North Rivers, Spin-Off : Cocktail Explosif [FT. Cheval] [+18]
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Cheval de Troie
Dim 13 Aoû - 14:36
Candice Moore
J'ai 24 ans et je vis à Santana, Arizona. Dans la vie, je suis une jeune mère au foyer et je m'en sors très bien, je m'occupe de ma fille et je profite de la vie ! Sinon, je suis mariée et je le vis plutôt bien car au moins ma fille ne manque de rien.
Candice n'a pas eu une vie facile, mais s'en est toujours accommodée. Ses parents sont des festivaliers qui ont connu les années hippies, l'ère du disco puis.... les années 90. Autant dire, qu'ils n'avaient pas du tout prévu d'avoir un enfant, seulement, quand la mère de Candice s'est retrouvée enceinte sans possibilité d'avorter..... ils ont décidé de la garder. Bien qu'ils se soient finalement mis à aimer leur fille, les parents de Candice n'avaient pas vraiment la fibre parentale… Ils étaient du genre à emmener Candice partout avec eux, dans des festivals, des concerts et autre évènement. Son premier Burning Man était à trois ans et Candice y a vu des choses qui ont radicalement changé sa façon de grandir normalement. Sexe, drogue, alcool et rock & roll ont toujours fait partie de sa vie ! En grandissant, elle ne pensait pas non plus donner la vie.... et pourtant, Birdy est apparue... Comme un petit oiseau, elle s'est déposée dans son ventre sans qu'elle s'y attende. Candice pensait qu'elle ferait une meilleure mère que ses parents, pourtant, elle mène à peu près la même vie.... Cependant, bien qu'elle soit complètement déjantée, Candice fait toujours de son mieux pour être une bonne personne. Ok, elle est charmeuse, colérique, vulgaire, bagarreuse, susceptible et j'en passe, mais elle également une amie loyale et fidèle, c'est une personne franche et entière que l'on adore détester. Ou pas d'ailleurs. Sinon, elle est mariée avec Chuck depuis maintenant cinq ans, ce qui coïncide avec la naissance de Birdy. Chuck est un homme de Néandertal qui reflète parfaitement l'expression tout dans les muscles et rien dans la tête. Il est gentil avec Candice, cependant, il aime d'un amour inconditionnel ! Ce qui en est presque flippant. Il ne lui refuse jamais rien et même s'il est toujours à côté de la plaque, il fait de son mieux pour être un bon père. En soi, c'est tout ce dont Candice a besoin. À côté de ça, elle s'autorise à faire ce qu'elle veut de sa vie, elle sort, elle boit, elle couche, sans la moindre gêne. C'est pas qu'elle n'aime pas Chuck, disons simplement que Candice a vite compris que l'amour ce n'était pas fait pour elle. Son cœur n'a jamais battu pour personne. Jamais. C'est qu'il y a bien quelque chose qui ne pas chez elle ?! Heureusement, elle peut toujours se confier à sa meilleure amie, Minerva Bolen qui vit à côté de chez elle. Candice considère Minnie comme une soeur, mais elle ne le lui a jamais dit.... Candice n'est pas vraiment du genre à dévoiler ses sentiments. Ça aussi, c'est pas normal, pas vrai ? Enfin bon, Candice est du genre à se porter par le vent et à découvrir avec impatience ce que la vie lui réserve.
Je soupire en continuant de torturer cette pauvre fleur qui n'avait rien demandé. Je pense que j'avais juste besoin de me défouler et ce sont ses pétales qui ont pris... Finalement, je finis par contempler l'horizon quand mon regard s'obscurcit par des mains et une douce voix qui parle dans mon dos. Je rougis instantanément et je remercie le ciel qu'il n'ait pas pu voir ça. Mon cœur tambourine contre ma poitrine et un réel sourire de joie se dessine sur mon visage quand il finit par s'assoir à côté de moi et me tendre une bouteille de whisky. Il m'embrasse comme pour me dire bonjour et je le laisse faire. C'est agréable cette sensation.
On commence à picoler, fumer et papoter. On rigole bien. On parle de tout sauf de notre journée ou de nos vies. C'est étrange non ? Moi, je sais pourquoi je ne parle pas de ma vie, mais lui ? Pourquoi ne parle-t-il pas de sa vie ? Je me demande si parce que lui aussi a une famille dont il n'a pas envie de parler. Ou bien est-ce tout simplement parce qu'il n'a pas envie d'en parler avec moi ? Bhein oui, à quoi je m'attendais… C'est pas à un plan cul qu'on va commencer à raconter des anecdotes de jeunesse… Malgré tout, je passe un bon moment. Je ne peux pas lui en vouloir, après tout, moi non plus, je n'ai pas envie de lui parler de mon enfance. Je commence à croire qu'il avait raison et que le destin n'a pas conduit Will sur ma route par hasard. On se ressemble beaucoup trop pour que ce soit uniquement une coïncidence. Et donc quoi, Candice, tu vas commencer à croire à Cupidon et au coup de foudre ?! Tu vas laisser ton cœur s'ouvrir à l'amour, bla bla bla ?!.......
Je me mordille la lèvre avant de boire une longue gorgée de whisky pour noyer toutes ces idées stupides et romantiques qui commencent à naitre en moi. C'est ridicule. Will finit par se lever et je vois qu'il tangue encore, comme la première fois au bar.
"Wouah, ça va, tu vas bien ?! T'as encore cru que tu pouvais tenir l'alcool ?!"
Dis-je en riant en le regardant faire. Son sourire magnifique ne quitte pas son visage. Je souris à mon tour, car il est contagieux, je le suis du regard et je vois qu'il commence à se déshabiller. Je fronce les sourcils en me demandant ce qu'il prépare. Genre, quoi, parce qu'il a deux verres dans le nez, il croit qu'il va pouvoir me sauter dessus ?! C.... C'est vraiment la seule raison de nos rencontres ?! Je le regarde faire attentivement, attendant le bon moment pour lui sortir une réplique dont j'ai le secret. Il s'approche de moi et commence à m'embrasser les joues et le cou. Ce n'était pas vraiment charnel, c'était plus comme un gars bourré de plus de 80kg qui se jette sur vous. Un peu perplexe, je ne sais pas quoi faire, puis quand il se redresse et me regarde en souriant, je ne sais encore moins ce que je dois faire… Et sans attendre, il fonce à l'eau. Je le regarde, réellement surprise, puis un sourire d'amusement se dessine sur mon visage.
"Mais qu'est-ce que tu fous, bordel ?! Tu vas attraper froid !"
Will insiste pour que je le rejoigne, je réfléchis un instant puis je rebois une gorgée de whisky pour me donner du courage. Puis, voulant l'imiter, je me lève et m'approche lentement du bord en me déshabillant. Lui offrant le même spectacle que lui, il y a quelques minutes. J'enlève lentement chacun de mes vêtements, jusqu'à mon string que je fais glisser si sensuellement que je vois le visage de Will changer de couleur. Je balance mon string sur le sable puis une fois totalement nue, je le laisse admirer mon corps laiteux sous les rayons de la lune. Puis j'entre dans l'eau telle une sirène. Putain de merde ce qu'elle est froide ! Mais je suis bien trop sexy pour le laisser paraitre ! Mes tétons sont dressés de ouf, mais je n'y prête pas attention. Je nage doucement jusqu'à lui en faisant en sorte que la lune n'éclaire pas mon visage.
"Quelle idée ! T'as pas intérêt à te noyer ! T'as vu ton poids, j'arriverais jamais à te ramener sur la rive et il est hors de question que tu meurs devant moi !"
Ou qu'il meurt tout court ! Impossible ! Je....Depuis que je le connais, je n'ai jamais pu imaginer une journée dans laquelle il ne ferait pas partie… Je ne sais pas pourquoi mais.... j'ai très vite pris l'habitude de le voir, d'avoir de ses nouvelles ou de sentir ses lèvres sur les miennes… Je me suis plus habituée à sa présence qu'à celle de mon mari...
Je me blottis dans les bras de Will et l'embrasse pour lui faire comprendre que j'en ai marre de parler. Marre de penser. Marre de ressentir des trucs que je comprends pas. Je veux vivre quelque chose que je comprends. Et rien n'est plus clair pour moi que la sensation de bien-être que j'éprouve quand je suis contre lui. Comme si plus rien existait. Je ne sens et n'entends que nos cœurs battre à l'unisson. Nos corps se touchent et se frottent machinalement sans qu'on ait besoin de réfléchir. Dans des moments comme celui-là, je ne pense qu'à lui, à rien d'autre, je voudrais être à lui, toute à lui, le suivre partout… Quand je suis avec lui, j'ai l'impression qu'il me transporte dans un monde qui n'appartient qu'à nous… C'est ridicule, putain... Qu'est ce qui m'arrive...
L’eau arrive jusqu’à mon torse et je joue avec en faisant des mouvements avec mes bras. Je regarde Candice en souriant jusqu’aux oreilles lorsqu’elle commence à se déshabiller près de l’eau. Elle est magnifique… J’espère qu’elle ne remarquera pas mon air rêveur et idiot, presque bavant. Elle arrive vers moi en nageant comme une sirène dont je suis incapable de détourner le regard. « Mais non, j’vais pas mourir. » Et si jamais, tant qu’elle est avec moi, je peux bien crever. Je ris intérieurement à cette réflexion complètement idiote. Elle se blottit contre moi et m’embrasse, baiser que je lui rends en la repositionnant bien contre mon bassin, ses deux jambes de chaque côté de mon corps, la soutenant par les cuisses. Les yeux pétillants, je lui caresse tendrement la joue, passe mon pouce sur ses lèvres pulpeuses que je rêve de goûter à nouveau. J’y retourne sans attendre et descend mes mains contre ses courbes incroyables. C’est à ce moment que je me rends compte que je porte encore mon caleçon. Quel con. Je grogne comme un gamin qui boude, parce qu’il me gêne, dans ces conditions… Je le descends un peu et me libère, soulagé. J’embrasse et mordille chaque parcelle de son corps alors que nous commençons notre danse érotique, au clair de Lune.
*
Allongés au bord du lac, encore trempés et essoufflés, je me tourne contre elle et me blottis sur sa peau fraiche. Je la sers un peu, comme si je craignais qu’elle disparaisse. D’ailleurs, d’un ton enfantin à cause de l’alcool, je marmonne au creux de son oreille : « Tu pars pas, hein ? » Faisant référence à la conversation de la veille, quand elle me disait qu’elle souhaitait partir, loin d’ici. Je ne remarque pas vraiment tout ce que cette question, cette pensée peut signifier. Je n’ai juste pas envie qu’elle s’en aille, je veux la garder près de moi. « Je suis content de t’avoir rencontrée Candice. » Ma respiration se fait de plus en plus lente et profonde et je m’assoupis dans ses bras.
La sonnerie de mon téléphone retentit et me sors de mon sommeil. Je galère pendant trente secondes à le sortir de ma poche de pantalon, en boule dans mon dos. Je finis par décrocher en marmonnant un « Allo » incompréhensible avec une voix d’outre-tombe. Oulà, mon Will, encore en train de cuver ? Je laisse un moment de silence, essayant de me remettre les idées en ordre. « Non… » T’es au lit avec une fille ? « Non plus. C’est qui ? » J. Il soupire. C’est pire que ce que je pensais, ma parole. Je voulais te dire que je suis devant les Wright. Cette phrase me fait presque entièrement dessouler. Je me redresse sans brusquer Candice, collée à moi. « Chhhh, j’suis pas tout seul. » Je chuchote, le cœur battant à mille à l’heure. Putain Will, sois sérieux un peu ! Retrouve-moi dans 30 minutes. Il me donne une adresse et raccroche.
J’observe le ciel qui commence à s’éclaircir en soupirant. Il est à peine cinq heures du matin. Je n’ai pas envie de partir, mais je n’ai pas le choix. Je pose mon regard sur le visage de Candice, l’embrasse sur la joue pour la réveiller et lui caresseles cheveux. Mon cœur se serre, je ne me sens pas très bien. C’est la première fois que lui mentir me met aussi mal. Est-ce que je m’accroche trop à elle ? Une nausée abominable me prend les tripes et je me relève brusquement pour aller vomir à quelques mètres. Je reprends mon souffle et me rince avec l’eau fraiche du lac. En remontant, Candice est réveillée, à ses pieds trône le cadavre de la bouteille de Whisky, complètement vide. Pas étonnant que je sois aussi mal, avec mon foie en carton… « Salut beauté. » Dis-je avec la tronche d’un cadavre. Je me rhabille rapidement et rassemble mes affaires. Je hais la sensation de ne pas avoir de caleçon sous mon pantalon, mais vu que celui-ci est totalement trempé, je n’ai pas beaucoup d’autres options. « Je dois y aller… » Je soupire et la prends dans mes bras. J’ai atrocement envie de la revoir ce soir, mais mon cerveau me dit que je ne devrais peut-être pas. C’est dangereux. Je me gratte le crâne, l’envie de mourir au bord des lèvres. Je déteste cette situation. Je voudrais passer tout mon temps avec elle, mais ce que je fais… La raison pour laquelle je l’ai rencontrée… Je ne peux pas lui faire ça. Il faut arrêter tout ça. « Je dois partir pour quelques jours. » C’est faux. Je soupire encore et encore avant de partir. Ça me déchire le cœur, mais elle a un mari et un enfant, après tout. Ce n’est pas comme si elle en avait quoique ce soit à faire, que je m’en aille. Je monte dans ma voiture, la mort dans l’âme, et démarre pour aller rejoindre J. Malgré moi, je crois que je déteste Nate à cet instant.
@ Nemo
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Cheval de Troie
Dim 20 Aoû - 16:27
Candice Moore
J'ai 24 ans et je vis à Santana, Arizona. Dans la vie, je suis une jeune mère au foyer et je m'en sors très bien, je m'occupe de ma fille et je profite de la vie ! Sinon, je suis mariée et je le vis plutôt bien car au moins ma fille ne manque de rien.
Candice n'a pas eu une vie facile, mais s'en est toujours accommodée. Ses parents sont des festivaliers qui ont connu les années hippies, l'ère du disco puis.... les années 90. Autant dire, qu'ils n'avaient pas du tout prévu d'avoir un enfant, seulement, quand la mère de Candice s'est retrouvée enceinte sans possibilité d'avorter..... ils ont décidé de la garder. Bien qu'ils se soient finalement mis à aimer leur fille, les parents de Candice n'avaient pas vraiment la fibre parentale… Ils étaient du genre à emmener Candice partout avec eux, dans des festivals, des concerts et autre évènement. Son premier Burning Man était à trois ans et Candice y a vu des choses qui ont radicalement changé sa façon de grandir normalement. Sexe, drogue, alcool et rock & roll ont toujours fait partie de sa vie ! En grandissant, elle ne pensait pas non plus donner la vie.... et pourtant, Birdy est apparue... Comme un petit oiseau, elle s'est déposée dans son ventre sans qu'elle s'y attende. Candice pensait qu'elle ferait une meilleure mère que ses parents, pourtant, elle mène à peu près la même vie.... Cependant, bien qu'elle soit complètement déjantée, Candice fait toujours de son mieux pour être une bonne personne. Ok, elle est charmeuse, colérique, vulgaire, bagarreuse, susceptible et j'en passe, mais elle également une amie loyale et fidèle, c'est une personne franche et entière que l'on adore détester. Ou pas d'ailleurs. Sinon, elle est mariée avec Chuck depuis maintenant cinq ans, ce qui coïncide avec la naissance de Birdy. Chuck est un homme de Néandertal qui reflète parfaitement l'expression tout dans les muscles et rien dans la tête. Il est gentil avec Candice, cependant, il aime d'un amour inconditionnel ! Ce qui en est presque flippant. Il ne lui refuse jamais rien et même s'il est toujours à côté de la plaque, il fait de son mieux pour être un bon père. En soi, c'est tout ce dont Candice a besoin. À côté de ça, elle s'autorise à faire ce qu'elle veut de sa vie, elle sort, elle boit, elle couche, sans la moindre gêne. C'est pas qu'elle n'aime pas Chuck, disons simplement que Candice a vite compris que l'amour ce n'était pas fait pour elle. Son cœur n'a jamais battu pour personne. Jamais. C'est qu'il y a bien quelque chose qui ne pas chez elle ?! Heureusement, elle peut toujours se confier à sa meilleure amie, Minerva Bolen qui vit à côté de chez elle. Candice considère Minnie comme une soeur, mais elle ne le lui a jamais dit.... Candice n'est pas vraiment du genre à dévoiler ses sentiments. Ça aussi, c'est pas normal, pas vrai ? Enfin bon, Candice est du genre à se porter par le vent et à découvrir avec impatience ce que la vie lui réserve.
Will s'est tout de suite montré réceptif et on a commencé à s'envoyer en l'air dans l'eau du lac. Je sais pas combien de couple bourré ce lac a dû voir passer au fil des années… Mais faut croire qu'il continue à faire son petit effet. Avec la lune pour seul témoin, on a fini de s'unir avant de rejoindre la rive, perso, j'étais encore un peu rêveuse de ce qui venait de se passer... Aussi, je me laisse aller à de la tendresse, quand il se blottit contre moi, je le caresse doucement et lui bisouille le visage tendrement. Will me sert contre lui comme s'il avait peur que je disparaisse et comme s'il voulait confirmer ma pensée, il me demande de ne pas partir..... Je rougis comme une tomate, bien contente qu'il soit trop bourré pour s'en rendre compte. Je me blottis un peu plus contre lui et d'une petite voix d'enfant timide, je lui réponds :
"N...Non, je ne pars pas....Je reste avec toi..."
C'est le choix que j'avais fais, de passer la nuit avec Will, mais aussi de rester dans cette ville quitte à y être malheureuse. Je dois d'abord faire passer les besoins de ma fille avant les miens, non, c'est comme ça que ça marche. Je peux pas faire comme mes parents et trimballer ma fille partout où je déciderais de m'installer… Non, il lui faut une vie stable… Soupire....
La voix de Will me sort de mes pensées et me touche en plein cœur... Encore une fois, je rougis.... Mon cœur commence à accélérer ses battements et je souris bêtement avant de me dire que tout le monde est content de m'avoir rencontré, je suis fabuleuse. Malgré tout, j'ai de délicieux picotements dans le cœur.
"Ah oui ? Moi aussi, Monsieur Je Ne Viens Pas d'Ici..."
Je lui embrasse tendrement le front pendant qu'il s'endort paisiblement contre moi. Les hommes. Tous des bébés. Je le berce doucement… Je me sens vraiment bien.... Genre vraiment.... Je finis par m'endormir contre lui dans un bien-être total...
***
Je finis par être réveillée par Will qui bouge à côté de moi, je crois que c'est parce que son téléphone s'est mis à sonner. Au début, je pensais qu'il allait l'éteindre et se rendormir, mais je l'entends qui parle au téléphone. Je ne comprends pas ce qu'il raconte parce que pour moi, c'est comme si on était encore au beau milieu de la nuit.... Je baille puis m'étire en tentant vainement de me redresser. Quand je finis par me frotter les yeux, j'entends qu'il dit ne pas être seul et je fronce légèrement les sourcils. Maintenant que je suis de plus en plus réveillée, je commence à me demander qui donc pourrait bien l'appeler à une heure aussi matinale ?! Je crois bien que même les poules dorment encore ! Quand je réussis enfin à me redresser vraiment, Will n'est plus là, en le cherchant du regard, je vois qu'il est au bord de l'eau. Je fronce encore plus les sourcils en voyant qu'il s'est rhabillé. ...
Il revient vers moi et me lance un salut beauté… Je ne lui réponds même pas. Je plante mon regard dans le sien. Je sais ce qu'il va me dire et attend juste qu'il trouve le courage de le faire. Et il le fit. Il me dit qu'il doit y aller et prétend même qu'on ne pourra pas se voir pendant plusieurs jours..... OK. Je vois. Je replie mes genoux vers moi comme pour cacher mon corps ou évité qu'il puisse le toucher. Ce connard n'aura plus jamais la chance de poser ses mains de connard sur mon corps !
Je ne prends même pas la peine de lui dire au revoir et quand il s'en va, j'ai l'impression que mon cœur a envie de crever… Aussi, je préfère me dire que tout ça ce sont des conneries. On devait simplement passer du bon temps, c'est ce qu'on a fait, maintenant, je rentre chez moi. C'est juste..... Que je suis pas habituée à tout ça, d'habitude les hommes n'hésiterait pas à vendre leur mère mourante pour avoir la chance de ne serait-ce que m'embrasser et lui..... À chaque fois qu'il a le privilège de respirer le même air que moi, il finit par disparaitre. Il peut bien aller se faire foutre. Cette fois, j'en ai ma claque.
***
Après m'être rhabillée comme une pauvre merde délaissée dans un caniveau, j'étais retournée chez moi. Une semaine s'est écoulée depuis ce soir-là.... Je crois qu'en partant, Will avait définitivement pris mon sourire avec lui. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même. À peine présente pour ma famille, je broyais sans cesse du noir et j'insultais violemment tous ceux qui osaient dire que j'avais l'air d'aller mal ! Parce que non ! Je vais parfaitement bien ! Foutez-moi la paix !
Aujourd'hui, Birdy est à l'école pour la journée et Chuck est au boulot, pour ma part, je ne suis pas sortie de mon lit de toute la journée et je ne comptais pas le faire… jusqu'à ce que j'entende taper à la porte.
"Foutez le camp !"
Gueulais-je, mais je ne suis pas sûre que la personne m'ait entendue… Bon.... Bhein, elle ne m'a pas entendu puisque ça continue de taper. Je me dis que je ferais mieux de faire la morte.
"Candice ?! Je sais que tu es là..."
C'est la voix de Minnie… Des larmes me montent aux yeux et je cache mon visage sous ma couette.
"Candice… Je ne partirai pas… Et j'ai amené des boissons Starbuck ! Tu sais que j'ai dû aller super loin pour en trouver !"
Pas faux, y'a pas un seul Starbuck dans cette ville de merde... Je soupire, j'ai envie de lui parler, mais je n'ai pas envie de lui parler en même temps… Je ne saurai même pas quoi lui dire… Je soupire avant de finalement me lever du lit pour aller lui ouvrir. Quand elle me voit, son visage me transforme et elle entre vivement dans la maison pour m'aider à m'asseoir sur le canapé comme si j'étais une vieille femme malade.
"Candice ! Est-ce que ça va ?! Tu fais peur à voir !" "Je vois que tu as l'air de réconforter les gens..."
Dis-je en m'asseyant sur le canapé. Elle me tend ce qu'elle m'avait promis et je bois mon Macchiato caramel avec avidité. Toujours aussi délicieux.
"Alors... Qu'est-ce qui ne va pas ? Chuck dit que tu es de plus en plus déprimée..."
Je fronce les sourcils, surprise qu'il ait réussi à voir plus loin que le bout de son nez.
"C'est lui qui t'a appelé ?!"
Connard. Décidément, y'en a pas un pour rattraper l'autre…
"Oui, bien sûr que c'est lui qui m'a appelé, enfin Candice, tu t'es regardée ?! On dirait une épave ! Il m'a même dit que tu ne t'occupais plus de Birdy ! Qu'est-ce qui ne pas, je m'inquiète pour toi..."
Je tourne la tête pour ne pas croiser son regard en fronçant les sourcils.
"C'est gentil de trouver encore du temps pour moi entre deux visites au parloir avec ton taulard !...."
Je sais bien que c'était gratuit et que ç'a dû la blesser en plein cœur… Pauvre Minnie… Mais elle ne se laisse pas faire et me répond :
"De rien. Mais si tu préfères vraiment rester seule à broyer du noir et à te laisser crever la dalle, alors je m'en vais." Elle commence à se lever et je me renfrogne encore plus. C'est ça, casse-toi, j'ai besoin de personne ! Mais je me suis bien gardée de lui dire ça, je sais bien que j'aurais fini par le regretter… Mais avant de partir, elle fait mine de sortir quelque chose de son sac. "Ou alors, on regarde Titanic en mangeant du chocolat suisse que j'ai trouvé à la station service, ton préféré... M'enfin, tu dois être trop déprimée pour ça et puis j'ai mon taulard qui m'attend..."
Bon ok, je croise vite fait son regard pour voir quelle est la marque du chocolat en question.
"C'est du Toblerone ?...."
Minnie sourit et s'assoit à côté de moi, sa chaleur, son parfum, tout ça me fait un bien fou...
"Bien sûr que c'est du Toblerone. Avec un jeune Léo séduisant et romantique, quoi de mieux ?" "J'aimerais bien que ce soit lui qui soit en train de me réconforter…"
Elle fronce les sourcils en faisant la moue.
"Sympa ! Mais je ne pense pas qu'il puisse te supporter plus de cinq minutes, alors que moi.... on n'en fait pas deux des comme moi !"
Je souris sincèrement pour la première fois depuis une semaine.
"Oui, c'est vrai..."
Je dépose un bisou chocolaté sur sa joue avant qu'elle ne lance le film... Trois heures plus tard, on s'assoit autour de la table de la cuisine pour se prendre un café et des biscuits.
"Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? Je sais bien que Léo et la Suisse aide à surmonter beaucoup d'épreuves, mais je vois bien que tu souffres… Laisse-moi t'aider… Je ne supporte pas de te voir dans cet état...."
Je hausse les épaules en sortant une cigarette. Pour une fois, Minnie ne plisse même pas du nez quand je l'allume.
"Rien....J'ai l'impression d'avoir fait le tour de ma vie, dans cette ville de merde… Je… J'ai juste peur que mon prochain chapitre soit chiant à mourir..."
Minnie réfléchit puis..... un sourire diabolique et satisfait se dessine sur son visage, à tel point que je recule d'un pas ou deux.
"Q...Quoi ?! Qu'est-ce que j'ai dit ?!" "C'est plutôt ce que tu n'as pas dit. Tu es amoureuse." "Quoi ?! Mais t'es complètement timbrée ma pauvre ! Ça va pas ou quoi ?! Non mais franchement, t'as bien regardé Chuck ?!"
Minnie fait une mine de dégout.
"Mais non, je ne te parle pas de Chuck, je te parle de ton mystérieux prétendant qui a réussi à te faire remettre toute ta vie en question…"
Je rougis comme une tomate en fumant ma cigarette, ne me laissant pas abattre.
"Minnie, je t'assure que tu fais fausse route." "Ok, ok, on va pas utiliser de terme trop radical pour le moment, t'es pas prête, mais crois-moi, Candice, tu éprouves bien des sentiments pour quelqu'un. Et ce sont ces sentiments qui te rendent malheureuse.... Pourquoi ? Est-ce qu'il t'a fait du mal ?"
Dire que je pensais que cette bonne femme était bonne qu'à aimer et pleurer… Elle est bien plus perspicace qu'elle ne veut le laisser croire… Je me mordille la lèvre avant de lui dire :
"Disons qu'il est parti. J'en ai rien à foutre, tu sais, c'est juste..... que je me sens affreusement conne..... Comme si j'aurais pu éviter tout ça et que je me suis volontairement laissé avoir ! Putain ce que j'ai été conne ! Et tu sais, c'est quoi le pire ?! C'est que je crois que cet enculé a d'autres meufs ! Et pas genre Don Juan, non, genre l'arnaqueur de Tinder...."
Minnie fait la grimace avant de froncer les sourcils...
"Quel connard..." "Ouais, comme tu dis... Mais de toute façon, j'ai décidé de ne plus le revoir. Comme ça le problème est réglé." "Ce n'est pas régler le problème, c'est juste noyer le poisson..." "Rien à foutre. Je ne le reverrai plus, point barre." "Ok, ok. Mais je peux savoir qui c'est ce type ?!"
Je hausse les épaules, je n'ai pas envie de le lui dire..... Mais je ne sais pas pourquoi, ce qui me confirme que si je veux me débarrasser de ce sentiment, je dois faire le contraire de ce que j'ai envie.
"Il s'appelle Will, il vient d'arriver en ville avec son frère… C'est tout ce que je sais."
Elle fronce les sourcils et semble réfléchir avant de dire.
"C'est plutôt maigre comme information. Tu ne sais même pas d'où il vient ?" "Hum....Non, je crois pas..." "Et son frère, il s'appelle comment, il fait quoi dans la vie ? Et ton Will il fait quoi dans la vie ?" "Je....Je n'en sais rien Minnie, tu crois que c'est le genre de question qu'on se pose entre deux cunni ?!"
Je la vois rougir comme une tomate malgré son air farouche.
"Tu devrais faire plus attention à tes fréquentations, si ça se trouve, il est dangereux. Ou en cavale…" "Bhein oui, tout le monde sait que Ploucville dans l'état de Delamerde, est l'endroit idéal pour faire escale quand on est en cavale…" "Moi, ce que j'en dis, c'est que ton gars pourrait être n'importe qui, alors fais attention. Si ce n'est pas pour toi, fais le pour Birdy."
Elle boit son café tranquillement en me prenant de haut. J'ai horreur de quand elle fait ça, mais je sais qu'elle le fait dans le but de me faire réagir, de me faire prendre les bonnes décisions..... C'est juste que ça me dégoute qu'elle soit obligée de le faire en passant par une méthode si condescendante.....
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Ven 25 Aoû - 18:10
Qu’est-ce que tu fous Will
William Parsons
26 ans Trafiquant Arizona, USA Célibataire, enchaîne les coups d’un soir avec femmes comme hommes
Cela fait maintenant une semaine que j’observe la demoiselle si chère aux yeux de mon frère. Elle avait finalement décidé de déménager après ma visite chez son connard de mari. Elle habitait maintenant chez le directeur de la prison. Chez son patron, finalement. Ce qui rendait la chose assez étrange et comique. Posté dans ma voiture aux vitres teintées à quelques mètres de la belle maison, j’épiais les allers et venues des personnes, vérifiais le contenu de leur lettre durant la nuit et suivait la jeune femme de loin lorsqu’elle sortait. Pour le moment je n’avais rien vu d’intriguant et, même si mon esprit était totalement ailleurs, je faisais de mon mieux. D’ailleurs, je m’amusais à la regarder en imaginant Nate à mes côtés, le regard bavant. Elle était très mignonne mais semblait tellement coincée que je me demandais comment Nate avait pu y trouver son compte. Peut-être avait-il été séduit par ça justement ? Qu’il avait découvert un nouveau fantasme…
Le soir, je sors dans les bars, évitant avec précaution celui dans lequel j’ai rencontré Candice. À chaque fois que je pense à elle, mon cœur se serre et une boule se forme dans ma gorge. Et je pense à elle tout le temps, donc autant dire que je ne suis pas au meilleur de ma forme. J s’en fait, quand je le croise, mais je ne lui en parle pas. J’ai honte d’être aussi faible. Je n’aime pas du tout ce qu’elle me fait ressentir et j’aimerais que ça cesse. Pourtant, je n’ai qu’une envie : être à ses côtés.
Ce soir, décidé à me débarrasser de cette sensation, je me rends dans un bar vêtu de ma plus belle tenue. Je ne repartirai pas de cet établissement seul, c’est acté, signé dans mon esprit à de multiples endroits différents. Dès que j’arrive, mon regard se pose sur la gent féminine. J’aurai bien aimé un homme mais dans cette région les mœurs semblent ne pas avoir évoluées, ou alors tout le monde est catégoriquement hétérosexuel à 200%. Donc je me concentre sur les belles courbes blondes, rousses et brunes. Je soupire en me rendant compte que je cherche une chevelure blonde colorée de milles couleurs. Je plaque mon front contre la pinte de bière que je tiens, complètement décontenancé. « Eh bien, on passe une mauvaise journée ? » Mes yeux se figent sur une jeune femme brune à la peau bronzée, habillé d’une magnifique robe rouge moulante. Je lui souris, charmé. Nous discutons durant près d’une heure avant que je lui propose de finir la soirée chez moi. Elle accepte avec joie. Une fois dans mon appartement, nous nous embrassons et commençons les festivités. Lorsqu’elle se retrouve nue devant moi, je la trouve magnifique. Et pourtant… Mon cœur ne s’emballe pas, il ne se passe rien. Je soupire et secoue la tête pour me changer les idées. Heureusement que le corps fonctionne de façon mécanique.
Le matin, je retrouve la jeune femme affalée à côté de moi, complètement endormie. Cette vision me révulse. Ce n’est pas elle qui est censée être là. Grimaçant, je rejette brutalement le bras qu’elle a posé sur mon torse. Ça me dégoûte. Je me sens sale, et ça ne m’est jamais arrivé. J’allume une cigarette sans me lever du lit et je la sens frissonner, jusqu’à se réveiller doucement. J’expire la fumée de tabac en soupirant et en fronçant les sourcils. Elle commence à coller son corps chaud sur ma peau, à m’embrasser dans le cou. Je sens la fournaise commencer à chauffer. Ça m’écœure et je ne comprends pas. D’un coup de bras, je me dégage de son emprise et me lève du lit sous son regard troublé. Je m’empare de ses affaires éparpillées au sol et lui jette à la figure. « Non mais ça va pas ?? » Je ne lui jette aucun regard et continue de lui lancer ses vêtements. Elle se fâche et se lève, furieuse. « C’est quoi ces manières ? Tu t’prends pour qui ? » N’ayant plus de munitions, je lui lance un regard sombre. « Il faut que tu t’en ailles. » Elle me rit au nez et se rhabille en vitesse avant de partir vers la sortie de mon appartement. « T’étais même pas un si bon coup, connard ! » Je sursaute. Ah non. Ça c'est trop. Sourcils froncés, j’accours en caleçon dans le couloir de l’immeuble et hurle : « C’est pas ce que tu criais cette nuit, connasse ! » avant de claquer la porte d’entrée et de me noyer sous la douche.
Après m’être débarrassé de ces effluves insupportables, je m’habille en vitesse, descend de mon appartement et monte dans ma voiture. Je me sens si mal. Il faut que je la vois. J’ai l’impression de lui avoir fait du mal en couchant avec cette nana, alors qu’il n’y a rien entre nous ! Rien du tout. Je roule jusqu’à chez elle mais stoppe tout mouvement lorsque ma main attrape la poignée de la portière. « Qu’est-ce que tu fous Will » À quoi est-ce que je joue, au juste ? Je soupire et m’affale sur le volant de la voiture, désemparé. Comme si elle en avait quelque chose à foutre de moi… Et pourquoi moi j’en ai quelque chose à foutre d’elle ? Elle n’était rien d’autre qu’un instrument ! Rien. D’autre.
Je décide finalement de me rendre à North Rivers. J’attends ses appels d’habitude, mais je crois que j’ai besoin de le voir en face. Même si cela va être un exercice extrêmement compliqué avec ce que je lui cache, j’en ai besoin. Passant les portes gardées de la prison, je me présente et signe le registre. Un homme me pointe du doigt l’une des alcôves et je m'assois devant la vitre. Une dizaine de minutes plus tard, Nate se pointe, l’air un peu surpris en me voyant.
« - Qu’est-ce que tu fabriques ici, il y a un problème avec Minnie ? Je ne peux m’empêcher de rire. - Non. Ta chérie va très bien. D’ailleurs, ça fait un peu plus d’une semaine que je la suis et je n’ai rien remarqué d’anormal. Rien dans la boîte aux lettres. Il semble rassuré mais hausse les épaules. - On peut pas savoir avec ce genre de personnes. Ils mettront leurs menaces à exécution, que ce soit demain ou dans trois mois. - Tu veux que je la surveille combien de temps comme ça ?? - Jusqu’à temps que tu découvres quelque chose. Je recule sur le dossier de la chaise, les bras croisés et soupire en remuant la tête. Quoi ? Ça se passe pas bien avec la cinglée ? Voilà, comme toujours, il touche le point sensible. Je hausse les épaules, la mine boudeuse. Il ouvre grand les yeux avant de sourire. Eh bien… Si j’avais su… Je fronce les sourcils. - Si t’avais su quoi ? Il fait un geste de la main comme pour éviter la question. - Aller raconte-moi, vends-moi du rêve, je m’fais chier ici. Je m’approche de la vitre et croise les doigts. - J’ai couché avec une nana cette nuit. J’ai pas aimé. C’est à lui de hausser les épaules cette fois. - Et alors, ça arrive. C’était un coup foireux, et après ? Je fais non de la tête. - C’était un très bon coup. Sa bouche forme un « oh » surpris. - Will… Il fronce les sourcils en me fixant de travers. Je t’avais dit de faire attention. Tu vas lui briser le cœur. À l’image d’un enfant pris en flagrant délit de bêtise, je baisse les yeux, déconfit. - Elle m’a oubliée donc c’est pas si grave. - Mais toi ça va te briser le cœur. Je le regarde à nouveau, une lueur espiègle dans le regard. - Alors au fait, t’as passé le pas avec ton infirmière ? Il soupire en voyant que je change de sujet, mais ne me reprend pas. Il me connaît trop bien pour perdre son temps à me raisonner. - Non, je suis menotté et quasiment suivi à la trace à chacun de mes mouvements, je te rappelle. »
Notre conversation continue sur ce sujet un bon moment. Lorsque je sors de l’établissement, je me sens un peu plus léger, un peu moins anxieux. Nate me manque vraiment. Je l’ai toujours ressenti mais, aujourd’hui encore plus. J’ai besoin de lui, de ses conseils. J’ai besoin de sa force et de sa détermination. Plus que tout.
@ Nemo
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Cheval de Troie
Ven 27 Oct - 21:00
Candice Moore
J'ai 24 ans et je vis à Santana, Arizona. Dans la vie, je suis une jeune mère au foyer et je m'en sors très bien, je m'occupe de ma fille et je profite de la vie ! Sinon, je suis mariée et je le vis plutôt bien car au moins ma fille ne manque de rien.
Candice n'a pas eu une vie facile, mais s'en est toujours accommodée. Ses parents sont des festivaliers qui ont connu les années hippies, l'ère du disco puis.... les années 90. Autant dire, qu'ils n'avaient pas du tout prévu d'avoir un enfant, seulement, quand la mère de Candice s'est retrouvée enceinte sans possibilité d'avorter..... ils ont décidé de la garder. Bien qu'ils se soient finalement mis à aimer leur fille, les parents de Candice n'avaient pas vraiment la fibre parentale… Ils étaient du genre à emmener Candice partout avec eux, dans des festivals, des concerts et autre évènement. Son premier Burning Man était à trois ans et Candice y a vu des choses qui ont radicalement changé sa façon de grandir normalement. Sexe, drogue, alcool et rock & roll ont toujours fait partie de sa vie ! En grandissant, elle ne pensait pas non plus donner la vie.... et pourtant, Birdy est apparue... Comme un petit oiseau, elle s'est déposée dans son ventre sans qu'elle s'y attende. Candice pensait qu'elle ferait une meilleure mère que ses parents, pourtant, elle mène à peu près la même vie.... Cependant, bien qu'elle soit complètement déjantée, Candice fait toujours de son mieux pour être une bonne personne. Ok, elle est charmeuse, colérique, vulgaire, bagarreuse, susceptible et j'en passe, mais elle également une amie loyale et fidèle, c'est une personne franche et entière que l'on adore détester. Ou pas d'ailleurs. Sinon, elle est mariée avec Chuck depuis maintenant cinq ans, ce qui coïncide avec la naissance de Birdy. Chuck est un homme de Néandertal qui reflète parfaitement l'expression tout dans les muscles et rien dans la tête. Il est gentil avec Candice, cependant, il aime d'un amour inconditionnel ! Ce qui en est presque flippant. Il ne lui refuse jamais rien et même s'il est toujours à côté de la plaque, il fait de son mieux pour être un bon père. En soi, c'est tout ce dont Candice a besoin. À côté de ça, elle s'autorise à faire ce qu'elle veut de sa vie, elle sort, elle boit, elle couche, sans la moindre gêne. C'est pas qu'elle n'aime pas Chuck, disons simplement que Candice a vite compris que l'amour ce n'était pas fait pour elle. Son cœur n'a jamais battu pour personne. Jamais. C'est qu'il y a bien quelque chose qui ne pas chez elle ?! Heureusement, elle peut toujours se confier à sa meilleure amie, Minerva Bolen qui vit à côté de chez elle. Candice considère Minnie comme une soeur, mais elle ne le lui a jamais dit.... Candice n'est pas vraiment du genre à dévoiler ses sentiments. Ça aussi, c'est pas normal, pas vrai ? Enfin bon, Candice est du genre à se porter par le vent et à découvrir avec impatience ce que la vie lui réserve.
Il s'est écoulé une semaine depuis que Minnie est passée me voir. Je...Je dois dire que je n'ai pas pris de ses nouvelles depuis. J'avais besoin de me retrouver un peu seule. Ces derniers jours, j'ai continué à me morfondre et à pleurer quand je suis toute seule, mais aujourd'hui, ça va. Je me suis réveillée sans avoir envie de pleurer donc je suppose qu'il y a du mieux. Je me suis même dit qu'il serait peut-être temps que je me remette en selle. Après tout, lui et moi n'étions rien de plus que deux personnes qui baisent de temps en temps. Je dois arrêter de faire ma dramaqueen pour une histoire qui n'a jamais eu lieu.
Heureusement, ce week-end, Chuck a décidé de prendre la petite pour passer le week-end chez sa mère. Je pense qu'il voit bien que je ne suis pas dans mon assiette et a envie de me laisser un peu de temps pour moi sans avoir à me soucier de Birdy. Pour ça, je l'en remercie. Dans le fond, quand je repense à ma relation avec Chuck, je dois dire que même s'il est clairement pas attirant et aussi bête que ses pieds, c'est pas un mauvais bougre. Il a pas inventé l'eau chaude, et alors ? À côté de ça, je vous assure qu'il serait capable de traverser à la nage un océan de porc épique pour me ramener un croissant de Paris si je le lui demandais… Je vous assure que c'est moi la méchante de notre histoire. Ok, il a m'en a déjà collé une, ok, c'est pas lui qui ira mettre la vaisselle dans le lave-vaisselle, mais à côté de ça, il ne rate pas un seul coucher de Birby. Il connait toutes ses allergies, il est allé voir deux fois La Reine des Neiges au cinéma..... Il est clairement pas parfait, mais franchement, y'a pire.
Je soupire en prenant ma douche. Je devrais sans doute oublier Monsieur Je Ne Viens Pas D'Ici, pour me concentrer sur ma vraie famille. Je sors de la douche et enfile ma meilleure tenue de pute, ma robe noire avec la fermeture éclaire devant. C'était celle que je portais quand je l'ai rencontré. C'est celle que je porte à chaque fois que j'ai besoin de me sentir sexy et confiante, alors c'est tout naturel qu'elle m'accompagne ce soir. Une fois habillée, je me maquille de façon exagérée et me coiffe de façon provocante. Un parfum inoubliable et des talons si haut que je risque d'en avoir le tournis. Je prépare mon sac à main, j'y glisse mon portable et mes clefs puis c'est tout. Je compte me faire offrir toutes mes consommations, quant à sortir couvert, c'est pour les faibles et le KKK !
Une fois dans le taxi, j'écume la ville à la recherche d'un bar pas trop mal, mais dans cette ville de merde, doit y'en avoir trois qui se courent après. Aussi, pour être sûre de ne pas le croiser, je décide d'aller prendre un verre à la salle de billard. Perso, ça ressemble à une taverne. Ouais, je déconne pas, comme au Moyen Âge. Le barman est un gros pervers, la clientèle est composée de pochtron qui passeront pas la cinquantaine et le peu de meufs qui trainent là-bas sont des vieilles bonbonnes divorcées qui cherchent encore un peu de frisson. Cet endroit est plus l'antre de la dépression et du suicide qu'un bar où on aimerait s'amuser… Mais bon, tant que Will traine encore en ville, je ne peux pas vraiment me permettre de faire la difficile. Une fois dans le bar, j'attends qu'on m'offre un verre. Je suis profondément dégoutée parce que je risque de rentrer avec personne !
Au bout d'une heure, je me suis dit que je me suis assez ridiculisé dans ce bar de merde, je m'apprêtais à partir quand deux touristes s'étant simplement arrêté pour la nuit, entrent dans le bar.
"Oh. Excusez-moi, on cherchait un endroit pour s'amuser..." "Ouais, c'est clair que vous êtes pas à la bonne adresse. Si vous voulez vous amuser, je vous conseille de remonter dans votre voiture et de rouler jusqu'à la ville d'à côté !"
Les deux hommes se mirent à rire avant de se présenter.
"Candice, enchantée. Perso, je comptais me tirer d'ici parce que j'ai suffisamment laissé ces bouseux me regarder gratuitement." "Oh, il faut payer pour regarder ?"
Me dit l'un d'entre eux avec un brin de malice.
"Baaaah m'offrir un verre, c'est déjà la moindre des choses." "Je confirme."
Je souris à mon tour et sans plus de fioriture, les hommes me proposent de passer du temps avec eux. Pas pourquoi pas. J'en voulais un et j'en ai eu deux, si ça, c'est pas un signe que le destin est avec moi. Je laisse le bar du Moyen Âge derrière moi et monte dans la Jeep des inconnus. On a finalement opté pour l'option : s'acheter une bouteille ou deux et picoler à la belle étoile.
Je dois dire que j'ai passé une bonne soirée, au début, l'alcool m'a vachement aidé à penser à autre chose. J'ai presque réussi à ne pas penser à Will de toute la soirée. Mais au moment de me taper ces deux gars… J'avais envie de prendre mes jambes à mon cou et partir. À quoi bon les laisser me toucher si je ne serais pas aussi comblée que quand c'est avec… lui ?.... Mais d'un autre côté, il peut bien aller se faire enculer ce connard de menteur, baiseur de tchoins ! Aussi, je me suis rappelée que je n'étais la tchoin de personne, aussi, j'ai repris du poil de la bête et je suis redevenue la Candice que j'ai toujours connu. Rien de tel qu'un bon vieux plan à trois pour oublier un gars.
Après avoir testé les amortisseurs de leur Jeep, deux fois, notre joyeux trio est allé jusqu'à leur hôtel. Là-bas, j'ai eu droit à un troisième round avant de finalement passer la nuit avec l'un d'eux. À mon réveil, la première image que j'ai eue, c'est celle de Will et j'ai souri. Mais quand ma vision cessa de me mentir et que j'ai reconnu l'inconnu d'hier, mon sourire s'en alla...
"Hey, salut, bien dormi ? Bhein dit dons, on pensait pas que tu tiendrais le coup, mais à toi toute seule, tu nous as épuisés !"
Dis l'autre en rentrant dans la chambre avec le petit déjeuner. Je fronce les sourcils avant de me rhabiller rapidement et de prendre un café.
"Bhein alors, quelque chose ne va pas ?" "Non, rien. C'était super les gars, merci."
Dis-je avant de prendre un croissant et de m'en aller sans demander mon reste. Les talons dans une main et mon café dans l'autre, j'attends l'ascenseur de l'hôtel. Dans le hall, la lumière du jour m'aveugle. Je remets mes chaussures et décide de rentrer chez moi à pied. Franchement, les regards des gens dans la rue j'en ai rien à foutre, mais marcher en trainant ma peine, ça me fera du bien.
***
Le lendemain, je décide d'aller voir Minnie. D'ordinaire, elle ne bosse pas le samedi, mais comme elle veut pouvoir passer tout son temps avec son taulard, elle y travaille la matinée et rentre en début d'après midi. Je tape donc à la porte de sa nouvelle maison. D'ailleurs, elle se fait pas chier, son nouveau quartier n'a absolument rien à voir avec le mien. Ici, on dirait que chaque maison est sécurisée et surveillée, toutes les voitures dans les allées sont propres et montre les revenus moyens du foyer. Dans mon quartier, c'est juste des pelouses sales et mal entretenues qui se suivent, des baraques qui commencent à sentir les ravages du temps et le genre de boites aux lettres que ces putains de gamins adorent fracasser en passant à vélo ou en scooter... Tandis que la nouvelle maison de Minnie sent le propre et le frai depuis l'extérieur, j'ai l'impression qu'à l'intérieur, je trouverais des gâteaux chauds dans tous les recoins. Pour un peu, moi aussi, j'aurais envie de vivre ici.
"Bonjour, puis-je vous aider ?"
Répondit à la porte une très gentille dame qui avait l'air d'avoir la cinquantaine, bien tassé.
"B....Bonjour, je m'appelle Candice. Je cherche Minn....Enfin, Minerva Bolen. Je me suis peut-être trompée ?!..."
La vieille femme me sourit d'un sourire si bienveillant que j'avais envie de fondre en larme dans ses bras.
"Oh, c'est vous Candice, Minnie nous a beaucoup parlé de vous !" Elle se décale de l'encadrure. "Allez-y, entrez voyons, je viens de finir mon crumble aux pommes. Vous en prendrez bien une part ?"
Typique des vieux de vouloir nous gaver comme des oies.
"Heu...je..." "Allons, allons, ne vous faites pas prier ! Charly et Minnie ne devraient pas tarder à rentrer, vous pouvez l'attendre ici !"
Je suppose que c'est son mari. Je connais les parents de Minnie et je dois admettre qu'ils sont vraiment à chier. Je me demande comment deux ploucs arriérés qui se veulent religieux, ont pu élever une petite perle comme elle. M'enfin, elle a finalement gagné au change en laissant sa famille de plouc à Ploucville et en adoptant celle-ci à la place. Comme je m'y attendais, la maison sent le bonheur et le pain d'épice.
"Merci, madame..." "Sara, vous pouvez m'appeler Sara !" "Enchantée, Sara." "Alors, qu'est-ce qui vous amène avec cet air si triste ?"
Wouah..... C'est une sorcière ! Je n'arrive même pas à cacher que je suis surprise et légèrement effrayée par sa question.
"Oh, vous savez, à mon âge, on sait reconnaitre la tristesse quand elle perle au fond des yeux !"
Ok, pardon Carabosse ! Je tourne la tête pour éviter qu'elle ne finisse par lire dans mes pensées, mais finalement, je m'assois sur son canapé.
"Heu....je....J'ai l'impression d'être à un tournant de ma vie. Et pour la première fois, je ne sais pas quel chemin prendre."
Sara hoche la tête en m'écoutant attentivement, faisant des aller-retour entre le salon et la cuisine pour me ramener tous les petits gâteaux de son placard ainsi qu'une théière et deux tasses.
"Je vois, je vois. Je suppose qu'un de vos choix est le cœur et l'autre la raison ?"
Cette femme est vraiment effrayante !
"Heu....je....Oui."
Dis-je en ayant cruellement envie de fumer, mais n'osant pas lui demander.
"Si je peux vous donner un conseil, les regrets du cœur sont bien plus douloureux et difficile à panser que les regrets de raison."
Elle me sert le thé et au même moment, j'entends des clefs dans la serrure de l'entrée.
"Tiens, vous êtes là ! Regardez qui est venue nous faire une visite surprise !" "Candice ?!" "Salut......"
Sara me regarde puis regarde Minnie et enfin, elle attrape le bras de son mari.
"Charly, je...heu....viens voir le four, je crois que....la pile est morte !" "Quoi ?! Qu'est-ce que tu..."
Mais elle ne lui laissa pas le temps de finir que déjà, elle l'avait embarqué dans la cuisine. Minnie et moi sommes restées dans le salon a réglé nos comptes pour finalement pleurer dans les bras l'une de l'autre. Je suis restée pour le diner, sur ordre de Sara qui visiblement préférait s'arracher un œil avec un cure-dent que me laisser partir sans manger.....
"Ce repas était délicieux, merci infiniment pour votre hospitalité !" "Tut tut tut, pas de ça entre nous ! Tu es la meilleure amie de Minnie, comme sa sœur si j'ai bien compris ? Alors, tu fais partie de la famille ! Reviens nous voir quand tu veux, Candice !"
Je lui souris avant de la prendre dans mes bras. J'aime mes parents, aussi dysfonctionnels soient-ils, mais elle....... J'échangerai ma mère six fois contre elle ! Je me détache de sa douce étreinte réconfortante pour finalement refermer la porte d'entrée derrière moi.
"Putain enfin !"
Je sors mon paquet de cigarette et commence à fumer sur le pas de la porte puis je marche lentement dans leur allée. Pendant l'espace d'une seule petite seconde, je m'autorise à me demander ce que Will fait… Il doit surement être loin. Peut-être qu'il n'est plus en ville depuis plus d'une semaine et qu'il ne reviendra plus ?! Soupire. C'est bon, c'est fini, je ne pense plus à lui. N'empêche, si quelqu'un m'avait dit qu'il était bien plus près que je ne le crois......
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Nemo
Mer 20 Déc - 13:43
papa
William Parsons
26 ans Trafiquant Arizona, USA Célibataire, enchaîne les coups d’un soir avec femmes comme hommes
Toujours aussi perdu, je me rends à nouveau dans un bar pour étancher ma solitude et mes craintes. J’évite évidemment le bar dans lequel je l’ai rencontrée. Elle me croit loin d’ici, et ce n’est pas plus mal. Accoudé au comptoir, je contemple ma pinte de bière sans ciller. Le crépitement de la mousse arrive à mes oreilles comme s’il n’y avait aucun bruit dans l’établissement. Je ne sais pas combien de temps s’écoule jusqu’à ce qu’un homme m’adresse la parole, son coude presque collé au mien.
- Gros chagrin ? Dit-il, la voix rauque. Je fronce les sourcils et me demande à quelle sauce je vais me le faire. - Pas envie de parler.
Je lui offre la chance de sa vie pour qu’il cesse tout de suite ce qu’il est en train de faire avant que je ne lui en colle une belle. Pourtant, il semble avoir des envies suicidaires : sa main vient se poser sur mon épaule et se serre sur mon os. Des frissons désagréables me parcourent l’échine et je lui envoie sans tarder mon poing dans sa gueule. Je l’avais prévenu. Mais des frissons bien plus désagréables encore s’emparent de moi quand je comprends que j’ai voulu porter la main sur mon mentor. Mon poignet attrapé dans sa main serrée, à deux doigts de son visage, je me rends compte que c’est moi qui suis passé à côté d’une mort certaine. Ses yeux sont brillants et son visage complètement fermé. Non, en fait je suis mort.
- Ah… J ! Je te jure que j’savais pas que c’était toi. Je déglutis, m’attendant à un retour de violence imminent. - Dis-moi Will, tu veux qu’on sorte pour que je te mette la raclée de ta vie ? Redescend un peu d’un étage ou tu t’en souviendras.
Je baisse les yeux, marmonne une excuse et reprend brutalement mon poignet endolori par la poigne du vieil homme. C’est vraiment pas ma journée. Me voilà parti pour un énième discours de bon-sens et de savoir-vivre. Je soupire, alors qu’il commence à me tartiner ses salades.
- Ton frère a trouvé le moyen de me contacter pour que je vienne te voir et te parler. Il s’en fait pour toi. Il mène déjà la vie dure en prison, tu pourrais pas éviter de l’emmerder avec tes conneries ? Déjà que tu lui mens comme tu respires, je pense que le détruire une fois sera suffisant.
Ok, je pense que me prendre « la raclée de ma vie » en vaut la chandelle. Sans demander mon reste, je saute du tabouret haut et me dirige vers la sortie, les poings serrés et la rage fulminante. Je sais que ce connard aime Nate comme son propre fils et qu’il bougerait mers et montagnes pour lui. Je sais aussi que ça le fait bien chier de m’avoir sous l’aile. Il ne peut pas me saquer et me le dit bien assez souvent, mais comme je suis le frère de Nate, il prend sur lui. Et tout ça, je m’en fout pas mal. Par contre, remettre tout ce bordel sur le tapis alors que j’ai déjà envie d’envoyer tout le monde en l’air, c’en est trop.
Une fois dehors, la même poigne que tout à l’heure m’attrape violemment le bras et me retourne d’un coup sec. La force de ce vieil homme me surprendra toujours. Je suis heureux de ne pas l’avoir connu dans ses jeunes années. Son visage est fermé mais calme, et autant dire que ce n’est pas bon pour la suite des évènements.
- Will, pour qui tu te prends ? Tu veux vraiment goûter de mon poing ? Calme-toi et écoute-moi ou tu vas le regretter.
Son calme me fait exploser.
- Ah oui ?! Je ris jaune, les yeux lui lançant des éclairs. Des menaces, toujours des menaces ! Et si tu les mettais à exécution, pour une fois dans ta piteuse vie ?!
Un fracas assourdissant dans mon crâne me fait reculer de plusieurs pas. Le côté droit de mon visage n’est plus que douleur et je remercie le ciel d’avoir mis un mur à cet endroit pour que je puisse m’y retenir, faute de m’écrouler au sol. Putain… Il l’a vraiment fait ce connard, et avec toute sa force en plus. Le poing encore fermé et rouge sous le coup, J me regarde, sourcils froncés. Il ne dit rien. Je crache de la salive ensanglantée sur le sol et me jette sur lui de toutes mes forces. Il me retient sans trop de peine mais recule légèrement.
- Si tu savais comme j’te hais, vieux con. Je sais très bien que la seule raison pour laquelle t’es ici avec moi c’est parce que Nate te l’a demandé. Mais si un jour il s’en va, j’pourrais bien crever tu bougeras pas d’un orteil ! Au moins tu seras débarrassé de moi, hein ?! Avoue-le enfoiré. Je suis rien pour toi. Tu me hais comme je te hais. Et tu sais quoi ? Je rêve de t’exploser le crâne de mes propres mains.
Je ne ressemble à rien d’autre qu’à un chien enragé à cet instant. Je ne vois même pas la lueur qui se brise dans les yeux de J. Il me prend par le col de ma chemise, m’envoie un coup de genou dans le ventre et me plaque violemment contre le mur. Mes yeux se révulsent et ma respiration se coupe à l’impact. Je m’écroule au sol, calmé.
- C’est bien mon garçon. Tu as fait de tes mots une arme bien acérée.
Il se retire sans plus de cérémonie, sous les yeux des clients du bar qui ont assisté à la scène. Une larme de douleur coule sur ma joue, je tente de me remettre debout, en vain. Un jeune homme s’approche de moi et me propose son aide, mais je l’envoie balader en lui crachant de dégager de mon chemin. Il me faut deux autres essais pour qu’enfin je puisse me relever. Je m’écroule au sol volontairement plus loin, au calme. Je crois que je viens de le perdre pour toujours. N’était-ce pas ce que je souhaitais ? Qu’est-ce que Candice penserait de moi…? Je fonds en larme à cette pensée, source de tous mes récents excès de colère. Pitoyable.
*
Mon regard se pose sur l’écran de mon téléphone comme chaque seconde depuis que je me suis réveillé ce matin et que j’ai envoyé mon message. C’est le cinquième que je lui adresse, exposant tous mes regrets et toutes mes excuses pour mon attitude pitoyable de la veille. Quatre heures plus tard, toujours aucune réponse. En même temps, après mes paroles, je ne sais vraiment pas à quoi je m’attendais. La journée se passe tellement mal que j’en oublie ma mission principale. Minnie peut bien faire ce qu’elle veut, je m’en fout éperdument. Mon ventre me fait un mal de chien. Le genou du vieux m’a laissé un bleu énorme et son poing un bel hématome sous l’œil. C’est parfait. S’il ne me restait que mon physique de positif, c’est râpé. De mon lit au balcon, sans quitter mon téléphone, ma journée n’est pas plus variée. Je m’emmerde et les idées noires me scindent en mille morceaux. Papa, Tony, Nate, Maman, Candice, J… Tous, les uns après les autres… Seule la présence de Nate derrière les barreaux empêche mon corps d’aller sauter hors du balcon. Pourtant, il ferait un magnifique tableau, mon corps éclaté au sol. C’est dans cette contemplation de mon moi imaginaire défenestré que la sonnerie de mon portable retentit. Je m’étouffe sur ma clope, me prend la baie vitrée dans la tête, le pied dans le tapis, mais arrive à temps pour décrocher.
- J ?? Ce soir dix-huit heures au 180 de la treizième rue. Amène ton cul ou je dégage pour de bon de ta misérable vie.
Il raccroche avant que je n’ai pu dire quoi que ce soit. Je note l’adresse avant d’oublier. Est-ce à cet endroit qu’il a décidé de me buter ?
*
J’arrive à l’adresse convenue avec trente minutes d’avance. Hors de question que je laisse passer ma dernière chance. Même si c’est pour crever. J’ai été assez con comme ça hier soir. Je patiente dans la fraîcheur de la soirée avant d’apercevoir mon mentor au bout de la rue, suivi de deux hommes en noir. Arrivant à ma hauteur, il ne me lâche pas un regard, toque à la porte et entre. Je le suis sans dire quoique ce soit, curieux de savoir ce qu’il compte faire de moi. Des cris d’effort et des sons d’impact atteignent mes oreilles. Une odeur intense de sueur m’accueille et la vue de plusieurs sacs de sable pendants du plafond ne me laisse plus aucune place au doute. Me voilà dans un club de boxe, et au vu de la jeunesse des boxeurs et de l’état des locaux, il ne s’agit pas d’un club de boxe autorisé. Alors que je contemple les environs, J m’enfonce deux gants de boxe dans le ventre, volontairement sur l’hématome, j’en suis certain.
- Tu as toujours envie de m’exploser le crâne Will ? C’est ton jour de chance. Dit-il, amer, en enfilant ses gants et un protège-dents. Il grimpe sur l’un des ring disponible. - Bien sûr que non, je voulais pas dire ça. Et en plus j’ai aucune chance, tu m’as assez mis KO comme ça hier. Je ris nerveusement, ne sachant plus où me mettre. - Tu voulais peut-être pas mais tu l’as dit. Alors tu vas me faire le plaisir de mettre tes menaces à exécution, pour une fois. Première leçon : réfléchis avant de parler, tête de noeuds. Monte ton cul sur ce ring et je te laisserai peut-être une chance, je le dirai pas deux fois.
Je ne crois l’avoir jamais vu aussi en colère. Mon cœur se serre en entendant les pics que je lui ai lancés, renvoyé à mon égard d’une main de maître. Je monte sur le ring, à contre cœur et enfile l’attirail. Il ne me laisse pas le temps de me mettre en garde et m’envoie valser contre les cordes en une seconde. Le combat acharné continue durant une dizaine de minutes avant qu’il ne m’accorde une pause pour que l’on puisse souffler et se désaltérer.
- Si on est ici c’est surtout pour que tu te défoules, Will. Je sais bien que c’est la colère et la frustration qui t’ont fait dire ces choses, même si tu dois les penser pour les clamer aussi fort… Il baisse les yeux et je ressens la brisure de son cœur se répercuter contre le mien. Je préfère que tu exploses face à moi plutôt que face à quelqu’un incapable d’encaisser autant de haine. Alors c’est le moment, met toute ta haine dans tes poings. Je veux voir la même lueur dans tes yeux qu’hier.
J’ai soudainement envie de chialer car la haine n’est pas là ce soir, et je sens qu’une fois de plus je vais le décevoir. Pourtant, à force de bousculade, de coups dans les côtes et les cuisses, le ras-le-bol et la frustration se transforment en colère. Rapidement, les gants de mon adversaire deviennent des cibles à abattre, sources de toutes mes rancœurs. Je les frappe, je les brise, je les détruis. Tous ces mots qui me sont dits, toutes ces idées noires qui m’ont traversé l’esprit, tous ceux qui m’ont abandonné, qui m’abandonnent et qui finiront par m’abandonner. Tous ceux qui ne m’ont apporté que haine et violence, tout mon manque d’amour et de tendresse. Mon enfance évaporée trop tôt, mon innocence déchue, le sang qui coule et coulera pour l’éternité sur mes mains. On crie mon nom mais je ne suis plus capable d’entendre, mon regard est trouble, mon visage humide, ma respiration erratique. Les coups cessent et des bras fermes m’enlacent, mon front vient se coller contre un cœur palpitant. Ce contact fait voler en éclats mes dernières barrières et je pleure, pour la deuxième fois en deux jours. Une main me caresse les cheveux tendrement et je finis par me calmer.
- Will, mon garçon, je sais ce que tu as vécu et je te promets que je ne te lâcherai jamais. Tu es mon fils au même titre que Nate, j’espère que tu le sais au fond de toi. Vous êtes tous les deux très importants pour moi. Je serai toujours là pour t’aider, même si tu me blesses.
Je sers mes poings contre ses vêtements à l’image d’un petit garçon. Ses mots me font un bien fou, j’ai envie de bénir cet homme plein de tendresse, que j’ai envoyé balader hier, alors que tout ce qu’il souhaitait faire était de me venir en aide. Et ce, parce que mon frère, emprisonné dans un milieu violent, se faisait du souci pour moi. Mon état pitoyable et égocentré me rentre dedans en plein galop. Je me sens comme un gros connard à qui tout doit revenir alors que les autres souffrent aussi autour. Je ne suis qu’un pauvre gamin gâté et immature.
- Je suis désolé pour tout ce que je t’ai dit, pour tout ce que je te fais endurer. Je… Avec Nate derrière les barreaux, j’ai plus que toi, je veux pas te perdre.
Papa… Après quelques minutes, nous finissons par nous relever et remettre de l’ordre dans nos esprits. Je remarque que les yeux de J sont humides et comprend que tous ces états d’âmes l’ont lui aussi beaucoup remué. Honteux, je me promets d’être là pour lui autant qu’il l’est pour moi. Avant de partir chacun de notre côté pour un repos bien mérité, il pose une main rassurante sur mon épaule.
- Appelle-la, va la voir, excuse-toi, offre lui des fleurs. Mets-toi à nu, Will. Avant qu’il ne soit trop tard.
Je hoche la tête avec un sourire en coin, avant de me stopper et de le héler à nouveau. Candice est un sujet que je n’ai jamais évoqué avec lui.
- Comment tu sais pour Candice ? - Candice… Il rit. Je n’en avais aucune idée. Mais seules les femmes ont le pouvoir de nous mettre dans ces états.
*
Le cœur léger, je passe chez un fleuriste à qui j’achète un bouquet de roses rouges, signe de ma passion inconditionnelle pour cette femme. Dans l’excès, toujours dans l’excès. Dans ma voiture noire aux vitres teintées, je patiente. Je sais que son mari sort quelques soirs, sans doute pour aller se bourrer la gueule avec ses potes alcoolos. Comme si le ciel répondait à mes attentes, il finit par sortir de la maison, monter dans sa voiture et partir. J’attends de ne plus être visible pour sortir de ma voiture et me diriger vers la porte d’entrée. Elle me verra tel que je suis ce soir, avec les hématomes sur le corps en prime. Lorsqu’elle ouvre, je me lance directement, de peur qu’elle me ferme la porte au nez.
- Avant que tu ne me chasses, laisse-moi m’expliquer Candice. Je prends une longue inspiration et me lance. Je t’ai menti, je n’ai pas quitté la ville. Tout ce temps, j’étais ici, dans les bars, dans mon appartement. Quand je t’ai rencontré, je ne pensais pas ressentir autant de choses et, pour tout te dire, ça ne faisait pas partie de mes plans. Mais j’ai décidé de suivre mon instinct. Et ça se passait plutôt bien, pas vrai ? Et puis, la nuit qu’on a passé au lac, j’ai dis des choses… qui ont beaucoup de significations pour moi. J’ai compris que… je tenais beaucoup à toi. Beaucoup. Et ça m’a terrorisé. Alors en bon lâche que je suis, j’ai préféré fuir. Je pensais que ces sentiments allaient passer. Mais, Candice, t’es partout. T’es dans ma tête, tout le temps. Plusieurs fois j’ai répété cette scène durant ces dernières semaines, mais je finissais par me décourager. Ce soir, je sais ce que je veux, tout dépendra de ce que tu voudras toi, mais au moins, je pourrais me regarder en face. Alors, Candice, je suis désolé de t’avoir blessée, je voulais que tu saches que je tiens énormément à toi et… Ma voix flétrit et ma confiance en moi fane d’un seul coup. Je… Je t’ai acheté des roses. Je lui tends le bouquet, les yeux mi-fermés, prêt à me prendre une claque, un coup de pied au cul, ou les épines des roses dans les joues.
@ Nemo
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Cheval de Troie
Mer 3 Avr - 15:38
Candice Moore
J'ai 24 ans et je vis à Santana, Arizona. Dans la vie, je suis une jeune mère au foyer et je m'en sors très bien, je m'occupe de ma fille et je profite de la vie ! Sinon, je suis mariée et je le vis plutôt bien car au moins ma fille ne manque de rien.
Candice n'a pas eu une vie facile, mais s'en est toujours accommodée. Ses parents sont des festivaliers qui ont connu les années hippies, l'ère du disco puis.... les années 90. Autant dire, qu'ils n'avaient pas du tout prévu d'avoir un enfant, seulement, quand la mère de Candice s'est retrouvée enceinte sans possibilité d'avorter..... ils ont décidé de la garder. Bien qu'ils se soient finalement mis à aimer leur fille, les parents de Candice n'avaient pas vraiment la fibre parentale… Ils étaient du genre à emmener Candice partout avec eux, dans des festivals, des concerts et autre évènement. Son premier Burning Man était à trois ans et Candice y a vu des choses qui ont radicalement changé sa façon de grandir normalement. Sexe, drogue, alcool et rock & roll ont toujours fait partie de sa vie ! En grandissant, elle ne pensait pas non plus donner la vie.... et pourtant, Birdy est apparue... Comme un petit oiseau, elle s'est déposée dans son ventre sans qu'elle s'y attende. Candice pensait qu'elle ferait une meilleure mère que ses parents, pourtant, elle mène à peu près la même vie.... Cependant, bien qu'elle soit complètement déjantée, Candice fait toujours de son mieux pour être une bonne personne. Ok, elle est charmeuse, colérique, vulgaire, bagarreuse, susceptible et j'en passe, mais elle également une amie loyale et fidèle, c'est une personne franche et entière que l'on adore détester. Ou pas d'ailleurs. Sinon, elle est mariée avec Chuck depuis maintenant cinq ans, ce qui coïncide avec la naissance de Birdy. Chuck est un homme de Néandertal qui reflète parfaitement l'expression tout dans les muscles et rien dans la tête. Il est gentil avec Candice, cependant, il aime d'un amour inconditionnel ! Ce qui en est presque flippant. Il ne lui refuse jamais rien et même s'il est toujours à côté de la plaque, il fait de son mieux pour être un bon père. En soi, c'est tout ce dont Candice a besoin. À côté de ça, elle s'autorise à faire ce qu'elle veut de sa vie, elle sort, elle boit, elle couche, sans la moindre gêne. C'est pas qu'elle n'aime pas Chuck, disons simplement que Candice a vite compris que l'amour ce n'était pas fait pour elle. Son cœur n'a jamais battu pour personne. Jamais. C'est qu'il y a bien quelque chose qui ne pas chez elle ?! Heureusement, elle peut toujours se confier à sa meilleure amie, Minerva Bolen qui vit à côté de chez elle. Candice considère Minnie comme une soeur, mais elle ne le lui a jamais dit.... Candice n'est pas vraiment du genre à dévoiler ses sentiments. Ça aussi, c'est pas normal, pas vrai ? Enfin bon, Candice est du genre à se porter par le vent et à découvrir avec impatience ce que la vie lui réserve.
Depuis ma visite chez Minnie, j'avais pris la décision d'oublier définitivement Will. De toute façon, je n'avais plus eu de nouvelles de lui et la vie continue… Je ne peux pas continuer à me lamenter sur mon sort ou à tirer une tête de six pieds de long… J'ai une fille et ne serait ce que pour elle, je dois paraitre heureuse pour préserver son innocence et son enfance. C'est dur, mais je dois le faire. Au fil des jours, j'ai passé plus de temps avec Birdy, je suis sortie moins souvent. Je n'avais plus de raison de me disputer avec Chuck alors, on s'entendait plutôt bien. Je lui préparais ses repas pour aller au travail et quand il rentrait, j'avais déjà commencé à faire le repas du soir. Il en était tellement choqué qu'il m'avait couvert de fleurs, de chocolat et de vêtement pour me faire comprendre que la nouvelle Candice était celle qu'il avait toujours espérée… Soupire. Oui, mes journées se suivent et se ressemblent. La plupart du temps, je suis toute seule puisque Birdy est à l'école et que Chuck travaille. Je me contente de faire le ménage et la popote parce que j'imagine que c'est ce qu'on attend de moi en tant que mère et en tant qu'épouse. Mon Dieu ce que c'est barbant.....
Ce soir encore, je venais de finir de coucher Birdy et elle s'était vite endormie. Je l'avais emmené au parc à la sortie de l'école ce qui fait qu'elle s'est beaucoup dépensée. J'avais fini de ranger la cuisine, la vaisselle était faite et je pensais que Chuck et moi allions pouvoir passer un peu de temps ensemble. Non pas que je sois spécialement attirée par lui, mais plus notre couple va mieux et moins, il me touche… Je ne le suspecte pas de me tromper, seulement, je pense qu'il est tellement satisfait de son confort qu'il ne ressent plus la même envie de sexe qu'avant. Sans compter que Chuck est bien plus âgé que moi. Je sais que je n'en parle pas souvent, mais il va fêter ses 41 ans le mois prochain. La différence d'âge ne m'a jamais dérangé. Quand je l'ai rencontré, c'était un trentenaire vigoureux, charismatique et viril. Moi qui aime l'aventure, il ne m'en fallait pas plus. Mais ensuite, Birdy est née, je ne pouvais plus quitter Chuck.... Comment j'aurais pu subvenir aux besoins de ma fille ?! Je me suis vite rendue compte qu'aussi gentil soit-il, nous n'étions pas faits pour être ensemble. Il voulait s'installer confortablement avec sa petite famille et vieillir sous des jours heureux… Quelle horreur ! J'ai grandi dans des festoches ! Je peux pas couler des jours heureux à même pas trente ans !
Enfin bon, je ne sais pas pourquoi je pense à tout ça en essuyant la table de la salle à manger. J'ai fais exprès de mettre une nuisette rose bonbon très courte sans le moindre sous-vêtement pour tenter de raviver la flamme.
"Candice, t'as pas vu ma casquette ?" "Chuuuut, Birdy s'est endormie !" "Ouups pardon..."
Je finis par monter dans la chambre, ne comprenant pas pourquoi il me demande sa casquette.
"Pourquoi est-ce que..... .... où vas-tu ?!"
Je fronce les sourcils, ne m'attendant pas à ce qu'il sorte.
"Mick et les autres m'ont demandé de venir regarder le match avec eux alors, je me suis dit..." Me dit-il en préparant ses affaires puis quand il finit par me regarder, il parait surpris. ".... Mais si tu préfères que je reste à la maison, je reste !"
Je croise les bras, il n'a même pas remarqué ma tenue... Je soupire, pas vraiment blessée, plus ennuyée. Je m'ennuie.
"Non, non, tu peux y aller. Amuse-toi bien." "Tu es sûre ?"
Je lui fais un petit sourire avant de m'avancer et de lui faire un bisou sur la joue pour le rassurer.
"Oui, vas-y, ne t'inquiète pas, je m'occuperai." "Tu vas sortir ?" "Non, je ne pense pas et puis je ne vais pas laisser la petite toute seule !" Je hausse les épaules avant d'attraper sa casquette qui est toujours jetée par terre puis ensuite, il me demande toujours où est-ce qu'elle est ! "Tiens, elle est là ta casquette."
Je n'ai jamais compris pourquoi il aimait autant cette horreur ! Il a de beaux cheveux auburn qu'il cache sans cesse sous cette monstruosité qu'il a depuis le lycée. "Elle m'a toujours porté chance !" qu'il me répète sans cesse... Chuck finit de se préparer puis après m'avoir embrassé le front, il finit par dévaler les escaliers pour sortir de la maison. Il monte au volant de sa camionnette et le voilà parti. Je le regarde partir par la fenêtre de notre chambre puis quand il tourne au coin de la rue, je finis par descendre dans la cuisine. Au moment où j'allais me sortir une bière du frigo, quelqu'un tape à ma porte. Je fronce les sourcils en me demandant qui ça pouvait bien être à cette heure-ci.
Je trainais des pieds dans mes pantoufles nounours, je vais ouvrir la porte sans me soucier le moins du monde de ma tenue provocante et totalement inappropriée pour ouvrir à un inconnu. Quand la porte s'ouvre sur Will mon cœur rate un battement et mon corps hésite en lui claquer la porte au nez ou pleurer toutes les larmes de mon corps. Heureusement, ma dignité a opté pour la première option et au moment où j'allais refermer violemment la porte, il commence sa tirade.
Je fronce les sourcils et rouvre la porte pour l'écouter parler. Plus je l'écoute et plus ses paroles me semblent sincères et cohérentes. Après tout, je pense que s'il ne l'avait pas fait, j'aurais fini par le faire. Moi aussi, j'avais peur des sentiments naissant que je ressentais pour Will… Et moi aussi, je suis de nature plutôt lâche face à ce genre de chose alors oui..... J'aurais sans doute fui.... Je ne peux pas lui en vouloir éternellement, même si son acte m'a fait énormément de mal… Je me mords la lèvre pour ne pas pleurer devant lui parce que je suis vraiment perturbée par son discours et le fait même qu'il soit là devant moi… Je ne sais pas quoi lui dire ni quoi faire.... Mon cœur s'emballe et quand il me tend ce magnifique bouquet de fleurs, je ne peux pas résister. Je le prends entre mes bras.
"Merci. Il est magnifique." Je serre un peu plus le bouquet contre moi en réfléchissant à ce que je pourrais bien lui dire, mais je suppose que je ferais mieux d'être honnête moi aussi. "Je... Tu m'as fait beaucoup de mal, Will. J'ai vraiment beaucoup souffert…" Dis-je avec dureté dans la voix. "...Mais malgré tout, si je dois être totalement honnête, alors je dois avouer que j'aurai sans doute fini par faire la même chose..... Moi aussi, j'ai eu peur de ce que je ressentais et de tout ce que ç'aurait pu impliquer par la suite. Parce que moi, je ne suis pas une jeune célibataire qui profite de sa vie. Même si mon mode de vie est discutable, je suis mariée, je suis maman… Je n'aurais pas pu m'élancer avant mon amant au soleil couchant pour vivre des aventures à travers le monde…" Je tourne la tête pour qu'il ne voit pas dans mes yeux que je crève d'envie de vivre tout ça avec lui !! Mais je dois être raisonnable. "....Je..." Je serre le bouquet si fort, que des épines commencent à se planter dans ma nuisette, sur mes bras, mais je m'en fiche… Des petites perles de sang commencent à parsemer mon corps, mais ce n'est rien en comparaison de la douleur au fond de mon cœur. "....Je ne sais pas quoi faire, Will... Si... Si je continue de te voir alors mes sentiments seront encore plus..." Je n'arrive pas à finir ma phrase à haute voix, car ça serait avoué que j'ai bel et bien des sentiments pour lui… Je suis Candice ! Je suis pas du genre à avoir des sentiments pour qui que ce soit ! J'étais même pas sûre d'aimer ma fille quand j'étais enceinte d'elle alors c'est pour dire ! L'amour, c'est pas vraiment mon truc..... Pourtant… Je ne pense qu'à lui, je ne veux que lui… Je veux être en permanence dans ses bras… C'est une sensation horrible qui me dévore de l'intérieur.....
Et tandis que les roses, signe d'un amour passionnel, me transperce la peau jusqu'au sang, des larmes cristallines commencent à perler sur les pétales. Je ne peux pas m'empêcher de pleurer face à la douleur de mon cœur. J'ai beaucoup trop mal pour réussir à jouer les dures... Je sanglote comme une enfant blessée, sur le pas de ma porte, à moitié nue... Je....Je déteste me sentir aussi vulnérable et pourtant, ce n'est pas ce que je ressens. Je ressens juste un vide et de la peine une peine qui parait aussi infini que ma sensation de vide.
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Nemo
Lun 22 Avr - 17:19
comme des adultes
William Parsons
26 ans Trafiquant Arizona, USA Célibataire, enchaîne les coups d’un soir avec femmes ou hommes
Encore étonné que mon propre courage vienne de sombrer dans les abimes de mes doutes, je ferme les paupières, le bouquet tendu vers Candice, attendant une claque, un poing dans la tronche ou tout autre forme violence que j’aurais sans aucun doute mérité. Cela dit, rien ne vient. Pire, elle me prend le bouquet de roses des mains pour le serrer entre ses bras. La bouche entrouverte de surprise, je ne parviens même pas à lui offrir le moindre sourire. Et puis, elle me répond, calmement. Mon cœur se tord lorsqu’elle m’apprend que je l’ai blessée, je ne pensais pas réagir à ce point pour quelqu’un d’autre que mon frère ou ma mère. En tout cas, plus maintenant. Et pourtant, c’est le cas. Alors qu’elle parle, je perçois toute la détresse qu’elle semble contenir par ma faute depuis des jours. Les épines des roses s’enfoncent dans sa peau laissant autour d’elles des gouttelettes écarlates. Je m’en veux terriblement. J’aimerai pouvoir déguerpir de sa vie, qu’elle ne m’ait jamais rencontré. Je souhaiterai ne jamais lui avoir fait de mal, mais c’est trop tard. Assume tes actes, Will.
Je me fous de sa réaction, qu’elle me frappe, qu’elle me griffe, qu’elle me tire les cheveux ou déchire mes vêtements, je m’en contre-fous. Je veux juste qu’elle arrête. Je m’avance vers elle d’un pas, lui prend le bouquet de ses bras et le pose sur le meuble le plus proche de l’entrée. Je remplace ces fleurs empoisonnées et douloureuses offertes par pure nécessité de pardon, par mon propre corps. Je la serre dans mes bras, dans une accolade transpirante de vérité.
- Te fais pas mal Candice, je tiens beaucoup trop à toi.
Mes lèvres se posent sur le haut de son crâne en un baiser réconfortant. À ce moment, je suis complètement perdu. De mon côté, je sais ce que je souhaite : rester et passer ma vie avec elle. Mais je veux aussi lui faire plaisir et la rendre heureuse, et je ne suis pas certain que c’est cela dont elle a besoin. Est-ce que je ferai mieux de partir pour de bon ? Quitte à en souffrir pour le restant de ma vie ? Je la berce le temps qu’elle se calme en respirant à pleins poumons son odeur enivrante. Peut-être cela me rassurera dans l’idée que partir n’est sans doute pas la bonne solution, pour moi comme pour elle. Mais la vérité c’est que je sais que je lui cache encore beaucoup de choses. Je ne veux pas la faire souffrir. Pourtant, si elle reste avec moi, c’est ce qui arrivera…
Quand elle finit par se calmer, je desserre mon étreinte et plonge un regard doux dans le sien.
- Tu m’offres un verre ? On va s’asseoir et discuter, c’est ce que font les adultes, non ?
@ Nemo
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