J'ai 35 ans et je vis à Gettysburg, Pennsylvanie, USA. Dans la vie, je suis Tatoueur et pianiste à ses heures perdues. et je m'en sors très moyen, merci papa et maman pour l'aide de la ferme. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien ! Non maman, je refuse de me marier !. ★ Son surnom est Pete. Oui, le même nom qu'il a donné à son chien. C'est suite à une agression homophobe qu'il s'est pris un chien. Pour pouvoir mieux se défendre. Sauf que son chien est petit, rondouillard, flemmard et peureux. Du coup, c'est lui qui se retrouve souvent à le défendre contre d'autres chiens, ou chats. Ou des pigeons.
★ Sa maman, c'est la femme de sa vie. Aucune ne la remplacera jamais dans son cœur, ce qui est beaucoup plus facile à dire et à faire lorsqu'on est de base homosexuel. Ses parents ont contracté une importante dette auprès de l'Eglise de la Rédemption Ultime pour payer les frais d'hôpital, lorsque à 3 mois de grossesse, sa mère a dû sacrifier un de ses jumeaux pour sauver l'autre. Ce fut ensuite une longue hospitalisation au repos strict au lit et des soins sans fin jusqu'à l'accouchement. L'exploitation agricole allait mal après deux saisons difficiles et les dettes s'accumulaient. La ferme Black connue depuis des décennies se trouvait au bord de la ruine.
★ Personne ne sut expliquer comment ils avaient pu savoir que les Black n'avaient pas la trésorerie nécessaire pour assurer les soins de la mère et de l'enfant à l'hôpital mais un soir, son père avait eu la surprise d'obtenir une "aide" pour remerciements des bons et loyaux services envers la communauté. Bien sûr, il rembourserait plus tard, lorsque sa femme et son fils seraient à l'abri chez eux dans leur ferme. Les factures des soins s'accumulaient déjà et... Qu'aurait-il pu faire d'autre ?
★ Depuis c'était la crainte que l'Eglise ne vienne leur demander un remboursement non pas en espèces sonnantes et trébuchantes mais en service rendu. Et il n'était pas question que leur nom et leur réputation soit entachés. Quitte à en arriver à un solution drastique, et surtout fatale. Mais avant, les époux Black voulaient caser et mettre à l'abri leur fils, et quoi de mieux qu'un mariage pour cela ?
Dans la famille des non-dits, je voudrais avoir le père, la mère et le fils ! Parce que le Tu avais déjà bien assez de « particularités » sans ajouter celle-là. Il s'en serait bien passé ! Oui, il avait des "particularités", il était gay. Entre autre. Mais ce n'était pas de sa faute s'ils s'étaient trompés en avortant un des deux fœtus ! C'était lui qu'il aurait fallu aspirer et non son frère qui aurait certainement été lui parfaitement hétéro, et désireux de reprendre la suite de son père à la ferme... Un enfant parfait en somme ! Mais ça, il n'allait certainement pas le dire ce soir, comme aucune des autres fois d'ailleurs où ses "particularités" étaient pointées. Ca anéantirait sa mère qui avait déjà eu bien du mal à conserver un de ses deux bébés jusqu'à la fin de sa grossesse, avant qu'on ne lui enlève son utérus sur le point de rompre. Un non-dit de plus alors qu'il serrait les dents en encaissant ses "particularités" puisque "particularités" il y avait. "Si je n'ai pas posé de questions, c'est parce que je pensais qu'ils étaient morts et je ne voulais pas faire de peine à maman en en parlant." Ca avait été en fait la raison la plus logique qu'il ait trouvé devant ce "tabou" familial. Et ça avait duré des années, jusqu'à aujourd'hui où il obtenait une autre explication. Non pas de sa mère, ou même de ses parents -comme quoi ce côté de la famille est vraiment tabou- mais de Pharell...
Et c'était beaucoup de surprises remettant en cause tout ce qu'il avait jusqu'alors cru comme des vérités intangibles. Et c'était compliqué. D'autant que ses parents se sentaient agressés. Et peut-être même Pharell aussi d'ailleurs, même si celui-ci tentait de se montrer le plus ouvert possible et il l'en remerciait pour cela. Mais sa bouée de sauvetage lui fut lancée par Keld qui lui proposa des sorties "pêche". Dieu, il aurait presque pu en sourire jusqu'aux oreilles s'il n'y avait eu ses parents dans la pièce ! "Ah euh... Oui ! Oui, je veux bien. Ca pourrait être sympa." Bien plus que cela même ! Et il était sûr que ses "particularités" allaient aimer elles aussi ! Il en lança d'ailleurs un discret sourire à Keld avant d'en revenir à ce qui se jouait ici.
Parce qu'il s'en jouait des trucs ! Il ne put d'ailleurs que jeter un rapide coup d'œil sur une photo qui atterrit bien trop vite dans les mains de sa mère alors que celle-ci lui reprochait n'importe quoi ! "Mais enfin maman, bien sûr que je suis heureux ! Si je suis toujours ici à mon âge, c'est bien parce que j'y suis bien !" Ca semblait pourtant évident, non ? Comment pouvait-elle seulement mettre ça en doute ?! Mais son père n'était guère mieux en le pensant capable de se battre avec Pharell... Et pourquoi le ferait-il ? Il échangea d'ailleurs un regard perplexe avec celui-ci tout en se disant que sa famille était décidément incroyable. Faire un tel drame parce qu'il posait -en toute logique !- quelques questions sur une famille qu'on lui avait cachée depuis sa naissance... Mais c'était surtout l'impact que tout ceci avait sur sa mère qui l'inquiétait. Elle, le roc de la famille, qui se trouvait à défaillir... Il ne l'avait jamais vu comme cela. "Tu veux que j'aille chercher le médecin, papa ?" Mais ce lui-ci était déjà à entrer dans la chambre avec sa mère. Est-ce que du repos suffirait ? Il était vraiment inquiet mais il ne voulait pas non plus faire quelque chose qui irait contrarier davantage sa mère... Il en avait déjà bien assez fait comme ça.
Ce fut Pharell qui le tira de sa contemplation du couloir désormais vide alors que Pete se trouvait en mauvaise posture avec un Cerbère en mode un peu trop "câlins" pour lui. Il en récupéra dans ses bras son abruti de chien qui se demandait apparemment ce que Devil -puisque ce n'était pas Cerbère mais Devil- lui voulait ! "Tu vas me dire que je passe mon temps à tout mettre à ma sauce mais je lui avais donné le nom de Cerbère à ton chien... Je trouvais que ça lui allait bien !" Ok, il avait un peu tendance à se faire des films mais il n'était pas le fils de sa mère pour rien. Et si un nouveau regard vers le couloir lui assura qu'il n'aurait pas de nouvelles tout de suite, il sourit à l'idée que celle-ci ait pu envoyer paître son fiancé "officiel" pour son père. "C'est maman, bien sûr qu'elle a tout envoyé paître pour parvenir à ce qu'elle voulait. J'aurais fait exactement pareil... Bien qu'elle cherche toujours à me caser." En tout cas, il comprenait mieux d'où cette obsession lui venait !
Donc loin de se taper dessus, les choses au contraire s'apaisaient alors que Pharell partageait des morceaux de trésor... En l'occurrence une autre photo qui lui renvoyait une réalité toute autre que celle qu'il avait imaginée. Sauf par le nombre d'enfants et par leur niveau de propreté ! Et ça en faisait du monde qu'il n'avait pas connu... "Ca devait être animé dans la caravane les jours de pluie..." Le manque de place, les cris et les disputes, tout ce qu'il n'avait lui-même pas pu connaitre. Et pourtant Dieu qu'il aurait voulu pouvoir partager sa chambre et les corvées de la ferme... Et c'était peut-être cela qui rendait tout si compliqué ? Son frère et tous les autres enfants que sa mère n'avait pas pu avoir... Il resta un long moment songeur à regarder la photo sans réellement la voir avant de finalement se secouer et la rendre à son propriétaire. "Je te remercie. Je crois que je comprends mieux certaines choses... Et en particulier son affolement à ne pas me voir marié à mon âge !" C'était toujours mieux que de parler des enfants... Alors qu'il rajoutait avec un petit sourire appréciateur, ce qui n'était guère étonnant au vu de son propre style si personnel ! "Sinon, sympa la casquette !" Tout en laissant Pete retourner à terre et tenter une nouvelle approche -en toute amitié !- avec Devil. Ce qui n'était pas gagné...
Alors qu'il précisait tout de même, et juste pour le dire, hein ! Parce qu'il avait lui aussi entendu la petite remarque. "Et tu m'excuseras pour les conneries que j'ai dites mais je ne savais pas. Les seules choses que je sais de l'histoire irlandaise, c'est qu'ils ont construit le Titanic et la grande famine qui a fait près d'un million de morts à cause du mildiou de la pomme de terre et de l'incurie des Anglais. De ce que j'ai appris à l'école ! Alors viens pas râler si c'est pas ça." Il ne manquerait plus qu'il se trompe encore ! Il lança d'ailleurs un regard vers Keld comme pour chercher confirmation de ses dires. Après tout, lui aussi avait dû apprendre à l'école des trucs sur les Irlandais, non ? "Je ne savais même pas qu'il y avait des nomades, ni même que ma mère avait vécu toute son enfance dans une caravane..." Et c'était tellement étrange à imaginer... Alors qu'il essayait pourtant de visualiser les choses tout en prenant l'assiette de sa mère, la remplissant de frites et de poulet -et certainement bien plus que ce que sa mère pourrait ne jamais manger- pour la réserver dans le four encore chaud. Chose qui ne loupa pas puisque comme à chaque fois qu'il touchait à ce four, il s'y brûla la main avant de porter sa phalange rougie à sa bouche.
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Oskar
Mar 21 Juin - 7:16
Pharell O'Hara
J'ai vu le jour en Caroline du Sud, à Murphy Village, le 12 décembre 1995. « Village »... C'est surtout un campement, un immense campement nomade, où on trouve des baraques en dur et des caravanes, même des roulottes avec des chevaux encore...
Je vis... là où les routes me mènent, pour l'instant je vais vers Gettysburg dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis un peu touche à tout, je me place comme ouvrier agricole, docker, forain, ça dépend, ça n'a aucune importance puisque je ne reste pas ! J'ai du mal à tenir en place, j'avoue .
Je m'en sors pas si mal, j'ai le nécessaire et même un peu du superflu, ça suffit ? Non ?Sinon, je me suis marié, à dix-huit ans, avec... peu importe, on s'est séparés deux ans après, et jamais revus. Elle veut pas divorcer, ça la regarde, moi je m'en fous. Elle est bien capable de me faire des gosses, à distance, au moins ça ferait plaisir à mon père quelques « O'Hara » en plus... Et je le vis parfaitement. De toute manière, on est tous cousins quelque part, alors qu'ils aient mes gènes ou pas ses mômes, je peux bien leur donner mon nom.
Informations supplémentaires ici.
En passant ? Je suis ce qu'on appelle un « Irish Traveller's », un nomade dont les ancêtres sont arrivés d'Irlande, probablement au début du dix-neuvième siècle, mais ça, on n'est pas très doué pour tenir des registres nous autres...
Ma vie, c'est le voyage, la route. Parmi nous certains -de plus en plus nombreux- se sont « sédentarisés », pas moi. J'ai pas besoin de me fixer pour vivre, même, moins je reste en place et moins les autres cherchent à savoir qui je suis, d'où je viens, comment je vis et ce que j'aime.
Quand je donne ma parole, je la tiens, si on me la donne... Vaut mieux en faire autant. L'honneur, c'est la richesse des gens comme moi. Je plaisante pas avec. Contrairement aux bruits qui courent sur ma communauté, on est honnêtes, moi le premier. Je ne vole pas, ne mens pas, ne cherche pas à arnaquer. C'est comme pour la parole, faut pas me chercher trop, je ne suis pas méchant mais j'aime pas qu'on m'emm... La liberté, c'est d'abord le respect.
Ma vision du monde, c'est être indépendant, sans attache, seul ou accompagné selon mon envie du moment. La famille, les amis, ça compte, mais pas au point d'en devenir esclave...
En fait, à part mon chien, mon chat et mon cheval... Y a pas grand monde pour qui je donnerais ma vie. Parfois, je me pose, et j'aime... C'est rarement très long comme relation, mais ça peut être intense. Mais ça, ça ne regarde que moi.
Naufrage administratif
Keld Møller ft peter Black ft Martha Black, avec la participation de Pharell O'Hara
« Ca devait être animé dans la caravane les jours de pluie...»
On dirait qu'il est envieux ? Qu'est-ce que ça fait d'être fils unique ? J'ai un sourire qui se forme... Comme un collier de souvenirs ! Les jours de pluie pour des gosses chez nous c'est comme les jours de soleil... Ma mère lâchait la volière dehors, avec des bottes en caoutchouc et la certitude de devoir laver le double de fringues au retour... Faut dire qu'elle serait devenue folle avec huit gamins espacés sur dix petites années dans les jupes !
« Pas plus que les autres, ma mère désignait deux volontaires pour l'aider, un garçon et une fille, souvent Luke parce que moi étant l'aîné j'étais le plus capable de « défendre » les petits s'il arrivait quelque chose, donc Luke se payait les corvées, avec la plus vieille des filles Fiona, et moi je faisais gardien de troupeau dehors, à surveiller que les autres se transforment pas en statue de boue...»
Je laisse errer ma mémoire... Quand on était pas à Murphy, en général on partageait le terrain avec une ou deux caravanes, avec autant de gosses dans chaque, même s'il avait été correct à notre arrivée, le sol devenait une fondrière... Mais il l'était rarement, les gens n'ont pas envie d'entretenir un terrain pour des nomades. J'ai une ombre qui passe, la haine ? Non, pas vraiment, juste de l'incompréhension ? Qu'est-ce qu'on a fait ? On se contente de voyager ? Ça ne met personne en péril ? C'est si différent d'habiter une roulotte ? Ça nécessite d'être banni à vie de la société ? J'ai renoncé à comprendre, j'ai même renoncé à combattre ! C'est pas mon monde c'est tout, s'ils ne veulent pas de moi, je ne veux pas d'eux ! Je ferai ce qu'on m'accuse de faire, je prendrais ce qui m'intéresse et c'est tout... Pas de sentiments, pas d'amitié, pas d'alliances... Juste du donnant-donnant, je te loue mes bras, tu me payes, et je me casse.
« Quand les petits étaient bien fatigués, je les ramenais au bercail, et ma mère nous attendait avec une bassine et un gant, on retirait les chaussures, et au besoin on se fichait à poil carrément, elle te donnait le baptême pour que tu puisses rentrer sans dégueulasser son chez elle qu'elle venait de briquer avec ma sœur, et une fois propre et sec tu étais prié de la fermer et de ne plus bouger... Le meilleur moyen c'était de prendre un bouquin d'école, là, t'étais sûr de t'endormir après l'activité physique. »
Je pense qu'à part Luke, aucun de nous ne trouvait dans l'étude le moindre réconfort. L'école, c'était l'endroit où on se fout de ta gueule avec l'autorisation du monde entier. J'aurais donné n'importe quoi pour ne jamais y aller ! De toute manière, quand tu restes au plus une saison quelque part, entre l'hostilité des autres gosses, la méfiance des adultes, et le changement de méthodes pédagogiques des maîtres, tu ne donnes rien de bon et ils sont sûrs d'avoir raison, les traveler's, c'est tous des cons. Rien que ça, ça ne te donne pas envie d'y aller, et encore moins d'y rester !
« Je te remercie. Je crois que je comprends mieux certaines choses... Et en particulier son affolement à ne pas me voir marié à mon âge ! Sinon, sympa la casquette ! »
Il n'a pas l'air hostile finalement... La casquette je l'ai toujours, je l'aime bien, c'est une vraie casquette d'Irlandais ! Je lui en offrirai une s'il la trouve vraiment cool.
« Tu sais, je voulais absolument pas foutre la merde. Je n'ai même pas imaginé qu'elle avait pas parlé de nous, pas du tout ! Mais en fait ça se comprend, moi il y a des jours où si je pouvais me dire autre, je le ferai. Marié, tu le serai, après tu aurais peut-être fait comme moi, ou alors tu aurais négocié mais toi tu n'aurais même pas pu céder ton droit d’aînesse au second ! C'est ce que j'aurais dû faire... Mon père aurait gueulé mais ce qu'il voulait c'était unir un de ses fils à une fille Byrne, il aurait braillé et se serait dit que valait mieux Luke que le déshonneur... Seulement j'ai pas pensé à le faire, je me suis juste carapaté ! Aussi vite que possible ! »
Je marque une pause, j'ai les yeux qui se fichent de moi-même. Mon malheur, je l'ai construit, mais est-ce un malheur que d'échapper à James O'Hara ? Pas certain ! Au-delà de cette union, au-delà de ce que je suis, il y a nos caractères... Mon père, c'est un chef de clan, il veut s'imposer, à tous... Et moi... Je refuse d'obéir, même à lui ! En fait on est peut-être trop semblables... Y avait pas de place à Murphy Village dans notre branche O'Hara pour lui et moi. A sa mort, je serais devenu ce que Peter appelerait sans doute « roi des gitans » ! Le Patriarche quoi. Mais mon père et moi, on a vingt ans d'écart, ça lui promet une longue vie -du moins je l'espère pour tous-.
«Emma j'ai rien contre elle, je l'ai mariée à dix-neuf ans... Elle pensait qu'on finirait par s'aimer, en fait, je pense que c'est parce que je l'aime bien que je me suis barré, sinon j'aurais dû mentir. »
Je n'ajoute pas « et mentir j'aime pas ! Je trouve ça indigne ». Quand il parle du Titanic, j'éclate de rire ! Moi, je ne savais pas que le Titanic était Irlandais ! Et franchement si c'est l'image que l'Irlande a laissé de son savoir-faire... On repassera ! La Grande Famine, oui, même moi je sais... Pas par l'école, simplement par les vieux, ça fait presque deux cent ans, et les anciens en parlent encore, c'est pour pas crever de faim qu'on s'est tirés...
« Je ne savais même pas qu'il y avait des nomades, ni même que ma mère avait vécu toute son enfance dans une caravane...»
« La famine, c'est ce qui nous a conduit ici. Dans la famille on est ouvriers agricoles surtout, et quand y a plus de culture pour nourrir les fermiers, y a plus de boulot pour les journaliers... Ils étaient tous à la même enseigne, à crever de faim, pour une fois, nomades et sédentaires ont agi pareil, ils ont embarqué dans les bateaux et sont allés ailleurs chercher la vie.» Je marque une pause avant de reprendre... « Tu sais, je suis pas assuré qu'elle a voulu cacher les choses. Une fois adulte, le passé, pourquoi en parler ? De toute façon, il ne revient jamais ? Ta mère elle a encore cinq frères et sœurs, deux frères et trois sœurs pour être exact, des tripotées de neveux qu'elle doit pas connaître, et des cousins par dizaine. Chez nous, les gosses, on n'oublie pas de les fabriquer, on peine juste à en faire quelque chose qui s'intègre à un avenir radieux. »
Je suis amer, c'est pas bon, et surtout c'est pas moi ! J'ai jamais chialé sur mon sort ? C'est juste qu'elle vient de me faire réfléchir, lui aussi à sa façon, ils viennent de m'apprendre qu'on peut être soi en tant que personne sans être … j'allais dire « tâché » par le groupe ? Pourquoi tâché ? Je suis fier d'être Pavee, je l'ai toujours été ? Je suis fier de ma culture, de mon héritage, de cette volonté de survivre, d'avancer, de surpasser les obstacles ?! Alors quoi ? Je voudrais ma ferme ? Mon confort ?
Je soupire, et je souris.« Je crois qu'elle m'a sonné ta mère. Je comprends mieux Lilian... Elle m'a dit « Martha, c'est une chic fille mais elle est redoutable ! T'y fies pas, elle aura l'air insignifiante, sans danger... mais elle t'aura ! » en disant ça, elle se foutait ma gueule de toute son âme, genre : tu vas te faire bouffer Pharell ! Et en plus t'aimeras ça ! »
Je souris derechef... Puis, fais une transition à la Martha...
« C'est quoi vos parties de pêche ? J'aime bien pêcher moi aussi ! »
J'aime bien le double sens du mot... Ils auraient une petite place ? Je connais personne moi ici. Puis sa « fiancée » au « Monsieur Møller, » elle m'a l'air de venir du même rêve que mes nombreux enfants ?
J'attends pas avant de redemander, parce que ça me taraude, autant que lui doit se demander ce que ça fait d'être l'aîné de huit gosses...
Univers fétiche : Pas de préférence, avatars réels par contre
Préférence de jeu : Homme
Oskar
Mer 22 Juin - 0:17
Keld Møller
J'ai 26 ans et je vis à Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis expert-comptable, chargé de mission du principal cabinet comptable de Gettysburg et je m'en sors très bien . Sinon, je suis célibataire et je le vis parfaitement..
Informations supplémentaires ici.
Je suis arrivé du Danemark après un grave accident de la route, il y a quatre ans et me suis d'abord arrêté à New-York, avant de répondre à une offre d'emploi alléchante.
J'ai laissé derrière moi une mère et deux frères et sœur qui me croient mort, ainsi que beaucoup de souvenirs douloureux.
En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
Je joue très bien aux échecs et suis classé, je participe toutefois de moins en moins aux tournois, ne voulant pas attirer l'attention, beaucoup me pensent mort... J'ai un bateau qui a été acheté et retapé avec amour, et qui nous a servi de home avec Niels. Je joue du violon, comme Sherlock Holmes, pour me détendre. En arrivant à Gettysburg, j'ai d'abord pris un appartement dans un petit complexe très chic restauré de façon admirable par un agent immobilier local. J'en suis à chercher une maison, un peu isolée, de taille moyenne, si possible près de l'eau dont j'ai du mal à me passer.
Pour tout le monde autour de moi, je suis un gentil, poli, et plutôt joli garçon. Un peu effacé, un peu démodé... Timide avec les femmes, serviable, le gendre idéal, certainement issu d'une excellente famille puisque je suis très à mon aise...
Naufrage administratif Keld Møller ft peter Black et Martha Black, avec la participation de Pharell O'Hara
La photo ne m'était pas destinée, mais il l'a posée sur la table, alors j'ai vu. Pourquoi n'aurais-je pas regardé ? Je laisse errer un simulacre de sourire... Et j'ai les yeux dans le vague. Si mon père n'était pas mort, je ne sais pas si on aurait fini huit, mais entre moi, ma sœur et mes deux frères, il y a deux ans à chaque fois. J'avais huit ans quand le père s'est tué, enfin neuf, il a tenu un an après la nouvelle de son licenciement, et je crois bien en y réfléchissant que ma mère a fait à cette annonce quelque chose qu'elle ne s'est pas pardonné par la suite ! Alors quand Pharell conclut en demandant « ça fait quoi d'être fils unique », mes yeux brillent et mon sourire s'accentue. Oui ? Ça fait quoi d'avoir une chambre à soi ? D'être l'unique centre d'intérêt de tes parents ? De ne pas avoir à veiller sur les « petits » parce que moi aussi j'étais l'aîné ? Comment aurais-je vécu si je n'avais pas toujours dû me préoccuper « des autres » ? Est-ce que cela procure du plaisir ou au contraire une solitude pesante ?
Je me secoue un peu, eux, se sont mis à nu. En une soirée les masques sont tombés, les non-dits ont été piétinnés... Reste le mien. MON masque... Celui du petit Danois hétéro issu d'une bonne famille catholique, friqué et bien éduqué. Je ferme les yeux, les laissant se trouver, (re)trouver ? Moi... Moi je pense à Niels.
J'ai la main au-dessus de cette fichue photo et j'y superpose une autre... Celle de ma mère, et de ses quatre enfants... Au Danemark, les statistiques te disent que la pauvreté est la moins importante d'Europe, que les conditions de logement sont excellentes... Statistiquement oui. C'est mon métier les stats ! Je sais ce que valent les chiffres, et je sais que malgré une moyenne au dessus de celles des voisins, ça reste une moyenne, et que des pauvres il y en a partout. Chez nous simplement, on les aide, c'est vrai, mais en retour, ils ont encore plus honte d'être pauvres ! Parce être pauvre dans un pays riche, c'est un aveu d'échec personnel. Moi, je l'ai vécu comme ça, et si j'ai accepté Niels dans ma vie, en faisant table rase de tout ce qu'on m'avait inculqué comme valeurs, c'est que je ne supportais plus cet échec ! Je ne voulais plus être montré du doigt comme le gamin méritant issu de rien qui s'est accroché, je ne voulais plus qu'on me renvoie au suicide de mon père, aux boulots merdiques de ma mère, à ses dettes, aux services sociaux certes toujours présents et efficaces mais qui pour moi n'auraient pas dû avoir à intervenir !
C'est pour ça que je suis ce que je suis. Pour ça que je plume les riches sans le moindre scrupule, et que je ne donne pas mon butin aux pauvres ! Les pauvres, ils n'ont qu'à se battre comme je l'ai fait ! Sa photo, c'est la mienne, si mon père avait vécu six ans de plus ? À la vitesse où ils procréaient, en six ans, mes parents auraient bien doublé le nombre de leurs enfants... Et fait comme les siens. Qu'a-t-il dit ? « Chez nous, les gosses, on n'oublie pas de les fabriquer, on peine juste à en faire quelque chose qui s'intègre à un avenir radieux » Je vais pouvoir lui serrer la main, en tout connaissance de cause.
Je me détourne, ils sont « en famille » moi je traine mon vague à l'âme, j'ai sous les yeux un corps tatoué, des cheveux bruns et souples, parfois un semblant de moustache et/ou de barbe, des yeux sombres... J'ai surtout son odeur dans le nez, et ce manque, ce manque qui me fait hurler à la mort ! Je me mords les lèvres, et finis par mettre mon poing dans ma bouche pour le mordre à pleines dents, parce que je vais chialer ! Qu'est-ce que je suis venu faire ici ! Ils sont en train de saper mes défenses, tous ces remparts que j'ai érigé au fil des années !
« C'est quoi vos parties de pêche ? J'aime bien pêcher moi aussi ! »
Je fais volte face, Oui... j'ai pleuré. Ma partie de pêche, j'aurais voulu la faire avec un autre, seul à seul, lui et moi, seulement c'est fini, à tout jamais.
« Pour l'instant c'est juste un projet ? Peter doit apprendre à dessiner des poissons...»
Je le regarde Peter, il aime les mecs larmoyants ? Je n'explique rien, je n'ajoute rien. Je suis Keld Møller, expert-comptable, à l'abri du besoin, hétéro doté d'une fiancée appelée Chéryl ? Je baisse les yeux, ma main me fait mal ? J'y retrouve la trace de mes dents, je crois qu'il va falloir que je désinfecte ça.
On peut l'emmener, si Peter est ouvert à la pêche en groupe. Moi, quand il s'agit de combler mon corps et d'oublier mon âme, je suis partant pour tout.
« Martha » - « Peter » - « Keld » - « John » - « Pharell »
On ne dit pas l'âge d'une dame enfin ! Mais bon, mon fils a plus de trente-cinq ans, j'étais jeune à sa naissance mais ça ne me m'ôte pas les années vécues... je vis à Gettysburg dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis femme d'un fermier et mère d'un tatoueur ! Bon, un peu active sur la ferme aussi, je ne pourrais de toute façon pas chercher à longueur de temps comment m'occuper, ça doit être l'enfer sur terre ! Alors je fais preuve d'une présence de chaque instant, bien au delà des tâches ménagères. Et puis ne suis-je pas « la reine des confitures » ? au point qu'on m'a installé un local rien que pour moi et trouvé des débouchés pour les dizaines de pots de confitures maison qui sortent de mes mains ! J'ai même de l'aide pour les produire maintenant.
Je m'en sors bien, de mieux en mieux je dirais, on a eu des périodes difficiles.Sinon, et bien je l'ai déjà dit, je suis mariée avec l'homme de ma vie ! Et je le vis parfaitement..
Informations supplémentaires ici.
Outre que je suis bonne cuisinière et je l'espère bonne mère, j'ai quelques passions. D'abord « savoir »... Tout savoir sur tout et tous autour de moi, une commère ? Pff ! Simplement une personne impliquée dans sa communauté, c'est important de savoir qui est avec qui, comment les parents de l'un ou de l'autre réagissent à cela, si le futur époux venu d'ailleurs est aussi bon parti qu'il y paraît ! Je suis au même titre que la plupart des mères de Gettysburg un excellent détective-privé.
Ensuite, je suis un peu mère poule... Mon fils unique s'est rapidement affiché « différent » de la majorité de ses camarades, pas questions qu'on lui fasse du mal, pas même des reproches ou des réflexions ! Il paraît que je suis romantique ? Parce que j'aime rendre les gens heureux et pleure aux mariages ? Que je lis principalement des romans où deux amoureux arrivent à passer des tas d'obstacles mis sur leur passage par le destin et à se trouver ? Encore pff ! Autre chose, je suis née dans une communauté soudée mais étrangère à cette ville. Mon fils n'en sait rien, ça n'a pas d'importance, désormais, ma vie est ici. Rien ne me prédestinait à épouser John, j'étais même promise à un Brian que j'aimais... bien... Rien qui justifie de l'épouser ! Pour me marier, j'ai dû mentir aux miens et les quitter, je ne regrette rien, ma vie est ce que je la voulais ! Et envers et contre tout nous irons de l'avant ! Ah ? On me dit aussi « battante » et volontaire...
Naufrage administratif Keld Møller ft peter Black & Martha Black avec la participation de Pharell O'Hara...
John est là, il me tient la main comme si j'étais à ma dernière heure ! Mais enfin ! C'est juste un tout petit malaise ! Son inquiétude me comble tout en me faisant mal, j'ai choisi cet homme, comme il m'a choisie, quarante ans après nous sommes toujours comme au premier jour quand, après avoir dit OUI à l'église et à la mairie, j'ai découvert pour ma première nuit dans mon nouveau domicile l'abomination de lit dans lequel je dors depuis toutes ces années et qui avait amené sur mon visage de petite sauvage une expression d'ahurissement. Ma belle-mère avait avec fierté montré le monument historique hérité de ses ancêtres « et qui avant que les femmes n'aillent accoucher à l'hôpital, comme des indigentes, avait vu toutes les naissances de la famille ! »
La douleur s'est estompée, c'était juste de la fatigue, juste ça ! Mais bien sûr pour le rassurer j'irai voir le docteur, qui le lui confirmera et peut-être me donnera un petit traitement ? Après tout, j'ai beau m'être mariée à dix-huit ans, ça fait désormais... quatre décennies, un long moment, une longue période de félicité, de bonheur quotidien, jour après jour, auprès de mes deux hommes ! Le père, et le fils.
Nous en avons renversé des obstacles, par delà même le premier qui était de réunir deux mondes si différents. Peter ne peut pas se rendre compte de ce que c'était ! Même à voir Pharell si semblable aux miens, il ne peut pas imaginer il y a quarante ans comme c'était difficile de faire consentir un père traveler's à la rupture du mariage arrangé pour sa fille, et au départ de celle-ci chez... les « autres », juste parce qu'elle était amoureuse. Chez nous, comme dans bien d'autres contrées -encore que la contrée est surtout culturelle pour nous- on s'aime après s'être épousés et pas avant. Il m'a semblé entendre Pharell le dire ? Que son Emma pensait qu'il l'aimerait, après, parce qu'elle arriverait à lui montrer combien elle était aimable ? Pauvre petite, un homme qui t'aime t'aime dès le premier regard ! Ça ne sert à rien d'espérer gagner son amour. Son respect oui, son admiration parfois, mais l'amour, il est inné, il t'épouse parce qu'il t'aime, ou par devoir, mais l'amour ne naît pas du devoir.
John n'ose même pas respirer ! Mais voyons ! Je les ai tellement effrayés ? C'est inconcevable ?
« Je t'assure John, je vais très bien ! Ne me regarde pas comme ça voyons ! Est-ce qu'ils ont fini de manger ? Ça serait une bonne idée que Peter aille à la pêche avec le petit Møller non ? Ça le détendrait ? Tu ne crois pas ? »
Il me regarde... Encore et encore ! Je vais finir par avoir peur à force ! J'ai tellement l'air d'une mourante ?
« Aide-moi à me lever, jamais Peter ne saura sortir le gâteau au citron de son moule ! Il va se brûler ! Et puis, la crème est restée au réfrigérateur, il faut la sortir juste un peu avant de la déguster ! »
Il ne répond pas ? J'ai parlé pourtant ?
« John ? »
« Je vais lui dire de lever le camp. »
Lever le camp ? Qui ? Pharell ? Mais non ! Il ne faut pas ! Pauvre Pharell ! Il ne peut pas lui faire ça ! Il n'y est pour rien ce garçon ! Et puis, je veux avoir des nouvelles moi, de Lilian, des autres !
« Jamais de la vie ! Il n'en est pas question ! Aide-moi tu veux, je vais redescendre, on prendra rendez-vous chez le docteur, tu viendras avec moi, ça n'a rien à voir avec Pharell, j'étais déjà fatiguée, depuis... en fait depuis cette histoire avec Jayden... »
J'y avais tellement cru, Jayden paraissait l'homme idéal pour Peter ! Comment ils en étaient arrivés à s'éviter comme ça ? On dirait que mon fils veut absolument rejeter tous les partis qui se présentent. J'ai un moment de réflexion, un minuscule moment...
« John ? Tu crois que Peter a un amoureux qu'il ne nous a pas présenté ?»
Après tout, c'est peut-être ce qu'a voulu dire mon mari quand il a dit à son fils « Il y a sans doute des parts de ta vie que nous ignorons Peter. »
« John ? Tu me le dirais si tu pensais savoir ? »
J'en ai assez à la fin, ils me croient tous incapable de garder un secret ! Et ensuite me reprochent d'avoir trop bien tu le mien ? Si je ne savais pas tenir ma langue, est-ce que l'apparition de Pharell aurait été un tel cataclysme ?
« Tu penses parfois que nous vieillissons ? Comment fera-t-il quand nous ne serons plus là pour veiller sur lui ? »
Là, mon John sourit franchement, il rit presque !
« Comme on fait tous Martha, comme tous les adultes de ce monde ont fait... Tu ne peux pas protéger ton fils au delà des siècles, il est suffisamment grand pour vivre sans nous. »
Mais... Enfin, il est la preuve vivante qu'il ne sait pas vivre sans nous ? Si un cousin jailli de nulle part suffit à le perturber à ce point !
« Tu crois vraiment à cette histoire de fiancée ? Le petit Møller ? Tu ne trouves pas ça bizarre qu'il n'en ait jamais parlé à personne ? »
Il sourit encore. Je suis si drôle ? Je vais me vexer à force !
« Il y a des gens Martha qui ne parlent pas de leur vie privée, pourquoi ça serait faux ? »
La pensée me traverse que s'il dit ça devant son fils, je vais me prendre un de ces regards ! Si ce n'est pas carrément une accusation de mensonges éhontés ! Mais à lui, je lui ai tout dit ? Pourquoi je n'y crois pas ? Probablement parce que mon fils le regarde étrangement ? Parce que j'ai senti entre eux une alchimie ? Peut-être a-t-il raison et suis-je en train de monter des hypothèses stupides et trébuchantes... Je me fais vraiment du souci pour Peter, c'est si curieux ? C'est mon fils unique ?
« Promets-moi de ne pas mettre Pharell dehors ?! Le pauvre, ça serait tellement injuste. Et puis... Peut-être que...»
Je ne dis rien, enfin je dis tout. Pharell a quitté sa nuit de noce sans toucher sa jeune épouse ! Sans même la toucher ! Enfin ! Il n'est pas fortuné, et sans doute pas très instruit, mais il n'est pas si laid ? Et puis les garçons de chez nous ont des qualités, ils sont courageux, travailleurs, ils ne s'en laissent pas compter ! Je suis certaine qu'il défendrait Peter si on lui cherchait des noises ! J'ai un sourire qui se forme et surprend dans le regard de John une lueur inquiète. Il me connaît, je suis sûr qu'il a reconstitué mon raisonnement...
« Martha... Laisse faire, cesse de vouloir influer sur le cours de la vie ! Peter a trente-cinq ans enfin ! »
Je prends un air angélique et surpris, qui ne le trompe pas un instant.
« Va voir où ils en sont tu veux bien ? Je me recoiffe et j'arrive. »
Il soupire et me regarde, mais je jurerais que dans ses yeux, il y a une étincelle qui se marre ! Je l'ai choisi, et lui m'a choisie... Il sait très bien qui il a épousé, et je pense que ça lui convient ! Je me recoiffe rapidement, essaie de sortir aussi vite mais je vais devoir me ménager un peu je crois. Arrivée en haut de l'escalier je vois Pete et le gros chien noir de Pharell ! Décidément, tels maîtres tels chiens !
« PETER ! En ville il y a un nouveau vétérinaire, il s'occupe de psychologie pour chien, je t'assure qu'il faut prendre rendez-vous ! »
J'ai 35 ans et je vis à Gettysburg, Pennsylvanie, USA. Dans la vie, je suis Tatoueur et pianiste à ses heures perdues. et je m'en sors très moyen, merci papa et maman pour l'aide de la ferme. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien ! Non maman, je refuse de me marier !. ★ Son surnom est Pete. Oui, le même nom qu'il a donné à son chien. C'est suite à une agression homophobe qu'il s'est pris un chien. Pour pouvoir mieux se défendre. Sauf que son chien est petit, rondouillard, flemmard et peureux. Du coup, c'est lui qui se retrouve souvent à le défendre contre d'autres chiens, ou chats. Ou des pigeons.
★ Sa maman, c'est la femme de sa vie. Aucune ne la remplacera jamais dans son cœur, ce qui est beaucoup plus facile à dire et à faire lorsqu'on est de base homosexuel. Ses parents ont contracté une importante dette auprès de l'Eglise de la Rédemption Ultime pour payer les frais d'hôpital, lorsque à 3 mois de grossesse, sa mère a dû sacrifier un de ses jumeaux pour sauver l'autre. Ce fut ensuite une longue hospitalisation au repos strict au lit et des soins sans fin jusqu'à l'accouchement. L'exploitation agricole allait mal après deux saisons difficiles et les dettes s'accumulaient. La ferme Black connue depuis des décennies se trouvait au bord de la ruine.
★ Personne ne sut expliquer comment ils avaient pu savoir que les Black n'avaient pas la trésorerie nécessaire pour assurer les soins de la mère et de l'enfant à l'hôpital mais un soir, son père avait eu la surprise d'obtenir une "aide" pour remerciements des bons et loyaux services envers la communauté. Bien sûr, il rembourserait plus tard, lorsque sa femme et son fils seraient à l'abri chez eux dans leur ferme. Les factures des soins s'accumulaient déjà et... Qu'aurait-il pu faire d'autre ?
★ Depuis c'était la crainte que l'Eglise ne vienne leur demander un remboursement non pas en espèces sonnantes et trébuchantes mais en service rendu. Et il n'était pas question que leur nom et leur réputation soit entachés. Quitte à en arriver à un solution drastique, et surtout fatale. Mais avant, les époux Black voulaient caser et mettre à l'abri leur fils, et quoi de mieux qu'un mariage pour cela ?
Il n'avait fallut que l'arrivée d'un "cousin" pour faire vaciller toute sa vie pourtant posée sur des fondations qui semblaient inébranlables. Passés la surprise, l'incompréhension, la colère et les sentiments de tromperie et d'injustice, il reconstituait lentement les morceaux de puzzle manquant. En s'abreuvant comme une éponge aux paroles de Pharell. Un monde aux antipodes du sien autant par le mode de vie que surtout par la composition de la famille. Et s'il avait toujours eu une conscience accrue du drame qui avait balayé sa famille -au point de s'en marquer le corps à l'encre indélébile- il ne réalisait que maintenant le véritable tsunami que ça avait dû être pour sa mère. Perdre un enfant et toute possibilité d'en avoir d'autres par la suite. Voir sa famille réduite au minimum vital et n'avoir aucune possibilité de l'agrandir à nouveau. Et comme si ça ne suffisait pas, il avait fallu qu'il soit gay, annihilant toute future descendance et petits-enfants cavalant partout dans la maison. On ne pouvait vraiment pas dire qu'il avait ménagé sa mère... Et une nouvelle fois, il devait faire face au fait qu'il n'avait dans doute pas été le bon fœtus à conserver. Quelle chance y avait-il pour que des jumeaux soient tous les deux gays ? Certainement infinitésimale.
Il aurait donc dû rassurer Pharell, lui dire que ce n'était pas de sa faute, qu'il ne pouvait pas savoir. Et que les choses iraient de toute façon, que ça s'arrangerait et qu'ils... avaient vécu bien pire. Quoique ça, il n'avait pas spécialement envie de le dire, non. Et puis, il lui fallait d'abord avaler la boule âcre d'amertume logée dans sa gorge avant de pouvoir prononcer le moindre mot alors qu'il se rattachait au rappel de la douleur vive des piqûres d'aiguilles, transformant au fil des années -et de sa culpabilité- son corps en un cimetière ambulant... Une douleur étrangement satisfaisante et salvatrice. Mais il ne s'agissait pas pour le moment de marquer à nouveau son corps mais de trouver quelque chose à dire. N'importe quoi mais quelque chose ! Et alors qu'il relevait le regard de la photo, la bouche déjà ouverte sur ce qui allait certainement être des mots d'une totale insignifiance, il croisa le regard embué de larmes de Keld. Il en referma aussitôt la bouche alors que dans un geste à la limite du réflexe, il rendait sa photo à Pharell. "Maman était amoureuse, elle avait d'autant plus de raisons pour refuser un tel mariage. Elle a renoncé aux siens pour papa... Mais lorsqu'on le fait pour soi-même, c'est forcément beaucoup plus difficile. Et on fait souvent comme on peut." C'est qu'il se rappelait encore de son angoisse lors de coming-out !
Et s'il en avait adressé un sourire encourageant vers Pharell, il en écarquilla le regard à le mention des cinq tantes et oncles et aux innombrables cousins et cousines... "Peut-être que maman voudrait les revoir, maintenant que je sais." Certainement même ! Mais c'était plus dit pour lui-même qu'autre chose avant que son regard ne revienne à Keld. Et qu'affolé, il ne tombe sur sa main ensanglantée. "Attends ! Tiens..." Il s'était rué vers le sopalin qu'il avait mouillé sous le robinet avant de le tendre à Keld. Et s'il cherchait la meilleure façon de poser sa question -décidément, c'était le jour !- il n'en eut juste pas le temps.
Parce qu'il y eut ça « C'est quoi vos parties de pêche ? J'aime bien pêcher moi aussi ! » Et s'il se demanda d'où ça pouvait bien sortir, Keld expliqua tranquillement la version "officielle" des choses. Qu'il se retrouva à confirmer, à défaut de savoir sur le moment comment réagir à tout ça. Parce que c'était tout sauf attendu ! "Je dois dessiner des carpes pour un tatouage. Et ça n'a rien d'un projet, c'est déjà tout vu." Oui, il tenait à le préciser ! Même si en toute honnêteté, il doutait que cette explication trouve grâce aux yeux de Pharell, personne n'étant dupe ici quant à la raison réelle de ces parties de pêche. Il se mordit les lèvres cherchant à bien appréhender la situation alors qu'il demandait, son regard se portant automatiquement sur Keld. "Et tu taquines quel genre de poissons ?" Sans nul doute les carpes aussi ! Il fallait croire qu'elles avaient leur petit succès. Et ce n'était pas lui qui dirait le contraire, même s'il n'aurait jamais pensé voir Keld les larmes aux yeux...
Sauf que Pharell jeta un second pavé dans la mare alors que les remous du premier n'en avaient pas fini. Une nouvelle fois, il en ouvrit la bouche sans même savoir ce qu'il allait dire. Que pouvait-il répondre à ça ? Qu'il avait adoré être choyé ? D'être le seul et l'unique au yeux de ses parents ? Alors qu'il suffisait d'un reflet dans le miroir pour qu'un fantôme perdu à jamais réapparaisse soudainement l'espace d'un instant... Dans le miroir, tout comme dans le regard de ses parents. Et peut-être que de la même façon qu'il ne saurait jamais réellement ce qu'était le fait de devoir partager, il ne pourrait jamais expliquer ce que c'était que d'être unique par défaut. D'être aimé et protégé parce qu'il ne restait que lui... Et cela devait forcément être différent que d'être juste unique ? Il en avait là aussi refermé la bouche alors qu'il réfléchissait à ce qu'il pouvait dire. Ou pas.
"J'ai été le plus heureux des gamins..." Et c'était vrai. Il avait été vraiment heureux malgré la tristesse infinie avec laquelle il le disait. Ses parents avaient bien été obligés de lui dire la vérité après ses nombreuses demandes au Père Noël pour obtenir un petit frère -pas une petite sœur, c'était trop nul les filles !- pour n'avoir au final que des jouets. Et Junior leur premier chien et ça, ça avait été génial. Mais c'était pas un petit frère. Il avait donc simulé un mal de ventre afin de pouvoir voir le docteur pour lui demander de mettre la petite graine dans le ventre de sa maman. C'est qu'il s'était renseigné ! Finalement, ses parents lui avaient expliqué la situation par crainte qu'il ne demande la même chose au facteur. Après tout, il apportait les colis des semences pour les légumes. Et celui-ci se serait certainement fait un plaisir que de rendre service !... Mais il n'avait appris le rôle qu'avait tenu l'Eglise dans tout cela que bien plus tard, lorsqu'il était passé devant la chambre de ses parents qui discutaient des mesures à prendre si tout cela venait à se savoir...
Il en était donc à se demander quoi rajouter à cela tout en suçotant sa brûlure sur le dessus de sa main, lorsqu'il entendit sa mère l'appeler du haut de l'escalier ? Et pour Pete ? Il n'en fallut pas plus pour le faire décoller de la pièce en bousculant son père qui arrivait. "Désolé papa ! Maman ? Comment vas-tu ?... T'inquiète pas, je prendrai rendez-vous pour Pete." Parce qu'il n'allait certainement pas la contrarier en ce moment, et encore moins pour une histoire de suivi canin absolument pas nécessaire mais bon. Si cela pouvait lui faire plaisir... "J'ai mis ton assiette au chaud, tu as faim ? Et promets-moi, tu iras voir le médecin demain, hein ?" Histoire d'être vraiment sûr que tout allait bien.
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Oskar
Jeu 23 Juin - 20:59
Pharell O'Hara
J'ai vu le jour en Caroline du Sud, à Murphy Village, le 12 décembre 1995. « Village »... C'est surtout un campement, un immense campement nomade, où on trouve des baraques en dur et des caravanes, même des roulottes avec des chevaux encore...
Je vis... là où les routes me mènent, pour l'instant je vais vers Gettysburg dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis un peu touche à tout, je me place comme ouvrier agricole, docker, forain, ça dépend, ça n'a aucune importance puisque je ne reste pas ! J'ai du mal à tenir en place, j'avoue .
Je m'en sors pas si mal, j'ai le nécessaire et même un peu du superflu, ça suffit ? Non ?Sinon, je me suis marié, à dix-huit ans, avec... Emma Byrne, on s'est séparés deux ans après, et jamais revus. Elle veut pas divorcer, ça la regarde, moi je m'en fous. Elle est bien capable de me faire des gosses, à distance, au moins ça ferait plaisir à mon père quelques « O'Hara » en plus... Et je le vis parfaitement. De toute manière, on est tous cousins quelque part, alors qu'ils aient mes gènes ou pas ses mômes, je peux bien leur donner mon nom.
Informations supplémentaires ici.
En passant ? Je suis ce qu'on appelle un « Irish Traveller's », un nomade dont les ancêtres sont arrivés d'Irlande, probablement au début du dix-neuvième siècle, mais ça, on n'est pas très doué pour tenir des registres nous autres...
Ma vie, c'est le voyage, la route. Parmi nous certains -de plus en plus nombreux- se sont « sédentarisés », pas moi. J'ai pas besoin de me fixer pour vivre, même, moins je reste en place et moins les autres cherchent à savoir qui je suis, d'où je viens, comment je vis et ce que j'aime.
Quand je donne ma parole, je la tiens, si on me la donne... Vaut mieux en faire autant. L'honneur, c'est la richesse des gens comme moi. Je plaisante pas avec. Contrairement aux bruits qui courent sur ma communauté, on est honnêtes, moi le premier. Je ne vole pas, ne mens pas, ne cherche pas à arnaquer. C'est comme pour la parole, faut pas me chercher trop, je ne suis pas méchant mais j'aime pas qu'on m'emm... La liberté, c'est d'abord le respect.
Ma vision du monde, c'est être indépendant, sans attache, seul ou accompagné selon mon envie du moment. La famille, les amis, ça compte, mais pas au point d'en devenir esclave...
En fait, à part mon chien, mon chat et mon cheval... Y a pas grand monde pour qui je donnerais ma vie. Parfois, je me pose, et j'aime... C'est rarement très long comme relation, mais ça peut être intense. Mais ça, ça ne regarde que moi.
Naufrage administratif
Keld Møller ft peter Black ft Martha Black, avec la participation de Pharell O'Hara
« J'ai été le plus heureux des gamins... »
Il dit ça, et pourtant il a la tête de quelqu'un qui pense le contraire ? Qu'est-ce que j'ai encore dit ou fait ? C'est parce qu'ils sont « de la famille » que ça me fait si mal de tout foirer ?
Je me souviens d'un aumônier, on n'a pas de curé nous, des aumôniers -comme les prisonniers en taule, c'est révélateur non?- qui m'avait dit enfant que « l'enfer est pavé de bonnes intentions ». Je suis en train de construire le chemin qui m'y mène, à dire et faire tout ce qu'il ne faudrait pas, à saccager leur vie si tranquille avant mon arrivée.
Martha est là, elle se tient à la rambarde de son escalier comme elle s'accrocherait à une bouée en pleine mer par gros temps... Elle regarde MON chien qui fornique -ou essaie - de forniquer avec le petit cabot. Et elle dit à SON fils qu'il faut faire soigner le sien ? C'est pas dans cet ordre-là Cousine, je vais emmener Devil, je vais m'emmener moi. Le miroir de leur entrée me renvoie ma tête, j'ai l'air penaud que j'avais à dix ans quand j'avais désobéi et mis tout le monde dans la merde ! Le père n'avait même pas besoin de me réprimander, je savais, et j'en souffrais... Seulement je n'avais pas trouvé comment éviter, je n'ai jamais trouvé comment.
Est-ce que j'ai été malheureux moi ? Non. Je ne me souviens pas ce que ça fait « fils unique ». Je l'ai été, deux ans, enfin non, quinze mois. Ensuite Fiona est arrivée, puis, en retour de couches Luke, et ensuite... Bref, je ne sais pas, je n'ai pas d'autre exemple d'enfant unique que lui dans mon entourage.
« Et tu taquines quel genre de poissons ? » a-t-il dit ? Je souris, un sourire de vilain enfant qui a fait des sottises, triste à en mourir, parce que ça m'a rattrapé, l'enfer, la malédiction, la... différence. Dans le sud, il y a des vieux qui se signent quand tu arrives, pour éviter la contagion, tu es maudit, le Diable a élu domicile dans ton cœur et dévoré ton âme. D'autres vont jusqu'à dire que d'âme, on n'en a pas ! Ce sont des conneries, mais les mots et les gestes n'ont pas besoin d'être intelligents pour faire mal.
« J'aurai pas le temps de pêcher, t'inquiète pas, vous serez tranquilles tous les deux. Je vais aller dormir, demain je pars tôt. »
Je n'ajoute pas une fois de plus « désolé, maintenant que j'ai éventré la fourmilière je me barre comme le lâche que je suis ! » c'est pas la peine, ça se voit, ça s'entend. Et puis, c'est mieux, je n'aurais même pas dû venir, mais je ne pouvais pas savoir ? Non ? Comment j'aurais pu savoir ?
Je siffle Devil, « Cerbère » il a dit ? C'est quoi Cerbère ? C'est pas un gardien de prison ? Si c'est ça, ça lui va bien à mon chien, il me garde au trou, loin de tous. Il n'a pas joué son rôle ce soir, il aurait dû me retenir dans mon champ, même sans eau, j'aurais dû... Bon c'est idiot de se la jouer en « si j'avais su je serais pas venu ! » Peter a eu beau parler de boules de cristal, je ne suis pas voyant moi, je ne pouvais rien prévoir !
Je n'ai pas remercié, je laisserai un mot demain dans la boîte aux lettres, pour Martha, pour lui dire que je regrette, que je ne voulais pas ça. Pas un roman, ça me coûtera déjà bien assez d'écrire dix lignes mais ça sera encore plus facile que de le dire de vive voix. Je franchis la porte sans que personne me retienne, ça encore c'est normal, Martha est avec son John, Peter avec son pêcheur, qu'est-ce qu'ils croient, que ça se voit pas ? J'ai un petit sourire... Bien sûr ça se voit. Il est mignon le « Monsieur Møller » même s'il a l'air d'avoir avalé un balai.
Je traverse la cour, mon chien sur les talons, je sens son regard à mon clébard, il est le seul à mater, surpris. Et puis c'est trop dur, dans la cour, il y a un gros arbre, je dois me tenir, si je marque pas l'arrêt je vais me mettre à chialer comme un gamin déçu... Tiens, comme cette année où un môme à l'école m'avait invité à son anniversaire, et qu'arrivé devant la maison, avec un cadeau de rien que j'avais acheté en bossant parce que je ne pouvais pas demander de fric à mes parents, les siens m'avaient regardé comme on prend conscience d'une merde sur le carrelage de la cuisine. « Pas de toi ici » il avait dit son père, « mais je l'ai invité Papa ! » « j'ai dit pas de ça chez moi ! ». J'avais ravalé ma fierté, balancé le cadeau mal emballé par terre et avais pris mes jambes à mon cou... Puis à cent mètres, comme aujourd'hui, je m'étais appuyé sur un arbre, et m'étais mis à chialer !
A part qu'aujourd'hui, je ne pleure pas... Quinze ans ont passé, des déceptions, des humiliations, j'en ai vu d'autres... Des gens qui crachent sur mon affection ou mon amour aussi. Je m'appuie, et je récite, les yeux fermés, parce que c'est la famille... Si je revoyais mon père et qu'il me montrait la porte, ça serait pareil.
Our gathra, who cradgies in the manyak-norch, We turry kerrath about your moniker. Let's turry to the norch where your jeel cradgies, And let your jeel shans get greydied nosher same as it is where you cradgie. Bug us eynik to lush this thullis, And turri us you're nijesh sharrig for the eyniks we greydied Just like we ain't sharrig at the needies that greydi the same to us. Nijesh let us soonie eyniks that'll make us greydi gammy eyniks, But solk us away from the taddy...
Traduction:
(*) Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen.
Ça me fait bizarre. J'ai pas prié depuis mon départ . Depuis que j'ai quitté les miens, je me suis interdit d'entrer dans une église, interdit de prier, d'écouter un prédicateur... L'enfer est pavé de bonnes intentions... La vie est un enfer...
Jamais je ne serai comme personne... Je ne suis ni un Pavee, ni un homme, ni même vivant. Aujourd'hui, je viens d'en prendre la mesure... Et j'ai mal, mal comme jamais !
Les larmes viennent, elles m'inondent comme une rivière qui déborde. Je crois que j'avais besoin de renouer des liens? Je me demande bien ce qui me fait penser un truc pareil ! Martha, c'était « nous » sans l'être... Seulement je me suis fait un film... Et elle n'était pas prévenue.
Devil me donne des coups de tête, totalement interloqué. Appuyé contre l'arbre, je tourne le dos à la maison, je n'arrive pas encore à relever la tête pour pointer le regard vers ma caravane... J'ai même laissé les bidons pleins d'eau sur place, après tout, je pourrais atteler dès maintenant ? Pourquoi attendre demain ?
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Oskar
Dim 26 Juin - 14:21
Keld Møller
J'ai 26 ans et je vis à Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis expert-comptable, chargé de mission du principal cabinet comptable de Gettysburg et je m'en sors très bien . Sinon, je suis célibataire et je le vis parfaitement..
Informations supplémentaires ici.
Je suis arrivé du Danemark après un grave accident de la route, il y a quatre ans et me suis d'abord arrêté à New-York, avant de répondre à une offre d'emploi alléchante.
J'ai laissé derrière moi une mère et deux frères et sœur qui me croient mort, ainsi que beaucoup de souvenirs douloureux.
En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
Je joue très bien aux échecs et suis classé, je participe toutefois de moins en moins aux tournois, ne voulant pas attirer l'attention, beaucoup me pensent mort... J'ai un bateau qui a été acheté et retapé avec amour, et qui nous a servi de home avec Niels. Je joue du violon, comme Sherlock Holmes, pour me détendre. En arrivant à Gettysburg, j'ai d'abord pris un appartement dans un petit complexe très chic restauré de façon admirable par un agent immobilier local. J'en suis à chercher une maison, un peu isolée, de taille moyenne, si possible près de l'eau dont j'ai du mal à me passer.
Pour tout le monde autour de moi, je suis un gentil, poli, et plutôt joli garçon. Un peu effacé, un peu démodé... Timide avec les femmes, serviable, le gendre idéal, certainement issu d'une excellente famille puisque je suis très à mon aise...
Naufrage administratif Keld Møller ft peter Black et Martha Black, avec la participation de Pharell O'Hara
Je l'avais bien dit qu'elle se relèverait ! Je vais monter un fan club de Martha Black ou O'Hara, un fan club Martha de Gettysburg ! Elle est fabuleuse ! En bas de l'escalier, elle est encore pâle et un peu bancale mais elle est debout ! Et elle n'a pas perdu cette fougue verbale qui la caractérise... Vraiment ! Je sens que je vais faire une proposition au propriétaire de la maison que je loue à Wrightsville et qui me pleure sur l'épaule quand je demande qu'il l'entretienne un minimum « Monsieur Møller, j'ai pas les moyens, elle est trop grande, trop vieille, et moi aussi je suis trop vieux ! » et bien... Si je l'achète, il pourra consacrer le temps qui lui reste à en entretenir d'autres ? Il va monter le prix, mais je sais -sur lui comme sur d'autres- des choses qui le feront revenir à un montant raisonnable je n'en doute pas ? Si je suis installé dans une grand maison au bord de l'eau, à une heure d'ici, à nous les parties de pêche ! Je pourrais même garder l'appartement en centre ville pour m'éviter trop de déplacements, surtout l'hiver, ici ils sont parfois rudes...
Je suis en train de planifier des années de parties de pêche, les yeux dans le vague, le corps de Niels dans la mémoire, le corps de bien d'autres aussi, pour lesquels j'avais une attirance qui n'était que physique et qui n'auraient jamais remplacé mon Danois... Peut-on tomber amoureux d'un homme parce que sa mère vous a séduit ? Bonne question ! J'avoue que sans Martha, Peter resterait un mec sympa et intéressant mais pas plus que certains autres... Ce qui fait de Peter, CE Peter, c'est Martha.
« Et tu taquines quel genre de poissons ? »
« J'aurai pas le temps de pêcher, t'inquiète pas, vous serez tranquilles tous les deux. Je vais aller dormir, demain je pars tôt. »
Tout à mes pensées, pas sages mais intenses, je me retourne comme piqué par une guêpe ? Qu'est-ce qui se passe ? Peter n'aime pas la pêche en groupe ? C'est sans importance non ? Pharell avec son petit air d'ailleurs, de bon mauvais garçon, peut être vu seul à seul ? Et comme j'ai bien pris garde de m'engager, son cousin n'en prendra pas ombrage ? Je regarde Peter, le dos de Pharell qui prend la fuite, Martha, John aussi abasourdi que moi ?
Mais décidément ! J'ai l'impression depuis que je suis entré ici de jouer une pièce de théâtre avec des virtuoses de l'improvisation. Moi qui me pensais habile et dissimulateur, je découvre des trésors de mensonges, de non-dits, d'oublis, tous aussi innocents les uns que les autres et qui mis bout à bout ont abouti à une situation ubuesque ?
Qu'est-ce qui a fait craquer le petit nomade ? Le « ça fait quoi d'être fils unique ? »« J'ai été le plus heureux des gamins ? » Pourtant, à raconter son gardiennage de petits il n'avait pas l'air d'avoir été malheureux ? Comme je ne l'ai pas été non plus, même si je considère que mon enfance s'est arrêtée à neuf ans ?
J'essaie de comprendre ? Et je n'y parviens pas. Est-ce qu'on a semblé le repousser ? Moi pas ? Je ne pense pas ? Enfin moi, je ne suis qu'un passant ? Est-ce qu'au contraire on a été trop familiers ? Les Black sont assez intrusifs, je m'en suis rendu compte aussi, mais ils ne mettent pas de malice dans l'intérêt qu'ils te portent -ou alors, et pourtant je m'y connais, ils sont les meilleurs comédiens qui soient ?-
Bref je ne sais pas. Je regarde Martha qui a l'air interloquée, et elle regarde son fils comme s'il avait commis je ne sais quelle faute dramatique... Quoi ? Parce que les chiens se reniflaient ? C'est normal chez les chiens non ? Je n'en ai jamais eu à moi mais j'en ai assez baladé et gardé pour savoir ? C'est plus rétributeur que le baby-sitting le dog-sitting et vachement plus simple et gratifiant ! Même un chien mal élevé n'arrive pas à la cheville d'un sale gosse capricieux ! Avec la tonte des pelouses c'était un des boulots que je préférais étant ado...Et sortir les poubelles, les gens se font un monde des odeurs, mais ça permet de voir le soleil se lever, et ça ne pue pas plus que certains tas de graisse dans les salles de sport ! Bon, je ne suis pas en train de céder à la nostalgie, pourquoi Pharell ne veut-il plus pêcher ?
« On se la fait à deux cette partie de pêche alors ? Tu es toujours d'accord toi ? »
Mais personne ne répond, ils regardent tous la porte refermée, par laquelle le cousin s'est engouffré, fuyant comme si le diable avait pris forme et l'avait coursé ?
« Martha » - « Peter » - « Keld » - « John » - « Pharell »
J'ai 35 ans et je vis à Gettysburg, Pennsylvanie, USA. Dans la vie, je suis Tatoueur et pianiste à ses heures perdues. et je m'en sors très moyen, merci papa et maman pour l'aide de la ferme. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien ! Non maman, je refuse de me marier !. ★ Son surnom est Pete. Oui, le même nom qu'il a donné à son chien. C'est suite à une agression homophobe qu'il s'est pris un chien. Pour pouvoir mieux se défendre. Sauf que son chien est petit, rondouillard, flemmard et peureux. Du coup, c'est lui qui se retrouve souvent à le défendre contre d'autres chiens, ou chats. Ou des pigeons.
★ Sa maman, c'est la femme de sa vie. Aucune ne la remplacera jamais dans son cœur, ce qui est beaucoup plus facile à dire et à faire lorsqu'on est de base homosexuel. Ses parents ont contracté une importante dette auprès de l'Eglise de la Rédemption Ultime pour payer les frais d'hôpital, lorsque à 3 mois de grossesse, sa mère a dû sacrifier un de ses jumeaux pour sauver l'autre. Ce fut ensuite une longue hospitalisation au repos strict au lit et des soins sans fin jusqu'à l'accouchement. L'exploitation agricole allait mal après deux saisons difficiles et les dettes s'accumulaient. La ferme Black connue depuis des décennies se trouvait au bord de la ruine.
★ Personne ne sut expliquer comment ils avaient pu savoir que les Black n'avaient pas la trésorerie nécessaire pour assurer les soins de la mère et de l'enfant à l'hôpital mais un soir, son père avait eu la surprise d'obtenir une "aide" pour remerciements des bons et loyaux services envers la communauté. Bien sûr, il rembourserait plus tard, lorsque sa femme et son fils seraient à l'abri chez eux dans leur ferme. Les factures des soins s'accumulaient déjà et... Qu'aurait-il pu faire d'autre ?
★ Depuis c'était la crainte que l'Eglise ne vienne leur demander un remboursement non pas en espèces sonnantes et trébuchantes mais en service rendu. Et il n'était pas question que leur nom et leur réputation soit entachés. Quitte à en arriver à un solution drastique, et surtout fatale. Mais avant, les époux Black voulaient caser et mettre à l'abri leur fils, et quoi de mieux qu'un mariage pour cela ?
Sa mère était descendue et se tenait ou plutôt s'accrochait, à la rambarde de l'escalier comme à une bouée de sauvetage. Tout en se préoccupant de l'état psychologique de Pete. Chose... En fait, normale pour sa mère. Ce qui l'était moins était son malaise qu'elle peinait visiblement à récupérer. Bon sang, quelque chose n'allait pas, il le sentait au fond de ses tripes. Et pourquoi son père ne faisait-il rien ? Son père devait forcément le savoir, il savait toujours tout en temps normal ! Mais voilà, rien n'était normal ce soir. Tout se bousculait et s'entrechoquait, allant de surprises en découvertes jusqu'à des événements aussi surprenants qu'inquiétants.
A commencer par sa mère... Mais pas seulement ! Pour une raison totalement inconnue voilà que le cousin prenait la poudre d'escampette. Comme ça, sans donner aucune raison si ce n'est un vague vous serez tranquilles tous les deux... Est-ce qu'il parlait de lui et de Keld ? Il pouvait raisonnablement le supposer, non ? Mais... Pourquoi ? Et surtout, est-ce que c'était de sa faute ? Encore ? Il voulait croire que non alors qu'abasourdi, il observait chacun en quête de réponse. Mais visiblement la même question se reflétait sur tous les visages... Jusqu'à la question de Keld qui le tira de sa sidération. "Bien sûr que je suis toujours d'accord ! J'ai toujours mes carpes à dessiner..." Et puis soudainement, il bougea. Parce qu'il ne pouvait pas laisser la situation en l'état, et qu'ils avaient beaucoup de problèmes à gérer en même temps ! "Papa, appelle le médecin pour maman ! Je vais récupérer cet idiot..." Et sans laisser le temps à personne de réagir -notamment sa mère !- il sortit à son tour.
Sauf qu'il avait lui aussi son téléphone à la main et appelait lui aussi le médecin parce qu'en cas d'urgence, deux appels valaient mieux qu'un ! Et avoir deux sons de cloche différents ne pourraient que l'aider à faire un premier diagnostique alors qu'évidemment, il tombait sur le répondeur ! Tout en priant pour que Pharell ne soit pas déjà reparti à son campement... "Oui, allo ? C'est Peter Black de la ferme Black, je vous appelle pour ma mère, elle a fait un malaise, elle a été s'allonger mais ça ne va toujours pas mieux, elle s'accroche à la rambarde de l'escalier pour tenir debout. Il faut vraiment que vous veniez et..." Il avait tout débité d'une traite et c'était certainement décousu mais il faisait confiance à son père pour faire un résumé bien plus clair de la situation. Mais surtout, il avait fait une pause alors qu'il se trouvait devant un spectacle pour le moins inquiétant. "Et il y en a un autre qui se tient à un arbre pour tenir debout !... On a un autre malade ! Vous croyez que ça peut être une intoxication alimentaire ? On est cinq et on a tous mangé des frites et du poulet... On va tous être malade ? Il faut que vous veniez, tout de suite !" Raccrochant sur cette demande d'aide digne des plus grands films catastrophe, il se rapprocha précautionneusement de Pharell. "Pharell, est-ce que ça va aller ? Il ne faut pas que tu restes tout seul dehors... Allez viens, on va rentrer..."
C'est qu'il y allait avec douceur, autant pour ne pas le brusquer que pour éviter une possible régurgitation sur ses chaussures. C'est qu'il ne voulait pas donner davantage de travail à sa mère qui était elle aussi malade ! Il posa donc sa main sur son épaule pour lui montrer physiquement qu'il n'était pas seul lorsqu'il se rendit compte qu'il... pleurait ?! Mais il ne pouvait pas être malade à ce point, si ? Cherchant à se remémorer les quantités qu'il avait pu avaler -alors qu'il aurait pourtant dit que c'était lui qui avait le plus ingurgité de frites- il tenta de faire le parallèle avec sa mère. Ok, les femmes étaient des warriors face à la douleur -après tout elles accouchaient ! Et il ne voulait même pas imaginer la douleur que ça devait être- mais sa mère avait été sur le point de s'écrouler, pas de s'effondrer en larmes... "J'ai appelé le médecin, il va venir dès qu'il aura le message. Ca va aller... T'as mal quelque part ?" Certainement, vu comment il pleurait !
Un peu affolé tout de même, autant pour Pharell que pour lui-même !, il se fit un rapide check-up pour se rendre compte qu'il n'y avait que sa brûlure à la main qui lui faisait un peu mal. Ce qui était plutôt rassurant ! Deux malades était déjà largement suffisant, surtout lorsqu'il y avait sa mère dans le lot. "Allez Devil, on rentre ! Et tu viens aussi Pharell, tu seras mieux à l'intérieur avec nous pour attendre le médecin." Et là, il ne lui laissait pas le choix. Parce qu'il n'était pas question que quelqu'un meure dans leur cour sans qu'ils ne lèvent le petit doigt.
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Mandrin
Lun 27 Juin - 16:56
Dr. Lucan Erlik
J'ai 56 ans et je vis près de Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis médecin de campagne et je m'en sors très bien . Sinon, je suis divorcé et je le vis à merveille..
Informations supplémentaires ici.
Spoiler:
Il y a trois personnes que je dois absolument vous présenter. Hunt Seaglass, inspecteur de police. Baskerville, teckel. Gevaudan, teckel.
Mon voisin a été assassiné. L'inspecteur m'a arrêté. Ma femme m'a quitté. Il a eu des remords de conscience. La situation chez lui a explosé, sa femme l'a quitté (ça devait arriver depuis un moment, si je peux donner mon opinion.)
Il a rouvert l'enquête. On a refait mon procès, et moi, j'ai été acquitté.
Ma vie a repris, après quelques années de hiatus, presque comme avant. Je lui ai proposé de venir passer quelques jours, histoire de le tenir à l'oeil.
And here we are.
Quand le soir arrive, les chiens sont calmés et s'endorment devant le feu de cheminée, un verre de sherry scintille dans nos verres et le cuir des livres sur les bibliothèques a presque l'air d'une collection de spécimens animaux du monde entier... la vie est agréable. La journée de travail est finie et la campagne au-dehors chante sa paisible chanson. Qu'est-ce qui peut encore nous atteindre ? Il ne reste plus qu'à philosopher sur l'air du temps, et regarder guérir les blessures de jadis. Ha.. si seulement. Et tout à coup, la sonnerie du téléphone vient déranger cette harmonie précaire.
Parfois c'est l'un, parfois c'est l'autre, mais régulièrement il arrive que l'un des habitants de la belle demeure doive s'absenter, quand ce n'est pas les deux. Ce soir, c'est le tour du docteur. Les phares dorés remontent l'allée en direction de la grille toujours ouverte, où l'on aperçoit parfois, en sortant les chiens au petit matin, un daim hésitant venu fureter depuis le bois tout proche. Rien ce soir, que la route et l'inquiétude d'arriver un peu tard, car pour une fois les Black appellent pour des inquiétudes tout à fait légitimes.
Pourvu que ce ne soit pas un empoisonnement. A vivre avec un enquêteur, on en viendrait presque à voir le mal partout. Non, ce n'est là que médisance, Lucan a toujours vu le mal là où il était. C'est son métier : trouver le mal, le regarder en face, et y apporter une solution rapide et efficace. Et depuis que, tout jeune, il a assisté à la mort collective de toute une partie de son village, il lutte pour découvrir ce qui pourrait apporter une solution au mal le plus difficile à circonvenir ? Celui que l'on s'inflige volontairement. Comment alors combattre le mal sans combattre le patient lui-même ?
Et il n'a pas encore trouvé la solution. Alors, il espère que ce n'est pas ce qu'il trouvera à son arrivée, une famille dont un des membres a décidé d'en finir, en emportant tous les autres à sa suite. Il se gare devant la maison et déplie sa silhouette bien connue des habitants hors de l'habitacle, guettant le son des aboiements qui devraient saluer son arrivée, ou d'une voix qui lui ferait déjà signe à une fenêtre. Il connaît les lieux, il va tout droit à la porte et frappe. La moitié de son esprit est encore à la maison, dans son fauteuil, à espérer que la sieste qui a été brièvement interrompue par la sonnerie du téléphone n'aura pas à s'interrompre une seconde fois.
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Val
Mar 28 Juin - 9:20
Martha Black
On ne dit pas l'âge d'une dame enfin ! Mais bon, mon fils a plus de trente-cinq ans, j'étais jeune à sa naissance mais ça ne me m'ôte pas les années vécues... je vis à Gettysburg dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis femme d'un fermier et mère d'un tatoueur ! Bon, un peu active sur la ferme aussi, je ne pourrais de toute façon pas chercher à longueur de temps comment m'occuper, ça doit être l'enfer sur terre ! Alors je fais preuve d'une présence de chaque instant, bien au delà des tâches ménagères. Et puis ne suis-je pas « la reine des confitures » ? au point qu'on m'a installé un local rien que pour moi et trouvé des débouchés pour les dizaines de pots de confitures maison qui sortent de mes mains ! J'ai même de l'aide pour les produire maintenant.
Je m'en sors bien, de mieux en mieux je dirais, on a eu des périodes difficiles.Sinon, et bien je l'ai déjà dit, je suis mariée avec l'homme de ma vie ! Et je le vis parfaitement..
Informations supplémentaires ici.
Outre que je suis bonne cuisinière et je l'espère bonne mère, j'ai quelques passions. D'abord « savoir »... Tout savoir sur tout et tous autour de moi, une commère ? Pff ! Simplement une personne impliquée dans sa communauté, c'est important de savoir qui est avec qui, comment les parents de l'un ou de l'autre réagissent à cela, si le futur époux venu d'ailleurs est aussi bon parti qu'il y paraît ! Je suis au même titre que la plupart des mères de Gettysburg un excellent détective-privé.
Ensuite, je suis un peu mère poule... Mon fils unique s'est rapidement affiché « différent » de la majorité de ses camarades, pas questions qu'on lui fasse du mal, pas même des reproches ou des réflexions ! Il paraît que je suis romantique ? Parce que j'aime rendre les gens heureux et pleure aux mariages ? Que je lis principalement des romans où deux amoureux arrivent à passer des tas d'obstacles mis sur leur passage par le destin et à se trouver ? Encore pff ! Autre chose, je suis née dans une communauté soudée mais étrangère à cette ville. Mon fils n'en sait rien, ça n'a pas d'importance, désormais, ma vie est ici. Rien ne me prédestinait à épouser John, j'étais même promise à un Brian que j'aimais... bien... Rien qui justifie de l'épouser ! Pour me marier, j'ai dû mentir aux miens et les quitter, je ne regrette rien, ma vie est ce que je la voulais ! Et envers et contre tout nous irons de l'avant ! Ah ? On me dit aussi « battante » et volontaire...
Naufrage administratif Keld Møller ft peter Black & Martha Black avec la participation de Pharell O'Hara...
La sonnette de la porte d'entrée a toujours été récalcitrante, John l'a « réparée » un nombre incalculable de fois, sans qu'elle daigne fournir autre chose qu'une sorte d'éternuement électrique. Les habitués de la maison savent que s'il y a un peu de bruit à l'intérieur on n'entendra pas et utilisent le heurtoir aussitôt après avoir appuyé sur le bouton. C'est le cas ce soir, un crachat de sonnerie et deux ou trois coups de heurtoir bien dosés. L'arrivant ou l'arrivante veut entrer sans tarder ! Je regarde John, puis Peter qui a ramené Pharell dans un état effroyable ? Qu'a-t-il Pharell ? Nous sommes si terribles ? Ou bien il est malade ? J'avoue que cette soirée... J'en ai rarement connue de pire ! Elle restera dans ma mémoire !
John prend cet air qu'il a quand il fait malgré moi quelque chose que je n'approuve pas. Ça arrive dans tous les couples je suppose ? Que l'un malgré l'autre veuille à tout prix aller jusqu'au bout de son idée ? Peter lui est plus clair encore ! Il rougit violemment ? Mais qu'est-ce qu'ils ont ourdi dans mon dos ?
Je jette un regard circulaire pour savoir sur quoi je pourrais me tenir au cas où j'aurais un nouveau vertige en allant ouvrir, chez nous, on ne crie pas « Entrez ! » comme chez certains malpolis ! On va ouvrir ! J'ai bien chapitré Peter toute son enfance là-dessus. Alors j'avance vers la porte, lentement mais sûrement, foudroyant du regard ceux qui sont prêts à se précipiter pour m'assister ! Je ne suis pas une faible créature incapable de marcher enfin ! Quel âge me donnent-ils donc ! Même ma belle-mère quelques jours avant sa mort tenait encore debout ! Les Black ne tombent pas comme des mouches -et les O'Hara encore moins!- Encore que ? Je suis Pharell des yeux, mais qu'a-t-il donc ?
Dans l'encadrement de la porte, la haute silhouette du Docteur Elrik se dessine sur un fond de nuit qui tombe ? Ils n'ont quand même pas dérangé le médecin pour mon « malaise » ? ça pouvait attendre une consultation au cabinet ?! L'air coupable de Peter et la fausse tranquillité de John me laissent peu douter ! Mais voyons ! C'est un tout petit malaise ! C'est parce que j'ai trop couru dans tous les sens, me suis démenée, j'ai cinquante-huit ans il faut que je l'accepte et que j'en tienne compte...
« Docteur ? Mais … Enfin ILS ne vous ont pas appelé pour ce tout petit évanouissement ? C'est juste de la fatigue, et... la surprise... »
Je n'aurais pas dû formuler ça comme ça ! Pharell paraît prêt de tourner de l'oeil à son tour ? C'est ça qu'il a ce pauvre garçon ? Il s'en veut de m'avoir troublée ? Comme il est gentil ! Je savais bien qu'un O'Hara ne pouvait pas être de la mauvaise graine, même si je ne l'ai jamais vu de ma vie ! Enfin, si j'étais honnête, je reconnaîtrais que je le savais tant que j'ai voulu le tenir dans l'ignorance de ma présence, mais c'était avant !
Monsieur Møller a l'air d'assister à un débarquement de martiens, il ne manquerait plus qu'il raconte tout ça à sa fiancée ! Quelle idée se ferait-elle de nous ! Quoiqu'il a dit ne rien lui dire ? Et puis... Un homme de sa génération qui n'a même pas UN selfie avec la femme de ses rêves ? C'est franchement suspect, je réentends les chuchotements dans la salle de séjour à son arrivée, avec Peter, avant l'épisode du jus de fruit renversé et du blouson dévasté. Et puis, je vois Pharell et son attitude ? Pharell lui ne cache rien ! Il a bien dit ce qu'il était, je fais un écart de pensée : pauvre petite Emma ! Toujours vierge malgré son mariage ! Toujours vierge ? Moi je ne le serais pas resté, mais j'ignore ce qu'une petite Pavee toute jeunette peut penser, surtout une fille Byrne, Will était un cul béni coincé ! Donc plus la soirée avance plus l'hétérosexualité du comptable me semble suspecte, d'autant qu'il insiste vraiment pour emmener Peter pêcher dans sa maison de campagne... Pêcher ?
J'en reviens à Lucan -que je ne me permettrais certainement pas en public d'appeler par son petit nom !- je vais faire les présentations, après tout s'il est chez moi, je dois être la maîtresse de maison, quand on invite les gens on leur dit avec qui ils dînent ? Parce qu'au moins il va manger le dessert puisqu'il est là !
« Vous connaissez Monsieur Møller Docteur ? Du Cabinet Comptable ? Il était là pour nous aider dans la déclaration fiscale. Et mon cousin Pharell, lui vient d'arriver, il va rester un moment pour nous donner un coup de main à la ferme.»
Je vois la surprise sur les traits de John et de Pharell, qu'importe, les O'Hara sont ouvriers agricoles, il a dit chercher du travail, nous comme Jayden a disparu, on a besoin de bras, où est le souci ? Et puis je jauge la blondeur de Pharell, certes il mériterait de se débarbouiller, mais qu'a-t-il donc fait ? On dirait qu'il a … pleuré ? Pharell s'assume, il n'a sûrement pas froid aux yeux, nos garçons sont rarement timides, pas effrontés non plus, autant qu'ils s'entendent avec Peter ? Même si mon fils a déclaré qu'il irait manger dehors et ne mettrait plus les pieds à la ferme tant qu'on n'aura pas... Pas quoi d'ailleurs ? Désormais il sait tout ? Je n'ai rien voulu cacher, c'est juste que ça n'avait pas d'importance, du passé... On avait vécu sans mes parents et frères et soeurs jusque là, pourquoi en parler ? J'évite le sujet, Pharell va encore piquer un fard !
« Puisqu'ils vous ont dérangé Docteur, vous allez prendre une part de gâteau ! Peter, rajoute un couvert ! Posez donc votre mallette ! Elle ne va pas s'envoler ! Allez, à table tout le monde ! Peter ???? Mais tu t'es brûlé ! Oh mon Dieu ! Montre vite ça au Docteur ! Et Pharell, c'est pas normal que tu es sensible comme ça, tu dois manquer de vitamines, je suis sure que le docteur pourra remédier à ça !»
Moi, j'irais au cabinet demain, ou plus tard, non mais on ne fait pas venir un homme pareil pour rien !
Et tout à coup, j'ai comme une révélation ! Lucan Elrik est connu pour son amour des chiens, il a une meute de saucissons sur pattes qu'il adore et dont il prend soin comme personne... Enfin une meute ? Plusieurs en tout cas ! Tandis que j'ai repris du poil de la bête et que je dirige tout le monde vers la salle à manger, un peu pâlotte quand même, je lui demande :
« Dites voir Docteur ? Vous connaissez bien les chiens ? Vous sauriez nous expliquer pourquoi Pete fait une fixation sur les vêtements de cuir ? Il a dévoré le blouson de Monsieur Møller après avoir bien abîmé celui de Castiel il y a quelques mois ? Vous pensez qu'il est en manque de quelque chose ?!»
Je revois le chien de Peter offrir son petit derrière au grand Devil...
« Il faudrait peut-être le marier ? Il a eu un comportement très... osé avec le chien de Pharell ce soir ? »
Pourquoi me regardent-ils tous comme ça ? Qu'ai-je dit ? Le mariage est une solution à la plupart des problèmes non ?