Tout mes personnages peuvent s'adapter à différents univers, n'hésitez surtout pas !
Örlove Lianev
« My name is Death and the end is here..»
۞ NOM : Lianev ۞ PRÉNOM(S) : Örlove ۞ SURNOM : Death. A hésité avec sunlight tropic. ۞ AGE : A la trentaine en apparence. ۞ DATE DE NAISSANCE :Est née dans les années 1940. ۞ NATIONALITÉ : Russe ۞ ORIENTATION : Pansexuelle ۞ PROFESSION : Tueur, traqueur. ۞ RACE: Vampire. ۞ SIGNES PARTICULIERS : Sa sale gueule ۞ AVATAR : Jord Lidell ۞ Univers : 21ème siècle fantastique
DESCRIPTION PHYSIQUE
L'eau ruisselle sur les épaules voutées, dévalent le long du corps noueux et dur du chat des rues, ne met qu'en évidence l'encre coloré qui parcourent cette peau telle une histoire racontée à tous ceux qui oseraient le voir dans cette tenue. Il est des comptes que l'on peine à murmurer dans le creux de l'oreille sans éveiller les monstres tapit dans les ombres. L'épiderme rougit vite, réagit à la température glaciale de cette douche imprévue mais nécessaire. Le poing se serre, les ongles s'enfoncent dans le creux de la paume. Du rouge s'étale à ses pieds, les blessures de cette nuit sont nettoyées de leurs crasses. Rien que quelque cicatrice de plus sur ce corps musculeux parcourut de boursouflures. Il faudrait juste repiquer les tatouages abîmés. Pourtant, dans le bleu glacial de ces prunelles, une rage froide le faisait trembler. C'était toujours ainsi quand il avait des nouvelles de son Père. C'était bien un des seuls capables de le mettre dans cet état, entre rage et violence froide. Lentement la lèvre supérieure se retrousse, dévoilent deux crocs bien trop épais. Un feulement bas, animal, qui fronce le nez en une grimace grotesque. Une extériorisation pour ne pas frapper contre le carrelage comme un imbécile. Les sourcils arqués se froncent. Éteindre l'eau, soupirer. Rejeter les cheveux cendrés en arrière, frotte l'arrière de son crâne rasé. Ce corps de prédateur qui se plie en craquant alors qu'il sort. Une serviette qui vient frotter énergiquement sur les bosses dures de son ventre, sur les blessures à vif qui ne tarderont pas à cicatriser. Dans le miroir il voit son reflet, ce nez un peu de travers à force d'avoir été cassé. Cette mâchoire anguleuse trahissant la puissance d'une utilité récurrente. Un sourire en coin s’étire tel une fissure sur un vase. Il avait l'air de ce qu'il était, une sale gueule pour un esprit malade. Une beauté froide du mauvais garçon qui était bien pire que cela. Il était l'arracheur de croc. Il était le bouffon de Saint-Pétersbourg. Il était Death.
DESCRIPTION MENTALE
I cannot stio this sickness taking over It takes control and drags me into nowhere I know you’re watching Ican feel you ou there We are one and the same My demon
- Chut chut chut.
Un pouce qui écrase une lèvre inférieure, étale un peu plus l’hémoglobine épaisse sur le menton. Un geste doux, presque tendre. Un sourire aimable, amusé par la situation qui dévoile un croc brillant malgré les larmes qui dévalent les joues en des sillons salé de la femme attaché à la chaise.
- Allons, ne t’agite pas. Tu ne voudrais pas gâcher tout le travail n’est-ce pas ?
Un léger rire qui se répercutent en échos autour d’eux. Bâtiment désaffecter barioler de tags des gangs de rues, ou les barres à mines côtoient des gravats et des seringues suintant encore des mélanges psychotropes. Oh, elle pouvait crier, hurler à pleins poumons jusqu’à s’abîmer la gorge en des sons rauques, et son chant s’élèvera vers le ciel ou seul le silence de l’éternité lui répondra. Qu’on l’entende. Que l’on sache. Que lorsque l’on défit un Vor, la Mort s’abat, pleines de crocs et d’ardeur.
Lenteur et application dans ce rituel, alors qu’il remonte les manches de son costume, fait bien attention à ne pas tâcher sa chemise blanche favorite. Dévoile un peu plus l’encre qui coule sous sa peau, ondule en silence sous la lumière froide des étoiles éparses. Ces tatouages qui ont une histoire, dévore sa peau d’années en années, le clan gravé à jamais sur lui tel un trophée qu’il porte maintenant depuis de nombreuses lunes. Les yeux écarquillés de la proie se posent sur cette chaire dévoilée, s’agite un peu plus quand la compréhension illumine ses prunelles. La sueur perle sur son front, la salive coulisse le long de ses commissures en une mousse blanche alors qu’elle secoue la tête, frappe le sol de ses pieds, feule en découvrant des canines aiguisées.
Örlove observe, patiente. Allume une cigarette qu’il mâchouille. Grave chaque image dans son cœur froid, glacé. De tous, les Vor étaient peut-être les plus crains. Dans l’ombre de toutes choses, ils étaient imprévisibles ce qui avait le don d’éveiller la crainte. Ils étaient la mort tapis dans les ténèbres qui s’abattaient sur tous. Humain, Dévot, Vampire. Calme, calculateur. Capable de tout en toutes circonstance en une organisation meurtrière. Une lame entre deux côtes, un venin distiller dans un bon vin, une balle en pleins cœur. Pourquoi ? Parce que.
- Tu sais, je n’ai rien contre toi personnellement. Je ne vais pas te tuer.
Un presque silence pour réponse, moment suspendu dans le temps ou la saveur de l’espoir flatte les papilles, fait dilater les pupilles. Le sang bat dans les veines, brûle tout sur son passage. Puis une énième supplique quand le Prédateur s’approche d’une plaque métallique ou trônait des pinces qui n’attendaient que lui. La tête qui se penche sur le côté alors qu’il observe son outil de travail, apprécie toujours autant le poids et la froideur du métal dans sa paume qu’il fait tourner négligemment.
- Mais on ne touche pas au territoire des Vor. Ta planté tes crocs sur la mauvaise personne au mauvais endroit.
Un autre sourire sans chaleur. Alors qu’il s’approche, penche le visage de la captive en arrière tout en l’immobilisant d’une main. Il marmonne alors qu’il place la pince sur un croc effilé, sort la langue en une grimace comique alors qu’il se concentre. Un sifflement de joie quand il trouve la bonne position. Et il tire. Bruit de succion, de chaire arracher inaudible alors que les hurlements font siffler les tympans, qu’ils font vibrer les cordes sensibles en des notes délicieuses. Quelque chose qui se déchire en un bruit humide alors qu’une boule de blanc et de rouge danse devant les yeux pâles du Vampire. Et d’un. C’est rapide et terriblement long. Alors que la gorge s’emplit de sang, que les cris se transforment en glougloutement étranglé, on peut presque entendre le bruit des klaxons au loin, des moteurs qui s’échauffent pour la nuit. Le bruit du chantier naval au bord de la Neva non loin qui va bientôt fermer ses portes. Le son de la civilisation qui ne fait que rendre l’horreur de l’instant plus détestable. Le monde continue de tourner.
S’essuyer les mains avec un torchon avec une moue satisfaite, un tapotement fugace sur une épaule qui tressaute en un semblant de compassion illusoire. Sortir son portable pour décrocher alors qu’il vibre dans sa poche. Timofeï qui propose une petite soirée entre eux. C’était parfait. Dénoué négligemment les liens de sa proie et la laisser tomber à terre, nuage de poussière qui se soulève qui balaye de la main. Cruel destin pour cette proie qui vivra. Örlove s’en désintéresse aussitôt. Maintenant il avait autre chose de prévue, quelque chose qui semblait être torride. A toujours courir, toujours s’occuper. Il marmonne, regarde sa montre en haussant un sourcil fin.
Oui, il y serait dans une heure.
SON HISTOIRE, SON PASSE
Il tire sur sa cigarette, alors qu’il est assis sur le sol. Encore et encore, à s’en faire péter les veines, à s’étouffer de la fumée âcre qui bordent ses lippes tel une brume toxique. A vouloir presque se faire crever à encrasser ses poumons comme un humain. Alors que les yeux papillonnent, que les vaisseaux sanguins ont éclatés un à un sous la pression, que des perles liquides traîtresses se glissent en dehors de ses yeux, dévalent ses pommettes saillantes et s’écrasent sur le sol.
Jointures éclatées de ses mains tremblantes qui cuisent à chaque mouvement pour venir tirer sur sa tige, hématomes qui parsèment sa peau de baisés violent et violacés. Brisure de verre qui crisse sous sa chaussure alors qu’il fait craquer sa nuque.
Face à lui, une fausse blonde, étalé sur le sol à quelques centimètres. Slavka. Son maquillage avait coulé à Slavka, dégoulinures de cendre qui tache son fond de teint. Son ongle parfaitement manucuré avait été cassé à Slavka. Ses cuisses martelées encore dégoulinante avaient été refermé par respect à Slavka. Slavka. Slavka. Slavka.
Son nom revient en boucle dans son crâne, murmure son prénom avec un léger rire comme un écho. Elle ne sourirait plus Slavka. Tout cela parce que la vampire trop arrogante avait voulue partir seule dans le monde des humains, tout cela parce que des fils de pute c’étaient dit qu’ils voulaient vider leurs couilles. Avant ou après lui avoir ouvert le ventre ? Son regard vitreux, épouvanté, l’avait dérangé, il avait alors clos ses yeux à jamais. Il ferme les yeux Örlove, se tape l’arrière du crâne contre le mur. Bong bong bong. Plus fort encore pour que la douleur remplace les images. BONG BONG BONG. Car cela lui rappelle bien des souvenirs. Un autre temps ou l’ombre de la seconde guerre planait encore, que la Kholodnaïa voïna avait balayé toute les idées reçus, le nucléaire qui avait fait trembler les foules. Père tombé à la guerre, mère morte de maladie. Orphelin des rues, le coeur ronger de rancœur et de tristesse. A labourer la terre pour cultiver des pommes de terre pour presque rien, à prier Dieu tous les soirs à genoux devant l’hôtel. Habillé de guenille à survivre au froid, à traîner dans les rues. A se faire malmener par la politique et la vie de tous les jours comme s’il n’était rien, rien qu’un moins que rien, les poches vides et le ventre creux.
Alexei. Alexei aux doux yeux bruns. Alexei à la bouche dévorante et aux paroles fiévreuse qui le réchauffé le soir, là où ils pouvaient. A vouloir manger la rue, dévaler le bitume et parcourir le monde la tête haute. Rêve pleins les prunelles, promesses du bout de sa langue hardi. Il l’avait aimé. Oh, qu’il l’avait aimé fort ce petit con. De tout son être, de toute son âme quand il en avait encore une. À l’idéaliser, a vouloir être son égal. Alexei. Qui s’est retrouvé dans un coupe-gorge, poignardé à de multiple reprise par des petits voleurs de bas-quartier. Une vie volé tout ça pour quelque piécette. Son dernier souffle dans ses bras, son sang qui maculait son pantalon et ses mains. Ses propres hurlements et ses appels à l’aide qui sonnaient dans le vide. Il dut clore ses yeux d’une main flageolante. Ce fut à ce moment que son cœur devint plus dur et se remplit de colère. Ce fut dans cette période confuse que son Sir, Ivan, le trouva.
On ne lui a pas demander son avis. A se transformer en monstre immortelle buveur de sang. Il connut la douleur, la tristesse, le désir, la violence. La patience. Du Sire qui vivait dans une époque lointaine et qui ne se faisait pas au nouveau monde. Manières antiques, domination par le pouvoir et les biens que l’on expose lors de repas somptueux et de bal fantastique. A savoir gérer une entreprise et prévoir les coups à l’avance. Pour cela, Örlove le remercie encore aujourd’hui. « Tu vis comme un humain. » Avait-il balancé à sa gueule comme une injure. C’était juste qu’il n’aimait pas les règles. Que l’on face plier son échine comme il a connu toutes sa vie. A obéir aux doigts et à l’œil, soumis à un autre. Mais il n’était pas une bête sauvage incapable de réfléchir. Au contraire. Des années. De lentes années dont les grains s’écoulent avec une lenteur scandaleuse, à tout planifier. A savourer à l’avance. Le fiel s’insinuant dans ses veines.
Les petits voleurs avaient grandi alors que lui-même n’avait pas vraiment vieillit. Famille, femme et enfant. Tous y sont passé. Le sang avait giclé, le désespoir les avait étreint avant de s’éteindre brusquement. Soyez heureux de ne pas être moi. La prison. Considéré comme l’un des pires au vus de l’ignominie de la chose. Sur les années et le nombres de personnes. Des enfants en plus de cela. Un bambin dans le lot. Mais aucun regret dans l’attitude du vampire. Calme et réfléchis malgré toute sa morgue. Vivre dans la misère à se faire battre, survivre à l’hiver en pliant l’échine, c’était terminé. Il était devenu un prédateur aux sens affûtés et personne n’avait à lui mettre une muselière. Le contact des Vor à la prison. A les voir de loin, à les épier, puis intrigué à se pencher sur leurs fonctionnements. A se retrouver dans ce Clan si craint par le reste des Vampire. Si les Oligarque s’exposent en demi-teinte, les Vor font tout dans l’ombre. Autant de pouvoir, mains mises sur tous les vices. Il fut rapidement repéré, s’étant déjà fait un nom.
Son père, son Sir n’était qu’un lointain souvenir. Ici il avait trouvé une famille. Meurtrie, glaçante, étrange et sanguinaire. Mais des êtres qui le comprenaient. Slavka avait fait partie de cette famille. L’avait accueilli. C’était il y a longtemps, mais cela avait de l’importance dans son cœur de pierre. Qui s’était fendillé.
Main rageuse qui balaye le sang sur son visage, l’étale tel une marque de guerre. Prunelles polaire pleines de haines et d’une morne satisfaction. Ces enculés n’auront pas vu le jour se lever.
Deux autres cadavres plus loin. Deux mares de sang. Une punition méritée.
Aujourd’hui et ses liens
Örlove est un Vor, un mafieux Russe qui sont tous recrutés au sein des prisons. A Saint-Pétersbourg, les Vampires se forment en Clan bien distinct, tous ayant une façon de fonctionner et de voir le monde bien différent. Quand un Vampire transforme un humain, il devient son Sire, son lien de parenté Vampirique qui à son éducation à sa charge. Quand un humain est mordu et entiché d’un Vampire, il devient un Dévot. Un lien se tisse entre le Vampire et le Dévot, un lien que personne n’a le droit de toucher. Örlove ne veut pas se l’avouer mais il a tissé ce genre de lien avec Timofeï, un humain pas comme les autres qui l’a marqué sans le voir venir. Lui si attaché à sa liberté se retrouve à rechercher la compagnie d’un simple humain. Mais pas n’importe quel humain. Ils ont trouvé une porte, un Seuil, vers un endroit aussi intriguant que magique. Que trouveront-ils derrière ?
۞ NOM :Wilmeros ۞ PRÉNOM(S) :Ourcän ۞ SURNOM :l’Araignée. Ourquichou pour les plus intimes. ۞ AGE : 35 ans environs. ۞ DATE DE NAISSANCE : Inconnu. ۞ NATIONALITÉ : / ۞ ORIENTATION : Tout ce qui est vivant. ۞ PROFESSION : Assassin royal, espion. ۞ RACE: Hybride, expérimentions entre un homme et une hydride scorpion. ۞ SIGNES PARTICULIERS : Son apparence. Dans son univers dispose de bras multiples qui se transforment en pattes noires. C’est un chuchoteur, ses paroles s’insinuent dans les esprits et peuvent faire ressentir des choses. ۞ AVATAR : Crédit Anndr ۞ Univers : Monde fantastique "souterrain" entre tout les mondes qui existent.
DESCRIPTION PHYSIQUE
Il est des nuits ou des monstres errent et s'attaquent aux proies les plus distraites. Des contes et légendes racontés par les personnes apercevant une silhouette anormale sur un toit alors qu'ils regardaient par la fenêtre ou en levant la tête. On en parle aux enfants le soir pour qu'il aille se coucher. Sinon le monstre viendra te manger ! On en parle au tour d'un verre, on murmure pour ne pas attirer l'attention. On s'échange le peu d'information possible sur le dernier emplacement connu de cette Bête qui rôdait. Fermons les portes et les volets ! Ne pas traîner le soir. Mais le Monstre avait toujours des victimes dans son collimateur. Et cette nuit, quelqu'un allait mourir.
Il pleuvait, une grosse averse qui résonnait dans l'air. Et sur le bord d'un toit, il y avait une gargouille accroupie, penché en avant comme sur le point de tomber vers le sol plusieurs mètres plus bas. C'était une nuit parfaite pour poursuivre quelqu'un. Une nuit sans lune, couverte par d'épais nuages qui cachaient la moindre lumière argentée. La pluie camouflait le moindre mouvement sur les tuiles. La longue chevelure d'encre était plaquée sur le crâne. Les gouttes d'eau dévalaient la peau grise jusqu'à goutter de nez un peu trop long. Immobile la créature qui semblait être un oiseau de nuit, indifférentes aux états d'âme de la nature. Silencieuse, invisible. Et pourtant ses yeux de souffre étaient fixés sur une silhouette en contre-bas. Des globes oculaires de ténèbres, des iris d'un jaune lumineux. Et les lèvres noires s'étirent en un mince sourire quand il voit l'échange de papier en contrebas.
Enfin la silhouette prend vie. Digne d'un film d'horreur, on y voit des membres sortir de son dos, de multiples mains accrochés le rebord de la gouttière pour ne pas glisser. Le manteau de cuir claque alors qu'elle descend souplement, glissant sur la pierre de ses membres, atterrissant sur la pointe des pieds tel un chat des rues.
Un fantôme sombre, un mirage qui danse sous la pluie. Sa silhouette est fine, presque famélique. Le creux de son thorax faisant ressortir ses côtes, pure allégorie de la famine. Ses membres semblent interminables ; d'une finesse supposant une fragilité qui n'avait pas lieu d'être. Avec la tranquillité de celui qui avait atteint son but il marchait lentement, s'approchant de cet homme qui avait prit une ruelle déserte pour essayer de lire ce qu'il venait de récupérer. Des documents compromettant la Dirigeante, ils devaient donc être ramenés puis détruits. Il ne voit pas arriver le danger qui était déjà là jusqu'à ce qu'un sifflement joyeux arrive à ses tympans. Un réflexe, il tire un petit coutelas, entaille la joue grise du monstre face à lui. Un sang bleu s'en écoule, d'une apparence aussi nocive que l'acide. Un gloussement se fait entendre, un peu trop joyeux, un peu trop narquois. L'Araignée voyait s'agiter la mouche dans sa toile, se débâtant contre l'inéluctable. Ses pattes luisantes sortent et se pointent vers le futur repas.
Après tout, on ne lui avait pas dit comment devait mourir le traître. On ferme les volets, on éteint la lumière. Et malgré la pluie on pouvait entendre les craquements des os.
DESCRIPTION MENTALE
Douce nuit à l'air chargé d'électricité. Aucun nuage à l'horizon, rien qu'un ciel parfaitement dégagé et une lune argentée qui inonde le terrain d'une lumière tamisée. Le son, si fort, qu'il en faisait trembler le sol et les os, les battements de cœurs disparaissons sous chaque pulsation des basses. Une marée, mouvante, hurlante, délirante. Des centaines de personnes amassées au même endroit pour profiter d'un concert en plein air. Proche des un et des autres, un monstre qui prend vie et respire à l'unisson. Les peaux se touchent, les sourires s'échangent. On saute, on tape du pied. On ondule pour accompagner les mouvements. Peu importe si c'était désordonné, peu importe si on n'était pas en rythme. On était tous une même entité, on était tous libre. Et dans cette danse endiablée, il y avait un être qui attendait son heure. Au milieu de la foule, une longue chevelure de nuit fouette les visages, une peau grise maculé de sueur et de poussière se fait attraper, griffé, caressé. Ici il faisait partie du tout. Il n'était plus isolé, plus craint. De son visage aux traits fin se dégageait une beauté atypique, qui attirait les regards. Une femme s'approche, lui sourit et calque ses mouvements sur les siens. Une araignée grise se pose sur ses hanches pour qu'elle soit plus près, tout proche. Presque fusionné soudain alors que leurs respirations s'entremêlent. Alors la créature se penche en avant et vient susurrer à son oreille.
- Tu vas laisser tomber toutes tes barrières avec moi. Tu vas me faire confiance.
Parole de fiel qui s’insinue dans l’esprit de l’humaine, modifie sa façon de percevoir les choses. Triture son esprit trop faible. Elle affiche un immense sourire, les bras viennent entourer le coup du monstre. Profiter de la musique, rire à gorge déployé. Faire tournoyer la femme entre ses mains qui ne la quitte jamais. Derrière la nuque, sur une épaule, au niveau de son bassin. Lentement mais surement il la faisait plonger dans sa toile. Qu’elle se débatte, elle n’en sera que plus engluer.
- Tu vas succomber à mon charme.
Dans ses yeux cela remue, comme si elle voulait se dépêtre de cette sensation. Mais bien vite un air enjôleur se lit sur son visage. Son bassin ondule plus près, bien vite elle vient attraper le visage d’Ourcän pour venir l’embrasser. Bien vite de multiple main parcourent son corps, laisse des marques sur sa peau. Mouvement hypnotique ; lui faire perdre pieds. Même son grand sourire aux dents trop longues ni pas d’effet sur son comportement, pas même quand il plongeait son regard e souffre dans le sien. La mouche était maîtrisée par l’Araignée. Ils dansèrent en riant, s’embrassant et se déhanchant, vivant le moment pleinement. C’était une effusion de sensation. Se sentir vivant. Les heures passèrent. Puis l’intérêt d’Ourcän diminua pour son petit papillon qui perdait de sa lumière. La lassitude prit le dessus et déjà la femme n’avait plus grande importance. Se pencher à son oreille.
- Tu vas être terrorisé par moi. Et à jamais tu vivras dans la peur de me croiser.
La jeune femme eut un mouvement de recul. Puis un hurlement terrible se fit entendre bien vite camouflé par la musique ambiante. Elle ne le quitte pas du regard en reculant, criant de tous ses poumons, s'accrochant aux gens autour d'elle pour ne pas tomber en arrière. Une pure terreur pouvait se lire sur son visage. Immobile le Monstre, qui la regarde en souriant d'un air mauvais, savourant cette sensation grisante qui lui faisait battre le cœur un peu plus vite. Et quand elle fût happée par la foule, il éclate d'un rire tonitruant. Et déjà il se déhanche les bras en l'air, profitant de cette nuit comme si c'était la dernière
SON HISTOIRE, SON PASSE
On se demande parfois comment naissait les monstres. Ils ont rarement vécu dans l'opulence et l'allégresse.
Ourcän fut abandonné à la naissance. Il est né d'une expérimentation entre un noble et un hybride. Que pouvait donner cet accouplement ? Il n'était qu'un sujet de plus bien vite délaissé. Il n'avait reçu de sa famille qu'un mouchoir ou était cousu son prénom et son nom. Trimballé de famille en famille, terrorisé par son apparence, il fût bien vite retrouvé à la rue. Les cheveux gras, de la terre collée sous ses ongles et sous ses pieds, le gamin dû apprendre à mendier. Le corps famélique, disgracieux, il attirait autant le dégoût que la pitié. Il recevait plus de coups que de nourriture. On le chassait comme un chat noir, un malheur de plus. Dans ce quartier, c'était la loi du plus fort qui prédominé. Sinon on crève.
Alors Öurcän dû apprendre à chasser. Au début ce fût des rats, dont la chair avait un goût de poubelle, mais était bien plus à son goût que les ragoûts aux racines que parfois on lui donnait quand on faisait preuve de charité. Puis ce fussent les chats et les chiens. Il apprità se mouvoir en silence, à retenir sa respiration pour n'être qu'une ombre. Ses longs membres fins devenaient plus noueux, plus résistant. Grimper sur les murs fût une seconde nature et il se réfugia dans bien des greniers abandonnés. Plusieurs fois il faillait y laisser la vie. Par la faim, par des blessures ou par maladie. Mais toujours, coriace comme une mauvaise herbe, il était resté en vie. Il surmontait toutes les épreuves avec une ténacité étonnante pour son âge.
Un jour une prostituée le repéra. Difficile de ne pas remarquer l'apparence étrange de ce sac d'os qui essayait de se faire le plus discret possible pourtant. Elle le voyait quémander dans la rue et se faire chasser à coup de pied. Alors qu'un jour elle vit un homme lacérant la peau grise du petit garçon, elle se précipita. Et même la couleur bleue du liquide ne l'arrêta pas. Elle s'interposa et emmena le petit monstre dans sa maison close. Elle ne faisait que de lui parler, essayant de le rassurer. Taciturne l'enfant, replié sur lui-même. Le Bordel miteux était un luxe qu'il n'a jamais connu, la douceur de la main dans son dos lui était étrangère. Et quand elle l'emmena dans sa chambre, le premier réflexe du gamin fût d'attraper l'objet pointu le plus proche et de le tendre de façon menaçante, les genoux fléchés et grognant comme un animal. Elle comprit. S'établit ensuite une liaison particulière entre ses deux rejetés de la Ville. Elle n'était plus l'inconnue, mais Bloody Mary surnom provenant de sa chevelure rousse. Lui, on l'appela par son vrai prénom. Les autres prostitués eurent peur mais certaine s'habituèrent à sa présence et essayait même de sympathiser avec lui. Pour apprivoiser le gamin sauvage, elles lui donnèrent à manger. L'une d'entre elle lui offre une jolie dague. Une autre, un collier qu'il porta pendant de longues années. Elles s'émerveillaient de la longueur de ses cheveux une fois lavé ce qui lui laissa une marque chaude dans le cœur. Depuis, il n'aimait pas couper ses cheveux.
Il avait trouvé une famille. Désordonnée et crasseuse, mais Ourcän avait enfin un foyer. Bloody lui appris à lire et à écrire. Lui, il devint le gardien de la maison close. Rapidement, Ourcän grandit. Pris en force et en assurance. La peur ne lui rongeait plus l'esprit. Au début il se terrait dans le bordel. Puis vint la curiosité. Et surtout, la faim. Une faim irrationnelle, déraisonnable. Ce qu'on lui donnait à manger ne le convenait pas, ne le rassasié pas. La salive emplissait sa bouche à chaque client ou à chaque blessure sanguinolente. Une envie de liberté lui soulevait le cœur. A être enfermer dans un terrier il ne pouvait plus courir sur les toits. Alors il erra dans le quartier sombre. Fait de pierre grise et noire, ou le soleil ne montait jamais là-haut dans le ciel parcourut de nuage. Les esclaves côtoient les prostitués, les truands marchandes avec les lépreux. Mais ici, c'était la liberté d'être soi-même.
Alors il reprit les chasses, les traques. Plus pour survivre, mais pour expérimenter. Il était le gamin qui tuait des animaux pour se nourrir comme pour le plaisir. Il vérifiait la véracité des propos de certaines personnes sur l'efficacité de certaines plantes mortelles. Et quand enfin il prit confiance en lui, ce fussent des personnes qui disparaissaient dans les ruelles étroites. Les années passèrent et l'Araignée grandit encore. Il prit son indépendance, chercha à créer son propre terrier. Et un jour son talent de tueur fût repéré par la dirigeante du quartier. Engagé comme espion et comme assassin, il s'épanouissait dans son travail. Il croisa la route d'un forgeron, une personne un peu folle au cours d'une sortie dans un bordel baroque. Etrange comme parfois des âmes pouvaient se rencontrer et devenir l’écho de l’autre. Et depuis, Ourcän ne lâchait plus cet homme du nom de Judex Venturus.
Aujourd’hui et ses liens
La sueur perlée à son front, gouttant sur ses tempes qu'il essuyait d'un revers de poignet. La longue chevelure noire était relevée en un chignon à la va vite et les boucles d'oreilles se balançaient au rythme de ses mouvements. Dans des fioles face à lui, différent poison. Ourcän faisait l'apprenti chimiste, créant des concoctions toutes plus mortelles les unes que les autres. C'était un passe-temps et d'une utilité pratique pour son travail. Si la cible devait lui échapper des mains, il lui suffisait de lui faire une simple égratignure pour qu'il meure plus tard. En quelques minutes, en s'étouffant la bave aux lèvres, ou encore quelques jours plus tard le sang coagulant lentement dans chaque artère. Certains faisant fondre les organes, d'autres détruisaient tout simplement les globules blancs. Parfois il pouvait traquer sa cible juste en suivant les flaques de sang. C'était un jeu qui l'amusait et égailler ses longues traques Le seul problème à cela, c'est qu'il ne pouvait pas manger ses victimes par la suite. Mais il s'en accommodé.
Le moindre tremblement intempestif pouvait faire sauter la maison ou une inspiration trop forte et il pouvait dire adieu à la vie. C'était passionnant mais dangereux. A l'étage, dans son établi, il était dans un calme serein, un antre qui lui permettait de s'adonner à ses plaisirs étranges. Il penche la main, fait glisser la poudre dans une éprouvette.
Brusquement la porte s'ouvre avec fracas et son partenaire de vie et de coups durs entre tout guilleret. Judex s'approche, l'entoure de ses bras, lui embrasse la tempe. Les mains sont figées en l'air, les dents longues mordent la lèvre inférieure. On lui parle à l'oreille d'un repas, quelque chose de vague. Ourcän se met à trembler de plus en plus fort alors que lentement le venin lui monter au nez. Sentant que le moment était peut-être mal choisi, l'homme à l'odeur de cannelle s'enfuit prestement sans attendre la moindre réaction. Avec un calme trompeur, l'Araignée finit de faire glisser la poudre dans l'éprouvette, referme le contenant et nettoie pour ne laisser aucune trace méticuleusement. Puis il se redresse, s'appuie sur l'établit.
- JUDEEEEEEEEEEEEEEEEX !
Un hurlement qui aurait pu faire trembler les murs. Il ouvre en grand la porte, cours dans le couloir son chignon se balançant sur le sommet de sa tête, glisse presque dans les escaliers et se rattrape de justesse. Tourner, se retrouver dans la cuisine où il s'arrête net le corps encore vibrant d'énergie. Il voyait Judex en train de cuisiner, un beau sourire aux lèvres.
- Tu triches.
Un acquiescement. La nourriture était un très gros point faible et son partenaire le savait très bien. Celui-ci lui demande la provenance de la viande.
- Tu peux l'utiliser. Promis.
Une promesse était une promesse. Il avait des goûts particuliers, certes, mais il savait se tenir avec son compagnon. Les deux « enfants » n'étaient pas dans la maison, aussi il en profite.
- Cela a recommencé. Cette nuit.
Un frisson. Depuis quelque temps, il fait des rêves bien étranges, d'un monde là-bas derrière un Seuil – ces fameux passages vers un autre monde – d'une personne en particulier. Il se réveillait en sueur de ces rêves, l'esprit encore à moitié ailleurs. Il y avait un sentiment d'urgence, quelque chose qui arrivait à le déconcentrer de son travail. Ce problème devait être vite résolu.
- Dès demain, je vais voir le Joyce. Lui il pourra savoir quelque chose.
C'était actée. Cela ne pouvait plus continuer.
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Messages : 212
Date d'inscription : 05/04/2023
Crédits : Pinterest
Univers fétiche : Fantasy - adulte - sombre
Préférence de jeu : Homme
Ezvana
Lun 1 Mai - 21:27
William Joyce
« Tout est force de volonté ou de crocs.»
۞ NOM : Joyce ۞ PRÉNOM(S) : William ۞ SURNOM : Aucun. ۞ AGE : 25 ans. ۞ DATE DE NAISSANCE : 1998 . ۞ NATIONALITÉ : / ۞ ORIENTATION : Pansexuelle ۞ PROFESSION : PDG d’une grande entreprise de voiture de luxe. ۞ RACE: Humain. ۞ SIGNES PARTICULIERS : Peut magner le métal et prendre la forme d’un tigre de Sibérie ۞ AVATAR : Brock O’Hurn ۞ Univers : Monde fantastique "souterrain" entre tout les mondes qui existent.
DESCRIPTION PHYSIQUE
Assis sur le grand canapé de cuir, il feuilletait l'album souvenir d'un œil distrait. Ce n'était jamais un plaisir de se remémorer cette époque, qui n'était que rature et tache d'encre. Aujourd'hui, il avait ouvert un nouveau livre de sa vie. Mais c'était surtout l'inssistance de sa sœur qui avait mis à mal les arguments de William. Pour lui faire plaisir il c'était pliait à cette absurdité, l'entendant s'extasier sur les souvenirs qu'elle se remémorait. Lui ne voyait que l'esquisse d'un gamin fragile, dégingandé, qu'un souffle de vent aurait put briser. Il n'avait même pas la beauté d'une pièce en verre finement soufflé. Non, il n'était qu'une vieille pièce mal formée. Trop de dent pour une petite mâchoire, des cheveux courts et ébouriffés. Un gamin qui avait peur de la vie, peur de décevoir. Alors que sa sœur ainée était déjà une belle adolescente, rayonnante, pleine de vie. Aujourd'hui c'était différent.
En pleine adolescence il avait brusquement grandi, son corps brûlant d'une énergie qu'il n'avait jamais connue. Ses muscles et ses os étaient en feu permanent, pour alimenter le mécanisme il avait dû consommer de grandes quantités de calorie. Aujourd'hui il faisait plus de deux mètres. 2m05 pour être précis. Il avait travaillé son corps, fait de la musculation à outrance, il avait travaillé pendant des années pour perfectionner son outil de présentation. Un régime strict, des séances tous les jours pour ce modeler à cette représentation des lutteurs grecs. Une ossature lourde, des muscles épais. Un corps dont il pouvait être fière, une machine parfaitement huilée. Aucune cicatrice, aucun tatouage. Toute trace de son enfance il les avait enlevés avec les lasers haute technologie de sa famille. Il travaillait la perfection comme on travaille un diamant brut pour qu'il devienne inestimable De ses yeux azurés il parcourt les feuilles plastifiées. Curieux comme une famille aussi développé était aussi attaché à des valeurs anciennes. Maintenant il y avait des hologrammes, des puces implantées directement dans la tête pour projeter ses souvenirs. Ou encore des images interactives, animés. D'une main distraite il vient caresser cette barbe taillée en un tic qu'il avait du mal à abandonner. D'un doigt il désigne une photo d'un anniversaire, souri en parlant de cette journée. Sa sœur repousse une longue mèche blonde pour appuyer sa tête sur l'épaule de son frère. Ils étaient rares les moments de ce type, ou ils n'étaient plus que deux jeunes personnes parlant d'un bon souvenir. William savait très bien que cela manquait à sa sœur ainée. Alors comme un cadeau, il jouait le jeu. Comme toujours pour elle.
DESCRIPTION MENTALE
Un grincement de cuir se fit entendre. Un gémissement siffle dans la salle, ce qui attire le regard de William.
- Je t'ai dit de ne faire aucun bruit.
Un ton posé mais autoritaire. Aussitôt la bouche de la captive se plissa. Un hochement de tête satisfait et le géant blond se remit à frapper sur son ordinateur rapidement. Il avait un contre rendu à transmettre à sa secrétaire dans les plus brefs délais. Il y avait une perte de bénéfice dans l'entreprise se situant dans l'aile ouest alors que la production était au beau fixe. Il fallait savoir d'où venait le problème et vite. Le temps, c'était de l'argent. Et il était intolérable qu'une entreprise Joyce ne soit pas au maximum de sa rentabilité. Sur le bureau d'un bois précieux, se tenait des ustensiles parfaitement alignés, mit à leurs places dédiées. Une cravache et un martinet dans un cuir sombre. Un plug rutilant, un bâillon où il y avait encore la trace d'un rouge à lèvre. Et dans l'air on pouvait entendre le vrombissement d'une petite machine. La femme se tortille, mais comme on lui a ordonné, aucun son ne sorti de sa bouche. Pourtant elle respirait fort, comme si cela lui était difficile. C'était la fin de séance et son corps avait été mise à rude épreuve.
Au bout d'une heure le business man détourna son regard de son travail quelques secondes pour admirer son œuvre. Le mascara faisait des taches sombres sous les yeux bruns. Le rouge à lèvres avait bavé sur le menton, le fond de teint avait glissé de ses joues. Ses cheveux bouclés étaient relevés en un chignon d'où s'échappait des mèches éparses qui retombaient sur son visage. Sur sa peau laiteuse on pouvait voir l'éclosion de marque rouge parfaitement ciblés, pétales de couleur pour accompagner les cordes qui enroulaient son corps avec une maîtrise dû à l'expérience. Il la trouvait belle, digne d'une belle peinture. Il tendit la main pour attraper une petite télécommande et quand il appuya, la vibration s'arrêta. Aussitôt le corps de la jeune femme se détendit et la tête se baissa un peu.
William se leva fit le tour sans se presser avant de s'accroupir et de défaire le nœud de secours dans le dos de la soumise. Lentement, il fait coulisser les cordes pour ne pas la blesser, détacher les liens de cuirs, laisse apercevoir les morsures de la chaire. Il prit un poignet qu'il massa doucement, presque tendrement. Un souffle sur les omoplate endoloris, un frôlement sur cette cuisse encore rougit par l'étreinte. Il enroule la corde d'une main experte.
- Tu déposeras l'œuf dans la boîte prévue à cet effet, comme d'habitude. Sors.
Puis il se détourna d'elle et c'est comme si elle n'avait jamais existé. Il ne l'aide pas à se relever, il l'entend vaguement partir, fermant doucement la porte. Lui, il alla dans la salle de douche. Il se lave soigneusement les mains, récure ses ongles, vérifie l'entretien de sa barbe, de sa queue-de-cheval pour ne pas avoir un cheveu qui dépasse. Réajuste son costume haute-couture qui fait ressortir la couleur de ses yeux. Sa cravate bien remontée qui lui serre un peu trop la gorge. Un reflet toujours aussi net qu'à l'accoutumé.
Le titan se rassoit sur son large fauteuil en cuir qui grince son sous poids, retourne à son travail pour faire fleurir son entreprise. Il a eu du plaisir, il a pu assouvir son besoin de contrôle. Son moment de liberté. Maintenant il fallait retourner activement au travail. Un automate rentre alors, avec un kit de nettoyage. Il s'agenouille, nettoie le sol. Frotte. Frotte le tapis longuement alors que le soleil se reflète sur sa peau métallisée. Parce qu'ici, aucun secret n'était dévoilé.
SON HISTOIRE, SON PASSE
Il se souvient encore. Le jour où sa sœur lui avait cassé le bras. C'était un renfort de cris, de hurlement. Lui si chétif à l'époque, si faible, avait eu un os cassé d'une simple ruade et ainsi se passa son Éveil. Dans la douleur. La maison avait accouru, les talons de sa mère claquant sur le parquet lustré, les grognements de son père troublant le silence des grands couloirs, les androïdes servant leurs familles gesticulant en tous sens, leurs neurones artificielles se déconnectant sous la panique. Le fils prodigue, c'était blessé. Inadmissible. Un sourire étire les babines, laisse un croc d'ivoire s'apercevoir, un rire raisonne dans la large cage thoracique, roule longuement. Il fait jouer ses muscles de son bras gauche, sent son radius et cubitus de métal pulser doucement, lui donner une certaine puissance alors qu'il s'avance de sa démarche souple et féline et qu'il vint caresser la courbe de carbone de la voiture de luxe qu'il avait fait de sa patte. C'était sa griffe. Sa marque de fabrique. Son entreprise. Lignes pures, sans la moindre imperfection. La même rigueur dans sa magie que dans sa vie. Il ne pouvait que demander la perfection et il n'y avait que celle-ci pour réponse. Il la caresse, l'admire, observe son œuvre d'art avec la satisfaction du travail bien fait. Parce qu'il excellait dans son domaine. Il était le géant en fusion, celui que chaque costume valait une fortune, que les yeux azurés transpiraient la confiance en soi, que l'épaisse crinière blonde ne pouvait cacher les épaules qui roulaient, la barbe le sourire sensuel. Il était le chef, celui qui dirigeait. Le plus puissant, le plus massif. Il était le tigre, le maître de la jungle Urbaine. Parfois, on le trouvait trop jeune, la vingtaine pour être dirigeant n'était pas une bonne chose, à peine sortis de l'académie et déjà devant les plus grands. Mais à chaque fois, ils les écrasaient. De sa carrure, de son talent.
Car tout était parfait. Préparer. Calculé. Minuté. Chaque chose à sa place. Car tel le rouage d'une montre, tout doit être précis pour que l'engrenage fonctionne. La moindre faille était une faiblesse et c'était une guerre de tous les instants pour mener à bien cette barque de métal. On lui avait mis sur les épaules le poids de la famille dirigeante et on n'en attendait pas moins de lui. Impossible que l'on murmure sur ses ratés, que les Joyce soient entachés par une erreur. Alors il c'était forgé une armure impénétrable, ou l'assurance et la maîtrise était le maître mot. L'arrogance était une arme qu'il déployait. Son entreprise était florissante, avec sa sœur, ils avaient bien le sang des Joyce. Des entrepreneurs. Ils investissaient, récoltaient, mettaient en bourses. Remplissait leurs comptes en banque, gagnait en renommer, avec l'aisance de l'habitude, de la nature même de leurs noms. Il écrasait les plus faibles, ouvrait les gorges avec un dédain typique de leurs familles. Les plus faibles se couchaient et depuis bien longtemps déjà les parents avaient été mis de côté. Son aînée et lui étaient bien plus efficaces. C'était ainsi, le cycle éternel de cette famille. Si on avait de bon héritier on était évincés. Ils étaient jeunes et pour William ils avaient tout l'avenir pour eux. Pour inventer. Progresser. Savoir, apprendre. Conquérir. Plus d'usines, plus de matières premières. De recherche. C'était une faction qui avait une ligne sans fin, qui se perd dans l'horizon. Qui ne peut qu'être florissant.
Alors qu'il était songeur, il entend claquer des talons sur le marbre blanc. Une femme s'approche et lui donne le document attendu. Pile à l'heure. Comme exigé. Il voit ses hanches onduler, sa bouche trop maquillée étiré en un sourire enjôleur. Il imagine parfaitement ces jolis courbes entourés de cuir ou de latex. Un autre sourire, il remercie son employé d'une voix posée. Il voit la rougeur de ses joues alors qu'elle papillonne des cils et imagine bien d'autres nuances de couleur sur cette peau trop pâle. Ce n'était pas le moment. Détourner le regard et regarder sa montre. Sans même se retourner, il sentit la présence de Malkior. Depuis des années, il avait appris à reconnaître tous ces signes qui permettent d'identifier une personne. Il se tourne vers lui et un instant le masque tombe et un véritable sourire étire ses lippes.
- A l'heure. Comme toujours.
Il se redresse, fait un tour des voitures de son regard. Un brin de malice pétille dans son regard.
- Je te laisse conduire celle que tu veux.
Un léger rire. Pendant une heure ou deux, il allait penser à autre chose. La liberté.
Aujourd’hui et ses liens
Aujourd’hui, les entreprises de William fonctionnaient très bien. Elles étaient presque autonomes ce qui voulait dire qu’il avait réussi son travail. Mais l’expansion ne s’arrêtait jamais. Il fallait plus de territoire et il y en avait pleins à conquérir. Il s’est mis en tête de privatiser des Seuils, en contrôlant cet accès en contrepartie de certaines conditions, divers contrats qui seront à son avantage. Il y avait en dehors de ces Seuils, différents mondes qu’il avait bien l’intention de conquérir par diverses méthodes. Grace à son allier Melkior, il avait bien l’intention de profiter de chaque opportunité.
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Univers fétiche : Fantasy - adulte - sombre
Préférence de jeu : Homme
Ezvana
Lun 8 Mai - 16:31
Méléän Hastros
Tout redevient cendre
۞ NOM : Hastros ۞ PRÉNOM(S) : Méléän ۞ SURNOM : Mél. Furax. ۞ AGE : A la cinquantaine en apparence. 281 ans environs. ۞ DATE DE NAISSANCE : Oubliée ۞ NATIONALITÉ : Américaine ۞ ORIENTATION : Pourquoi choisir ? ۞ PROFESSION : Mercenaire. ۞ RACE: Loup-garou ۞ SIGNES PARTICULIERS : De longues cicatrices qui parcourent tout son dos ۞ AVATAR : Corvo de Dishonored ۞ Univers : Un monde surnaturel ou chaman/vampire/métamorphe/sorcier cohabitent avec des humains qui en sont conscients.
DESCRIPTION PHYSIQUE
Pilier isolé qui se tient droit au milieu de nulle part. L’éclat de la lune fait miroiter ses prunelles d’un éclat presque ambré alors qu’il regarde vers le ciel. Une brise nocturne lui chatouille la nuque, joue avec quelques mèches éparses. Il sent en lui une attraction, un désir puissant et violent qui le fait serrer sa mâchoire et qui fait battre son cœur bien trop vite, pompe furieuse qui résonne dans ses oreilles. Alors Méléän fait rouler ses larges épaules pour se détendre ; fait les cent pas en tournant en rond tel un loup en cage, les longues cicatrices ornant sa peau de balafres qui creusent sa chair en de long sillons tranchant la pâleur de sa chair. L'herbe fraîche sous ses pieds, ploie, laissant au sol la marque de hargne. Un grognement alors que l’éclat d’ivoire d’un croc s’aperçoit derrière ses lèvres épaisses, une grimace qui trahit sa démangeaison brûlante qui lui donne envie de courir, courir et de courir encore à en perdre haleine pour sentir chaque muscle s’échauffer sous l’effort et la liberté parfumés l’air ambiant. Ne plus sentir que la puissance et la joie d'une simplicité animale. Tout faire pour fuir cette envie de fureur et de folie qui le taraude jour et nuit depuis bien longtemps.
Il savait quand ce moment, le brun de son regard changeait imperceptiblement, parfait reflet de son émoi intérieur. Qu’on pouvait presque lire sa nature profonde qui fouaille ses entrailles et qui demande à hurler vers l’astre argenté. Que tout son corps n’était que muscles tendues prêt à toutes éventualités, grande masse, immense carcasse agitée de soubresauts et de tremblement. Qu’on ne voyait en lui qu’un loup, un prédateur, l’humanité ayant disparu au profit de quelque chose de plus sombre. Aux crocs plus longs. De grandes mains calleuses qui passent dans les cheveux mis long, figé à jamais dans ce brun grisonnant, de ses mèches qui ne changeront plus de couleur le bloquant à un entre deux terribles. Qu’il tire en tous sens, mets à mal pour soulager la pression qui lui faisait sifflet d’impatience. Ongles rongés qui raclent cette barbe tout aussi grisonnante que sa chevelure, trace sur l’épiderme des marques rosées. Brûlante comme l’acide.
Au loin, des hurlements se font entendre, douce mélodie qui atteint ses oreilles et lui serre le cœur. Des larmes dans les yeux en amande orné de long cils, des perles cristallines traîtresses qui coulent en silence le long de ses joues. Dévale l’arc prononcé de son long nez, goutte sur son large torse et s’accroche à ses poils en de petits bijoux. Il inspire à pleins poumons, emplit ses sinus de l’odeur de la forêt tout aussi enivrante que le plus beau des parfums, ce mélange d’humus et d’humidité, de bois et de terre qui laisse la bête prendre les rênes.
Il était seul. Seul comme cette lune haute dans le ciel, perdue dans l’immensité sombre, quelques tâches lumineuses que sont les étoiles, bien trop loin pour lui tenir compagnie. Pas de compagnon pour sentir l’ivresse de la chasse. Méléän savait que personne ne viendrait vers lui, le Solitaire. Et pourtant, il était là, se tenant droit, son corps nu offert aux éléments tel un animal sauvage prêt à dénuder les crocs. Cela se lisait sur les traits rudes de son visage, de cette beauté un peu bestial et ancienne, de cette démarche souple et silencieuse. Il n’était plus un gamin, mais un homme, un mâle dans toute sa force. Une nonchalance feinte de celui qui a vécu.
Une expiration chaude dans l’air du soir. Alors que le chant de ses compères s'élève à nouveau, il se détourne du disque brillant. Enfonce ses ongles dans le creux de ses paumes. Il irait courir une autre fois, quand la mélopée sera moins dure. Quand il n'y aura pas plusieurs meutes autour de lui, prête à traquer l'intrus. Se soir, il irait chasser. Mais pas sous la forme d'un loup.
DESCRIPTION MENTALE
Main qui se glisse vers une gorge tendue, des souffles rauques qui troublent le silence, fait battre les cœurs plus forts. Une lèvre attrapée, un croc d’ivoire qui fait rouler la pulpe alors qu’un soupir se fait entendre. Il prend, possède. Fracasse et brise. Il aime et haïs. Il est passionné et vide. Vibrant au-dessus de ce corps qui s’arque, se tend sous les doigts pianotant une musique charnelle sur la peau en feu. Un léger rire résonne dans la large poitrine alors qu’il sent les mains baladeuses de son partenaire, de se sourire pleins de crocs qui annoncent bien des choses. Bien des promesses. Il était Furieux, en une colère permanente qui lui fait bouillir le sang qui lui donne envie de mordre cette gorge offerte, cette cuisse mise à nue. Des baisés fiévreux déposé en un sillage brûlant, jouant avec cette peau qui rougit sous les assauts de cette dentition trop pressé alors qu’il voulait le dévorer. Le Loup aimait se perdre dans les plaisirs de la vie, des plus ingénues au plus sombres. Pas de limite, pas de position, pas de sélection. Il avance en courant, dévorer la vie qui à jamais s’éternise comme si il devait s’épuiser pour en finir, gouttant à tous les plaisir à tous les déboires. L’alcool, les drogues. La douleur et le plaisir si intimement lié. L’adrénaline.
Un mouvement de bassin et le voilà allongé sur le lit, toujours se sourire goguenard aux lèvres. Il se laisse volontiers faire, observe les lignes parfaite de ce corps centenaire qui le chevauche. Un pouce qui caresse une pommette saillante, la courbure d’une bouche boudeuse. Titille la pointe de ce croc si sensible. Une invitation muette. Un bras tendu que Méléän attrape. Un dernier regard pour croiser les prunelles émerillonnées avant d’ouvrir la bouche en une longue inspiration et d’enfoncer ses canines dans le plie du poignet. C’était presque désagréable dans la bouche, ce liquide sirupeux qui était amer. Mais il sentait déjà ses entrailles prendre feux, le désir enflant en rugissant dans ses veines. Une drogue pour lui faire tourner la tête et oublier ses tourments de la soirée.
Il n’y avait plus de place à bien des choses en son cœur, du moins il faisait de son mieux. Profondément meurtris, il se cloître derrière une carapace luisante de venin de sa langue apte à claquer à tout instant. Rien ne doit pouvoir l’atteindre. Les sentiments et les émotions étaient sources de faiblesses et il ne voulait plus connaître cela. Il a connu l’amour et l’a perdu. Il n’était même plus foutu de se remémorer le prénom de celui qui le hante tel un fantôme. Il est un Loup depuis si longtemps, sans avoir de meute. Cela pèse, terriblement sur ses larges épaules. Une solitude terrible qui le tue à petit feu. Un manque qu’il ne savait pas comment gérer et qu’il refoule par le sexe et la fête.
Une langue humide pour récolter la gouttelette perdue à la commissure de ses lèvres alors qu’il se sent groggy. Son partenaire Vampire l’observe quelques instants. Méléän se foutait éperdument de la race de celui qui partageait sa couche. Hybride, Humain, Loup-garou, Elfe ou Vampire aucune importance. Lui-même était humain autrefois, transformé en une autre race malgré lui. Il ne voyait pas pourquoi il s’arrêterait à certains gènes. Les draps s’enroulent autour des longues jambes, dévoile un peu plus le corps mortifier. Un doigt retrace les cicatrices terribles, le chatouille. Un grondement qui sonne tel un avertissement. Il refusait toute pitié, tout apitoiement. Il extériorise en frappant, brisant entre ses mains ce qu’il ne pouvait exprimer. Il était d’un grand cœur, bien trop sensible qu’il a barder de barbelée, alors il a la langue habile qui claque tel un fouet. Gentil dans le fond mais briser. Les rires sont compliqués mais l’amusement et le plaisir avaient encore leurs places, préfère passer pour le méchant plutôt que de s’attacher.
Un hochement de tête de cette longue chevelure sombre comme la nuit si douce au touché. Se soir c’était le plaisir. Pas les questions. Un mouvement de bassin, des gémissements sourds et ils se perdirent dans les méandres du désir.
SON HISTOIRE, SON PASSE
Odeur de tabac et d’alcool, brouhaha sonore en fond couvrant à peine la musique rétro qui passait en boucle de la vielle radio. Le bruit des verres qui raclent le comptoir, des rires et des exclamations autour de lui. Fumée âcre qui s’échappe de ses lèvres et camoufle son visage d’un écran vaporeux, s’envole vers le plafond. Grésillement de sa cigarette qu’il a déjà presque terminé. Tout va si vite, grain de sable qui s’écoule sans s’arrêter dans le sablier infini qu’était devenue sa vie. Il ferme les yeux, écoute cette chanson qu’il avait entendus tant de fois auparavant. C’était hier, c’était il y a des siècles. Cet homme qu’il avait aimé, le goût de ses lèvres sur les siennes, l’odeur de son peignoir qu’il mettait tous les matins. L’odeur d’œufs et de bacon au petit déjeuner et la douceur de son sourire. Désespérément, il ne se souvenait même plus de son prénom. Le Loup courait après sans pouvoir le rattraper. Il ne lui restait que des brides, des détails qu’il chérissait autant qu’il haïssait. Ses sourcils finement taillés, sa lèvre inférieure plus épaisses que la supérieure, la ride qui barré son front alors qu’il lui annonçait une nouvelle mission militaire, dans un nouveau pays. Il pouvait sentir sa peur de le retrouver un peu moins lui-même, un peu plus morceler. Il avait vu les pires choses. L’atrocité de la guerre, les ravages de l’être humain sur ce qui l’entourait faisant fit du moindre respect de la vie elle-même. Il revenait toujours plus brisé, ses cheveux grisonnant avant l’heure, la fatigue marquant sa peau de rides et de plis soucieux. Quand il retrouvait son foyer, son petit appartement et ses petites habitudes il renaissait de ces cendres. Phénix. Il avait lu son journal, son café à la main, un baisé sur les lèvres cette terrible journée. Il était bien, heureux même, ne sachant pas qu’il allait tout perdre le soir même.
Un grondement sourd résonne dans la large cage thoracique. Une main hargneuse attrape le verre abîmé, de longues gorgées ambrées coulant dans sa gorge, brûlant son estomac. Noyer les images de mort. De l’attaque. C’était le souci quand plusieurs espèce cohabitaient. Certains s’entraide, d’autre s’entretue. Il s’en souvient encore parfaitement. Il avait répondu à l’appel, n’avait pas hésité une seconde à se jeter dans la gueule du loup. Combattre les Monstres qui dégoulinait dans le pays, tel une gangrène tenace. Mais autant essayer d’arrêter le vent avec ses poings. Comment faire face à des êtres surpuissants ? Capable de bondir dans les airs ? De vous voir dans le noir presque total ? Contre ces loups géants aux crocs trop longs ? Ils n’étaient que de simple humain. Trop faible. Même des années plus tard le constat restait amer. Trop vite la petite armée fut mise en déroute. Alors qu’il dut se débarrasser de son arme, mettre un genou à terre il apprit que la petite ville où il habitait avait été nettoyé. Rayé de la carte. Que l’homme qu’il avait aimé ne faisait plus partit de ce monde. Ce fut alors le début des ténèbres. Tenant malgré tout à la vie, comme un instinct primitif qui prenait le dessus alors que son cœur était vide, il avait abdiqué faisant ainsi partit des humains mit dans des centres d’esclavages tenus par les êtres surnaturel perdus dans des forêt profonde.
C’étaient les débuts de longues années d’esclavagisme et les règles n’étaient pas claire, brouillonnes. On voulut le mater. Le dresser. Lui mettre un joli collier doré pour qu’il ferme sa gueule et qu’il fasse profil bas. Un bon serviteur pour ces messieurs. Mais malgré la douleur, la tristesse, toujours-il eu sa fierté. Sa droiture. Ne pas plier l’échine quand on te menace. Tant que tu n’as pas mis les deux genoux à terre, tu peux te relever. Son corps portes encore les marques des barbaries qui étaient effectives à l’époque. On lui a briser des os, on lui a lacéré la peau de coup de fouet gravant à jamais les sillons de sa colère. On lui fit du chantage, on le tortura. Il était un bon élément sur le premier lot, en forme physiquement et connaissant presque tous les arts martiaux et surtout, étant militaire, de bonne tactique et stratégie qui pouvaient être utile. Il paya pendant de long mois, passant sous les morsures de ces créatures inhumaines, sous les coups de lacérations de son corps, des exercices fait pour l’épuiser. Misérable enveloppe qu’il était devenu, presque un fantôme dans ce bas monde.
Le verre se repose bruyamment, la barbe essuyée d’un revers de manche rageur. Un mouvement de tête et il commande un nouveau verre libérateur. Il tire une nouvelle fois sur sa cigarette, emplit ses poumons d’un cancer qui n’arriverais plus. Le Combattant sent encore dans ses narines l’odeur de la poussière et du sang du Centre, du goût métallique qu’il avait sans cesse au fond de la gorge. Il se souvient de la rébellion. Des autres personnes prisonnières, homme et femmes, qui c’était relevé une dernière fois, avait pris peut-être exemple sur cet homme brisé mais toujours debout. Ce fut sanglant. Terrible. Une hécatombe. Une bataille rangée contre une force supérieur. Une jambe à moitié arraché, un bras cassé en de multiples endroit, des morsures à différent endroit du corps, sa gorge douloureuse, une giclure de sang d’un mutant et sa plaie qui se referma. C’était flou, presque brumeux, mais il se souvient parfaitement de la douleur et de la folie qui avait animé son corps en une revanche aussi inutile que flamboyante. Il n’y a que la douleur, l’attente de la mort. Qui ne vint pas. Ses blessures cicatrisèrent très vite. Trop vite. Autour de lui, les Créatures s’agitèrent, froncent le nez et les sourcils, attendant. Quoi ? Il le découvrit la nuit de la prochaine pleine lune. Son corps s’ouvrit de l’intérieur, chaque fibre de son être était en flamme. Chaque os vu minutieusement cassé puis ressoudé, sa chaire se décomposa, s’arracha. Ce fut l’agonie la plus pure, l’enfer enfermé dans un corps. Il découvrit autre chose en lui, une réalité qui le rendait bien trop lucide. Il n’en voulait pas, rejeté cette vérité qui le rendait trop vivant. Le gris de la brume était plus accueillant que toutes ces sensations. Il était devenu un Loup, un loup-garou sans le vouloir. Il était la même chose que ses geôliers. Il était devenu la même race que ceux qui ont tué ses compagnons de cellule. Son compagnon de vie. Une renaissance. Il fut largué dans la rue comme un paria, devenu « citoyen libre » au vu de sa nouvelle condition. Aucune aide pour celui qui avait peut-être fomenter cette rebellions éphémère. Il était devenu un renégat pour toutes les espèces, il n’avait pas de foyer, pas de meute. Depuis, Méléän tente de se reconstruire, errant dans les bas-fonds, se bat et fornique pour combler sa vie sans but, pour oublier se faisant payer pour accomplir le sale boulot.
Il n’arrive pas à finir son verre, la gorge serrée. Il était parfois trop dur de regarde cette putain de vérité trop crue sans se faire mal. Cigarette qui plonge dans l’alcool, grésille faiblement en un dernier soupir. Un billet pour le barman et mains dans les poches il repartit d’où il était venu : les ombres.
Aujourd’hui et ses liens
Méléän erre dans les forêts profondes sous sa forme lupine pour s'échapper du monde humanoïde. Il était bien plus simple de supporter le quotidien et les pensées quand on était autre chose. Il n'a pas d'attache, pas de lien, plus de famille, pas d'amis. Il avait certes des connaissances, mais jamais il ne reste longtemps avec des personnes. C'est un loup solitaire qui recherche désespérément des personnes avec qui courir dans le sous-bois ou pour hurler sous la lune. Mais c'est vieil aigris qui craint de ne pas pouvoir s'adapter. Mais maintenant il se laisse l'opportunité de rentrer de nouvelles personnes.
۞ NOM : / ۞ PRÉNOM(S) : Sheog ۞ SURNOM : Le Démon. Gargouille. ۞ AGE : Personne ne le sait. ۞ DATE DE NAISSANCE : inconnue. ۞ NATIONALITÉ : / ۞ ORIENTATION : Pansexuelle ۞ PROFESSION : Esclave. ۞ RACE: Hybride. ۞ SIGNES PARTICULIERS : Son apparence physique. ۞ AVATAR : Sah’ki de Altagrin ۞ UNIVERS : Un monde surnaturel ou chaman/vampire/métamorphe/sorcier cohabitent avec des humains qui en sont conscients.
DESCRIPTION PHYSIQUE
Le tintement d'une chaine se fait entendre. Dans un angle, quelque chose bouge, se recroqueville sur lui-même. Une créature essayait de se faire le plus petit possible, la tête plongée dans les avant-bras en tremblant. S'il ne pouvait pas voir se grand miroir, il n'y verrait pas son propre reflet. La longue queue est repliée autour de son corps massif, tréssaute sous les à-coups de ce cœur qui battait trop vite.
Il avait été puni. Il n'avait pas obéi comme il devait le faire. La règle était la règle. Qui était-il pour ce soustraire au règlement ? Alors on avait posé dans sa chambre ce grand miroir punitif tandis qu'il s'était mis dans un angle et voulait se faire oublier. Il n'avait pas fait exprès ! Pourquoi être si dur ? Depuis des heures, il ne bougeait presque pas. Cette peur irrationnelle de voir ce qu'il était lui tétanisé les muscles.
Il attendait dans le silence qu'on vienne lui retirer cet objet maudit. Il se disait que s'il faisait le mort peut être que la punition serait relevée. Attendre, encore et encore, osant à peine respirer, seul le bruit de son souffle troublant le calme ambiant. Puis la douleur arrivait par spasmes dans les membres trop comprimés. Bien malgré lui, il devait déployer son corps pour ne plus être perclus de crampes. Petit à petit, il s'approchait du miroir, centimètre par centimètre. Et quand enfin tout son corps fût dévoilé, il n'osa pas relever la tête. Il voyait sa peau grise et duveteuse, la ligne de sa musculature se dessiner. Des mains aux ongles longs. Des pieds difformes, sur la plante des pieds comme un chat. Il s'ébroue et la longue et épaisse crinière noire s'agite. Sheog repousse négligemment quelques tresses derrière une de ses oreilles pointues. Et quand enfin il osait croiser son regard, il y vit deux iris argentées aux pupilles fendus. Au-dessus, deux épaisses cornes noires qui surmontaient son crâne.
Des doigts viennent caresser une pommette saillante, parcourir ce menton imberbe. Un battement de cil. Il savait. Il savait très bien que ce n'était pas tout. Qu'il y avait un autre pan de lui qu'il cachait depuis sa jeunesse. Le nez se plisse, la lèvre se retrousse et brusquement son corps change. D'épaisses canines viennent se glisser sur ses lèvres retroussées, de longues griffes acérées poussent de ses doigts. Une paire d'ailes claque brusquement dans l'air, s'étendent en raclant les murs. La pointe effilée de la queue bat l'air d'un air menaçant, les oreilles se plaquent en arrière. Il pousse un rugissement lugubre, se tend vers l'avant comme s'il était sur le point d'attaquer.
Une fois que le son s'éteint dans sa cellule, il recule d'un pas en observant ce reflet qui le dégoûtait. Il était un monstre. Une créature innommable. C'était cela sa véritable apparence, il était ce reflet terrible et effrayant. Mais à l'intérieur, il était différent. Pourquoi n'était-il pas comme les autres ? On avait bien fait de l'enfermer, il était trop dangereux. Le visage est recouvert par les mains. Un sanglot se fait entendre. Puis des perles cristallines viennent s'écraser sur le sol.
DESCRIPTION MENTALE
Astre rond et lumineux haut dans le ciel bleu, ses rayons dorés traversants les épais barreaux à la fenêtre ouverte. Et là où il y avait la lumière, se tenait Sheog assis par terre, le dos appuyé contre son lit précaire. Dans ses grandes mains il tenait un livre, monde imaginaire qui le faisait rêver, lui faisait découvrir le monde qu'il ne connaissait pas. Qui l'effrayait et l'attirait en même temps. D'un doigt il passait à la page suivante, dévorant ces images colorées qu'il connaissait par cœur. Dans ces lignes, il y avait des créatures étranges, fantastique et mythique. Il s'y retrouvait un peu. Peut-être qu'il y avait d'autre créature comme lui ailleurs ? Cet espoir lui faisait battre le cœur. Un miaulement l'arrache à sa lecture. Un chat au pelage tigré passe sa tête et descend souplement soulevant un petit nuage de poussière à son atterrissage. Sans hésiter il s'approche de l'immense créature et vient se frotter à ses jambes repliées. Avec un sourire d'enfant, Sheog vient caresser l'animal d'un doigt. Il touche ce pelage brillant au soleil, admire les courbes gracieuses du félin. Il avait l'odeur de la terre et de la chaleur. Et quand celui-ci ronronne la Gargouille fit de même, dans sa poitrine ça résonne en un son rassurant. La pointe mortelle de sa queue se redresse, danse sur le sol d'un mouvement lent. Aussitôt le chat se précipite dessus, joue avec cette arme destructrice parfaitement maîtrisé par la Créature.
C'était son seul lien avec l'extérieur, son seul compagnon sur qui il pouvait compter. Il se souvient encore de ce petit bout de chair qui était tombée dans sa chambre par maladresse. Bien trop petit pour pouvoir s'échapper, Sheog l'avait amené vers l'extérieur en le tenant sur ses paumes alors que c'était la première fois qu'il voyait autre chose qu'un humain. Avec délicatesse il avait pris soin de cette vie. Depuis, avec régularité la petite créature venait le voir et il passait quelques heures ensemble. Il n'avait pas de nom. Sheog était bien incapable d'en donner un, lui qui n'avait qu'un nom d'emprunt.
- Peut-être que toi aussi tu veux exister. Je t'en donne un ?
Voix profonde, caverneuse. Celle que personne n'entendait. Il préférait chuchoter pour ne pas effrayer. Aussitôt l'animal revient vers lui, cherche une caresse. La Créature l'attrape, le soulève pour le mettre face à son visage. Pensif, il penche la tête sur le côté.
- Chat. Tu t'appelles Chat ?
Aucune réaction de la part de l'animal.
- Très bien, je vais t'appeler Chat !
Enfouir son visage dans le replis doux et chaud du ventre de Chat. C'était étrangement réconfortant, une douceur qu'il a déjà connue mais qu'il a oublier. Et même les griffes sur son visage ne peuvent le départir de cette sensation. Reposer Chat sur le sol avant que son cœur se serre sous l'émotion. Pendant un bref instant il regarde vers l'extérieur, lève la tête vers la seule source de lumière et d'oxygène. Quand il pleuvait l'eau rentrait tel un petit ruisseau. Il savait que dehors, c'était le sol qu'il voyait. Il était enfoncé dans le sol, comme une cave.
Battre des cils. Retourner dans sa chambre ou c'était allongé Chat au niveau de ses pieds. Une dernière gratouille, puis la Gargouille vient prendre le félin et le porter au niveau des barreaux. Il était temps, avant que sa « famille » ne découvre son existence. Il le voit partir, envie cette vie d'une liberté fantastique. Puis il retourne s'asseoir et reprend le court de sa lecture, les pensées divaguants.
SON HISTOIRE, SON PASSE
Des murmures, des chuchotements qui lui froissent les oreilles qui se rabattent sur son crâne. Tout autour de lui des yeux qui l’observent dans le moindre détail, avec envie ou animosité. Toutes ces billes brillantes le mettaient mal à l’aise. Sheog déglutit, osant à peine bouger pour ne pas désobéir à Mama. Pourtant sa queue s’agitait d’elle-même, se tortillant comme un serpent sans tête. Droit dans ce cercle dessiné à la craie, il se tenait debout devant une foule qui le découvrait pour la première fois. Un cercle de protection, pour eux. Un homme était déjà mort d’une maladresse de sa part. Juste une seconde d’inattention et un craquement sonore. Alors il tenait bien au milieu, sagement.
C’était ainsi plusieurs fois dans le mois. Même s’il n’avait pas la notion du temps, il savait bien que c’était régulier. Et dans ses moments il était présenté comme un trophée, comme une chose que l’on pouvait s’autoriser à posséder pour une nuit. Contre une contribution pécuniaire. Pour être exhibé, pour une nuit torride. Pour obéir. Cela ne le regardait pas. Il n’avait pas son mot à dire alors il ne s’en préoccupait pas. C’étaient les ordres.
Un foulard tombe doucement vers l’intérieur du cercle, alors il se penche, attrape délicatement le tissu pour le tendre vers la dame. Celle-ci eut un mouvement de recul, poussa un petit cri qui crispa l’Animal. Aussitôt il recula, déchira d’une pression le foulard. Il renâcle, baisse la tête pour échapper au regard accusateur. Il craignait de recevoir une rude correction. Il sent derrière lui l’air se déplacer. Avec une agilité déconcertante pour sa stature il se retourne brusquement, voit une femme dans son cercle intime. Dague d’argent qu’est son regard qu’il pose sur elle, la menaçant d’un grognement. Il ne voulait pas lui faire de mal, il ne voulait pas être punis. Il était dangereux pour des simples humains. Il ne pouvait pas. Il cherche une échappatoire à cette pression soudaine, sent la colère comprimer ses pensées et les réduire une à une au néant pour ne laisser qu’une protection instinctive. C’était une sensation qui lui faisait peur de perdre ainsi contrôle et de devenir ce qu’il était physiquement. Un Monstre.
Un ordre claque dans l’air. Mama ordonnait, alors il écoutait. La queue battait l’air, aussi les personnes reculèrent par précaution. La femme continuait de s’approcher et elle tendit une main vers le ventre nu de Sheog. Son touché était doux et chaud. Elle s’aventura sur son corps, dessinant les vallons des muscles tendus. La Gargouille savait ce que signifiait un tel rapprochement. Il a déjà eu des rapports avec tout type de personne. C’était un acte comme un autre. Tuer en était un aussi. Mais il ne faisait que si on l’ordonnait, il n’aimait pas ôter la vie. Mais un ordre était un ordre.
Quand elle s'approcha de son visage, il renâcla. Il ne bougeait pas mais il était très stressé. Le contacte était agréable et s'il avait pu, il se serait détendu pour en chercher plus. Mais il ne pouvait pas se déconcentrer, pas devant Mama. Quand elle tendit la main pour toucher ses cornes, il baissa la tête en plissant les yeux. Tout ce qui était différent chez lui était un complexe. Sheog savait bien qu'il reverrait cette femme. Elle ne semblait pas effrayée par son apparence, au contraire cela semblait l'attirer. Et il préférait cela plutôt que de devenir l'animal de compagnie d'autre personne. Bien des fois on l'a humilié, on l'a rabaissé. On lui mettait une laisse et il n'avait le droit de manger que dans sa gamelle à quatre pattes. Tout le monde le considéré comme un idiot, n'ayant même pas l'intelligence d'un être humain. Mais cela n'avait pas d'importance. Pour Mama c'était normal. Alors pour lui aussi.
On chasse vite la foule, l'argent avait déjà été changé de main. Il se retrouve seule avec sa Mama. Il savait qu'elle ne l'était pas génétiquement, elle le lui avait dit quand il était tout petit. Et comment pouvait-il être sa descendance quand il voyait sa beauté ? Papa aussi. Mais il ne le voyait presque jamais. Il n'y avait que Mama qui s'occupait de lui. Elle était souvent dure, mais il ne connaissait que cela. C'était donc sa norme. D'un mouvement de main elle lui ordonne de retourner dans sa chambre. Pendant un bref instant, son regard se perd dans le salon, on se demandant ce que pouvait être de vivre dans un tel endroit luxueux. A n'en pas douter il n'y avait pas sa place, il détruirait tout de son corps. Alors, il repart, se plie en deux pour ne pas abîmer le chambranle de la porte de ses cornes. Rentrer les épaules. Descendre les escaliers et retrouver la sécurité de son lit. Il s'y mit en boule par habitude. Dans quelques jours, il serait obligé de la quitter.
Aujourd’hui et ses liens
Plus le temps passe, plus Sheog rêve de liberté. D’une curiosité dévorante, elle remplace sa peur. Il veut pouvoir s’échapper, briser les barreaux de sa fenêtre pour découvrir ce monde qu’il ne connaissait pas. Il veut rencontrer des personnes, il veut avoir des amis. Il veut tomber amoureux. Cela à l’air si formidable dans ses livres, même s’il ne savait pas ce que cela pouvait dire. Aujourd’hui il rêve de s’échapper et d’enfin vivre.
۞ Avec Lulu: Les enfants de la lune. ۞ RP associé ۞ RP associé : ۞ RP associé : ۞ RP associé : ۞ RP associé : ۞ RP associé :