Sauver les apparences, étouffer sa conscience. [Gaïa]
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Dim 6 Nov - 11:50
Esther Coleman
J'ai 42 ans et je vis en ce moment à Sydney, Australie. Dans la vie, je suis professeure de théâtre et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien. Esther est née le 4 décembre 1979. Elle a une soeur jumelle, Olympe née quelques minutes avant elle. D'aussi loin qu'elle se souvienne, Esther a toujours ressenti de la jalousie à l'égard d'Olympe. Moins calme et posée que sa soeur, elle laisse son côté artistique la mener au gré de ses envies. La tension tendue avec Olympe atteint son paroxysme lorsque leur père et que sa soeur devient CEO de l'entreprise familiale qu'Esther aurait aimé présidé. A la suite d'une énorme dispute, Esther plaque tout : famille, amis, boulot, petit-ami et part s'installer en Argentine d'où elle ne donne plus aucune nouvelle. Elle y devient professeure de théâtre, se marie, donne naissance à Sirius en 2011, puis divorce. Bien qu'elle en soit loin, elle nourrit toujours une rancoeur envers sa famille et son passé.
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Sans attendre, alors qu’Ashley te rejoint, tu te places dos à lui pour le laisser poser ses mains sur tes épaules et commencer à te masser doucement. Tu ris alors qu’il affirme être doué. Ton beau-frère ne perdra donc jamais son éternelle vanité. Tu secoues légèrement la tête avant de fermer tes paupières sur le paysage urbain. Tu te concentres sur les mains du brun, inclinant légèrement la nuque pour lui offrir un meilleur accès au haut de ton dos. « Hum… » Tu l’écoutes d’un oreille mentionner à nouveau Olympe. Tu te mords l’intérieur de la joue, le massage était jusque là agréable, tu commençais tout juste à te détendre. Tu pinces les lèvres pour lui épargner une nouvelle remarque, Ashley s’inquiète pour son épouse, c’est normal. Tu soupires et ouvres les yeux, ton regard se perd dans le ciel australien. « Je ne sais pas… peut-être ? » Tu trempes tes lèvres dans ton verre de vin et laisses flotter ta main libre à la surface de l’eau. Êtes-vous prêts à dévoiler votre supercherie ? A assumer que vous perdez sérieusement les pédales ? A avouer que Madame Coleman-Rawne s’est envolée ? « Est-ce que c’est une bonne idée d’attirer l’attention sur son absence ? Tu connais quelqu’un à on pourrait faire confiance ? Je crois qu’il faut que cette affaire reste discrète… » Pour le bien de Coleman Cosmetics, pour éviter un scandale de grande ampleur. « Et si… » Tu hésites un instant. « … non rien. » Alors qu’Ashley se rapproche sans cesser son massage, tu te laisses un peu plus glisser contre lui. « Non c’est parfait, continue. » Tu coinces une mèche qui s’échappe de ton chignon sous les autres et poses ton verre sur le rebord du bassin avant d’entourer ton corps de tes bras. Tu penches légèrement la tête sur le côté pour avoir ton beau-frère dans ton champ de vision. « Et si Olympe n’avait pas envie d’être retrouvée… » Tu formules finalement l’idée qui te trotte dans la tête depuis un moment. « Ash, je ne peux pas prendre sa place indéfiniment. » Indépendamment de ta jumelle, tu es Esther, tu as une vie et tu ne peux jouer ainsi le rôle d’une autre et nier ton existence trop longtemps. Ta main vient rejoindre celle d’Ashley sur ton épaule. « On est perdus, pas vrai ? » Tu fuis finalement son regard. « Je crois que j’ai peur Ashley… » Peur de ne pas trouver de solution, peur de la façon dont les choses du quotidien semblent simples aux côtés du brun, peur de faire une bêtise, peur de ne jamais te retrouver pleinement.
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Mer 9 Nov - 13:54
Ashley Rawne
J'ai 45 ans et je vis à Sydney, Australie. Dans la vie, je suis directeur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance et mon talent, je suis marié et je le vis plutôt bien. Arrogant, fier, jaloux, calculateur, séducteur, anxieux. Meneur et profiteur durant de longues années, je suis désormais en train de perdre la face. L'excès d'argent, les habitudes mondaines, l'alcool et le sexe ne m'auront finalement pas rendu heureux. J'aspire à de la tranquillité sans être capable de la trouver. J'ai un frère qui préfère m'éviter, une femme que j'aime sans savoir la mériter. Dans ma tête torturée, des tas de projets, des absurdités, un grain de folie prêt à exploser...
Il s'agit au départ d'une tentative désespérée pour sauver les meubles. La société de Olympe ne peut pas couler. Malgré tout ce qu'elle apporte de négatif, malgré les ombres de cette tour projetée sur notre relation maritale et mes rancoeurs à l'égard d'une entreprise qui nous a rendu inhumain... je veux que l'empire Coleman Cosmetics survivre à la disparition de sa reine. D'abord et surtout parce que je suis son plus fidèle allié. Son pion, sans doute, mais j'ai décidé de l'assumer. Je manque d'elle au point de voir mon égo se rabaisser. Je le fais aussi parce que je ne peux pas croire qu'elle reste absente éternellement.
Olympe ne ferait pas ça. Et comme je ne vois pas d'autre raison pour sa disparition qu'une crise qui bientôt prendra fin, je m'assure que le navire reste à flot. Est-ce que j'espère sa reconnaissance ? Son pardon ? Évidemment.
Alors que je masse ma sublime belle-soeur, j'évoque quelques idées qui parcourent mes pensées. Notamment celle d'engager un privé pour retrouver l'évadée.
« Est-ce que c’est une bonne idée d’attirer l’attention sur son absence ? Tu connais quelqu’un à on pourrait faire confiance ? Je crois qu’il faut que cette affaire reste discrète… »
Je m'apprête à lui accorder ce point quand Esther amorce une autre hypothèse. Finalement elle ne révèle rien et je préfère lui laisser le temps de se confier. Il n'y a pas urgence : la supercherie marche comme jamais. Alors nous nous rapprochons et je savoure la satisfaction que je sens contre sa peau, dans sa respiration et ses gestes contrôlés.
« Et si Olympe n’avait pas envie d’être retrouvée… »
Lâche-t-elle enfin. Je chope son regard en avançant mon menton dans le creux de son cou. C'est une éventualité qui me brise. Mais qui m'a déjà traversé l'esprit plusieurs fois. Si ma femme ne veut pas revenir, je devrais changer mes plans. Je sais que Esther ne restera pas. Même si nous avons finalement trouvé une complicité inattendue, elle ne pourra pas faire semblant toute sa vie et je ne pourrais pas non plus l'assumer. Si Olympe a décidé de me quitter - de nous abandonner - de cette façon lâche, je crois que je préfèrerai annoncer ce départ et ... Et me retrouver face à une Esther sincère.
Une Esther qui ne resterait pas avec moi.
Sa main contre la mienne me surprend et je suspends un instant mes gestes pour refermer mes doigts sur les siens. Mon autre main monte jusqu'à sa nuque et je soupire discrètement tandis qu'elle évoque ses inquiétudes. Moi non plus je ne suis pas serein dans cette situation. Pire encore lorsque j'envisage un avenir sans ma moitié.
" Ouais, on est peut être perdu... La situation est exceptionnelle, personne ne pourrait se sentir bien à nos places. On était sans doute les seuls à pouvoir réussir un tour pareil. "
Dis-je en souriant, retenant une envie violente de l'enlacer. Nous sommes perdus mais nous sommes ensemble et je sais déjà que sans elle - au delà du fait de n'avoir aucune Olympe à présenter au Conseil de la société - je me serais écroulé.
Sans vraiment y réfléchir je dépose mes lèvres sur son épaule et ferme les yeux.
" Je ne te remercierai jamais assez d'avoir accepté. D'être venue. Je suis désolé si tu as peur mais... ce serait de la folie de tout abandonner maintenant. "
Dans ma logique calculatrice et froide, je devrai l'obliger à continuer. La retenir. La maintenir dans ce piège sordide malgré son malaise. Mais je me suis affaibli à cause de cette disparition... A moins que ce soit Esther qui, à mon contact, ramène un peu de chaleur à mon âme. Je l'incite à se tourner pour me faire face et glisse mes mains le long de ses bras.
" Je veux que tu reste. Qu'on s'accroche encore un peu, parce que j'ai espoir que tout s'arrange. Mais, Esther, je ne te retiens pas... "
Dis-je avec peine. Si elle se retire, je vais tout perdre. Tout le monde saura que j'ai menti. Que j'ai triché. Que j'ai abusé de ma situation, trahi la directrice. La société en pâtira forcément quant à moi, je perdrai tout ;
Bizarrement si Esther se retire du tableau, ce soir, j'ai surtout peur de manquer d'elle.
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Sam 12 Nov - 12:20
Esther Coleman
J'ai 42 ans et je vis en ce moment à Sydney, Australie. Dans la vie, je suis professeure de théâtre et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien. Esther est née le 4 décembre 1979. Elle a une soeur jumelle, Olympe née quelques minutes avant elle. D'aussi loin qu'elle se souvienne, Esther a toujours ressenti de la jalousie à l'égard d'Olympe. Moins calme et posée que sa soeur, elle laisse son côté artistique la mener au gré de ses envies. La tension tendue avec Olympe atteint son paroxysme lorsque leur père et que sa soeur devient CEO de l'entreprise familiale qu'Esther aurait aimé présidé. A la suite d'une énorme dispute, Esther plaque tout : famille, amis, boulot, petit-ami et part s'installer en Argentine d'où elle ne donne plus aucune nouvelle. Elle y devient professeure de théâtre, se marie, donne naissance à Sirius en 2011, puis divorce. Bien qu'elle en soit loin, elle nourrit toujours une rancoeur envers sa famille et son passé.
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Le regard perdu dans celui d’Ashley, tu t’autorises à formuler les doutes et les craintes qui grandissent en toi depuis que tu as remis les pieds à Sydney pour prendre la place d’Olympe. Dans les yeux de ton beau-frère tu peux lire qu’il a aussi pensé à l’éventualité qu’Olympe ne rentre jamais. Et dans ce cas là, que faire ? Vaut-il mieux avouer les mensonge et plaider le bien de l’entreprise pour défense. Ou vaut-il mieux monter un nouveau plan pour donner l’illusion que la disparition d’Olympe est récente. Tu n’as pas l’habitude des manigances et tu soupires, ton souffle se mélangeant à la buée qui vous entoure. Les doigts du brun entre les tiens représentent un point d’ancrage que tu serres un peu plus fort. Tu grimaces lorsqu’il reconnaît que vous êtes perdus et cela fait grossir un peu plus l’angoisse au creux de ta poitrine. Tu souris finalement à la suite de ses mots. « Tu nous fais passer pour des maîtres dans l’art du mensonge. » ris-tu finalement. Si Ashley est incapable de se sentir bien, ce n’est pas la peine que tu tentes de prétendre le contraire. Tu te demandes brièvement si ta sœur pourra un jour vous pardonner pour cette improbable affaire. Tu fronces les sourcils quand les lèvres de ton beau-frère rencontrent ton épaule, pourtant tu ne fais rien pour te dégager. Tu laisses un instant tes pensées dériver vers les années où vous formiez une famille unie. Tu as l’impression que c’était dans une autre vie. L’entreprise familiale n’était pas encore venue vous montez les uns contre les autres. Tu revois le mariage d’Olympe et Ashley, moment intense de bonheur passé dans les bras d’Ike. Tu te souviens des soirées en double rendez-vous amoureux, des vacances sans souci, des disputes entre mauvais joueurs au dessus d’un plateau de jeu de société. Et puis tu te rappelle la rupture avec Ike, la mort de ton père, l’accession d’Olympe et Ashley au sommet. Ton cœur se serre alors que tu regrettes que vous ayez laissé la vie vous transformer à ce point. Et tout de suite, les lèvres et les mains d’Ashley te réconfortent et tu ne veux pas qu’elles quittent ton épiderme. Tu hoches doucement la tête alors qu’il te déconseille de partir maintenant et d’abandonner si vite votre stratégie bancale. Les larmes aux yeux, tu te laisses faire en te détachant du passé et tu regardes à nouveau son beau-frère droit dans les yeux. Ce soir, il te laisse voir son âme et tu te rends compte qu’en ce moment il n’a que toi, qu’il est bien plus détruit par les évènements qu’il ne veut bien le reconnaître. Tu souris doucement en encadrant affectueusement son visage entre tes mains. « Ash, je ne vais nulle part. On va continuer à donner le change, on va gérer et retrouver Olympe. Et tout va s’arranger. » Difficile de dire si tu essayes plus de le convaincre ou de te convaincre toi-même. Tu devrais lâcher l’affaire et laisser ta jumelle et son mari récolter ce qu’ils ont semé, mais tu ne parviens pas à t’y résoudre. Tu lâches Ashley, laissant ses joues humides pour attraper vos verres de vin. Tu tends le sien au brun avant de le faire tinter contre le tien. « On est ensemble dans cette galère. » Tu frissonnes. « Alors Monsieur Rawne, ce repas et ce film ? » Puisque les doutes ont été évoqués, autant vous changez les idées et profiter de cette soirée qui commence plus tôt que d’habitude.
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Sam 19 Nov - 17:22
Ashley Rawne
J'ai 45 ans et je vis à Sydney, Australie. Dans la vie, je suis directeur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance et mon talent, je suis marié et je le vis plutôt bien.
Arrogant, fier, jaloux, calculateur, séducteur, anxieux. Meneur et profiteur durant de longues années, je suis désormais en train de perdre la face. L'excès d'argent, les habitudes mondaines, l'alcool et le sexe ne m'auront finalement pas rendu heureux. J'aspire à de la tranquillité sans être capable de la trouver. J'ai un frère qui préfère m'éviter, une femme que j'aime sans savoir la mériter. Dans ma tête torturée, des tas de projets, des absurdités, un grain de folie prêt à exploser...
« Ash, je ne vais nulle part. On va continuer à donner le change, on va gérer et retrouver Olympe. Et tout va s’arranger. »
Maître dans l'art du mensonge, je l'étais déjà. Je suis on ne peut plus satisfait de mon élève du moment mais s'il y a un talent que je ne maitrise pas : c'est celui de la patience. De l’optimisme également. Je ne sais pas comment Esther fait pour paraître si convaincante mais ses tentatives pour me rassurer me touchent. Je suis néanmoins persuadé qu'elle s'inquiète autant que moi. Peut être pas pour les mêmes raisons, mais la situation est anormale et notre mensonge grossi les risques pour l'entreprise jour après jour ;
La seule façon pour que la supercherie ne m'éclate pas au visage, c'est que Olympe revienne, qu'elle s'excuse et nous remercie d'avoir fait survivre le couple royal avec tant de brio, et que tout redevienne plus ou moins comme avant, sans vague...
Dans cette unique résolution positive, j'aurai des exigences. J'attends de mon épouse de la reconnaissance et des félicitations, une promotion peut être, du moins une autre gestion de l'entreprise. Je mériterai d'être davantage dans les confidences du Conseil, d'être non plus uniquement son époux sur le papier mais sa moitié dans les faits. L'idée devient utopique à mesure que les jours passent. Quels que soient les autres scénarios possibles, ils présagent tous des conséquences difficiles voire insurmontables pour moi. La seule chose à l'heure actuelle qui me fait encore espérer, c'est que ma belle-sœur ne soit pas trop impactée.
Je suis prêts à assumer seul la comédie qui se joue. Esther aura été parfaite mais pas responsable... D'ailleurs, je me demande pourquoi elle est si parfaite en ce moment.
" Hm, le repas sera livré d'ici vingt minutes, quant au film : je te laisse choisir ! "
Dis-je en avalant une nouvelle gorgée du vin français avant d'aider Esther à se hisser hors du jacuzzi. L'eau chaude et bouillonnante est agréable un temps mais l'idée de se retrouver à l'intérieur avec de quoi grignoter et oublier nos problèmes devant un film niais me tente assez ; ça m'évitera d'aborder les sujets fâcheux.
Après avoir déposé sur ses épaules une large serviette éponge, je lui vole la priorité et passe sous la douche quelques minutes. Lorsque je ressors vêtu d'un ensemble en lin, je m'écroule sur le canapé sans me soucier des gouttes d'eau qui se détachent de mes cheveux mal séchés.
" Alors très chère ? Devant quelle œuvre du 7e art va-t-on s'abrutir ? "
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent car j'entends d'une oreille distraite leur tintement. Je sais que le livreur va déposer le plateau repas près de l'entrée et se retirer aussi discrètement.
Je crois que je vais réussir à passer une vraie bonne soirée cette fois, que mes remords et mes angoisses vont prendre congé, quelques heures au moins, afin que je puisse reposer mes pensées et apprécier plus honnêtement mon duo avec Esther ;
" On est servi ! Je ramène des couvertures et j'éteins quelques lumières si ça te va..."
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Ven 25 Nov - 19:28
Esther Coleman
J'ai 42 ans et je vis en ce moment à Sydney, Australie. Dans la vie, je suis professeure de théâtre et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien. Esther est née le 4 décembre 1979. Elle a une soeur jumelle, Olympe née quelques minutes avant elle. D'aussi loin qu'elle se souvienne, Esther a toujours ressenti de la jalousie à l'égard d'Olympe. Moins calme et posée que sa soeur, elle laisse son côté artistique la mener au gré de ses envies. La tension tendue avec Olympe atteint son paroxysme lorsque leur père et que sa soeur devient CEO de l'entreprise familiale qu'Esther aurait aimé présidé. A la suite d'une énorme dispute, Esther plaque tout : famille, amis, boulot, petit-ami et part s'installer en Argentine d'où elle ne donne plus aucune nouvelle. Elle y devient professeure de théâtre, se marie, donne naissance à Sirius en 2011, puis divorce. Bien qu'elle en soit loin, elle nourrit toujours une rancoeur envers sa famille et son passé.
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Ce n’est pas sain ce que vous vivez avec Ashley. Cela semble nécessaire mais c’est tout de même tordu, vicieux et improbable. Vous auriez dû agir autrement dès le début. Tu n’aurais pas dû te laisser embarquer dans le plan de ton beau-frère et il aurait fallu que tu le pousses à contacter les autorités compétentes pour retrouver ta sœur. Mais vous avez eu peur du scandale, vous avez pensé pouvoir gérer cette affaire dans votre coin. Mais qu’aurez été un scandale face au retour rapide d’Olympe ? Et cette affaire vous dépasse largement. Tu as parfaitement conscience que vous avez fait le mauvais choix. Mais c’est trop tard désormais, faire volte face maintenant ferait bien plus de mal que de bien. Alors tu cherches à rassurer l’époux de ta jumelle en lui affirmant que tu ne comptes pas l’abandonner devant ce problème de taille. Tu considères que vous êtes dans le même bateau et qu’il va falloir que vous vous en sortiez ensemble ou que vous couliez en même temps. Tu espères que vous êtes suffisamment doués en natation. Tu finis par te détacher des bras d’Ashley pour poursuivre la soirée à l’intérieur devant le film et avec la nourriture promis. Tu frissonnes en sortant du jacuzzi, vivement l’arrivée de l’été. Tu t’enroules dans la serviette que le brun dépose sur tes épaules en lui adressant un sourire en guise de remerciements. Et alors qu’il se dirige vers la salle de bain tu récupères la télécommande de la télé pour faire le tour du catalogue Netflix. Quand ton beau-frère revient, tu lui souris innocemment en désignant l’écran où Dirty Dancing est prêt à être lancé. C’est ridiculement niais mais tu as toujours beaucoup aimé ce film, gamine il te faisait rêver, adulte il t’aide à te calmer et à retrouver ta bonne humeur. Tu doutes qu’Ashley soit vraiment satisfait par ton choix. Tu ne sais même plus si ta sœur aime cette romance. Il serait bien possible qu’elle lui impose de temps en temps. Quand la nourriture arrive et que ton compagnon se lève, tu fais de même. Tu t’étires, laissant la serviette tomber à tes pieds. Ta peau sent encore le chlore et tu n’as pas envie de passer la soirée entière avec cette odeur dans le nez. Tu prends à ton tour la direction de la salle de bain. « Je serai rapide, promis ! Ça n’aura pas le temps de refroidir ! » Une fois sous la douche tu fermes les yeux. Est-ce normal d’apprécier autant l’idée de passer une soirée en tête-à-tête avec le mari de ta jumelle ? En soit, il n’y a rien de mal. Mais dans un contexte où tu prends la place de ta sœur pendant le reste de la journée, n’es-tu pas en train de prendre un peu trop de plaisir à vivre sa vie ? Tu y réfléchis sérieusement en te savonnant. En regardant ton reflet dans le miroir lorsque vient le moment d’enfiler un legging et un tee-shirt trop large qui appartient à ton ex-mari, tu hausses les épaules. Tu n’es pas Olympe. Jamais Olympe n’aurait cette dégaine d’ailleurs. Tu ne fais rien de mal. Tu te répètes cela une nouvelle fois avant de sortir de la pièce embuée pour retrouver à nouveau Ashley. « Je suis prête ! » lances-tu en appuyant sur play tout en observant le repas qui a été livré. « On devrait faire ça tous les soirs. C’est quand même bien plus agréable que le boulot ! » Le regard fixé sur Baby et sa famille qui arrivent sur leur lieu de vacances, tu reprends la parole. « Ça vous arrive de décrocher comme ça avec elle ? » Tu souris, connaissant déjà la réponse. Les jambes repliées sous tes fesses, tu te laisses glisser sur le canapé, jusqu’à poser ta tête contre l’épaule de l’homme. « Tu te rappelles des vacances à Aspen ? » finis-tu par demander en levant le regard vers lui. L’époque où vous partiez encore à quatre à l’autre bout du monde pour une petite semaine de vacances… « On était bien à ce moment là... » Tu as du mal à te défaire de la nostalgie depuis que tu as croisé Ike…
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Mar 29 Nov - 15:26
Ashley Rawne
J'ai 45 ans et je vis à Sydney, Australie. Dans la vie, je suis directeur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance et mon talent, je suis marié et je le vis plutôt bien.
Arrogant, fier, jaloux, calculateur, séducteur, anxieux. Meneur et profiteur durant de longues années, je suis désormais en train de perdre la face. L'excès d'argent, les habitudes mondaines, l'alcool et le sexe ne m'auront finalement pas rendu heureux. J'aspire à de la tranquillité sans être capable de la trouver. J'ai un frère qui préfère m'éviter, une femme que j'aime sans savoir la mériter. Dans ma tête torturée, des tas de projets, des absurdités, un grain de folie prêt à exploser...
Dirty Dancing et son image vieillie à l'écran me fait lever les yeux au ciel. Je n'aurais pas fait ce choix. Je n'aurais sûrement rien choisi pour être sûr que ma belle-sœur regarde un film qui lui fait envie. Moi, j'ai perdu le goût des fictions et même des soirées feuilletons. Il est rare qu'on ait ce temps là, avec Olympe. Parfois les réunions s'éternisent si tard que nous sommes trop épuisés pour nous arrêter au salon. On rentre et après une douche réconfortante, c'est le sommeil qui nous attrape. Parfois c'est salvateur, ça évite les tensions, les disputes et l'évocation des désaccords de la journée. Parfois on essaye de se retrouver. On s'aime un peu, on réfléchi beaucoup. Mais la fatigue nous jette toujours dans les bras de Morphée avant qu'on ait pu allumer la télé.
A la question de Esther qui rejoint mes pensées, je ne décroche pas les yeux de l'écran et me contente d'articuler un :
" Pas vraiment. "
Et ça m'attriste. Est-ce que je n'ai pas le droit à ce genre de moment ? Grâce à Esther ce soir et depuis qu'elle est venue m'aider, je me sens moins prisonnier dans cette tour. Je sais que l'image est exagérée, je me sais privilégié. N'empêche, je ne suis jamais vraiment au repos avec mon épouse ;
Je replace l'assiette d’amuse-gueules que j'avais menée à nous sur le plateau, et laisse la jumelle se poser contre mon épaule. Grâce à elle, je respire et je pose un regard différent sur chaque créneau de mon quotidien. D'un geste j'attrape et étend un plaid de soie doublé de laine sur la silhouette étendue à mes côtés. Je veux prendre soin d'elle, peut être pour compenser ce que je n'ai pas su offrir à ma femme ces dernières années ? Peut être pour remercier Esther de m'accorder tendresse et simplicité.
« Tu te rappelles des vacances à Aspen ? »
De toute façon pas très inspiré par le film, je baisse le regard vers elle. Je sens que cette époque lui manque. Moi ? Je ne saurai dire. Nous n'étions rien à l'époque. Rien que deux couples. Une famille. Pas de responsabilités géantes, pas de richesse impressionnante. Pas de problèmes proportionnellement aussi lourds que le succès de Coleman Institute. Nous étions heureux je crois, mais je n'en avais pas conscience. J'aimais la proximité, nos affinités. Je pensais que Ike était secrètement amoureux d'Olympe alors qu'il partageait la vie de cette femme que je redécouvre aujourd'hui. Si bienveillante, indépendante, généreuse, touchante. Je connaissais mal Esther.
" On était jeune ! Mais oui, je me souviens. Bien sûr. On rendait tous les autres touristes jaloux. Ike et moi. "
Dis-je pour préciser. Les jumelles Coleman ont toujours attiré tout les regards. Pour leur physique parfait bien sûr, mais pas seulement. L'une pour son charisme déjà rayonnant, l'autre pour son tempérament d'aventurière. Après avoir charmé - malgré elles - elles intriguaient. Elles étaient convoitées. Voilà une chose dont j'étais si fier. J'étais amoureux et j'avais la chance d'être aimé en retour par une femme merveilleuse. Pourquoi je ne ressens plus les choses de la même façon ? Pourquoi Ike et Esther, qui semblaient si parfaitement accordés, n'ont-ils pas su résister ?
Je caresse tendrement l'épaule de la belle et jette un œil à l'écran, distraitement. Ce n'est pas ce que j'ai envie de voir. Je voudrai peut être retourner à Aspen. Prendre, qui sait, une autre direction depuis ces années lointaines. Mes doigts glissent sous la couverture et dessinent une courbe sensuelle de l'épaule à la hanche de Esther.
Où est Olympe ? Dans les bras de quel homme retrouve-t-elle la passion qui nous manque aujourd'hui ?
« On était bien à ce moment là... »
" Ouais... on pourrait être bien maintenant aussi. "
Si je n'avais pas un frère si irresponsable. Si je n'avais pas une épouse partie sans rien me dire. On aurait le droit d'être bien. D'être heureux. Elle et moi.
On ignore tout de ce que nos moitiés respectives vivent actuellement. Loin de nous. Esther considère peut être depuis longtemps que Ike n'est plus son idéal ; pour ma part j'en viens à supposer le même constat pour Olympe ; Alors mes caresses se poursuivent avec langueur et volupté. Le large t-shirt remonté dans son dos forme des plis que je dégage pour laisser mon index effleurer la cuisse d'une femme qui n'est pas la mienne. Mais d'une femme présente, pour qui mes sentiments se confondent et me perdent avec ravissement.
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Sam 3 Déc - 12:48
Esther Coleman
J'ai 42 ans et je vis en ce moment à Sydney, Australie. Dans la vie, je suis professeure de théâtre et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien. Esther est née le 4 décembre 1979. Elle a une soeur jumelle, Olympe née quelques minutes avant elle. D'aussi loin qu'elle se souvienne, Esther a toujours ressenti de la jalousie à l'égard d'Olympe. Moins calme et posée que sa soeur, elle laisse son côté artistique la mener au gré de ses envies. La tension tendue avec Olympe atteint son paroxysme lorsque leur père et que sa soeur devient CEO de l'entreprise familiale qu'Esther aurait aimé présidé. A la suite d'une énorme dispute, Esther plaque tout : famille, amis, boulot, petit-ami et part s'installer en Argentine d'où elle ne donne plus aucune nouvelle. Elle y devient professeure de théâtre, se marie, donne naissance à Sirius en 2011, puis divorce. Bien qu'elle en soit loin, elle nourrit toujours une rancoeur envers sa famille et son passé.
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Sauver les apparences, étouffer sa conscience. ***
Baby s’incruste à la soirée des employés de Kellerman et Johnny lui apprend à danser lorsque que tu laisses le passé te revenir. Tu penches légèrement la tête sans quitter l’épaule d’Ashley pour croiser son regard. Tu l’observes réfléchir un instant en arrangeant le plaid sur tes jambes. Il y a sans doute déjà eu des moments où tu te sentais proche de ton beau-frère mais tu peines à te les rappeler vraiment. Tu as le sentiment que tu le connaissais seulement par le biais d’Olympe. Dans le fond tu n’avais peut-être jamais cherché à savoir qui il est réellement. Vos individualités se perdaient sans doute un peu quand vous étiez tous les quatre. Vous vous considériez plus comme deux duos qui formaient un quatuor que comme quatre personnes indépendantes. C’est triste, mais vous étiez jeunes. Ashley finit par répondre, adoptant l’humour pour faire taire la nostalgie. Tu ris contre sa chemise, reconnaissant bien le brun dans cette déclaration. Il était et est toujours le premier à chercher son image dans le regard des inconnus. Ça lui plaît, à l’époux de ta sœur, de deviner la jalousie et l’admiration qu’il inspire. « Je crois que n’importe qui aurait aimé être à notre place. » Vous étiez beaux, vous respiriez le bonheur et la réussite à venir. Vous n’étiez pas encore abîmés par les disputes. Le regard à nouveau tourné vers l’écran tu fonces les sourcils quand la main d’Ashley glisse de ton épaule à ta hanche. Tu soupires lorsqu’il reconnaît que vous étiez bien à l’époque que tu évoques. « Sans doute... » marmonnes-tu quand il répond que vous pourriez encore être bien. Mais dans quelles conditions pourriez-vous l’être ? Maintenant que ce plan bien trop compliqué s’éternise, que tu prends la place d’Olympe, que Ike est maintenu dans l’ignorance et que ta jumelle semble avoir disparu de la surface de la planète… Tu es loin d’être certaine que vous puissiez revenir de cette histoire et être heureux. Trop de choses ont changé, vous vous êtes perdus de vue et tu ne crois pas que vous puissiez vous retrouver sans y être contraints. Il est de toute façon bien trop tôt pour y penser.
La caresse d’Ashley s’étend, se fait plus insistante, plus sensuelle. Quand il dégage le tee-shirt qui le dérange, tu fermes les yeux, peu certaine de l’attitude à adopter. Tu retiens un frisson. Une part de toi veut profiter de l’instant, sûrement parce que ces derniers temps, ton beau-frère est la seule personne face à qui tu peux être toi-même, littéralement. Et une autre part de toi commence déjà à hurler au scandale. Tu n’es pas Olympe, tu ne seras jamais elle. Cette tendresse lui est destinée. Ashley est l’époux d’une autre. Et pas n’importe quelle autre… Sous le plaid, ta main vient cependant se poser sa cuisse et la serrer doucement. Tu te retournes pour le fixer à nouveau. L’Argentine te manque, revoir Ike t’a perturbée, tu es prête à prendre toute l’attention qui t’es accordée, peu importe de qui elle vient. C’est ce que tu te dis lorsque tu approches ton visage de celui d’Ashley. C’est une mauvaise idée, pourtant tu laisses tes lèvres aller à la rencontre des siennes. Tu l’embrasses d’abord avec timidité puis avec plus d’assurance. Vous n’êtes plus des enfants, vous vous connaissez depuis longtemps. Et c’est pour cela que vous ne devriez pas vous embrassez d’ailleurs. Tu te perds un instant dans cet échange langoureux. Esther ! Ta voix ? Celle d’Olympe ? Peu importe ? Tu te recules brusquement et emportes le plaid avec toi à l’autre bout du canapé. « Pardon. Je… C’est mal. Je ne suis pas Olympe. Ça n’arrivera plus. » Tu caches ton visage dans le tissu, intimidée par ce qu’Ashley pourrait bien avoir à répondre.
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Chouu'
Sam 3 Déc - 21:36
Ashley Rawne
J'ai 45 ans et je vis à Sydney, Australie. Dans la vie, je suis directeur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance et mon talent, je suis marié et je le vis plutôt bien.
Arrogant, fier, jaloux, calculateur, séducteur, anxieux. Meneur et profiteur durant de longues années, je suis désormais en train de perdre la face. L'excès d'argent, les habitudes mondaines, l'alcool et le sexe ne m'auront finalement pas rendu heureux. J'aspire à de la tranquillité sans être capable de la trouver. J'ai un frère qui préfère m'éviter, une femme que j'aime sans savoir la mériter. Dans ma tête torturée, des tas de projets, des absurdités, un grain de folie prêt à exploser...
J'avais promis de ne plus me laisser tenter par d'autres femmes. Il n'y a que Olympe pour faire battre mon cœur, il n'y qu'elle aussi pour créer tant de nœuds et de complications dans mes pensées. Ces quelques infidélités auxquelles je me suis déjà adonné n'ont jamais rien apporté de bien. Ni de mal. Nous n'en avons jamais parlé, mon épouse ne m'a jamais fait payer ces écarts et pourtant je suis persuadé qu'elle sait... Je m'étais promis d'arrêter. Car les autres femmes, si jolies soient-elles, ne m'apportaient finalement pas la moitié de la satisfaction que ma femme sait me donner.
Lorsque mes doigts s'aventurent sur les courbes de Esther, il n'y a pas de comparaison possible. Elle est comme un sosie de Olympe, ça la met immédiatement sur un piédestal que les autres amantes n'atteindront jamais. Les jumelles sont d'une beauté unique, jamais égalée à mes yeux. Mais si mes doigts courent sur la peau de celle qui ressemble à ma reine, la comparaison s'arrête ici. Elle est impossible. Olympe a toujours été et sera éternellement ma déesse. Celle du passé et de l'avenir j'espère ; mais la conjugaison au présent ne fonctionne plus. Au présent, il y a Esther.
Est-on infidèle si on a été abandonné ? Je n'ai aucune preuve pour l'accuser, pas plus pour l'innocenter. Au fond de moi je ne peux parfaitement étouffer la jalousie et la peur qu'elle m'ait déjà oublié ; A l'inverse, je sens Esther réagir. Elle se cambre légèrement, son épiderme frissonne et sa respiration change. Je m'attends à ce qu'elle repousse ma main mais la pression qu'elle exerce dessus m'encourage au contraire et c'est elle, surprenante, qui vient cueillir mes lèvres. Le baiser qu'on s'offre est à la fois une bouffée d'oxygène salvatrice et une asphyxie paralysante. Je ferme les yeux et resserre mes doigts sur sa cuisse alors que nos langues se découvrent avec envie. Une poignée de secondes d'interdit qu'elle interrompt brutalement. Une poignée de secondes qui ne m'aura pas suffit.
« Pardon. Je… C’est mal. Je ne suis pas Olympe. Ça n’arrivera plus. »
Dit-elle en se tenant éloignée comme si je l'avais blessée. Je regrette. Qu'on ai franchi cette limite. Je regrette. Qu'on se soit arrêté si vite. Ma langue vient chercher son goût sur ma lèvre inférieure et je soupire doucement. La musique du film paraît si intense, à moins que ce soit mon pouls qui fasse ainsi résonner mes sens.
" Ne t'excuse pas Esther. S'il te plait. "
Elle n'est pas Olympe. Je me rapproche lentement et lui attrape la main. Elle n'est pas Olympe. Et ce n'est pas leur ressemblance que j'ai cherché dans ce contact. Ce n'est pas pour imiter sa sœur qu'elle est venue m'embrasser : j'en suis sûr. Je caresse ses doigts et cherche son regard. Je suis inquiet de la voir rongée par la culpabilité et déçu de passer pour le mauvais gars. Je ne suis pas un bon gars. Elle n'est pas Olympe. Olympe n'est pas là. Et c'est Esther ce soir, qui m'a donné envie de la toucher...
" Je... Ne crois pas que j'essaye de te donner un rôle ce soir. "
Si en journée nous parvenons à faire tenir le masque, j'ai apprécié être vraiment aux côtés de la jumelle sur ce canapé. Nos conversations privées, loin du regard des employés, m'ont permis de la découvrir petit à petit. Le manque d'Olympe est certain. La rancœur grandit aussi. Un jour j'espère, je saurai la vérité sur sa disparition. Mais en attendant je suggérais que nous avons le droit, nous aussi, à un peu d'évasion.
" Tu n'es pas Olympe non. Mais c'est bien toi que j'avais en tête... "
J'aimerai replacer ma main contre sa jambe. Faire courir mes doigts sous le t-shirt trop grand et croiser ses yeux curieux. J'ai envie de retrouver ses lippes et m'imprégner de ces sensations grisantes : nouveauté, consolation, récompense, connexion ; Je m'abstiens - difficilement - pour ne pas la brusquer. Si je perds sa confiance maintenant, tout s'écroule. Pourtant je me rapproche encore car j'ai l'impression qu'on peut être libre de nos décisions, libre de ces attaches qui nous ont trahies aujourd'hui. J'ai l'intime conviction que tout ce que nous ferons durant notre partenariat n'appartiendra qu'à nous.
" Tu veux que je te laisse ? "
Car ces instants volés nous auront permis de tout sauver.
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Gaïa
Dim 4 Déc - 18:54
Esther Coleman
J'ai 42 ans et je vis en ce moment à Sydney, Australie. Dans la vie, je suis professeure de théâtre et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien. Esther est née le 4 décembre 1979. Elle a une soeur jumelle, Olympe née quelques minutes avant elle. D'aussi loin qu'elle se souvienne, Esther a toujours ressenti de la jalousie à l'égard d'Olympe. Moins calme et posée que sa soeur, elle laisse son côté artistique la mener au gré de ses envies. La tension tendue avec Olympe atteint son paroxysme lorsque leur père et que sa soeur devient CEO de l'entreprise familiale qu'Esther aurait aimé présidé. A la suite d'une énorme dispute, Esther plaque tout : famille, amis, boulot, petit-ami et part s'installer en Argentine d'où elle ne donne plus aucune nouvelle. Elle y devient professeure de théâtre, se marie, donne naissance à Sirius en 2011, puis divorce. Bien qu'elle en soit loin, elle nourrit toujours une rancoeur envers sa famille et son passé.
crédit avatar : @mrs jay
Sauver les apparences, étouffer sa conscience. ***
Le visage contre le plaid, tu fermes les paupières. Tous tes sens sont embrouillés, tous tes organes sont en vrac, tes pensées n’ont plus aucune cohérence. Tu as embrassé Ashley. Tu as embrassé le mari de ta sœur. La culpabilité te prend déjà aux tripes. Tu te mets à trembler et tu te retiens de pleurer. Ta relation avec Olympe a toujours été tendue et conflictuelle. Mais jamais au point de franchir cette limite, jamais au point d’aller blesser l’autre sur ce pan si intime de sa vie. A chacune ses amours, il n’a jamais été question de mélanger vos histoires, vous avez toujours été au-dessus de ça, ne mêlant jamais vos petits-amis, fiancés ou maris à vos disputes. Et en l’espace d’un instant tu as fait voler tout cela en éclat. Tu te trouves horrible. Tout de suite, tu ne mérites pas Olympe. Tu la critique sans retenue mais tu es pire. Et tu culpabilises d’autant plus quand tu réalises que le contact des lèvres de ton beau-frère sur les tiennes te manque déjà. Tu te crispes lorsque le brun reprend la parole pour te rassurer. Tu le laisses attraper ta main et tu tournes vers lui un regard chargé de larmes. Il affirme avec douceur ne pas chercher Olympe à travers toi et tu hausses les épaules. Tu n’es pas complètement convaincue. Tu déglutis en posant à nouveau ton menton sur tes genoux. Tu fixes l’écran de la télévision où Baby et Johnny tombe une nouvelle fois dans le lac. « Ce n’est pas juste. » marmonnes-tu. Tu soupires. « Ce n’est pas juste pour Olympe. » Mais Olympe est sans doute loin, peut-être avec un autre. Tu ne parviens pas à en être persuadée, une connexion gémellaire sans doute. « Mais où qu’elle soit, elle t’aime. » Malgré les années sans la voir, tu es certaine de cela. Elle ne jurait que par Ashley à l’époque et si les années ont terni leur amour, elles ne peuvent pas l’avoir effacé complètement, il était trop fort, trop beau. « Je prends déjà sa place au boulot. Je ne prendrai pas la place dans son lit, Ashley. » Tu plantes ton regard dans le sien. « Peu importe à quel point tu penses à moi et non à elle, je ne peux pas faire ça à ma sœur. » Il y a sans doute dans ton intonation un peu de jugement et tu te mords la lèvre. Tu es bien mal placée pour juger alors que c’est toi qui es venue chercher ses lèvres. Tu as envie de laisser cet incident derrière vous, parce que tu culpabilises aussi de laisser Ashley seul. Tu soupires fortement avant de secouer la tête. « Tu peux rester. » Tu lui tends une partie du plaid tout en veillant à ce que vos corps ne se touchent pas dessous. « Pour regarder le film. » précises-tu en enroulant tes jambes de tes bras.
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Chouu'
Ven 9 Déc - 19:22
Ashley Rawne
J'ai 45 ans et je vis à Sydney, Australie. Dans la vie, je suis directeur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance et mon talent, je suis marié et je le vis plutôt bien.
Arrogant, fier, jaloux, calculateur, séducteur, anxieux. Meneur et profiteur durant de longues années, je suis désormais en train de perdre la face. L'excès d'argent, les habitudes mondaines, l'alcool et le sexe ne m'auront finalement pas rendu heureux. J'aspire à de la tranquillité sans être capable de la trouver. J'ai un frère qui préfère m'éviter, une femme que j'aime sans savoir la mériter. Dans ma tête torturée, des tas de projets, des absurdités, un grain de folie prêt à exploser...
Je ne pensais pas que les jumelles étaient encore si fortement liées. Ce lien génétique et sentimental fait l'objet de bien des théories mais je pensais qu'elles s'étaient perdues. Trop de désaccords, de distance aussi. Pourtant Esther semble vouloir agir dans l'intérêt de Olympe. C'est pour ça qu'elle a accepté de la remplacer à la tête de la société. C'est pour ça qu'elle refuse mes avances ce soir ; Soit disant. Mon orgueil est blessé. Je savais que la tentative était délicate et risquée mais je pensais sincèrement lui plaire. Un minimum. C'est peut être le cas, je me rassure en estimant qu'elle a plus d'amour pour sa soeur que de désir pour moi mais...
« Mais où qu’elle soit, elle t’aime. »
Vraiment ? Cela lui donne-t-il le monopole sur mes relations ? Officiellement oui, le mariage implique fidélité après tout. Mais se prive-t-elle de relations extra conjugales, elle ? Je n'en ai pas la moindre idée. J'agis avec impulsivité et amertume. Ce n'est sans doute pas sain. Et même si j'ai envie de penser que mon épouse le mérite, ça n'est pas correct vis à vis de Esther. Ma belle-soeur est une femme incroyable que j'ai l'impression d'avoir rencontré ces dernières semaines. Je ne peux pas la rabaisser à une potentielle amante qui comblerait mes frustrations. Je ne suis pas juste attiré par elle. J'éprouve de nouveau cet amour familial, presque fraternel. Je devrais être un soutien, un ami. Certainement pas le vulgaire et ambiguë beau-frère...
Elle dit ne pas vouloir faire ça à sa soeur. Moi, je ne veux pas lui faire ce tort, à elle.
« Tu peux rester. [...] Pour regarder le film. »
« Je, j'te demande pardon. »
Je tente de lui sourire mais mon visage est chargé d'embarras. Alors je lui cède ma part du plaid et le reste du repas. Le canapé et même le salon. Je m'éloigne, trouvant refuge côté chambre et je reste planté, incertain. J'ai perdu le sens des priorités, j'ai perdu la logique et certaines sensibilités. J'ai toujours eu des défauts et j'ai toujours été malin. Mais ces caractéristiques mêlées ont fait de moi un sale type. Pour la première fois j'essaye de prendre du recul sur ma situation. Mon couple. Mon poste. Mon attitude.
Et le premier constat est rageant : elle me manque. J'aimerai tant discuter avec Olympe. Même nos disputes me manquent. Je finis par m'asseoir sur le bord du lit et serre les dents quand les larmes viennent brouiller ma vue. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?
Étendu sur le lit, je finis par m'endormir, entouré de regrets, de cauchemars et d'appréhensions. J'ai peur d'avoir perdu le respect des deux soeurs, d'avoir à jamais déçu mon frère, d'avoir à affronter le reste seul... Dire qu'il y a peu, nous étions quatre.
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