a little bit of hell, but she got me in heaven (Clionestra)
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Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Lun 26 Fév - 18:46
Emily McCammon
J'ai 31 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis la cheffe d'une agence de marketing et je m'en sors bien puisque je préfère le travaille à la vie mondaine. Sinon, grâce à ma chance, j'ai réussi à éviter le mariage arrangé par mes parents depuis plusieurs années. → D'origine écossaise → D'une famille riche → N'a eu qu'une (terrible) relation sexuelle et amoureuse à 16 ans. → S'est fait passé pour lesbienne auprès de sa famille pour ne pas qu'on l'emmerde mais ça n'a pas fonctionner jusqu'au bout. → Fume quand elle stresse, même si elle essaie d'arrêter → Sens la vanille bourbon, meilleur odeur du monde selon elle. → Déteste les soirées mondaines mais doit souvent y aller.
Elle ne répondit pas, sur la santé usée. Elle savait qu’elle serait usante. Elle n’était pas une marrante « en couple ». Son ex, et oui, ça date, lui avait dit qu’elle n’était pas marrante. Elle ne voulait pas faire des choses. Elle ne l’aimait pas assez. C’était ce qu’il disait. Qu’est-ce qu’elle pourrait dire dans une discussion ? Non… Elle va le fatiguée… mais en le fatiguant un peu, elle pourra respirer elle. Elle se sent égoïste, quelque part. Elle se sent douloureusement égoïste mais elle a décidé de ne pas y penser. Elle ne doit pas y penser. Elle avait besoin de respirer. Elle ne répondit pas non plus sur la question de ses relations. Elle le sera bien assez vite. Jamais de relations, sérieuses ou pas. Il avait dû remarquer qu’elle ne touchait que rarement les gens, et qu’elle se laissait encore moins souvent toucher.
- Je t’autorise à me toucher, qu’elle répond doucement, j’aurais juste besoin d’un peu de temps. Je… Ne t’occupe pas de moi.
Ce qui était contradictoire avec le fait d’être en couple, elle le conçoit… mais si elle pouvait être oubliée, en réalité, ça lui va. Parce que devoir faire des choses en couple, elle n’apprécie pas. Là, elle fait le choix de le laisser la toucher, des petits gestes, pas plus. Elle ne se laissera plus jamais manipuler par une autre personne pour qu’elle touche ou être toucher comme elle l’a été dans le passé. Plus jamais.
- Cela n’ira jamais trop loin. Et je prendrais toutes les conséquences de mes actes. Continuons, s’il te plait, qu’elle souffle le dernier mot.
Elle avait besoin de pouvoir respirer. On pourrait croire qu’après tant d’années, le temps avait pansé ses blessures comme sa plaie sur sa jambe et qu’elle n’y penserait plus. C’était faux. Le temps avait rendu les choses plus ancré en elle. Elle se rappelle de tout, elle se refait le film dans son esprit chaque fois qu’un flash lui fait papillonner des cils. Elle respire doucement. Elle ne revient pas sur sa mère, il aurait tout loisir de comprendre qu’elle avait BESOIN qu’il fasse une telle forte impression que JAMAIS sa mère ne se relève de ce couple qui s’arrête. Elle rougit encore quand il parle de coucher ensemble, même si c’était elle qui était venu sur le tapis. Elle rougit parce qu’elle ne l’avait pas pensé ainsi. Il posait la question comme si elle en avait eu « l’envie », alors que son esprit voulait surtout éviter de s’obliger. Si l’homme attendait d’elle qu’elle couche avec lui, il serait choqué, parce que ça n’arrivera pas ! (//LOL) Elle rougit alors. « Passer du bon temps », elle plisse les lèvres. Elle ne pense pas pouvoir passer du bon temps à se faire pénétrer les entrailles et attacher. Elle ne supporte pas l’idée, elle plisse les lèvres encore plus et détourne les yeux quand il arrive à trouver une (meilleure) discussion. Une idée pour mieux se connaître. Il s’était positionné à ses côtés. Elle le regarde faire mais ne bouge pas. Elle l’écoute simplement. Elle sait mieux écouter que faire une action. Elle oublie rapidement le petit sourire qu’elle avait ressenti à la fin de la réunion. Sa proposition fait naître un petit hochement de la tête.
- On fait la liste, qu’elle conclut avec difficulté en se demandant si elle devait réellement donner des informations personnelles, et on se voit pour en parler. Et j’essaierais de te donner la liste de manière « subtile » mais remarquable.
Il part. Elle frissonne. Elle devait travailler. Elle se mit au travail, laissant la journée passer. Elle ne sort pas de son bureau, que pour aller prendre un café mais sans regarder personne. Elle frissonne chaque fois qu’elle sent quelqu’un la regarder. Elle sourit, elle essaie, mais elle a peur. Elle finit par écrire ce qu’il lui avait demandé. Elle se pose devant son bureau et elle regarde sa feuille vide, d’abord, puis elle rajoute ce dont elle a besoin. Elle crée un véritable formulaire avec ce qu’il lui avait demandé. Elle le remplit comme elle peut, de manière très scolaire. Elle rougit toute seule. Ignore les messages de sa mère. Ignore les messages de Sae, -Emily ne sait pas encore si elle allait lui dire la vérité ou non-. L’après-midi se termine. Il serait bientôt l’heure. Elle respire doucement et fini par se relever. Elle tremble, elle regarde ses mains. Elle tremble encore. Elle respire encore avant de sortir. Elle passe vers Walace qui se trouver dans l’espace de tout le monde. Elle donne une lettre. Elle caresse rapidement son épaule et elle part. Voilà. C’est fait. Il lui reste plus que voir la réponse de l’homme. Elle tremble encore. Walace pouvait être son sauveur… ou la pire idée jamais eu par la brune.
La feuille ::
Prénom et nom : Emily Jennifer McCammon Âge : 31 ans (le 25 décembre 1993) Nationalité : Ecossaise
Attente en relation : De vive voix Attente dans cette relation : Empêcher mon mariage arrangé. T’empêcher d’être viré ou d’avoir une réputation qui ne colle encore moins avec la réalité que notre mensonge.
Dernière relation amoureuse officieuse : 2009 Dernière relation sexuelle officieuse : 2009 Dernière relation amoureuse officielle : Ma famille pense que j’ai eu une relation lesbienne avec ma meilleure amie. Je n’ai jamais démenti.
Addiction : La cigarette (j'essaie d'arrêter souvent) J’aime : travailler. Randonnée. Je n’aime pas : que l’on me touche. Que l’on me prenne en photo. Noël. Secrets : De vive voix.
Numéro de téléphone : 555 325 451 Disponibilité : 24/24. 7/7. Adresses : St Célyne sur greai, 241 McCammon palace (manoir familiale) BeeHouse manor (manoir personnelle) Appartement 25, Harrison hotel, 5 rue Queen Elizabeth (Appartement personnelle)
J'ai 32 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chargé de webmarketing et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire mais adepte des relations aussi volcaniques qu'éphémères et je le vis plutôt bien.
Elle l'autorisait à la toucher ? Ils étaient bien avancés avec ça. Ils n'étaient pas une paire de gamins qui jouaient à touche petit mais plutôt deux adultes qui jouaient leur avenir à pile ou face. Pile, tout le monde croyait à leur manège. Face, ils finissaient par se faire pincer. M'occuper de toi, c'est justement l'illusion que je vais devoir donner, Emily. Mais je vois ce que tu veux dire et je le respecte, lui répondit il pour resituer le contexte. Leur relation était situationnelle, basée sur un accord tacite. Pour le reste, je n'ai pas l'intention d'en abuser. Le strict minimum sera aussi bien pour toi que pour moi. Si elle répugnait à l'idée de se laisser approcher comme une biche prise dans les phares d'une voiture, Wallace ferait le minimum syndical. ça me paraît bien, admit Wallace avec un mouvement de tête. S'ils ne se connaissaient pas à titre personnel, ils avaient tout deux l'habitude de conduire des réunions, de caresser des clients dans le sens du poil et de travailler sous pression. Des qualités professionnelles qui leur seraient plus qu'utiles dans les circonstances actuelles. J'ai une visio en fin de matinée et une seconde réunion à 15h. La porte de mon bureau t'est bien sûr ouverte, admit le chargé de webmarketing avec un sourire franc. Wallace s'accordait quelques temps calmes dans l'espace commun mais seulement lorsque l'appel de la caféine se faisait sentir. Les occasions de se croiser au fil de la journée étaient finalement assez nombreuses.
Focus sur les gouttes de café qui s'échappaient de la cafetière pour rejoindre son mug estampillé aux couleurs de la boîte, il releva la tête - légèrement surpris - lorsqu'Emily fit glisser une feuille repliée entre ses doigts. Par réflexe, il fit jouer l'épaule qu'elle venait de caresser. A peine eut-il le temps de pivoter sur lui-même qu'elle s'était déjà barrée. Nice, il passerait les semaines à venir à nourrir l'illusion qu'il sortait avec un coup de vent. De nouveau dans son bureau, Wallace posa sa tasse fumante sur la gauche et le feuillet noirci de sa boss sur son sous-main, s'échinant à déchiffrer son écriture. Devait-il laisser des commentaires ? C'était une liberté qu'il était prêt à s'octroyer. Sa chaise émit un léger bruit alors qu'il la faisait se pencher en arrière, lisant attentivement toutes les lignes qu'Emily avait renseigné à son attention seule. De vive voix. Une mention répétée à deux reprises. En lisant la rubrique "Attente dans cette relation", il opina du chef comme pour donner son assentiment à Emily.
2009. Sa dernière relation remontait à plus de 15 ans ? Wallace survola le reste, Emily avait même noté son adresse noir sur blanc. A bien y regarder, elle y avait reporté ses adresses. Un sifflement s'échappa d'entre les dents de Wallace. Un appartement et un manoir personnel, on ne se refusait rien chez les McCammon. Bien, Emily avait rempli sa part du marché. Wallace se saisit d'une feuille blanche, trônant en évidence près de son imprimante et la découpa de la même manière que sa boss. Il se serait bien passé de ce petit tour d'introspection mais un deal était un deal.
La feuille ::
Prénom et nom : Wallace Gordon Caldwell Âge : 32 ans (le 9 novembre 1991) Nationalité : Anglais
Attente en relation : Aucune en particulier, plus depuis plusieurs années en tout cas. Attente dans cette relation : Idem.
Dernière relation amoureuse officieuse : 2021 Dernière relation sexuelle officieuse : février 2024 Dernière relation amoureuse officielle : Emma, relation de quatre ans entre 2018 et 2021. Pour la petite histoire clichée, on était déjà sortis ensemble au lycée. Elle est archi chez Foster + Partners.
Addiction : Aucune J’aime : Le boulot. Le sport. Les nanas d'un soir. Aller chez Harrods et Artesian. Je n’aime pas : Que l'on mette en doute mes capacités. Ne pas avoir de porte de sortie. L'odeur de cigarette en règle générale, mais je ferai avec. Secrets : Un seul, la peur du vide.
Numéro de téléphone : 458 649 857 Disponibilité : Semaine. Adresses : 18 Garrick Street (appartement personnel), 34 Elgin Avenue (maison de mes parents)
Wallace grimaça brièvement en pliant le papier une première fois... puis une seconde pour être certain que ses secrets ne soient pas si facilement accessibles. Sa relation avec Emma était la preuve flagrante que s'engager était à la fois une connerie et une perte de temps.
Manches de sa chemise remontées jusqu'aux coudes, ce n'est qu'à 19h14 que Wallace leva le nez de ses dossiers. Il parapha et signa la proposition tarifaire reçue pour l'estimatif du dernier cahier des charges envoyé et prit une minute supplémentaire pour répondre au mail de Josh concernant le montage du webservice. Les crédits temps nécessaires risquaient de piquer mais il en allait de la réussite du lancement. La chaise de Wallace fit un tour sur elle-même alors qu'il récupérait sa veste de costume au vol. La lumière des réverbères extérieurs et de sa lampe de bureau avait pris le pas sur le soleil qui inondait normalement son bureau. Sur le départ, il se pencha pour éteindre son PC portable et récupéra le sacoche qui l'attendait sagement près de sa chaise. Chaque chose à sa place. Wallace avançait dans les couloirs quasi déserts à bonne allure, saluant par leur porte entrebâillée les rares cadres encore présents à cette heure-ci. La lumière qu'il espérait se dessiner sous la porte d'Emily n'était pas là. Merde, elle était déjà partie. Il retint un juron en se retournant, manquant justement de lui rentrer dedans. Il faudrait vraiment que l'on retravaille nos entrées, souffla Wallace avec un sourire en coin, à quelques centimètres du visage d'Emily. J'ai fait mes devoirs, ajouta t-il en tendant une feuille pliée à McCammon. Tu veux dîner dehors ? dit-il de telle sorte à ce que sa voix chaude rebondisse sur les portes des bureaux encore occupés. Elle lui devait encore plusieurs explications de vive voix. Alors qu'elle le précédait dans les escaliers, Wallace en vint à se l'imaginer en pleine rando - elle qui disait aimer ça. Ce serait dommage de la voir troquer sa paire de talons contre des chaussures marrons montantes. Tu as une préférence pour le menu, le type de restaurant ? s'enquit il en tenant la porte ouverte pour qu'Emily puisse être la première à sortir. Sa voiture de sport blanche l'attendait sagement, ses lignes agressives attendant qu'il s'installe derrière le volant. Et dernière question, ma voiture ou la tienne ? On pourra parler pendant le trajet. La soirée risquait d'être longue.
J'ai 31 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis la cheffe d'une agence de marketing et je m'en sors bien puisque je préfère le travaille à la vie mondaine. Sinon, grâce à ma chance, j'ai réussi à éviter le mariage arrangé par mes parents depuis plusieurs années. → D'origine écossaise → D'une famille riche → N'a eu qu'une (terrible) relation sexuelle et amoureuse à 16 ans. → S'est fait passé pour lesbienne auprès de sa famille pour ne pas qu'on l'emmerde mais ça n'a pas fonctionner jusqu'au bout. → Fume quand elle stresse, même si elle essaie d'arrêter → Sens la vanille bourbon, meilleur odeur du monde selon elle. → Déteste les soirées mondaines mais doit souvent y aller.
Elle tremblait encore quand elle attrapa son téléphone pour répondre à un appel de sa meilleure amie. La conversation fut courte. Sa meilleure amie lui hurlait que sa mère lui avait hurler dessus de lui avoir trouver un gigolo (Sae travaillait dans un bar de strip-tease venant d’un milieu bien plus modéré qu’Emily) et elle voulait en savoir plus. Emily lui promit de tout lui expliquer plus tard. Même si elle pensait un « jamais » plus définitif. Elle finit par partir pour une réunion, pour un appel, pour demander un financement à une autre entreprise, qui était comme par hasard en lien avec sa famille. Elle ne dirait pas que son père avait plus de pouvoir que le gouvernement, elle se dit juste parfois que son père se prenait pour le gouvernement. Elle fit un pincement des lèvres alors qu’elle retourna dans son bureau, elle avait mal à la jambe, elle était fatigué, et elle était stressé. Elle avait envie de tirer sur une cigarette jusqu’à remplir totalement son cerveau et ses poumons de la vapeur toxique. Elle y pensait fortement alors qu’elle croisa Wallace devant son bureau. Par réflexe, elle se recula alors qu’elle sentait son odeur qui l’enveloppe mieux que quiconque. Et ça lui fait peur. Elle se dit qu’après cette journée, elle avait envie de se lover dans ses bras ce qui était une putain de mauvais idée, pour plein de raison. Elle prit la feuille alors qu’elle se perdait un instant dans la contemplation de son visage. Il semblait si sûr de lui, tout le temps, si plein d’aisance. Elle ne doute pas que ça l’aide dans son bureau, ou pour réchauffer ses draps. Elle avait érigé, elle, autour d’elle, une relation froide avec les autres qui repousser les prétendants pour faire la bouillotte. Elle fit un hochement positif de la tête pour répondre à sa question. Elle se déplace après avoir reprit ses affaires et elle réfléchit un instant, son visage cherchant dans son esprit un bon restaurant dont elle aurait « envie ». Emily n’était plus, depuis longtemps, une femme d’envie. Elle prenait la simplicité et l’apparence pour qu’on la laisse tranquille, mais après tout ?
- Un type simple ? qu’elle tente alors en refusant la possibilité de croiser un ami de ses parents dans un restaurant huppé.
Il allait de soi qu’elle n’était allé qu’une fois au Mcdo, avec Sae, et que ça avait donné un infarctus fictif à sa mère. Elle n’avait pas réessayé depuis… mais pourquoi pas ? Elle suivrait les désirs de l’homme, tant qu’il ne l’amène pas dans un restaurant trop étrange qui propose de la cuisine moléculaire, elle n’aimait pas ça. D’ailleurs…
- Je n’aime pas la cuisine moléculaire, qu’elle avoue en approchant de la porte passager de la voiture de l’homme en lui répondant donc silencieusement à sa question sur les voitures, je trouve que ça ressemble à manger du savon, quand on prends sa douche… ou du plastique. Je trouve ça désagréable alors je n’aime pas ça.
Ce n’était pas un secret… on pouvait la voir faire une grimace légère à chaque fois que quelqu’un avait apporté un bonbon trop chimique ou bien un gâteau fait avec une « imprimante » de pâte à sucre. Tout ce qui était un peu trop étrange. D’ailleurs, elle prenait toujours un croissant, même quand il y avait plusieurs autres viennoiseries dans le lot. Elle s’assit sur le côté passager et ouvre la feuille qu’il lui avait donnée. Et elle se fige. Elle regarde le second prénom de l’homme alors que son sang cesse de faire fonctionner son corps. « Gordon ». Alors, ainsi, Wallace avait un point commun avec son ex… Et elle détestait cette idée. Un frisson de pur dégoût la parcouru des pieds à la tête.
- Un restaurant où l’on pourra parler en privé, rajouta-t-elle en réalisant qu’elle avait promis de lui expliquer de vive voix son secret… qu’elle n’avait jamais dit à personne. Mais si elle voulait la paix, et le plus longtemps possible, il fallait qu’il accepte de rester avec elle, le plus longtemps possible. Et je… Je ne sens que rarement la cigarette, je fais toujours attention après en avoir fumé une. C’est une des raisons pour laquelle il faudrait que j’arrête.
Mais sans cigarette, elle ne voit pas milles et une façons de se calmer quand elle avait les nerfs à fleur de peau. Elle repose un regard sur Gordon et pince ses lèvres en des questions qui la tourmentent, sur lui, sur sa relation et sur la raison pour laquelle ses parents lui ont donné un second prénom aussi craignos. Pouvait-elle lui dire qu’elle détestait normalement tous les Gordon par … principe ? Non. Ce n’était pas un principe, c’était une phobie. Comme une personne qui avait peur des araignées, quand elle croisait une personne avec ce prénom, son cœur s’emballe et elle finit par éviter cette personne. Mais elle n’avait pas envie d’éviter Wallace. Elle murmura son prénom doucement alors qu’elle regardait la route qu’il prenait. Wallace. C’était son prénom. Pas Gordon. Et il n’avait rien en commun sauf ces six lettres, dont une en double en plus. Rien du tout.
J'ai 32 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chargé de webmarketing et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire mais adepte des relations aussi volcaniques qu'éphémères et je le vis plutôt bien.
Comme à chaque fois qu'elle l'avait croisé depuis leur incartade dans l'ascenseur, Emily prit soin de faire un pas en arrière. Histoire de mettre de la distance entre eux alors qu'ils étaient justement censés faire l'inverse. Sa compagnie était-elle aussi insupportable ou avait-elle juste du mal avec la vision de ses costumes sur mesure ? Face à elle, Wallace attendit sagement qu'elle prenne connaissance du contenu de sa feuille : quelques mots seulement pour le décrire. Des dates clés, des noms aussi : le parfait résumé d'une vie extrêmement bien cloisonnée. Bourreau de travail la journée, ce n'est pas sa matière grise qu'il offrait aux femmes le soir venu. Il haussa les sourcils en surprenant le regard d'Emily posé sur lui. Non pas que ça le dérangeait mais elle avait de la lecture à faire passer en priorité.
C'est à dire, simple ? demanda Wallace avec un sourire en coin. Le carnet d'adresses d'Emily devait regorger d'adresses de gros bonnets de la région, elle devait aussi avoir une longue liste de restaurants dans lesquels elle avait ses habitudes. Son sourire s'élargit lorsqu'elle évoqua la cuisine moléculaire, arrachant un rictus de dégoût à Wallace. Il se gardait bien de manger ce genre de choses. Je n'aurais pas vu les choses sous cet angle mais je comprends l'idée générale. Non, je ne pensais absolument pas à ce type de restaurant. Leur dîner ressemblait presque à un repas d'affaire, qui serait-il pour l'emmener dans un établissement qui proposait des assiettes aussi fumantes qu'étrangement garnies ? Je t'en prie, dit Wallace en ouvrant la portière du côté passager pour qu'Emily puisse s'y engouffrer. L'intérieur était à son image, impeccable et avec un goût prononcé pour les jolies filles. Il referma la portière et s'installa derrière le volant avant de mettre sa ceinture. Conduire avait toujours été un plaisir et encore plus de nuit, même s'il se raisonnait au maximum pour respecter les limitations en vigueur. Les LED du tableau se mirent à briller de milles feux alors qu'il mettait le contact : direction le restaurant et une vie de couple fictive avec Emily. Au bureau tout du moins. Si Emily voulait du simple, il n'allait certainement pas l'amener sur Bond Street et Mayfair ; une autre idée germait alors qu'il braquait le volant pour quitter sa place. Il y a un restaurant qui vient d'ouvrir près de chez moi. N'y vois aucun sous-entendu, je me dis juste qu'on devrait y être relativement tranquilles. Je n'y suis encore jamais allé mais il faut bien une première à tout, dit Wallace. C'est un italien tout ce qu'il y a de plus simples, à en juger par la devanture en tout cas, crût t-il bon d'ajouter, au cas où Emily aurait la moindre remarque, le moindre veto à poser.
J'ai remarqué d'ailleurs. Pour l'odeur de cigarette, commença t-il en contrôlant le rétroviseur intérieur. Son truc à elle, c'était plus la forte odeur de vanille qu'elle laissait dans chaque pièce qu'elle traversait. Ils s'arrêtèrent à un feu, la couleur rouge naissant à l'extérieur et s'évanouissant dans l'habitacle, sur les jambes croisées d'Emily qu'il regardait sans le vouloir. Wallace reporta aussitôt toute son attention sur la route aussi éclairée qu'une piste d'atterrissage et afficha un sourire en entendant le moteur doucement gronder au démarrage. Tu as déjà essayé d'arrêter ? demanda t-il avant d'ajouter, Tu n'es pas obligée de répondre, c'est de la simple curiosité. S'ils devaient donner le change dans les semaines à venir, autant qu'il en apprenne un maximum sur sa fausse petite amie. Dieu qu'il excrétait ce terme, son ex lui avait fait perdre toutes ses lettres de noblesse.
Le quartier de Wallace se dessinait derrière le pare-brise et en temps normal, il serait soit sorti - et rentré en bonne compagnie - soit allé faire du sport. On ne dirigeait pas un service sans le mental qui allait de pair et la gestion de stress était l'une de ses spécialités. La devanture d'un vert sombre estampillée par des lettres en caractères dorés se tenait juste sur leur gauche, Wallace tourna dans une rue à proximité pour tenter de trouver une place. D'ordinaire, il réservait toujours ses dîners pour être certain de ne pas se faire ravir la table. Deux lanternes fort lumineuses, un peu old school mais plutôt élégantes éclairaient les pavés qui marquaient l'entrée du restaurant. Wallace devait bien reconnaître qu'il y avait un côté jouissif à échanger les rôles ou au moins d'aplanir la hiérarchie entre eux. Chez McCammon Inc, Emily était sa boss mais ici, ils étaient au même niveau. Wallace s'engouffra à l'intérieur du restaurant à la suite d'Emily, agréablement cueilli par une vague de chaleur ambiante. La salle était longiligne et déjà bien remplie à cette heure-ci. Excusez-moi...bonsoir, dit Wallace avec un sourire le plus large, destiné à l'employé qui était à l'accueil. Wallace posa son avant-bras à plat sur le comptoir. Auriez-vous de la place pour deux personnes ? Le regard craintif du salarié sembla lui confirmer que le nombre de tables réservées devait être élevé. ça m'embêterait vraiment de ne pouvoir offrir la soirée en tête à tête promise à Madame. Vous feriez vraiment deux heureux, souffla t-il à l'intention seule de l'employé. Wallace forçait le trait mais un couple qui cherchait à avoir une table aurait toujours plus de chance. C'était presque statistique.
HJ : Désolée pour le retard, je me suis laissée déborder
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Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : Moi
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Mer 27 Mar - 14:45
Emily McCammon
J'ai 31 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis la cheffe d'une agence de marketing et je m'en sors bien puisque je préfère le travaille à la vie mondaine. Sinon, grâce à ma chance, j'ai réussi à éviter le mariage arrangé par mes parents depuis plusieurs années. → D'origine écossaise → D'une famille riche → N'a eu qu'une (terrible) relation sexuelle et amoureuse à 16 ans. → S'est fait passé pour lesbienne auprès de sa famille pour ne pas qu'on l'emmerde mais ça n'a pas fonctionner jusqu'au bout. → Fume quand elle stresse, même si elle essaie d'arrêter → Sens la vanille bourbon, meilleur odeur du monde selon elle. → Déteste les soirées mondaines mais doit souvent y aller.
HRP – Pas de soucis pour le temps, tant que tu t’amuses je suis pas le genre à t’en vouloir ;) - Parfois, les gros bonnets nous amènent dans des restaurants moléculaires, pour impressionner face à l’avant-gardisme et tout le tralala. Personnellement, ça me donne envie de courir de l’autre côté.
Mais elle n’était pas non plus à aller chercher un sandwich en échange. Venant d’une famille comme la sienne, il était évident qu’elle n’avait pas besoin d’un pique nique de prolétaire, que disait sa mère. Et si Emily n’avait encore jamais essayé, c’était plus parce que l’occasion ne s’était jamais présenter plus qu’un refus de sa part. Alors, elle le laisse choisir, elle fit un assentiment de la tête quand il lui propose un restaurant proche de chez lui. Elle n’y avait pas vue de sous entendu. De toute façon, elle n’irait pas chez lui. Ou alors, au contraire, devrait-elle aller chez lui ? Pour le connaître un peu mieux encore ? Cela pourrait être une idée. Mais dans tous les cas, elle ne comptait rien faire. Elle n’avait pas de raison de le faire. Après tout, elle n’avait aucune besoin de « prouver son amour » à cet homme, puisqu’il savait que toute leur histoire n’était qu’une mascarade. Et donc, aucune preuve à apporter en la prenant en photo. Elle n’avait pas peur. Elle se surprit à sa phrase. Elle avait remarqué l’odeur de l’homme, mais elle ne savait pas qu’il en allait de même pour lui. Elle fit un petit sourire.
- Je peux y répondre, qu’elle affirme, j’ai déjà essayé. En réalité, je suis continuellement en train d’essayer. Mais il suffit d’une discussion sur mon avenir matrimonial pour que je me retrouve avec une cigarette entre les doigts pour pouvoir respirer. Ce qui est ironique, je le conçois.
Elle respire un grand coup, se détend un peu, se force à étendre ses muscles pour ne pas qu’il craque sous la pression. Elle fumait peu, mais beaucoup en même temps. Devait-elle l’expliquer ? Elle préféra l’honnêteté, après tout, il était « son petit ami ».
- Je peux passer des mois à ne pas fumer. Parfois, je passe même un an sans en toucher une. Mais quand je suis sous tension extrême, comme tout à l’heure avant qu’on se… percute dans l’ascenseur, j’ai besoin de fumer, et ça me dérange pas de fumer la boîte entière sans même m’en rendre compte.
Elle évite, bien sûr, de fumer toute la boîte… mais ça lui arrivait, elle ne pouvait pas mentir. La première fois où elle avait fumé une boîte entière après un stress fut le lendemain de sa première –et unique- fois. Puis, à chaque fois qu’il avait été question de sexe, qui allait avec le mariage. Elle eut un frisson. Là aussi, il était question de sexe et de mariage, mais l’homme avait pris la place des cigarettes pour l’apaiser… et cela même s’il s’appelait Gordon. Une fois arrivé à destination, elle se tut et laissa l’homme faire son manège. Quand elle le vit faire du charme à la personne en face, elle fit un petit sourire, timide mais amusé à la fois. Wallace, et elle découpa les lettres dans son esprit pour ne pas le voir encore comme un Gordon, était mignon à sa manière. On finit par leur donner une table qui n’avait pas encore été totalement nettoyé, mais ça ne la dérange pas. On passa un coup de chiffon et elle s’assit en face de l’homme avant qu’on leur apporte le menu. C’étaient des plats simples, comme il l’avait promis. Elle cherche sur le menu quelque chose qu’elle n’aurait jamais mangé et trouva son bonheur.
- Je vais prendre des lasagnes pour ma part, fit-elle toute joyeuse en tendant le menu et en laissant l’homme commander à son tour, puis elle se pencha sur Wallace pour lui faire une confidence, j’en ai jamais mangé.
Elle rit un peu. Cela faisait vraiment le commentaire d’une petite princesse que l’on avait jamais laissé faire quoi que ce soit. La seule fois où Emily aurait bien voulu que sa mère refuse, elle l’avait laissé faire. Sortir avec Gordon Walter était un plus pour la famille d’Emily qui y avait déjà vu un moyen de lié deux nouvelles entreprises. Elle se recula sur sa chaise et regarda autour d’elle. C’était cosy et chaleureux ici. Elle aimait bien. Elle sentait l’odeur italienne et une musique en fond lui plaisait bien.
- Tu le sais, je viens d’une famille riche. Riche et qui se prend pour la pièce de choix du musée, si je peux m’exprimer ainsi. Je n’ai jamais eu envie d’avoir l’arrogance McCammon, même si parfois j’en donne l’impression. Tout ce qui était nourriture dites « de prolétaire » était prohibé chez moi. Ma mère ne supportait pas l’idée que sa petite fille puisse manger des « saletés ». Donc les pâtes n’étaient pas le genre de repas qu’elle faisait servir. Le fromage est, pour elle, du moisi et ne parlons pas de tous les fast food. Et je n’ai jamais eu l’occasion de goûter ce que les autres mangent alors, normalement.
Les plats lambdas, comme les lasagnes, n'étaient même pas une possibilité dans la famille McCammon. Sa mère avait fait en sorte que leur origine "barbare" (soit écossaise) ne se remarque pas dans la "noblesse londonienne", comme si cela avait une importance quelconque à leur époque.
- C’est quoi ton plat préféré ? Celui que tu mangerais tous les jours si tu en avais l’occasion ? Elle réfléchit un instant pour elle-même avant de rajouter, moi j’en ai aucun. Je n’ai rien que j’aime plus que tout au point de pouvoir en manger souvent.
En réalité, elle se fiche de ce qu’elle mange, pour ça qu’elle n’avait jamais essayé de passer outre l’interdiction familiale et les habitudes de bourge qu’elle avait reçu. Elle ne pensait pas pouvoir aimer quelque chose, et si elle ne sait pas le goût, ça ne peut pas lui manquer. Logique. Et toutes les questions / Paroles qu’elle disait n’était pas du tout pour masquer son inquiétude à venir sur le gros « secret » qu’elle devait énoncer à l’homme. La dernière personne avec qui elle en a parlé, c’était Sae… et c’était y a longtemps déjà.