Le père de Billy souhaitait que son garçon revienne à la maison? Cette nouvelle fit froncer les sourcils de la jeune cobaye. Il était clair que pour le californien, c'était se jeter dans la gueule du loup. Hargrove père ne pourrait se défouler sur Maxine ou bien craignait de devoir se défouler sur Maxine alors il faisait rappliquer le fiston pour avoir son défouloir à porté de main? C'était ce que pensait également Tessa. De plus, cela ferait bien aux yeux de l'opinion public de voir que père et fils font "front commun" pour affronter en famille cette épreuve difficile.

Ce pourrit en connaissait un rayon en matière de manipulation. Et malheureusement, Tessa devina que Billy accepterait la proposition de son père pour protéger sa demi-soeur. Tessa avait eu envie de lui dire de ne pas entrer dans le jeu de son paternel mais elle savait que Billy n'abandonnerait jamais Max aux mains de son tordu de père. Les affaires de famille étaient décidément bien complexes. Un peu trop pour Tessa qui ne connaissait pas ce genre de soucis. Sa main toujours dans celle du jeune Hargrove, elle descendit le restant des escaliers en sa compagnie. Faisant irruption parmi le petit groupe, Tessa remarqua à quel point ils gênaient et à quel point la petite rouquine ne pouvait pas blairer son grand-frère. Il l'avait prévenu.

Un dessin en train d'être fait n'échappa ni au regard du blond ni au sien cependant, elle laissa la fratrie s'écharper jusqu'à ce que le plus grand obtienne le dit dessin qu'il lui tendit. Toujours dans le plus parfait des silences, Tessa observa le dessin et cela ressemblait à s'y méprendre aux créatures qu'ils avaient affronté la nuit dernière et qui avaient dévoré la pauvre mère de famille. Alors comme ça ces gamins appelait ces monstres des "démochiens"? Quel nom à chier...Et puis une petite touffe de cheveux bouclés attira son attention. Depuis le début de cette discussion, Tessa était restée en arrière plan mais là, la cobaye s'avança quelque peu afin de pouvoir mieux identifier la gamine qui n'avait pas dit un mot depuis le début de leur venu.

Bordel...ce visage! Tessa s'en souvenait comme si c'était hier. N'était-ce pas...Onze? Mais si c'était bien elle! Onze avait sept ou huit ans lorsque Six s'était échappée mais malgré ça, elle avait toujours cette petite bouille inoubliable. Onze avait la fâcheuse tendance à servir de bouc-émissaire lorsqu'elles étaient encore au labo et si Tessa n'était pas toujours derrière elle pour la défendre, celle-ci l'avait souvent aidé. Que faisait-elle ici, à Hawkins? Lorsque le laboratoire avait été fermé, Brenner n'avait pas embarqué avec lui tous ses petits "jouets"?

"Si c'est possible? Je ne sais pas...mais tu peux peut-être nous éclairer n'est-ce pas Onze?"

Cette réponse provoqua un tollé général. Mike bondit de sa chaise en pointant du doigt Tessa.

"Comment tu connais Elf toi!!!??? Tu fais partie du labo? Max ton frère il nous a envoyé quelqu'un pour la reprendre!"

Tessa jeta un regard dédaigneux à ce gamin qui osa la comparer à un homme de main de Brenner.

"Mike...arrête."

Elf s'était approchée de Mike et avait posé sa main sur son bras pour l'apaiser. Puis, elle s'avança vers Tessa et Tessa bien plus grande qu'elle, baissa les yeux pour la regarder. Il n'y avait pas d'animosité entre elles, Onze et Six se dévisageaient froidement, se...sondaient. Puis Elf tendit le bras pour se saisir doucement de quelques mèches de la jeune femme pur les caresser entre ses doigts.

"Belle..."

Tessa sourit à son tour et tendit également le bras pour plonger doucement sa main dans les bouclettes de la gamine.

"Toi aussi microbe, ça fait bizarre de te voir avec des cheveux soeurette."

Finalement Onze s'approcha de Tessa pour se réfugier dans ses bras. La jeune femme se figea, ne sachant pas trop comment réagir. D'ailleurs, elle regarda Billy d'un air gêné. Avec pas mal d'hésitations, Tessa lui rendit son étreinte avant que Dustin intervienne, mettant les pieds dans le plat comme il avait l'habitude de le faire.

"Heuuuuu Elf? Tu nous explique?"

Elf se tourna alors vers ses amis et montra le poignet de Tessa aux autres. La plus âgée des cobayes se laissa faire car visiblement, le groupe connaissait leur existence.

"Elle est comme moi. Six et moi on a été élevé par papa ensemble. Mais elle..."

"Je me suis enfuis bien avant que le labo ferme. Peut-être trois ou quatre ans avant. Et je me fais appeler Tessa maintenant. Mais revenons-en à notre problème, c'est quoi cette histoire de portail c'est toi qui l'a ouvert?"

Elf répondit en hochant la tête. Plus tard Tessa voudrait avoir une conversation avec Elf pour parler un peu de ce qu'il s'était passé au labo mais dans l'immédiat, ils avaient plus urgent à faire.

"J'ai ouvert un portail vers un autre monde et des monstres en sont sortis. On en a tué un l'année dernière mais ils sont revenus."

"Hum tu es devenues bien plus forte j'ai l'impression. C'est bien. Je suis certaine que tu ne laisse plus personne te marcher sur les pieds, comme quand tu étais petite. Mais bref, Max, ta mère ne s'est pas suicidée Billy à raison. Ce sont ces monstres les...démochiens comme vous les appelez, qui sont responsable. On a maquillé ça en suicide. Vous êtes sûrs qu'il n'y avait plus personne dans le labo? Et...est-ce que vous en avez vu d'autres de ces créatures?"

Clairement, il était fatigué. Il avait pourtant bien dormi mais tout son corps était sous tension. Son père n’avait pas aidé … et sa sœur non plus. Merde… L’idée qu’elle puisse être impliqué là-dedans lui donner le tournis. L’image de sa sœur remplaçant le corps de sa belle-mère lui soulevait le cœur. Il avait envie de vomir… Il ne pouvait pas laisser sa sœur dans ce bourbier mais la connaissait assez, puisqu’il veillait sur elle depuis si longtemps, pour savoir qu’elle ne laisserait pas tomber. Qu’importe ce que laisser voudrait signifier dans ce cas de figure. Billy avait envie de vomir et rassit sur la dernière marche de l’escalier, il essayait de ne pas faire de crise de panique. Pas alors que Tessa venait juste de retrouver une de ses sœurs. Billy laissa échapper un rire mauvais vers Mike avant de se reporter entièrement vers Tessa. C’était un numéro aussi, donc. Il nota le nom « elf » devait être comme le prénom « Tessa » et préféra les imaginer autrement que par un chiffre tatoué sur sa peau. Quand Tessa reçu le câlin, Billy sourit. Ouais. Il était aussi un peu jaloux mais savait pourquoi. Il faillit devoir faire le geste pour que Tessa enclenche sa réciprocité mais n’en fit rien.

- Attends, fit Billy en regarda la gamine, tu as quel âge ?

Non parce que … Il s’attendait à voir des cobayes de l’âge à Tessa, plus vieux ou pas de un an … là… C’était une gamine. Et elle n’était « que » onze ? Il devait y en avoir plus et s’il calculait bien, ce qui était le cas, cela signifie qu’il peut y avoir des enfants toujours numéroté beaucoup plus jeune. Il y avait trois chiffres à leur nombre tatoué sur le bras. Soit 999 possibilités de numéro. Onze semblait avoir le même âge que Maxine et ça lui envoya un frisson dans le dos avant de détourner les yeux. Ouais. Il allait les tuer aussi. On ne touchait pas aux enfants. Mais il cacha cela pour que Max ne remarque rien. Elle prendrait ça pour … autre chose… et ne pourrait pas le supporter.

- Plus forte, répéta Billy malgré lui en les observant, je ne suis pas sûr que dans notre cas « bien » soit le terme approprié. Je dirais que c’est terrifiant.
- Comment vous pouvez le savoir ? reprit Max qui était toujours sur la défensive.
- Parce qu’on y était. Quand Caroline s’est faite … et il arrêta de parler et tourna les yeux.

Il allait vomir. Cette histoire … Absolument rien ne lui donner pas envie de vomir. Le laboratoire, leur « père », qui mériterait la première place pour le pire père et Billy en avait un pas mal non plus…. Le monde à l’envers, les monstres qui en sortent. Alors qu’il observait tout le monde, il se sentit tout d’un coup étrange. Comme s’il avait chaud. Ou froid. Ou il n’en savait rien. Pendant un flash, il se retrouva au même endroit … mais tout était sale et nocif. Comme s’il n’y avait rien dans la pièce qui ne soit atteint par une maladie. Il tourna les yeux pour voir Byers. Will reporta son visage sur Billy et le monde redevint normal. Les deux ne se quittèrent pas des yeux. Billy sentit de la douleur dans son épaule et laissa échapper un petit gémissement.

- ça ne va pas ? demanda Maxine, qui bien que le détestant, n’aimer pas le voir souffrir.
- Rien de bien méchant. Après toute cette histoire … J’irais mieux. Bon, fit Billy en se relevant pour bouger, on trouve cette porte, on la ferme et on extermine la vermine restante, puis votre père. C’est un bon plan, non ?
- Extermine ? fit Billy, on va tuer personne !
- Toi, peut-être.

Et il lui fit un sourire méchant, violent, comme s’il était réellement capable de tuer quelqu’un. Alors que non. Il avait même dû mal à tuer les mouches. Il blessait toujours le moins possible pour arriver à son but et c’est tout… Alors tuer quelqu’un … mais leur père ferait grande exception à la règle. Il pensait à Tessa, dans cette chambre, dans ce lieu de torture et à sa réaction. Elle. Si forte et courageuse avait eu peur dans ce lieu. Alors comment pouvait se sentir une petite fille ? Il se tourna vers Onze.

- Tu sais où sont les autres ? Les autres frères et sœurs ? On a vu peu de trace de cadavre, pas assez pour neuf enfants. Ils doivent être ailleurs.

Ou pas. Mais il peut y en avoir plus. Même si le laboratoire d’Hawkins avait échoué, il pouvait y avoir d’autres laboratoire avec le même principe … Et Billy comptait bien tous les fermer.

"J'ai...eu 12 ans je crois."

Eh oui, Elf n'était pas très vieille et comme tous les cobayes arrachés à leurs parents, les enfants arrivaient très tôt dans les laboratoires. Tessa ne remarqua pas à quel point Billy n'allait pas bien. Elle mettait ça sur le compte des évènements qui venaient de lui tomber dessus. Peu de personnes pouvaient encaisser tout ça sans broncher. Elle était loin de s'imaginer que son nouveau coéquipier avait été intoxiqué par la salive d'un des monstres qui l'avait mord. Et puis comme elle, Billy semblait être assez fort pour cacher ce qu'il ressentait réellement. Question de survie probablement.

"Mais moi j'ai bien l'intention d'exterminer tout le monde. Parce que tant que cette organisation sera debout, rien ne s'arrêtera. Tu es bien placé pour le savoir Onz...Elf. Tu sais qu'ils sont près à tout."

Six se rappelait bien des discours que promulguait Brenner concernant l'importance de leur mission, le bien fondé de toutes ses expériences et de leur entrainement destiné à gagner la guerre contre les russes et l'espionnage systématique qu'ils exerçaient les uns contre les autres. Imaginer une armée faite de soldats surpuissants faisait perdre aux Etats-Unis la notion de moralité.

"Oui...prêts à tout pour nous contrôler. Mais...tu risques beaucoup."

Elf avait raison, Tessa risquait sa vie mais il était hors de question qu'elle abandonne. Sa vie avait été gâché, comme des centaines d'autres enfants et de toute manière, la belle était convaincue que jamais elle ne pourrait vivre une vie normale et s'épanouir alors autant que ce soit elle qui se lance dans cette bataille...même si celle-ci était perdue d'avance.  Au moins, ce qui la rassurait, c'était que Onze et tous les autres enfants et adolescents dans le genre puisse eux, vivre une vie meilleure.

"Ca ne fait rien. J'ai pas grand chose dans cette vie alors je me fiche bien de perdre la mienne. J'ai pas su m'adapter au monde normal comme toi Elf. Et puis les agents de la CIA sont toujours après moi. J'en ai marre de devoir toujours fuir."

"Wouaw...elle est sacrément classe ta soeur Elf" S'empressa de s'exclamer Dustin qui semblait avoir un nouveau "coup de foudre".

Puis Billy posa alors une question qui brûlait actuellement les lèvres de Tessa. Elle aurait voulut attendre un peu pour pouvoir parler de ses autres "frères et soeurs" avec qui elle avait grandit mais le sujet venait d'être mis sur le tapis alors...autant en parler maintenant. Onze baissa un peu les yeux comme si elle cherchait ses mots puis regarda Billy et Tessa.

"On...mort. Certains sont morts et les autres ont été emmené autre-part mais je ne sais pas où."

"Certains sont morts? Qui ça et comment?"

Ce souvenir semblait être quelque chose de difficile à évoquer pour la gamine.

"Cinq, Sept, Trois...C'est Un qui a...qui a..."

Tessa fronça les sourcils. Un? Non, elle devait se tromper. La légende racontait que Un était mort. Même la jeune femme ne l'avait jamais connu.

Douze ans … Billy regardait l’enfant et … quoi ? Il allait pas forcément s’énerver mais faire remarquer que les enfants à douze ans, ça devrait mettre de l’eau dans leur bouche pour cracher dans la terre et faire un gâteau de boue. Ouais. C’était ce que faisait les enfants normaux à douze ans…. Pas … pas être des putains de cobayes pour des gens qui méritaient clairement de se prendre … Il s’arrête. Non. La politesse dans tout ça ? Billy soupira à peine et garda ses commentaires violents et un peu vulgaires pour lui.

Billy regarda Tessa et préféra s’occuper d’elle, de sa colère et de sa protection que … de ce qu’il venait de vivre avec le petit Byers. D’ailleurs, lui non plus n’en parlait pas. C’était comme s’ils avaient l’impression qu’ils n’en avaient pas le droit. Il n’avait pas le droit de le dire, il fallait le garder secret, pour le moment. Comprendre, d’abord, ne pas dire plus. Ne pas amener la discussion sur eux. Il avait l’impression de comprendre le gamin et que surtout, le gamin le comprenait. Lié.

Se reconnectant à la réalité, il fit simplement un hochement de la tête quand Tessa avoua ne pas avoir peur de perdre la vie, et que Dusty ajouta qu’elle était classe. Oui, pour les deux. Et Max surpris le regard de son frère. Elle fronça les sourcils et pour la première fois, cru y voir quelque chose qui n’y avait jamais été. Billy attrapa la main de Tessa pour qu’elle ressente sa présence. Elle n’était pas seule contre les agents. Elle ne le serait jamais.

- Un, c’est … pas votre père ? Demanda Billy pour être sur que ce n’était pas une histoire de passation.

Avec les parents connards, on pouvait jamais savoir hein … peut-être que UN était le premier mais aussi l’origine ? Il ne savait pas mais continua à tenir la main de la jeune femme avant que la voix de son propre père coupa la conversation.

- Billy, il y a quelqu’un pour toi au téléphone, une femme, même aujourd’hui.

Billy entendu le « sale merde » qui venait avant les coups dans sa voix, mais il n’en faisait pas cas. Le père de Billy regarda à peine Tessa, lui montra un faux visage désolé du côté volage de son fils avant de refermer la porte. Billy n’avait aucune envie de se lever, mais il le fit, passant à côté de Tessa pour l’embrasser sur la joue et remonter les marches. Il n’y avait pas besoin de se faire passer pour un couple, là, mais il en avait ressenti le besoin alors qu’il laissait la marmaille en sécurité dans les bas-fonds de la maison. Il prit le téléphone au mur et entendu une voix de femmes qu’il ne connaissait pas.

- Billy Hargrove ? Fit-elle alors qu’il pouvait entendre un accent du californien.
- Lui-même.
- Je suis l’agent Hill, de la CIA.

Billy se stoppa. Il regarda autour de lui mais ne voyait que des visages connus, plus ou moins, mais implanté dans la ville depuis des années. Il reporta son attention quand la femme reprit.

- Nous savons que vous déteniez des informations sur une personne. Elle se fait prénommé Tessa. Se fait passer pour une personne en danger et tue ses proies. On la vue arriver avec vous dans votre maison.
- Vous faites erreur, Tessa n’est pas dangereuse. Et je la connais pas très bien …
- Nous savons que vous avez couché ensemble.

Bien au moins ne semblait-il pas savoir ce qu’ils avaient fait hier. Il prit son téléphone et le plaça de l’autre côté avant de faire style d’en avoir rien à foutre au cas où que quelqu’un soit en train de le regarder.

- Oui, on sors ensemble, mais on viens de se connaître. Elle ne tue pas les gens.
- Vous devez nous aider à l’appréhender.
- Même quand vous savez avoir tort ?
- Nous pouvons faire un échange, proposa doucement la femme après un temps, je suis sur que vous aimeriez bien savoir où se trouve Susan, votre mère…
- Je …, il se stoppa, décidant d’utiliser au mieux cette situation, laissez-moi y réfléchir. Je vous recontacte dans deux jours.
- Deux jours, on vous attends. On ne voudrait pas faire de vague en l’appréhendant.
- Bien.

Il raccrocha. Comme s’il allait donner Tessa pour sa mère. Sa mère l’avait abandonné. Pas la jeune femme. Il repartit dans la cave et se remit sur la dernière marche.

- On va devoir faire un feu, finit-il par dire, ensuite on devra tous rejoindre le nord de la ville. Un agent vient de m’appeler à la maison pour que je les aide à vendre Tessa… en la trahissant. S’ils découvrent Elf ici, ça risque de mal finir.
- Pourquoi on te ferait confiance ? Cracha sa soeur qui avait retrouvé de sa superbe.
- Parce que j’aurais pu les vendre à l’instant et que je ne l’ai pas fait ?
- Ils ont pas dû trouvé un bon moyen d’échange alors.

Billy sourit. Cachant ses pensées sous une couche de désinvolture. Trouver le portail et le fermer,, en évitant la CIA, trouver les autres enfants et leur trouver un moyen de vivre pleinement et embrasser Tessa. C’était un bon plan. Le reste pourrait attendre …

Un était une légende, celui par qui tout avait commencé. Mais aucun d'entre eux, les cobayes, n'avaient vu ce numéro premier. Enfin c'est ce dont était persuadée Six. Mais visiblement ce n'était pas le cas puisque Onze l'avait rencontré. Billy ne semblait pas comprendre comment les cobayes étaient créés et semblait penser que c'était quelque chose qui se transmettait génétiquement. Hors non, ce n'était pas le cas. Tessa s'empressa alors de clarifier les choses.

"Non. C'est pas notre père c'est juste le premier cobaye avec qui Brenner à commencé ses expériences. Depuis que je me suis échappée, j'ai pu entrer en contact avec certains scientifiques."

Et par "contact" la belle voulait dire "soutirer des informations par la force" auprès de personnes travaillant pour le projet MK-Ultra.

"Brenner fabrique les cobayes en organisant des sortes de...campagnes de recherches rémunérant les volontaires. Les gens se présentent et des produits sont administrés aux volontaires des psychotropes pour en mesurer les effets sur le cerveau. Et puis un jour on a découvert que ces drogues avaient des effets sur les foetus des femmes enceintes, que cela modifiait leur activité cérébrale. Les scientifiques ont découvert que les enfants issues de mères à qui on a donné du LSD se servent de plus de zones cérébrales que les enfants normaux et...développent des capacités psychiques. Voilà comment "naissent" les cobayes."

Ce que Tessa ignorait cependant, c'est que Un était un être naturellement doté de pouvoirs. Tessa releva la tête en direction du père de Billy qui venait de l'appeler pour qu'il monte le rejoindre. Curieusement, en entendant qu'il s'agissait d'une femme au téléphone et qui souhaitait parler à Billy Tessa sentit quelque chose se nouer un peu dans son estomac...comme si ça la dérangeait. Elle ne fit aucun commentaire cependant et laissa le jeune homme partir répondre à ce coup de fil.

"Alors...comme ça toi et Billy vous êtes ensemble?"

Max avait enfin eu le courage de parler à Tessa et elle souhaitait sans doute éclairer un peu cette situation bizarre entre lui et elle. Sans déconner Billy? Le chaud-lapin de Hawkins en couple? C'était carrément dingue.

"Non on est pas ensemble. C'est juste un alibi mutuel pour justifier qu'on ait pas été présent sur les lieux du meurtre de ta mère. Oh et...j'ai pas eu le temps de te le dire mais je crois qu'il est de coutume de dire ceci: Toutes mes condoléances pour ta mère."

La rouquine était fière aussi, elle détourna les yeux pour ne pas pleurer devant une parfaite inconnue.

"Merci...Hum ça m'aurait étonné que Billy se case avec quelqu'un."

Tessa allait répliquer quelque chose lorsque le dit Billy revint les voir pour leur faire un résumé de la situation. Tessa vit rouge et regarda automatiquement Elf. Toutes deux hochèrent de concert, la tête, comme s'il n'y avait pas besoin de mots pour qu'elles se comprennent.

"Eh bin...ces mouches à merde auront pas trainé."

"Mouches à quoi?" Demanda Elf innocente.

"Rien laisse tomber Elf, Je..."

C'est alors que la grosse voix autoritaire du beau-père de Max se fit à nouveau entendre.

"Les enfants, venez nous rejoindre pour être un peu avec nos invités, ils sont venus exprès pour rendre hommage à ta mère Maxine, alors la moindre des choses c'est de venir."

Eh voilà qu'il essayait de jouer le rôle de père pour Maxine. Levant les yeux au ciel et ne voulant pas faire d'esclandre, Will jugea bon de convaincre toute la petite troupe de remonter. Ils laissèrent Tessa et Billy ensembles.

"Merci Billy...de pas nous avoir balancé. Qu'est-ce qu'il y a dans le Nord de la ville, une planque? Et...qu'est-ce qu'ils t'ont dit exactement?"

Tessa serra un peu plus la main de son "petit ami". Elle avait peur bien qu'elle essaya de ne rien en montrer. Mais, elle avait le même éclat dans les yeux, que celui de la petite Onze lorsque l'on parlait des agents de la CIA. Il y avait des "Nettoyeurs" dans leur branche, des types redoutables.

Billy n’aimait déjà pas l’idée que l’on blesse des enfants, mais alors des enfants même pas encore né ? Quel espèce de gros connard sans moral il fallait être pour se permettre de faire ça ? Il ne préférait pas les rencontrer, mais Billy leur mettrait bien un pain dans la gueule. Il fallait vraiment être sans coeur. Il était revenu après l’appel, prévenant de ce qu’il venait de se passer. Il n’avait pas forcément envie de se vanter de ce qu’il avait refusé pour leur donner deux jours de plus. Ils voulaient faire dans la subtilité, pour une fois. Billy observa les soeurs et soupira. Un feu. Voilà ce qui leur fallait … et le meilleur moyen de mettre le feu, c’était de fumer… Et qui était le seul de la pièce assez irresponsable pour fumer, faire un incendie, et que son père allait très certainement battre par la suite pour se venger … mhhh… Oui, voilà exactement. Lui.

Il lâcha un soupir en observant la petite Elf alors que tout le monde parlait en même temps. Il y avait quelque chose qui lui faisait dire qu’elle était la clé de tout le mystère qui planer encore sur la situation. Le petit Byers la regardait de le même manière. Avant d’avoir pu proposer, un feu était un feu, la voix de son père résonna encore et il se figea. Il n’avait aucune envie de laisser Onze et Max avec lui. Lui, il vendrait les deux s’il était sûr de pouvoir en récupérer quelque chose … Il soupira quand tout le monde passa. Byers lui toucha l’épaule non blessé, comme s’il avait deviné sa blessure et disparu. Seul avec Tessa… Il avait envie de la prendre dans ses bras et s’en empêcha que parce qu’il était assis et elle debout.

Il était las et n’aurait pas la force de se lever, même s’il l’aurait voulu. Il apporta la main de la jeune femme à ses lèvres, voulant la rassurer comme elle elle le faisait sans le savoir.

- Je t’ai dis que j’étais de ton côté. Je n’ai pas menti. Ni sur ça, ni sur le fait que je ferais tout pour que les cobayes qui restent reviennent et puissent avoir une vie tranquille.

Ou en tout cas, loin des hommes et des femmes qui n’hésitent pas à bidouiller des enfants dans le ventre de leur mère pour en faire des expériences qu’ils torturent et manipulent. Mais elle n’avait pas besoin qu’il lui rappelle ça, elle le savait déjà.

- Ils ont voulu me faire croire que tu étais une espèce de tueuse en série. Que j’étais ta prochaine victime. Ils ont parlé du fait qu’on a couché ensemble. Ils ne savent pas qu’on était au laboratoire. Ils ont dû te voir autrement. Je pense même qu’ils ne sont pas sûr que tu es véritablement une cobaye. Tu arrives simplement au mauvais moment.

Parce que … elle était arrivé quand ça a commencé ? Plus ou moins. En tout cas elle était une nouvelle venue fraichement débarqué et deux chiens démons se font tué. C’était une coïncidence peut être mais les agents de la CIA ne peuvent pas laisser ça passer.

- Et oui, pour les planques. Il y a un paquet de corps de ferme ou de pèche qui n’appartiennent à personne et à tout le monde. Si on veut être tranquille, il faut se cacher là-bas. On pourra plus facilement tout mettre en place au cas où ils finissent par vouloir rentrer dans la maison.

Oui il n'avait pas mentit. Tessa n'avait pas mis en doute la parole de Billy mais elle n'attendait rien des autres humains. C'était avec une certaine honte que Tessa admit qu'être trahit par le blond ne l'aurait en fin de compte, pas vraiment surprise. Elle n'avait connu que la lie de la société depuis qu'elle s'était échappée du labo alors elle préférait ne pas se bercer d'illusions.

"Hum...je dois t'avouer que...je ne m'attendais plus à ce que tu me trahisse."

En disant cela, Tessa avait baissé les yeux, se sentant un peu honteuse. Puis, elle écouta attentivement le contenu de la discussion qu'il y avait eu entre l'agent qui avait contacté Billy. Un petit sourire désabusé étira ses lèvres, donnant à son visage, un aspect glacial. Ils ne reculaient devant rien pour obtenir ce qu'ils voulaient. Mais en un sens, ce n'était pas faut non plus. Tessa était un peu une tueuse en série dans son genre...sauf qu'à la différence d'un psychopathe, la belle elle, se cantonnait à éliminer un à un les "bad men" qui lui couraient après.

"Ils ont pas tort, si on se fie "stricto sensus" à la définition d'une tueur en série, je rentre parfaitement dans les cases."

Ricanait la jeune femme. C'était vraiment une bande d'abrutis...s'ils croyaient pouvoir effrayer Billy en leur sortant ces salades, ils se fourraient le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Tessa fut néanmoins rassurée de voir que le doute planait dans leur esprit, que la CIA n'était pas certaine que la jeune femme soit un cobaye.

"C'est bien si ils doutent de mon identité. Ça veut dire que même si ils m'observent, ils ne peuvent pas encore déployer les grands moyens pour se lancer à mes trousses. Il va cependant falloir que je reste sur mes gardes parce qu'ils vont me surveiller jusqu'à ce qu'ils soient certains de ma nature."

Puis, Tessa vint s'accroupir devant Billy afin d'être à sa hauteur. Le baisé qu'il lui avait donné encore une fois sur la main lui avait fait plaisir, même si elle ne le montrait pas. C'était agréable.

"C'est...intéressant d'un point de vu stratégique, on pourra même s'entraîner si on le souhaite mais c'est à double tranchant. On sera à l'abri des regards pour agir et s'organiser mais on sera aussi isolé. Si un commando décide de nous tomber dessus, personne ne pourra nous aider. Au fait c'est quoi cette histoire de faire un feu?"

C'était un risque à prendre mais il est vrai que là-bas, ils auraient plus de place et plus d'endroit ou planquer du matériel, plus d'endroit où se cacher. Il faudrait certainement faire une croix sur le confort...cela-dit, Tessa avait l'habitude de loger dans des taudis. Doucement, la jeune femme passa une main sur le front de son "petit ami" elle le trouvait un peu pâle et voulait s'assurer qu'il n'avait pas de fièvre...ce qu'il semblait ne pas avoir.

"N'oublie pas ce que je t'ai dis d'accord? Ne te mets pas en danger pour moi. Si jamais tu dois fuir, tu fuis, je finirai toujours par te retrouver. Comment tu te sens? Tu as l'air épuisé."

Billy l’observa. Il haussa simplement les épaules doucement avant de les apaiser. Pas le moins du monde blesser par les propos de la jeune femme. Il avait tellement l’habitude de jouer le connard que tout le monde aurait attendu ça de lui. Tessa, comme les autres, avait le droit de mettre en doute ses paroles. Billy était le seul à savoir qu’il tenait ses promesses. Il n’avait jamais fait aucune promesse, de coeur, qu’il n’a pas tenu. Il avait pu promettre d’arrêter de fumer à Caroline … mais ne l’avait pas fait simplement pour la mettre en rogne. Qu’on s’occupe de lui. Il savait qu’il comptait briser cette promesse quand il l’avait fait. Ainsi donc, il n’était pas blessé et comprenait.

- Je ne te trahirais pas, mais on a encore le temps pour que tu me fasses confiance.

Non, parce que même s’il était attiré par elle comme une abeille par le sucre, la jeune femme ne le connaissait que depuis une semaine. Et encore, ils se connaissaient, réellement, le profond d’eux-même que depuis hier soir. Moins de 24 heures pour faire confiance, il y avait que dans les dessins animes un peu pourri que ça se passer.

- Sauf qu’ils savent que tu as toutes les raisons d’être une tueuse en série. Et que le vrai Billy, il ne rentre pas dans tes critères de sélection.

Le faux Billy en revanche aurait certainement eu une correction. Il serait mort d’ailleurs, le faux Billy, si la jeune femme n’avait pas vu le vrai. Billy essaya de se remémoré les actions, à la suite, qui avait mené à ça. Juste l’envie d’être son coéquipier pour l’épreuve de courage. C’était la seule chose qui avait fait qu’il était maintenant, là, à ses côtés.

- On pourra utiliser Elf alors, propose Billy bien conscient de proposer de mettre une gamine au milieu d’un soucis, mais elle y était déjà et sa soeur aussi. Ils ne parlaient que de toi, pas d’une petite fille amie avec ma soeur. Donc ils ne savent pas pour elle.

Et cela pouvait donner un effet de surprise. Peut-être la pensait-il morte avec les autres ? Possible même. Ou manger par le monstre dessiné sur la feuille. Il reprit le dessin alors qu’il pense à ce qu’il avait vu avec le petit Byers. Cela aussi, il allait falloir se pencher dessus. Il analysa le visage de la jeune femme et fit malgré lui un sourire charmeur, parce qu’il en avait envie. De sourire. Et de la charmer un peu.

- Pour le commando je suis bien d’accord, mais on si on reste entre plusieurs maisons, il y a un risque aussi, et qu’en plus des innocents soient au milieu. Il faudrait voir avec Elf, pour arrêter les chiens, arrêter les agents de la CIA et retrouver les autres. Pour le feu, ça permettrait que tout le monde sorte de la maison en panique et que l’on puisse en profiter pour s’éclipser.

Simple. La CIA pouvait bien surveiller la maison, avec toutes les personnes qui se trouvaient dans la maison… Ils auraient du mal à trouver une tête parmi toutes les autres. La main de la jeune femme lui fit un bien fou, et l’idée d’embrasser encore ses doigts se faisait dans son esprit. Il n’avait pas promis, la première fois. Il ne comptait pas le faire maintenant non plus. Il sourit.

- Tu es peut-être têtue, mais je peux l’être tout autant… Et je vais bien. Ce n’est jamais simple pour moi de me confronter à mon père. D’ordinaire après je vais me détendre, c’est tout.

Plus vite il disparaîtrait de cette maison, mieux il se portera… Max savait qu’elle devait protéger Onze, et donc tout le monde sera en sécurité. Fin, la seule personne qui compte en plus de l’incroyable femme qui était à côté de lui. Plus tard, il parlerait de sa souffrance sur son épaule, qu’il sentait mais ne trouvait pas si importante vis à vis de tout ce qui arrive pour le moment.

Le temps...c'était bien là tout le problème. Tessa n'avait jamais le temps de rien. A peine s'installait-elle quelque part que l'on remontait sa trace malgré toutes les précautions qu'elle pouvait prendre. Les agents de la CIA finissaient toujours, absolument toujours par remonter sa piste et la traquer. Alors...pour une fois, Six espérait pouvoir avoir le temps oui, juste le temps pour enfin pouvoir faire confiance à quelqu'un. Ce n'était pas chose aisé pour quelqu'un qui ne pouvait compter que sur soi.

"...J'espère pouvoir avoir plus de temps cette fois, avant de devoir disparaître à nouveau."

Et avec Billy dans ses bagages si cela était possible...si le destin jouait en leur faveur et qu'ils puissent tous deux être encore en vie pour pouvoir profiter de cette nouvelle vie à deux. Vie à deux...cela la fit sourire un peu. Comme une sorte de couple? C'était à la voix captivant et effrayant pour elle. Et puis, lorsque Billy évoqua l'idée d'utiliser Elf, Tessa secoua vivement la tête. Cette idée ne l'emballait pas du tout.

"Non, hors de question qu'on utilise Onze...Elf pour brouiller les pistes. Je ne veux pas qu'elle se retrouve traquée à son tour. Il vaut mieux qu'ils la croient morte tu m'entends? Il est hors de question qu'on lui fasse courir le moindre risque. A la rigueur, je pourrais demander son aide pour traquer les chiens mais c'est tout. Elle a réussit à trouver un équilibre ici, je veux pas gâcher tout ça."

Tessa était catégorique et très protectrice vis-à-vis de sa petite soeur qu'elle venait de retrouver. Lorsque Billy évoqua les dommages collatéraux que pourraient provoquer une intervention de la CIA en plein quartier résidentiel, la brune resta pensive. Bon sang...elle manquait vraiment d'altruisme parfois. En réalité, elle se foutait pas mal des dommages collatéraux, ne pensant qu'à sa petite personne. Il faudrait certainement qu'elle fasse un peu plus attention à cela à l'avenir si elle voulait être un peu plus...humaine.

"Ok, va pour le corps de ferme alors. En attendant, je vais m'occuper de déclencher le feu si tu veux. Il faudrait pas que ton père te soupçonne d'avoir un lien avec ça...ni qui que ce soit d'ailleurs. En plus ça te laissera le temps de préparer la voiture."

Si cela lui allait alors elle s'en chargerait. Puis elle voulut revenir sur un point qui lui tenait à coeur mais dans l'immédiat, il fallait qu'ils se tirent de la maison alors pas le temps de palabrer. La belle pris à nouveau Billy par la main, toute amoureuse qu'elle devait paraître puis tira le blond avec elle pour quitter la cave. Affichant une mine désolée, la jeune femme passa un autour de la taille du surfeur.

"Ca va, tu tiens le coup?" Elle sentait le regard du père de Billy sur eux puis attira le jeune homme contre elle pour le prendre dans ses bras.

- Tu auras plus de temps, Tessa, dit-il en faisant pression sur sa main, tu n’es plus seule. Je suis là, les gamins aussi et ta soeur.

Elle n’avait pas à disparaître. Ils pouvaient détruire tout ça, et avoir la vie qu’elle rêve.Il sait qu’elle pense devoir mourir pour finaliser son histoire. Tout comme lui. La mort est la réponse à leur récit… mais ce n’est pas parce qu’il le savait qu’il devait l’accepter totalement. Il voulait la sauver. Et, si Onze devait partir avec elle, sa soeur voudra peut-être la suivre … et alors il n’aura aucune raison de ne pas la suivre encore. Il sourit un peu, compréhensif face au refus de la jeune femme.

- Je t’entends Tessa, fit-il avec une nouvelle pression, je comprends. On lui demandera de l’aide alors, à la limite de ses capacités et de son âge. Je n’ai aucune envie de mettre ma soeur dans l’histoire, non plus. Mais elles sont dedans, les repousser et les ignorer ne donneraient rien de bon.

Sa soeur, Max, était peut-être la pire chipie de l’univers. S’il venait à lui interdire de se mêler, elle finirait dans la gueule d’un démonchien avant qu’il aie eu le temps de dire ouf. Il se releva ensuite, étirant son corps et le faisant craquer. Il allait finir vieux trop vite avec toutes ses conneries.

- Je vais monter, pour qu’il me voie, et je me mettrais aussi vers la fenêtre si on est surveillé. Je donnerais les clés à ma soeur pour qu’elle fasse monter tout le monde.

Remontant avec la jeune femme, il profita un peu trop de son câlin donné pour faire le change devant son paternel. Billy en oublierait presque la menace de son géniteur s’il pouvait être dans les bras de la jeune femme. Il se recula à peine, frotta son nez contre le sien, non désireux de l’embrasser sur les lèvres si ce n’était pas véritable. Avec Tessa, il y avait quelque chose de vraie dans toute cette fausse relation … alors il avait envie de continuer dans le vrai. Comme le baiser qu’il lui avait donné au laboratoire. C’était vrai. Il voulait de vrai baiser. Contre son nez, il sourit un peu.

- Je vais prévenir ma soeur.

Il se sépare d’elle et s’approche de sa soeur pour lui passer la main dans le dos. Il murmura le fait qu’il fallait que tous rejoignent ou la voiture ou le corps de ferme du vieux MacCorny. Il était sénile et n’utilisait plus sa ferme … Cependant, Billy, parce qu’il avait baisé avec la petite fille MacCorny avait les clés des cadenas. Il réussit à prévenir sa soeur et finit par prendre une bière pour se mettre « innocemment » à la fenêtre la plus proche de la porte. Prés à partir le plus vite possible dans sa voiture une fois que la jeune femme aura mis le feu. Son coeur battait la chamade et il eut un éclair de douleur dans le bras. Il entendit le petit Byers émettre le même petit cri de douleur. Il allait falloir qu’il voit ça, plus tard.