Les furtifs
Alain Damasio
Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes ? Plutôt l’exact inverse : des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes.
Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka – volatilisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l’armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires. Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d’une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne.
Les Furtifs vous plonge dans un futur proche et fluide où le technococon a affiné ses prises sur nos existences. Une bague interface nos rapports au monde en offrant à chaque individu son alter ego numérique, sous forme d’IA personnalisée, où viennent se concentrer nos besoins vampirisés d’écoute et d’échanges. Partout où cela s’avérait rentable, les villes ont été rachetées par des multinationales pour être gérées en zones standard, premium et privilège selon le forfait citoyen dont vous vous acquittez. La bague au doigt, vous êtes tout à fait libres et parfaitement tracés, soumis au régime d’auto-aliénation consentant propre au raffinement du capitalisme cognitif.
Les furtifs est un roman dystopique d’ Alain Damasio paru en avril 2019.
Dystopie à court terme, l’histoire se déroule en 2040, dans une société de contrôle ultra-libérale très proche de la nôtre, et ayant évolué vers plus d’asservissement de l’homme à la technologie. Une étonnante forme de vie vient d’être découverte, une espèce animale qui vit cachée dans les angles morts de notre quotidien. On appelle ces créatures les « furtifs »…
« Nos corps et nos esprits sont complètement sous contrôle ! Rien de ce qui émane de nous n’échappe à la captation et à la renormalisation numériques. Nos villes sont des prisons sentientes… »
« Toute légende (…) naît d’un désir subconscient, partagé de communautés entières. Le nôtre est de pouvoir disparaître, de devenir invisibles, de pouvoir fuir quand toute notre société crève d’être sous contrôle ! »
Les villes, en faillite, ont été rachetées par les grandes entreprises et leurs noms se sont vus associés aux grands groupes qui les possèdent désormais. Paris-LVMH et Nestlyon en sont les deux exemples les plus frappants. Orange possédait déjà le nom adéquat… Marseille et d’autres villes ont également été happées par le système financier omnipotent. Les cités sont devenues ultra -sécurisées, ultra-contrôlées par les milices en tous genres, la gentrification poussée à son paroxysme a sectorisé les quartiers, auxquels on ne peut accéder parfois qui si l’on est doté de l’abonnement Premium ou Privilège…
Des bagues bourrées de technologie tracent nos vies, nos désirs, nos envies, nous permettent même via des lentilles de vue spéciales de modifier notre environnement, de vivre dans une réalité alternative nommée Réul , factice mais qui semble si réelle, créée par nous, et qui nous isole chaque jour un peu plus des autres.
La suite de l'article est disponible ici : http://les-carnets-dystopiques.fr/les-furtifs-alain-damasio
Par contre si vous comptez lire le bouquin ça spoil pas mal de détails du décors du monde et de l'intrigue.
Si par contre ça vous dis de jouer dans cet Univers sans lire le bouquin, je vous conseil de lire l'article qui présente très bien le monde.
Voili voilou :
Je vais editer et poster peu à peu des sujets d'intrigues