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LE TEMPS D'UN RP

Le dernier espoir [ft. Telanie]

Frida K.
Messages : 133
Date d'inscription : 23/02/2019
Région : Grenoble
Crédits : Doll - Kate Blagodatskikh

Univers fétiche : Historique
Préférence de jeu : Les deux
Tournesol
Frida K.
Mer 4 Sep - 20:52
Le contexte du RP
Mise en situation

An de grâce 1557, près de Birmingham.

La jeune Lady Nina O’Hara, douce, sensible et imaginative mais ingénue, est séduite puis abusée par un escroc. Elle doit de toute urgence perdre le fruit qui pousse dans son ventre avant que sa famille ne l’apprenne, que le déshonneur ne les couvre. En désespoir d’autres solutions, sa servante lui suggère d’aller rencontrer un certain Hyriel, que l’on dit au mieux sorcier, au pire démon…

Ce vagabond est en effet versé dans l’art de guérir ou empoisonner, d’accoucher ou avorter. Sous couvert de la profession d’écrivain public, l’homme trafique baumes, potions, poudres et autres remèdes. Les gens d’armes sont à ses trousses depuis qu’il a dû fuir le dernier village où il officiait, après une accusation d’empoisonnement des troupeaux et autres forfaits aux ordres du Diable.


Le dernier espoir [ft. Telanie] 30002310


Contexte provenant de cette recherche
Frida K.
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Tournesol
Frida K.
Jeu 5 Sep - 10:29

Hyriel
Radgery

J'ai 30 ans et je vagabonde entre villages et forêts, en Angleterre. Pour subsister, je maîtrise l'art de guérir et d'empoisonner, d'accoucher et d'avorter et je survis plus ou moins bien selon les aléas. Du fait de ma condition itinérante, je suis célibataire et de nature solitaire. Mes compétences médicinales et mon infirmité des jambes me valent d'être qualifié de sorcier et pris en chasse par les autorités seigneuriales et inquisitoriales.

Indépendant. Forte capacité d'adaptation et de duplicité. Joueur.
Érudit en termes de médecine, curieux, obstiné.
Persuasif et charmeur, fier, caustique, peu encombré de scrupules.
Sait être théâtral et jouer avec les superstitions pour parvenir à ses fins.
Sensible à la misère et prompt à aider les plus pauvres, ainsi que les marginaux comme lui. Il lui arrive de soigner gratuitement des miséreux. En revanche, il n'a pas de scrupules à faire payer plein pot de riches personnes s'il les sent arrogantes ou viennent lui demander des superficialités du type filtre d'amour ou des poudres pour leurs complots.

Hyriel a déjà aimé des hommes comme des femmes, peu encombré qu'il est de bonne morale religieuse, et déjà persuadé de sa damnation. S'attacher lui est difficile, puisqu'il passe sa vie sur les routes. Il n'est cependant pas impossible que la bonne personne sache éveiller en lui des sentiments durables.

Lorsqu'il a quinze ans, en 1542, une horde de routiers déferle sur son village pour le piller. L'incendie n'épargne ni la famille d'Hyriel, ni la cabane de sa professoresse. Livré à lui-même, il part en carriole de village en village et doit bien trouver comment survivre. Hyriel nourrit du reste une certaine froideur vis-à-vis des seigneurs et de la haute société, qui se font la guerre par bandes de routiers interposés ; guerres dont les pauvres paient les conséquences.

En 1557, Hyriel rôde autour de Birmingham. Il a dû fuir en urgence la dernière ferme où il avait été accueilli, accusé par les superstitieux du coin d'avoir empoisonné leurs troupeaux depuis que les bêtes en question étaient tombées malades. Hyriel a échappé de peu aux prévôts et gens d'armes, friands d'arrestations des prétendus serviteurs du Diable. Le règne de Marie la Sanglante est en effet particulièrement propice aux bûchers et chasses aux hérétiques de toutes trempes.

Personnage joué avec @Telanie.
Hyriel arrêta sa carriole d’un coup de rênes. Il était arrivé. La descente du véhicule s’opéra au rythme de ses gestes précautionneux, béquilles bien calées sous ses aisselles, jambes qui prenaient prudemment leurs appuis au sol, serrées dans leurs petites armures métalliques. Le vagabond donna une tape affectueuse au flanc de sa jument, qui lui répondit d’une léchouille à la joue.
Pendant qu’Esculape allait pouvoir se désaltérer au lit du ruisseau devant lequel son conducteur l’avait arrêtée, ce dernier clopina jusqu’au vieil hêtre à deux troncs. Son point de rendez-vous. Suffisamment enfoncé à l’ouest des bois pour ne pas y être dérangé, a priori, par les gardes forestiers qui traquaient brigands, braconniers et individus dans son genre. Avec l’habitude, Hyriel commençait à connaître les routines de passage des gens d’armes.

Le sorcier se cala contre le tronc massif. Attendre. D’ici à l’arrivée de la femme qu’il était censé rencontrer, il sortit de sa besace quelques pousses de pavot et travailla à en extraire les graines médicamenteuses, dans une cadence tranquille.
Levant les yeux en l’air, tout en travaillant Hyriel laissa son esprit se perdre dans les jeux d’ombres et de lumière au-dessus de sa tête. L’entrelac des branches et des épais feuillages tamisait la clarté ; l’on eut dit mille petits soleils jouant au milieu d'une danse d’ombres secouées par le vent. Le vagabond aimait ces apparences de mystère que savaient prendre les frondaisons. Dans chacune de ces formes noires, l’on pouvait imaginer un serpent, un diablotin espiègle, une chèvre, des corps d’hommes et de femmes en pleine chorégraphie de Sabbat.

Il lui sembla alors entendre du bruit aux environs. Hyriel se reconcentra. Son rendez-vous ne devrait pas tarder. Il se rappelait de la femme à la robe gris foncé coupée d’un tablier, assurément la tenue d’une domestique, qui était venue le trouver sur la place du village au prétexte de lui dicter une lettre.
En réalité, cette personne au visage soucieux, aussi pincé que son chignon serré sous sa coiffe à pointes blanches, lui avait brièvement parlé de sa maîtresse. Une jeune Lady, semblait-il, qui aurait besoin de le rencontrer de toute urgence. La servante n’avait pas eu le temps d’en dire davantage sans risquer d’éveiller les soupçons. Hyriel s’était donc contenté de lui donner ce point de rencontre au pied du hêtre à deux troncs.

Tandis qu’il coupait ses derniers grains de pavot, la curiosité étira ses traits avec un brin d’amusement. Quel genre de Lady aurait-il donc bientôt en face de lui ?
Serait-elle un genre de bigote, comme ce prétentieux dévot qu'il avait eu un soir à curer, et qui s’était effrayé de voir arriver un homme estropié en guise de soigneur ? Hyriel avait joué à faire croire à ce chrétien rigoriste qu’il n’était rien moins qu’un envoyé du Ciel. Après tout, Jésus n’avait-il pas dit, à propos de l’aveugle, qu’il était atteint de cette infirmité "afin que les œuvres du Ciel se manifestent en lui" ! Ainsi Hyriel s’était-il mis dans la poche ce désagréable patient très religieux.
Une autre fois, au contraire, une baronne venue le consulter pour un filtre d’amour se prétendait versée dans l’occultisme et passionnée par les bizarreries de la nature, notamment les plus noires, les plus inquiétantes. Qu’à cela ne tienne ! Hyriel s’était amusé à lui raconter qu’il était le fruit de l’accouplement entre une enchanteresse… et un crapaud ! D’où la maigreur de ses jambes de batracien, que de solides attelles de métal devaient protéger et que des béquilles devaient aider à avancer. Ah, ça ! La baronne émoustillée s’était prêtée à tout ce qu’il pouvait bien avoir la fantaisie de lui suggérer, afin de charmer son galant.

Mais aujourd’hui, donc, quel genre de personne allait-il fréquenter ? Si le sorcier aimait l’aspect théâtral, souvent incongru, de ses rencontres, il ne perdait cependant pas de vue la prudence nécessaire ! Une noble souhaitant consulter un obscur vagabond sorcier plutôt qu’un médecin traditionnel, ce n’était pas banal ! Rien n’écartait la possibilité d’un piège… Lui envoyer un appât pour le faire parler, puis le dénoncer au prévôt du coin ou à l’inquisition. Certains de ses "clients" avaient déjà exprimé de pareilles menaces, ou tenté de le faire arrêter.
Aussi Hyriel gardait-il avec soin, discrètement glissée dans l’une de ses attelles, une lame imbibée de poison au cas où les choses devaient mal tourner.

Il aperçut alors deux silhouettes féminines se dessiner face à lui entre les fourrées. La servante qui était venue le trouver au village ouvrait la marche et débarrassait le chemin devant sa maîtresse. Aussi Hyriel ne parvenait-il pas encore bien à voir cette dernière.
Mais ça ne saurait tarder ! Il rangea le pavot dans sa besace et se redressa. Il cala sa béquille contre le tronc et accueillit ses mystérieuses visiteuses d’un sourire de malice et de délice. Sourire que lui aurait jalousé un diable.
Telanie
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Telanie
Jeu 5 Sep - 12:28

Lady Nina O’Hara
J'ai 21 ans et je vis sur le domaine de mes parents, en Angleterre sur une baronnie proche de Birmingham. Je profite d’une vie d’aisance sans pour autant abuser de ma condition de privilégier Du fait de mon altruisme naturel, mais surtout de ma maladresse sans pareil ainsi que de ma grande naïveté, je demeure célibataire. J’ai un talent inné pour me mettre dans les pires situations possibles et inimaginables et de croire à n’importe quoi. Dernièrement, je suis tombée enceinte et je cherche à corriger mes erreurs sans que ma famille subisse la honte pour mes péchés. J’ai un don naturel pour la couture et le piano.



D'ici à quelques années, je vais hériter de la baronnie de mon père. Je ne veux pas laisser sur sa dépouille un nom bafoué par les erreurs de sa propre fille. Je ferais n’importe quoi pour qu'aucun scandale ne vienne troubler la quiétude dont jouit actuellement ma famille. Tant pis si je dois finir en enfer, mais personne ne doit connaitre l’existence de cette graine qui pousse au fond de mes entrailles. Fruit de nombreuse erreur cumulé et de décision irréfléchis, je dois aujourd’hui remédier avant qu’il ne soit trop tard à ce que ce petit être ne grandisse pas de trop. Je suis pourtant de nature altruiste, mais pour la première fois de ma vie, je suis d’un égoïsme sans pareil. Est-ce à cause du fait d’avoir été abusé par cet homme avec qui je m’entendais si bien et à qui j’ai accordé une confiance aveugle au point de ne pas voir qu’il n’en voulait qu'à mon corps et à ma fortune. J’aimerais prétendre que je n’avais pas été prévenue. J’aimerais dire également que cela ne se reproduira pas. Toutefois, je sais parfaitement que je suis bien trop crédule et candide pour que cela soit un cas isolé. Depuis ma tendre enfance, je cumule les erreurs. Celle-ci est juste la plus grosse que je n’ai jamais faite.

Est-ce que de me rendre à ce rendez-vous secret n’en est pas une autre encore plus grosse ?

Le pire dans cette histoire, c’est que je ne me pose même pas la question malgré les inquiétudes de ma servante qui me confie tous les jours ses craintes. Je suis persuadée que cet inconnu est ma dernière chance…  



Ma main tremble abondamment ainsi posé sur le fruit de mes erreurs. Je ne cesse de fixer mon ventre, totalement perdu dans les méandres de mes pensées les plus obscures.
Cathy, ma confidente, a trouvé un homme de l’ombre pour remédier à ce petit être dont le père m'a aisément trompé. Aujourd’hui, je suis tête en l’air et ne trouve pas la force de me coiffer moi-même. Ma servante est bien plus que ma domestique pour moi, c’est une amie sincère à qui je dois toutes mes confessions, ainsi que ma gratitude éternelle. Pourtant, aujourd’hui, je la laisse me pomponner et me préparer, comme si mes forces m’avaient quitté. À moins que cela ne soit le diable qui m’est envahi en personne.  

Pour une raison qui me dépasse, je n’arrive pas à avancer, ni même à me vêtir sans son aide, je suis égarée, déboussolée. Je suis sur le point de tuer mon propre enfant, je crois que je commence à comprendre ce que cela implique. Je serais damnée à jamais pour un tel geste. Pourtant, je persiste à croire que ma damnation vaut bien la quiétude de mes parents en qui je voue un amour sans fin.

Cathy m’a élégamment habillé d’une robe noire discrète et d’une longue cape espagnole, suffisamment riche pour que l’on sache que je suis née avec une cuillère en argent dans la bouche, mais suffisamment ample pour que je puisse cacher mon visage à l’intérieur de ses rembourrures sombres.

- C’est l’heure.

M’annonce-t-elle en me guidant par la main dans les méandres de mon arrière-cour afin que l’on puisse prendre la route à pied qui mène à une forêt en bordure de mon domaine.
Les étapes se sont enchainées aujourd’hui sans que j'y prenne part, je n’ai pas réellement eu le temps de réaliser qu’elle m’avait préparé que je suis déjà en train de marcher. Je ne crois pas avoir dit bonjour à quiconque alors que d’habitude, je suis si solaire et bienveillante avec tous ceux qui m’entourent. Ma venue ravie tout le monde autour de moi, mon sourire éclaire les visages et redonne du baume au cœur. Je crois bien avoir contourné mon personnel ces derniers temps. Cathy s’est assuré que la rumeur veuille que je sois légèrement malade et que je ne sois pas dérangée, pas même par mes proches.

Mon calvaire se lit sur mon visage alors, c’est sa façon à elle de me protéger des ont-dit, même si elle continue à me conseiller de tous dire à ma famille et de ne pas continuer dans cette folie.

Comme elle la dit, c’est maintenant, je vais rencontrer l’homme qui est ma seule chance de garder un minimum de dignité. Quand on arrive au point de rendez-vous, je le vois se tenir avec sa béquille contre un tronc, tandis que moi mon visage est caché par ma capuche et le faible éclairage. Cathy me devance pour m’indiquer le chemin et m’assurer un passage sans encombre.

Je n’arrête pas de regarder cet inconnu, son regard bleu me saisit et sa tenue de vagabond me font avaler ma salive. Je stresse, je réunis mes mains entre elles sous mes longues manches qui me protègent du froid et ne cessent de trembler comme une feuille.

Cathy s’avance et m’annonce comme une criminelle qui doit rester dans l’anonymat le plus total avec un pseudonyme français des plus ridicules que j’avais moi-même choisis pour l’occasion afin que personne ne puisse se douter que je vis à quelques lieues d’ici.

Voici Lady de Haute-cour. Je vous prierai, monsieur, de rester correcte en sa présence. Je serai là en tant que chaperon comme se doit la convenance. J’ose espérer que cela vous conviendra ?

Un texte travaillait avec moi, recracher et bafouiller par une amie qui ne souhaite que mon bien, mais qui ne parle pas avec ses propres mots. Voilà ce qui venait d’être régurgité de sa bouche. Tout cela sembler faux, autant que je sois une noble, que mon nom, ou même que Cathy soit là pour me défendre au péril de sa vie pour ma virginité.

Nous étions deux femmes plus naïves l’une que l’autre et qui viennent simplement se jeter dans la tanière d’un loup sans se douter un seul instant de ce qu’elle risque. La preuve en est de cette dague empoisonnée, fourbement caché. Je suis telle la neige au soleil, en train de fondre sur moi-même, j’ai peur de ce qui s’apprête à être dit ici. Finalement, je prends les devants et affirme un peu la raison de ma présence en m’approchant de lui, tout en faisant ma pleureuse.

- Je vous en conjure, Monseigneur, vous êtes mon dernier espoir.

J’y mets beaucoup d’émotion, beaucoup de cœur, je m’avance à lui pour atteindre une hauteur de discussion discrète, mais également réserver pour que l’on ne vienne pas à une promiscuité déplacer. Seulement voilà, l’entrain de vouloir mettre fin à mon calvaire, les émotions grandissantes dans le grain de ma voix touché par le mal qui me ronge, le tout combiné avec mon pire défaut naturel qui s’imbrique parfaitement avec mes pieds et cette maudite racine qui n’avait rien à faire sur mon passage et voilà que je virevolte dans les airs.

Je chus tel un sac de patate que l’on jette à terre. Ma déchéance est encore plus risible que ridicule et dans l’apothéose de ma calamité, voilà que j’entraine dans ma décadence un infirme en emballent sa béquille et sa personne.  

Pour la première fois, mon visage sort de ma capuche, mon regard de petit oiseau innocent qui apprend encore à voler croise son regard. Tout en moi a envie de me réfugier dans les jambes de ma mère. Je ne sais plus où me mettre alors que mon corps entier écrase la seule personne qui peut encore me sauver de ma situation des plus précaires.

Moi qui ne voulais pas m’approcher trop de lui, voilà que nos corps s’entremêlent et qu'à chaque mouvement pour nous séparer de cette horrible situation que j’entreprends, j’accentue mes bêtises et me cogne à lui ou bloque ma cape sous sa personne, ce qui m’empêche de me relever.

Par chance, Cathy arrive rapidement pour me dégager de son être… Mais le mal est déjà fait. Maintenant, il sait que je ne suis pas lady de Haute-cour, mais miss catastrophe…  

Frida K.
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Frida K.
Sam 7 Sep - 22:29

Hyriel
Radgery

J'ai 30 ans et je vagabonde entre villages et forêts, en Angleterre. Pour subsister, je maîtrise l'art de guérir et d'empoisonner, d'accoucher et d'avorter et je survis plus ou moins bien selon les aléas. Du fait de ma condition itinérante, je suis célibataire et de nature solitaire. Mes compétences médicinales et mon infirmité des jambes me valent d'être qualifié de sorcier et pris en chasse par les autorités seigneuriales et inquisitoriales.

Indépendant. Forte capacité d'adaptation et de duplicité. Joueur.
Érudit en termes de médecine, curieux, obstiné.
Persuasif et charmeur, fier, caustique, peu encombré de scrupules.
Sait être théâtral et jouer avec les superstitions pour parvenir à ses fins.
Sensible à la misère et prompt à aider les plus pauvres, ainsi que les marginaux comme lui. Il lui arrive de soigner gratuitement des miséreux. En revanche, il n'a pas de scrupules à faire payer plein pot de riches personnes s'il les sent arrogantes ou viennent lui demander des superficialités du type filtre d'amour ou des poudres pour leurs complots.

Hyriel a déjà aimé des hommes comme des femmes, peu encombré qu'il est de bonne morale religieuse, et déjà persuadé de sa damnation. S'attacher lui est difficile, puisqu'il passe sa vie sur les routes. Il n'est cependant pas impossible que la bonne personne sache éveiller en lui des sentiments durables.

Lorsqu'il a quinze ans, en 1542, une horde de routiers déferle sur son village pour le piller. L'incendie n'épargne ni la famille d'Hyriel, ni la cabane de sa professoresse. Livré à lui-même, il part en carriole de village en village et doit bien trouver comment survivre. Hyriel nourrit du reste une certaine froideur vis-à-vis des seigneurs et de la haute société, qui se font la guerre par bandes de routiers interposés ; guerres dont les pauvres paient les conséquences.

En 1557, Hyriel rôde autour de Birmingham. Il a dû fuir en urgence la dernière ferme où il avait été accueilli, accusé par les superstitieux du coin d'avoir empoisonné leurs troupeaux depuis que les bêtes en question étaient tombées malades. Hyriel a échappé de peu aux prévôts et gens d'armes, friands d'arrestations des prétendus serviteurs du Diable. Le règne de Marie la Sanglante est en effet particulièrement propice aux bûchers et chasses aux hérétiques de toutes trempes.

Personnage joué avec @Telanie.
Derrière la servante, Hyriel put finalement mieux distinguer l’allure de celle qu’elle accompagnait. C’était assurément une jeune femme de prestigieuse condition, à en croire sa robe noire mais de belle facture et sa cape aux ornements aussi riches qu’élégants. Toujours un brin méfiant à l’idée d’être approché par quelqu’un de la haute société, le guérisseur ourla cependant un sourire de bon accueil ; d’autant que la lady paraissait pour le moins nerveuse. Son air contrit, son attitude anxieuse n’échappèrent guère à Hyriel.
Il nota du reste combien l’attention de cette inhabituelle visiteuse s’accrochait à son regard, ce dont il avait l’habitude pour de plus ou moins bonnes raisons. Il fit mine de n’en rien voir, écoutant distraitement la terre qui crissait sous les pas des deux femmes, suivant du coin de l’œil un petit écureuil qui sautillait entre les feuilles verdoyantes.

Il allait ouvrir la bouche pour les saluer, les recevoir en toute politesse, mais la chaperonne prit la parole pour engager les présentations. Une noble française ? Voilà qui étonna Hyriel, autant que le phrasé général de cette femme, où quelque chose sonnait faux sans qu’il sache vraiment déterminer quoi. Mais admet-on… Une aristocrate étrangère en fuite, réduite à devoir en appeler à un homme des bois, cela n’était pas non plus impossible. En guise de salut, Hyriel hocha donc la tête au nom certes surprenant de Haute-Cour.
La suite des paroles de la servante lui fit cependant arquer un sourcil, comme un crochet fin et coupant au-dessus de son regard. Que craignait cette femme ? Qu’il saute sur la lady ? C’était pour le moins cavalier, comme manière d’engager l’échange avec quelqu’un dont on a besoin. Le sorcier avait néanmoins l’habitude des menaces plus ou moins voilées. Aussi décida-t-il de désamorcer en se plaquant la main au front dans un geste joueur et théâtral de diva offensée.

« La confiance règne ! » rétorqua-t-il, sans y mettre plus que cela de sérieux.

Oh certes, lui soufflait une autre partie de lui, l’avertissement de la domestique était sans doute à mettre sur le compte de sa volonté de protéger sa patronne. Même si cela avait pris un tour quelque peu maladroit.

Mais déjà, la jeune noble approchait juste en face de lui et Hyriel l’eut alors plus le cœur à badiner : elle semblait au bord des larmes. Une tentative pour l’émouvoir ? Ce ne serait pas la première fois qu’on lui surjouait des émotions… Le guérisseur attendrait encore un peu de faire connaissance pour juger de la sincérité ou de l’hypocrisie de sa vis-à-vis.
Si le « Monseigneur » lui fit une seconde pousser par le nez un bref souffle de rire, la confidence qui suivit l’émut. Il répondit d’une voix de duvet, enveloppante comme il fallait pour rassurer cette jeune femme :

« Hyriel, ça ira très bien. » Après tout il n’était ni seigneur, ni évêque.

Et soudain, à peine avait-il achevé sa phrase que la malheureuse dégringola. Dans un sursaut, le vagabond tendit les bras avec l’espoir de rattraper la lady, mais trop tard : elle se retrouvait écroulée contre lui, les pieds emberlificotés dans une racine. Hyriel aura serré les dents et eu le réflexe de protéger tant bien que mal ses jambes fragiles. Un hoquet gêné lui échappa. Il proposa son aide si besoin afin que la noble visiteuse retrouve ses appuis, mais déjà sa servante venait à son secours.

Le sorcier leva les yeux vers la jeune femme, découvrant enfin son visage. La timidité de ses traits fins, la douceur de son expression, la confusion qui animait ses grands yeux bruns surent émouvoir le vagabond : il était évident maintenant que cette lady n’avait rien d’une arrogante aristocrate comme celles auxquelles il lui était arrivé de se frotter, encore moins d’une conspiratrice, d’une criminelle ou d’une hypocrite. Non, son instinct lui souffla la sincérité de cette visiteuse, réellement dans de sales draps.

Il trouva une innocence de biche à l’éclat de ses prunelles, à la courbe charbonneuse de ses longs cils. Voilà qui lui faisait un étrange effet, cette jeune personne entre beauté et maladresse… quand en comparaison il se rappelait de la sorcière qui l’avait instruit ; une véritable louve au visage imperturbable, à la stature aussi inébranlable que son regard d’acier trempé. Un sacré caractère. Mais Hyriel savait ô combien d’autres femmes étaient, surtout dans les hautes couches de la société, élevées et maintenues dans une naïveté tristement dangereuse pour elles. Dans un plissement de paupière, il chassa le souvenir de sa professoresse.

Il se recentra sur la jeune noble clandestine, à qui il sourit.

« Vous ne vous êtes pas fait mal ? » s’enquit-il. Au pire, ça tombait bien, il était soigneur. « Il y a ma foi bien assez d’un infirme ici. » glissa-t-il avec un coup d’œil espiègle vers sa béquille.

Dès qu’il se sera assuré que la lady n’avait rien de cassé et aurait récupéré ses esprits, Hyriel se redressa puis engagea comme si de rien n’était :

« Mais je vous écoute, que puis-je pour vous my lady ? »

Et d’un haussement de menton, il désigna un coin d’herbes moussues non loin de lui, où la demoiselle et sa servante pourraient s’asseoir un peu plus confortablement. Ainsi auraient-ils le temps de parler en toute quiétude.
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Dim 8 Sep - 5:40

Lady Nina O’Hara
J'ai 21 ans et je vis sur le domaine de mes parents, en Angleterre sur une baronnie proche de Birmingham. Je profite d’une vie d’aisance sans pour autant abuser de ma condition de privilégier Du fait de mon altruisme naturel, mais surtout de ma maladresse sans pareil ainsi que de ma grande naïveté, je demeure célibataire. J’ai un talent inné pour me mettre dans les pires situations possibles et inimaginables et de croire à n’importe quoi. Dernièrement, je suis tombée enceinte et je cherche à corriger mes erreurs sans que ma famille subisse la honte pour mes péchés. J’ai un don naturel pour la couture et le piano.



D'ici à quelques années, je vais hériter de la baronnie de mon père. Je ne veux pas laisser sur sa dépouille un nom bafoué par les erreurs de sa propre fille. Je ferais n’importe quoi pour qu'aucun scandale ne vienne troubler la quiétude dont jouit actuellement ma famille. Tant pis si je dois finir en enfer, mais personne ne doit connaitre l’existence de cette graine qui pousse au fond de mes entrailles. Fruit de nombreuse erreur cumulé et de décision irréfléchi, je dois aujourd’hui remédier avant qu’il ne soit trop tard à ce que ce petit être ne grandisse pas de trop. Je suis pourtant de nature altruiste, mais pour la première fois de ma vie, je suis d’un égoïsme sans pareil. Est-ce à cause du fait d’avoir été abusé par cet homme avec qui je m’entendais si bien et à qui j’ai accordé une confiance aveugle au point de ne pas voir qu’il n’en voulait qu'à mon corps et à ma fortune. J’aimerais prétendre que je n’avais pas été prévenue. J’aimerais dire également que cela ne se reproduira pas. Toutefois, je sais parfaitement que je suis bien trop crédule et candide pour que cela soit un cas isolé. Depuis ma tendre enfance, je cumule les erreurs. Celle-ci est juste la plus grosse que je n’ai jamais faite.

Est-ce que de me rendre à ce rendez-vous secret n’en est pas une autre encore plus grosse ?

Le pire dans cette histoire, c’est que je ne me pose même pas la question malgré les inquiétudes de ma servante qui me confie tous les jours ses craintes. Je suis persuadée que cet inconnu est ma dernière chance…  



La confiance ne régnait pas en effet. Même s’il disait cela avec ironie, tout le monde ici présent savait bel et bien que si l’un des parties venait à trahir l’autre, de lourde répercutions sur sa vie allait en découler. Cathy ne menaçait en rien l’homme qui lui faisait face, elle expliquait simplement la raison de sa présence. Un chaperon rassuré plus qu’il n’était vindicative, surtout pour moi qui enchainais les boules au ventre.

Quant à mes mots sur sa condition seigneuriale, il ne s’agissait en rien d’une erreur de forme. Les gens autour de moi l’utilisaient parfois pour diverse occasion en plus que de celle de saluer un vrai seigneur. La première était pour se moquer, ce qui n’était en rien le cas ici. La seconde, était dans un but de faire valoir. Une sorte façon pour les nobles de mettre une personne inférieure à un rang plus élever un bref moment afin de pouvoir parler librement avec elle sans que celle-ci se sente rabaisser par son statut de gueux.

Mon père préférait le terme “mon brave” mais je trouvais cela particulièrement insultant. Je préfère la démarche de l’anoblir un court instant afin que nous puissions parler librement du sujet qui m’incombe vraiment sans avoir cette distance qui nous sépare.

Malheureusement mes us et coutumes ne semblent pas des plus connues par le médecin qui préfère non pas être élevé à mon rang, mais m’accueillir dans son cercle proche d’intimité familial en m’offrant son prénom pour seule façon de l’apostropher.

Ce serait pour moi une belle excuse que d’affirmer que je n’oserais jamais l’appeler ainsi et que de telle familiarité, on provoquait ma chute sur sa personne. C’est sans nul doute ce que ma cousine aurait fait. La vérité, c’est que je n’en suis que seule fautive et contrairement à elle, je n’aime pas remettre mes erreurs sur le dos des autres.

Totalement déstabilisé depuis mon arrivée, j’en perds ma propre étiquette et fini par faire ce qu'aucune noble ne fait normalement.

“Je vous prie de me pardonner, accepter de m’appeler Nina en guise d’excuse.”

Je croise alors le regard de Cathy qui me jette un regard noir, je peux lire en elle un “mais enfin madame, vous venez de lui donner votre vrai prénom. À ce roturier, qui plus est !”

Eh bien oui, je ne suis plus à une erreur prête, je suis nature peinture, même si je suis née héritière d’une baronnie. Mon honnêteté est mon plus grand défaut et de la part d’un petit oiseau angélique tel que moi, elle ne devrait pas réellement s’étonner si je bats des ailes dans la tempête.

Vient ensuite un nouveau sourire de ma part, bien plus détendu quand celui-ci vient à s’inquiéter de ma santé. Au moins, il ne se moque pas de moi. Il a presque la délicatesse d’un prince. Je me redresse sur mes jambes avec l’aide de Cathy et réponds simplement.

“Ne vous inquiétez pas, cela m’arrive tout le temps, force d’habitude, je crois, je suis immunisée à toute forme de bosse et coupure.”

Dans ma tête, je me dis qu’il en faut beaucoup pour s’immuniser à mes bêtises, et Cathy lève à nouveau les yeux au ciel en entendant mes propos. Comme si l'aveu candide de cette tare pouvait être préjudiciable.

Je réalise ensuite son infirmité, je n’avais pas le moins du monde pris conscience de cette évidence. Ma peur s’envole alors et mon naturel revient au galop. Celui de la noble sympathique qui aide ses serviteurs dans leur tâche du quotidien. J’attrape sa main sans le moindre scrupule et le guide vers cet endroit tout désigner pour cet homme à la mobilité réduite, ce fameux coin d’herbes moussues qui nous était destiné pour moi et Cathy.

Je m’occupe de lui comme d’un ange qui vient à la rescousse de son prochain. Cathy retrouve celle que j’ai toujours été, comme si ce qui m’accable avait par miracle disparu. Cela est de courte durée, car Hyriel me quémande la raison de ma présence alors que je l’accompagne vers ce siège des plus appropriés pour sa condition. C’est donc ma main dans la sienne que mon visage se décompose à nouveau et que mon sourire véritable redevient taciturne.

Je bafouille alors une explication des plus torturées, tout en l’abandonnant à son siège d’herbe, je le guide tout du long comme une mère qui aide son enfant, mais mon esprit est déjà ailleurs.

“Je crains que le diable ait pris possession de mon être…”

Difficile d’avouer qu’il ne s’agit que d’un homme qui m’a séduite et qui m’a entrainé dans la plus grande bassesse qu’une noble puisse se livrer. D’où mes termes de démons afin de me dédouaner. Une façon pour moi de garder la face, même si personne n’est dupe de mes bêtises.

“Je sens en moi sa graine poussée dans mes entrailles…” Dis-je en désignant mon bas ventre.

“Cathy m’a suggéré que vous seriez à même de m’en débarrasser… Que vous connaissiez des plantes qui chassent de telle créature.”

Voilà comment j’ose parler de mon enfant, je réalise et me crispe. Cela m’ébranle, j’essaie de garder la face, mais il n’y a pas de belle manière de demander à quelqu’un de tuer dans l’œuf le bébé que j’ai dans mon ventre. Je vais peut-être passer pour un monstre à ses yeux, mais une chose est certaine, il verra ma détresse dans le ton de ma voix, ainsi que mon innocence perdue à jamais.

Finalement mon masque de cruauté tombe en lambeau, je suis bien trop innocente pour demeurer cruel plus d’une seconde en parlant ainsi de mon enfant sans émettre la moindre émotion. Je me mets à pleurer. J’abandonne ma posture debout et me met à genoux sur l’herbe à ses côtés pour me tenir à sa hauteur.  Finalement, j'incline mon buste et touche mon front sur le sol mousseux afin de cacher mes larmes et sangloter la vérité qui ébranle ma chair à voix haute.  

“Je vous en conjure, aidez-moi… Je sais que ce que je vous demande est un blasphème envers dieu, mais je suis prête à aller au sept enfer si cela peut éviter à ma famille les répercussion de mes erreurs.”


Cathy arrive derrière moi, elle me relève de force et m’entraine loin d’Hyriel afin que j’arrête de me ridiculiser aussi ouvertement. Je ne simule en rien ma détresse, je pleure abondamment des larmes de sincérité. Elle m’entraine quelques mètres plus loin pour me poser à mon tour sur un tronc d’arbre abattue par le temps. Une horde de fourmis prolifère dessus, mais ni moi ni Cathy n’en remarquons l’existence.

Me voilà ainsi assis sur un nid à récupérer de mes paroles sans me douter un instant de ce qui va m'arriver dans les prochaines minutes. Je n’ose plus regarde Hyriel dans les yeux. Je n’ose plus rien dire ou faire, sinon de demeurer ainsi. Dans mon esprit tourmenté par ce qui m’arrive, j’envisage déjà sa réponse négative. Ma seule solution serait alors d’en finir moi-même avec la vie de cet enfant… En n’en finissant simplement avec la mienne…

Frida K.
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Frida K.
Ven 13 Sep - 10:42

Hyriel
Radgery

J'ai 30 ans et je vagabonde entre villages et forêts, en Angleterre. Pour subsister, je maîtrise l'art de guérir et d'empoisonner, d'accoucher et d'avorter et je survis plus ou moins bien selon les aléas. Du fait de ma condition itinérante, je suis célibataire et de nature solitaire. Mes compétences médicinales et mon infirmité des jambes me valent d'être qualifié de sorcier et pris en chasse par les autorités seigneuriales et inquisitoriales.

Indépendant. Forte capacité d'adaptation et de duplicité. Joueur.
Érudit en termes de médecine, curieux, obstiné.
Persuasif et charmeur, fier, caustique, peu encombré de scrupules.
Sait être théâtral et jouer avec les superstitions pour parvenir à ses fins.
Sensible à la misère et prompt à aider les plus pauvres, ainsi que les marginaux comme lui. Il lui arrive de soigner gratuitement des miséreux. En revanche, il n'a pas de scrupules à faire payer plein pot de riches personnes s'il les sent arrogantes ou viennent lui demander des superficialités du type filtre d'amour ou des poudres pour leurs complots.

Hyriel a déjà aimé des hommes comme des femmes, peu encombré qu'il est de bonne morale religieuse, et déjà persuadé de sa damnation. S'attacher lui est difficile, puisqu'il passe sa vie sur les routes. Il n'est cependant pas impossible que la bonne personne sache éveiller en lui des sentiments durables.

Lorsqu'il a quinze ans, en 1542, une horde de routiers déferle sur son village pour le piller. L'incendie n'épargne ni la famille d'Hyriel, ni la cabane de sa professoresse. Livré à lui-même, il part en carriole de village en village et doit bien trouver comment survivre. Hyriel nourrit du reste une certaine froideur vis-à-vis des seigneurs et de la haute société, qui se font la guerre par bandes de routiers interposés ; guerres dont les pauvres paient les conséquences.

En 1557, Hyriel rôde autour de Birmingham. Il a dû fuir en urgence la dernière ferme où il avait été accueilli, accusé par les superstitieux du coin d'avoir empoisonné leurs troupeaux depuis que les bêtes en question étaient tombées malades. Hyriel a échappé de peu aux prévôts et gens d'armes, friands d'arrestations des prétendus serviteurs du Diable. Le règne de Marie la Sanglante est en effet particulièrement propice aux bûchers et chasses aux hérétiques de toutes trempes.

Personnage joué avec @Telanie.
« Il n’y a nulle offense à excuser » sourit Hyriel, conscient, une fois passée la surprise, que la demoiselle voulait l'estimer par ce titre. « Honoré de vous connaître, lady Nina. »

Le sorcier garda pour lui son étonnement de l’entendre donner ainsi son prénom. Il mit cela sur le compte du grand trouble dans lequel se trouvait la jeune femme et l’aura donc saluée comme si la chose était naturelle.
Hyriel nota la désapprobation dans le regard de la gouvernante, comprenant bien que sa protégée manquait à tout ce qui devait être son étiquette aristocrate. Mais enfin, comment en vouloir à la lady, dans une situation aussi inconfortable que celle-ci, de perdre un peu ses moyens ?

Heureusement elle n’avait rien de grave après sa chute. Le vagabond en fut soulagé. Il acquiesça à ce qu’elle lui confiait de sa maladresse lorsque, soudain, sa jeune visiteuse entreprit de l’inviter à s’installer avec elles dans le petit coin moussu nettement plus confortable.
Un instant, la surprise traversa l’expression du guérisseur. Il n’était pas le moins du monde accoutumé à une telle prévenance. Ce fut même un brin de méfiance qui chuchota à son oreille, comme si on cherchait à l’amadouer… Mais une autre partie de lui le raisonna : avait-il donc oublié, à force d’être chassé de partout, traité de démon ou moqué pour son infirmité, que le monde pouvait quand même être bon ? Comme cette demoiselle manifestement dénuée de malice.

Il se laissa donc faire, non sans souffler un « Merci » et s’installa en compagnie des deux femmes. Hyriel garda la main de la lady dans la sienne, s’apprêtait à entendre les tristes faits qui l’amenaient vers lui. Son visage demeura calme, rassurant autant qu’il pouvait l’être.
Le diable ? Les propos de Nina étaient d’abord mystérieux. Très vite cependant, Hyriel comprit ce qui se cachait derrière cette métaphore. Un homme avait abusé d’elle. Ou bien n’avait pas assez pris ses précautions durant leurs étreintes. Il existait pourtant de ces fourreaux en membrane animale ou en tissu très fin… mais de là à convaincre ces messieurs de les mettre… On voyait bien ce que n’étaient pas eux qui portaient l’enfant, risquaient le déshonneur et tout le reste après qu'ils s'étaient offert quelques instants de plaisir et d’inattention !

« En effet. » confirma-t-il à propos de ses capacités botaniques.
Il craignait moins de rater le soin, sûr de ses compétences, que les éventuelles conséquences judiciaires… Pratiquer un avortement lui vaudrait la peine de mort sur le bûcher. Quant à Nina, c’était un coup à l’envoyer passer le restant de ses jours dans un couvent. Mais sans doute avait-elle bien mesuré tout cela et fait le nécessaire pour rester parfaitement discrète.

En voyant le visage de la lady se durcir, Hyriel devina les tourments qui la traversaient : la honte, la culpabilité à se purger ainsi de l’être qui poussait dans son ventre… Ses doigts se refermèrent un peu plus autour de la main de la demoiselle, dans une légère caresse de soutien.
Soudain, le sorcier marqua un recul de surprise quand Nina s’écroula au sol devant lui et fondit en larmes. Son cœur se serra à ce triste spectacle. Il tendit la main avec l’idée de la poser sur l’épaule de la jeune femme, mais se retint en croisant le regard sévère de la gouvernante. Hyriel se borna donc à écouter Nina.

« Je vais vous aider. » souffla-t-il, avant de se fendre d’un : « Si Dieu est juste, il réservera sa colère au sieur qui vous a fait cela et, comme d'habitude, n’en paiera jamais les conséquences sur terre. »

Il espérait par ces mots apporter un peu de réconfort à la visiteuse. Au fond de lui néanmoins, le sorcier croyait peu à Dieu, au Diable et à tout le reste.
La gouvernante, scandalisée, redressait avec autorité la jeune noble pour la rendre aux attitudes qui devaient être celles de son rang. Hyriel se pinça la lèvre et retint un soupir, compatissant à la peine de Nina, à devoir toujours tenir ce rang, ces protocoles, cette dignité imperturbable malgré les peines qui pouvaient la tourmenter. La malheureuse n’osait même plus le regarder.

« Je vous en prie, n’ayez pas honte. Vous êtes courageuse. » Il inspira, choisissant ses mots pour entrer dans le concret du soin. « Préférez-vous repartir avec une potion que vous prendrez quand vous serez prête, ou bien… que je vous opère ? Et... depuis combien de temps ne saignez-vous plus ? »

Il s’adapterait à ce qui lui serait le plus confortable. D’une voix calme, l’expression paisible, il ajouta : « Naturellement tout cela restera secret. »
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Telanie
Ven 13 Sep - 12:41

Lady Nina O’Hara
J'ai 21 ans et je vis sur le domaine de mes parents, en Angleterre sur une baronnie proche de Birmingham. Je profite d’une vie d’aisance sans pour autant abuser de ma condition de privilégier Du fait de mon altruisme naturel, mais surtout de ma maladresse sans pareil ainsi que de ma grande naïveté, je demeure célibataire. J’ai un talent inné pour me mettre dans les pires situations possibles et inimaginables et de croire à n’importe quoi. Dernièrement, je suis tombée enceinte et je cherche à corriger mes erreurs sans que ma famille subisse la honte pour mes péchés. J’ai un don naturel pour la couture et le piano.



D'ici à quelques années, je vais hériter de la baronnie de mon père. Je ne veux pas laisser sur sa dépouille un nom bafoué par les erreurs de sa propre fille. Je ferais n’importe quoi pour qu'aucun scandale ne vienne troubler la quiétude dont jouit actuellement ma famille. Tant pis si je dois finir en enfer, mais personne ne doit connaitre l’existence de cette graine qui pousse au fond de mes entrailles. Fruit de nombreuse erreur cumulé et de décision irréfléchis, je dois aujourd’hui remédier avant qu’il ne soit trop tard à ce que ce petit être ne grandisse pas de trop. Je suis pourtant de nature altruiste, mais pour la première fois de ma vie, je suis d’un égoïsme sans pareil. Est-ce à cause du fait d’avoir été abusé par cet homme avec qui je m’entendais si bien et à qui j’ai accordé une confiance aveugle au point de ne pas voir qu’il n’en voulait qu'à mon corps et à ma fortune. J’aimerais prétendre que je n’avais pas été prévenue. J’aimerais dire également que cela ne se reproduira pas. Toutefois, je sais parfaitement que je suis bien trop crédule et candide pour que cela soit un cas isolé. Depuis ma tendre enfance, je cumule les erreurs. Celle-ci est juste la plus grosse que je n’ai jamais faite.

Est-ce que de me rendre à ce rendez-vous secret n’en est pas une autre encore plus grosse ?

Le pire dans cette histoire, c’est que je ne me pose même pas la question malgré les inquiétudes de ma servante qui me confie tous les jours ses craintes. Je suis persuadée que cet inconnu est ma dernière chance…  



Le docteur était bon avec moi, je pouvais le sentir à sa main qui accompagne mes émotions. J’avais beau me damner dans l’enfer lui-même, c’est comme s’il acceptait de vouloir m’aider à avancer. Je lui faisais sans doute bien trop pitié pour qu’il ne soit pas insensible à ma peine…Je ne suis surement pas la seule femme à faire ce genre de chose, mais probablement la première noble qu’il croise. Finalement, il l’affirme en plus qu'avec ces gestes : “Je vais vous aider.”

Mon cœur en pleine crise s’arrête soudainement comme si je vins de réaliser que la porte de sortie de ce cauchemar venait de s’entrebâiller. Ensuite, il souffle une damnation éternelle à l’encontre de mon ancien amant et à cela, je n’acquiesce pas. Je lève la tête un instant toujours en fixant Cathy et finit par le défendre malgré tout ce qu’il m’avait fait… Je suis bien trop gentille.

“Cet homme subissait les ravages de la faim… faim de nourriture, faim d’amour, je ne peux en vouloir à un homme qui subit de tel tourment. J’ose espérer qu’il se porte mieux désormais…”
Il n’était déjà plus le diable de mes récits mais le pauvre homme que j'avais aidé malgrés tous ses péchés.
Malgré les mots durs d’Hyriel envers lui, le réconfort avait été ressenti dans mon cœur, aussi bien par sa tentative de m’apaiser, mais aussi de l’idée naïve que je venais de donner à ce tableau noir : “Au moins, je l’avais nourri ce pauvre homme”. Par contre, je n’osais plus regarder Hyriel à cause des larmes que je venais de débiter le long de ma joue à ses pieds et dont ma servante venait de me retirer.

Il prétend alors que je suis courageuse et que je ne devrais pas avoir honte. Je quitte Cathy des yeux et me remet à le regarder. Ses paroles me font pousser des ailes, je m’arrête de pleurer et de m’apitoyer. Je dois être forte désormais, car le plus dur reste encore à venir.

“Voilà déjà deux échéances mensuelles que je saute, cela fait deux mois depuis hier que nous avons… Enfin, vous voyez…”

Je m’étonne alors de la question, ne connaissant pas grand-chose à la médecine, je me tourne vers Cathy parce que trop de choix tue souvent le choix.

“Il vous demande si vous acceptez qu’il regarde sous votre robe pour retirer votre…avec un… “ Me dit-elle en inclinant son doigt en forme de crochet et en grimaçant…”ou si vous préférez prendre un médicament pour l’expulser vous-même”

Je n’arrive pas à comprendre pourquoi il me pose une telle question, je me mets à rougir et à grimacer à l’idée qu’un homme puisse introduire quoi que ce soit en moi après tout ce qui vient d’arriver…

“Le médicament !! Le médicament bien évidement !! le médicament !!” dis-je comme si je m’insurgeais à l’idée que l’autre soit seulement envisageable.

Pourquoi une femme pourrait-elle accepter cette option plutôt qu’une autre, beaucoup moins gênante. Je n’arrive pas à concevoir sur le coup pourquoi il me laisse le choix… Est-ce qu’il veut lui aussi regarder sous ma robe et profiter de ma faiblesse ?

Mon regard à son sujet se met à changer, j’émets un doute sur la sincérité de sa médecine, mais malgré tout, je ne dis rien et continue à le fixer. Moi qui suis si naïve d’habitude, là, j'avoue que je suis perplexe, surement pour la première fois de ma vie. Est-ce l’expérience qui parle de se faire rouler par les beaux parleurs à longueur de temps? ou bien que comme à mon habitude, je suis totalement à côté de mes bottes…  

Frida K.
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Aujourd'hui à 16:22

Hyriel
Radgery

J'ai 30 ans et je vagabonde entre villages et forêts, en Angleterre. Pour subsister, je maîtrise l'art de guérir et d'empoisonner, d'accoucher et d'avorter et je survis plus ou moins bien selon les aléas. Du fait de ma condition itinérante, je suis célibataire et de nature solitaire. Mes compétences médicinales et mon infirmité des jambes me valent d'être qualifié de sorcier et pris en chasse par les autorités seigneuriales et inquisitoriales.

Indépendant. Forte capacité d'adaptation et de duplicité. Joueur.
Érudit en termes de médecine, curieux, obstiné.
Persuasif et charmeur, fier, caustique, peu encombré de scrupules.
Sait être théâtral et jouer avec les superstitions pour parvenir à ses fins.
Sensible à la misère et prompt à aider les plus pauvres, ainsi que les marginaux comme lui. Il lui arrive de soigner gratuitement des miséreux. En revanche, il n'a pas de scrupules à faire payer plein pot de riches personnes s'il les sent arrogantes ou viennent lui demander des superficialités du type filtre d'amour ou des poudres pour leurs complots.

Hyriel a déjà aimé des hommes comme des femmes, peu encombré qu'il est de bonne morale religieuse, et déjà persuadé de sa damnation. S'attacher lui est difficile, puisqu'il passe sa vie sur les routes. Il n'est cependant pas impossible que la bonne personne sache éveiller en lui des sentiments durables.

Lorsqu'il a quinze ans, en 1542, une horde de routiers déferle sur son village pour le piller. L'incendie n'épargne ni la famille d'Hyriel, ni la cabane de sa professoresse. Livré à lui-même, il part en carriole de village en village et doit bien trouver comment survivre. Hyriel nourrit du reste une certaine froideur vis-à-vis des seigneurs et de la haute société, qui se font la guerre par bandes de routiers interposés ; guerres dont les pauvres paient les conséquences.

En 1557, Hyriel rôde autour de Birmingham. Il a dû fuir en urgence la dernière ferme où il avait été accueilli, accusé par les superstitieux du coin d'avoir empoisonné leurs troupeaux depuis que les bêtes en question étaient tombées malades. Hyriel a échappé de peu aux prévôts et gens d'armes, friands d'arrestations des prétendus serviteurs du Diable. Le règne de Marie la Sanglante est en effet particulièrement propice aux bûchers et chasses aux hérétiques de toutes trempes.

Personnage joué avec @Telanie.
Hyriel ne sut dire s’il était davantage attendri ou chagriné par les paroles si bienveillantes de Lady Nina pour l’individu qui l’avait mise dans la panade… Les deux à la fois, sans doute. Elle était assurément une âme généreuse et le sorcier aimait cela ; ce monde manquait tellement de personnes au grand cœur. Mais une autre partie de lui redoutait qu’avec une telle candeur, cette jeune femme subisse les affres de beaucoup trop de sieurs profitant de sa gentillesse.
Mais pour l’heure, il tenait à la mettre à l’aise. Et ce fut du reste sincère lorsqu’il lui déclara d’une voix duveteuse :

« J’admire votre bonté. Si seulement le bénéficiaire de vos vœux pouvait entendre vos mots charitables, en tirer les leçons qui s’imposent et travailler à mener plus droitement sa vie. »

Car oui, il pouvait entendre les difficultés de la misère, lui-même errant sur les chemins et subsistant dans la pauvreté. Mais pour autant, cela ne devait point tout excuser.

Voir Lady Nina oser enfin relever les yeux fit chaud au cœur d’Hyriel. Ses prunelles étaient charmantes et le guérisseur espérait y voir bientôt refleurir du soulagement, du bonheur. Cette demoiselle le méritait. Perdu dans cette songerie, Hyriel laissa son sourire s'étirer.
Cependant les choses difficiles à aborder arrivaient. Le guérisseur énonça les questions qui s’imposaient. Devant le trouble de la demoiselle, sa gouvernante dût traduire en termes beaucoup plus… directs… les deux façons de procéder.

« Je comprends, dit-t-il lorsque la Lady se prononça pour la potion. C’est en effet bien plus... » Soudain, Hyriel se mordit la lèvre, terriblement confus en considérant les délais que sa visiteuse venait d’annoncer. « Plus de huit semaines, dites-vous ? Oh… Je… »

Navré par avance de ce qu’il allait devoir annoncer, le vagabond se tapota les pouces. Il cherchait ses mots derrière ses lèvres pincées. Finalement, il reprit un ton plus bas :

« Le délai de sûreté pour l’usage des plantes est dépassé. Une potion ne garantirait pas de tout retirer, et je… Je vais devoir opérer. »

Il déglutit et posa sur la jeune Lady le regard le plus rassurant qu’il put.

« Je suis désolé, je ne voulais vraiment pas vous faire un faux espoir… » Un temps. Bien conscient du trouble et des frayeurs que tout cela allait générer à sa visiteuse, il entreprit d’expliquer tout le nécessaire pour rassurer autant la noble que sa gouvernante :

« Je vais faire un curetage. Non pas avec un crochet, mais avec un genre de petite cuillère. Vous ne serez pas blessée. Avant de procéder, je peux vous concocter un breuvage qui vous apaisera. Vous endormira, presque. » Un temps. « Je serai rapide. » Puis, avec un regard vers la gouvernante, mais toujours en s’adressant à Lady Nina : « Et Madame sera là à veiller sur vous. Vous n’avez absolument rien à craindre. »

Il se tut, laissant la demoiselle s’approprier les informations. Le temps qu’il lui faudrait pour gérer son trouble et poser d’éventuelles interrogations. Ce à quoi Hyriel l’invita en glissant :

« Cela vous va-t-il ? Vous pouvez me poser toutes les questions nécessaires. »
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