Univers fétiche : Pas de préférence, avatars réels par contre
Préférence de jeu : Homme
Oskar
Dim 8 Mai - 19:42
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation
Keld Møller est expert-comptable, embauché il y a trois ans désormais par un prestigieux cabinet -en fait, le plus ancien, donc meilleur, de la petite ville de Gettysburg- il se trouve à devoir établir la déclaration au fisc d'un fermier local, John Black, semble-t-il une relation du patron...
Ce monsieur a développé son affaire, grâce à un investisseur privé très actif dans la petite communauté, est totalement incapable de s'y retrouver dans la paperasse... Ce n'est ni très intéressant ni particulièrement compliqué, mais l'intervention personnelle de son employeur rend la chose plus ardue qu'il n'y semble, comme d'ailleurs la présence de ce gros bonnet de la finance arrivé dans cette ferme par un hasard mystérieux.
Le jeune arriviste se méfie donc et souhaite à toute force faire bonne impression.
Pour un simple tracteur et un nouveau bâtiment, que de grosses légumes -sans jeu de mots scabreux- dans cette modeste exploitation agricole.
J'ai 26 ans et je vis à Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis expert-comptable, chargé de mission du principal cabinet comptable de Gettysburg et je m'en sors très bien . Sinon, je suis célibataire et je le vis parfaitement..
Informations supplémentaires ici.
Je suis arrivé du Danemark après un grave accident de la route, il y a quatre ans et me suis d'abord arrêté à New-York, avant de répondre à une offre d'emploi alléchante.
J'ai laissé derrière moi une mère et des frères et soeurs qui me croient mort, ainsi que beaucoup de souvenirs douloureux.
En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
Pour tout le monde autour de moi, je suis un gentil, poli, et plutôt joli garçon. Un peu effacé, un peu démodé... Timide avec les femmes, serviable, le gendre idéal, certainement issu d'une excellente famille puisque je suis très à mon aise...
Mes partenaires pour ce RP :
Peter Black
Martha Black
et bien sûr, Pete :
Dans un passé proche, Peter Black a écrit :
Avec le nouveau tracteur, et surtout le laboratoire à confitures, et cela sans compter les recettes dues à leur vente de leurs produits au Point, la déclaration d'impôts sur les sociétés n'avait strictement rien à voir avec les années précédentes. C'est qu'il ne s'agissait plus de demander des aides de l'Etat ou des reports sur les échéances mais bel et bien de déclarer des investissements à N+1 ou N+2, et n'allez pas lui demander la différence qu'il y avait entre ces deux-là ! Il avait beau lire et relire les explicatifs, il n'y comprenait rien. Et alors que d'habitude il se contentait de remplir la petite case avec leur excédent commercial, là il se trouvait avec une multitude de feuillets à remplir... Pour un simple tracteur et la réfection d'un bâtiment à un nouvel usage commercial ! En tout cas, il comprenait mieux pourquoi son père lui avait déclaré un soir qu'il lui laissait la charge de s'occuper de cela, après bien sûr avoir foutu un bordel monstre dans tous les documents. Pour au bout de quelques heures de prise de tête et d'arrachage de cheveux, jeter l'éponge à son tour. Aux dernières nouvelles, il était encore tatoueur, pas expert-comptable !
Si Martha évoqua bien à demi-mot C. puisque après tout c'était lui l'investisseur de tout cela -et à son plus grand plaisir parce qu'il aurait bien voulu le revoir à la ferme- son père en décréta autrement. Ils feraient comme d'habitude et il irait taper à la porte de son ami de toujours et qui avait sauvé plus d'une fois la ferme de la banqueroute totale grâce à des reports de charges ou à des prêts aidés de l'Etat. Ce serait donc le cabinet de conseil qui enverrait une nouvelle fois un de ses employés pour faire le point sur leur situation et leur remplir leur foutue déclaration au mieux de leurs intérêts. Et une nouvelle fois, ça retomba sur ses épaules puisqu'il y avait le parc à fraises à s'occuper et que ça n'allait pas se faire tout seul. Et comme il n'avait pas encore repris son emploi chez Sanders toujours occupé à recréer sa société sous un autre nom -histoire de faire oublier son léger souci d'encre frelatée (*)- il n'avait que ça à faire, apparemment...
Et il n'avait qu'une hâte, c'était de reprendre son travail ! Parce que lui la ferme, il y vivait et il aimait lorsque ça s'arrêtait à peu près à ça. Même si pour le moment, il observait sa mère poser le service à café sur la table de la salle à manger qui avait été ouverte pour l'occasion. Et ce n'était pas celui en fine porcelaine de tante Agrippine toujours précieusement rangé dans le vaisselier en chêne massif, mais celui de tous les jours sorti des placards de la cuisine. Et si sa mère capta son petit sourire amusé, à sa réaction il était évident qu'elle avait tout de suite su ce qu'il -ou plutôt à qui- il avait pensé. "Mais on ne reçoit pas d'investisseur aujourd'hui, on n'est donc pas obligé de mettre les petits plats dans les grands et... Oh, et je vois pas pourquoi je dois me justifier auprès de toi ! Va donc plutôt voir si elle est arrivée. Et ce serait tellement bien que ce soit cette jeune dame de la dernière fois. Il y a peu de chances parce que ça remonte à 3 ans mais elle était si gentille..." Forcément, elles avaient plus parlé pâtisseries que comptes de la ferme, son père avait d'ailleurs failli en faire une attaque en voyant toujours ses papiers au point mort après plus d'une heure et demie de discussion ! "Et retire-moi ton bonnet ! Tu es à la maison, tu n'as pas besoin de bonnet voyons..." Ne cherchant pas à polémiquer, il enleva son bonnet alors qu'il enjambait Pete allongé en plein milieu du passage, s'étonnant presque de ne pas avoir eu une remarque sur sa chemise bariolée orange. Sur un tee-shirt manches longues vert et un jeans, en plus de son bonnet rouge qu'il replaça sur sa tête dès qu'il ouvrit la porte, pour s'apercevoir qu'une voiture était déjà dans la cour.
S'approchant de celle-ci, il chercha du regard celle de Jayden pour ne pas la trouver. Visiblement, il ne viendrait pas aider son père aujourd'hui. Est-ce qu'il en était déçu ? Clairement, mais il préféra ranger ça très loin au fond de son esprit alors que l'expert en chiffres sortait de la voiture. Visiblement, il n'y aura donc pas de discussion autour de la tarte aux pommes aujourd'hui. Sa mère allait être déçue ! Mais lui, c'était avec un sourire qu'il l'accueillait, soulagé de savoir qu'il allait éviter l'heure et demie de discussion culinaire... "Bonjour, je suis Peter Black. Mon père est au parc de fraises, il ne pourra donc pas être là. Ce qui n'est pas plus mal vu le bazar qu'il met dans les papiers. J'ai essayé de tout ranger au mieux... Je vous en prie, entrez !" C'était ce qui s'appelait être tout de suite plongé dans le grand bain. Mais il préférait le prévenir dès maintenant histoire de lui laisser quelques minutes pour se préparer au désastre que pouvait être la comptabilité de la ferme. Cependant remise sur les rails à chaque intervention de l'expert-comptable diligenté par la société de conseils... Ce qui datait maintenant de trois ans. Chose que rappela sa mère alors qu'ils entraient dans la maison principale. "Oh, ce n'est pas Charlène Pattison ?... Bonjour, la salle à manger est par-là. Je vous ai préparé du café et des petits gâteaux... Pete, pousse-toi. Tu prends tout le passage !" Alors que le carlin ne montrait au contraire aucune volonté quelconque à vouloir bouger un jour, même si tout le monde l'enjambait pour avoir accès à la salle à manger aux meubles rutiques et parfaitement cirés. Et où une pile de dossiers aux chemises colorées attendaient patiemment à côté du service à café.
(*) Le patron de Peter, Sanders, a voulu faire des économies sur l'encre utilisée pour les tatouages et a dû reculer, plusieurs clients ayant développé des réactions tout à fait indésirables
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Oskar
Dim 8 Mai - 19:47
Keld Møller
J'ai 26 ans et je vis à Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis expert-comptable, chargé de mission du principal cabinet comptable de Gettysburg et je m'en sors très bien . Sinon, je suis célibataire et je le vis parfaitement..
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Je suis arrivé du Danemark après un grave accident de la route, il y a quatre ans et me suis d'abord arrêté à New-York, avant de répondre à une offre d'emploi alléchante.
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En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
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Naufrage administratif Keld Møller ft peter Black
Rouler dans la campagne de Pennsylvanie me laisse toujours pensif. Enfin, « la campagne », c'est un peu comme si je disais « voir la mer au Danemark », ici la campagne, c'est la Pennsylvanie, comme la mer est ma région d'origine... Il y a des similitudes dans les paysages, dans les constructions, mais je suis un homme de la ville... Non pas que Højen soit une grande ville, c'est avant tout un village de pêcheurs avec une unique usine qui a fermé il y a maintenant seize ans et qui a été cause du cataclysme familial commencé avec la mort de mon père, mais j'ai fait ma vie à Copenhague d'abord, puis Helsinki, puis New-York, avant d'arriver ici il y a trois ans.
Pour s'intégrer, il faut maîtriser son sujet, et faire un « erase » du passé, sinon, impossible de se fondre dans la faune locale. Aussi, j'ai passé les premiers mois de mon séjour à me créer un maximum de relations et à fouiner partout où j'arrivais à aller -sur le net bien sûr-, j'ai ingurgité des tonnes de connaissances livresques et numériques sur les industries et cultures de l'Etat, sur l'histoire ancienne et récente de la région. La seule chose notable ici est cette secte qui recommence à faire parler d'elle, cette secte... Et le fait que le patron lui-même a jugé bon d'envoyer son chef de mission en personne dans une ferme dont les comptes ne sont pas spécialement florissants ?
Pourquoi ? Moi qui n'ai ni ami ni sympathie réelle, j'ai du mal à imaginer qu'il est peut-être proche du fermier, simplement ? J'ai fait en sorte de ranger costume et cravate au vestiaire, sans toutefois paraître négligé, il en va de l'image du Cabinet ! Comme à chaque fois que je déroge à l'uniforme du business man, je crains de paraître trop jeune, trop vulnérable, mais est-ce un mal ? Je ne suis pas certain que le type qui m'attend, un certain Black, se préoccupe de l'âge du comptable ? Tout de noir vêtu, mon blouson en cuir « Giorgio Armani » sur le dos je conduis en me remémorant ce que j'ai glané dans le dossier du client. Peu de choses en fait, il n'a fait appel à mon boss qu'une fois, au moment de mon arrivée, pour un dépannage mineur dont la collègue s'était sortie sans le moindre dommage, à part à ce que j'ai compris pour sa silhouette, elle avait raconté que les gâteaux offerts étaient aussi traîtres que délicieux.
Sortant de la voiture que je me suis résigné à acheter il y a trois ans, il n'y a ici que deux taxis et les réserver malgré leur bonne volonté tient du parcours de combattant, je jette un coup d'oeil que je bride aussitôt, pas question de sembler surpris, pas question que le type qui me saute presque dessus comprenne que je ne connais rien mais rien aux fermes ! Je ne suis pas là pour traire les vaches ou pour comme il dit m'occuper du « parc à fraises », qu'est-ce donc qu'un parc à fraises ? Je note de chercher si je ne parviens pas à avoir l'explication sans avouer mon ignorance crasse. Ce que j'ai préparé, c'est l'examen de la comptabilité, s'il est vraiment professionnel, cet homme doit avoir autre chose à faire que m'emmener pour une visite guidée. Je l'aurais demandée s'il s'était agi d'estimer l'affaire en vue d'une vente, ou de donner mon avis sur un investissement ou un changement majeur, mais là, il s'agit d'une banale déclaration fiscale. La seule chose dont j'ai besoin, c'est d'avoir les bons documents, donc autant y aller d'emblée, lui et moi sommes sur la même longueur d'ondes !
« Bonjour, je suis Peter Black. Mon père est au parc de fraises, il ne pourra donc pas être là. Ce qui n'est pas plus mal vu le bazar qu'il met dans les papiers. J'ai essayé de tout ranger au mieux... Je vous en prie, entrez ! »
Comme tous les natifs de la région, il est aimable. J'ai rencontré des « bourrus » mais aucun véritable chieur pour l'instant. Chez eux, l'affabilité est gagnée de naissance semble-t-il, après de longs séjours dans des villes impersonnelles où chacun ignore l'autre ça me surprend encore. J'accroche mon sourire commercial, mon masque de gentil garçon compétent mais un peu naïf, il est nécessaire chaque minute de ma vie... Avoir l'air autre que je ne suis, ne pas montrer que tout autour de moi m'est indifférent et que son attitude, innée semble-t-il- m'est inaccessible depuis... si longtemps.
« Keld Møller, du Cabinet comptable, vous avez raison, allons à l'essentiel »
Je rajoute parce qu'il le faut, ça fait partie du métier :
« Belle exploitation ! Chacun son métier n'est-ce pas ? Je serais incapable de faire le vôtre, donc c'est tout à fait naturel que les chiffres vous donne la migraine. »
En entrant, l'odeur du café me prend les narines ! Et mes yeux brillent à la vue d'une montagne de chemises aux couleurs presque aussi voyantes et bigarrées que celle de mon hôte. Voilà donc les fauteuses de troubles ? Au moins, contrairement à ce qu'il dit, c'est trié... Dans ce genre de contexte il m'est arrivé de trouver comme documentation une boîte à chaussures de paperasses empilées par ordre chronologique ! Une heure au moins de pré-tri à faire avant d'aborder le problème.
« Oh, ce n'est pas Charlène Pattison ?... Bonjour, la salle à manger est par-là. Je vous ai préparé du café et des petits gâteaux... Pete, pousse-toi. Tu prends tout le passage ! »
« Pete », s'il s'agit de ce chien apathique et loin de tout, n'a pas l'air d'entendre , ou de vouloir comprendre. Qu'à cela ne tienne, tant qu'il ne me mord pas au passage, je peux l'enjamber. J'en profite pour lui filer une caresse, s'il est à l'intérieur, c'est qu'ils aiment leur chien, donc l'aimer aussi est indispensable.
« Charlène est en congé, elle va être maman bientôt... Vous devrez vous contenter de moi ! Le café est une idée fabuleuse, c'est un carburant absolument nécessaire pour un comptable. Keld, Pete ne me dérange pas Madame Black. »
Les petits gâteaux non plus, mais ma priorité, ce sont ces dossiers.
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Oskar
Dim 8 Mai - 20:06
Keld Møller
J'ai 26 ans et je vis à Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis expert-comptable, chargé de mission du principal cabinet comptable de Gettysburg et je m'en sors très bien . Sinon, je suis célibataire et je le vis parfaitement..
Informations supplémentaires ici.
Je suis arrivé du Danemark après un grave accident de la route, il y a quatre ans et me suis d'abord arrêté à New-York, avant de répondre à une offre d'emploi alléchante.
J'ai laissé derrière moi une mère et des frères et soeurs qui me croient mort, ainsi que beaucoup de souvenirs douloureux.
En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
Pour tout le monde autour de moi, je suis un gentil, poli, et plutôt joli garçon. Un peu effacé, un peu démodé... Timide avec les femmes, serviable, le gendre idéal, certainement issu d'une excellente famille puisque je suis très à mon aise...
Dans un passé proche, Peter Black a écrit :
Encore quelques heures de prises de tête à trouver et donner les bons documents et cette histoire de déclaration d'impôts ne serait plus que de l'histoire ancienne. Et cette année, il serait au moins sûr qu'il n'y aurait aucune erreur, chose dont il doutait toujours tous les ans. Il faisait au mieux vu que son père se déclarait tous les ans comme fermier et non expert-comptable. Et que lui soit juste tatoueur et guère plus expert-comptable que son père n'entrait bizarrement pas en ligne de compte. Il devait remplir cette fichue feuille et sans faire d'erreur. Elle était donc remplie, quant aux éventuelles erreurs, il préférait ne pas s'attarder sur cette idée. Alors oui, ce type -puisque madame Pattison se trouvait à pouponner- était attendu comme le Messie ! Il laissa donc sa mère roucouler à son sujet "Oh, elle a donc eu un bébé ! Je ne le savais pas du tout..." alors que resté en arrière, lui s'étonnait de leur "belle exploitation". Il jeta donc un coup d'œil sur la cour avant de fermer la porte et expliquer. "Euh... C'est que la cour. Tout le reste, le poulailler, les volailles, les serres, sont derrière..." Mais bon, il y avait toujours la grange et les bâtiments dont celui qui avait qui avait été investi pour moitié du laboratoire à confitures, et pour l'autre moitié de son nouveau studio. Et puis, ils étaient là pour les papiers de toute façon !
Ils se dirigèrent donc vers la salle à manger après avoir enjambé un Pete avachi à terre et ne donnant absolument pas l'impression de vouloir se lever un jour, quoi qu'on puisse lui dire... Jusqu'à ce qu'un bras enserré dans du cuir vienne lui titiller les narines. Et si Pete redressa la tête soudainement très intéressé, lui réagit au quart de tour alors qu'il sautait sur le carlin pour le maintenir à terre. "Maman !" Il n'avait fallu que ce simple mot pour que sa mère comprenne aussitôt l'urgence de la situation. Et alors que lui se battait avec un Pete plus vigoureux que jamais pour le garder loin de Keld, sa mère s'était déjà jetée sur celui-ci alors qu'elle parvenait à faire preuve de politesse tout en déshabillant de force le pauvre expert-comptable... "Je vous en prie, donnez-moi votre veste, je vais la mettre en sûreté dans la chambre." Du moins avant qu'elle ne s'excite à son tour, à tirer ladite veste par le col dans le dos cherchant à la défaire des épaules, comme elle pouvait le faire lorsqu'elle trouvait son kimono à fleurs totalement déplacé. "Mais donnez-moi cette veste !" Et il aurait certainement pu en rire s'il n'était lui-même en pleine bataille pour conserver Pete dans ses bras. "Non. Hors de question ! N'y pense même pas. Pete, tu n'en auras pas le plus petit morceau, c'est non, tu entends ?" Et qui aurait pu croire que ce chien neurasthénique à la limite du suicidaire pouvait brutalement se transformer en une boule d'énergie bien difficile à dompter ?
Il fut donc soulagé d'entendre sa mère proposer imposer, après avoir visiblement récupéré le blouson "Mais je vous en prie, asseyez-vous !" et la voir filer par le couloir pour le mettre en sécurité sur le lit de la chambre parentale. Et ce ne fut qu'après avoir fermé la porte à clé qu'il entendit enfin "C'est bon Peter, tu peux lâcher Pete !" A peine eut-il desserré son emprise que Pete fila à son tour dans le couloir pour aller japper devant la porte de la chambre. Un "Pete !" venant autant de sa mère que de lui permit de ramener un peu de calme, même si le carlin resta obstinément devant la porte de la chambre. Sa mère était elle passée par la cuisine pour leur ramener la verseuse pleine de café qu'elle posa sur un dessus de plat au centre de la table après avoir rempli deux tasses, dont une qu'elle offrit tout sourire -et comme si rien ne s'était passé auparavant- à Keld. "Voilà pour votre café. Un gâteau ?... Ah, tu regarderas Peter, ton père a rangé les dernières factures de la ferme avec les factures d'électricité de la maison..." Craignant soudainement le pire, il alla jusqu'au classeur où il baissa le volet en bois pour aller vérifier tout cela. "Mais pourquoi..." "Je ne sais pas. C'est le classement de ton père, je suppose... Je vais vous laisser travailler !" L'incident avec Pete totalement oublié, Martha quitta la salle à manger tout sourire alors que lui soufflait devant le nombre de chemises à vérifier une à une. Tout en faisant un rapide topo pour Keld. ".Alors... Monsieur DeWitt a investi dans notre ferme en y achetant un tracteur neuf et en transformant un bâtiment en laboratoire à confitures pour maman. On a aussi réduit notre participation à la coopérative en se limitant aux œufs et aux volailles. Les légumes sont maintenant vendus au Point, son restaurant. Et on a vendu une partie des terres agricoles pour ne conserver que celles pour le blé et le maïs pour l'alimentation des animaux... L'argent a servi pou l'aménagement de mon studio à côté du laboratoire. Et j'ai aucune idée de comment il faut mettre tout ça dans les petites cases" Et si ce n'était pas dit, il était clair qu'il lui souhaitait bon courage.
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Oskar
Dim 8 Mai - 20:10
Keld Møller
J'ai 26 ans et je vis à Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis expert-comptable, chargé de mission du principal cabinet comptable de Gettysburg et je m'en sors très bien . Sinon, je suis célibataire et je le vis parfaitement..
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Je suis arrivé du Danemark après un grave accident de la route, il y a quatre ans et me suis d'abord arrêté à New-York, avant de répondre à une offre d'emploi alléchante.
J'ai laissé derrière moi une mère et des frères et soeurs qui me croient mort, ainsi que beaucoup de souvenirs douloureux.
En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
Pour tout le monde autour de moi, je suis un gentil, poli, et plutôt joli garçon. Un peu effacé, un peu démodé... Timide avec les femmes, serviable, le gendre idéal, certainement issu d'une excellente famille puisque je suis très à mon aise...
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Chez moi au Danemark, il existe un proverbe qui pourrait se traduire par « Quand l'esprit gouverne, la volonté doit obéir », en l'occurrence mon esprit ordonne de rester impassible ! Mais par tous les dieux ! Qu'est-ce que cet animal féroce peut bien vouloir à mon blouson ?! Parce qu'il semble bien qu'il en ait après mon vêtement et non après moi ? Quand nous nous connaîtrons mieux, si cela arrive, je demanderai quel traumatisme ce chien a pu vivre en relation avec du cuir ? Les blousons ne sont quand même pas fabriqués avec du cuir de chien ? Je ne suis pas spécialement sensible, du moins pas à outrance, mais même moi, cela me dérangerait de porter une dizaine de chiens par-dessus ma chemise ? Je vais me renseigner. Quand je serai sorti, sans nul doute j'en rirai. Je demanderai d'ailleurs au bureau si c'est un bizutage habituel d'envoyer les nouveaux chez les Black en leur recommandant de s'habiller sport « parce que c'est une ferme et que c'est plus pratique ». A moins qu'ici « sport » ne signifie un jogging ? Je me vois mal en molleton à capuche pour aller en clientèle, et même ailleurs... Mes tenues de sport sont un peu plus sophistiquées. Il faut être honnête, pour avoir porté toute mon enfance des fringues usées jusqu'à la corde et démodées, achetées le moins cher possible dans des bourses aux vêtements et chez des revendeurs d'occasion, j'aime la parure, et prêter mon corps à des vêtements de marque, chers, simples mais sortant de la norme.
Bref, c'est un contretemps, mais la bête se calme, ils s'en souviendront aussi je pense, et j'espère qu'ils en riront également. Pour me consoler, Madame Black m'offre les fameux gâteaux dont Charlène Pattison a gardé le souvenir après plus de trois ans. Elle aurait pu venir, elle connaissait le dossier et pour certains clients dont la comptabilité est très complexe, délaisse son nouveau-né, mais elle a argué que de toute façon, la nature des investissements dernièrement effectués changeait tout au dossier et qu'elle n'en saurait pas plus que quiconque. Dois-je la soupçonner de mauvais foi ? A-t-elle visité cette maison vêtue d'un manteau en cuir ? Je ne pense pas, si l'accueil est bon, je commence à me faire une idée de la difficulté... « Ah, tu regarderas Peter, ton père a rangé les dernières factures de la ferme avec les factures d'électricité de la maison... », j'ai une lueur d'inquiétude dans le regard, que je chasse immédiatement. J'espère que j'ai tout, quand je dis tout, peu m'importe l'ordre, le désordre, le classement « personnel » du chef de famille, mais je ne voudrais pas qu'il ait eu l'idée de ranger totalement ailleurs une partie des documents et que la déclaration que je vais faire se trouve tronquée d'une information cruciale. C'est classique, l'achat d'une voiture par exemple, ou d'un objet dont la nature est à la fois personnelle et professionnelle, et qui de ce fait échappe au comptable. Comment saurais-je que le bureau devant lequel je m'assoie est propriété de l'exploitation et non de la famille, si je n'ai pas les factures ? J'écoute avec soin ce que me dit Peter Black, mais j'avoue que s'il y a une chose qu'il ne faut pas résumer, c'est la comptabilité. Dresser un état des comptes, c'est de la précision, la moindre élision et tout est faux.
J'essaie de faire le tri dans la masse d'indications qu'il m'assène, la destination de l'une ou l'autre des productions m'importe peu, sauf si le fait par exemple de vendre à la coopérative les faisait bénéficier d'aides supplémentaires de l'Etat ou de la ville qu'ils perdraient en ayant désormais comme débouché un commerce ? Ou s'ils avaient en étant membres de celle-ci des exonérations auxquelles ils ne pourraient plus prétendre ? Mon regard va de l'homme qui me donne spontanément ces renseignements aux dossiers. Et j'ai beaucoup plus confiance dans les chiffres que dans les hommes, à condition que les hommes n'aient pas dénaturé les chiffres ! J'affiche mon plus beau sourire pour lui dire d'un ton que j'espère cordial,
« Si vous le permettez, je vais étudier les dossiers pour me faire une idée, et si j'ai le moindre doute ou la moindre question je viendrai vous voir ? Ainsi vous perdrez le moins de temps possible et moi j'aurais une vision juste de votre exploitation ? »
J'accentue mon sourire, je ne le congédie pas, mais je n'y connais fichtre rien en culture, j'ai dans mon ordinateur portable tous les textes de lois et règlements qui ont trait aux diverses subventions attribuées en fonction du type de culture... Est-ce que son « studio » est lié à l'exploitation agricole ? Dans mon esprit ce sont deux choses différentes ? Est-ce que l'aménagement du fameux studio rapporte un loyer par exemple pour l'utilisation des locaux, à l'entreprise de ses parents ? Trop de choses qui pour lui sont évidentes, mais que moi je voudrais comprendre d'un point de vue purement comptable. J'ai soudain l'impression que ma venue plutôt que celle d'un débutant n'est pas fortuite...
« Je ne méprise pas l'aide que vous voulez m'apporter, mais les comptables sont des bêtes particulières, nous ne comprenons que les chiffres... Cela vous dérange-t-il comme organisation ? Je note tout ce qui m'interpelle, et je vous soumets tout en bloc ? Je pense que d'ici une heure ou deux j'aurais une vision plus claire des changements que vous avez apportés et de leurs implications sur votre déclaration au fisc. Il est possible d'ailleurs que tout soit parfaitement rempli et que je n'ai qu'à valider votre travail, mais je ne connais pas votre entreprise et je souhaite m'assurer que tout est en ordre de la seule manière que je connaisse : mettre le nez dans les dossiers ? »
J'espère ne pas le vexer, mais entre la maman qui me repropose quelques pâtisseries et me tourne autour à l'affût de ragots sur l'accouchement de ma collègue et le flot de paroles dont il m'a arrosé, je dois revenir à l'essentiel. Je jette un œil un peu inquiet à « Pete » qui s'est rapproché, il ne va pas déclarer la guerre à ma ceinture ou à la mallette dont j'ai sorti l'ordinateur ?
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Dim 8 Mai - 20:16
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J'ai 26 ans et je vis à Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis expert-comptable, chargé de mission du principal cabinet comptable de Gettysburg et je m'en sors très bien . Sinon, je suis célibataire et je le vis parfaitement..
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J'ai laissé derrière moi une mère et des frères et soeurs qui me croient mort, ainsi que beaucoup de souvenirs douloureux.
En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
Pour tout le monde autour de moi, je suis un gentil, poli, et plutôt joli garçon. Un peu effacé, un peu démodé... Timide avec les femmes, serviable, le gendre idéal, certainement issu d'une excellente famille puisque je suis très à mon aise...
Dans un passé proche, Peter Black a écrit :
Il ne lui avait fallu qu'un regard pour comprendre le danger, et Dieu merci sa mère avait elle aussi aussitôt saisi le problème. C'est qu'après avoir tenté de réparer la veste de C. -sans y parvenir d'ailleurs, mais il manquait carrément des morceaux !- elle ne se voyait sans doute pas recommencer avec celle-ci. L'entrée dans la maison avait donc été plutôt musclé, et pour tout le monde. Il n'osait d'ailleurs imaginer ce qu'avait pu penser l'expert-comptable de se trouver soudainement déshabillé de force par la maîtresse de maison alors que le chien de la famille devenait incontrôlable... Mais bon, cette fois-ci le blouson avait été sauvé et placé précautionneusement en sécurité sur le dessus de lit parental, loin des babines de Pete. le plus drôle avait été certainement de voir ensuite sa mère jouer la parfaite maîtresse de maison à vouloir à toutes fins offrir ses délicieux biscuits. En plus de lui apprendre que son père avait à nouveau fait n'importe quoi avec les papiers, même si celui-ci allait forcément leur assurer que son classement était tout à fait logique.
Et pour couronner le tout, on lui demandait cordialement mais expressément de déguerpir. Quoiqu'il pouvait en comprendre la démarche, trouver du calme ici était parfois une véritable gageure. La ferme était vivante, animée et il s'y passait toujours quelque chose... Surtout lorsque sa mère était dans les parages. Mais pour l'heure, il lui fallait sortir -et surtout trouver !- tous les documents manquants. Il négocia donc au mieux son temps de présence dans la pièce. "Je comprends tout à fait ! Et juste pour que vous sachiez, j'ai rien rempli du tout. J'ai trouvé ça plus sûr... Mais avant, je compulse toutes les pochettes pour m'assurer qu'il ne manque pas de documents. Ca devrait me prendre une dizaines de minutes et après je vous laisse tranquille. Et je fais ça en silence !" Il pouvait difficilement faire mieux. Sortant toutes les chemises "Maison" du classeur, il mit tout de suite de côté une épaisse pochette noire à la couleur passée -la seule fermée avec un gros élastique- qu'il ne prit absolument pas la peine de vérifier. Et pour cause puisque c'était la pochette des frais d'hospitalisation liés à sa naissance, pochette qui n'était jamais ouverte.
Puis reprenant les chemises une à une, il commença à vérifier qu'aucun document professionnel s'y trouvait lorsqu'une plainte de Pete qui attendait visiblement que le blouson réapparaisse tout seul sur le dos du comptable, se fasse entendre. "Ah... Pete. On ne sait pas pourquoi mais il a une prédilection pour les vestes et manteaux en peau. Il a des goûts de luxe... Il ne devrait donc pas s'en prendre à vos autres affaires." Ca, c'était pour le rassurer mais il allait falloir maintenant se débarrasser du problème "Pete". Il allait déposer sur la table le dossier qu'il tenait en main lorsque la porte de la salle à manger s'ouvrit sur sa mère qui tenait un bout de biscuit dans les mains. Ok, la salle à manger se trouvait en face de la cuisine... Mais sa mère n'avait décidément aucun problème d'oreilles ! "Allez viens Pete, il faut les laisser travailler ! Regarde le bon gâteau..." Enfin, il n'y avait pas eu besoin d'en dire autant puisque le carlin avait foncé jusqu'à sa mère avec l'évident espoir de se mettre ce petit bout de biscuit sous la dent. Sauf que le regard de celle-ci tomba entre-temps sur la pochette et Pete fut totalement oublié.
De là, ce fut un festival comique devant lequel il eut bien du mal à ne pas éclater de rire... Sa mère, sourire cordial toujours scotché aux lèvres, lui faisait des gestes de... Sioux ? pour lui faire comprendre qu'il devait remettre la pochette dans le classeur. Le tout avec le plus de discrétion possible, ce qui faisait que ce n'était absolument pas discret du tout ! Surtout avec Pete qui pleurait après le bout de gâteau oublié mais bien trop haut pour qu'il parvienne à l'attraper. Mais il se conforma et reposant la chemise qu'il avait en main en équilibre précaire sur la pile d'autres dossiers, il se saisit de la pochette fermée pour la ranger dans le classeur. Sauf qu'il n'eut qu'à lever les yeux vers sa mère pour la voir faire à nouveau ses gestes de Sioux pour lui faire comprendre qu'il devait la mettre plus au fond du classeur... Dieu, c'était tout sauf discret ! Mais il obtempéra tout de même sans faire le moindre commentaire, pour voir sa mère enfin satisfaite tourner les talons. "Allez viens, Pete. T'as faim, non ? T'as toujours faim de toute façon."
Le calme revenu une fois la porte refermée, il revint vers la table pour poursuivre sa vérification. Sauf qu'il avait perdu toute sa concentration devant les singeries de sa mère et qu'il avait bien plus la tête à se demander comment un homme aussi pragmatique qu'un comptable avait perçu toute cette scène plutôt qu'à porter attention à ce qu'il faisait. Et arriva ce qui devait arriver. Un faux mouvement et ce fut toute la pile de pochettes qui tomba à terre libérant tout leur contenu... "Oh..." Oui, oh... Peut-être que ça allait prendre un peu plus que dix minutes finalement. S'accroupissant à terre, il commença à tout remettre dans les pochettes respectives tout en dénichant trois factures qui n'avaient rien à faire là. Les déposant sur la pile des dossiers de la "Ferme" -non sans la faire vaciller elle aussi dangereusement mais il put retenir le tout de justesse alors qu'il s'excusait avec un petit sourire- il rangea les factures "Maison" dans leurs dossiers respectifs avant de pouvoir à nouveau tout déposer sur la table. Puis sortant une nouvelle fois le dossier noir du classeur qu'il garda sous le bras, il rangea tous les autres à leur place.
Pour finalement sortir de la salle à manger le plus discrètement possible et il était juste dommage que sa mère n'ait pas eu la même notion de la discrétion. "Peter... Qu'est-ce que tu fais avec ça ? Ca ne te concerne pas... Tu devrais pas..." "Oh que si, ça me concerne ! Et je vais même le prendre à mon studio, ce sera plus sûr." Et ce n'était pas si souvent qu'il pouvait avoir gain de cause sur sa mère mais avec un expert-comptable sur les bras, il valait mieux ne pas laisser ce dossier trainer. "Je dépose ça et je reviens ! Oh, et moi aussi je veux des petits gâteaux..." Traverser la cour, déposer le dossier chez lui et revenir ne lui prit que cinq minutes avant qu'il ne s'installe devant une montagne de biscuits et le babillage de sa mère sur ce Monsieur Møller qui lui semblait très bien ! "Et tu vois ça juste en le regardant ?" "Avoue que s'il devait ressembler à ton père pour s'occuper des papiers, ce serait inquiétant !" Et là-dessus, elle marquait un point. "Mouais. Tu marques un point là." Bref, il n'avait plus qu'à attendre maintenant, alors que Pete tentait de grimper sur lui pour pouvoir se rapprocher de l'assiette de gâteaux.
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Dim 8 Mai - 20:20
Keld Møller
J'ai 26 ans et je vis à Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis expert-comptable, chargé de mission du principal cabinet comptable de Gettysburg et je m'en sors très bien . Sinon, je suis célibataire et je le vis parfaitement..
Informations supplémentaires ici.
Je suis arrivé du Danemark après un grave accident de la route, il y a quatre ans et me suis d'abord arrêté à New-York, avant de répondre à une offre d'emploi alléchante.
J'ai laissé derrière moi une mère et des frères et soeurs qui me croient mort, ainsi que beaucoup de souvenirs douloureux.
En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
Pour tout le monde autour de moi, je suis un gentil, poli, et plutôt joli garçon. Un peu effacé, un peu démodé... Timide avec les femmes, serviable, le gendre idéal, certainement issu d'une excellente famille puisque je suis très à mon aise...
Naufrage administratif Keld Møller ft peter Black
Les gens de la région sont décidément atypiques. Toutefois, j'ai appris que paraître interloqué par les événements ne peut que desservir. Cela, tout jeune, bien avant le rencontre qui m'a fait basculer « du côté obscur »... Ne pas donner prise, sembler toujours maître de soi, et des autres. Le ballet qui vient de se jouer sous mes yeux n'appellera aucune question de ma part, il y a visiblement dans cette chemise noire des choses trop intimes et hors du domaine que j'ai à prendre en compte. Honnêtement, il aurait suffi de me dire qu'elle était mal classée ? Que pour une raison que je peux comprendre chez des gens dont le métier n'est ni le rangement de dossiers, ni les chiffres, ils ont mis avec la comptabilité tout ce qui a une quelconque importance pour eux, y compris ce qui ne s'y rapporte pas ?
Il n'en demeure que leur façon de traiter ce dossier, ancien d'après son aspect, est étrange. Toutefois, étrange ou pas, je ne l'aurais pas ouvert alors qu'on me demandait expressément de ne pas le faire. Si je suis tout particulièrement curieux, ce ne sont pas les secrets des petites gens qui m'intéressent, je doute qu'apprendre ce qu'un fermier de Pennsylvanie a à cacher me rapporte grand chose ? Je devrais pourtant savoir « qu'on ne sait jamais », mais en l'occurrence, si j'apprécie la cordialité de la maman, la gentillesse du fils, et même ce fichu chien vorace bouffeur de blousons, je ne suis pas là pour perdre mon temps et celui de mon employeur. Une déclaration au fisc ! Bon sang ! Mais en une après-midi ça doit être torché ? Moins que cela s'il ne retapissait pas le sol avec les documents, visiblement perturbé par l'attitude de sa mère et du chien ?
Je veux bien rester impassible, mais les choses doivent avancer, alors à mon tour je me baisse et ramasse quelques dossiers tandis qu'il fait main basse à toute vitesse sur la majorité. Je regarderai ce soir, si je peux trouver via internet quelques renseignements sur la famille. Les gens n'ont pas idée, même ceux qui n'utilisent pas d'ordinateur -même ? Peut-être plus encore ceux là à vrai dire? de tout ce qui traîne les concernant dans les tuyaux. Le moindre achat par carte, la moindre inscription dans une administration, un lieu de loisirs, une école... La carte fidélité d'un magasin, tout se retrouve. Les participations à un événement communal, vos comptes bancaires, vos déclarations fiscales, même votre correspondance autant professionnelle que privée si vous vous êtes laissé aller à utiliser votre téléphone pour envoyer mail ou sms, sont traçables par un hacker... En règle générale, je ne perds pas mon temps à fouiner pour rien. Ces gens-là ne roulent pas sur l'or, ils sont connus dans la région comme respectables, le fils m'a-t-on dit est tatoueur... J'ai dans les yeux une lueur qui passe, douloureuse, que j'éteins immédiatement. Les tatouages font partie des choses qui réveillent en moi noirceur et tristesse. Je dois bien constater que si j'offre au monde l'apparence d'un homme serein et sans problème, je suis loin d'être guéri. Mon corps comme mon esprit appellent, du tréfonds de ma mémoire, et je coule dessus la chape de plomb de la raison. Niels est mort ! Jamais je ne sentirai plus contre ma peau la sienne, ornée de tant de motifs dessinés de main de maître, chacun ayant sa signification.
Si je n'ai pas relevé quoi que ce soit, faisant de louables efforts pour paraître ne m'apercevoir de rien, j'ai l'ouïe très fine et une bonne vue. En quoi est-il « plus sûr » de mettre cette fichue chemise noire qui « le concerne » chez lui ? Quel type de documentation peut-elle contenir -dans une modeste ferme- qui nécessite de la sécurité ? Gardant l'affaire dans un coin de mémoire, je compulse l'un après l'autre les dossiers. La plupart ne présentent pas la moindre difficulté comptable et certains n'ont pas même à être considérés pour la déclaration qui m'amène ici. Dans la mesure où le fameux « studio » est sur la propriété, je vais devoir poser des questions indiscrètes.
La déclaration est pré-remplie sur mon PC portable. Par précaution j'enregistre mon travail, on ne sait jamais, si toutefois Pete, ou le hasard allait couper le courant et que ma batterie ne soit pas assez chargée... Je ne sais pourquoi je suis pessimiste tout à coup, je retiens un sourire, l'épisode du blouson m'a marqué finalement ! J'ai scanné les documents importants, j'ai dans la sacoche en cuir elle aussi, mais le chien ne semble pas friand de bagages ? Une imprimante de petite taille qui me permettra de leur donner une version papier de ce que j'aurai envoyé au fisc par télétransmission puisque le père -au moins- préfère la paperasse, ainsi que les documents ayant permis de la remplir en annexe. Il me reste la division de la partie transformée en laboratoire à confitures ET studio. Je n'ai rien trouvé dans ce qu'il m'a donné qui me permettrait de savoir si l'entreprise est propriétaire des lieux, ou si elle est locataire de la famille qui en conserve la propriété ? Si les locaux sont loués, seul le laboratoire à confitures est à prendre en compte, mais si les bâtiments sont des immobilisations de la société « Ferme Black », c'est différent, c'est alors le statut du studio qui est à connaître... Si je lui parle de capital, d'immobilisations, d'amortissements, va-t-il y comprendre quelque chose ? Peut-il me donner les statuts de la société ? La façon dont les déclarations passées ont été établies semble indiquer qu'il y a bien une société, ce qui est plus prudent, en nom propre ce genre d'exploitation peut conduire à la ruine, irrémédiablement ?
Je quitte la salle à manger et traverse le couloir, il ne semble pas être sorti pour reprendre son travail mais discute avec sa mère, un biscuit en main et le chien très attentif tout à côté. Charlène avait raison sur bien des points, les gâteaux sont le moins... préoccupant, ils sont en effet excellents. Le soleil s'engouffre dans la salle à manger et il y fait une chaleur effroyable, je n'ose ouvrir une fenêtre de peur de voir bondir à l'intérieur un chat curieux et papivore ou un autre animal dont les méfaits compromettraient mon boulot. J'ai bien conscience que je dois loucher sur la cafetière, de l'eau serait encore mieux. En jetant un coup d’œil à mon pull en laine fine et noire je peux constater que les carlins clairs perdent des poils, aussi courts les aient-ils. Je vais passer des heures à le brosser... Je ne sais pourquoi, j'ai un sourire que je ne peux m'empêcher d'afficher... C'est bien un bizutage !
« Auriez-vous les statuts de la société d'exploitation ainsi que le montage financier mis en place pour la division du bâtiment du laboratoire à confitures ? Votre studio est votre propriété ou celle de la société, ou de vos parents ? Je suis désolé, c'est indiscret, mais ça va me permettre de ne pas commettre d'impair ? »
Je m'assoie à demi contre le rebord de fenêtre attendant sa réponse avant de retourner finir mon travail. Parlons de choses et d'autres, je vais leur paraître froid ?
« Vous êtes tatoueur m'a-t-on dit ? Le « studio » est votre habitation ou un local professionnel qui vous permet d'exercer à domicile ? »
Cela aussi c'est indiscret, on ne me l'a pas dit, les gens du cru le savent probablement sans qu'on le leur précise, c'est cela arriver dans ce type de communauté soudée... Pourvu qu'il ne me demande pas si je suis tatoué, je devrais mentir... Mes tatouages à moi n'ont pas nécessité de graphismes complexes ou d'art du dessin poussé, mais ils m'obligent à ne jamais marcher pieds nus en public ! Encore que... Il faut comprendre le danois, et je doute ici de trouver quelqu'un qui pourrait lire ce qu'un gamin amoureux de vingt ans a fait graver à jamais sur le côté extérieur de chacun de ses pieds... Je souris à nouveau, reportant mon attention sur Madame Black dont le regard me semble-t-il va de l'assiette de gâteaux à ma silhouette immobile...
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Dim 8 Mai - 20:26
Keld Møller
J'ai 26 ans et je vis à Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis expert-comptable, chargé de mission du principal cabinet comptable de Gettysburg et je m'en sors très bien . Sinon, je suis célibataire et je le vis parfaitement..
Informations supplémentaires ici.
Je suis arrivé du Danemark après un grave accident de la route, il y a quatre ans et me suis d'abord arrêté à New-York, avant de répondre à une offre d'emploi alléchante.
J'ai laissé derrière moi une mère et des frères et soeurs qui me croient mort, ainsi que beaucoup de souvenirs douloureux.
En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
Pour tout le monde autour de moi, je suis un gentil, poli, et plutôt joli garçon. Un peu effacé, un peu démodé... Timide avec les femmes, serviable, le gendre idéal, certainement issu d'une excellente famille puisque je suis très à mon aise...
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La patience était mère de toutes les vertus. Du moins de ce qu'on en disait, et ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait donner tort à l'adage populaire. C'est qu'il y avait mis le temps -des années en fait- mais il était parvenu à récupérer cette pochette au nez et à la barbe de sa mère. Et cela malgré tous les Ca ne te concerne pas et autres Laisse-nous gérer cela ou les Peter, ne te préoccupe pas de ça, fais plutôt ta vie ! Comprendre Trouve-toi quelqu'un et épouse-le ! Même si pour ça aussi, c'était raté. Au moins il en avait gagné -du moins pour le moment- une paix royale. C'est qu'au vu de leur tête d'enterrement à la sortie du poulailler, à Jayden et à lui, ils avaient évité de rajouter de l'huile sur le feu et il les remerciait pour cela... Quant à ce dossier, il lui avait suffit de le sortir pour faire paniquer sa mère -et il se sentait vraiment mal pour cela, d'autant que ça n'avait pas été quelque chose de voulu au départ- et avoir ainsi toutes les raisons pour le subtiliser. C'était ce qui s'appelait saisir l'occasion au vol et il ne le regrettait absolument pas.
Il fallait dire que l'intervention de Keld Møller à leur domicile avait été pour le moins mouvementée. A peine arrivé, Pete avait voulu s'en prendre à son blouson en cuir et lui n'avait ensuite rien trouvé de mieux que de faire tomber les pochettes tout juste sorties du classeur qui déversèrent leur contenu à terre, obligeant le comptable à venir l'aider, ce qui était plutôt sympathique de sa part. Il le remercia d'ailleurs d'une façon quelque peu gênée et sortit de la pièce avant de provoquer d'autres catastrophes. Après un bref passage à son studio pour y déposer le dossier loin des mains de sa mère, il revint pour profiter de ses biscuits autour d'une tasse de café et d'une discussion à bâtons rompus. Portant évidemment sur le jeune expert-comptable qui semblait être au goût de sa mère. Pas tant que C. évidemment mais tout le monde ne faisait pas la une des journaux people, ni même refusait les avances d'une princesse ! Tout cela le faisait en tout cas bien rire tout en se satisfaisant de la voir éviter autant que possible le sujet sensible "Jayden". Du moins pour le moment.
Donc Keld Møller était un bon sujet de conversation jusqu'à ce qu'il pointe le bout de son nez et qu'il commence à enchainer les questions. Auxquelles il s'attela à répondre au mieux. "Entreprise individuelle, exercice en nom propre donc. Pas le plus sécurisant mais c'est une entreprise familiale qui s'est transmis de parents à enfants et mon père ne voit pas pourquoi il changerait quoi que ce soit à quelque chose qui a toujours fonctionné ainsi. Et il n'y a pas eu de montage financier pour le laboratoire, juste un don pour les travaux et l'achat du matériel. Monsieur DeWitt est un généreux donateur qui œuvre dans toute la communauté..." Et forcément, vous pouviez faire confiance à sa mère pour rajouter le détail sans importance mais essentiel à ses yeux. "Et il est si bel homme ! Absolument charmant. Il est juste dommage qu'il soit encore célibataire, c'est qu'il est encore jeune !" Et pourquoi n'était-il pas étonné ? Sa mère était décidément pas croyable. S'adressant à Keld, il lui lança un regard complice. "Ma mère trouve tous les hommes charmants..." "Ce n'est pas vrai ! Ton patron est un horrible personnage !" Rectifiant, il ajouta avec un sourire amusé. "Sauf mon patron... Mais maman, C. n'a pas fait son deuil, il aimait profondément sa femme tu sais." Après tout, celui-ci n'hésitait jamais à mentionner sa chère Sidonie dès qu'il le pouvait. Et toujours avec émotion. "Tout de même, il mérite d'être heureux !" Sentant qu'ils approchaient un peu trop de ses propres plans de mariage qu'il avait avorté, il bifurqua sur la suite des questions. "Pour le studio, il appartient à la ferme comme tous les bâtiments ? Mais je ne paye pas de loyer, c'est un prêt gratuit ?" Il ne voyait pas comment appeler ça autrement. Alors que sa mère y ajoutait à nouveau son grain de sel. "Il ne manquerait plus que cela ! Faire payer à ses enfants, aurait-on jamais vu ça ?!... Oh, il y a aussi l'employé prêté par C. qui m'aide pour la confection des confitures mais il est rémunéré directement par C... Ca compte, non ?" De toute évidence, DeWitt avait fait plus que poser un pied dans cette ferme.
Servant une tasse de café, il la tendit à Keld avec un sourire tout en lui répondant. "Oui, je suis tatoueur actuellement en chômage technique. Je devrais reprendre la semaine prochaine. Et le studio est juste à usage d'habitation, je travaille en ville..." "Et j'aurais préféré que tu te trouves un autre patron que ce... ce... ce cornichon homophobe ! D'ailleurs, Jayden était d'accord avec moi." Vous pouviez faire confiance à sa mère pour remettre Jayden à un moment ou à un autre sur le tapis. Et alors qu'elle présentait à son tour l'assiette de biscuits à Keld, elle poursuivit. "Non, c'est pas pour toi Pete ! Tu es au régime... Jayden est un gentil garçon qui nous aide régulièrement à la ferme. Quelqu'un de très bien ! On le payait en légumes mais maintenant qu'on peut se le permettre, on lui verse un petit salaire lorsqu'il vient aider John." Préférant ne rien répliquer, il en profita pour donner en douce un morceau de biscuit à Pete qui le goba aussitôt. Avant que celui-ci n'aille se planter aux pieds de Keld et de poser sur lui un regard larmoyant attendant son offrande... Alors que sa mère décidément infatigable en venait à s'intéresser à Keld avec un sourire tout à fait cordial aux lèvres. "Monsieur Møller, vous n'êtes pas de la région, n'est-ce pas ? Je suis sûre que votre nom ne me dit absolument rien... Vous avez une petite famille ?" Et voilà, on y venait. Dissimulant -plutôt mal- son petit sourire en buvant une gorgée de café, il laissa -lâchement- Keld aux mains de sa mère, cependant intéressé lui aussi par les réponses qu'il allait fournir.
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Dim 8 Mai - 20:30
Keld Møller
J'ai 26 ans et je vis à Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis expert-comptable, chargé de mission du principal cabinet comptable de Gettysburg et je m'en sors très bien . Sinon, je suis célibataire et je le vis parfaitement..
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Je suis arrivé du Danemark après un grave accident de la route, il y a quatre ans et me suis d'abord arrêté à New-York, avant de répondre à une offre d'emploi alléchante.
J'ai laissé derrière moi une mère et des frères et soeurs qui me croient mort, ainsi que beaucoup de souvenirs douloureux.
En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
Pour tout le monde autour de moi, je suis un gentil, poli, et plutôt joli garçon. Un peu effacé, un peu démodé... Timide avec les femmes, serviable, le gendre idéal, certainement issu d'une excellente famille puisque je suis très à mon aise...
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J'essaie de surnager... Chez les Black, malgré tout le talent dont je tente de faire preuve, j'ai quelques difficultés. Déjà, intégrer « Jayden » ? C'est un gentil garçon qui les aide, mais dont la mère a la bouche remplie ? Ensuite « C. », lui, je sais qui c'est -et accessoirement, j'aimerais bien le connaître « personnellement », c'est le genre de personnage qui est toujours utile... Ici, ou ailleurs-. Pris dans un tourbillon de paroles, j'essaie de savoir si le « Pete » au régime est le chien ou l'homme ? Le chien je suppose ? Il me semble qu'elle appelle son fils « Peter ».
Je souris, cela, je n'ai pas de mal à le faire. Elle arriverait presque à me faire... rire, ce qui n'est pas arrivé depuis au moins quatre ans. Avec Niels, je riais aux éclats, j'étais gai (et gay... mais elle n'a pas à le savoir, même si elle ne semble pas « homophobe » elle, elle se plaint du patron de son fils qui le serait?). En bref, moi le taciturne et le cérébral, elle est en train de me noyer. Dans ce que je considère comme du vacarme, étant habitué au calme et aux sons domptés de mon appartement et d'un cabinet comptable, j'ai peine à analyser ce qu'elle dit.
Leur vision d'une entreprise me fait peur. Elle est courante, surtout dans ces contrées -j'allais faire preuve d'un snobisme bien mal placé et dire « reculées »- rurales ? Si j'étais honnête, j'avouerais que mon lieu de naissance ne vaut guère mieux, un petit port, anciennement de pêche, vide de boulots corrects, pas encore complètement envahi par les touristes, mais déjà bien entamé par la gourmandise des « gens de la ville », plein de merveilles architecturales démodées et dépassées... Une survivance d'un passé glorieux et pas si lointain, mais ici, en plus, ils ont le drame... Cette secte, Højen aurait peut-être besoin d'une secte ou d'un fantôme ? Encore que je crois bien que nous avons le fantôme, mais il est trop discret !
Quoi qu'il en soit, une entreprise en nom propre est un danger réel, et prive de bien des souplesses, mais en effet dans ce secteur d'activité et dans les campagnes, les gens se font une fierté d'aller à la ruine « de père en fils », de plus en plus, « de parent à enfant », l'époque ayant enfin permis un semblant d'égalité entre les femmes et les hommes...
Je reviens à l'instant présent. Chômage technique ? J'allais m'enquérir de la cause, il ne me semble pas qu'il y ait de véritable saisonnalité pour les tatouages ? De façon pragmatique, si je devais me faire (re)tatouer, je le ferais l'hiver, afin de pouvoir exhiber l’œuvre d'art l'été, achevée ? Ce n'est probablement pas ce que font les autres, en général, les gens se préparent au dernier moment, il suffit de voir le nombre de personnes qui se mettent « au régime » arrivé le printemps pour entrer dans leur maillot de bain, alors qu'il aurait suffit de s'entretenir toute l'année pour ne pas en déborder. Je n'ai pas le temps de parler, c'est de ma faute, moi, je réfléchis toujours avant de dire quelque chose, vite souvent, mais je réfléchis quand même, et elle m'a pris de court :
« Monsieur Møller, vous n'êtes pas de la région, n'est-ce pas ? Je suis sûre que votre nom ne me dit absolument rien... Vous avez une petite famille ? »
Je ne résiste pas là, je regarde son fils avec un sourire solaire... Il fallait bien qu'on aborde ce sujet là non ? J'ai cru comprendre qu'elle cherchait à caser ledit fils...
« En effet, mon nom ne peut rien vous dire... Je suis Danois, arrivé aux Etats-Unis il y a un peu plus de trois ans. »
Que vais-je lui dire de plus ? Si je ne réponds pas à sa question sur « la petite famille » à n'en pas douter elle va la reposer ? Est-ce que je tente ? Ou bien, vais-je prendre un air de circonstance et lui dire d'un ton douloureux « ma famille, je l'ai perdue dans un accident de voiture ? » ou encore, m'en remettre à la seule « vraie » famille qu'on m'ait connue « Ma mère est restée au Danemark avec mes frères et sœur » ? Je décide de voir jusqu'où elle ira. De manière ostensible, je regarde Peter Black, et semble n'avoir pas entendu la dernière partie de la question. Enfin, LA question, parce que le fait que je ne sois pas d'ici, elle le sait, c'est une affirmation déguisée.
« Bien, en nom propre... Si vous n'avez pas de bail pour le studio, on va tout simplement l'omettre dans la déclaration, je vais vérifier que ça ne vous causera pas de problèmes, mais c'est juste une partition des locaux du laboratoire, qui ne coûte ni ne rapporte rien. Je pense que j'ai tout ce qu'il me faut... »
Je me retiens de lui faire un clin d’œil, ça serait très déplacé, mais l'intention y est. J'attends de voir si la maman va revenir à la charge. J'en profite pour mieux regarder le « fils à marier », pas que je songe à convoler en juste noce, mais qui sait. Il semble à ce qu'elle dit qu'il préfère ouvertement les hommes ? Au moins, nous avons un point commun ? Lui toutefois ne paraît pas s'en cacher... Moi, je ne veux rien afficher, d'abord, j'ai aussi eu mon lot d'homophobes, ensuite, préciser les choses pourrait me fermer des portes.
« Charlène avait raison Madame Black, vous êtes une cuisinière extrêmement talentueuse ! »
Je retraverse le couloir, presque en hâte, avant de relancer le moulin à paroles. J'ai failli la remercier plus pour ses gâteaux mais j'ai dans l'idée que cela aurait entraîné une nouvelle offre de les déguster, et je suis venu travailler...
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Dim 8 Mai - 20:35
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J'ai laissé derrière moi une mère et des frères et soeurs qui me croient mort, ainsi que beaucoup de souvenirs douloureux.
En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
Pour tout le monde autour de moi, je suis un gentil, poli, et plutôt joli garçon. Un peu effacé, un peu démodé... Timide avec les femmes, serviable, le gendre idéal, certainement issu d'une excellente famille puisque je suis très à mon aise...
Dans un passé proche, Peter Black a écrit :
Dieu, il adorait sa mère ! Si, si, il l'adorait. Sauf que parfois, elle était vraiment... pas croyable. Et il ne lui avait pas fallu longtemps pour chercher à creuser dans la vie de Keld Møller venu pour remplir une simple déclaration d'impôt. Et dont ils avaient toutes les chances de ne plus entendre parler après cela, à l'instar de Charlène Pattison... Mais en attendant, ça le faisait sourire discrètement alors qu'il prenait une gorgée de café. Sauf qu'il ne s'y attendait pas mais il eut droit à un grand sourire amusé de la part du principal concerné qui apparemment prenait plutôt très bien les choses... Et comment aurait-il pu résister à ça ? Ce fut donc un regard complice qu'il lui renvoya avec accrochée aux lèvres une petite moue amusée. Le tout dans un échange suffisamment discret pour ne pas être capté par sa mère.
De toute façon ils eurent bien vite, aussi bien sa mère que lui, tout autre chose à penser. Parce que un Danois, à Gettysburg ?! Le moindre qu'on pouvait dire c'est que ce n'était pas commun ! L'étonnement était donc sincère mais il se ressaisit plus vite que sa mère, ce qui lui permit de reprendre la main sur la conversation. "Oh... Eh bien, bienvenue aux Etats-Unis, avec trois ans de retard !" De quoi donc empêcher sa mère de poser toutes les questions indiscrètes qui lui seraient passées par la tête. Parce que connaissant Martha Black, il y en aurait eu quelques-unes ! Il avait donc posé cela comme une conclusion finale à la discussion alors que toute l'attention de Keld portée sur lui, il écoutait ce qu'il avait à lui dire au sujet du studio. Visiblement celui-ci n'était guère pressé de s'épancher sur sa situation familiale -ce qu'il pouvait comprendre !- et il n'avait rien trouvé de mieux que de s'intéresser à lui plutôt qu'à la maîtresse de maison. "De toute façon, on vous fait confiance pour faire les choses au mieux. Les chiffres ne sont aucunement notre métier, à aucun de nous et c'est tous les ans, la même galère..." Ce n'était donc pas eux qui allaient émettre des doutes quant à la façon que cette déclaration allait être remplie. Là-dessus sa mère ne pouvait que confirmer, ce qui l'empêcha de revenir à ses questions déplacées. "En effet, et heureusement que Peter est là pour s'en occuper parce que ce serait une catastrophe avec John !" Avant de sourire avec gentillesse au compliment qui lui était fait mais Keld était reparti avant même qu'elle n'ait eu le temps de lui proposer à nouveau ses petits biscuits. Ou qu'il ait eu le temps de trouver comment réagir à l'examen dont il avait fait preuve ! Non pas que c'était déplaisant -loin de là même ! Et d'autant plus lorsque la personne se trouvait être à son goût- mais il y avait bien assez de sa mère pour faire des plans sur la comète. Et tout donnait à penser que ça n'avait été qu'une tactique pour se débarrasser de la curiosité de sa cliente.
Quant à sa mère justement, elle était clairement déçue. Ou plutôt inquiète ! "Oh, il n'est pas très causant... Tu crois qu'il lui est arrivé quelque chose ? Il est si loin de son pays..." Lui souriant avec douceur, il tenta de la rassurer. "Ou peut-être que c'est toi qui est trop curieuse maman..." Sauf qu'elle avait visiblement déjà fait sa propre conclusion, quoi qu'il pourrait lui dire. "Mais tout de même, il doit bien y avoir du travail pour les experts-comptables au Danemark... Qu'est-ce qu'il fait ici ? J'espère qu'il ne lui ait rien arrivé, ce serait trop triste !" Bon... Il n'avait plus qu'à tenter autre chose. "Peut-être qu'il est tombé amoureux d'une américaine et qu'il l'a suivie jusqu'ici, tout simplement ?" Une explication parmi d'autres, mais surtout une explication qui ne pourrait que remporter les faveurs de sa mère ! Ce qui fonctionna à merveille puisqu'elle ne chercha pas plus loin, tant cette possibilité la ravissait. "Oh mon Dieu, ce serait si romantique... Tu devrais en prendre de la graine, Peter ! Parce qu'on ne peux pas dire que tu fasses beaucoup d'efforts..." Et ça, c'était le signal qu'il était temps de fuir... Et rapidement ! "Je vais lui amener les gâteaux, il n'en a pratiquement pas mangé !" Récupérant l'assiette, il alla chercher la bouteille de jus d'orange dans le frigo et pris deux verres avant de disparaître à son tour, Pete sur les talons suivant l'assiette à la trace.
"Désolé pour tout cela, maman est parfois trop curieuse. Mais elle ne pense jamais à mal..." Déposant le tout sur un coin de la table, il demanda. "Euh... Je dérange ? Parce que j'ai fui moi aussi, et je viens demander asile." Il en plaisantait mais ça n'en restait pas moins véridique. "En tout cas, félicitations parce que vous êtes devenu le nouveau centre d'intérêt de ma mère. Et elle aime bien rendre ses centres d'intérêt heureux, en sachant qu'elle ne perçoit le bonheur que dans le mariage..." Il en fit une grimace compatissante, oubliant volontairement de préciser qu'idéalement dans l'esprit de sa mère, le marié serait lui. Il n'allait pas non plus lui faire peur !
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Oskar
Dim 8 Mai - 20:39
Keld Møller
J'ai 26 ans et je vis à Gettysburg , dans l'Etat de Pennsylvanie, aux USA. Dans la vie, je suis expert-comptable, chargé de mission du principal cabinet comptable de Gettysburg et je m'en sors très bien . Sinon, je suis célibataire et je le vis parfaitement..
Informations supplémentaires ici.
Je suis arrivé du Danemark après un grave accident de la route, il y a quatre ans et me suis d'abord arrêté à New-York, avant de répondre à une offre d'emploi alléchante.
J'ai laissé derrière moi une mère et des frères et soeurs qui me croient mort, ainsi que beaucoup de souvenirs douloureux.
En plus de la comptabilité, je pratique... l'extorsion de fonds, utilisant l'internet et toutes les merveilleuses possibilités qui se sont multipliées pour un hacker correct. Présent sur le dark web aussi bien qu'ailleurs, j'ai pour habitude d'arrondir mes fins de mois en délestant habilement de grosses fortunes, pour lesquelles quelques milliers de dollars par an ne représentent rien. Bien entendu, ni mon employeur ni ses clients ne sont au courant...
Pas plus qu'ils ne savent que j'ai quitté mon pays après le décès de mon amant, Niels, petit malfrat notoire.
Pour tout le monde autour de moi, je suis un gentil, poli, et plutôt joli garçon. Un peu effacé, un peu démodé... Timide avec les femmes, serviable, le gendre idéal, certainement issu d'une excellente famille puisque je suis très à mon aise...
Naufrage administratif Keld Møller ft peter Black
Ne voir le bonheur qu'à travers le mariage... Ma mère aussi aurait été volontiers comme cela, mais elle n'aurait jamais envisagé le mariage de son fils avec un homme, même, je pense que si j'avais dû présenter Niels, ou simplement parler de lui, elle aurait été profondément choquée, inquiète, et malheureuse... Ma mère comme de nombreuses mères associait le mariage à la procréation, sans doute parce que nous étions chrétiens, sans fanatisme, mais avec une foi profonde. Cela l'a sauvée lorsque mon père est mort, et c'est pour cela qu'il n'a jamais été question d'un suicide, mais d'un « accident » quand on évoquait son décès. Je dois chasser tout cela de ma tête, ma mère me pense perdu, on lui a dit que j'avais eu un accident, elle n'a jamais pu me retrouver, pourquoi ai-je coupé les ponts ? J'ignore si elle a cherché à en connaître les circonstances, mais une voiture volée, un homme connu comme ouvertement homosexuel, membre d'une « bande », sorti de prison plusieurs fois... Elle a dû considérer mon absence comme une bénédiction, et la voiler du voile du chagrin d'avoir échoué dans une éducation, lui restait trois enfants, elle s'est recentrée sur eux, elle n'a pas pu réagir autrement, ça ne serait pas elle si elle avait fait autre chose.
« Désolé pour tout cela, maman est parfois trop curieuse. Mais elle ne pense jamais à mal... Euh... Je dérange ? Parce que j'ai fui moi aussi, et je viens demander asile.»
Je lui indique un siège, mon sourire est vilain, je l'ai toujours trouvé laid, mais si l'on peut modifier beaucoup de choses, changer un sourire est difficile... J'en ai donc pris mon parti, tant pis, il faut bien avoir des défauts pour paraître humain, de plus, j'ai pu remarquer que s'il me déplaît à moi, d'autres y sont particulièrement sensibles. En tout cas, il est sincère, sa mère est très probablement adorable, mais vivre avec elle m'épuiserait. La mienne était calme, silencieuse, j'ai bien conscience aujourd'hui qu'elle était surtout préoccupée à l'extrême par notre simple subsistance, survivance, et je sais qu'elle aurait aimé qu'adulte je prenne les choses en mains, en tant qu'homme de la maison ! Mais c'était au delà de mes forces, avec Niels, j'avais rencontré l'amour, la joie, l'insouciance, j'allais danser, je flirtais, je baisais... Autant de choses que je n'aurais jamais pu faire -en tout cas pas de la même façon- si j'étais rentré à Højen et avait rempli mon rôle de fils sacrifié pour soulager sa mère vieillissante...J'ai donc fait la sourde oreille, c'était vital, je venais de passer douze années de labeur acharné où le moindre instant non dédié à l'étude l'était à proposer mes services aux voisins et à ses « patrons », promener les chiens, aider aux courses, tondre des pelouses, tailler des haies... Je me sentais enfin « enfant », adolescent pour être juste, et que cela suppose de partager la couche d'un homme de dix ans mon aîné, connu des services de police comme voleur et homme de main d'une pègre à la fois plus dangereuse et plus prudente, je m'en fichais !
« Asile accordé ! Je pense que votre mère est une mère parfaite, elle ne vous a peut-être pas vu grandir c'est tout ? Les parents ont souvent l'impression que leurs enfants ne savent rien faire et doivent être guidés bien au delà du nécessaire ? »
Qu'en sais-je ? Mon père m'a lâché dans la vie à huit ans... Et j'ai disparu de celle de ma mère à dix-neuf, lui téléphonant peu, écrivant, ce qui avait le double avantage de laisser une trace qu'elle pouvait relire tout en me maintenant à distance... J'ai bien peur que mon schéma de vie familiale n'ait pas plus à voir avec la norme que l'existence que j'ai choisie par la suite. D'aucun diraient que l'une dépend de l'autre, et qu'un homme sans exemple à suivre ne peut que dévier ?
« En tout cas, félicitations parce que vous êtes devenu le nouveau centre d'intérêt de ma mère. Et elle aime bien rendre ses centres d'intérêt heureux, en sachant qu'elle ne perçoit le bonheur que dans le mariage... »
Mon sourire s'élargit. Je ne sais pas si c'est la meilleure nouvelle de la journée... Mais en effet, je ne me fais pas de souci, toutes les personnes de Gettysburg qui ignorent ma nationalité la connaîtront au prochain marché ? Ou office religieux ? Je ne la vois pas perdre du temps pour informer ses amies au téléphone, mais je me trompe peut-être ? En tout cas, la ville entière et les environs vont bruisser de la nouvelle que le chargé de mission embauché par le Cabinet comptable est Danois, et visiblement pas marié... Je le regarde avec une hilarité retenue dans les yeux...
« Partagez-vous ses vues ? Vous êtes le fils à marier à ce que j'ai compris ? Ça doit être pesant non ? »
J'ai quasiment fini cette fichue déclaration, je pose le dos contre la chaise et me détend en lançant la tête en arrière, faisant quelques mouvements du cou, et en passant les bras derrière ma tête, pour m'étirer. Peut-être pas ce qu'il faut faire devant un garçon qui aime les hommes ? Je découvre en partie mes abdos, ce fichu pull remontant le long de mon buste... L'ai-je inconsciemment fait exprès ? J'ose espérer que non ! Mais mon sourire change, moins ouvert mais nettement plus direct... Qu'en penses-tu Peter ? Te plais-je ? Me plais-tu ? Es-tu assez discret pour que nous envisagions quelque chose ? Je ne formule rien, je n'insiste même pas. C'est juste un coup d’œil pour signaler que si je n'affiche rien, je n'ai rien contre les hommes... au contraire.
« Là où je suis né, je pense qu'aucune mère ne songerait à marier son fils à un homme... A Copenhague ça doit exister, mais dans mon nord rural, c'est inconcevable... »
Ceci pour appuyer ma démonstration... Si je n'aime pas mon sourire, j'aime mon corps et fais tout pour qu'il soit à la fois utile, et agréable à regarder...