J'ai 20 ans et je vis au Château Royal Dans la vie, je suis princesse héritière et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée à un démon et je le vis avec douleur et angoisse.
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La jeune princesse faisait tout pour passer au-dessus de sa peur et de sa répulsion afin de donner à son tout nouvel époux l’image d’une jeune femme obéissante et coopérative. Elle ne pouvait rien faire d’autre que de montrer un tel visage, comme une princesse digne et fière, telle qu’elle avait été élevée. Il était difficile de garder contenance au milieu du peuple de son époux, des créatures aux vils instincts qui ne rêvaient que de mort et de destruction. Elle ne savait pas encore comment elle pourrait vivre et s’épanouir dans un tel monde. Il le faudrait pourtant, et pour l’éternité, elle venait de le promettre.
Mais il réduisait à néant tous ses efforts, dégénérait toutes ses tentatives. Il se moquait bien de ce qu’elle pouvait réellement penser. Si les festivités étaient tout à fait à la hauteur d’un mariage humain, ça n’avait rien à voir avec ce qui leur plaisait et il n’avait aucun mal à l’exprimer, aucune gêne à le formuler. Il était tout simplement aussi sincèrement fier de ses penchants cruels et sadiques et elle toujours aussi anxieuse de ce que cela promettait pour ce qui devrait constituer le reste de sa vie, si cela se limitait uniquement à cela. Elle ne savait pas ce qui adviendrait d’elle si elle trouvait la mort, après une union avec un démon.
« Je dois donc m’attendre à des… festivités sanglantes durant notre mariage ? Je reconnais que ce n’est pas une perspective qui m’enchante », osa-t-elle avouer. « Mais je suppose que le choix ne m’appartiendra pas. »
Elle en avait conscience, elle était plus une esclave qu’une véritable mariée. Elle était venue avec la conscience qu’elle n’aurait probablement pas de choix dans sa vie quotidienne, mais la peur continuait de la tenailler et l’angoisse de ce à quoi elle allait assister et aussi ce par quoi elle allait devoir passer. Le roi des démons avait-il l’intention de la torturer pour son plaisir ? Se délecterait-il de lui faire du mal ? Elle ne pouvait être sûre de la réponse, mais elle savait que c’était tout à fait possible et elle ne pouvait se cacher que cela la terrifiait tout particulièrement.
Ses pensées s’interrompirent soudainement et brusquement lorsqu’il évoqua les coutumes nuptiales des jeunes mariés. La perspective de devoir offrir son corps à cet individu la faisait frémir de tout son être, mais il aurait été fort impoli de l’avouer. Sa gorge se serrait à la pensée qu’il pose les mains sur elle et elle savait pourtant qu’il n’était pas question de s’y refuser. N’importe quel époux aurait eu les mêmes droits envers elle. Elle déglutit mais ne put empêcher sa voix de trembler au moment où elle répondit, comme elle se devait de le faire. Tout son discours démontrait de sa terreur à-peine contenue.
« A dire vrai… comme vous devez sûrement le savoir… une jeune mariée n’a que peu d’expérience en la matière… Je… J’espère ne pas vous décevoir… par mon inexpérience… »
Envisager de solliciter de la compréhension et de la prévenance face à ce fait était complètement aberrant. Il était évident pour elle qu’elle n’en aurait pas. Mais c’était la meilleure réponse qu’elle pouvait lui fournir sans s’effondrer.
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maioral
Dim 2 Avr - 15:10
Belzébuth
J'ai 1256 ans, même si je n'en parais que 32. Je viens des Enfers, mais j'ai élu domicile à Stronghold, cette ville que nous, démons, avons bâti à la première porte des enfers, sur le territoire des humains. J'y suis d'ailleurs le roi, qui règne sur quelques légions de vampires, incubes et goules. Et nous comptons bien faire la loi sur nos nouvelles terres, quitte à réduire les hommes en poussière.
Un rictus sadique étira les lèvres du démon. Si son faciès humain le rendait plus accessible et probablement moins répugnant pour la jeune femme que son véritable physique, cela n'empêchait pas à ses prunelles de luire d'une étincelle fourbe, ou de laisser son comportement trahir son goût pour la violence, tant physique que morale. Et son moral, à la belle princesse, il comptait bien l'écraser pour en récolter les miettes.
Quand Elizabeth émit son propre avis, un voile sombre traversa le visage du démon. La main de ce dernier se leva et il intima à la jeune femme de le regarder, yeux dans les yeux, d'une simple pression de son index sur son menton.
— Je vous en fais grâce pour votre mariage, lui admit-il d'une voix grave et sévère, mais vous y goûterez très prochainement, soyez en sûr.
Il la sonda un instant, avant de continuer :
— Peut-être vous laisserais-je certains choix, la prévint-il, celui de choisir entre un châtiment ou un autre, pour vous, ou pour un de vos semblables que vous auriez sous votre responsabilité. Il me tarde d'ailleurs de savoir quelles seront les punitions que vous préférerez infliger. Une morte lente ? Ou de la torture, mais avec l'espoir d'en survivre ?
Il l'imaginait déjà à ses côtés à la cour, et lui offrir le terrible dilemme entre une décapitation ou arracher la langue à un futur supplicié. Combien de temps lui faudrait-il pour choisir ? Et combien de fois lui sera-t-il nécessaire de vivre ce genre de choix cornéliens avant de perdre cette innocence dans son regard ?
Son innocence, elle ne la garderait guère longtemps. Son espoir non plus. Le plaisir du monarque infernal reposait sur la perspective de briser le père de la princesse, à travers elle. Accepter de vendre sa fille au diable pour préserver son peuple, quelle idée... Certains humains avaient cette étrange capacité d'abnégation que Belzébuth n'avait jamais comprise. Mais elle lui était profitable, dans ce cas-ci. Il n'hésiterait pas à en user et abuser pour conserver un certain contrôle sur le frêle homme qui gérait ce peuple ennemi.
Maintenant qu'ils étaient mari et femme, Belzébuth allait bientôt pouvoir consumer leur union. Il s'en réjouissait d'avance, partageant avec Elizabeth son impatience grandissante. Sa main s'était d'ailleurs volatilisée jusqu'aux cuisses de sa promise, en un geste presque possessif.
La jeune femme afficha un teint livide, qu'il plaisa au démon de voir.
— Je l'espère bien, que vous n'ayez pas d'expérience en la matière, souffla-t-il près de son oreille. Sinon vous ne seriez pas la pucelle que votre père m'avait promise... Et j'espère également que vous crierez à en briser les tympans de votre père, ce soir...
Bel eut un sourire sadique, puis un rire monta dans sa gorge alors qu'il fixait la blonde délicate.
— Ce n'est plus qu'une question de minutes, peut-être d'heures, avant que je fasse de vous une femme... Et je ferai en sorte qu'après cette nuit, je vous aurai tellement souillée qu'aucun homme ne voudra jamais passer après moi, quoi qu'il advienne dans le futur. Je vous en fais la promesse, termina-t-il avec une voix plus mielleuse sur la fin.
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Kathleen
Lun 8 Mai - 23:38
Elizabeth de Vallombret
J'ai 20 ans et je vis au Château Royal Dans la vie, je suis princesse héritière et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée à un démon et je le vis avec douleur et angoisse.
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La jeune princesse, nouvellement reine des enfers, savait que le roi des démons lui faisait un cadeau de mariage particulièrement précieux en ne la gratifiant pas des spécialités festives qui composaient son Royaume. C'était une prise de conscience qui lui inspirait l'expectative de l'angoisse, étant donné que ce n'était que partie remise. La proximité du démon à qui elle venait de promettre fidélité et loyauté lui donna la nausée et elle déglutit pour essayer de contrôler la profonde terreur qui s'emparait d'elle. Quant à la perspective qu'il annonçait, elle avait l'impression que ses pires cauchemars entreraient en scène.
Si on lui avait réellement laissé le choix, elle l'aurait supplié de ne pas l'impliquer dans les prises de décisions impliquant de la torture. Même les représentants de la monarchie humaine recouraient parfois à ce genre de pratiques, mais elles avaient toujours dégoûté Elizabeth. Pour autant, elle savait qu'elle n'y échapperait pas. Il était évident qu'il voulait la briser et elle aurait beau conserver toute la force qui était la sienne, il ne faudrait sans-doute pas longtemps avant que son cœur brûle et que ses larmes ne coulent soir après soir de ce qu'on allait la forcer à faire. Encore une fois, la voix tremblante, elle choisit l'honnêteté.
« Je dois vous avouer très sincèrement que je ne suis pas impatiente de le découvrir, Votre Majesté. »
En s’efforçant de ne pas penser à la main qui était en train de prendre possession de sa cuisse, elle déglutit à nouveau alors que la terreur s'emparait d'elle encore un peu plus. Elle avait déjà entendu certains hommes se vanter de pouvoir faire crier une femme, mais elle était persuadée que ce n’étaient pas du tout les mêmes cris que lui prévoyait le roi des enfers. Si elle avait pensé bénéficier d'un traitement un peu plus délicat parce qu'elle était devenue sa femme et qu'elle n'était plus une quelconque humaine, elle comprit aussitôt que c'était une erreur de le penser.
« Vous n'allez pas… », commença-t-elle dans un murmure à peine audible, sans oser continuer.
Qu'il ait entendu ou pas n'avait pas d'importance de toute façon, puisque ses intentions furent clairement évoquées un instant plus tard alors qu'il lui mentionnait ce qu'il attendait de sa soirée. Quand il prononça le mot de souillure, elle se rendit compte qu'elle avait pratiquement la certitude de ne pouvoir en réchapper. En vie peut-être, mais elle avait l'impression que sa capacité à respirer était encore tout ce qu'il lui resterait. Malgré son tremblement, elle parvint à exprimer une pensée dont elle espéra qu'elle ferait réfléchir celui qui voulait la torturer dans le lit conjugal.
« Dites-moi, n'avez vous jamais envisagé l'idée que la loyauté la plus forte de votre épouse puisse être gagnée plus efficacement en lui procurant ne serait-ce qu'un peu de plaisir ? »
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maioral
Dim 16 Juil - 21:47
Belzébuth
J'ai 1256 ans, même si je n'en parais que 32. Je viens des Enfers, mais j'ai élu domicile à Stronghold, cette ville que nous, démons, avons bâti à la première porte des enfers, sur le territoire des humains. J'y suis d'ailleurs le roi, qui règne sur quelques légions de vampires, incubes et goules. Et nous comptons bien faire la loi sur nos nouvelles terres, quitte à réduire les hommes en poussière.
L'épouse du démon avoua ne pas ressentir la même impatience que lui à la perspective d'annoncer quelques châtiments. Belzébuth la dévisagea avec plus de sérieux, laissant planer un nouveau silence.
— Peut-être un jour ressentirez-vous du plaisir à le faire, lâcha-t-il finalement.
L'ombre d'un sourire étira le coin de sa lèvre lorsqu'il imagina la frêle femme pouvoir changer au point d'apprécier les mêmes penchants que lui. Cette idée lui plaisait autant que l'idée de la briser. Il en ressentirait même une certaine excitation à son égard, s'il s'avérait que l'âme de la colombe à son côté ne succombe à cette noirceur démoniaque.
Mais pour l'heure, les pensées du monarque, bien que lubriques, reposaient uniquement sur son aspect charnel. Goûter à la chair tendre de sa nouvelle dulcinée, disons même sa prisonnière — car il ne s'agissait que de ça, une prisonnière au statut privilégié —, lui mettait l'eau à la bouche. Sa main vagabondait déjà sur sa robe, qu'il se voyait déjà arracher d'ici peu de temps. Mais combien de temps exactement, c'était difficile à juger. S'il ne tenait qu'à lui, Belzébuth aurait déjà congédié ses sujets pour célébrer cette union comme un vainqueur réclame son dû. Il n'avait aucune intention d'être doux ou précautionneux, et c'était naïf de penser qu'il puisse l'être. D'ailleurs, la remarque d'Elizabeth ne fit que l'amuser tant ses propos lui paraissaient absurdes. Son rire un peu gras s'éleva à leur table. Il se pencha ensuite vers elle, presque sur le ton de la confidence, ses yeux plongeant dans les siens.
— Mais pourquoi chercherais-je la loyauté d'une femme quand un royaume entier tremble devant moi ? Une épouse n'est jamais qu'un exutoire.
Sa dernière phrase sonnait comme une sentence. Le roi des démons se redressa sur son séant et son attention engloba la salle de banquet. Bel' croisa ensuite le regard de son bras droit, comme une connivence. Mais bientôt, l'écho des armures en marche retentit depuis les couloirs et surgit alors un humain retenu par deux démons, dont un semblait blessé. L'homme portait une égratignure sur le front laissant couler lentement depuis sa tempe.
Belzebuth se leva, usant de sa stature pour évoquer la grandeur, la peur et le respect. Ses yeux devinrent sombres.
— Il a tué trois de vos gardes, Votre Majesté, annonça un des démons.
Le seigneur des ténèbres serra les poings.
*Il faut au moins un mort, pour faire un bon mariage, partagea Dantalion par télépathie en faisant référence à leur propre coutumes.
Belzébuth tourna la tête vers le roi des Hommes, la lueur mauvaise, comme s'il s'attendait à ce qu'il lui donne des explications. Que signifiait cette intrusion et la mort de ses gardes au sein de sa propre demeure ? Qui plus est, le jour du mariage de sa fille...
(Je te laisse l'opportunité de choisir la réaction de son père et/ou du fauteur de trouble )
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Kathleen
Sam 9 Sep - 18:09
Elizabeth de Vallombret
J'ai 20 ans et je vis au Château Royal Dans la vie, je suis princesse héritière et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée à un démon et je le vis avec douleur et angoisse.
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Ressentir du plaisir à imposer de la tourmente, la princesse ne pouvait imaginer qu’un jour, cela se produise, mais elle pouvait comprendre que cette perspective puisse donner envie au roi des démons. C'était même une chose encourageante qu'il le désire, comme si cette volonté était symbolique de la possibilité qu'il puisse vouloir autre chose que de la dominer. En cet instant, elle avait envie de croire qu'il y avait un peu plus dans cette créature que la simple cruauté qu'il manifestait depuis qu'elle le connaissait. Pour cette raison, elle ne voulut pas se montrer négative.
« Je vois mal comment je pourrais en arriver à éprouver du plaisir à faire ce genre de choses, mais ne dit-on pas que l'avenir est insondable, Messire. »
Elle tenta de lui faire valoir que sa loyauté pourrait lui être précieuse et qu'il pourrait être intelligent de sa part d'envisager de s'assurer sa coopération et sa loyauté en évitant de la malmener, mais il était si sûr de lui et de son propre pouvoir qu’il la nomma lui-même un exutoire. Elle frissonna en comprenant que ses tourments venaient juste de commencer, et qu'il était certain que rien ne serait jamais fait pour lui faciliter les choses à ce niveau. Cela étant acquis, elle n'avait plus qu'à accepter son destin quel qu'il soit et à renoncer à essayer d'assouplir son cruel époux. Elle n'était qu'une condamnée aux tourments éternels et rien de plus, un trophée qu'il exhiberait quand bon lui semblerait et duquel il jouirait sans s'en occuper plus que d'un objet.
« Je vois. Si je puis me permettre, cet orgueil pourrait vous desservir un jour. Cela dit, j'entends bien que je puisse ne pas apparaître comme une menace envers vous, et je dois reconnaître que je vois mal comment il pourrait en être autrement. »
La fête fut interrompue par un homme amené par les démons et qui avait apparemment tué plusieurs d'entre eux pour s'introduire dans les lieux. À peine se rendit elle compte de l'identité de l'individu que Elizabeth soupira. Cet homme faisait partie de la garde et il était bien connu au palais pour vouer un culte sans égal à la jeune princesse, que ce comportement avait tendance à agacer de base. Il semblait croire que personne n'était mieux placé que lui pour la protéger et il avait cette tendance obstinée à l'orgueil. Et voilà qu’il intervenait et risquait de mettre en péril l'ensemble du royaume.
« Qu'est-ce que cela signifie ? » osa questionner le roi, qui semblait muet depuis le début des festivités.
Il était difficile de savoir exactement si cette phrase s'adressait à l'individu qui venait d'être amené ou au démon qu'il aurait pu accuser d'une mise en scène contre lui, mais il osait au moins exprimer quelque chose d'un peu plus concret que la peur. L'imbécile eut l’audace et la bêtise de s'adresser directement à elle en exprimant assez clairement ce qu'il s'était passé.
« Je viens vous sauver princesse ! Vous n'avez plus rien à craindre. »
Elizabeth ne put faire autrement que de se rendre compte à quel point le visage de son père était devenu livide. Il craignait que Belzébuth pense que c'étaient eux qui avaient orchestré ce sauvetage et que les conséquences soient terrible pour le peuple. Et il n'avait évidemment aucune idée de la façon dont il pourrait s'y prendre pour démentir cette version des faits. Il était temps pour elle de prendre les choses en main et de faire comprendre à cet individu que son attitude, non seulement l'indisposait, mais mettait en danger l'entièreté du peuple des humains.
« Je m'en occupe, Père. Vous voulez me sauver ? Vous ai-je demandé quelque chose ? Comme toujours, vous agissez sans vous préoccuper des conséquences de votre comportement insouciant. Ne savez-vous donc pas je suis ici de mon plein gré ? Vous menacez une alliance qui doit apporter la paix. Je crains que vous ne deviez en payer les conséquences. Sachez que la décision de votre punition ne m'appartient plus, et je crains qu'il ne faille pas vous attendre à autant de mansuétude de la part de mon époux. »
Elle savait très bien qu'elle avait probablement condamné cet homme à mort, et même si elle était persuadée que c'était sans doute mieux en ce qui la concernait, étant donné le comportement de cet individu, ce n'était pas aussi simple pour elle qu'elle voulait bien le montrer. Mais c'était nécessaire si elle voulait pouvoir épargner son père et son peuple, et faire en sorte que l'accord déjà conclu ne soit pas rompu à cause de l'inconséquence de cet individu. Elle se tourna donc vers son époux.
« Je vous demande de me croire, cet homme n'est pas intervenu sur notre ordre. Je conçois que ses actes puissent vous mettre en colère, mais je vous prie de ne pas rejeter cette colère sur mon père et mon peuple qui n'ont rien eu à voir avec ce sombre événement. J'ai accepté ce mariage à certaines conditions, j'espère que vous voudrez bien les respecter. »
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maioral
Ven 29 Sep - 11:32
Belzébuth
J'ai 1256 ans, même si je n'en parais que 32. Je viens des Enfers, mais j'ai élu domicile à Stronghold, cette ville que nous, démons, avons bâti à la première porte des enfers, sur le territoire des humains. J'y suis d'ailleurs le roi, qui règne sur quelques légions de vampires, incubes et goules. Et nous comptons bien faire la loi sur nos nouvelles terres, quitte à réduire les hommes en poussière.
Qu'Elizabeth éprouve un jour du plaisir à châtier ou non, n'avait aucune importance. Si elle ne correspondait pas à l'une de ses attentes, nul doute que Belzébuth lui trouverait une autre à laquelle se plier, avec le risque que cela soit pire encore. La clémence ne faisait pas partie de son jargon et il n'en voyait surtout aucune utilité. Bel' ignora la première réponse de son épouse, mais son sourcil se haussa à la suivante.
N'était-ce pas l'ombre d'une menace qu'elle venait de proférer ? Ou se pensait-elle avisée de conseiller le roi des démons ? Pensait-elle réellement avoir droit au chapitre ? Quelle audace venait-elle d'avoir pour avertir si maladroitement le seigneur des ténèbres ?
Belzébuth venait de se lever, avec l'envie de congédier tous ces invités, ou plutôt de les convier à participe à cette grotesque cérémonie du coucher, mais les mots de l'importune l'avaient agacé. Un agacement qu'il ne pouvait mettre de côté si aisément. Ses yeux fixèrent la jeune femme, il leva la main, prêt à lui retourner une gifle de son revers. Mais son geste resta suspendu. La garde était apparue dans la salle.
Son attention se posa sur le traître, puis la famille royale à ses côtés, le regard sombre et inquisiteur. Acculé dans ses derniers retranchements, le roi Léopold prit la parole. Son ton n'était guère convaincant, mais cela montrait au moins qu'il faisait un effort.
Un véritable trouillard, pensa Belzébuth en le voyant si lent et malhabile à réagir. Il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'il offre sa fille en mariage pour sauver sa peau... Soit-disant pour sauver l'avenir de son peuple. Mais cela l'arrangeait bien. Au plus Léopold avait peur, au plus Belzébuth pourrait le manipuler...
Contrairement à son roi, le fautif répondit du tac au tac, mais avec une effronterie grandiloquente. Ce fou avait-il conscience qu'il se trouvait entre les mains de l'ennemi ? Que sa vie ne tenait désormais plus qu'à un fil.
Le seigneur des ténèbres sentit une rage gronder en lui. Sa précédente conversation avec la princesse l'avait déjà indisposé et cet incident rajoutait de l'huile sur le feu.
Belzébuth ferma les poings et serra sa mâchoire. Voyant que Léopold avait perdu des couleurs, ce fut sa fille qui prit le relais en tentant d'endiguer la colère de son époux. Une belle initiative, elle se comportait de la manière la plus parfaite qui soit. C'était bien ce qui horripila le roi des démons. Il ne savait pas dire pourquoi cette jeune femme l'exaspérait déjà autant. Était-ce cette façade toujours noble qu'elle affichait quoi qu'il arrive ? Ou son don pour trouver les mots adéquats ? Ou encore la condescendance qui transpirait à travers sa parole ? C'était probablement ça. Elle demandait comme si tout cela lui était dû. Elle ne possédait rien, elle n'avait rien, elle n'avait aucune voix au chapitre. Il comptait bien lui rappeler.
Son geste qui avait été suspendu partit sans crier gare. Il gifla la princesse du revers de sa main. La salle entière, déjà pétrifiée, retint son souffle en voyant la scène.
Belzébuth attrapa son menton pour la forcer à le regarder et se pencha sur elle. Bloqué entre les gardes, le chevalier fou cria de ne pas la toucher. Le roi des démons l'ignora pour recadrer sa nouvelle femme :
— Sachez déjà que les mots que vous avez employé dans notre précédente conversation ne resteront pas impunis. Et que désormais, aux yeux de votre dieu et selon nos lois, vous êtes ma femme. Et ce, quoi qu'il advienne désormais. J'ai respecté toutes vos conditions, mais il me semble que vous n'êtes même pas capables de contenir vos hommes. Comment osez-vous me demander ce respect alors que vous ne respectez pas votre part ?
Son regard sombre plongé dans les prunelles d'Elizabeth, le monarque relâcha le visage de la jeune femme avec un soupir enragé. Il jeta un regard vers Léopold, tout paralysé qu'il était sur sa chaise. Il était temps de s'occuper de ce maudit fauteur de trouble.
Belzébuth descendit de la petite estrade qui servait à surélever leur table du commun des mortels. Il s'avança vers l'humain qui se débattait dans les bras de ses démons. Si l'un des deux grimaçait légèrement à cause de sa blessure et de l'effort que lui coûtait de retenir l'homme, l'autre en revanche souriait en voyant son roi s'approcher. Un sourire sadique, de connivence.
Le chevalier sortit toutes sortes d'inepties, auxquelles le seigneur des ténèbres ne prêta aucune attention.
— Tenez-le bien, ordonna-t-il au deux gardes.
Bel' releva légèrement sa manche et d'un signe de tête demanda au démon valide de retenir le visage du traître.
— Ouvre-lui la bouche. Qu'on le fasse taire une bonne fois pour toute, dit le monarque. — Non, lâchez-moi ! Battez-vous comme un homme si vous osez, sale démon !
Un rictus mauvais retroussa les lèvres de Belzébuth. Son serviteur força l'homme à ouvrir les lèvres. Ce dernier émit encore quelques simulacres de grognement, mais le roi décela cette lueur inquiète dans son regard. Celui d'un condamné.
Le roi des démons posa la paume de sa main sur la tête du fanfaron pour le retenir, puis introduisit son autre main dans sa bouche pour attraper sa langue. Et l'arracher d'un coup sec.
Le silence se fit, en dehors des quelques gargouillis sinistres qui émanaient du corps du martyr, désormais figé dans la douleur, puis tombant rapidement dans l'inconscience. Il tomba à terre, lorsque les deux démons le relâchèrent.
Belzébuth, l'organe sanglant encore en main, revint vers la table. Il déposa d'un coup sec la langue de son chevalier dans l'assiette du roi Léopold.
— Premier et dernier avertissement. Après, je vous décime.
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Lun 23 Oct - 0:21
Elizabeth de Vallombret
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Elizabeth s’efforçait de se montrer humble et respectueuse. Une bonne épouse se devait de mettre son époux en garde contre les situations ou les évènements qui pouvaient lui porter préjudice. Du moins, dans le monde d’où elle venait, c’était ainsi que fonctionnaient les choses. Elle avait été éduquée en ce sens, et pour le moment, elle s’efforçait de parler sans manifester l’hostilité qu’elle éprouvait naturellement envers tout ce qui était démoniaque. Elle avait accepté de devenir l’épouse de Belzébuth, elle l’assumait donc à la hauteur de son éducation. Du moins, c’était la façon dont elle éprouvait les choses en cet instant.
Mais il semblait que lui ne le ressente pas de la même façon. Ce fut, du moins, l’impression qu’elle eut au moment où il releva la tête vers lui et qu’elle vit sa main se lever, d’une façon qui lui sembla menaçante. Elle ne comprit pas. Elle n’avait pas de mauvaises intentions en voulant l’avertir, bien au contraire. Les règles, ici, semblaient perturbantes et déroutantes. Son éducation ne l’avait pas préparée à cela et elle ignorait complètement comment les choses allaient évoluer. Elle avait l’impression que l’enfer qui venait de s’ouvrir sous ses pieds n’avait pas fini de s’agrandir et de l’engloutir complètement.
L’arrivée du garde fut la goutte de trop. Elle était prête à assumer l’entière responsabilité de sa propre maladresse, même si elle trouvait cela injuste, sachant qu’elle se conduisait telle que son éducation l’avait prédisposée à le faire, mais cet homme risquait de compromettre tout ce pour quoi elle avait accepté de se sacrifier. Elle ne put retenir une supplique auprès de son nouvel époux après lui avoir démontré qu’elle ne cautionnait absolument pas cette intervention inopportune. Encore une fois, elle ne dut pas s’y prendre de la bonne manière. Quand il la gifla avant d’attraper son menton entre ses doigts, la jeune princesse sentit son souffle se couper.
« Je vous prie de m’excuser, Messire. Je n’ai jamais eu aucune intention de vous offenser, je me contente d’agir comme on me l’a appris », répondit-elle en s’efforçant de ne pas laisser trembler sa voix, avec bien peu de succès. « Je n’exigeais rien, je conçois bien que ce serait malvenu. Ce n’était qu’une supplique. Cet homme a désobéi à sa princesse et à son roi, je vous implore simplement de ne pas le faire payer au reste de mon obéissante population. »
Il ne se soucia plus d’elle. Le sort qu’il réserva à cet homme si malvenu était bien pire qu’une exécution telle qu’elle aurait été orchestré dans son royaume et Elizabeth détourna la tête au moment où son époux arracha la langue au chevalier. Elle ne le regarda pas s’effondrer, elle ne vit pas son père vomir devant la langue sanguinolente. Mais la peur de cet époux vint à bout de sa résistance et des larmes coulèrent doucement le long de ses joues. Elle avait offert sa vie à un être entièrement fait de cruauté. Elle était perdue.
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Ven 17 Nov - 22:36
Belzébuth
J'ai 1256 ans, même si je n'en parais que 32. Je viens des Enfers, mais j'ai élu domicile à Stronghold, cette ville que nous, démons, avons bâti à la première porte des enfers, sur le territoire des humains. J'y suis d'ailleurs le roi, qui règne sur quelques légions de vampires, incubes et goules. Et nous comptons bien faire la loi sur nos nouvelles terres, quitte à réduire les hommes en poussière.
Aucune intention de l'offenser, certes non, mais avait-elle seulement conscience de à quel point elle pouvait être insolente à faire la morale ? Belzébuth lui avait-il seulement demandé son avis ? Il la corrigerait bien, mais chaque chose en son temps. Un problème plus épineux se présentait à lui et il n'aimait guère laisser les coupables impunis.
C'était l'occasion pour lui de montrer sa puissance et surtout sa cruauté. Tuer ainsi un homme de sang froid calmait les ardeurs des plus courageux. Ne disait-on pas qu'un homme averti en valait deux ? Ici, cela valait un royaume entier.
Belzébuth prit plaisir à mutiler le chevalier au point de lui offrir la mort, de manière bien trop rapide à son goût. Les hommes ne savaient pas affronter la douleur comme le faisaient les démons, quelle tristesse... Le monarque s'amusa à taquiner leur roi en lui faisant cadeau du morceau sanguinolent du chevalier. Affronter la douleur n'était pas une qualité chez eux, et la vue d'une belle pièce de viande non plus, apparemment. Quel estomac bien fragile.
— Quelque chose ne vous a pas plu dans le repas, Votre Altesse ?
Un sourire sadique égayait le visage du roi démon alors qu'il faisait le tour de la table pour se remettre à sa place. D'un claquement de doigts, il demanda à ses servantes de venir nettoyer la table.
Le silence éloquent dans la salle s'adoucit par les quelques murmures partagés aux tables des convives. L'ambiance n'était cependant plus la même.
— Vous voilà bien calme, fit remarquer Belzébuth en se penchant vers sa femme.
Il lorgna vers son bras droit, Dantalion, qui bomba légèrement le torse.
— J'espère que cela n'aura pas trop impacté votre humeur... Auquel cas, il faudrait y remédier.
Le roi démon fixa à nouveau sa nouvelle reine.
— Vous devriez vous amuser un peu. Allez donc danser pour vous changer les idées, je vous prie.
Dantalion apparut à l'avant de la table et proposa sa main à la jeune femme.
— Dantalion est meilleur danseur que moi... Allez, rendez le sourire à vos sujets. Montrez leur à quel point vous êtes heureuse d'avoir enfin un époux digne de vous.
Belzébuth tapa deux fois dans les mains et les musiciens au bout de la salle se mirent à rejouer un morceau.
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Kathleen
Lun 20 Nov - 14:18
Elizabeth de Vallombret
J'ai 20 ans et je vis au Château Royal Dans la vie, je suis princesse héritière et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée à un démon et je le vis avec douleur et angoisse.
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Elizabeth ne savait pas si, un jour, elle serait capable de supporter le mode de vie que Belzébuth promettait de lui donner. La simple façon qu’il avait eu de châtier cet homme était complètement insoutenable, au point qu’elle avait été obligée de détourner le regard. L’homme aurait pu la supplier, tenter de la convaincre de l’épargner, depuis qu’il s’était introduit dans le palais du Roi des Démons sans en avoir reçu l’autorisation, son destin était scellé. La jeune princesse ne pouvait que laisser le châtiment tomber en soutenant son nouvel époux, ou faire tomber le royaume avec cet individu inconsidéré. Elle n’avait pas eu le choix.
Et encore, elle avait l’impression qu’elle supportait la situation mieux que son père. Était-elle plus courageuse ? Elle n’en savait rien, mais quand elle avait décidé d’accepter son sort avec résignation, elle était déterminée à aller jusqu’au bout de ses promesses et de ses convictions. Elle ne laisserait pas les choses déraper, pas alors que cet accord, que cette entente devenait plus que jamais nécessaire. Elle avait besoin que les démons n’envahissent pas son royaume et elle se savait le dernier rempart entre eux et la débandade de meurtre et de haine. Elle ne pouvait pas prendre de risques.
La tête de son père, dégoûté par le geste du roi des démons, semblait ravir Belzébuth. Il aimait la répulsion qu’il provoquait chez les humains, il aimait humilier effrayer et retourner les sens de ses victimes. Et ils en étaient, des victimes, de simples jouets, ni plus ni moins. Ils étaient là pour l’amuser et elle savait qu’elle ne serait jamais plus que cela à ses yeux. Elle était vouée à n’être plus qu’un objet de plaisir, à être instrumentalisée pour tout le temps qui lui serait donné. Ce sort lui était cruel, même si elle savait qu’elle ne pouvait qu’accepter ce destin sans chercher à se sauver. Elle s’était condamnée pour son peuple et une larme coula sur sa joue qu’elle essuya rapidement. Il ne s’agissait pas de faiblir.
Le silence fut bientôt rompu par les quelques murmures qui revenaient dans la salle. Les gens ne semblaient pas vraiment d’humeur à faire la fête, mais ils reprenaient quand-même les festivités comme si de rien n’était. Il n’y avait pas à dire, ses compatriotes étaient courageux. Quant à son insensible époux, il semblait surpris de l’humeur maussade de la princesse. Ce n’était pas tant la mort d’un seul individu que le destin funeste qui était le sien qui venait de lui sauter au visage. Son cher époux avait définitivement brisé tous ses espoirs sur la possibilité qu’elle puisse avoir une vie relativement paisible.
« Je vous prie de m’excuser. J’étais simplement dans mes pensées », formula-t-elle, plus pour la forme qu’autre chose.
Politesse et soumission, c’était le seul espoir qui lui restait de ne pas être condamnée à une constante tourmente. Elle n’était pas dupe, cet incitation à danser, aussi joliment formulée soit-elle n’était pas une proposition mais un ordre, et elle avait plutôt intérêt à s’exécuter. Tout au moins, danser, que ce soit avec son époux ou l’homme qu’il lui aurait choisi n’était guère difficile pour la jeune reine et cela aurait au moins le mérite de réellement pouvoir la distraire, en théorie. Elle savait bien ce qu’il convenait de faire. Obéir et jouer la comédie pour le peuple, lui montrer qu’il était le plus fort, de toute façon, il l’était.
« Je vous remercie de vous préoccuper de mon humeur, Messire », dit-elle à son époux avant d’accorder une révérence à son cavalier choisi par son époux. « Messire Dandelion, c’est un honneur. »
Prenant sa main, elle se laissa entraîner sur la piste de danse. Il ne lui posait pas tant de souci qu’on aurait pu le penser de danser au bras d’un démon. Après tout, elle serait sa reine désormais et elle avait toujours dansé avec les courtisans qui peuplaient son château. Elle espérait seulement qu’aucune mauvaise surprise ne l’attende au détour du chemin. C’était sa plus grande inquiétude.
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maioral
Ven 5 Jan - 11:52
Belzébuth
J'ai 1256 ans, même si je n'en parais que 32. Je viens des Enfers, mais j'ai élu domicile à Stronghold, cette ville que nous, démons, avons bâti à la première porte des enfers, sur le territoire des humains. J'y suis d'ailleurs le roi, qui règne sur quelques légions de vampires, incubes et goules. Et nous comptons bien faire la loi sur nos nouvelles terres, quitte à réduire les hommes en poussière.
Je vous remercie de vous préoccuper de mon humeur, Messire. Cette petite voix de midinette avait l'art d'exaspérer Belzébuth, mais il se contenta d'ignorer sa réponse et lui proposer de danser avec son bras droit.
Ce dernier se posta devant la mariée, tendant la main pour l'inviter à le rejoindre.
Dantalion avait l'apparence d'un bel homme, plutôt grand, le visage et le corps longiligne. Sa stature lui donnait une allure noble et serviable qui seyait bien à son titre de duc infernal. Son regard d'un bleu glacial donnait souvent l'impression qu'il était capable de voir à travers n'importe quelle âme. Cela en déstabilisait plus d'un. Il éveillait autant un profond magnétisme qu'une crainte sous-jacente d'être percé à jour. Et cette dernière impression n'était pas anodine, car il s'agissait là de son réel pouvoir.
Ses yeux azurins se posèrent sur Elizabeth, cherchant même à partager un regard. Sa main était froide quand la nouvelle épouse du roi y posa la sienne. Il l'aida à contourner la table et ils s'avancèrent au milieu des tables pour commencer à danser au centre de la pièce.
Il lui fit face, posant sa main libre sur la taille de sa partenaire et gardant l'autre soutenue en l'air. Il entama leur valse sur la musique alors que son regard se portait plus loin.
~ Vous permettez ?
Elizabeth aurait pu croire l'entendre, mais en réalité, il venait là de communiquer dans ses pensées. Un bel atout pour converser secrètement au vu et au su de tous. Ici, il voulait avant tout la prévenir de son pouvoir et surtout lui demander l'autorisation pour continuer à l'user avec elle.
~ Belzébuth sait parfois faire preuve de clémence et de bonté, continua-t-il pour lui montrer qu'elle n'était pas en train de rêver en l'entendant.
Il baissa les yeux vers elle un court instant, avant de l'inviter à tourner sur elle-même d'un mouvement de poignet et en s'éloignant momentanément. Il reprit quand elle fut à nouveau près de lui :
~ Soyez forte, une fois que vous ne serez plus au centre de son attention, et si vous ne vous attirez pas ses foudres, il vous laissera probablement un peu de liberté.
Dantalion était certes un démon, mais il n'était pas dépourvu d'un brin d'empathie. Il se voulait rassurant, même s'il n'ignorait pas qu'elle risquait de passer quelques jours sombres dans leur monde. Tels étaient les conséquences lorsqu'on donnait son âme au diable.