Aux alentours de sept heures du matin, Edward se souvint vaguement d’avoir tâtonné de la main sa table de chevet afin de mettre un terme à la sonnerie stridente qui lui vrillait les tympans. Il s’était aussitôt blottit de nouveau contre le corps chaud et nu de la jeune femme, et sans ouvrir les paupières, s’était rendormi du sommeil du juste. Sans le bruit irritant de l’aspirateur, probablement qu’il aurait poursuivit sa nuit jusqu’à l’heure du déjeuner. Maugréant dans le cou de sa femme tout en resserrant son étreinte autour de sa taille, Edward sentit une lueur se ravivait dans son esprit embrumé « Oh putain ! » et s’extirpa brusquement du lit dans un élan de conscience. Si hâtivement qu’il s’emmêla les pieds dans les draps en satin de coton, de sorte qu’il chuta brutalement sur le parquet de leur chambre « Aïe ! Bordel ! » et finit par se redresser avec la même précipitation. Il s’interrompit dans son élan quand il se souvint ne pas être seul dans la pièce et se retourna pour faire face à Angelica « Je suis désolé, désolé… Je t’ai réveillé » et rebroussa chemin pour venir l’embrasser avec douceur, l’approfondissement inconsciemment et avec sensualité, sa langue s’aventura jusqu’à la sienne pour la caresser avec lenteur « Je suis en retard… » souffla-t-il avant de reprendre possession de sa bouche. Sans le bruit assourdissant du poing s’apposant contre le bois de leur porte de chambre, Edward aurait probablement poursuivit son entreprise de cette nuit. « C’est Yuma ». Il se saisit d’un peignoir et passa la tête à l’embrasure de la porte « Monsieur Wyler, je ne vous savais pas présent » « Ce n’est rien Yuma. Je suis seulement en retard… Vous viendrez faire la chambre un peu plus tard » « Bien Monsieur Wyler ». Sur ces mots, il referma la porte et prit appui tout contre, poussant un soupir las « Pas de petit-déjeuner en amoureux ce matin mon amour. Je me rattraperais ce soir, promis » et lui vola un dernier baiser avant de se rendre sous une douche glacée afin d’annihiler ses moindres pensées lubriques. Il ressortit de la pièce entièrement vêtu d’un costume, et se rapprocha de nouveau d’Angelica « Juste pour te rappeler que tu as été vraiment merveilleuse cette nuit, la plus délicieuse des amantes qu’un homme puisse espérer, que je suis éperdument amoureux de toi et que tu es toute ma vie, si jamais tu en doutais » et esquissa un sourire taquin « À ce soir mi amore ».

Ils avaient passé une nuit incroyable. Comme lors de leur weekend, Angie s’était écroulée de fatigue et de bien-être. Elle avait dormi d’un sommeil lourd, et aurait probablement dormit encore quelques heures si la couette n’avait pas été brusquement retiré de son corps nu, suivit d’un bruit de chute. Ouvrant seulement un œil sur les deux, elle se redressa sur les coudes, mais en voyant Edward se relever, ses lèvres s’étirèrent d’un sourire légèrement moqueur. Où était passé le mal alpha ? Elle aimait également ce côté plus simple et naturel chez lui. « -c’est rien… » le rassura Angie en lui souriant, détaillant son corps d’Apollon entièrement nu. Elle entoura le visage d’Edward de ses deux mains lorsqu’il approcha ses lèvres, et lui rendit son baiser. « -oh c’est vrai… » minauda Angie alors que son sourire s’étirait. Un regard pour la porte. « -il est si tard que ça ? » elle le détailla alors qu’il passait un peignoir. « -idem pour le bureau de monsieur ! » précisa Angie d’une voix plus forte, afin que Yuma l’entende bien. La femme de ménage n’avait pas à s’imaginer ce qu’ils avaient pu faire dans cette pièce, rien qu’en observant le bureau qui avait bougé, les coussins sur le tapis… La jolie rousse ne savait même pas ce qu’ils avaient fait de leur précieux jouets… trop fatiguée sur le moment pour s’en inquiéter.

« -je comprends ne t’en fait pas. Je reste là… » en levant les deux mains de manière innocente. En vérité, elle était encore fatiguée et se sentait incapable de faire l’amour maintenant. Angie se rallongea sur le ventre, les deux bras sous l’oreiller, la couette dissimulant seulement le bas de son corps. « -je n’en doutais pas. » répondit la jeune femme avec aplomb avant de lui envoyer un baiser au vol. Non, elle n’allait pas sortir de ce lit tout de suite. Lorsqu’elle le fit enfin, forcement elle saisit son téléphone, pour faire son petit facecam du matin. Mais elle fronça les sourcils en voyant trois appels de Flynn et les messageries de ses réseaux exploser. Angie décida de rappeler son meilleur ami et elle eut droit à un : tu as vu ? Tout en se servant le petit déjeuner, elle avait été obligée de demander plus d’explication : « -tu pourrais être plus précis. » « -la photo Angie, la photo de toi et Edward. » « -de quoi tu parles ? » elle avait du mal à comprendre. Elle avait délaissé ses réseaux la veille afin de consacrer sa soirée exclusivement à Edward. Mais ils n’avaient pas publié de photos, même s’ils en avaient beaucoup prisent. « -je te l’envoi. » elle regarda l’image qui venait d’apparaitre sur son écran. « -ok je vois… » bon et bien plus besoin de faire d’annonce. « -tu dois prendre la parole. » « -mais pour dire quoi ? J’ai pas à justifier à qui que se soit pourquoi est ce que j’aime cet homme. » « -tu veux bien venir à la maison. On va regarder ça ensemble. » elle avait accepté, et avait retrouvé son meilleur ami après une longue douche chaude et s’être préparée.