Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

A moment apart | Fitz & Ari

Eurydie
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Univers fétiche : medieval fantasy, historique, comics, jeux video, ect
Préférence de jeu : Les deux
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Eurydie
Lun 20 Mar - 15:07
A moment apart



A moment apart | Fitz & Ari F598631cc3969d8d929ef9c8fc64bc9f

Après l’explosion de l’arène des jeux lors de la 75ème édition des Hunger Games, tous les vainqueurs sont arrêtés par le Capitole, hormis ceux qui ont pris la fuite vers le District 13.

Contexte provenant des livres et films Hunger Games
Eurydie
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Eurydie
Lun 20 Mar - 15:07

Ari Sullivan
18 ans ֍ District 7 ֍ Cinquième enfant d’une fratrie de sept ֍ Vainqueur des 72èmes Hunger Games à l’âge de 15 ans  ֍ A gagné en frappant la tête de son adversaire avec une pierre ֍ ft. Omar Rudberg



Who’s the real you ?

The person who did something awful or the one who’s horrified by the awful thing you did ?

Is one part of you allowed to forgive the other ?


Il ignorait combien de temps il avait passé ici, entre ces quatre murs étroits et trop lisses. Trop blancs. Ce n’était pas comme s’il pouvait réellement se rendre compte maintenant : le seul accès à la lumière qu’il avait été cette lampe au plafond, bien trop haute pour pouvoir l’atteindre. Et d’ailleurs, elle ne s’éteignait jamais. Jamais. Ah, comme s’il n’y avait que ça qui empêchait Ari de dormir. Assis contre le mur, il laissa retomber l’arrière de son crâne contre le plastique froid. Ari Sullivan, le vainqueur des 72èmes Hunger Games... quel exploit c’était. Quelle tristesse. Ce n’était clairement pas le grand favori de cette édition, mais pourtant, il fallait croire que le sort était réellement en sa faveur. On ne pouvait pas en dire autant de ceux qui auraient dû remporter ces jeux...

Il fermait les yeux, et puis les rouvrit.

Bien sûr que le fantôme de Thea était là. Immobile, impassible, le fixant du regard. Elle semblait le couvrir de reproches sans jamais dire un mot.

« Tu me manques... » lui dit-il, dans un faible murmure. Ari essaya de sourire, mais l’apparition n’y réagit pas. « Je suis... si désolé... » Toujours aucune réponse.

Son silence était la pire des tortures. Le Capitole lui réservait une petite séance tous les jours, certainement pour prouver qu’ils en étaient capables, mais rien ne pouvait lui faire plus mal que ce regard sur lui. Ces yeux sévères, qui lui reprochait tout ce qu’Ari pouvait regretter. Le jeune homme étouffa un sanglot silencieux, mais aucune larme ne coulait plus sur ses joues. Il ne restait que la douleur de sa poitrine qui lui donnait envie de vomir.

« Je suis tellement désolé... Tellement... Thea... »

Je t’ai abandonnée... Tout le monde le sait...

Toujours le même regard.

« Dis quelque chose... Je t’en prie... »

Rien.

Il ferma les yeux encore une fois, espérant que ça chasserait son image. C’était une perte de temps bien sûr : il savait qu’elle sera encore là quand il les rouvrira ! Mais pour quelques secondes, peut-être pourrait-il parvenir à trouver un petit peu de repos.

Si ce n’était bien sûr le bruit de cette porte qui s’ouvrit et se ferma. Pas la sienne, visiblement. Ari redressa légèrement la tête : il n’avait jamais fait attention à ce bruit de porte avant, ni même au choc qu’il entendit de l’autre côté du mur. Il avait certainement été trop drogué quand on le fit entrer dans sa propre cellule pour qu’il ne se soit pas rendu compte que peut-être, peut-être il avait des voisins.

S’accroupir lui demanda énormément d’effort, pour ensuite se tirer jusqu’au mur d’en face.

« Il y a quelqu’un... ? » articula-t-il du mieux qu’il pouvait, la joue appuyée contre cette paroi lisse.




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June
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Lune
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June
Lun 20 Mar - 19:37

Fitz Harman
J'ai 20 ans et je viens du district 2, Panem. Dans la vie, je suis vainqueur des 73es Hunger Games et je le vis mal.

cadet d’une famille de pacificateurs bien établie dans le district ⊱ son oncle a gagné de précédents jeux et Fitz a subi une forte pression familiale pour être le vainqueur de sa génération ⊱ s’est entraîné dur pour ses Hunger Games et s’est porté volontaire ⊱ l’arène l’a traumatisé, il a tout de suite découvert qu’il était incapable de tuer de sang-froid ⊱ vit seul dans son mutisme depuis sa victoire, rongé par le rejet des siens et plus encore par sa culpabilité

louis hofmann (c) drake



Le monde était devenu blanc. Il n’y avait plus de jour, plus de nuit, plus aucune temporalité. Juste un grand espace blanc qui s’étirait à l’infini. Un néant lumineux. L’absence de toute chose eût été reposante s’il n’y avait pas eu aussi la douleur. Vieille amie, présence familière ; quel que soit le visage qu’elle aimait prendre, elle avait toujours été là. Désormais la vie n’existait plus nulle part ailleurs qu’en elle. Dans la douleur, la lumière, et le silence.

Quand Fitz tentait de se rappeler la couleur, il en revenait toujours à celle du sang. Celui qu’il avait fait couler ; le sien, aussi. Sa mémoire se résumerait éternellement à cela.

Pourtant, quand il tombait plus loin dans sa conscience, il trouvait de brefs fragments d’autre chose. Des souvenirs faits d’une matière plus légère, sans aller jusqu’à dire qu’ils étaient vraiment joyeux. Une fine écriture sur un morceau de papier, glissé furtivement dans la main. Un visage souriant. Quelques paroles échangées après le jour de la grande moisson. Après la terreur, le soulagement de ne pas retourner dans l’arène, auquel avait succédé la peur une nouvelle fois, quand des soldats du Capitole s’étaient introduits dans le village des vainqueurs et avaient emmené tout le monde de force.

Fitz n’avait pas vraiment d’avis sur la rébellion des districts. Il n’avait d’avis sur rien, vraiment. Mais ses intentions n’importaient pas au Capitole, qui avait bien trop à perdre pour ne pas prendre toutes ses précautions. Ce qui voulait dire : pour ne pas agir avec violence. Autorité, contrôle, répression. Tout ce que Fitz avait toujours connu, finalement. Comment se faisait-il qu’il lui avait fallu passer par le summum de la violence – l’arène – pour que le remords et la clémence se dévoilent enfin à lui ? Pour qu’il souhaite n’avoir jamais été celui qu’il avait été… Le carrière surentraîné qui avait remporté les 73es Hunger Games presque contre sa volonté.

Son corps fut projeté sans ménagement contre la paroi de sa cellule, puis la porte du minuscule espace blanc se referma. Haletant, Fitz demeura prostré dans la même position un instant, laissant la douleur se rétracter dans un coin de son cerveau. C’est alors qu’il l’entendit.

Il connaissait cette voix… Il tenta de répondre, mais ne parvint à produire qu’un grognement étouffé. Cette voix… Il posa une main contre le sol et voulut presser pour se redresser, mais son corps était encore trop lourd. Il dut s’y reprendre à plusieurs fois pour réussir à s’asseoir, rejetant le crâne contre la paroi, les yeux clos, le souffle court. Par réflexe, ses mains se serrèrent autour de son ventre, à l’endroit où il avait reçu les coups, et un gémissement lui échappa. La douleur était toujours là, prête à fondre sur lui, et il dut user de toute sa concentration pour la tenir à distance, oubliant même qu’on l’avait appelé.

Pourtant, cette voix… il la connaissait, il savait bien qu’il la connaissait…



Eurydie
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Eurydie
Lun 20 Mar - 23:01

Ari Sullivan
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En guise de réponse, Ari n’eut le droit qu’à un grognement qu’il n’arrivait pas à identifier. C’était comme si le son était mort quelque part dans la cellule d’à côté. Et puis… plus rien. Jusqu’à entendre un gémissement étouffé.

« Ça va aller… » lui dit doucement Ari, sans la moindre idée de qui pouvait bien se trouver de l’autre côté. Tant que ce n’est pas Enobaria… pensait-il sans le prononcer. N’importe qui sauf Enobaria… Il n’avait jamais connu une femme plus effrayante. Avec le recul, maintenant, il s’était fait la réflexion qu’elle avait sûrement, elle aussi, avait été la victime du Capitole. Se faire tailler les dents comme ça, ce n’était pas anodin, et presque cruel. Cependant pendant toute son enfance, l’image de cette femme aux interviews avait donné au jeune garçon des cauchemars.

« Ça va aller… » répéta-t-il, plus lentement. « Au bout d’un moment on ne sent plus rien, et puis… on passe à autre chose. Je crois qu’ils en ont fini pour aujourd’hui, ils vont nous laisser là pendant longtemps… »

Ari fit bouger sa tête, la balançant contre le plastique d’une joue à l’autre.

« J’ai vraiment cru être tout seul, tu sais… Ça m’aurait brisé s’ils m’avaient laissé seul. Mais ils doivent peut-être manquer de prisons de haute sécurité pour qu’ils m’accordent un voisin. Va savoir, je suis peut-être chanceux… » Sa voix se perdait un petit peu, mais il se forçait à articuler. « Ils disent tous que je suis chanceux. Tu y crois, ça ? Chanceux… Les gens du Capitole n’ont vraiment pas le même vocabulaire que nous, je ne vois que ça. Pardon, si je parle beaucoup… J’imagine que ça doit être agaçant à écouter, mais j’ai besoin de parler à autre chose que des murs. Ils ne sont pas très bavards de toute façon, et toujours aussi impassibles, parfaits… Tu ne trouves pas ça énervant ? Moi si, un peu… Enfin, je n’ai même pas essayé de les cogner, pour voir. Je crois que je ne réussirai qu’à me blesser. »

Il se tut un moment, contemplant les murs en question… Thea n’apparaissait contre aucun d’entre eux. Elle était partie, pour l’instant. Cependant Ari ne s’en sentit pas soulagé. Elle revenait toujours, et qu’elle soit là ou non, sa culpabilité ne changeait pas.

« Moi, c’est Ari… Ari Sullivan. Ce n’est pas grave si tu as oublié mon nom, on n’en parle pas souvent à la télé. Il y a même parfois des fautes. » Ils préféraient montrer son visage mignon, son expression perdue, ça attendrissait beaucoup le public à l’époque. « C’est pas grave si tu ne t’en souviens pas, je ne t’en voudrais pas. C’est juste… pour faire un peu la conversation. »




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June
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June
Mar 21 Mar - 11:40

Fitz Harman
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cadet d’une famille de pacificateurs bien établie dans le district ⊱ son oncle a gagné de précédents jeux et Fitz a subi une forte pression familiale pour être le vainqueur de sa génération ⊱ s’est entraîné dur pour ses Hunger Games et s’est porté volontaire ⊱ l’arène l’a traumatisé, il a tout de suite découvert qu’il était incapable de tuer de sang-froid ⊱ vit seul dans son mutisme depuis sa victoire, rongé par le rejet des siens et plus encore par sa culpabilité

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De nouveau, la voix se fraya un chemin jusqu’à lui. Ça va aller, lui disait-elle. Au début, Fitz pensa qu’il rêvait, qu’il se parlait à lui-même. Mais, parce que celle qui vivait dans sa tête n’aurait jamais dit une chose pareille, il finit par comprendre que la voix venait de l’autre côté de la cloison.

Elle aurait pu s’éteindre, en ce lieu où rien n’était plus, mais elle persista. Les yeux toujours fermés, parce qu’il avait encore besoin de temps pour se remettre, Fitz l’entendait, l’écoutait. Elle était rassurante, vivante ; elle l’enveloppait.

Au début, elle était lointaine, il n’arrivait pas encore à la comprendre. Puis il s’en approcha, peu à peu, et comme une image trouble devient nette, le sens des mots se précisa. Il ouvrit les yeux et la lumière blanche lui sembla un peu plus acceptable.

Dans cette nouvelle version de l’éternelle réalité, un nom émergea. Ari… Ari Sullivan. Bien sûr, c’était lui, Fitz le savait déjà. Dans le rictus de douleur, un mince sourire se forma. « Je me souviens. » Il n’avait pas parlé depuis longtemps, aussi sa voix était-elle grave et rauque, étrangère à lui-même. Il en avait si peu l’usage qu’il n’avait plus vraiment le goût de parler. Ou peut-être était-ce l’inverse.

« Je ne crois pas avoir jamais cru en la chance », articula-t-il péniblement. De toute évidence, un coin de son cerveau encore fonctionnel avait enregistré ce qu’avait dit Ari et y répondait. « C’est le lot des carrières… Au moins on ne croit à aucune forme de hasard. On sait qu’il faut juste être le plus fort. » Un petit rire acerbe le prit, se transformant vite en une toux douloureuse qui lui secoua tout le corps. Il payait son sarcasme.

Il se rétablit, essuyant ses lèvres d’un revers de main. « Je me demande pourquoi, en sachant ça, on continue quand même de jouer le jeu. Ça n’a aucun sens, quand on y pense… » Déjà il parlait pour lui-même, il s’absentait dans ses remords. Mais aucune excuse ne s’y trouvait pour lui. Il était seul avec son histoire.

« Désolé Ari », se reprit-il, des excuses qui sonnaient creux à lui-même, pour toujours insuffisantes. « Je suis pas la meilleure personne pour… discuter », regretta-t-il. Pourtant, il en avait tellement besoin. Il espérait secrètement que la voix ne s’arrête jamais de lui parler. Elle lui semblait incontournable, la première pierre pour reconstruire le monde qui s’était effacé. Fitz avait tellement perdu le sens de la réalité qu’il ne se rendait pas compte qu’il n’avait pas dit son nom. Et, surtout, qu’il ignorait jusqu’à la raison de sa présence ici.



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Eurydie
Jeu 13 Avr - 11:54

Ari Sullivan
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« Je me souviens. » Cette petite voix rauque et enraillée vint briser le silence de l’autre côté du mur, et Ari ne put s’empêcher de ressentir un léger sursaut dans sa poitrine. Il s’imaginait parler dans le vide, monologuer pour tromper sa solitude et ses pensées sombres.

Pour l’heure, il ne reconnaissait pas cette voix. C’était celle de quelqu’un qui avait cessé de parler il y a longtemps, qui s’était peut-être épuisé la gorge à force de crier de douleur. Mais il ferma les yeux pour l’apprécier. Ce n’était pas un rêve, ça ne pouvait pas être un rêve, quelqu’un était vraiment là, de l’autre côté de ce mur trop lisse et trop froid.

Ses paroles étaient sombres, tortueuses...

C’était un vainqueur.

« Ne t’excuse pas... » lui répondit-il doucement, une fois qu’il fut certain que l’autre homme de l’autre côté n’avait pas envie d’ajouter quoi que ce soit. Ils n’étaient pas à la télévision, ils n’allaient pas se couper l’un et l’autre pour le bon rythme des interviews.

« Je serais bien incapable de te donner un sens à tout ça. Les Jeux, tout. » Il se tut un moment, et désigna sa cellule d’un geste même s’il savait qu’évidemment son voisin ne pourrait pas le voir. « Même ça… »

Il soupira, laissant son bras retomber mollement contre lui.

« Tu es un Carrière, donc ? J’ai connu un Carrière. Un jour, on a dansé... Pas que ça veuille dire quoi que ce soit, c’était à une réception du Capitole, toute la bonne société était là. Il y avait même... cette dame, avec sa robe en plumes. Avec le vent, elles s’envolaient, et j’en avais reçu une dans la bouche. J’avais mis un temps fou à la retirer... »

Il laissa échapper un petit rire, sans vraiment de joie. C’était juste absurde, et ridicule comme situation, il ne savait même pas pourquoi il s’en souvenait. Peut-être parce que Fitz était là, lui aussi.

« Est-ce que… tu es ce Carrière ? » demanda-t-il finalement, prudemment. C’était probable qu’il se trompait, après tout, et sa voix avait tellement changé.




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Lun 24 Avr - 10:22

Fitz Harman
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louis hofmann (c) drake



Ne t'excuse pas, dit celui qui n'est plus seulement une voix, mais aussi désormais un visage. Du néant est venu surgir un repère, quelque chose de concret, qui le relie encore à la vie.

Ne t'excuse pas. L'espace d'un battement de cils, Fitz revoit son retour des Jeux, après les jours intemporels passés au centre de soins, où l'on a rendu à la vie son cadavre ; après la tournée de la victoire, dont il garde une mémoire absente, qui ne lui appartient pas – depuis l'arène, il n'a plus jamais été présent dans son propre corps. Fitz revoit son arrivée dans le district 2, l'accueil que lui réservait sa famille au village des Vainqueurs. L'incompréhension d'abord, face à son mutisme, sa détresse évidente. Puis la colère face à ses remords. L'impasse de la violence, l'impossibilité du repentir.

Ce n'est pas ce que veut dire Ari, bien sûr. Ari ne veut pas dire que Fitz ne doit pas s’excuser parce qu’il… devrait avoir voulu la mort des autres tributs. C'était... une façon de parler. Juste une façon de parler.

Ne t'excuse pas, un corps en pleine course transpercé par une flèche, son corps à lui est pris d'un sanglot incontrôlable et sa main s'écrase sur ses paupières, impuissantes à chasser les images de l'arène, après tout ce temps.

Prostré sur lui-même, il écoute, se raccroche à la voix, au visage, qui bientôt est aussi un souvenir. Il y a de la musique, de la couleur, des rires et des conversations, beaucoup trop de nourriture aussi. L'atmosphère est plus accueillante, Fitz décide de s'y réfugier. À la mention des plumes, un fin sourire se dessine sur ses lèvres. Puis Ari redevient sérieux.

Est-ce que... tu es ce carrière ? La question se loge profondément dans sa chair. Quand Ari prononce ces quelques mots, il se produit en Fitz une chose étrange. Une envie brève et violente de le sentir, par tous les moyens. Le besoin contre lui d'un autre corps que le sien, pour s'éprouver vivant.

Tout au fond, une légère déception, aussi, qu'Ari ne l'ait pas reconnu... à laquelle Fitz renonce aussitôt. Comment l'aurait-il pu, comment Fitz pouvait-il prétendre l'espérer ?

« Fitzroy Harman », prononce-t-il avec difficulté et amertume. « Le carrière incapable de tuer, pour te servir », ironise-t-il, mais une nouvelle quinte de toux emporte son rire sardonique. « Excuse-moi, tu ne mérites pas que je m’apitoie sur mon sort », se reprend-il en s’efforçant de se redresser. Il ne veut pas prendre le risque que la seule source de chaleur humaine, dans cet enfer blanc, disparaisse. « Excuse ma voix brisée, je ne m’en étais pas servi depuis longtemps. Enfin, pas pour parler, en tout cas. »

Il s’installe un peu mieux contre la paroi, se concentre sur le souvenir évoqué. « Oui, je suis ce carrière », souffle-t-il, un aveu triste, un soulagement aussi, comme pour repartir à zéro, éternellement repartir à zéro. « Je me rappelle très bien ce moment. Je me rappelle que j’étais heureux de danser. » Un bref silence. « J’aurais préféré que tout cela arrive dans… un autre contexte. Même si je crois que je n’allais pas si mal que ça, ce soir-là. Je me rappelle que j’étais soulagé, surtout. D’avoir échappé à l’expiation. Si j’avais su ce qui nous attendait… » Sa voix faiblissait, s’essoufflait, il lui en demandait beaucoup. Il fut obligé de s’interrompre.

Quelque part, Ari l'a reconnu, n'est-ce pas ?



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