2015, Silent Hill connait un essort touristique inattendu après des années de mystères. Mais derrière les âmes vagabondes et avides de découvertes, se cache l'Ordre, un cancer métastatique qui continue de ravager le lieu empli de secrets. Léonardo, l’enfant dérobé, se voit appelé à rejoindre son homologue afin de compléter une prophétie vieille de plusieurs centaines d’années. Il n’a aucune idée de ce qui l’attend, mais la disparition soudaine de sa mère le pousse à donner réponse aux questions qui naissent dans sa tête, alors que les pièces du puzzle s’assemblent d’elles-mêmes. De l’autre côté, son frère, Elijah icône religieuse au bord du mégalomane, continue de nourrir la maladie de l'Ordre, prêt à répondre au destin qui les attend. La prophétie se réalisera t-elle ? Et dans quel ordre ?
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Apotheosis
Dim 23 Juin - 20:59
Léonardo 'Léo' Gilliam
J'ai 30 ans et je vis à Fargo, au Nord de Dakota. Dans la vie, je suis barman et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Dream On d’Aerosmith quitte les enceintes du bar pour retrouver des oreilles occupées à se nourrir du brouhaha émanant des conversations échangées. Les âmes en quête d’aventure sont présentes et comme tous les vendredis soir, Daniel est assis au bar à conter ses mésaventures à la seule oreille désireuse de l’entendre. Léonardo l’écoute attentivement, malgré son regard occupé à suivre les halos laissés par les verres et boissons, halos qu’il efface d’un coup de chiffon afin de redonner au bois sa brillance naturelle.
« Je lui ai dit que je l’aimais, mais elle est quand même partie. »
Le grand brun sourit en coin alors qu’il rince le chiffon sous l’eau chaude. Ses cheveux caressent le bout de son nez avant de reprendre soigneusement place de chaque côté de son visage. Ses mains aux doigts noueux sont pourvues d’ongles impeccables, trahissant un soin manifeste. Il plie minutieusement le chiffon pour le laisser sur le coin de l’évier et sèche ses mains.
« Ce n’est pas comme ça que ça marche. Tu dois lui montrer que tu l’aimes sans quoi tes mots n’ont pas de signification, répond finalement Léo. »
Daniel souffle, écrasé par le poids de ses problèmes. Le jeune homme semble incapable de tenir une relation, et cela malgré de multiples essais. Léo ne peut pas s’empêcher de le prendre en mal, il voit bien que le gamin souffre et le manque de présence familiale n’est pas là pour l’aider.
« Écoute petit, t’as un bon fond ça se voit, mais tu mets trop de pression aux personnes que tu aimes. Détends-toi, laisse la vie suivre son cours, ce n’est pas grave si tu ne trouves pas d’copine, t’es jeune, tu as le temps. »
Daniel se perd en songe pendant un moment, probablement afin d’assimiler ce qui vient de lui être dit. Le bar semble silencieux, jusqu’à ce qu’il hoche la tête en signe d’affirmation. Léo expire un souffle qu’il ne s’était pas rendu compte garder. Peu de choses le stressent, mais Daniel lui demande de remplir un rôle qu’il ne possède pas à raison, et il est difficile de jongler entre ami et père, surtout quand on souhaite rester honnête. La conversation continue entre les deux hommes jusqu’à ce qu’une habituée rejoigne le bar pour demander deux bières. Léo est en train de servir les boissons quand son téléphone se met à vibrer. Il regarde l’appareil qui est posé sur l’intérieur du bar et voit le visage de sa mère apparaître. Iris l’appelle alors qu’il est encore en service. Il regarde l’appel arriver à fin alors qu’il finit de remplir le deuxième verre, et se dit qu’il la rappellera dans une vingtaine de minutes, à la fermeture du bar. Le lieu est encore rempli quand sonne la dernière seconde. Léo finit de saluer les clients qui rentrent chez eux et empile soigneusement les chaises sur les tables afin de simplifier le travail de Mima, la femme qui s’occupe du ménage. Il vérifie une dernière fois du regard qu’il n’a rien oublié et quitte le bar. Il ferme l’endroit d’un tour de clef et récupère le téléphone qu’il a enfoui dans la poche arrière de son pantalon. Il s’apprête à appeler Iris quand Le Chat le prend par surprise en se frottant à sa jambe. L’animal à la fourrure orange a pris pour habitude de côtoyer l’endroit depuis que Léo lui a donné un bout de charcuterie, il y a maintenant plusieurs mois de cela.
« Bonsoir à toi aussi, l’ami.»
Il reporte son attention sur son téléphone et c’est là qu’il remarque que sa mère lui a laissé un message vocal. Il ne perd pas une seconde de plus et le lance alors qu’il regarde le chat lui tourner autour.
« Léo, mon fils... C'est maman. Je suis désolée de te déranger si tard, mais dès que tu auras ce message, je t'en supplie... Quitte la ville, comme on l'a toujours fait. Écoute-moi mon fils. Je ne sais pas si on pourra se revoir avant un moment. Crois-moi. Fuis Fargo. Je t'aime. »
Le grand brun reste figé pendant quelques secondes. Il n’a jamais entendu Iris aussi inquiète et il sent tout de suite que quelque chose de grave est en jeu. Il abandonne l’idée de l’appeler et se dépêche de monter dans sa vieille Ford Sierra à la peinture marron. Pendant les quelques minutes de trajet, le message se répète en boucle dans sa tête. « Quitte la ville », pourquoi ? Est-ce lié à cette histoire de stalking qu’elle lui a raconté quand il était enfant, pour expliquer leurs déménagements incessants ? Le bruit de son cœur tambourinant dans sa poitrine est le seul qu’il entend quand il arrête la voiture. Il quitte le véhicule et remarque tout de suite le changement d’atmosphère. L’air est lourd et froid, comme dans ces rêves qui continuent de le hanter, ceux où une ville mystérieuse semble l’appeler. Il sent un frisson lui parcourir le long du dos, ce qui suffit à le sortir de sa torpeur. Il ne remarque pas la façon dont sa respiration s’accélère alors qu’il réduit la distance le séparant d’Iris. Il approche lentement de la porte entrouverte de l’appartement, il est incapable de relativiser la chose et le temps semble s’allonger. Il découvre l’appartement chamboulé, il y a des signes de lutte dans la façon dont les meubles recouvrent le sol. Il court de pièce en pièce, criant le prénom de sa mère, en vain. Iris a disparu, Iris a été enlevée. Il revient dans la pièce principale, essayant de faire sens de tout ce chaos quand la cheminée attire son regard. Des papiers à moitié brûlés, des bouts de photos et une boîte étrange jonchent les restes de bois. Il s’agenouille et ramasse tout ce qui pourrait être intéressant. Et pendant quelques secondes, son cœur se stoppe suivi par la dilatation de ses pupilles et sa respiration, qui ne cessait d’accélérer, semble être aussi emportée. Silent Hill, en lettres grasses. Silent Hill, la ville qu’il avait simplement imaginée, celle qui n’existait pas, et pourtant entre ces mains résident plusieurs bribes de journaux où le nom se répète. Il expire alors qu’il lit le peu qui soit visible, les bouts de journaux parlent d’un incendie qui aurait ravagé la ville dans les années 60. Puis les bribes laissent place à quelques documents mentionnant le changement de nom de ‘Gillepsie’ à ‘Gilliam’. Finalement, le dernier papier, et le plus ravagé, ne lui offrent que des bouts de phrases, visiblement à propos de plusieurs personnes, mais rien dont il ne sait pas faire sens. C’est alors qu’il tombe sur une photo partiellement brûlée d’une femme à la peau grise, cette même femme qu’il voit parfois en rêve, celle qu’il pense être sa mère. Il lui est difficile d’assimiler tout ce qu’il découvre, quelque chose au fond de lui est terrifié à l’idée de trouver sens à ces rêves. Les deux dernières photos qui lui reste en main semble montrer une femme à la peau noire ainsi que le restant d’une photo de ce qui semble être une autre femme, selon ses lèvres, seul indice accessible. Il retourne cette photo pour y découvrir ‘1986’ au verso, un an après sa naissance. Il plie soigneusement tout ce qu’il vient de trouver et le met dans la poche gauche arrière de son pantalon, puis il prend le dernier indice restant, l’étrange boîte. Elle porte un seau rouge dont Léo ne sait rien tirer, une espèce de symbole religieux. Il se redresse, s’efforçant, bien que mal, de se recentrer, de sortir de la transe dans laquelle il se trouve. C’est la réalisation qu’il n’a pas essayé d’appeler Iris qui lui rend son entrain, il s’apprête à prendre son téléphone quand il remarque celui d’Iris, en plein milieu du salon. Inutile. Il a envie d’utiliser l’ordinateur de sa mère pour essayer de trouver ce qu’il peut sur Silent Hill, mais ce dernier manque à l’appel. Et il ne comprend pas pourquoi il est toujours là. Sa mère, Silent Hill et lui-même sont clairement lié, et les gens qui ont enlevé sa mère attendent sûrement que Léo les rejoigne. Et pourtant, il sait très bien que ça ne l’empêchera pas d’atteindre Silent Hill. Ce n’était pas comme si la police pouvait aider, il sentait au fond de lui que ce qu’il se passait dépassait l’entendement. Il regarde une dernière fois l’appartement avant de sortir, avec la ferme attention de partir chez lui pour faire ses affaires. Il ne lui faut pas longtemps pour arriver, la nuit est sombre et il se sent observé. Sûrement dû au stress, mais il n’arrive pas à se défaire de l’impression. Il entre en trombe et s’assoit à son bureau. Son ordinateur est déjà en marche et il entre ‘Silent Hill’ dans son navigateur. Il passe une bonne heure à éponger articles, forums et archives à la recherche du plus d’informations disponibles. À part l’incendie et des brochures touristiques, il ne trouve rien d’autre, sauf un article parlant de la reconstruction récente du musée de la mine par le maire, musée qui avait succombé aux flammes. Il reste une bonne minute à lire et à relire l’adresse. Silent Hill existe, et Silent Hill l’attend. Dix-huit heures en voiture, et malgré l’importance de ce chiffre, Léo est déterminé. Il appelle Johanna avec l’intention d’atteindre sa boîte vocale, ce qui arrive.
« Écoute Johanna, je suis désolé de t’appeler si tard, mais je vais te demander un grand service. J’ai besoin que tu t’occupes du bar pendant un moment, deux semaines, peut-être plus. Quelque chose est arrivé à ma mère et ça ne peut pas attendre. Je te le revaudrais, c’est promis. »
Il raccroche, tapant du pied contre le sol, clairement nerveux. Il craque une cigarette, la coince entre ses lèvres et commence à remplir un vieux sac en cuir. Il prend le principal, de quoi se changer, se nettoyer et se défendre. Même s’il ne la jamais utilisé, le Rough Rider que lui a offert Iris est toujours là, caché dans une vieille boîte à chaussure. Il prend minutieusement l’arme en main, admirant le revolver pendant quelques secondes avant de le mettre dans son sac. C’est bon. Il se fait un café, le boit d’une traite et éteint la fin de la cigarette dans le cendrier qui trône sur le comptoir de la cuisine. Il sent encore les effets offerts par l’adrénaline quand il ferme la porte de chez lui.
Il est minuit moins quinze quand il retourne dans sa voiture. Il fait quinze minutes de pause toutes les deux heures et en profite pour boire, uriner, fumer et se poser. Il est presque vingt heures quand il approche de Silent Hill. Les panneaux annonçant la ville commencent à se faire plus nombreux et son ventre se serre. Plus la distance entre lui et la ville se réduit, plus le goût amer dans sa bouche se dessine. Il se sent comme jamais avant, comme si quelque chose de macabre l’attendait. Il entre dans la ville ayant pour seul son les roues de sa voiture sur la route et se dirige vers le motel. Il est tard et son besoin de sommeil lui mange le cerveau, alors malgré son envie de continuer d’avancer, il comprend qu’il n’arrivera à rien de productif sans avoir dormi au moins dix heures. Il gare sa Ford devant le motel, prend son sac et rejoint l’entrée où une fenêtre illuminée affublée du signe ‘Accueil’ l’attend. C’est sûrement dans sa tête, mais il a l’impression que l’air est différent ici et encore une fois, un frisson lui parcourt le long du dos, et il sait que cela n'annonce rien de bon.
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Pyramid Rouge
Mer 3 Juil - 22:34
Elijah Graves
J'ai 30 ans et je vis à Silent Hill, Etats-Unis. Dans la vie, je suis Juge et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis marié et je le vis plutôt bien. (♪) Chanson thème - Cain & Abel crédit : Ardyn Izunia Final Fantasy
Dans un sommeil profond, rien ne peut déranger celui qui s’est offert au repos. Pourtant, comme un moustique ou encore une vipère qui siffle et dont la langue fourchue pourrait chatouiller l’oreille, quelque chose bourdonne. Des cris ou bien des mots ? Peut importe. Ce n’est pas assez fort pour en comprendre quoi que ce soit. Néanmoins ce chuchotement qui se glisse dans la nuit, se tait puis reprend est assez fort pour déranger mais pas assez pour réveiller. Des gouttes de sueur perle au front de celui qui dort. Elle se baisse là, tout près de son oreille.
-C’est toi. C’est moi. C’est nous.
Les bruits cessent. Il n’y a que l’obscurité qui veille sur le sommeil, qui de plomb empêche l’éveil. Cette phrase raisonne. Et en raisonnant elle se réveille. Se redressant comme un homme noyé dans ses rêves ses yeux s’ouvrent sur un sol dur froid et humide recouvert de suie. Le bruit des gouttes ruisselantes sur les parois raisonne dans cet ensemble caverneux de roches et de mort. Il fait froid mais quand on a la peau aussi grise c’est que le sang ne circule pas. Pas de sang, pas de vie. En levant les yeux la jeune femme distingue à travers le brouillard de la mine un espace lumineux dont elle ne se rappelle que trop bien. Elle ne reconnait pas le temps mais chaque jour, ou peut-être chaque nuit, elle se réveille dans la suie. Se lève et s’en va. Ce moment n’est pas différent. En remontant les marches de bois moisi de la mine, elle finis par rejoindre la surface. De l’entrée des mines qui se trouve en hauteur par rapport à la ville on distingue tout Silent Hill. Un regard sensible à cette vue retient la jeune femme un peu plus longtemps ici, puis comme d’habitude elle chemine dans la ville comme une âme sans but. Cette fois ses pieds la mène à la sortie de la ville marchant en plein milieu de la route elle se souvient enfin quand une voiture zig-zag devant elle avant de s’écraser contre une falaise. Elle se retourne sans prendre conscience de son dégât et marche. Elle marche. Encore et encore. Jusqu’à ce bar dont l’enseigne lumineuse brille de trop pour en distinguer les lettres qui la compose. *** La main accroché à sa poitrine, le visage et le corps en sueur c’est dans un sursaut essoufflé qu’Elijah retrouve conscience. Haletant quelques minutes pour reprendre ses esprits les choses ont encore du mal à se remettre dans l’ordre. La main sur le front l’air froncé, une jeune femme pâle ouvre la porte de la chambre encore à moitié dans l’obscurité.
-Owh je t’ai réveillé… Excuse-moi…
Fixant son regard vers elle en soupirant d’agacement, elle baisse le sien et récupère quelques pinces à cheveux sur une console de la chambre, tout près de la porte. S’asseyant lascivement devant le miroir elle allume les lampes autour du miroir puis viens mèche par mèche coincer les pinces pour former un chignon décoiffé. Les joues creuses de tristesse la femme soupire le regard tapis au sol.
-Ta mère est là. Je lui ai servit le thé mais dépêche toi… Elle avait l’air énervée. Tu sais qu’elle déteste attendre. -Que t’a-t-elle dit pour voler la vie de ton visage ? Il la connait. Elle le connait. Ils se connaissent. Dans son silence il sait ce qui la tracasse. Dans le silence elle redore sa fierté. -Mon visage n’a rien de différent à hier, aujourd’hui ou encore demain. Dans son dos il s’approche et caresse tendrement sa joue. Elle se laisse faire et une larme coule. Au moment ou la larme s’éclate sur sa blousse blanche, elle se lève.
-A ce soir… Je rapporterais de quoi faire un bon repas. -Je vais m’en occuper aujourd’hui. Il prend sa main pour qu’elle le regarde. -D’accord, Cassie ? Les sourcils courbés, ses yeux se remplissent de larmes. Elle hoche de la tête et s’en va. *** En descendant les marches maintenant habillé il rejoins à pas de velours le grand salon ou il sent dès le hall l’odeur écœurante du parfum guindé et vieux jeux de sa mère. Droite comme un « i » et habillé avec classe elle sirote doucement une tasse de thé devant les lignes acerbes de la gazette locale. Les yeux rivés sur l’ouvrage, elle sent son fils arriver dans la pièce avec la précision d’une araignée sur sa toile.
-Vous êtes matinale ce matin…
-Hum, pas plus que cela. C’est toi qui est en retard… Ferais-tu des cauchemar mon fils ?
En tournant son visage vers lui son sourire acéré témoigne sa désapprobation. Aussitôt le rouquin rentre dans le jeu et sourit à son tour pour aller nonchalamment se servir du thé et s’affaler avec désinvolture sur le canapé pour faire face à sa mère contrariée.
-Elijah… Cela suffit. Tu dois accepter que tu n’es pas Cain. Une vague de colère lui remonte dans le dos pour laisser enfler de la haine dans ses yeux à l’écoute de cette phrase. -Tu dois arrêter les rituels de rêves pour trouver des indices sur ton frère. Regarde-toi tes cernes sont plus longue que tes joues. Arrête de t’obstiner et écoute moi… Le regard planté dans le sien, la mère semble à demi désespérée et a demi-exaspérée. Un silence s’impose et si au début le sourire d’Elijah s’évanouie un instant, il est remplacé par un sourire carnassier. -Que vous avez de la chance que je vous aime mère. Tant de gens ont finis à Brookhaven pour bien moins que cet affront que vous me faites…
-Elijah… ça suffit… Tu ne peux pas continuer comme ça… La police des autres comté vont finir par débarquer…si cela ne cesse pas… C’est dangereux. Laisse la dernière. Il lui ont tellement massacré la cervelle qu’elle fera une très bonne adepte… Écoute-moi. Divorce, remarie toi et fait des enfants. Nous pourrons réaliser la prophétie ! Le regard noir, sa respiration s’accélère à mesure que sa mère l’indispose et d’un coup de bras l’entièreté du plateau s’envole pour s’écraser sur les mur et le sol. Le bruit strident et soudain réduit au silence la mère qui pour autant ne tremble pas. Debout devant elle et son carnage l’hôte respire bruyamment les yeux dégoulinant de haine.
-C’est moi le prophète ! C’est moi Cain ! Alors l’Ordre fera selon mes souhait !
Hurle t-il au visage de sa mère qui soupire mais baisse les yeux de leur duel de regard.
-Bien… Je reviendrais quand tu seras calmé.
-Inutile… Je suis déjà très calme. Mais si tu veux que je t’écoute, écoute moi aussi : Tant que tu ne cessera pas de tourmenter Cassandra pour qu’elle demande le divorce, tu ne seras plus la bienvenue ici, Daniella.
Un sourire pervers lui pavent les lèvres.
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Pyramid Rouge
Jeu 25 Juil - 17:52
??? ???
J'ai 28 ans pour toujours et je vis à Silent Hill, Etats-Unis. Dans la vie, je suis ??? et je m'en sors ???. Sinon, grâce à ma ???, je suis ??? et je le vis plutôt ???. Léonardo à une photo d'elle.
Telle une ombre je suis toujours là tout près de toi sans pour autant savoir vraiment qui je suis moi. Je ère dans la mine, dans ma maison, dans les rues de ma ville, dans mon église, au lac Toluca ou encore bien plus loin… Mais là je suis à l’hôtel Lake view tout près du lac. Je suis dans le hall de l’accueil et si le panneau ouvert te nargue d’essayer de pousser la porte tu n’y pourra rien. Le regard fixé sur cette porte vitrée qui me laisse voir ton visage je garde l’air monotone de mon habitude… Mes yeux ambrés brillent encore plus dans les ténèbres qui emplissent la pièce d’une aura surnaturelle ambiante. Je te regarde et secoue brièvement ma tête. Puis je me tourne en face d’un couloir qui mène aux chambres. Là je pointe du doigt quelque chose avant d’entrer dans ce couloir. Au travers de la vitre tu vois tout. Une fois que je passe le mur une clé saute du mur à clé sur le petit comptoir affichant une étiquette : « Je reviens dans 5 min ». Seulement là, la porte de l’accueil se déverrouille pour l’étranger.
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Ven 6 Sep - 16:52
Léonardo 'Léo' Gilliam
J'ai 30 ans et je vis à Fargo, au Nord de Dakota. Dans la vie, je suis barman et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
L’ambiance sinistre ne le quitte pas, c’est comme regarder une photo sans y voir l’étrange visage flottant, on sent que quelque chose n’est pas normal, mais il nous est impossible de mettre le doigt dessus.
Léo arrive devant la porte affublée du panneau "Ouvert", mais cette dernière lui refuse l’entrée. Il essaie une deuxième fois de la pousser et c’est là qu’il remarque une figure féminine. Cette dernière est consumée par l’obscurité de la pièce ; il agite la main droite dans l’espoir d’obtenir son attention et n’obtient pour réponse qu’un regarde ambrer qui semble percer la noirceur. Un frisson lui parcourt l’échine alors qu’il attribue ce regard à un visage qu’il connaît, celui de sa mère, celui de cette femme à la peau grise qui hante ses nuits. Il tente tant bien que mal d’ouvrir la porte, avec plus de force cette fois-ci, mais la pièce semble refuser son entrée. Il observe alors la femme secouer la tête avant de se tourner vers le couloir menant aux chambres. D’un doigt, elle pointe quelque chose et se met en marche. Léo la suit du regard, quasiment en transe alors que son cœur tambourine dans sa poitrine. Un bruit soudain le sort de sa torpeur et alors que son regard cherche la source, il réalise que la figure féminine a disparu et dans une suite presque parfaite, un cliquetis annonçant l’ouverture de la porte la poursuit. Léo pousse cette dernière qui s’ouvre sans difficulté.
Il reste figé un moment, essayant de trouver raison à ce qui vient se produire. « Suis-je en train de rêver ? ». Malheureusement, la tangibilité du moment le rattrape et ce qu’il aurait espéré être un mauvais rêve se révèle être la réalité. Il entre dans la pièce et s’approche du comptoir sur lequel un objet métallique attire son regard pour y trouver une clef menant vers la quatrième chambre. Cette dernière trône aux côtés d’une étiquette précisant l’absence de l’employé chargé de l’accueil, et Léo conclut alors que la femme qu’il a vue était certainement liée à sa présence. Il prend la clef, ne perd pas de temps et s’approche de l’endroit pointé du doigt par l’apparition féminine. C’est un panneau en liège sur lequel trône une affiche de disparition mentionnant trois jeunes, Michael, Samia et Mercy. Ils auraient été vus pour la dernière fois près du lac Toluca. Léo se souvient avoir vu une pancarte pointant que le lac se trouvait tout près du Motel et bien que l’incrédulité de la situation le rattrape, il y a l’impression que tous ces événements sont liés.
Il quitte le panneau de liège pour rejoindre la chambre dont il a la clef. Il ouvre cette dernière et se retrouve devant une chambre qui semble être habitée. Il frappe alors à la porte, appelant le potentiel hôte, mais n’obtient que le silence pour réponse et alors qu’il s’apprête à rebrousser chemin, il remarque quelque chose parterre. Une écharpe, cette même écharpe qu’il a vue au cou d’une des gamines disparues. Il la prend en main et revient devant le tableau de liège pour comparer et réalise alors qu’il est dans la chambre qui appartenait aux trois jeunes disparus. Il y revient, ferme la porte derrière lui et se met à chercher pour tout et n’importe quoi, tout ce qui pourrait l’aider à comprendre pourquoi il est ici et pourquoi Iris a été enlevé.
À part des billets pour Toluca Park datés du 3 septembre 2015, il ne trouve rien d’intéressant. Il s’avoue vaincu et décide de dormir dans la chambre, seul endroit accueillant à sa disposition.
Sa nuit est difficile et parsemée de rêves. Il y revoit les événements précédant, la mystérieuse apparition fantomatique, la maison d’Iris en pagaille. Mais c’est le soleil qui finit par le réveiller, et même s’il a dormi plusieurs heures, il est aussi fatigué que la veille. Il s’assit sur le bord du lit et étire ses bras. Il se demande par où il devrait commencer et pour une raison qui l’ignore, sa conscience lui répète d’aller au lac Toluca. Il utilise la salle de bain pour se rafraîchir le visage, récupère ses affaires et se met en marche. Et alors qu’il est dans le couloir du motel, il remarque une affiche mentionnant un accès rapide vers le lac Toluca et décide alors de la suivre.
Contre toute attente, le chemin le mène vers un cimetière. Il balaye une mèche rebelle de son visage et approche de l’endroit. La grille est ouverte et le chemin vers le lac semble se poursuivre après le cimetière. Il reste planté là un moment, comme incapable de déranger le sommeil des morts. Plus il passe du temps à Silent Hill et plus la ville lui semble étrange. Tellement d’éléments se retrouvent dans sa tête et le lien les liant reste un mystère. Plus Léo essaye de le découvrir, plus il a l’impression de tomber dans quelque chose de plus grand que lui.