Curtis essaie de survivre dans sa banlieue, entourés de criminels et de pauvreté. Tandis que sa vie s'embourbe dans de nouveaux ennuis, Safiya, elle, se trouve obligée d'arrêter ses études de médecine en vue d'un mariage arrangé avec un homme qu'elle ne connait même pas et cache de sombres desseins.
Tous les deux vivent une vie diamétralement opposée, à quelques milliers de kilomètres l'un de l'autre. Pourtant, du jour au lendemain, un lien puissant et inconnu va les unir l'un à l'autre, ils partageront tout, leurs pensées, leurs aspirations, leurs peurs et même jusqu'au secret le plus intime ... Pour le meilleur, mais surtout pour le pire. Car dès maintenant, leurs esprits et leurs destins sont liés à tout jamais. Sauront-ils affronter leurs problèmes ensemble ?
J'ai 23 ans et je vis à Mossoul, en Irak. Dans la vie, je suis étudiante en médecine et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis bientôt mariée et je le vis plutôt mal. fc. Rania Benchegra
L'annonce avait été dure. Du jour au lendemain, ma vie avait basculé. Je venais de terminer ma deuxième année de médecine, avec une petite broutille de cours que j'avais raté. Rien de grave. Il me suffisait de repasser l'examen final en août pour avoir la possibilité de me rattraper et réussir mon année pour de bon. J'y croyais. Dur comme fer. Avant.
Lorsque j'avais fait part de mes résultats, mon père avait levé les yeux vers moi. Installé dans la cuisine, un verre de thé à la menthe fraîche en main, ses yeux bruns profonds avaient sondé mon âme et il avait prononcé l'imprononçable. Sans même regarder la fiche avec les autres beaux points que j'avais ramené à la maison.
— Ce n'est pas grave, ma chérie. Tu vas te marier cet été, et tu n'auras jamais plus besoin de travailler de ta vie. Plus besoin de continuer ces études...
Une claque. Le choc. J'étais restée un long moment pantoise. Ma main se soutenant à la chaise à côté de moi. Je perdis pied, je dus m'assoir en quatrième vitesse pour ne pas tomber. J'avais fondu en larmes, j'avais crié, puis je m'étais isolée dans ma chambre longtemps. Très longtemps. La simple vue de mon père me filait l'urticaire. Entendre sa voix dans la maison me faisait frissonner. Tout chez lui me débectait depuis ce jour-là, ce jour où il avait annoncé m'avoir mariée de force à... un inconnu. Abdel Kacem. Un riche qui venait des émirats-arabes, de Dubaï ou du Qatar. Dans ce coin de friqués abjects. Du genre à faire des stades de football climatisé en plein désert. Rien que ça... On s'en souviendra de cette ancienne coupe de monde.
Pour autant, j'étais là, au magasin de robes à marier. Myriam revenait avec une nouvelle robe.
— Et celle-ci, tu en penses quoi ?
Assise dans le fauteuil, éreintée et surtout désabusée, je détaillais la robe avec une mine de dégoût. Elle était pourtant belle, un bustier cintré, avec un jupon très évasé. Le genre de robe dont je rêvais pour mon mariage... avec l'homme que j'imaginais aimer de tout mon coeur. Qui ne m'interdirait jamais de travailler ou poursuivre mes études.
J'eus envie de pleurer, mais je me retins. J'acquiesçai faiblement.
— Oui, rajoute-la aux autres...
Les épaules de Myriam s'affaissèrent de dépit. Elle voyait bien que je ne prenais pas plaisir à préparer ce mariage et à voir le jour J s'approcher dangereusement...
— Allez, va les tester, me dit-elle, qu'on en finisse rapidement. On ira se prendre une glace avant de rentrer.
Elle était mignonne Myriam. Avec ses joues rondes, son corps petit et un peu potelé. C'était une fille extra, généreuse, gentille, qui faisait de son mieux pour ses amies. Elle était toujours prête à se plier en quatre pour ceux qu'elle estimait méritants. Et je faisais partie de cette élite dans son coeur.
Je me levai en soupirant, prenant la robe qu'elle venait de me montrer au passage. Je rentrai dans la cabine d'essayage, retirant mes vêtements de civil que je troquai contre une des robes qu'on avait déposé dans cette immense cabine d'essayage... Vu les robes et la taille des jupons, il fallait bien une tringle grande et spacieuse pour y déposer les cintres et ne pas froisser ces belles pièces.
Je passais mon deuxième pied dans la robe quand il me sembla voir une silhouette sombre dans le miroir. Mon regard se leva vers celle-ci et là, je remarquais que je n'étais plus seule dans la cabine. Il y avait un homme. Un homme dans ma cabine, alors que j'étais en sous-vêtements. Qu'Allah me vienne en aide ! J'ouvrai la bouche, comme si ma mâchoire inférieure allait se décrocher. Mes sourcils se froncèrent de confusion et contrariété.
— Mais qu'est-ce que vous faites-là ? m'écriai-je. Sortez d'ici tout de suite !
Je relevai la robe jusqu'à mon buste pour me cacher derrière. Mais en me retournant vers lui, j'oubliais qu'il pouvait tout aussi bien voir mon dos nu dans le miroir... En me rendant compte de cela, je réajustai bien rapidement les pans de la robe sur moi.
— Safiya, ça va ? me demanda la voix inquiète de Myriam de l'autre côté de la porte.
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LarkoDim
Mer 28 Sep - 15:42
Virgil-Curtis Sloan
J'ai 35 ans et je vis à Chicago, aux Etat-Unis. Dans la vie, je suis mécanicien, voleur à ses heures perdues et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. fc. Matthew Sanders (M.Shadows)
- Cours, Vi! - Ta gueule et accélère !
Que tu es en train de hurler à plein poumon. À un rythme effréné, tu te mets à dépasser ton ami, ton sac sous le bras. Tu es plus grand, plus fort et plus rapide que lui, on ne va pas se mentir. Et pourtant, malgré son air de crevette à côté de toi, il est bien plus agile et endurant le bougre. Alors que vous étiez en train de faire la course de votre vie, des aboiements se font entendre derrière vous. Tu n’oses même pas te retourner, tant tu sais qu’une seule seconde suffira pour que tu prennes réellement peur et qu’un seul des crocs de la bestiole t’arrachera le mollet.
Votre liberté n’est plus très loin. Il suffit alors de sauter. Connaissant un peu la possibilité à ton ami d’enfance d’abandonner au dernier moment, tu prends ton élan, l’attrapant par le col et vous passez par miracle l’obstacle, sans regarder sous vos pieds et vous vous retrouver enfin sur le toit du bâtiment d’en face. Pas le choix, il faut cette fois descendre. Vous prenez la sortie de secours et descendez les escaliers comme des fous, sautant les marches pour pouvoir sortir et prendre cette fois un raccourci dans le métro où vous pouvez vous cachez au milieu de la foule. Vous sautez dans le premier wagon devant vous, sans réfléchir où il va.
Reprenant enfin votre souffle, vous regardez derrière vous, au moment où les portes se referment. C’est trop tard pour vos assaillants d’avoir une chance de vous rattraper. La rame est presque vide, tu prends alors le temps de te poser sur un des bancs et attrapes ton ami par le cou. Il ne peut pas se débattre et tu lui penches la tête vers toi, murmurant pour que personne d’autre n’entendent.
- La prochaine fois qu’tu m’embarques dans des combines aussi foireuses, tu s’ras tout seul et j’viendrais pas payer ta caution si tu t’fais choper… Maintenant, tu prends ton merdier, tu vends tout ça et tu m’appelles pas avant d’m’avoir filé ma part… Et si j’la vois pas ...
Il rigole nerveusement. Il semble tellement habitué à ça, à ce genre de réaction, qu’il se contente de lever le pouce en l’air.
- Tu m’connais Vi ! M’enfin, j’t’ai jamais enflé. Promis. Rentre chez toi, prends une douche. On s’voit plus tard.
Qu’il dit en tirant la langue, reprenant le sac que tu avais alors gardé. Il descend le premier, remettant sa capuche sur la tête. Disparaissant aussi rapidement qu’il était venu au garage pour te chercher à accomplir ce petit délit. Tu secoues la tête en soupirant. Tu peux enfin respirer, vérifier où va le train. La chance est avec toi, il faut une petite demi-heure pour qu’elle atteigne le coin de la ville qui te sert de chez toi. Tu croises alors les bras sur ton torse et ferme les yeux. Tu profites du calme pour faire une légère sieste… Quelle journée de merde quand même...
~~~~~
Tu arrêtes enfin l’eau chaude qui déferlait sur ton dos meurtri. Attrapant rapidement une serviette dans ce trou qui te servait de salle de bain, tu t’essuies rapidement le visage avant de sortir de la douche et t’observes un instant dans ce stupide morceau de miroir brisé et presque opaque. Tu grimaces en te tournant un peu, râlant de voir qu’il y avait encore plus de bleus et de blessures que la dernière fois. Tu pouvais détester Cal’ quand il te demandait de l’aide pour ses vols à l’étalage sans préparation et sans plan. Mais tu savais que sans toi, il finirait par avoir de réels problèmes, de s’attirer de vrai ennuis et voir sa tête de fouine en taule ne t’enchanter guère.
Tu ne lui aurais pas donné plus d’une semaine. M’enfin. Tu secoues la tête et finis de te sécher pour pouvoir enfiler un jogging, finir ta soirée dans ton taudis au calme en zappant sur des chaînes de télé au pif. De toute façon, les nouvelles tournaient en boucle pour dire la même chose. Tu laisses alors tourner, jetant la télécommande sur le canapé bancal avant d’aller dans ta mini-cuisine pour chercher une bière dans le frigo. Faisant sauter le haut pour pouvoir la boire tranquillement, tu reviens pour espérer te poser, mais c’est sans compter sur le fait d’être à deux doigts de foncer dans une silhouette plus petite. Tu manques de recracher ta gorgée et recules.
- Pu’ !!!
La surprise passée, tu jettes un regard sur la demoiselle devant toi. Mais qu’est-ce que… C’est qui ? Tu la toises, alors que tu remarques bien qu’elle est presque à poil chez toi, se cachant le tout avec une espèce de robe de mariée. Tu lèves les mains en signe de reddition et te retournes pour ne pas voir quelque chose qui ne serait pas approprié. Tu l’entends gueuler et fronces les sourcils.
- Sortir ? Qu’est-ce qu’vous foutez chez moi plutôt?!
Tu essayes de réfléchir rapidement. Que foutrait une nana en robe de mariée chez toi. Tu secoues la tête et vas chercher un haut pour ne pas plus rendre cette situation encore plus étrange qu’elle ne l’était. Tu murmures un peu alors que reviens à elle, un pull sans manche plus tard.
- C’quoi encore c’merdier… Bon. Vous êtes qui ?
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maioral
Sam 15 Oct - 22:35
Safiya Alaoui
J'ai 23 ans et je vis à Mossoul, en Irak. Dans la vie, je suis étudiante en médecine et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis bientôt mariée et je le vis plutôt mal. fc. Rania Benchegra
La voix de Myriam me rappelait à l'instant présent. Je passai ma main au-dessus de mes yeux, les fermant momentanément. Je priais tout bas, avec l'espoir que cette scène ne soit qu'un cauchemar, une hallucination causée par la tristesse qui me hantait. Rien de réel. En les rouvrant, je me revoyais devant le miroir, intact. Sans personne d'autre dans la cabine. Je soupirai, fermant les yeux une deuxième fois pour rechercher le calme intérieur. Ce n'était qu'un mauvais tour de mon imagination, me persuadai-je.
En vain. Car en rouvrant les yeux une deuxième fois, j'avais comme été projetée ailleurs. Je me retrouvai à nouveau devant ce même type, du genre caucasien, cheveux très courts, la peau parsemée de tatouages dignes d'un être satanique. Mes yeux s'écarquillèrent alors que je tenais fermement ma robe contre moi. Tout allait trop vite. Je ne comprenais rien. L'instant d'avant, j'étais dans la cabine et je lui demandais d'en sortir. Maintenant, je me retrouvais visiblement chez lui, toujours dans la même tenue.
Mon regard horrifié se posa tout autour de moi et je resserrais les pans de la robe contre moi pour que le blanc immaculé ne se salisse pas dans son taudis.
— Mais... J'ai jamais rien fait pour être ici ! L'instant d'avant, vous étiez venu dans ma cabine d'essayage ! Miséricorde, qu'Allah me protège !
Je continuai mes prières alors qu'il s'éloignait dans un couloir. Je le suivis du coin de l'oeil, puis réajustai mon vêtement pour être mieux couverte lorsqu'il revint, lui aussi, avec un vêtement supplémentaire. C'était déjà mieux.
— Mon père va me tuer... Je vais finir lapidée si ça continue, murmurai-je avec mon poing devant mes lèvres et le regard hagard.
Farouche et apeurée, je reculais vivement d'un pas quand j'estimais que l'inconnu s'était suffisamment approché.
— Ne vous approchez pas plus ! lui interdis-je en levant ma main comme si celle-ci avait le pouvoir de l'arrêter à distance.
Je fronçai les sourcils en le détaillant.
— Fils de Satan, comment as-tu fait ça ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
Un fils de Satan, c'était la seule chose qu'il pouvait être, pour réussir une telle sorcellerie. Le diable en personne, sous les traits de l'abomination. Un homme blanc, tatoué, de mauvais augure. Les épaules haussées et le regard dégoûté, je le fixai en fronçant les sourcils. Il jouait la carte de l'innocence, mais je ne comptai pas me laisser amadouer.
— Ne me prends pas pour une idiote, je ne me laisserai pas souiller par la noirceur de ton âme, mécréant. Je suis Safiya Alaoui, fille du puissant Moustafa Allaoui et future femme d'un émir à la tête d'une grande entreprise pétrolière... Vous m'avez forcément enlevée, vous étiez venu jusqu'à la cabine d'essayage pour me kidnapper ! Je... Je ne sais comment, admis-je finalement en levant le menton, d'un air défiant.
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LarkoDim
Ven 19 Mai - 14:11
Virgil-Curtis Sloan
J'ai 35 ans et je vis à Chicago, aux Etat-Unis. Dans la vie, je suis mécanicien, voleur à ses heures perdues et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. fc. Matthew Sanders (M.Shadows)
Incompréhensible. Comment cette nana avait pu atterrir chez toi ? Elle clame qu’elle n’avait rien fait pour l’être. Tu en avais croisé des gens dans cette ville de fou, mais là, tu penses avoir touché le fond. Puis ça servirait à rien d’appeler la police, ils ne te croiront jamais, déjà que tu es dans leur collimateur… Tu passes une main sur ton visage alors qu’elle commence à appeler son dieu, de son père. Oh merde manquait plus que ça. Tu étais tombé sur quoi encore ? Tu passes tes mains sur le haut de ton crâne et essayes de rester assez éloigné d’elle.
Tu ne sais pas de quoi elle est capable et vu que ce qu’il a autour de vous, elle pourrait te lancer tout et n’importe quoi sur la figure. Un cendrier, une canette vide de bière, la lampe… Et te parles en connaissance de cause. Tu en as eu des ex ou des filles qui passaient ici et qui t’en on fait voir de toutes les couleurs. Mais celle-là, inconnue au bataillon. Tu espères vraiment qu’il ne s’agisse pas encore d’une vanne de Cal’… Il ne t’aurait pas foutu une nana aussi folle dans l’appartement. Ce n’était pas son genre. Elles sont plus mauvaises filles, trop maquillées et sorties du trottoir, mais pas elle. Elle semble… Trop pure pour ça.
- Hey… Hey… J’suis à plus d’deux mètres d’toi. J’recule plus, j’suis dans mon mur, alors on se calme. J’vais pas te faire de mal.
Tu fronces de nouveau les sourcils en l’entendant et secoues la tête. C’est quoi qui lui fait dire ça ? Les tatouages ? Oh bah sûrement. Tu poses tes mains sur tes hanches et secoues la tête. Vous étiez peut-être en plein délire.
- Hey, ma belle. Si j’savais ce qui se passait, crois moi j’te l’aurais dit, mais j’capte pas non plus. Alors, redescends d’un ton.
Mais au moins, dans sa colère tu entends son nom… Qui ne te dis absolument rien. Tu avais vu juste, vu la sonorité de son nom, elle est pas de chez toi. Du moins pas d’origines américaine. C’est comment déjà qu’on dit bonjour chez eux. Tu as oubliés, c’est sûr. Tu te grattes la tempe en essayant de comprendre son charabia et hausse les épaules.
- J’sais même pas qui c’est ton daron ou ton mari.. Félicitations en passant, vu la robe, j’aurais pas cru tu vois ?
Tu rigoles nerveusement, essayant de détendre l’atmosphère, sachant très bien que cela ne va peut-être pas suffire. Qui sait, le second degré n’est peut-être pas dans le package.
- Et j’sors déjà de cavale, j’vais pas kidnapper seul une nana. M’enfin, regarde autour de toi. Y a rien pour t’attacher j’sais pas où ou pour filmer si j’avais besoin de faire une rançon… Et j’vais tout sauf de l’enlèvement… Donc… Respire un grand coup et j’me tourne si tu veux finir de te changer. Ok ?
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maioral
Dim 16 Juil - 22:55
Safiya Alaoui
J'ai 23 ans et je vis à Mossoul, en Irak. Dans la vie, je suis étudiante en médecine et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis bientôt mariée et je le vis plutôt mal. fc. Rania Benchegra
L'homme en face de moi tint effectivement ses distances. Je le dévisageais encore avec une grande méfiance, la robe serrée dans mes bras. Sa voix et ses paroles étaient sensées me rassurer, et cela fonctionnait, légèrement. Par précaution, je reculais encore d'un pas en entrant dans son salon.
En tournant la tête, je vis mon reflet dans un miroir au-dessus de la cheminée. Sans voile, presque nue avec le simple rempart de cette robe contre moi. Souillure, comment oses-tu ? pensais-je en me flagellant mentalement. Être si peu vêtue en présence d'un homme, je ne valais guère mieux qu'une sale pute. Les mots étaient rudes, mais c'étaient ceux qu'utilisaient mon père et ses amis dès qu'ils voyaient une femme sans son hijab. Il me faisait toujours promettre de ne jamais me comporter ainsi, sinon le déshonneur tomberait sur notre famille.
Alors quand l'inconnu en face de moi me parla de la robe, je la serrai plus fort contre moi. Il disait qu'il ne connaissait pas mon père, ni mon futur mari. Pour quelle autre raison aurait-il pu me kidnapper si ce n'était pour leur demander une rançon ?
— Menteur ! Tu mens comme tu respires ! Rien d'étonnant à cela... Pour un infidèle...
S'il avait pu me rassurer une fraction de seconde, je venais de remonter dans les tours l'instant d'après. Humour ou pas, sa petite boutade n'avait clairement pas fonctionné sur moi.
— Et ne me parle surtout pas de ma robe ou de mon futur mariage ! le sermonnais-je.
Mes yeux lui renvoyaient des lueurs assassines et nul doute que j'étais prête à sortir les griffes et les crocs s'il essayait, ne serait-ce qu'un seul instant, de me toucher.
Et là, comme un cheveu dans la soupe, le gars m'avouait qu'il sortait déjà de cavale et qu'il faisait tout sauf de l'enlèvement. Était-ce sensé me rassurer ?
Ma bouche s'ouvrit en grand, tant j'étais outrée, stupéfiée, paniquée. Un instant de silence, très court. Car ensuite, l'inconnu n'eut pas vraiment le temps de terminer sa phrase qu'un cri démesuré sortit de mes lèvres. Le genre de cri désespéré, ou celui d'une fille en plein film d'horreur, de l'image que j'en avais du moins.
— Safiya ! la voix de Myriam hurle de l'autre côté de la cabine d'essayage.
Soudain, je me retrouvais de nouveau dans le magasin. La porte de la cabine s'ouvrit sur mon amie et la vendeuse. Myriam, toute inquiète, s'approcha de moi pour encercler mon visage de ses mains.
Le regard fou, je furetai autour de moi. De l'homme tatoué, plus aucun signe. J'étais revenue dans mon monde, dans ma peau. La robe contre moi, mes mains la serraient comme si ma vie en dépendait.
— Safiya, ça va ? Qu'est-ce qui t'a pris d'hurler comme ça ?
Haletante, je me laissais tomber en arrière sur le petit fauteuil. Je fixais le sol, sans vraiment voir mon amie. Je hochais négativement la tête.
— On va retourner à la maison, dit-elle. On reviendra une prochaine fois pour les robes.
J'acquiesçai sans un mot, car je n'avais pas envie de passer une minute de plus ici à l'idée que cet homme puisse réapparaître. Nous avions remballé les robes, j'avais remis mes vêtements et Myriam m'avait reconduit à la maison. Et à l'autre bout de la terre, la musulmane qui était apparue dans l'appartement de l'inconnu avait disparu tout aussi rapidement.
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Mar 15 Aoû - 12:00
Virgil-Curtis Sloan
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Faudrait que tu arrêtes d’accepter les bonbons récréatifs de Cal’. M’enfin. Tu as le visage détourné, évitant de voir ce qu’elle tentait de cacher, son corps dénudé, ou du moins pas assez habillé pour elle et pas consentante à ce que tu crois comprendre. Tu essayes de la rassurer, mais tu soupires, encaissant l’engueulade que tu reçois de la jeune femme. Apparemment, pour elle, tu étais soit une illusion, un démon ou autre chose qui ne semble pas en accord avec ces croyances. Tu te masses la nuque avant de te retourner avant de voir qu’elle avait disparu. Comme ça. Tu soupires et te laisses tomber dans ton canapé.
C’était quoi ce merdier ?
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Les jours ont passé, tu as ressassé ce qui s’était passé avec la jeune femme un nombre incalculable de fois, mais incapable d’en parler avec tes amis. Ils te prendraient pour un fou, te diraient d’aller à l’asile, de consulter un psy. Tu voulais tout sauf être un putain de rat de laboratoire. Tu voulais rester tranquille, te disant de toute façon, que peut-être, c’était la fatigue qui avait jouer, une bière de trop et que ce n'était qu’un putain de rêve. Ouais, voilà, un simple rêve qui n’avait pas beaucoup de sens, comme beaucoup. Rien de plus pour le moment.
C’est avec cette idée en tête que tu étais rentré chez toi après une bonne journée de taff, un paquet de McDo dans la main et tu pouvais te poser. Tu te laves les mains, prends une douche, te changes et te voilà, prêt à manger ton burger avant de buguer. L’odeur qui en sort n’est pas celui auquel tu t’attendais. Une odeur d’épice et une chaleur soudaine qui te prend. Une musique aussi qui n’est pas celle que tu écoutes d’habitude. Tu redresses la tête et manques de sursauter en voyant qui est en face de toi, sur une table qui semble bien trop décorée pour être la tienne.
- Put… Ah d’accord… Bonjour ?
La revoilà. Bon… Ton délire n’est pas parti, mais voilà que tu as été… téléporté ? Oh grand Dieu, cette histoire en finie pas apparemment. Tu passes tes mains sur ton visage en râlant doucement.
- J’suis où ?
Que tu demandes avant de redresser les yeux, épuisé et regardes un peu autour de toi. Ouais non. Tu n’es définitivement pas à Chicago. T’es sûrement au Moyen-Orient ou un de ces pays lointains au décalage horaire foireux.
- C’est chez toi ? Comment j’ai… C’toi qui m’a kidnappé cette fois ?
Tu te masses la nuque et sembles bien trop épuisé pour te battre. De toute façon, t’es trop fatigué pour te défendre si elle te frappait ou te lançait un truc à la gueule.
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maioral
Mar 22 Aoû - 22:50
Safiya Alaoui
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Cet incident avait été trop étrange pour me laisser de marbre. Je ressassais longuement cette étrange expérience dans les jours qui avaient suivi. Pourquoi Allah m'infligeait-il cela ? Ou n'était-ce que le fruit de mon imagination ? Mon père me félicitait si souvent d'avoir la tête sur les épaules, de savoir où était exactement ma place dans ce monde. Pourtant, j'avais là l'impression que mon esprit me jouait des tours, que la tristesse me rendait folle. Quand j'en avais parlé à Myriam, que j'avais vu un homme blanc plein de tatouages, elle avait froncé les sourcils. J'avais lu dans ses yeux qu'elle était à la fois surprise et réfractaire, mais également inquiète et compatissante. Elle mettait de côté son jugement, car j'étais sa meilleure amie. Je lui avais répondu "Désolé, je sais pas ce qui m'a pris. C'était... une hallucination, je crois. N'y fais pas attention." Sa main s'était posée sur la mienne et avec une voix très calme, elle m'avait rassurée en disant que c'était peut-être mon subconscient ou quelque chose dans le genre qui cherchait à me faire passer un message. Que je n'étais pas bien dans ma situation, et ainsi de suite. Je restais dubitative, mais j'avais acquiescé pour clore la discussion.
J'essayais de relativiser. Pour cette hallucination, mais également pour mon mariage qui approchait à grands pas. C'était donc avec une certaine tension que je mangeais mes repas avec le reste de la famille. Je savourais chacun de ces moments passés avec elle, avec la sensation étrange que je ne pourrais bientôt plus en profiter. Plus autant, plus aussi souvent... Cette vie inconnue qui m'attendait avec mon futur mari me faisait peur. Je ne savais pas lequel était le pire, entre ne pas savoir ce qui m'attendait dans le futur ou ne pas comprendre cette hallucination qui était sans comparaison. Surtout que cette dernière avait paru si réelle... Si intense.
Mère déposa le plat de Quzi sur la table. Un agréable fumet d'agneau, d'épices et de légumes flottait dans l'air. Assise sur ma chaise, je humais cette odeur alléchante avec un sourire. Je levais mon regard vers mon petit frère à côté de moi. Il avait déjà pris ses couverts en main, prêt à entamer son assiette dès qu'il aurait été servi. Ma mère venait d'appeler mon père, qui marchait nonchalamment jusqu'à notre table. Il posa un instant ses yeux sur moi. Je détournai la tête. Je n'arrivai plus à le regarder ouvertement depuis qu'il m'avait promise à un homme comme on jette une antilope en pâture aux lions. Et déjà là, les repas comme je les connaissais avant n'étaient plus. Du reste de la famille, je profitais. Mais j'évitais mon père comme de la peste. Pour avoir osé me faire ça.
— Tiens, chérie...
Maman me donna mon assiette remplie de quzi. Le regard qu'elle m'envoyait était plein de gentillesse, m'insufflant souvent ce courage dont j'avais besoin pour digérer cette précédente annonce. Elle me comprenait, elle compatissait. Elle essayait souvent de me rassurer, surtout sur les intentions de mon père, qu'elle qualifiait de louable, avec l'envie de faire au mieux.
Je la remerciais et me préparais à manger quand je vis une silhouette en face de moi, sur la chaise normalement vide. Je me raidis sur ma chaise, gardant mon attention rivée sur mon assiette. Si je faisais semblant de ne pas le voir, il disparaîtrait peut-être. Je faisais l'autruche. Jusqu'à entendre la voix de cet homme.
Mon teint devint livide. Mon regard se leva sur lui, qui semblait tout aussi mal à l'aise. Je restais immobile, alors que je voyais le reste de ma famille manger comme si de rien était. J'avais beau regarder autour de moi, personne ne réagissait à l'arrivée de l'intrus en face de moi, à notre table. Même s'il posait des questions. Ou des petites blagues qui ne m'atteignaient pas. Rien. Personne ne l'entendait, sauf moi.
Mes yeux s'écarquillèrent, comme si j'envoyais à cet homme un message clair : tais-toi, et disparais ! Mais en vain, je le voyais tout aussi penaud.
Ma mère, en voyant que je ne touchais pas à mon assiette, s'enquit :
— Ça va, Safiya ? Tu n'as pas faim ?
Le souffle me manquait. Je retenais ma respiration sans vraiment le savoir, car je ne savais pas comment réagir. Je déglutis et tentai d'acquiescer.
— Je...
Ma mère était pendue à mes lèvres, son propre couvert restant en suspend au-dessus de son plat.
— Excusez-moi, je... Je reviens.
Les mains à plat sur la table, je me levai. Mes yeux rencontrèrent ceux de l'inconnu, comme une invitation à me suivre, alors que j'étais pourtant très gênée. C'était à lui de voir s'il désirait m'accompagner ou rester là, sans pouvoir communiquer avec le reste de ma famille. Mais pouvait-il seulement les voir ? J'en avais bien eu l'impression, mais sans certitude.
En sortant de table, je captais le regard inquisiteur de mon père, que j'ignorais en continuant de marcher. Je me dirigeais vers les toilettes. Je n'avais pas besoin d'y aller, mais je faisais au moins semblant pour ma famille, pour ne pas paraître trop grossière. Je feignais de ne pas me sentir bien pour trouver l'occasion d'être seule. Ou presque.
Sauf qu'en arrivant devant la minuscule pièce, je me rendis compte que je n'avais aucune envie de me retrouver dans un espace aussi exigu avec un homme que je ne connaissais pas.
Je levais les yeux au ciel, puis ô diable mon excuse ! Je montais rapidement les escaliers, quatre par quatre, pour arriver devant ma chambre et ouvrir la porte devant mon invité, invisible au reste du monde.
— Grouille-toi ! le houspillai-je en parlant tout bas.
Je fermai la porte derrière nous et regardai l'homme blanc.
— Qu'est-ce que tu fous là ?! continuais-je tout bas, mais avec un ton acerbe.
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LarkoDim
Lun 16 Oct - 10:24
Virgil-Curtis Sloan
J'ai 35 ans et je vis à Chicago, aux Etat-Unis. Dans la vie, je suis mécanicien, voleur à ses heures perdues et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Orphelin depuis ses 15 ans, il a survécu dans la famille de son meilleure ami, Clavin ¤ Il aide souvent ce dernier qui a la fâcheuse capacité à se mettre dans des situations problématiques ¤ Malgré ce que son physique laisse penser, il n’aime pas se battre Ft. Matthew Sanders (M.Shadows)
Étrangement, on ne te remarque pas. Il n’y a qu’elle qui le peut, qui te voit, qui semble aussi surprise que toi. Elle te fusille du regard, mais tu comprends rapidement que tu dois lâcher ton regard un instant pour la suivre. C’est occasion d’essayer de comprendre ce qui se passe, non ? Tu te lèves en grimaçant, essayant de saluer ce qui semble être son père, mais rien… Son regard en dit long, il ne te voit pas, ne te capte pas. Tu passes même une main devant son visage, rien. Tu pouffes un peu, te disant que, ouais…
Ça prend une tournure un peu trop science fiction à ton goût. Tu ne vois même pas à qui en parler, Cal’ dirait que tu prends un peu trop de drogue dure à son goût, alors que Dieu sait que tu n’y touches pas à ces merdes. Tu as été trop témoin des résultats désastreux de ces conneries sur tes proches pour essayer. Tu secoues la tête et suis la demoiselle, regardant un peu autour de toi, profitant pour laisser ton regard passer sur les murs, la décoration avant de buguer en te retrouvant aussi proche de la jeune femme. Tu pouffes nerveusement.
- Hey, si c’était pour ça, fallait le dire.
Bon ok, tu mérites clairement une gifle pour ça, mais bon, tu as l’habitude. Peut-être pour ça que tu es encore célibataire à ton âge, d’après tes amis. Elle lève les yeux aux ciels avant de montrer à l’étage. Tu regardes derrière toi, vérifiant que personne ne vous suivent et montes à sa suite, alors qu’elle murmure, t’engueulant presque. Tu fronces les sourcils et secoues la tête.
- Calme... J’arrive.
Que tu dis, le ton bas et entre avec elle dans sa chambre. Tu balayes la pièce du regard avant de te tourner vers elle et lèves les mains devant toi, pour te protéger. Tu fronces les sourcils, aussi surpris qu’elle en vérité.
- Qu’est-ce que j’en sais ? C’est comme quand tu t’es pointé chez moi ! J’en ai foutre aucune idée.
Tu hausses les épaules, essayant d’expliquer aussi calmement et sincèrement que possible ta situation.
- J’bouffais mon mcdo tranquille chez moi, en fait. Tu crois que j’ai choisi d’venir ici ? J’sais même pas où on est et comment venir. J’ai pas vraiment les moyens d’m’offrir un voyage aussi rapide j’te signale. Puis tes darons ont pas l’air d’m’avoir vu, ça aussi c’est chelou.
We can get high, we can get high, touching the sky Never gonna come back down We can run wild, shooting stars now, faster than sound Build a kingdom in the clouds ~
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maioral
Ven 17 Nov - 21:52
Safiya Alaoui
J'ai 23 ans et je vis à Mossoul, en Irak. Dans la vie, je suis étudiante en médecine et je m'en sors moyennement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis bientôt mariée et je le vis plutôt mal. fc. Rania Benchegra
Je grimaçai de dégoût quand l'homme fit une blague salace. Non, clairement, rester dans les toilettes avec lui... Hors de question ! Je secouai la tête pour éjecter cette pensée de ma tête et l'intimai de me suivre en vitesse.
Nous nous retrouvâmes ainsi dans ma chambre où je fermai prestement la porte. Je rangeais vite une ou deux affaires plus personnelles dans un tiroir puis fit face à l'énergumène qui rendait ma vie si tordue.
J'inspirai et expirai un grand coup. J'exigeai des réponses, des explications. Je n'aimais pas son air indifférent, comme s'il se moquait un peu de ce qu'il se passait. Cela ne le dérangeait pas peut-être ? Mes sourcils se froncèrent à leur tour et je soufflai de rage.
— Et tu vas encore me dire que tu n'y es pour rien ? lui reprochai-je.
La main à mon front, j'essayai de me calmer en me concentrant sur ma respiration.
— Allah doit vraiment m'en vouloir pour me faire ça...
Pourtant, vu comme l'inconnu réagissait, il semblait dire la vérité. Si lui comme moi ne savions pas comment se dépêtrer de cette situation, il allait bien falloir trouver une solution...
— Non, et heureusement que ma famille ne t'a pas vu ! Imagine ! Mon père aurait...
Zut, je me rendais compte que je parlais un peu trop fort en entendant un couvert tinter en bas... J'espérais que ma famille ne m'entendait pas parler "toute seule" comme une folle. Je déglutis et baissai d'un ton pour continuer :
— Mon père aurait fait un infarctus ! Un homme blanc dans notre maison qui s'invite sans demander ! Ils croiront que tu me connais et que je...
Je le regardai, lui, avec son air un peu benêt. Non, de toute façon, il ne comprendrait pas. Il vit déjà dans le péché depuis si longtemps... À vivre une vie d'infidèle.
— Laisse tomber.
Je croisais les mains sur la poitrine.
— Tu dois trouver un moyen de partir, lui conseillai-je avec aplomb.