Fais gaffe de pas déclencher l'autostoppeuse. [ft. Edward]
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Cheval de Troie
Sam 5 Nov - 13:02
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation Rémy est une jeune femme qui a décidé de prendre sa vie en main. Munie de son seul et unique sac à dos qui contient ses affaires les plus précieuses, elle attend de pied ferme sur le bord de la route que quelqu'un la prenne en stop. Son but, mettre le plus de distance possible entre Boston et elle. Elle rêve d'une vie inconnu, le soleil toute l'année, le sourire sur son visage. Oui, pour cela, il faut qu'elle change de vie et qu'elle quitte Boston pour ne plus jamais y revenir ! Fuck les services sociaux, fuck son connard de père toujours absent et fuck toutes ces maisons d'accueil de merde qui se contentent de prendre les sous qui sont censés me revenir ! Fuck tout ce système de merde ! Rémy a compris qu'elle devait vivre uniquement pour elle dorénavant. Seule au monde. Voilà comment elle pouvait résumer sa vie si on le lui demandait... Mais une rencontre risque de faire basculer sa vie et ses projets de bonheur....
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Cheval de Troie
Sam 5 Nov - 13:02
Rémy Wilde
Je suis née à Boston, USA et j'ai 17 ans. Je suis orpheline car ma mère est morte et mon père.... bah c'est comme s'il était mort aussi. Malgré tout je suis célibataire et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal, enfin je veux dire, y'a toujours pire... même si ma vie, c'est bien de la merde.
Rémy n'a pas eu de chance dans la vie. Comme beaucoup de gens, me direz-vous. Mais c'est vrai qu'elle a tendance à croire qu'elle possède la palme de la meilleure vie de merde ! Sa mère est morte quand elle était bébé et a été élevée par son taré de père. Son géniteur avait beau l'aimer de tout son cœur et la considérer comme sa petite princesse, il n'en reste pas moins un taré qui ne risque pas de revoir la lumière du soleil avant longtemps ! Elle a été ballotée de foyer d'accueil en foyer d'accueil jusqu'à ce qu'à ses dix-sept ans, elle décide qu'il était temps pour elle de voler de ses propres ailes. Fuck les services sociaux, elle a pris son sac à dos et a décidé de fuguer pour prendre sa vie en main. C'est donc ainsi que commence sa nouvelle vie, sur le bas coté d'une route, en espérant que quelqu'un la prenne en stop et la conduise vers son destin.
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"Elle était un p’tit peu campeuse, un p’tit peu autostoppeuse, j’l’aurais préférée vicieuse, voire allumeuse !"
Ce son résonne dans mes écouteurs tandis que je continue de faire mon sac à dos dans le but de me barrer d'ici le plus loin possible. Ma nouvelle famille d'accueil est sans doute ce qui se rapproche le plus d'un foyer stable. Cette fois, Janice (mon assistante sociale) a mis le paquet en me trouvant cette famille, constituée un peu comme aurait dû l'être la mienne. Loïc et Penny ont le même âge que mes parents. Tout comme mes parents, Loïc est français et Penny américaine. Cette fois, toutes les conditions étaient réunies pour que je puisse être heureuse. Loïc a perfectionné mon français et me parlait un peu plus du pays de mon père, quant à Penny, elle était une merveilleuse maman poule. Je dis pas que de les laisser comme deux merdes ça ne me fait rien.... je dis juste que j'aurais adoré les avoir comme parent bien plus tôt. Là, pour moi, c'était trop tard. Aucune chance de pouvoir me rattraper, je suis une foutue, je le sais ! Et les Martin méritent mieux qu'un poison comme moi. Aussi, c'est à la fois pour mon bien et le leur que j'ai décidé de partir.
Je continue de mâcher mon chewing gum, tout en écoutant encore de la musique française. Est-ce que je me sens connectée avec mes racines ?! Pas vraiment, perso, toutes ces conneries d'origines, d'ancêtres tout ça.... je m'en carre le cul. J'ai pas de famille. J'ai pas de maison... Alors, vous croyez vraiment que j'en ai quelque chose à foutre de mes ancêtres ?! Dans mon sac à dos, je plonge mon ours en peluche, tout ce qu'il me faut pour fumer, des culottes de rechanges, osef les soutifs ! Là je me mets en mode survie ! Or, je préfère survivre sans soutif que sans culotte ! Mon chargeur de téléphone, les quelques économies que j'ai et puisqu'il me reste encore de la place, j'y enfile un peu de vêtements, mais c'est tout. Ah oui, une photo de ma "famille". C'est la seule photo que j'ai... Dessus, on peut y voir mon père qui me tient dans ses bras avec un immense sourire et ma mère qui embrasse la joue de mon père tout en posant une main délicate sur mon crâne quasi chauve. Je regarde la photo avec une once de tristesse. Mes parents étaient tellement beaux à cette époque. Ils avaient l'air si heureux… Je pense que mon père ne s'est jamais vraiment remis de la mort de ma mère et c'est ce qui l'a fait partir en couille… Je hausse les épaules avant de ranger la photo au fond, du fond, de mon sac à dos.
Loïc et Penny ne sont pas encore rentrés du boulot, c'est ma chance. Comme je suis pas totalement ingrate, je leur laisse un mot pour leur dire que je suis partie et qu'il est inutile de me chercher. Je leur dis aussi dans ma lettre que je les remercie d'avoir été un aperçu d'amour et de bonheur dans ma vie, mais qu'il est bien trop tard pour moi et que je ne mérite pas toute cette affection qu'ils ont à offrir. Je les embrasse, je signe puis je pose la lettre sur le frigo, sous le magnet de Donald Duck. Je soupire longuement ensuite je resserre la brettelle de mon sac pour me donner du courage. Mon sac audio autour du cou et la capuche de mon sweat rabattu sur mon visage, je jette un dernier regard sur l'intérieur de cette maison avant de sortir et de fermer la porte à clef. Je laisse la clef dans le pot de fleur puis cette fois, je m'en vais pour de bon.
Je laisse derrière moi ce petit quartier résidentiel pour aller prendre le bus direction l'entrée de l'autoroute. Je ne sais pas encore où est-ce que je veux aller, mais je pense que si je dois refaire ma vie, il vaut mieux que je mette le plus de distance entre moi et cette ville de merde. Aussi, je pense partir au sud, bien plus au sud !
Le trajet en bus se fait sans encombre, en même temps, j'ai dix-sept ans et j'ai l'air d'une punk sous kétamine, alors on risque pas de venir m'emmerder. Avec mes cheveux colorés, j'ai droit à certains signes de croix quand je passe à côté de vieilles dames. J'ai pris l'habitude, je ne remarque même plus les regards de jugement.
Je finis par descendre du bus et par marcher un ou deux kilomètres avant d'arriver à l'entrée de l'autoroute. En chemin, je me suis achetée une bouteille de coca. Arrivée sur le bord de la route, je sors mon matos pour fumer et commence à me rouler un joint. Je fume mon herbe en levant mon pouce au-dessus de la route en espérant que quelqu'un ait pitié de moi. Par quelqu'un, je veux dire quelqu'un qui ne me mettrait pas au fond d'une cave… Il ne me manquerait plus que ça dans mon palmarès de la bonne vie de merde.
***
Ça fait maintenant plus de trois heures que je poireaute sur le bord de la route. Je pensais qu'à cette heure-ci, je serais déjà loin ! Je soupire ! Je suis assise sur le bord de la route, mon pouce toujours tendu. Loïc et Penny ont dû rentrer et voir ma lettre, ils ont surement appelé Janice pour la prévenir de ma fugue. Putain de merde ! Si ça continue, les flics vont venir me récupérer pour me ramener chez eux ! Fais chier ! De quoi j'aurais l'air, en rentrant la queue entre les jambes comme une gosse, parce que ma fugue aura pitoyablement échouée.... Putain de merde ! De frustration, je balance un caillou sur la route. Au même moment, j'entends le gros klaxon d'un poids lourd qui s'arrête à mon niveau.
"Tu vas où petite ?"
Je jette un regard méfiant à l'homme d'âge mûr qui se trouve à l'intérieur. Je suis peut-être un cas désespéré, mais je ne suis pas totalement stupide.
"Dans le sud." "C'est grand le sud, tu vas où exactement ?"
Je croise les bras comme une gosse mal élevée, lui faisant comprendre que je n'ai aucune envie de monter avec lui.
"Comme tu veux, il fait nuit et froid, mais si tu préfères rester ici et monter dans la voiture d'un potentiel psychopathe, c'est toi qui vois."
Au moment où il allait remonter sa vitre, je lui balance un :
"Et qui me dit que c'est pas vous le psychopathe ?! Si ça se trouve vous allez me violer et me découper en petits morceaux !"
L'homme explose de rire avant de tousser gras et de tirer une taffe sur son cigare bon marché.
"Je veux pas te vexer gamine, mais t'as l'air d'avoir que la peau sur les os et encore un peu de confiture de gosse au coin des lèvres. C'est pas vraiment ma came, tu vois." Il hausse les épaules. "Puis j'ai pas vraiment le temps de découper des gens, j'ai un planning très serré. D'ailleurs, soit tu montes maintenant, soit tu poireautes encore trois heures."
Ok. Là. Ma vie va prendre un tournant décisif. Soit, je monte et je prends le risque d'être l'inspiration d'un nouvel épisode d'Esprit Criminel, soit je reste ici et je tente de mener une vie paisible avec ma famille d'accueil........... Je me lève si rapidement que j'en fais tomber mon téléphone lourdement sur le sol. Fais chier ! Au moment où je le ramasse, Loïc m'appelle. Mon cœur rate un battement. J'ignore l'appel, puis je monte dans le camion du type louche, mais qui me dit qu'il n'est pas louche.
"Bon ok, je veux bien faire un bout de chemin avec vous, mais je vous préviens que j'ai un couteau et que je n'hésiterais pas à m'en servir !"
J'ai même pas de couteaux putain ! Pourquoi je n'y ai pas pensé avant ! En tout cas, le gars me dévisage de haut en bas avant d'exploser de rire à nouveau.
"Bhein voyons."
Le camion se remet sur la voie et le voilà partis sur l'autoroute avec derrière moi, les lumières de Boston qui disparaissent petit à petit. Dernier regard, dernier soupire.
"Tu m'as l'air bien jeune pour faire du stop vers le sud..."
Tente-t-il de me dire pour essayer de faire la conversation. Je le regarde du coin de l'œil avec un regard noir.
"Et vous, vous êtes bien trop vieux pour ramasser des gosses sur le bord de la route." "Oh, je vois que tu préfères la jouer comme ça. Ok, alors restons dans un silence froid et gênant jusqu'à ce qu'on arrive dieu sait où." "Ouais. Voilà. Faisons comme ça."
***
Pendant plus d'une heure, je reste silencieuse, sur mon téléphone. Pour ne pas me faire harceler et culpabiliser, j'ai bloqué tout le monde, comme ça je n'ai pas à ignorer leurs appels et/ou messages. Je regarde des vidéos, j'écoute de la musique et je joue à des jeux. Seulement ma batterie n'est pas éternelle et rapidement mon téléphone me fait comprendre qu'il a faim. Soupire, je vais devoir parler à cet individu…
"E....Est-ce que je peux charger mon téléphone quelque part ?"
J'avoue m'être un peu radoucie même si je ne lui fais toujours pas confiance. Mais à en croire la déco de son camion, il n'a pas l'air d'être un détraqué. Ou en tout cas, il le cache bien.
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Dim 13 Aoû - 12:36
T.J Wilson
J'ai 30 ans et je vis à Southport, USA. Dans la vie, je suis Chauffeur poids-lourd et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. Terry Jordan Wilson, de mon vrai nom. Né d’un père inconnu et d’une mère perdue, j’ai grandi en voyant défiler les “beaux-pères”. S’épanouir sur fond d’alcool et de drogues, ce n’est pas évident, surtout lorsque, étant l’aîné, c’est vous qui, à cinq ans, devez prendre soin de votre petite soeur. De logements pourris en habitations partagés par des gens aussi pommés que ma mère, rien ne pouvait bien aller. Ma scolarité fût risible et parsemée de bagarres. Avec le temps, j’étais devenu dur, pas violent, mais dur. Je pardonnais difficilement, plus encore à ma mère. Finalement, les drames s’enchainèrent. Trop défoncée, ma mère eu un accident de voiture qui couta la vie à ma petite sœur. Elle fût condamnée à de la prison et à une cure de désintox mais elle se suicida au bout de trois jours. J’avais quinze ans, je pris une sacrée claque. Les six mois suivants, je partageais mon temps entre les foyers et les maisons d’accueil. J’étais toujours trop dur et trop bravache, incapable de faire confiance à un adulte. Ce fut vrai jusqu’au moment ou je fus placé chez Walter eu Suzie. Elle, institutrice et lui vétéran des Marines. Ils n’eurent besoin que de deux mois pour me faire abdiquer, sans violence, sans hurlements. Chacun, ils prirent le temps de m’apprivoiser, de me connaître et de m’observer pour, finalement, me parler, raconter leur vie, leurs douleurs. A mes 18 ans, j’intégrais le corps des Marines que je quittais après 5 années, en 2016. Depuis, je suis chauffeur poids-lourd et je navigue entre le nord et le sud de la côte est.
La route défile à la lumière des phares de mon Kenworth T680. Le temps est sec et je roule depuis maintenant plus de quatre heures sin l’on ne compte pas mon arrêt pour ramasser la jeune-femme qui boude, de l’autre côté de la cabine. Cela fait une heure qu’elle est là et pourtant, si ce n’est la lumière de son téléphone, j’ai l’impression d’être seul… Ca donne vachement envie de rendre service ça, putain. Soudain, miracle, une voix s’élève, hésitante et moins bravache que tout à l’heure.
Devant ton nez ! Répondis-je simplement, d’un ton calme mais peu enclin à discuter. Elle voulait que je me taise, alors on fera le strict minimum. J'appuie malgré tout sur un petit bouton qui allume la bande led située sur le tableau de bord, devant elle. Ainsi, elle trouvera plus facilement la prise USB.
Comme souvent lorsque je roule, je porte une chemise à carreau, bleue cette fois, ouverte par-dessus un t-shirt gris. Un jean fermé par une ceinture en nylon sur laquelle est accroché un couteau de poche et une petite lampe torche, des bottes aux pieds et une casquette kaki. Le GPS m’indique que je viens de dépasser les quatre heures quarante-cinq de roulage, aussi, je me permets de briser de nouveau le silence tant espéré par la demoiselle.
Dans quinze bornes, je m’arrête pour dormir. A toi de voir ce que tu veux faire, mais réfléchis maintenant. Il est hors de question que tu viennes tambouriner à ma porte pendant que je dors !
Elle a en effet le choix entre attendre patiemment que je reprenne la route ou descendre et trouver un autre moyen de transport.
Mon camion, que tu vois où tu te trouves tout de même !
Voici voilà:
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Dim 13 Aoû - 14:06
Rémy Wilde
Je suis née à Boston, USA et j'ai 17 ans. Je suis orpheline car ma mère est morte et mon père.... bah c'est comme s'il était mort aussi. Malgré tout je suis célibataire et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal, enfin je veux dire, y'a toujours pire... même si ma vie, c'est bien de la merde.
Rémy n'a pas eu de chance dans la vie. Comme beaucoup de gens, me direz-vous. Mais c'est vrai qu'elle a tendance à croire qu'elle possède la palme de la meilleure vie de merde ! Sa mère est morte quand elle était bébé et a été élevée par son taré de père. Son géniteur avait beau l'aimer de tout son cœur et la considérer comme sa petite princesse, il n'en reste pas moins un taré qui ne risque pas de revoir la lumière du soleil avant longtemps ! Elle a été ballotée de foyer d'accueil en foyer d'accueil jusqu'à ce qu'à ses dix-sept ans, elle décide qu'il était temps pour elle de voler de ses propres ailes. Fuck les services sociaux, elle a pris son sac à dos et a décidé de fuguer pour prendre sa vie en main. C'est donc ainsi que commence sa nouvelle vie, sur le bas coté d'une route, en espérant que quelqu'un la prenne en stop et la conduise vers son destin.
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Au début, il mit tellement de temps à me répondre que j'ai cru qu'il ne m'avait pas entendu. Mais je pense qu'il m'ignore juste purement et simplement, préférant se concentrer sur la route jusqu'à ce qu'il finisse par me répondre que c'est devant moi. Je soupire comme la gosse mal élevée que je suis, en guise de merci. Le potentiel psychopathe allume les LED de son tableau de bord pour que ce soit plus facile pour de trouver le port USB. Je sais qu'un "merci" n'a jamais tué personne, mais bon. J'ai pas envie.
En branchant mon téléphone, la seule chose qui donne un tant soit peu de gout à ma vie, je ne peux m'empêcher de z'yeuter rapidement la dégaine du mec qui m'a ramassé. Je roule des yeux face au cliché que j'ai devant les yeux. Franchement une chemise à carreau et un jean ?! Manque plus que le calendrier de meufs à poils et une bière et c'est bon, je me serai cru de retour dans les années 80.... Je jure devant Dieu que s'il met de la country, je saute du camion en marche !
Je me renfrogne sur mon siège en regardant par la fenêtre. Je pose mes pieds sur le siège et rabat mes genoux vers moi pour essayer de me mettre en position fœtus. J'espère que comme ça il comprendra que je veux pas parler. Je regarde la route défiler, maintenant, il fait bien nuit. La seule chose qui brise un peu la noirceur de notre environnement, ce sont les feux des autres voitures qui passent à côté de nous. Mais les routes américaines sont connues pour être interminables… Si j'arrive à avoir du réseau jusqu'à arriver à destination, ça serait un miracle ! Je soupire à cette idée. Putain, ça va être long et chiant à mourir ! Mais au moins, je ne suis plus à Boston en train de pourrir la vie d'un couple gentil comme tout qui mérite mieux qu'une pauvre fille comme moi. Je me mordille la lèvre nerveusement en pensant à Loïc et Penny.... Les pauvres. Je n'ai pas envie de les imaginer… Ils ont surement appelé la police et l'assistante sociale. La police leur a surement dit qu'ils ne pouvaient rien faire étant donné que c'était une fugue, qu'ils doivent d'abord attendre de voir si je ne reviens pas… Soupire. Si je continue de penser à eux, je vais chialer !
Finalement, la voix du gars finit par me sortir de mes pensées et sans prendre la peine de le regarder, je lui sors de façon à peine audible et totalement détachée :
"Ouais, super, ok..."
Je crois avoir brièvement entendu qu'il parlait de dormir, de tambour et de bornes ?! Peu importe.
Au bout de ce qui me semblait être une éternité, il finit par garer son monstre de métal sur le parking d'une aire de repos. Le genre d'endroit qu'on voit dans les infos suivit de "Une jeune adolescente portée disparue, d'après les témoins, la jeune fille aurait été vue pour la dernière fois près de cette aire de repos..." Je fronce les sourcils en voyant qu'autour de nous, il n'y avait que des gros chauffeurs barbus et bedonnant. Je regarde le mec qui est déjà en train de se lever de son siège pour aller dormir. Je le suis et constate qu'il n'y a qu'un seul lit. En fait, je remarque le bordel entassé dans sa cabine.
"Attend, tu vas pas me laisser toute seule ici ?! J'ai pas sommeil moi ?! Tu veux que je fasse quoi pendant que tu vas ronfler à la mort ?! Et moi, où est-ce que je vais dormir ?!"
Je reste plantée devant lui, les bras croisés, l'air à ne pas vouloir abandonner. Avec mon sweat bien trop grand pour moi, j'ai l'air minuscule, mais faut pas me sous-estimer. Je compte pas le laisser dormir aussi facilement ! Je....Je vais pas réussir à fermer l'œil dans cette situation, moi ?! Il pourrait faire un peu plus attention à moi et à mes sentiments, je vous jure, quel adulte de merde.
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Dim 13 Aoû - 14:55
T.J Wilson
J'ai 30 ans et je vis à Southport, USA. Dans la vie, je suis Chauffeur poids-lourd et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. Né d’un père inconnu et d’une mère perdue, j’ai grandi en voyant défiler les “beaux-pères”. S’épanouir sur fond d’alcool et de drogues, ce n’est pas évident, surtout lorsque, étant l’aîné, c’est vous qui, à cinq ans, devez prendre soin de votre petite soeur. De logements pourris en habitations partagés par des gens aussi pommés que ma mère, rien ne pouvait bien aller. Ma scolarité fût risible et parsemée de bagarres. Avec le temps, j’étais devenu dur, pas violent, mais dur. Je pardonnais difficilement, plus encore à ma mère. Finalement, les drames s’enchainèrent. Trop défoncée, ma mère eu un accident de voiture qui couta la vie à ma petite sœur. Elle fût condamnée à de la prison et à une cure de désintox mais elle se suicida au bout de trois jours. J’avais quinze ans, je pris une sacrée claque. Les six mois suivants, je partageais mon temps entre les foyers et les maisons d’accueil. J’étais toujours trop dur et trop bravache, incapable de faire confiance à un adulte. Ce fut vrai jusqu’au moment ou je fus placé chez Walter eu Suzie. Elle, institutrice et lui vétéran des Marines. Ils n’eurent besoin que de deux mois pour me faire abdiquer, sans violence, sans hurlements. Chacun, ils prirent le temps de m’apprivoiser, de me connaître et de m’observer pour, finalement, me parler, raconter leur vie, leurs douleurs. A mes 18 ans, j’intégrais le corps des Marines que je quittais après 5 années, en 2016. Depuis, je suis chauffeur poids-lourd et je navigue entre le nord et le sud de la côte est.
Visiblement, elle se fout royalement de ce que je lui dis lorsque je lui explique que je vais bientôt m’arrêter. Qu’à cela ne tienne, c’est son problème. Lorsque j’arrête mon camion sur une aire prévue à cet effet, quelques collègues déambulent, entrant et sortant du dinner, papotant sur le parking. Je salue ceux qui sont les plus proches d’un geste de la main avant de me lever de mon fauteuil et de m’étirer.
Contrairement à mes habitudes, je n’avais rien dit lorsqu’elle s’était autorisée à poser ses pieds sur le siège. Pourtant, mon camion était précieux et tout à chacun avait intérêt à le respecter, sinon, j’enseignais le respect. Allez savoir pourquoi, cette fois je n’ai rien dit. Sans doute que son air perdu, la colère qu’il y avait en elle, l’image qu’elle renvoyait de cette pauvre jeune femme égarée me faisait un peu écho. Toujours est-il que, une fois debout, elle bondit de son siège, m’engueulant presque. Fatigué et excédé, je me tourne vers elle, toute compassion précédemment expliquée ayant foutu le camp.
Oh ! Tu vas te calmer ! Je t’ai prévenu tout à l’heure ! Ca fait cinq heures que je conduis, je suis naze ! Tu as le choix, soit tu restes avec moi, soit tu descends, mais j’suis pas un Uber, je ne change pas mon plan de route pour tes beaux yeux !
La bousculant légèrement, j’ouvre la portière de son côté.
Si ça ne te plaît pas, je ne te retiens pas !
Je tirais alors tous les stores du poste de conduite pour ne pas être réveillé par les phares des autres véhicules ou les lampadaires. Ma cabine était un brin encombrée. Je n’étais pas rentré chez-moi depuis quatre mois et, à la longue, même en étant ordonné, les différents sacs et paquets s’accumulaient. Présentement, la couchette du haut servait d’étagère et était pleine. Tous les placards étaient remplis de choses diverses et le coffre situé sous le lit également. Seul le lit du bas, de belle taille, était relativement libre. Mon sac à dos trainait dessus ainsi qu’une veste militaire mais sinon, le lit était fait au carré, comme tout bon ancien militaire qui se respecte.
Portière entre-ouverte, je lui tournais le dos pour retirer ma chemise, lui lançant une pique finale.
Et si t’as pas sommeil, t’as pas besoin d’un coin ou dormir ! Si tu veux rester dans ce camion, tu as ton siège !
La veste ainsi que mon sac finirent sur mon siège tandis que j’enlevais mes bottes. Finalement, je m’allongeais sur mon lit, allumant une lampe de lecture et attrapant mon bouquin. Une pression sur un bouton et, hormis ma lampe, l’habitacle sombra dans le noir.
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Dim 13 Aoû - 15:46
Rémy Wilde
Je suis née à Boston, USA et j'ai 17 ans. Je suis orpheline car ma mère est morte et mon père.... bah c'est comme s'il était mort aussi. Malgré tout je suis célibataire et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal, enfin je veux dire, y'a toujours pire... même si ma vie, c'est bien de la merde.
Rémy n'a pas eu de chance dans la vie. Comme beaucoup de gens, me direz-vous. Mais c'est vrai qu'elle a tendance à croire qu'elle possède la palme de la meilleure vie de merde ! Sa mère est morte quand elle était bébé et a été élevée par son taré de père. Son géniteur avait beau l'aimer de tout son cœur et la considérer comme sa petite princesse, il n'en reste pas moins un taré qui ne risque pas de revoir la lumière du soleil avant longtemps ! Elle a été ballotée de foyer d'accueil en foyer d'accueil jusqu'à ce qu'à ses dix-sept ans, elle décide qu'il était temps pour elle de voler de ses propres ailes. Fuck les services sociaux, elle a pris son sac à dos et a décidé de fuguer pour prendre sa vie en main. C'est donc ainsi que commence sa nouvelle vie, sur le bas coté d'une route, en espérant que quelqu'un la prenne en stop et la conduise vers son destin.
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Finalement, il se tourne vers moi pour me dire qu'il n'est pas un Uber, qu'il est fatigué, bla bla bla... Et moi alors ?! Ce connard finit même par me bousculer ! Je fronce les sourcils en lui lançant un regard noir... Il ouvre la portière pour dire qu'il ne me retient pas ! Bhein puisque c'est comme ça, je me casse ! Connard ! J'ai pas besoin de lui, ni de son camion de merde ! Je récupère rapidement mon sac à dos sur mon siège et je descends en lui lançant un regard assassin ! Je claque la portière de toutes mes forces.
"Fais de beaux rêves, connard !"
Je fais un doigt au camion puis je me barre plus loin dans le parking sans me retourner. Qu'il aille se faire foutre, moi, je voulais juste être conduit dans le sud, rien à foutre de ses états d'âme. Puis de toute façon, depuis quand ç'a des états d'âme les chauffeurs. C'est pas juste des buveurs de bière un peu tarés avec des cages à tortures au fond de la remorque ?! Tss... Je peux m'en sortir toute seule, comme je l'ai toujours fait ! Je serre la lanière de mon sac à dos sur mon épaule et je fais un peu le tour des environs. Franchement, y'a que des gars qui ne m'inspirent pas confiance. En comparaison, le connard avait l'air d'être le plus normal de tous. Je finis par fumer une cigarette, j'ai envie de fumer un joint, mais à ce rythme-là, je n'en aurai bientôt plus et je sais pas où est-ce que je pourrais en trouver au fin fond de nulle part ! Je soupire de frustration et me contente donc de ma cigarette. Au loin, je regarde l'intérieur du Dinner grâce à la baie vitrée. Ç'a pas l'air si merdique que ça.... Brrrrhrgrhhr.... Putain, j'ai faim… Soupire. Je finis ma cigarette puis la jette sur le parking avant de me diriger vers l'intérieur du Dinner en rabattant ma capuche sur ma tête pour qu'on ne voit pas que je suis une fille ni que je suis si jeune.
Une fois à l'intérieur, je m'installe près de la porte, toute seule. Une vieille serveuse arrive assez rapidement, je prends une voix un peu plus grave pour passer ma commande.
"Heu....Je vais vous prendre un cheeseburger avec des frites et un soda."
Je sors les quelques billets que j'ai sur moi et je me dis que je ferais mieux de faire des économies....
"Heu...je.... Oubliez le soda."
Dis-je de ma voix artificielle qui je l'espère ressemble à celle d'un garçon. Finalement, après avoir arqué un sourcil amusé, la serveuse me dit qu'elle arrive tout de suite. Pour patienter, je décide de regarder une vidéo sur mon téléphone et c'est là que je me rends compte que je l'ai laissé dans le camion à cause de cet abruti !
"Putain, quel connard !"
Je regarde le camion par la fenêtre en soupirant. Je vais devoir y retourner... Je finis par regarder le plafond, comme si j'étais née dans les années 90... La serveuse revient et pose bien plus que nécessaire sur la table. Elle m'a apporté un méga burger, des frites recouvertes de cheddar, une part de tarte aux pommes et un énorme soda.
"Je....Je n'ai pas assez..."
Elle me fait un clin d'œil entendu.
"Cadeau de la maison."
Je rougis et baisse la tête, je voudrais la remercier, mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression qu'elle fait tout ça parce qu'elle a pitié de moi. Elle finit par s'en aller pour s'occuper d'autres tables... Moi je mange mon burger et mes frites comme si je n'avais pas mangé depuis des semaines ! Je me régale ! Je savoure mon soda jusqu'à en roter de satisfaction. C'était vraiment parfait.
Au moment de partir, je regarde au loin la vieille femme et rougis encore. Ça m'énerve qu'elle se soit montrée si gentille envers moi, je me sens obligée d'être reconnaissante. Tsss... J'enveloppe ma part de tarte dans une serviette en papier et je laisse tout mon fric à la serveuse. Ça en vaut bien la peine. Je sors du Dinner et j'ai maintenant plus de moyen de transport, plus de sous et bientôt plus de quoi fumer. Je soupire en regardant le ciel.
"Qu'est-ce que je dois faire maintenant, hein ?" "Dis-moi, t'es perdu mon pt'tit ?"
Je sursaute en voyant à côté de moi un gros lard qui me regarde comme si j'étais une sucette à la fraise. Eurk. Je recule de quelques pas.
"Non, pas du tout."
Et au son de ma voix, il comprit que j'étais une fille et je vous jure qu'il avait l'air déçu, ce qui était sans doute une chance pour moi, ça m'évitait de sûrement finir dans sa cage à torture au fond de sa remorque. Je m'éloigne et le gros porc n'a pas l'air de me suivre, de toute façon, je ne suis pas son genre apparemment. Je finis par me rouler un joint et grimpe sur le toit d'une voiture pour le fumer tranquillement en regardant les étoiles. Quand je fume, je laisse mon esprit vagabonder grâce au THC, je pense à tout sauf à mes soucis. Je vous jure, je pourrais me demander ce que ça ferait de sauter de nuage en nuage, mais me demander si Penny n'est pas en train de pleurer toutes les larmes de son corps, ne me vient même pas à l'esprit.
Je ne sais pas combien de temps je suis restée sur le toit de cette voiture, mais à un moment j'ai entendu :
"Hey ! Non mais ça va pas ! Casse-toi de là petit merdeux !"
Merde ! Je me redresse vivement en gardant bien ma capuche sur la tête ! Je descends à toute vitesse en cramponnant bien mon sac à dos. Je cours dans tout le parking suivit par un père de famille qui ne faisait qu'une halte sur cette aire de repos pour manger avec sa famille. Il ne m'a pas poursuivi longtemps, car j'ai fini par me cacher sous un camion. Quand il fut sûr de m'avoir perdu, il finit par monter dans sa voiture et s'en aller.
"Putain, c'était moins une..."
Je sors de ma cachette pour retourner dans le camion récupérer mon portable. Quand j'entre, la première chose que je constate, c'est que sa loupiote de merde est éteinte. Je souris diaboliquement avant de fracasser la portière contre son battant pour la refermer. Puis je sors la part de tarte de ma poche et la pose sur le tableau de bord. Je n'ai plus faim de toute façon alors ça ne sert à rien de la garder égoïstement dans ma poche.......... Je dis pas que je lui laisse ma part ! Je dis juste que j'en veux pas. Bref, je récupère mon téléphone et me dit que je devrais partir, il ne veut pas de moi ici de toute façon.... Mais je n'ai nulle part où aller… Je devrais réfléchir à un plan ! Oui, c'est une bonne idée !
Je m'assois sur mon siège et regarde mon téléphone, la map, etc. Je réfléchis à un plan pour me sortir de cette galère. Je regarde tellement l'écran que je ne sens pas mes yeux s'alourdir. Je m'endors profondément, le téléphone tombant contre mon sweat et ma tête se laissant aller contre la fenêtre.
Quand je me réveille, je sens qu'on roule.... Je me réveille en sursaut et regarde par la fenêtre. Rien à perte de vue !
"Hey ! Tu m'as kidnappé !"
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Edward
Dim 13 Aoû - 16:20
T.J Wilson
J'ai 30 ans et je vis à Southport, USA. Dans la vie, je suis Chauffeur poids-lourd et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. Né d’un père inconnu et d’une mère perdue, j’ai grandi en voyant défiler les “beaux-pères”. S’épanouir sur fond d’alcool et de drogues, ce n’est pas évident, surtout lorsque, étant l’aîné, c’est vous qui, à cinq ans, devez prendre soin de votre petite soeur. De logements pourris en habitations partagés par des gens aussi pommés que ma mère, rien ne pouvait bien aller. Ma scolarité fût risible et parsemée de bagarres. Avec le temps, j’étais devenu dur, pas violent, mais dur. Je pardonnais difficilement, plus encore à ma mère. Finalement, les drames s’enchainèrent. Trop défoncée, ma mère eu un accident de voiture qui couta la vie à ma petite sœur. Elle fût condamnée à de la prison et à une cure de désintox mais elle se suicida au bout de trois jours. J’avais quinze ans, je pris une sacrée claque. Les six mois suivants, je partageais mon temps entre les foyers et les maisons d’accueil. J’étais toujours trop dur et trop bravache, incapable de faire confiance à un adulte. Ce fut vrai jusqu’au moment ou je fus placé chez Walter eu Suzie. Elle, institutrice et lui vétéran des Marines. Ils n’eurent besoin que de deux mois pour me faire abdiquer, sans violence, sans hurlements. Chacun, ils prirent le temps de m’apprivoiser, de me connaître et de m’observer pour, finalement, me parler, raconter leur vie, leurs douleurs. A mes 18 ans, j’intégrais le corps des Marines que je quittais après 5 années, en 2016. Depuis, je suis chauffeur poids-lourd et je navigue entre le nord et le sud de la côte est.
Je le savais ! Je savais qu’elle ne resterait pas longtemps loin de ce camion. Je pourrais vous dire que je l’ai senti, que c’est un don, une évidence pour quelqu’un au passé tortueux comme le mien. Je pourrais avancer que j’en ai rencontré des dizaines, des jeunes pommés, que je lis en eux comme dans des livres, que je comprends leurs vies comme si je regardais Netflix. Je pourrais trouver encore des centaines de comparaisons scabreuses pour expliquer par quel phénomène psychologique puissant, par quel sixième sens, je le savais, qu’elle allait revenir. Autant de mensonges.
Lorsqu’elle claqua la porte en me souhaitant gentiment bonne nuit, quittant mon camion d’une façon décidée, j’avais tourné la tête vers la portière, lui répondant d’une voix forte.
C’est ça ! Toi aussi !
Alors, la petite led rouge de son téléphone, toujours en charge sur mon tableau de bord, m’avait assuré qu’elle reviendrait. J’avais lu quelques pages avant de plonger la cabine dans le noir. Sachant son retour assez prochain, je ne verrouillais pas la cabine, gardant cependant mon attention dirigée vers les bruits du parking.
Je pensais qu’elle ferait son retour bien plus vite, mais, lorsque j’entendis la portière s’ouvrir, je demeurais immobile. Faisant semblant de dormir, même après qu’elle eu violemment claqué la porte, je me contentais d’attendre de savoir ce qu’elle comptait faire maintenant. Évidemment, consulter son téléphone était une priorité et elle prit alors place sur son siège.
A mon réveil, la première chose que je vis était la demoiselle, affalée sur son siège, ronflant comme une vieille camaro. L’odeur de fumée qui était entrée en même temps qu’elle persistait légèrement. Je quittais la cabine pour faire un brin de toilette au dinner, revenant avec quelques courses et un café noir. Toujours assoupie, l’odeur de l’herbe que je sais reconnaître m’épargnant toute surprise, ma passagère n’avait pas bougé. Après un soupir, j’ouvrais les stores, bouclait doucement sa ceinture avant de reprendre la route, du Led Zep en fond sonore.
Princesse, oui, j’ai décidé de l’appeler comme ça, émerge une bonne heure après, alors que le soleil commence à se pointer sérieusement. Pare-soleil baissé, lunettes de soleil sportives sur le nez, je roule en sirotant mon café conservé dans un thermos. Elle sursaute, regarde dehors puis me balance une accusation qui passe mal. Il ne faut pas me prendre pour un dingo.
J’écrase la pédale de frein pour stopper le camion sur le bas-côté au milieu de nulle part. Je décroche ma ceinture et, sans un mot, j’ouvre un placard, en sort une bouteille d’eau que je lui colle sur les jambes.
T’avais le choix entre rester ou partir, tu es restée alors j’ai repris la route. Si tu veux te barrer, descends.
Comme la veille, j’ouvrais sa portière par laquelle la chaleur extérieure s’engouffra.
Si tu veux rouler avec moi, tu ne dis plus jamais ce genre de conneries, sans quoi je te largue, peu importe où on est et quelle heure il est ! Maintenant, tu te décides, mais tu te décides vite !
Je ne hurle pas, ne cris pas, mais mon ton est on ne peut plus ferme et décidé. Mon regard, même au travers des lunettes, est sévère. C’est sa dernière chance, elle a intérêt à le comprendre… Du moins, c’est que j’espère qu’elle va croire.
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Dim 13 Aoû - 17:37
Rémy Wilde
Je suis née à Boston, USA et j'ai 17 ans. Je suis orpheline car ma mère est morte et mon père.... bah c'est comme s'il était mort aussi. Malgré tout je suis célibataire et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal, enfin je veux dire, y'a toujours pire... même si ma vie, c'est bien de la merde.
Rémy n'a pas eu de chance dans la vie. Comme beaucoup de gens, me direz-vous. Mais c'est vrai qu'elle a tendance à croire qu'elle possède la palme de la meilleure vie de merde ! Sa mère est morte quand elle était bébé et a été élevée par son taré de père. Son géniteur avait beau l'aimer de tout son cœur et la considérer comme sa petite princesse, il n'en reste pas moins un taré qui ne risque pas de revoir la lumière du soleil avant longtemps ! Elle a été ballotée de foyer d'accueil en foyer d'accueil jusqu'à ce qu'à ses dix-sept ans, elle décide qu'il était temps pour elle de voler de ses propres ailes. Fuck les services sociaux, elle a pris son sac à dos et a décidé de fuguer pour prendre sa vie en main. C'est donc ainsi que commence sa nouvelle vie, sur le bas coté d'une route, en espérant que quelqu'un la prenne en stop et la conduise vers son destin.
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En guise de réponse, ce taré ne trouve rien de mieux que de me refaire la même scène qu'hier. Il croit peut-être que parce qu'il porte des lunettes de soleil bon marché, je serais plus impressionnée ?! Je roule des yeux en le laissant finir son spectacle.
"T'as fini ?! C'était déjà pas marrant hier, ça l'est toujours pas aujourd'hui." Je lui montre l'écran de mon portable comme si je me trouvais en face d'un centenaire. "Au lieu de me menacer de m'abandonner, Dieu sait où, y'a une ville à quelques kilomètres. T'as qu'à m'abandonner là-bas histoire de soulager ta conscience !"
Si lui arrive à mesurer le niveau sonore de sa voix, c'est pas mon cas. J'ai dix-sept ans et je suis paumée, vous croyez sincèrement que je sais m'exprimer autrement qu'en boudant ou en hurlant ?! Pauvre petite créature naïve. Sans plus de cérémonie, ou lui laisser le choix, je retourne m'asseoir sur mon siège. Je pose mes pieds sur son tableau de bord et je regarde mon téléphone. Je me noie dans des vidéos Tik Tok. Et au cas où il aurait pas compris que la discussion était finie, je mets mes écouteurs.
***
Je regarde parfois par la fenêtre, c'est une belle journée et le soleil brille. J'ai super chaud dans mon sweat, mais j'ai pas envie de l'enlever. Je me sens à l'aise dans mes vêtements larges. La plupart du temps, on pense que je suis un garçon et c'est pas plus mal. Je me sens en sécurité dans mes vêtements, c'est le plus important non ? Putain pourquoi je pense à ça ?! Je sors une cigarette et commence à fumer pour penser à autre chose. Je prends pas la peine de lui demander si je peux fumer, je pense que son camion a connu pire qu'un peu de cendre.
Je crois que ça doit faire deux bonnes heures qu'on ne s'est pas dit un mot depuis notre dispute. C'était une dispute ? Peu importe dans le fond. En tout cas, je pensais qu'on aurait rejoint la ville depuis le temps. C'est fou comme ce putain de pays est grand ! Je soupire avant de retirer mes écouteurs.
"Faut que je pisse."
Je mets ma capuche sur ma tête colorée pour qu'il ne voie pas que ça me soule de devoir lui demander de trouver une solution à mon problème. Je sais même pas si sa poubelle roulante a des WC. Sinon, je vais devoir faire ça sur le bord de la route.... la honte putain !
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Dim 13 Aoû - 18:28
T.J Wilson
J'ai 30 ans et je vis à Southport, USA. Dans la vie, je suis Chauffeur poids-lourd et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal. Né d’un père inconnu et d’une mère perdue, j’ai grandi en voyant défiler les “beaux-pères”. S’épanouir sur fond d’alcool et de drogues, ce n’est pas évident, surtout lorsque, étant l’aîné, c’est vous qui, à cinq ans, devez prendre soin de votre petite soeur. De logements pourris en habitations partagés par des gens aussi pommés que ma mère, rien ne pouvait bien aller. Ma scolarité fût risible et parsemée de bagarres. Avec le temps, j’étais devenu dur, pas violent, mais dur. Je pardonnais difficilement, plus encore à ma mère. Finalement, les drames s’enchainèrent. Trop défoncée, ma mère eu un accident de voiture qui couta la vie à ma petite sœur. Elle fût condamnée à de la prison et à une cure de désintox mais elle se suicida au bout de trois jours. J’avais quinze ans, je pris une sacrée claque. Les six mois suivants, je partageais mon temps entre les foyers et les maisons d’accueil. J’étais toujours trop dur et trop bravache, incapable de faire confiance à un adulte. Ce fut vrai jusqu’au moment ou je fus placé chez Walter eu Suzie. Elle, institutrice et lui vétéran des Marines. Ils n’eurent besoin que de deux mois pour me faire abdiquer, sans violence, sans hurlements. Chacun, ils prirent le temps de m’apprivoiser, de me connaître et de m’observer pour, finalement, me parler, raconter leur vie, leurs douleurs. A mes 18 ans, j’intégrais le corps des Marines que je quittais après 5 années, en 2016. Depuis, je suis chauffeur poids-lourd et je navigue entre le nord et le sud de la côte est.
Elle me hurlait littéralement dessus et je sentais que j’allais finir par riposter avant qu’elle ne me colle son téléphone sous le nez.
Ok, mais tu la fermes !
Sans doute s’attendait-elle à plus de combativité de ma part, à une remontrance de plus, à une gueulante peut-être ? Alors, elle devait être déçue car je me contentais d’une réponse calme, mais ferme. Je refermais la porte en passant dans le dos de son siège, chassant au passage, ses pieds de mon tableau de bord. Naturellement, une fois que nous avions repris la route, elle reposait ses pieds comme s’il s’agissait de sa table basse avant de s’enfermer dans son univers de Tiktruk et autres saloperies qui vous grillent les neurones plus vite qu’un joint.
Sans doute pensait-elle avoir eu le dernier mot. Sauf que le patelin qu’elle m’avait indiqué, nous l’avions dépassé depuis une bonne demi-heure et nous avions trois grosses heures de route avant d’arriver à la prochaine petite ville.
****
Sans rien demander, provocante jusqu’au bout, elle s’allume une cigarette et commence à fumer tranquillement dans ma cabine.
C’est non fumeur ici ! Dis-je, évidemment, sans que cela n’ai aucun effet. J’entrouvre alors sa fenêtre, là où d’ordinaire je me serais arrêté pour dégager l’impolie. Il y a un truc chez cette nana qui me pousse à passer l’éponge là où d’habitude je grognerais sévèrement. Son comportement en dit long, elle est en souffrance, c’est limpide. Elle fuit quelque chose, elle en cherche une autre. Qui, quoi, où ? Autant de points sur lesquels je n’ai pas la moindre piste mais qui sont autant d’échos à un jeune homme qui, il y a quelques années, vivait probablement la même chose. Je retrouvais beaucoup de moi en elle, ce qui était triste.
Car au final, c’est ce qu’elle était. Malheureuse.
Une fois encore, je me stoppais sur le bas-côté, sans couper le moteur.
Vas-y, mais dépêche-toi ! Dis-je en sortant un rouleau de papier neuf d’un casier au-dessus de ma tête. Avant que tu demandes, la prochaine ville est à plus d’une heure, donc sauf sir tu peux te retenir, à toi les buissons Princesse !
****
De nouveau en mouvement, je brisais sont si précieux silence.
Les satellites passent mal dans le secteur, c’est pour ça que tu pensais qu’il y avait une ville devant nous tout à l’heure.
J’avais parlé d’une voix tranquille, dénuée de toute vantardise ou de tout ton moqueur.
Écoute-moi s’il te plaît ! Je ne veux pas qu’on se prenne continuellement la tête, ok ? Ça ne me fait pas plaisir et je pense qu’à toi non plus. Alors voilà, dans une heure, on arrive en périphérie de Baltimore. C’est peuplé, il fera jour, etc. Si tu veux que je te dépose là, pas de problème.
Je me concentrais sur une voiture qui nous doublait à tombeau ouvert, suivie par un véhicule de police.
Sinon, là je me rends à Jacksonville pour décharger avant de rentrer chez-moi à Southport. Je peux donc t’amener bien au sud, mais on reprend sur d’autres bases. Je te laisse voir, tu me diras.
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Dim 13 Aoû - 19:40
Rémy Wilde
Je suis née à Boston, USA et j'ai 17 ans. Je suis orpheline car ma mère est morte et mon père.... bah c'est comme s'il était mort aussi. Malgré tout je suis célibataire et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal, enfin je veux dire, y'a toujours pire... même si ma vie, c'est bien de la merde.
Rémy n'a pas eu de chance dans la vie. Comme beaucoup de gens, me direz-vous. Mais c'est vrai qu'elle a tendance à croire qu'elle possède la palme de la meilleure vie de merde ! Sa mère est morte quand elle était bébé et a été élevée par son taré de père. Son géniteur avait beau l'aimer de tout son cœur et la considérer comme sa petite princesse, il n'en reste pas moins un taré qui ne risque pas de revoir la lumière du soleil avant longtemps ! Elle a été ballotée de foyer d'accueil en foyer d'accueil jusqu'à ce qu'à ses dix-sept ans, elle décide qu'il était temps pour elle de voler de ses propres ailes. Fuck les services sociaux, elle a pris son sac à dos et a décidé de fuguer pour prendre sa vie en main. C'est donc ainsi que commence sa nouvelle vie, sur le bas coté d'une route, en espérant que quelqu'un la prenne en stop et la conduise vers son destin.
Billie Eilish :copyright:️ Alaska & Google
Je roule des yeux quand il me dit que c'est non-fumeur. Comme si j'en avais quelque chose à foutre. Pour qu'il puisse lire clairement le fond de ma pensée, je mets mes écouteurs en continuant de fumer. De toute façon, d'ici quelques minutes, on sera sûrement séparé, enfin, il se sera débarrassé de moi alors pourquoi il me sort ses règles à la con.
Au bout d'un moment, je finis par lui indiquer que j'ai envie de pisser… Quand il s'arrête sur le bord de la route, je comprends ce qu'il me reste à faire. Putain, j'hallucine ! Je prends son pq sans dire un mot et je me lève de mon siège en soupirant. J'allais pour descendre, mais là. Ce connard a osé m'appeler, Princesse.... C'est genre carrément écœurant ! Je le fusille du regard, c'est bien la première fois que je le regarde droit dans les yeux. Et ses lunettes de merde j'en ai rien à foutre.
"M'appelle pas comme ça."
Non sans donner un coup de poing à mon siège de mécontentement, je rabats encore plus la capuche de mon sweat sur mon visage, me donnant une allure encore plus masculine.
"Putain de camion de merde, pas fichu d'avoir des chiottes..."
Rouspétai-je dans ma capuche tout en descendant les marches du camion pour sortir. Je relève un peu la tête pour empêcher ma capuche de me cacher la vue. Je vois qu'un triste buisson mort au loin. Super. Je soupire avant de m'avancer vers le buisson.
"N'en profite pas pour me mater, sale pervers !"
Je sais bien qu'il a jamais fait le moindre faux pas jusqu'à présent, mais je le connais pas ce type ! Si ça se trouve, il cache bien son jeu ?! Si ça se trouve, je suis pas encore à l'abri de pas finir dans une cage de torture ! Alors que je suis en train d'essayer de me concentrer pour pouvoir uriner, je repense au fait qu'il m'ait appellé princesse.
"Connard..."
Non mais sérieux, pour qui il se prend ! Comme si j'avais l'air d'une princesse.... C'était quoi, une insulte ?! Double connard ! Je finis par m'essuyer et par remonter ma culotte et mon baggy avant de remonter dans le camion.
De nouveau à l'intérieur, la dernière chose que j'ai envie de faire, c'est bien de lui parler ! Je suis encore tellement en colère ! Je sais pas pourquoi ça m'énerve autant, mais en tout cas, je suis grave en colère et j'ai putain d'envie de fumer un joint pour oublier tout ça, mais là c'est sûr que l'autre abruti va m'éjecter sur le bord de la route ! Putain de connard de merde. Soupire. Je laisse ma tête taper contre la vitre parce que de toute façon, pourquoi pas, ma vie peut être pire que ça.... Putain, j'ai parlé trop vite. Il s'est mis à parler. Soupire.
"Cool."
Si c'était pour me dire un truc aussi inutile, je m'en serais bien passé. Mais visiblement, il n'avait pas fini. Je l'écoutais me faire son laïus en silence. Moi aussi, je me suis laissée submerger par la voiture poursuivit par les flics. Mais très vite, le son de sa voix se remit à remplir la cabine. Je finis par le regarder en laissant ma tête ballotter de son côté, encore une fois, je le regarde, mais sans aucune véritable émotion.
"Alors quoi, tu veux qu'on fasse ami ami, qu'on se raconte nos secrets en se mettant du vernis. Puis ensuite, on pourra s'en doute se dire laquelle des Kardashian est notre préféré ?! Puis quand on sera devenus les meilleurs amis du monde, tu te rendras compte qu'on a plus besoin de se séparer ?! On écrira notre histoire, celle d'un potentiel kidnappeur qui a su venir en aide à, comment vous dites ?! Une "ado en souffrance" ?!" Dis-je en mimant des guillemets. "Ça deviendra un best-seller repris par Netflix ?!" Je mine d'être hyper enjouée. "Oh et laisse-moi deviner, tu finiras par m'apprendre ce qu'est le vrai bonheur et à quel point j'ai été qu'une merde tout ce temps ? On finirait par rouler toi et moi au soleil couchant avant le fondu générique ?!" Je finis par me recroqueviller sur mon siège et par reprendre le ton monotone de l'ado incomprise qu'il a toujours connu jusqu'à présent, en regardant par la fenêtre. "Fiche-moi la paix. Abandonne-moi à Baltimore, si ça peut te faire plaisir, je sais bien que t'attends que ça. J'en ai plus rien à foutre..."
C'est vrai, de toute façon, où que j'aille, je ne serai jamais vraiment chez moi. Je n'ai pas de famille, pas d'amis. Les personnes qui voulaient réellement m'aimer, je les ai fuis. Et malgré le fait que je sache que je ne retrouverais sans doute jamais des personnes aussi gentilles que Loïc et Penny, j'ai pas envie de retourner chez eux.... Putain de merde, je vais chialer !
Je prends mon sac à dos en vitesse.
"Arrête-toi." Je descends les marches des escaliers et tente d'ouvrir la porte du camion qui refuse de s'ouvrir à cause de cette putain de sécurité. "Arrête-toi, je t'ai dit !"
Devant ce qui ressemblait à une crise d'hystérie ou de panique ou peu importe. Il finit par s'arrêter. La gorge serrée et les sanglots dans les yeux, je m'expulse du camion en trombe. Je marche le plus loin possible, jusqu'à ce que je sois complètement essoufflée et là, je m'assois au beau milieu de nulle part sur le bord de la route de, je ne sais où pour pleurer. J'enfouis mon visage contre mes genoux et ma capuche sur ma tête, je pleure de colère, de tristesse, de frustration, de honte et toute sorte de connerie que j'en ai marre de ressentir ! Je serre mon sac à dos contre moi parce que c'est la seule chose qui me reste de mon ancienne vie. Je pleure pendant quelques minutes avant de sécher mon visage d'un revers de sweat. Hors de question qu'il me voit en train de pleurer. Plutôt crever. J'expire un bon coup puis je décide de me rouler un joint. Si je ne mets pas mon esprit sur pause, je vais craquer.
Qu'il se barre sans moi si ça lui chante, j'en ai plus rien à foutre. J'ai qu'à me laisser crever ici, de toute façon qu'est-ce que ça changerait ? Le soleil continuera bien de se lever demain. Je soupire longuement avant de commencer à fumer, attendant patiemment que la drogue fasse son effet et qu'elle dissipe un peu ces sombres pensées qui me hantent.
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