J'ai beaucoup trop d’années au compteur et je vis ailleurs, entre rêve et réalité. Dans la vie, je suis le Gardien et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malédiction, je suis seul et je le vis plutôt comme je peux, habitué à la solitude. Âge inconnu ¤ Humeur changeante ¤ Visage changeant ¤ Pouvoirs inconnus ¤ Depuis trop longtemps entre deux mondes
Est-ce ton cœur qui s’affole ? Est-ce ton esprit qui réfléchit trop ? Est-ce juste la situation absurde qui te rend ainsi ? Alors que, l’absurde, tu connais bien. Pas comme si le royaume que tu protégeais était empli de délire et subconscient humain, se nourrissant de l’imagination fertile des enfants, des angoisses d’adolescents et des peur d’adultes. Tu grimaces un peu quand elle rigole alors que tu sais très bien comment venir dans ce monde obscur, cet étincelant paradis hors du temps. Tu bois une gorgée de ton thé et laisses ta tasse voler autour de toi alors que tu fais signe, secouant la tête négativement.
- Non non, je sais ce que je dis. Vous étiez en train de rêver avant d’arriver ici. C’est dans ce sens que...
Mais tu es happé de ta tirade sous les dires de la jeune femme. Un quoi ? Tu regardes doucement un peu n’importe où alors que tes yeux changent rapidement de couleur, essayant de voir à la fois le passé des multiples univers du rêve possible pour retrouver le chemin qu’a pris cette maudite créature d’un amateur paléontologique. Tu regardes doucement un peu n’importe où alors que tes yeux changent rapidement de couleur, essayant de voir à la fois le passé des multiples univers du rêve possible pour retrouver le chemin qu’a pris cette maudite créature d’un amateur paléontologique. Tu soupires d’un coup en passant une main sur ton visage et crois murmurer assez bas.
- Un Ty… Oh non. Je pensais qu’il s’était calmé… Enfin… Ce n’est pas grave. Il n’arrive de toute façon pas à manger ceux qu’ils chassent. Il ne se nourrit que de la peur qu’il suscite, rien de grave.
Tu retournes te poser dans un fauteuil et reprends ton thé, écoutant alors la suite de l’histoire de la rouquine en face de toi. Curieuse rouquine, d’ailleurs. Elle pose beaucoup trop de question, toujours peu surprise d’être dans ses lieux.
- Oui. En temps normal, le chemin est invisible et intangible. Il y a en effet des conditions spécifiques à son apparition tout comme la raison de votre présence ici.
Que tu continues, répondant comme il se doit sans trop en révéler. Tu termines ta tasse et souris avant de te relever, mettant tes mains dans ton dos en t’inclinant doucement.
- Ne vous en faites pas, très chère. Le chemin du retour est beaucoup plus simple et rapide que l’aller. Puisque vous êtes là, d’ailleurs… Vous désirez visiter ?
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Asma
Sam 1 Juil - 8:02
Emma Khan
J'ai 23 ans et je vis à Oxford, Royaume-Uni. Dans la vie, je suis étudiante en archivistique et paléographie et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à ma timidité, je suis célibataire et je vis plutôt moyennement la solitude. En savoir plus.
- Oui, volontiers ! Je m’exclame, avec peut-être un peu trop d’enthousiasme dans mon ton.
Il faut dire que la proposition est alléchante. C’est pour cette raison que je suis venue jusqu’ici. Plus exactement, que je me suis battue pour retrouver ce fameux chemin pour revenir jusqu’ici. Et je ne sais pas quand sera la prochaine fois où j’y parviendrai de nouveau. Je voulais voir ce qu’il y avait à l’intérieur de cette maison. Je rêve de savoir ce qu’il y a dans les autres pièces. Et surtout, je voudrais savoir ce qui se cache de l’autre côté de la maison. J’ai bien remarqué en arrivant la palissade qui sépare le charmant petit jardin anglais de l’avant de la maison à sa partie arrière.
Je ne voudrais surtout pas me réveiller avant d’avoir découvert toutes les merveilles de cet endroit. Si ce sont bien des merveilles. Après tout, ce rêve pourrait vite tourner au cauchemar. Ce n’est pas comme si ce n’était pas dans mes habitudes. Que cache-t-il, cet espace à l’arrière de la maison ? Un cimetière et des morts vivants cherchant à s’échapper de leurs sépultures au milieu du jardin ? Un terrifiant mage ayant besoin de son sang versé sur l’autel de quelque créature démoniaque – installé sous un charmant gazebo fleuri – pour un rituel maléfique quelconque ? Des plantes tueuses ? L’odieuse femme de ménage de la bibliothèque avec ses poils au menton qui, j’ai dû mal à l’admettre, me terrifie ? Un ascenseur infini vers le sommet d’un gratte-ciel oscillant dans le vent et sur le point de s’effondrer ? Une mer déchaînée ? Un tsunami qui apparaitrait au loin, menaçant de m’engloutir à tout instant ? Une falaise qui se déroberait sous mes pieds ? Que de scénarios tristement familiers.
Pourtant, une petite voix au fond de moi persiste à me souffler que le curieux personnage installé en face de moi n’est pas une menace. D’ailleurs, il se fait appeler le Gardien. Mais que garde-t-il exactement ? Veillant à ne pas l’offusquer – sait-on jamais, si le fâcher le fait se transforme en comte Dracula… –, je préfère ne pas lui poser la question frontalement. On y viendra. J’espère. Si je ne me réveille pas avant. Pourvu que je ne me réveille pas avant.
Marvin n’est pas du genre lève-tôt. Il n’y a donc pas de risque qu’il fasse du bruit dans la maison. On a la chance de vivre dans un quartier plutôt calme. Même parfois trop calme. Nos voisins sont tous des petits vieux couchés avec les poules et levés aux vêpres pour aller faire la queue devant la supérette du coin en attendant qu’elle ouvre. Il n’y a pas de travaux dans le quartier. La voie n’est pas très passante. Ce n’est même pas le jour des poubelles. Il ne tient vraiment qu’à moi de ne pas laisser mes sens me rappeler trop vite à la réaliser.
Je me suis levée d’une traite et je commence à regarder autour de moi pour savoir dans quelle direction aller. Je réalise bien vite que, bien que ce soit mon rêve à moi, je suis dans sa maison à lui. Il est l’hôte des lieux. Et pour une fois que quelqu’un ne me veut pas de mal, je peux bien jouer le jeu et respecter les règles de bienséance.
Il faut que je me calme. Je vais attendre qu’il en fasse de même et le laisser me guider. Je respire lentement. L’une des paroles du Gardien résonne à nouveau dans mes oreilles. J’en aurais mis un temps, mais elle finit par faire son bonhomme de chemin jusqu’à mon cerveau en surchauffe.
- La raison de ma présence ici ? Je demande. Vous êtes en train de dire qu’il y a une raison à ma présence ici ?
Comprendre : autre de « tu es en plein délire et ton cerveau est sacrément créatif ».
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LarkoDim
Dim 16 Juil - 22:03
Gardien
J'ai beaucoup trop d’années au compteur et je vis ailleurs, entre rêve et réalité. Dans la vie, je suis le Gardien et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malédiction, je suis seul et je le vis plutôt comme je peux, habitué à la solitude. Âge inconnu ¤ Humeur changeante ¤ Visage changeant ¤ Pouvoirs inconnus ¤ Depuis trop longtemps entre deux mondes
Elle se lève si rapidement, avec fluidité, d’un pas léger pour commencer à te suivre. Tu allais commencer la visite avant de te retourner rapidement à sa question. Tu bascules la tête sur le côté, comme surpris et incapable de comprendre dans quel cadre posait-elle cette question, avant de tiquer. Tu avais osé laisser échapper quelques paroles à voix haute ? Tu grimaces en secouant la tête avant de lui adresser un joli sourire innocent. Il faut attendre encore un peu avant de pouvoir lui avouer ce à quoi tu penses réellement, la vraie raison de sa présence ici.
- J’ai dis ça ? Vraiment ? Je ne m’en rappelle pas …
Tu fais signe, commençant à marcher pour retourner dans le hall, gravissant les hautes marches des escaliers, se mouvant autour de vous, montant dans un lieu qui se construit au fur et à mesure de votre ascension. Tu fais signe quand une grande double porte en bois se forme devant vous, laissant de beau ornement dorée autour apparaître. Tu claques des doigts et tu entends le doux bruit métallique de la serrure qui se déclenche. Tu te retournes un peu vers la rouquine en souriant.
- Je suppose que la bibliothèque sera visitée quand vous viendriez, n’est-ce pas ? Ce sera par là. Si vous ne voyez pas la porte, suivez les livres volants.
Que tu dis, montrant des doigts les concernés, venus s’engouffrer dans l’ouverture de la porte, laissant alors apparaître une bibliothèque géante. Des milliers de livres étaient en train de voler en cercle, formant comme un escalier sur des hauteurs inimaginable. Des millions et des millions d’ouvrages étaient là, lustrés, en cuir, lettres dorées sur leurs dos, une odeur de bois et des pages qui envahit la pièce, les poumons et les souvenirs. Tu la laisses alors s’imprégner un peu du lieu, profitant de cela pour claquer de nouveau des doigts. Les livres formant une arche, vous guidant à l’autre bout où une porte en verre laissait place à un coin de verdure tout à fait attirable, où des papillons multicolores s’échappaient pour vous rejoindre et tourner autour de vous.
- L’accès au jardin avec la table de fer. Il suffit après d’attraper une tasse si on désire du thé. Puis à imaginer les gâteaux.
Que tu dis, alors que cette dernière apparaît dans sa main. Tu fais signe d’avancer pour rejoindre alors l’extérieur, à l’égard de l’intérieur qui ouvre des portails sans aucune issue d’apparence. Les meubles vous suivent, fauteuil, table et goûter. Tu attrapes un gâteau pour le dévorer avant de passer l’un des portails, tendant la main à la demoiselle pour l’aider à traverser. Tu sais que la première fois est souvent un peu perturbant pour le corps humain encore peu habitué à la non-logique du monde. Vous arrivez alors dans une grande clairière où de nombreux animaux courent en liberté. Étrange, tant la normalité et la créativité se mêlent. Lion, éléphant, griffon, girafe, centaure, serpent géant et hippogriffe se côtoient sans une once d’animosité.
- Le refuge. Quelques fois, des créations de rêves et cauchemar se retrouvent ici. Je les soigne et m’en occupe pour les renvoyer dans leurs mondes.
Que que tu prononces doucement en attrapant un chiot à trois têtes. Tu souris, grattouillant sous chaque cou et le garde dans tes bras, sans difficulté. Tu te tournes vers elle, essayant de voir si elle arrivait à suivre le rythme, encaisser tout cela.
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Asma
Lun 17 Juil - 18:42
Emma Khan
J'ai 23 ans et je vis à Oxford, Royaume-Uni. Dans la vie, je suis étudiante en archivistique et paléographie et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à ma timidité, je suis célibataire et je vis plutôt moyennement la solitude. En savoir plus.
Soit cet étrange personnage est incapable de suivre le fil d’une conversation plus de deux minutes, soit – et je le soupçonne de cette dernière alternative – il me prend pour un lapin de trois semaines. Oui, je l’ai bien entendu dire qu’il y a une raison à ma présence ici. Je ne suis pas folle. Enfin… je veux dire, si l’on met le fait que je suis en train de me débattre avec une partie de mon subconscient alors que je suis plongée en plein rêve éveillé.
Il commence à se mettre un mouvement et je m’empêche de le suivre. Parce que l’escalier fait des siennes et que je n’aimerais pas me retrouver dans un scénario à la Harry Potter où mon bout d’escalier à moi partirait dans une autre direction que la sienne. Je veux dire… ce serait vraiment chouette, en fait, mais j’aimerais en savoir plus sur cet étrange gardien et ce qu’il pourrait m’apprendre sur ce lieu. Et plus encore, je veux toujours savoir ce qu’il y a derrière. Derrière la porte. Derrière la maison. Je n’arrive toujours pas à croire que tout ceci soit le fruit de mon cerveau.
Et soudain, l’idée, insidieuse, commence à se frayer un chemin au sein de mes pensées. Et si ça ne l’était pas ?
Non, je nage en plein délire. Ceci est un rêve. Le rêve le plus extraordinaire que je n’ai jamais fait. Mais ça ne reste qu’un rêve. Il pousse la porte et la scène qui s’offre à mes yeux est si fantastique que j’en perds le fil de mes pensées. Je crois que je sui en train de faire une tête de merlan frit, les yeux grands écarquillés. Ou de chamallow en train de se liquéfier. C’est absolument époustouflant. Quand il me regarde, je suis encore bouche bée.
Il a entièrement raison. J’aimerais pouvoir lui fausser compagnie et aller farfouiller dans les kilomètres de rayonnages. Il faut que je trouve le moyen de revenir ici. Arriverai-je suffisamment à concentrer mon esprit pour qu’il me ramène à cet endroit et que la bibliothèque soit encore là ? J’ai envie de pleurer. Je crois que je suis vraiment atteinte. Je consacre déjà mes soirs et mes week-ends dans une bibliothèque et, quand je n’y suis pas, voilà que j’en rêve. Le pire dans tout ça ? C’est que j’en redemande. Marv’ a raison. Il me faut une vie.
Je pousse un soupir. Et je me dépêche de trottiner vers le Gardien qui a déjà commencé à s’enfoncer à travers le tunnel de livres qui s’est formé devant lui.
La table, la tasse, le thé. S’il n’était pas l’apparent maître d’un monde onirique, je dirais que le gardien est britannique pour aimer à ce point le thé. Est-ce moi qui lui ait insufflé ce goût ? est-ce parce qu’il est le fruit de mon imagination ? Ne manquent que les petits sandwichs et ce serait le parfait afternoon tea. Le pire, c’est que le thé nous poursuit alors qu’on quitte la bibliothèque. La théière fait claquer son couvercle comme un oiseau qui piaillerait.
Le gardien m’attrape par la main. Le contact est étrange sous mes doigts. A l’image de ce rêve, à la fois tangible et intangible. On passe à travers… à travers quoi ? Je perds tous mes repères. Tout est chamboulé. Je me cramponne à sa main. J’ai trop peur de me réveiller. Pas maintenant. Pas si proche du but. Je vais enfin savoir ce qu’il y a derrière. Je finis par sentir le contact du sol sous mes pieds. Un sol moelleux et herbeux. Je rouvre les yeux. Trop vite. J’ai la nausée. Je respire lentement et je rouvre les yeux. L’image se stabilise enfin et s’ouvre devant moi le plus étrange des spectacles. Enfin, à l’échelle de toutes les bizarreries que j’ai pu constater jusqu’à présent, ce n’en est qu’une de plus.
Nous avons atterri au beau milieu d’animaux sauvages. Comme un safari. Mais sans 4x4. Et définitivement sans fusil. Au beau milieu d’animaux sauvages et tous suffisamment gros ou dangereux pour me tuer. Je suis même à peu près certaine d’avoir vu passer un hippogriffe. Merci les lectures répétées d’Harry Potter. Tiens, mais ce ne serait pas Buckbeak ? Et qui dit Buckbeak dit Sirius Black. Il ne serait pas dans les parages, tant qu’à faire ? Je tends légèrement le cou, mais non. Sur un malentendu…
Un refuge, me dit mon hôte. Rien que des animaux. Dommage. Enfin, chouette, mais… ouais, dommage. Quand je pose de nouveau mon regard sur le gardien, celui-ci tient dans ses bras une sorte de bébé Cerbère. Bébé protecteur des Enfers ou de la pierre philosophale ? Oui, oui, je sais.
Il a lâché ma main pour s’occuper du triple chiot et je me dis que j’aurais finalement été mieux avisée de rester à ses côtés quand un immense lion approche. Le Roi Lion, Narnia ou l’Ombre et la Proie ? Parce que dans le dernier cas, il n’aimait pas beaucoup les humains, le gros chat… Je recule d’un pas et percute l’épaule du Gardien. Le chien dans ses bras jappe. Du moins, deux têtes happent et la troisième me regarde, penchée sur le côté en me faisant les yeux doux.
Depuis que j’ai mis un pied dans la maison, une drôle de sensation m’a envahie. La sensation qui rien de mal ne m’y arrivera. Ça n’a pas l’air d’être un rêve où quelque chose va avoir envie de me tuer. J’espère ne pas me tromper. Si j’étais audacieuse, j’irais jusqu’à tenter de caresser le lion, mais j’aimerais en voir plus avant que ce rêve si particulier ne touche à sa fin. Et ça commence par ne pas s’enfuir en courant, poursuivie par un lion affamé, jusqu’à se réveiller en sursaut. Je m’efforce de respirer lentement.
- Oui, ça va, je réponds d’une voix encore moyennement assurée.
Je ne suis pas sûre d’être très convaincante. Quelque chose dans ses paroles m’intrigue et je m’empresse de rebondir dessus.
- Vous avez dit « leurs mondes » ? Parce qu’il y a d’autres mondes dans ce monde ?
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LarkoDim
Ven 13 Oct - 17:55
Gardien
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Elle n’est pas dupe. Tu le sens. Cela te fait un peu grimacer en vérité, cela te rend nerveux, mais tu vas éviter de le montrer. Et tu vas surtout étudier son cas après son départ. Tu vas profiter de ce moment pour agir comme si de rien n'était, tentant autre chose, la guidant dans ses endroits merveilleux. Il faut encore qu’elle pense qu’il ne s’agisse que d’un petit rêve. Au moins, tu lui montres un lieu qui te semble être un bon début pour l’appâter, pouvoir la canaliser avant que ses questions ne soient trop invasives et qu’elle décide de partir d’elle-même pour visiter des endroits qui ne sont pas faciles d’accès ou qui pourraient être dangereux pour un simple humain.
Alors tu as tenté le refuge. Un grand lion s’approche d’elle, d’ailleurs, se laisse regarder et approcher. Tu demandes si tout va bien que la présence étrange de ces créatures ne la dérange pas. Ou même, si elle réussi à encaisser, retenir tes paroles. Tu souris un peu alors qu’elle semble… Plus ou moins rassurée. Tu bascules la tête sur le côté avant de hocher la tête, prêt à faire demi-tour pour continuer. Tu laisses d’ailleurs le bébé Cerbère au sol pour qu’il puisse gambader tranquillement, rejoindre sa même qui ne va pas tarder à montrer une de ses trois têtes pour le chercher.
- Alors nous pouvons continuer.
Que tu dis, joignant tes mains en souriant. Tu t’apprêtes à reprendre la route, mais elle reprend rapidement la parole. Tu te figes, te retournes et croises son regard, espérant qu’elle n’ai pas réellement posé cette question.
- Hum ?
Ah. Tu plonges tes yeux dans ses siens et vois bien qu’elle est sincère, retrouvant un semblant de détermination. Oui, non, elle a bel et bien demandé s’il existait plusieurs mondes. Tu fronces les sourcils et soupires doucement. Tu te pinces le nez, craignant de devoir t’expliquer, mais bon. Quitte à être dans cette situation avec cette jeune femme, autant y aller à fond, n’est-ce pas ? Tu inspires et te redresses, joignant tes mains devant toi.
- Il y autant de monde que de rêves et de cauchemars par personne vivantes dans cet univers. Pourquoi cette question ?
Tu gardes un sourire bienveillant, pensant qu’elle ne trouverait elle-même pas de réponse directe à une nouvelle question. M’enfin. Les jeunes ne sont plus ce qu’ils étaient, n’est-ce pas ?
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Ven 20 Oct - 18:36
Emma Khan
J'ai 23 ans et je vis à Oxford, Royaume-Uni. Dans la vie, je suis étudiante en archivistique et paléographie et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à ma timidité, je suis célibataire et je vis plutôt moyennement la solitude. En savoir plus.
- Il y a autant de mondes que de rêves et de cauchemars par personne vivante dans cet univers, je répète, abasourdie.
Quand je pense rien qu’à ma petite personne et au nombre de rêves ou de cauchemars que j’ai fait dans ma vie, parfois plusieurs par nuit, fois le nombre de nuits, fois le nombre de personnes qui font des rêves. On est en train de parler de nombres qui dépassent de très loin ma compréhension mathématique. Ma compréhension tout court, en fait. Si on part sur l’idée qu’une personne rêve pendant 70 ans. Fois 365 jours par an. Même en arrondissant à 400. Ça fait combien, 4 fois 7 ? 28 ? 28 000 rêves dans une vie. Fois grosso modo 7 milliards de personnes sur terre ? Et les rêves des gens qui sont décédés, ils leurs survivent ou bien ils disparaissent ? Non, il a parlé de « personnes vivantes ». Donc les rêves des gens meurent avec eux ? Et lui, comme c’est mon rêve, mourra-t-il avec moi ? Fiou, dark, Emma. Super dark. Je m’empêche de chasser la pensée.
Je suis en plein délire. On est en train de parler de milliards de milliards. C’est vertigineux. Et là, je suis dans un dispensaire qui soignerait des créatures magiques et non magiques de milliards de milliards de rêve. Mais bien sûr. A quel moment est-ce que j’ai pété les plombs dans des proportions si astronomiques. On est de très loin sur le plus saugrenu des rêves que j’ai fait. Le rêve des milliers de rêve. Ce n’est pas encore du niveau d’Inception, mais c’est déjà pas mal pour mon petit cerveau de rat de bibliothèque. Après tout, je ne suis pas Christopher Nolan – et j’ai pas de toupie –.
Non, pas en plein délire. En plein rêve. Mon rythme cardiaque qui s’était quelque peu emballé commence à se calmer de nouveau. Tout ceci n’est qu’un rêve. Il ne faut pas que je l’oublie.
Je passe une main dans mes cheveux pour repousser une mèche rebelle derrière mon oreille et je reporte mon attention sur le maître des lieux, qui me gratifie toujours de son sourire énigmatique. Je ne sais pas ce qui me choque le plus, à ce stade. La réponse ou le fait qu’il ose me demander pourquoi je pose la question. Je ne me sens toujours pas menacée, dans ce rêve, mais je commence quand même à me dire qu’il va falloir que j’envisage d’y aller. Pourtant, quelque chose me retient encore. Quelque chose de l’ordre de ma curiosité maladive. Les réponses appellent encore d’autres questions, et je ne peux résister à la tentation de les poser. Et puis, je peux en profiter jusqu’à temps que je me réveille. Et tout ce curieux rêve ne sera plus qu’un lointain souvenir.
- Et donc…
Je ne sais pas bien comment formuler la question. Alors je mets les pieds dans le plat, c’est encore la meilleure stratégie. Ou, à défaut de meilleur, la seule que je connais.
- Et donc vous êtes le gardien de… tous ces mondes ?
Il a dit qu’il s’appelait le Gardien, après tout. Quelle déduction, Sherlock.