mémoire … et s’il venait à dégelé la neige de la chambre d’Elsa, il serait sur de la voir étudier ou jouer sur l’ordinateur. Il sourit. Il avait ce genre de pouvoir lié à la neige, bien que cela lui causer parfois des tracas.

Jack ne voulait pas la pousser, la mettre dans un retranchement qu’elle ne pourrait supporter pourtant … et bien, il avait raison et il le savait. Loin de lui l’envie d’être condescendant. Il la connaissait mieux que ce qu’elle le voudrait … il pourrait la connaître encore plus qu’elle ne pourrait imaginer dans ses pires cauchemars. La neige se souvient, la neige sait … et Jack pourrait savoir de sombres secrets s’il le désirait vraiment. Il sourit alors à sa manière adorable de claquer sa langue. Il fit pareil pour lui dire l’effet que ça lui fait. Pas grand chose, qu’une envie de la taquiner un peu plus encore.

Après la glace, et sa petite explosion, il avait fait un bonhomme de neige… il l’aurait pas fait comme ça, lui … mais c’était un souvenir de la glace d’Elsa qui s’était imposé de lui même à son esprit… Oui… Si sa mère venait à apprendre sa magie, sa force dans sa magie que personne ne soupçonne, elle l’amènerait de force dans son université pour devenir qu’un magicien. Qu’on veuille le forcer à voir les souvenirs de la glace d’autres personnes le faisait frissonner. Non. Il préférait se concentrer sur sa petite princesse.

Jack observa encore le bonhomme de neige, et se dit qu’il avait dit tout ce qu’il avait à dire. Il avait la compétence, la connaissance, et l’habitude, du pouvoir de la glace, il pouvait l’aider. Si la jeune femme ne voulait pas de lui, il ne pouvait rien y faire. Il allait partir. Il n’avait pas envie de se prendre la tête encore avec elle et sa manière si royale d’être tête de mule, puisque c’était ça non ? Elle lui attrapa alors le bras.

- J’accepte de t’aider.

Il le dit simplement alors qu’il était maintenant sous la fenêtre d’Anna et Kristoff et il pouvait les voir. D’un coup de magie, il givra la fenêtre pour qu’ils ne puissent plus voir à l’extérieur. Il savait que Kristoff n’aimerait pas, mais après tout il s’en fichait Jack.

- Pour t’aider, il va falloir que tu me fasses confiances, et que tu réponds à des questions, parfois personnelles, sans me mentir. Je peux te promettre en échange que chaque question que je te poserais, tu auras le droit de m’en poser une autre à laquelle je répondrais avec autant d’honnêteté.

Il sourit et mit sa main sur celle de la jeune femme qui lui tenait le bras. Il pencha la tête sur le côté dans une moue adorable qu’il savait apparemment faire.

- Scellons notre pacte d’un baiser, alors

Il disait cela car il savait qu’il n’aurait pas de baiser, mais qu’un regard noir plein de dégout et de dédain pour lui. Ce qu’il voulait s’était qu’elle relève les yeux et qu’elle lui jette son regard noir. Elle se sentira mieux à la haïr qu’à se sentir honteuse … et quand par bonheur elle arrivera à se sentir mieux dans sa magie, alors il pourra essayer de se faire pardonner ses mots de travers.

lIl aurait pu le parier qu’elle n’allait pas l’embrasser … et ça le faisait sourire d’avoir pu ainsi le deviner … Parce qu’il ne la connaissait pas, c’était bien ça qu’elle avait dit un peu plus tôt non ? Qu’il ne connaissait rien d’elle ? Il haussa un sourcil à son refus, loin d’être étonné, il trouvait même cela drôle. Il sourit quand leur employé vient clairement lui sauver la mise de ce qu’il lui faisait subir.

- J’y vais. Bonne nuit ma princesse.

Et il rentra chez lui. Son père l’attendait devant la porte de l’entrée. Un ballon au pied. Jack fit une grimace. Il était fatigué de devoir contrôler son pouvoir. Pas qu’il n’eut plus d’énergie, mais faire de la magie « minuscule » en petite quantité était bien plus fatiguant que de faire une tempête de neige. Devoir se contrôler pour ne pas écouter la neige de la jeune femme était bien plus fatiguant que de l’écouter justement.

- Pas ce soir Paps.
- Pas de repos pour les braves mon fils.

Et il l’attrapa sur le terrain de football qu’il y avait derrière leur maison. Jack travailla son foot durant le reste de la nuit, oui, jusqu’à ce que sa mère arrive vers quatre heures du matin et éteigne les lumières du terrain. Nouvelles disputes entre les parents. Il soupira. Son week-end se passa ainsi.

***

Le Lundi, il n’avait vu Elsa qu’au loin. La plupart du temps, au détour d’un couloir qu’il ne pouvait atteindre sans se retrouver entre elle et d’autres personnes. Il eu une confrontation orale avec Hans … Et Jack fit un sourire de mépris alors qu’Hans expliqua que lui il n’avait pas besoin de faire d’effort pour réussir aux examens… Jack était sur que les devoirs à la maison notés le sauver. Les mêmes devoirs qu’Elsa faisait. Il eu envie de le cogner violemment mais il réussi in extremis à ne pas lui mettre un coup de poing.

Il finit la matinée en se demandant comment il pourrait lui mettre la tête au carré. Un joli petit carré de sang et de peau. Il finit irritable et irrité toute la matinée. Quand il entra dans la cafétéria, il avait eu aussi cette agacement constant au dessus de sa tête … jusqu’à ce qu’il sente Elsa … avant même de la voir, il l’avait senti. Il sourit.

- Je mange pas avec vous ce midi.

Dit il à Bunny et Nicholas, deux comparses avec qui il faisait l’équipe de football. Les deux échangèrent un regard, mais Bunny finit par hausser les épaules, il s’en fichait pas mal. Alors il s’approcha de la table d’Elsa, et il s’y installa tout simplement. La question d’Elsa le fit sourire de toutes ses dents parfaitement alignées.

- Là, je m’installe à manger sur une table avec une amie. D’ailleurs enchanté…

Dit-il en tendant un poing fermé pour un check aux amis d’Elsa.

- Je suis Jack. Elsa ne m’a pas beaucoup parlé de vous alors je suis curieux.

Avec son autre main, il posa discrètement, personne ne pourrait le voir, sa main sur celle d’Elsa et la givra avec un clin d’œil, que ça tout le monde pourrait voir. S’il acceptait sa présence, il était sur que Bunny et Nicholas aimeraient bien venir ici.

- Vous parliez de quoi ?