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LE TEMPS D'UN RP

The Bad and the Worse ~Calville~

Anonymous
Invité
Mar 24 Sep - 16:28
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
Sur fond de terrorisme international la rencontre improbable entre lun des meilleurs officiers des forces spéciales et un professeur en apparence sans histoire
Anonymous
Invité
Mar 24 Sep - 16:32

Savanah Wyatts
J'ai 39ans ans et je vis à un peu partout, selon les besoins. Dans la vie, je suis institutrice d’Anglais à l’étranger, professeur pour des adultes et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, n’ayant pas de scrupules à enchainer les aventures d’un soir. Je n’ai pas le temps et pas l’inclination pour une vie de famille rangée.

Informations supplémentaires ici.


Margot Robbie  Balaclava


https://www.youtube.com/watch?v=IaJ2UHiTa0o


Les genoux remontés sur sa poitrine, elle est assise sur le matelas taché de substances diverses sur lesquelles Savanah refuse de s’attarder. A même le sol, elle peut sentir l’humidité qui exude de la terre battue. Impossible de savoir combien de temps s’est écoulé depuis que les soldats américains se sont abattus sur l’entrepot dans lequel elle avait rendez-vous. Rien n’indique le passage des jours, rien pour marquer les heures. Impossible de se fier à son cycle de sommeil. Il est manipulé à la guise de ses geoliers, elle en est presque certaine. La pièce aveugle ne dispose d’aucune ouverture sur l’extérieur. Droguée, elle n’a aucun souvenir de son arrivée dans sa cellule. Ne lui permettant pas de définir l’arrangement des couloirs au-delà de la porte blindée qui clos son espace. Juste une ouverture rectangulaire laissant passage à un plateau « matin » et « soir ». Les premiers jours, elle a refusé de s’alimenter. Être nourrie de force par une sonde alimentaire directement au fond de la gorge… il lui a suffit d’une fois pour ne pas avoir envie de renouveler l’expérience. Mais elle a eu au moins une réponse. Ils n’ont pas l’intention de la laisser s’affaiblir. Ils ont encore besoin d’elle vivante. Est-ce qu’elle est encore au Cachemire ?

Les mains dans ses cheveux devenus d’un blond terne qui n’a plus rien de son lustre ou de ses reflets dorés habituels, elle doit retenir une grimace de dégout.  Comment peuvent ils être à la fois aussi gras et sec ? L’eau qu’elle a disposition ne lui permet pas le luxe de les laver.  Pour une fois, elle est plutôt heureuse de ne pas avoir de miroir à sa disposition. Cela lui suffit largement d’imaginer la masse emmélée de sa crinière recouverte de poussière et autres fragments dont elle préfère ne pas s’attarder sur la provenance. Un sourire dont l’ironie est bien faible craquèle ses lèvres gercées. Finalement, elle a au moins un indice sur le temps écoulé. Pas encore un mois si la jeune femme se fie à son horloge biologique féminine. Si l’Armée américaine continue à la laisser dans cet état d’hygiène aussi douteux, la semaine de ses règles sera… sympa.

Un frisson glacé remonte le long de sa colonne vertébrale lorsque les premières notes tonitruantes d’un groupe de Death Métal quelconque explosent entre les quatre murs de la cellule. Ses paupières se closent aussi étroitement que possible alors que des faisceaux de lumières stroboscopiques remplacent l’éclairage trop intense auquel elle a finit par s’habituer. La musique implose dans son crane et même les yeux fermés, Savanah perçoit les flash de lumières. Son esprit rationnel tente sans cesse de faire coordonner les mouvements vifs et les rythmes barbares dans un semblant d’harmonie, sans y parvenir. Par pur instinct animal, la jeune femme s’est reculée jusqu’à ce que son dos rencontre un mur. Pour venir se réfugier dans un angle, recroquevillée sur elle-même. Les stimuli sont des agressions physiques contre son organisme, contre sa capacité à réfléchir. La laissant démunie face à cette violence gratuite. Les mains plaquées contre ses oreilles, le front contre ses genoux remontés le plus haut possible contre elle, la respiration de la blonde est erratique. Elle a froid. Le mur en béton brut transmet sa température glaciale à son épiderme, malgré l’uniforme imforme qui lui a été donné. Elle pourrait jurer qu’ils ont le même fournisseur que ces insupportables pyjamas que l’on trouve dans les hôpitaux.  Elle a oublié la couverture élimée sur le matelas et elle n’a pas le courage d’aller la chercher maintenant. Il lui faudra plusieurs minutes pour se rendre compte que le silence est revenu.

Un silence qui en est devenu assourdissant. De longs acouphènes brisent ses tympans. Dans sa bouche, un gout de sang là où elle s’est mordue les joues. La jeune femme finit par se déplier, par retrouver la mobilité dans ses membres engourdis. Elle ignore totalement combien de temps elle a supporté cet assaut. Elle boit une gorgée d’eau tépide en essayant d’éclaircir ses pensées. C’est sans un bruit que la serrure électronique se déverrouille et que la porte coulisse sur elle-même. Ils sont quatre, visages masqués, uniformes militaires mais dont les appartenances à une unité spécifique ne sont pas visibles. En anglais, ils lui aboient de ne pas bouger. De croiser ses mains dans son dos. Aucune résistance de sa part alors qu’elle tente de plaider, d’accrocher un regard. Sans succès. Ils ne la regarde pas. N’a pas plus d’humanité qu’un meuble. Un capuchon opaque lui recouvre la tête et ses poignets et chevilles sont entravées. Suffocante, elle doit prendre quelques secondes pour tenter de retrouver un peu de calme. La désorientation est intense alors qu’elle est à moitié soulevée, à moitié trainée pendant de longues minutes.

On l’assoit. Ses mains ramenées devant elle sont accrochée sà un anneau d’acier soudé à la table qu'elle devine sous ses doigts, interdisant une mobilité libre de ses bras. La cagoule est arrachée à sa tête et elle cligne des yeux plusieurs fois pour tenter de s’habituer au retour de la lumière fluorescente d’un néont blanc.  Les premières fois, elle a hurlé. Supplier que ceux qui l’interrogent lui permettent de joindre sa famille. Ils doivent être morts d’inquiétude. De pouvoir faire appel à un avocat, droit fondamental. De savoir exactement où elle se trouve. Rien. Ho, l’homme et la femme ont été polis. Affables. Courtois même. Pour n’accéder à rien. Pour lui poser les mêmes questions. Pendant un temps insupportablement long. Elle en vient à hair ses deux tourmenteurs. Toujours les mêmes. L’homme est en civil, une bonne quarantaine d’années dont elle appris a détester le maniérisme étudié avec lequel il nettoie régulièrement ses fines lunettes cerclées d’acier. Son costume et ses chaussures de luxe détonnent avec l’environnement spartiate de la salle d’interrogatoire. La femme est plus âgée d'une bonne dizaine d'années de plus, elle pense. Et tout dans son attitude rigide trahit le pedigree militaire, qui doit remonter au moins à la Guerre Indépendance tant elle a l’air d’avoir un balais dans le colon. Les cheveux poivre et sel maintenus en un chignon inflexible, elle est clairement en charge. C’est elle qui pose toutes les questions.  Complétée parfois par des interventions de son compagnon.

-Aidez nous à comprendre, Mademoiselle Wyatts. -La voix est légère, presque intime. Le regard de la femme, lui reste glacé. Attentif à tous les mouvements, même les plus infimes de leur prisonnière- Qu’est ce qui vous a conduit, la journée du 15 octobre, dans le bidonville ouest de Srinagar ?
-Je vous l’ai déjà dit. J’ai une mission d’institutrice qui a débuté il y a quatre mois pour apprendre l’anglais aux enfants des Intouchables. -Lassitude extrème qui résonne dans sa voix. Presque enrouée de répéter les mêmes choses. Ses prunelles lumineuses sont ternies, voilées. Elle regarde parfois ses interlocuteurs, le plus souvent balaie la pièce sans rien vraiment voir. Ou les posant sur ses ongles,  croissants abimés et écaillés. -J’ai recu des demandes de la part de locaux. Des adultes qui souhaitaient aussi apprendre l'anglais. J’ai rejoint un groupe d’expatriés américains, des bénévoles dans l’humanitaire. -Elle continue longuement sur cette lancée. Expliquant qu’elle a donné des cours aux hommes toute la journée, les femmes étant un autre jour. -Et en fin d’après midi… tout a… explosé. Des morts. Partout. Et je ne sais toujours pas pourquoi je suis détenue ! Ni depuis quand !
-Nous y viendront, nous y viendront. En attendant, vous êtes nés….


Cela continue. Des heures. Sans qu’aucune réponse ne les satisfasse.  Lui faisant répéter d’infimes détails. Encore. Et encore. Sans jamais préciser ce qu’ils veulent savoir. Ne lui donnant aucune indication. Finalement, c’est l’homme qui intervient. -Je crois que Savanah a besoin d’une pause. Et d’un bain. -Il hoche la tête dans un soupir, avant de rajouter, la fixant droit dans les yeux- Oui. Je pense qu’un bain vous aidera à y voir plus clair.

Et cette fois, elle panique. Tirant sur les chaines de ses poignets. Se relevant brutalement malgré la longueur trop courte des maillons pour se tenir debout. -NON. Pas encore. NON. S’il vous plait. -La peur, le désespoir dans son ton n’est pas feint. Percant la grisaille qui les entoure. -Je vous ai dit tout ce que je savais. Vous vous trompez ! vous vous trompez sur moi ! Je suis une citoyenne des Etats Unis d’Amérique. Vous n’avez pas le droit ! -Le capuchon retrouve sa place malgré ses mouvements frénétiques. Des mains agrippent ses avant-bras une fois qu’elle est détachée, l’emmenant dans une salle qu’elle a apprit à craindre. Tremblante de tous ses membres, elle est maintenue debout. Le visage à nouveau dévoilé
Calville
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Calville
Dim 29 Sep - 19:37

Rick «Reaper» Grimm

J'ai 40 ans et je vis sur la base militaire d'Andrews, USA, . Dans la vie, je suis Colonel des forces spéciales et notamment des Ravens of Hell. je suis également instructeur pour les nouvelles générations quand je ne suis pas en mission. et je m'en sors plutot bien. Ma réputation n'est plus à faire quant à la sécurité de mes hommes et mon coté grande gueule. Je suis plusieurs fois décorés pour acte de bravoure et j'ai refusé toute montée de grade pour pouvoir rester sur le terrain. Sinon, à cause de mon boulot, je suis divorcé de Anna depuis six ans. et je le vis plutôt .. Pas trop le choix. . Nous avons deux enfants, Samantha âgée de 13 ans et William âgé de 8 ans.

The Bad and the Worse ~Calville~  C07bfb30e015c9acd05da88211446668


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Karl Urban.


Revenu d’une mission de deux mois en Afrique centrale depuis la veille au soir, le Colonel Rick Grimm passait sa première journée de congé au sein de sa famille et du célèbre barbecue de retour de mission. La famille réunie avec ses parents dont un père ancien général,  sa petite sœur et son copain qui ne faisait pas forcément l’unanimité avec son coté Biker , Anna son ex-femme enceinte de 6 mois maintenant de son nouveau mari, ainsi que ses propres enfants. Ils étaient réunis sous le même toit sans aucune friction,. Pas même avec son ex avec qui il s’entendait au mieux. Chacun avait pris une voie différente  mais un lien unique était tissé entre eux, deux enfants qui grandissaient bien trop vite à son gout. Même avec le Sergent Mike Travier qu’il avait eu sous ses ordres et aujourd’hui nouveau mari d'Anna. Rick avait dû ravaler sa fierté mais voir la mère de ses enfants à nouveau heureuse avait suffi à clore l’incident de cette nouvelle union.

Aujourd’hui, sous le soleil de la base militaire qui faisait partie intégrante de leur vie, c’était l’ambiance festive par excellence. Chacun y allant des anecdotes des dernières semaines, de ce qu’il avait raté , de ce qu’il aurait à faire durant quelques semaines pour rattraper son retard sur la vie de tous. Le premier concert de sa fille où il jouerait les chaperons, le premier match de base ball minime avec son fils dans deux semaines, les coups de pieds d'un bébé qui viendrait agrandir la fratrie de cette nouvelle union, moments à la perfection banale attendue. Ce repas était aussi - et surtout - l’occasion de décompresser pour son entourage qui restait sans nouvelles pendant plusieurs semaines ou mois.  Frustration pour eux d’attendre juste un appel pour annoncer la mort d’un fils, d’un frère ou d’un ex. C’était cette attente morbide qui avait brisé son mariage. Cela aussi qui rendait des cheveux blancs à sa mère. Alors il taisait le pire qu’il avait vu pour rire face à eux, grâce à eux. Il était loin des opérations, même si derrière son regard vert-doré, on pouvait encore voir les horreurs dont il avait été témoin ou acteur. Il avait à peine entamé son repas que le téléphone résonna dans le salon.

Deux jours plus tard, il était arrivé seul au Cachemire, laissant au reste de son groupe des blacks ops quelques jours de repos bien mérités. Pour l’instant c’était de lui dont on avait besoin, de ses contacts et de son analyse d’une situation explosive pour le pays. L’ambassadeur avait été tué deux jours plus tôt, et son successeur avait expressément demandé sa présence sur les lieux. Quant à la seconde équipe sur le terrain elle avait mystérieusement disparue depuis presque trois semaines. Il avait entraîné ces hommes lui-même et savait que le blackout total de communication ne pouvait signifier qu’une seule chose.  Tous ces faits s’enchaînaient trop vite pour que la coïncidence ne soit signe d'un avenir sanglant.  

Sur le tarmac humide, il fut accueilli par le Général Obert qui avait été son supérieur durant près de six ans. Et par un autre homme, plus vieux, mieux habillé. Politicien jusqu’au bout des ongles manucurés. Première impression fortement négative sur cet homme. Et son instinct ne le trompait jamais sur ce genre d'individu.

-Rick pardon de vous avoir rappelé si vite mais nous avons besoin de vous. Voici l’ambassadeur Ronson. Présentations sommaires, explication de la situation avec photos d'immeubles détruits et de cadavres jonchant le sol, avant qu’on ne lui remette le dossier d’une femme qui détonnait dans ce monde de chaos. Il étudia son dossier des services secrets dans le véhicule qui le menait vers la base militaire implantée aux alentours d’un ancien bunker utilisé par les résistants au temps des guerres qui avaient émaillé le pays. Il n’y avait rien dans ce dossier. Rien du tout qu’une vie banale pour une femme banale. Une prof venue donner des cours à ceux qui étaient rejetés pour tous. Il secoua la tête en refermant le dossier sur la dernière photo postée sur FB de l’association humanitaire dans laquelle elle travaillait. Joie et sourire, quand tout allait bien. Un autre temps pour une autre vie.

-Il ne vous est pas venu en tete que cette femme était exactement ce qu'elle dit être. On l’emprisonne pourquoi au juste ? Pour avoir survécu à un attentat ?
-C’est justement pour cela que vous êtes là Colonel. Et on ne fait pas que l’emprisonner … La CIA a décidé de l’interroger, ils la soupçonnent de préparer des attentats .
- Elle ferait ça avec des craies et un tableau? Peut-être une tablette? Vous avez vu les photos ? Cette fille est juste une instit, elle pourrait donner des cours à mes gosses.Le sarcasme était un très mauvais signe chez lui, l'agacement ne faisait que croître entre fatigue du jetlag et merdier qu'il sentait lui tomber sur les épaules. Un coup d'oeil du Général qui n’était pas fier d’être le gardien de ce genre de comportement.
- Colonel j'ai appris son emprisonnement il y a deux jours, je ne peux rien faire sans l'appui du Président qui est injoignable à Camp David . La seule personne qui puisse la sortir de là c'est vous. Vous avez les appuis et le pouvoir nécessaires. Sortez-la des griffes de la CIA, vous savez mieux que quiconque de quoi IL est capable,  ensuite vous l’interrogerez selon les méthodes que vous penserez nécessaire. Le politicien qui s’essuyait le visage d’une sueur due au taux d’humidité de presque 100% venait de lui donner une vraie information qui le fit bondir.
-Nimski ?  
-En personne et nous n’aimons pas ses méthodes vous n’êtes pas sans le savoir.
- Il a lu le dossier au moins ? Il n'y a rien là dedans c'est juste une ... putain de prof.
- La vérité n'est pas sa priorité. Il a obtenu des aveux en 3 minutes montre en main après qu'il ait commencé à "l'interroger". J'ai vu la vidéo et ce n'est pas joli, cette femme aurait dit n'importe quoi pour qu'il arrête de la torturer. Soit elle joue très bien la comédie, soit elle a un rapport avec les attentats, vous devrez le découvrir. Dans les deux cas la situation nous échappe et si la presse vient à savoir .. ce serait catastrophique pour les élections présidentielles. Démerdez-vous comme vous voulez mais je veux des réponses rapides. Vous aurez carte blanche sur vos actes tant qu’ils seront efficaces.

La presse ? C'était bien le cadet des soucis d'un Colonel aux abois.Il jeta un coup d'oeil au Général et effectua le reste du trajet dans le silence total. L’antagonisme entre le militaire et l'agent de la CIA était connu de beaucoup . Tout avait débuté 5 ans plus tôt quand Nimski et son groupe avaient « interrogé » tout un village causant la mort d’une quinzaine de personnes, hommes, femmes et enfants confondus. Quand le groupe d'élite de Rick était tombé sur ces cadavres- alors qu’ils devaient évacuer les villageois pris entre deux feux - quelque chose avait basculé pour lui. La vérité, la protection du pays, mais pas à ce prix là. Qu'avaient donc fait des gosses entre 5 et 10 ans pour etre ennemis d'etat. Rick s’était rendu à la Maison Blanche et sans aucune hésitation avait cassé la gueule du fonctionnaire dans le bureau ovale en présence d’un Président, qui avait été à deux doigts de faire la même chose quand il avait appris la méthode employée par l’agent. Depuis ce temps il existait une guerre ouverte entre militaires et agents de la CIA dans les camps qui pouvaient parfois les regrouper.

Un soldat l’emmena directement dans ses quartiers. Il y resta le temps de poser son sac, sans prendre le temps de se changer, il demanda trois volontaires qu'il obtient sans la moindre hésitation. Un de ceux-ci était l'un de ses anciens élèves, les autres suivaient sans question connaissant la réputation de Rick. Arme en main, il traversa le camp d'un pas rapide avec trois soldats derrière lui. Il espérait vraiment que Nimski n'avait pas commis de connerie. Pour la première fois sans doute, Rick souhaitait se tromper sur cette femme et qu’elle ne soit qu'un monstre sous une belle gueule photogénique. Ça serait tellement plus facile de prendre la suite en étant assuré qu’elle ne soit qu’une ennemie de plus dont il fallait protéger son pays.  

Un type, lunettes de soleil au nez et costard de trop sous la chaleur moite du pays, tenta de lui barrer le chemin. Peine perdue, il fut rapidement neutralisé, sans trop de résistance alors qu'un cri féminin interrompu ne résonne dans les couloirs du bunker devenu le QG de la CIA. C'était sans appréhension que Rick avançait, ses hommes derrière lui. Il n’était pas avec sa propre équipe, mais les soldats s’étaient portés volontaires pour venir sortir la blonde qu'ils avaient entendu hurler plus d'une fois. De jolis joujoux technologiques à l'entrée du bunker, deux techniciens qui furent rapidement poussés vers la sortie et deux autres hommes en costard qui subirent le même sort. Des voix s’élevaient derrière une des dernières portes en métal rouillé. Une voix nasillarde, mielleuse et une voix féminine effrayée, hurlant usée une pitié qu'on ne lui offrirait pas.  


La porte fut enfoncée et claqua contre le mur. Rick croisa un regard bleu qui semblait le fixer, une seconde avant que le visage de la jeune femme ne se retrouve plongé à nouveau sous l'eau de la piscine. Son corps marqué de bleus était attaché à une planche soutenue par une chaîne tendue. Le corps entravé ne se débattait presque plus alors qu'elle n'avait plus d'air. Depuis combien de temps vivait-elle ça pour ne plus se débattre? Le sang du militaire fit un tour rapide. Il pointa son arme sur l'agent Nimski avec la ferme intention de lui exploser sa tete si il bougeait. Face à face silencieux qui dura à peine deux secondes.

- Sergent, si cet homme bouge, vous l'abattez.
- Avec grand plaisir mon Colonel.

Un point rouge s'alluma sur la chemise blanche de l'homme qui ne respirait même plus. Sans plus se préoccuper de lui, Rick actionna du pied le levier remontant la planche juste à la surface et sauta dans l'eau qui lui arrivait au hauteur de taille. Le liquide le figea par sa température quasi glaciale devant le corps blanc et inerte de la jeune femme. Il s'avança un peu en grimaçant de cet écart entre l’extérieur humide , chaud et lourd à cet eau glacée. Il posa sa main au niveau du cou. Sa peau était froide, tremblante d'un réflexe qui s'envolait avec la vie à moitié étouffée.

- Mademoiselle Wyatts ? Savanah ?
*Si son cœur battait encore, il ne voyait pas sa poitrine se soulever. Il coupa avec son poignard les liens qui la retenait prisonnière à cette planche et l'attira entre ses bras pour la sortir de l'eau, il fut aidé en cela par le soldat qui l'avait accueilli à son arrivée au camps. Sorti de l'eau glacé, il se pencha sur elle, écoutant une respiration qui n'existait pas.
- Faites venir le médecin tout de suite.
- Il n'y a personne mon Colonel, il y a eu une attaque ce matin à 5 km d'ici, notre équipe médicale est partie aider les locaux.

Merde. Il était hors de question de perdre cette femme. Hors de questions - couverture dépêchez-vous, il faut la réchauffer. Lui relevant le menton et bouchant son nez, il appliqua sa bouche contre la sienne soufflant l'air chaud à cette nouvelle victime d'un agent sadique. Sa haine n'avait pas d'égal à cet instant à voir une jeune femme inerte après avoir subis dieu seul sait quoi. sans le regarder, fixant son attention sur la blonde marquée- Nimski si elle meurt vous la suivez. La menace n’était pas lancée au hasard, et encore moins sans effet immédiat derrière. L'agent le savait très bien. Une autre inspiration et un autre souffle appliqué. - Revenez Savanah bordel.




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"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril :ouloulou: :ouloulou: hum hum " @mioon
« Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Anonymous
Invité
Jeu 3 Oct - 20:49

Savanah Wyatts
J'ai 39ans ans et je vis à un peu partout, selon les besoins. Dans la vie, je suis institutrice d’Anglais à l’étranger, professeur à des adultes et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, n’ayant pas de scrupules à enchainer les aventures d’un soir. Je n’ai pas le temps et pas l’inclination pour une vie de famille rangée.

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Margot Robbie  Carole71


https://www.youtube.com/watch?v=ejKUJu9xct4&list=PL44A198EC62EE460C&index=15

https://www.youtube.com/watch?v=lpfZNUo4VAc&list=PL44A198EC62EE460C&index=12


La peur qui l’étreint lorsqu’elle reconnait la pièce n’est pas feinte. C’est une terreur folle qui lui déchire le ventre. Rongeur aux griffes impitoyable qui la conduit à tenter de se recroqueviller sur elle-même sans y parvenir. La poigne de ses geôliers sur ses bras ne faiblit pas et elle sent les doigts qui s’enfoncent dans sa chair. Promettant de nouveaux hématomes sur un épiderme qui n’en manque pas. A travers le brouillard de ses terreurs, elle entend qu’ils plaisantent entre eux. Sans se soucier de la jeune femme qu’ils traînent à travers la pièce. L’un d’eux pousse le vice à adresser directement la parole. -Hey, pourquoi tu te plains ! On t’offre même un bain gratuit ! C’est que tu commences à sentir la moule faisandée ! -Pas la force de réagir à l’insulte. Ses pieds buttent sur les dalles inégales, ajoutant de nouvelles égratignures. Impossible qu’elle ait le moindre geste volontaire.

Dans un coin de la pièce,  à la périphérie de sa vision, la présence silencieuse et attentive de l’homme en costume. Savanah ne connaît même pas son nom. Pourtant, il est présent à chacune des séances. Il y en a  eu huit. De cela, elle est certaine. Si le reste est fou, sans consistance, pas ces interminables plongeons qui la conduisent aux portes de la mort. Ce ne sera pas aussi aisée. Les militaires n’ont aucune intention de la laisser crever. Pas encore en tout cas. Son regard au bleu limpide se pose sur lui, la tête tournée à l’extrême vers lui alors qu’un couple de militaires prépare le bac d’eau, les sangles qui serviront à l’entraver, la planche rigide… -Je vous en prie ! Je vous ai déjà tout dit. Est-ce que c’est encore au sujet de Barindra ? Qu’est ce que vous voulez savoir ?! Dites le moi. Je signerais tout ce que vous voulez… -Même à ses oreilles, sa voix sonne éraillée, pathétique dans cette pièce où la clémence est partie en vacance.

Tout dit. Après la première séance, puis la seconde, puis la troisième,  la jeune femme a tout avoué. Tout et son contraire. Tout ce qu’elle imaginait qu’ils voulaient entendre. Qu’elle avait organisé une attaque contre l’ambassade américaine. Qu’elle n’était qu’une prof sans histoire. Qu’elle était une touriste. Qu’elle fait partie d’une cellule dont le but était de déstabiliser la région encore d’avantage. Surtout avec la venue au Pakistan voisin de l’héritier de la couronne Anglaise et de son épouse. Tout. Et rien. Même que l’escouade des forces spéciales qui s’est volatilisée il y a quelques semaines a été capturée sur ses ordres. Que les membres en ont été tous exécutés, Taliban’s style. Ca, ca avait retenu l’attention de l’homme en gris pendant de longues heures. Jusqu’à ce qu’il se rende compte, écœuré, en visionnant les enregistrements de sa cellule et de ses déplacements, qu’elle ne faisait que répéter les rumeurs qu’elle avait entendus de la part des sentinelles qui l’entourent. C’est à partir de ce couac chaotique que l’individu avait imposé le silence total de la part de ceux qui entrent en contact avec elle. Du moins, c’est ce que Savanah suppose. A la cinquième séances, ses nerfs ont lâchés. L’entraînant sur un terrain plus personnel. Reconnaissant avoir eu une liaison torride avec Barindra Sandjay, l’une des victimes fauchées par les balles américaines. Père de l’un de ses élèves, il était surtout très marié, ingénieur biochimiste de génie qui aurait pu faire carrière dans n’importe quel coin du globe. Mais après ses études en Angleterre, il avait retrouvé sa patrie pour rejoindre l’un des laboratoire privés les plus discrets de la région. Son visage n’était qu’un masque de détresse et de souffrance lorsque la jolie blonde avait évoqué les longs mois passionnels qu’ils ont vécu ensemble malgré les tabous de la société indoue, et la violence de sa mort dans ses bras quelques minutes à peine avant qu’elle ne soit appréhendée brutalement par les soldats.

Rien. Pas une réponse à sa plaidoirie désespérée. Le regard aussi neutre que son costume, il indique d’un signe du menton qu’il est prêt et que la pantomime cruelle peut débuter. Son vague uniforme lui est arrachée, laissant simplement ses sous vêtements crasseux pour toute modestie. Il ne s’agit pas de stupre pour ses tortionnaires. Ils cherchent simplement à ce que l’eau recouvre le plus de surface possible de son corps. Ils sont indifférents, concentrés sur leur tâche. Ils obéissent aux ordres. Avec professionnalisme et concentration. Et ce n’est pas son 1m60 et ses 60 kg qui peuvent opposer une résistance efficace devant leur détermination. -Miss Wyatts, j’aimerais que vous me détailliez avec précision les soixante heures précédant le décès prématuré de l’ambassadeur Williamson – Déjà, elle est allongée sur le morceau de bois, ses poignets sont maintenus le long de son corps et attachés avec des corde, de même que ses chevilles. Détails précis et cruels. Les liens vont se resserrer sur sa chair à mesure qu’ils vont se gonfler d’eau. Un lien de cuir cisaille son front, lui interdisant tout mouvement, rejoignant les langues qui s’enroulent autour de sa poitrine, ses hanches et ses cuisses.
-Je vous l’ai dit ! Il y avait un déjeuner d’organisé pour certains expatrié dans les jardins de l’ambassade par la femme de monsieur Williamson. J’en faisais partie.
-De la précision, mademoiselle, de la précision.

Avec l’homme placé dans son dos, Savanah ne peut voir le mouvement qui met en branle le début. Seulement la sensation inexorable de son corps qui bascule sans qu’elle ne puisse avoir le moindre contrôle dessus. C’est sa tête qui s’incline d’abord  vers le bas  avant qu’un angle peu naturel lui soit imposé. Le sang lui monte immédiatement au visage, et il lui faut se souvenir de retenir le plus possible d’oxygène dans les poumons. Plus le temps de protester. De hurler. Elle entre en hyperventilation. Peine perdue. L’eau glaciale qui la submerge, qui recouvre sa tête, son nez, sa bouche la brutalise tellement que dans un mouvement irraisonné, tout son air se relâche. Plus encore quand ses poumons, son ventre, ses cuisses  sont immergées dans un mouvement de la planche qui retrouve sa verticalité. Au fond du tank d’eau gelée. Le contraste est impitoyable. Sous l’onde, un hurlement muet qui manque de la noyer. Elle se débat dans ses entraves. Arrachant de la peau contre la corde qui en devient seule source de chaleur. Soudain, elle est remontée. Retrouve la surface. Goulée d’air absorbée avec sauvagerie. Quelques secondes à peine qui la laisse toussante, crachotante. Hurlant quelques suppliques d’une voix courte. Pour l’instant, elle n’a même pas eu le temps d’avoir froid. Pas vraiment. Cela change dans les minutes, les interminables minutes suivantes.  Le froid à le temps de la ronger jusqu’à l’os. De briser toute  lutte. Même ses larmes semblent se figer aux coins de ses yeux. Elle a beau étouffer, se noyer à chaque plongeon, ses forces déclinent. Ne parvient même plus à combattre les sangles qui l’étreignent trop étroitement. Ses suppliques passent à peine ses lèvres bleuies. Bouche qui ne parvient plus à se mouvoir assez pour former des mots cohérents.

Une commotion à la porte qui est soudainement repoussée dans un claquement sourd qui se  réverbère dans la pièce, qui heurte son crane douloureux. Ses prunelles accrochent un regard sombre avec un sentiment d’inévitabilité. Déjà sa tête plonge. Sa gorge brisée par l’eau qui se referme sur elle d’une main polaire. Puis à nouveau, c’est tout son corps qui s’engourdit. Qui s’endort sous cette couverture mouvante impitoyable. Sans mouvement de défense de sa part. Arrivée aux limites de sa résilience. Des sons étouffés, hors de compréhension alors que sa conscience la quitte. Bienfaisant évanouissement. La blonde est sans réaction quand elle est remise droite. Inaccessible. Son corps est abandonné sur le sol, les membres dans la position où l’homme qui la libère les laissent.  La jeune femme ne sent qu’à peine que les sangles relâchent leur emprise. Que son dos ne repose plus sur l’abominable planche. De l’air brûlant qui est soufflé de force dans ses poumons. Glace. Elle est au delà de la sensation d’avoir froid. Savanah est passée en hypothermie morbide. Les compressions sur son sternum. L’air insufflé, en un cycle qui se répète, déterminé. Une minute ? quinze ? cela n’a pas de sens pour elle. Une inspiration qui déchire sa trachée. Une seconde. Elle bascule par instinct pur sur un flanc, crachant le liquide qu’elle a avalé et qui empêchait ses poumons d’agir efficacement. Ses paupières s’ouvrent. Un regard à demi lucide qui semble ne pas voir tout à fait. Noyé. Ciel bleu sous la pluie. Bref croisement avec celui de son sauveteur. Echange muet qui est interrompu par une gerbe de bile qui jaillit de son ventre. Son estomac se vide de son maigre contenu, sans qu’elle ne se soucie de son apparence ou de ses mèches détrampées qui collent à son visage. N’a pas assez de force dans les bras pour venir les écarter.  Une longue quinte de toux qui la secoue, suivit d’une seconde. Sous son dos nu, les dalles paraissent presque tièdes.  Elle recrache de l’eau. Encore et encore. Jusqu’à reprendre assez conscience pour rouler sur elle-même. Pour se recroqueviller par terre. Animée de tremblement incessants. Ses extrémités conservent cette teinte bleuâtre de mauvais augure. Elle rampe sur le sol. Cherchant à s’éloigner de tous.  Ne faisant pas de différence entre celui qui a mis fin à son calvaire et ceux qui l’ont orchestré.  Animal Instinct. Son pouls est arythmique, sa respiration aussi contrainte que si elle était encore dans la baignoire, sa peau est moite, humide. Sans qu’elle n’ait repris sa température interne.
Calville
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Calville
Sam 19 Oct - 20:47

Rick «Reaper» Grimm

J'ai 40 ans et je vis sur la base militaire d'Andrews, USA, . Dans la vie, je suis Colonel des forces spéciales et notamment des Ravens of Hell. je suis également instructeur pour les nouvelles générations quand je ne suis pas en mission. et je m'en sors plutot bien. Ma réputation n'est plus à faire quant à la sécurité de mes hommes et mon coté grande gueule. Je suis plusieurs fois décorés pour acte de bravoure et j'ai refusé toute montée de grade pour pouvoir rester sur le terrain. Sinon, à cause de mon boulot, je suis divorcé de Anna depuis six ans. et je le vis plutôt .. Pas trop le choix. . Nous avons deux enfants, Samantha âgée de 13 ans et William âgé de 8 ans.

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Karl Urban.
L’expression de la peur pouvait avoir bien des visages. Pour certains des hurlements, des contractions d’un corps qui ne veut que se recroqueviller pour se proteger. Pour d’autres l’acharnement à tenter l’impossible. Pour le Colonel Grimm c’était cette seconde solution choisie comme une amie. Il avait l’habitude de la peur, amie fidèle depuis des années lors de ses diverses opérations, mais dans cette salle au silence morbide, il y avait une autre peur qui se distillait en lui. Peur de ne pas réussir à réanimer cette inconnue au corps marqué, peur de voir une vie s’achever si bêtement, par la faute d’un type qu’il abhorrait. Le ressentiment n’aidait en rien dans sa vie, encore moins ici, mais cette haine surpassait tout ce qu’il aurait pu ressentir jusqu’à présent. Alors il s’acharnait, s’escrimant à garder le compte de ses massages cardiaque, le compte des souffles chauds qu’il tentait de faire passer à travers la barrière d’une eau contenue dans ces poumons. Cette salle humide, où un silence lourd pesait, le dégoutait. Un. Nimski allait mourir. Deux.  Pourquoi ne réagit-elle pas. Trois. Et les comptes et décomptes reprenaient de plus belles, pas toujours dans cet ordre. Le froid ne cessait de s’abattre sur lui, sur eux , et pourtant son corps le brulait.  

Ses bras lui criaient d’abandonner sous peine d’imploser de douleur. Son propre souffle se perdait en elle. Il était épuisé par cette veine tentative. Il voyait à peine ses soldats tenir en joue les hommes de la CIA et les quelques militaires forniquant avec l’ennemi du jour, qu’est-ce qui leur avait passé par la tete pour s’allier à Nimski. Il n’y avait que ce jeune sergent devant lui qui essayait de masser bleutées les mains de la jeune femme glacée et inerte. Reprenant une confiance fragile, il se remettait en appui au-dessus d’elle. Il fallait la faire réagir. Entendre le souffle qui serait celui de la vie. Rien d’autre ne comptait. Rick ne lâcherait rien  Il n’abandonnait pas cette femme à une mort impassible. Enfin une réaction. Signe de vie timide avant que l’explosion ne la percute. Elle voulait vivre, et se battait pour ça. Le corps de la blonde se souleva recrachant le trop plein d’eau de ses poumons, se recroquevillant, vomissant encore de l’eau, du crachat, de la bile. Tout ce que son corps pouvait contenir. Il écarta un peu les mèches de son visage, lui évitant de sa vomir dessus. L’image n’était pas ragoutante, mais l’un comme l’autre avaient d’autres priorités. Elle, sa survie. Lui faire en sorte qu’elle y parvienne. Un regard furtif entre eux.  Enfin l’espoir revenait avec ce silence brisé par une respiration irrégulière, trop intense, trop grave.

Victime terrifiée, elle ne laissa pas même la chaleur la retrouver, non elle fuyait.  La jeune femme se traînait pour lui échapper, pour leur échapper, rampant comme un animal sauvage que l’on mène à l’abattoir. Il prit la couverture donnée par le jeune sergent, et se releva venant se positionner au-dessus de ce corps au déplacement larvaire. Il posa la couverture sur ses épaules, la tenant aussi bien fermement que doucement, il ne voulait ajouter à ses douleurs ou sa peur. Sa voix se fit plus délicate que sa conversation avec Nimski


-Savanah, doucement calmez-vous, plus personne ne vous fera de mal.
Derrière lui le Sergent s’était aussi relevé ayant lâché ses mains glacées qu’il n’avait pas réussi à réchauffer.  
-Elle est gelée mon Colonel, elle ne va pas tenir ;

Rick  avait appris durant une mission au sein de l'antarctique les meilleures façons de survivre dans le froid hivernal qui y règne toute l’année. Il ne pensait pas mettre en pratique ce genre d’apprentissage dans cet endroit de la planète. Si on la réchauffait trop vite, la facilité d’un chauffage posé devant elle, son cœur ne réussirait à contenir ce flot de sang qui arriverait trop rapidement pour les quelques battements qu’il avait. Non, il fallait du temps, y aller progressivement. une seule idée qu'il avait déjà mise en pratique lui vint en tête.  – Les douches. On l’emmène.

C’est à ce moment que Nimski ouvrit sa grande gueule et voulu s’interposer.  

-Vous n'avez pas l'autorité pour ...  Il n’avait pas dit deux mots que Grimm s’était relevé vivement faisant face à cette grande perche maigre aux tempes grisonnantes. Le rapprochement dangereux s’était opéré en une fraction de seconde. Leurs  corps se touchaient, leurs égo explosaient, leurs visages se défiaient sans la moindre hésitation.  Même si le colonel était un peu plus petit que l'homme de la CIA, il disposait d'un charisme qu’aucun ne pouvait égaler et surtout pas ce type
- Testez-moi, juste une fois Nimski. Une seule fois.

Le cinquantenaire n’en avait pas envie ou le courage ce soir. Du moins ce pas en arrière qu’il effectue fait passer ce massage-là aux yeux d’un Colonel qui ne s’attardait déjà plus sur lui. Il arracha le corps de la jeune femme du sol la portant entre ses bras, laissant le sergent refermer les pans de la couverture sur elle afin de cacher la vision de  son corps quasi dénudé aux yeux des autres soldats. Elle avait été assez humiliée pour les 10 années à venir. Savanah pesait à peine entre ses bras, et c'est couvert par ses 3 soldats qu'il sortit du bunker traversant le camp pour se rendre sans hésitation vers ses propres quartiers. C’était le seul endroit qu'il connaissait, et il avait vaguement fait attention à une douche qu'il aurait jugée opportune pour se remettre du jet lag. Cette douche aiderait peut-être la blonde, encore peu lucide, à revenir à elle, mais surtout à retrouver une température normale. Pourquoi le Doc n'etait pas là !

Il ouvrit la pression de la douche, laissant le liquide tiède couler sur eux après avoir retiré la couverture. Même pour lui qui avait passé à peine 3 minutes dans l'eau, cette sensation était agréable. Il n'osait s'imaginer ce que pouvait ressentir la jeune professeure entre ses bras.

- Sergent, dès que le Doc est revenu, envoyez le ici. Et faites apporter ... du café, du thé ou une autre boisson chaude, des vêtements aussi, une autre couverture. Si Nimski approche d'ici, vous pouvez l'abattre sans hésiter

Les ordres donnés seraient exécutés rapidement, il ne doutait pas de cela. Le Sergent sorti au pas de courses alors que les deux autres soldats se mirent en garde devant la porte des quartiers. Rick posa le dos contre le mur carrelé de la douche et se laissa peu à peu glisser vers le sol avec la blonde, laissant Savanah reposer contre lui autant que de pouvoir se poser elle aussi sur une base solide. Il n'y avait rien entre eux, pas un regard, pas un mot. Simplement ce contact physique silencieux, à la limite de la tendresse qui contrastait amplement avec ce qu'elle avait vecu auparavant. La main du militaire courait très lentement sur son épaule sans que ce geste ne soit déplacé. Silencieux, il espérait, aspirait à ce qu'elle se réveille enfin. Comment Nimski avait pu prendre cette prof pour une terroriste? La question resterait pour l'heure sans réponses . Une bise sur sa tempe.

Elle n'avait pas beaucoup bougé depuis quasiment la demi-heure qu'ils avaient passé sous l'eau. Mais il sentait émaner de son corps un peu plus de chaleur. Les muscles de la jeune femme reprenaient une vivacité tremblante, tout comme ces mains qu'il portait parfois à ses lèvres pour y souffler de l'air chaud. Elle revenait à la vie. Elle était forte. Très forte pour redevenir un être humain plutôt que bloc de glace. Sa respiration se faisait plus douce, plus profonde. vivante
.

- Savanah, est-ce que vous m’entendez ? Je m'appelle Rick. Ne vous inquiétez pas vous êtes en sécurité. Il glissa sa main sous son visage, espérant croiser un regard qui le rassurerait sur l'état de la jeune femme.



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Dim 3 Nov - 18:42

Savanah Wyatts
J'ai 39ans ans et je vis à un peu partout, selon les besoins. Dans la vie, je suis institutrice d’Anglais à l’étranger, professeur à des adultes et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, n’ayant pas de scrupules à enchainer les aventures d’un soir. Je n’ai pas le temps et pas l’inclination pour une vie de famille rangée.

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Le retour a la conscience n’a rien de progressif, n’a rien de doux ou de languide. Elle revient à elle dans un flash de rejet glacé. De rejet de l’eau qu’elle a avalé lors de son traitement inhumain et de rejet de ceux qui peuvent l’entourer, tous complices, sinon acteur. Les yeux mis clos, elle se traine sur le pavage et ses yeux ne regardent personne. Ils sont ancrés sur la ligne d’une dalle qu’elle tente d’attendre, une haine violente pour ces consciences civilisées qui ne sont pas plus élevés que des animaux. Hissée sur les coudes, elle les vomit autant que la bile acre et amère qui ravage ses papilles et sa trachée. Savanah exige de s’éloigner le plus possible d’eux. Quitte à ramper. Quitte à abraser plus encore la peau de ses genoux et celle des paumes de ses mains, dont les extrémités sont proches de la gelure. La jeune femme tremble. Des frissons brutaux qui la secoue visiblement, qui trahissent sa faiblesse et sa température trop basse, masquant la furie impuissante qui se niche dans le pli acide de sa bouche et dans ses ongles qui se cassent dans les rainures, qui se retournent dans une douleur brûlure qu’elle n’enregistre qu’à peine dans ses efforts de mettre autant de distance possible entre elle et Eux.

Il n’y aura pas de répit pour la blonde, non. Une forme noire qui la surplombe, la chappe insoutenable d’une nouvelle constriction à laquelle Savanah ne peut échapper. On l’immobilise à nouveau et elle refuse de regarder ce nouveau tortionnaire. Voyant les filets de sang filer du bout de ses doigts blessés sans les rattacher à elle. Dissociation. Une voix. Sa voix. Elle cesse de lutter, jument rétive mais attentive à un timbre sucré et rassurant qui promet un refuge sur. Sa voix. Une pression sur ses mains, une friction qui frotte, passe et repasse sur ses ongles arrachés. Pourtant, elle accepte de subir. Ses épaules tressaillent encore abruptement sans qu’elle n’essaie à nouveau de se libérer. Ce n’est plus le moment. Une promesse qui lui est faite sans qu’elle n’ait la force de lui rire au nez. Au dessus d’elle, une discussion qui se tient, un conciliabule qui la concerne mais elle ne parvient pas vraiment à en saisir les mots. Malgré tout, la chaleur de la couverture, aussi élimée soit elle, parvient à fournir un paravent entre le monde et elle. Avec difficulté, elle se force à redresser la nuque, à tourner un peu le visage vers celui qui partage un peu de sa chaleur corporelle avec elle. Un regard bleu qui n’est pas tout à fait concentré, qui reste flou. Ses lèvres sont bleuies ayant perdue cette grimace férale pour un masque adouci.

Les tessitures se font plus dures, plus colériques, plus décidées aussi. D’autres voix se mêlent, elle, elle ne se mêle de rien. Et la solitude qui revient pendant quelques secondes. Le sol glacé pour seule compagnie. Un gémissement de chaton pitoyable qui vient de se prendre des coups de pieds à l’aveugle dans le sac qui va rejoindre la rivière. Elle est soulevée dans les airs, la couverture refermée plus étroitement autour d’elle. Un soupir affaibli. Sa tête bascule mollement en arrière, l’arrière de son crane heurtant un peu sèchement l’épaule de celui qui la porte sans qu’elle ne puisse amortir le choc. Ses paupières sont à nouveau closes et sa conscience se perds dans une brume épaisse qu’elle chérit, ne cherchant pas à garder prise avec la réalité. Un filet d’eau tiède qui, les premières minutes, lui parait être un jet d’aiguilles chauffées à blanc sur son épiderme glacial. Et pendant ce laps de temps, muettement, sauvagement, elle va tenter de s’arracher au liquide qui l’ébouillante à défaut de la noyer. Sans succès. La jeune femme finit à moitié sur le sol, à moitié contre celui qui l’arraché au tank. Elle finit par se calmer peu à peu, à mesure que sa peau retrouve une température plus normale et que la chaleur vapeur de la cabine de douche l’enlace avec plus de douceur.

Son corps se détend dans l’étreinte du militaire et elle cesse de vouloir le rejeter. Petit à petit, Savanah se redresse contre lui, sans chercher à mettre de la distance entre eux. Son rythme cardiaque qui s’était emballé retrouve un calme presque apaisé. Elle incline la tête en arrière d’elle-même et offre son visage à l’onde de son plein gré. Ses mains dont il prend soin perdent cette nuance morbide qui aurait murmuré la menace d’une amputation si ses gelures s’étaient prolongées. Ses tremblements sont moins compulsifs, encore présents mais perdant leur violence. Sa nuque trouve un appui naturel contre son épaule, sentant la course délicate de sa paume sur sa peau, comme si il cherchait à la rassurer par une présence bienveillante, à adoucir les restes de terreurs qui pouvaient encore la tenailler. Il est doux, si doux avec elle que les larmes lui piquent les yeux et qu’une boule d’émotions incontrôlables bourdonnent dans sa gorge et dans le creux de son ventre. Le peu de retenu qui lui restait vole en éclat lorsqu’il dépose un baiser plein de tendresse à la naissance de ses cheveux. Les larmes dévalent sur son visage marqué des dernières épreuves vécues et elle pivote légèrement vers lui et il l’aide en venant soutenir son menton d’une main tendre qui n’exige rien. Cette fois, elle l’entend et distingue ses mots. Son identité qui lui est offerte, chassant l’anonymat des autres militaires. Ses grandes prunelles océanes cherchent réellement les siennes malgré les pleurs qui en troublent les miroirs. Une de ses mains se lève vers lui. Se tend vers son visage, prête à effleurer la courbe de sa joue mais elle n’ose pas achever le geste et sa pause retombe sur sa cuisse.

-Merci… merci… sans vous… je ne peux plus supporter cela. Plus jamais… je ne veux pas mourir. Pas comme ca. Je… -sa voix s’étrangle encore et ses larmes dévalent de plus belles, alors qu’elle les chasse d’un revers de la main agacé, sans parvenir à retrouver un contrôle parfait pour autant. Elle rompt leur contact visuel et sa tête s’abaisse, se détourne, comme si elle venait de se souvenir à qui elle s’adressait. Non pas un bon samaritain, mais à un Soldat de l’Armée Américaine.– Je suis désolée. Bien sur, vous avez vos ordres... .je comprends… je ne veux pas vous causer d’ennuis supplémentaires. Vous devriez me ramener, sinon IL va… je ne sais pas, il est horrible. La femme aussi. Je ne veux pas que vous… pour moi.. merci… merci tellement..

Pourtant, elle ne cherche pas à couler hors de son contact. Peut-être n’en a-t-elle as encore la force, ou bien Savanah a-t-elle encore besoin de l’humanité dont il a fait preuve envers elle, quand bien même le geste est il aussi simple qu’une douche. Son dos est entièrement lové contre son torse musclé, sa tête repose cette fois dans le creux de son épaule et ses pleurs se sont taris pour la laissant profiter pleinement de la chaleur qui rayonne entre eux, de son corps qui se réchauffe et de l’eau qui les isole du reste de la base. C’est facilement un quart d’heure de plus qui s’écoule dans ce cocon tropical qui la rend à la vie, qui lui permet de redevenir une femme et non plus une chose. Son attention s’aiguise à nouveau lorsque le petit blond qui accompagnait Rick revient, accompagné d’une figure plus âgée, dont la calvitie avancée et l’embonpoint trahit une soixante bien avancée. La blouse blanche, le stéthoscope autour du cou ainsi que l’expression d’impatience quand il ouvre la paroi de la douche trahisse aisément son identité. Savanah pose un regard sur l’homme qui exsude l’autorité et l’arrogance de son savoir faire pour qu’elle se jette littéralement contre Rick dans un mouvement aussi brusque que soudain. Ses bras s’enroulent autour du cou de celui-ci et sa poitrine à moitié dénudé s’encastre sans pudeur contre son buste, ses jambes reviennent à genoux sur les cuisses du militaire alors qu’elle se blottit le plus étroitement possible contre lui, tournant le dos aux nouveaux arrivant. Elle se recroqueville sur Rick, se faisant à la fois la plus petite et la plus ramassée qu’elle en est capable. Plus un centimètre de la jeune femme ne touche le bac de douche. Ses bras sont descendus pour s’accrocher à ses épaules avec l’énergie du désespoir alors que les tremblements reprennent de plus belles. Provoquée par la terreur qu'elle ressent cette fois.

Souffle agacé du médecin qui observe la scène d’un regard froid, sans paraître être touché par le comportement de la blonde. Le ton blasé, presque froid, il finit par dire -C’est bon ? Tu as fini ton cinéma ? Je reviens à peine d’une longue journée d’interventions, je n’ai pas le temps pour les vapeurs d’une petite conne de terroriste ! Pas après ce que je viens de voir ! -Il relève la tete vers le Colonel, le salut d’un signe de tete avant d’ajouter – Vous inquiétez pas, Grimm. Elle est plus solide qu’elle n’y paraît, cette teigne. Elle commence à avoir l’habitude !

Savanah n’a pas desserrée son étreinte d’un soupçon, malgré les invectives qu’elle reçoit. Au contraire, elle semble s’accrocher plus encore à lui. C’est d’une voix altérée, presque au bord de l’hystérie qu’elle parle dans son cou, les lèvres à moitié étouffée par sa peau, alors qu’elle cache son visage complétement contre lui. -Pas lui. Je vous en supplie, Rick. Ne le laissez pas m’approcher. Il…. Il est mauvais. Il est violent. Il aime… Il me fait du mal. Plus seule avec lui… il prend plaisir à… ses mains sur moi, ses regards. Ne me laissez pas seule avec lui. Vous ne savez pas ce qu’il m’a fait subir. Et tout le monde s’en fout… je n’ai aucun droit.
-Ho, for fuck sake ! Grimm, vous attendez quoi pour la dégager ! Qu’elle continue à débiter ses saloperies ? Tu as fini avec tes violons ?!
-D’un geste sec, il arrête les robinets et s’apprête à agripper l’épaule de Savanah pour la tirer vers lui. -Allez vous changer et vous mettre au sec. Je m’occupe d’elle et de la ramener dans sa cellule.



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Mar 19 Nov - 21:31

Rick «Reaper» Grimm

J'ai 40 ans et je vis sur la base militaire d'Andrews, USA, . Dans la vie, je suis Colonel des forces spéciales et notamment des Ravens of Hell. je suis également instructeur pour les nouvelles générations quand je ne suis pas en mission. et je m'en sors plutot bien. Ma réputation n'est plus à faire quant à la sécurité de mes hommes et mon coté grande gueule. Je suis plusieurs fois décorés pour acte de bravoure et j'ai refusé toute montée de grade pour pouvoir rester sur le terrain. Sinon, à cause de mon boulot, je suis divorcé de Anna depuis six ans. et je le vis plutôt .. Pas trop le choix. . Nous avons deux enfants, Samantha âgée de 13 ans et William âgé de 8 ans.

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Karl Urban.
Si le Désespoir avait un prénom, sans doute se nommerait-il Savanah Wyatts. La jeune institutrice n'est qu'un ersatz d’être humain réduit à sa forme la plus primitive. Elle rampe comme un animal, fuyant meme celui et ceux qui veulent la secourir. Comment a t-on pu lui faire cela.? Comment a t-on pu s'en prendre à cette femme qui n'était un danger que pour elle meme? Ses ongles brisés dans sa chair, la douleur qui allait s'en ressentir si elle sortait vivante de son combat contre le froid. Un combat qu'elle ne menera pas seule. Il la retire des griffes de Nimski, la couvre, la protège, l'emporte loin de ce traitement qui lui a été imposé. Le jeune sergent, et les deux autres militaires couvrent ses arrières, quand au reste de la base c'est un regard lourd de sens qui suit le convoi vers le quartier des officiers.

Il n'y a plus qu'une seule chose qui compte. La réchauffer. Et la seule solution qu'il trouve dans l'urgence est cette douche presque tiède au tout début et dont il augmente peu à peu la température en sentant le corps de la jeune femme revenir à la vie. Leurs corps se lient, chaleur douce qui se repend de l'un à l'autre, échange charnel sans même qu'aucun n'y pense. Un sourire qu'il lui apporte quand enfin leurs regards se croisent. Sa fragilité lui saute aux yeux, sa terreur également autant qu'une flamme de haine qui s'éteint bien vite submergée par la fatigue. Il est touché en plein coeur par les larmes qui s'échappent de son regard bleu troublé, attendant presque que sa main ne touche sa joue. Main qui finie par retomber. L'instant suspendu s'étiole et le ramène à la dure réalité. malgré tout il veut et il sait que plus jamais Nimski ne la touchera. Les ordres. Comme si ce type avait des ordres pour ca. c'etait juste un sadique. Et Elle considère Grimm comme l'un des leurs. Cette pensée le répugne tellement qu'il en aurait des hauts-de-cœur.


- Savanah. Sa main retrouve le menton fin de l'institutrice déchue. Regardez moi s'il vous plait. Regardez moi.Aucun ordre, la demande est simplement formulée. - Je ne suis pas avec Nimski, et mes hommes non plus . Plus personne ne posera la main sur vous. Plus personne ne vous fera de mal. Je vous en fais la promesse. Son pouce glissa sur sa joue, caressant, rassurant. Elle finit par retomber contre lui. Les bras du militaire passant autour de sa taille nue maintenant la jeune femme contre lui. Il y avait dans cette scène du désespoir une aura d'une profonde sensualité. Les deux corps semblaient n'en faire qu'un alors que l'eau envahissait tout l'espace les laissant seuls au monde. Durant peut-etre quinze ou vingt minutes, il n'y eut aucun autre bruit que celui de l'eau et leurs respirations. Pour Rick l'occasion de réfléchir à une suite qu'il savait déjà compliqué. Quand on est prit par l'engrenage d'une rumeur il fallait bien plus qu'un Colonel pour en sortir.

Le sergent apporta un café en même temps qu'il arriva avec un homme plus âge. Le Doc enfin ! Mais cette arrivée qui aurait dû être un soulagement pour la jeune femme ne fit qu'accentuer sa peur en une fraction de seconde. Elle se recroquevilla contre lui, serrant autant qu'elle pouvait avoir de force, devenant presque une seconde peau contre lui tant elle voulait disparaître en l'enlaçant. Incompréhension de sa réaction jusqu’aux premiers mots du "médecin" de merde. Si la jeune femme semblait très au fait de ce genre de comportement, c'etait presque une nouveauté pour lui. Et pourtant il en avait vu et entendu des horreurs dans le monde. Les suppliques de Savanah contre sa peau résonne encore plus en lui ; laissant passer un frisson contre son cou.

Si il avait pu être doux envers elle, c'est d'un geste ferme qu'il attrapa le bras du médecin  d'une poigne robuste, son regard d'un vert sombre posé sur lui, alors que son bras libre tenait la blonde contre lui.
- Si vous la touchez je vous casse le bras. Retenant le bras qui tentait de se retirer - Vous êtes tous cinglé ou quoi?
- Grimm, elle fait parti de ces salops qui nous massacrent
- ET VOUS AVEZ QUELLE PREUVE DE CA ?

Question hurlée froidement qui resta sans réponse du médecin, alors que Rick se relevait -et relevait la jeune femme- aidé du sergent qui se taisait mais restait attentif à l'échange. Quand à Savanah, elle restait accrochée à lui comme une sangsue, ses jambes se dépliant à peine quand il la relâcha pour s'appuyer contre le mur de la douche, avant de la porter à nouveau pour l'emmener dans la pièce attenante dans laquelle se trouvaient ses affaires et un lit plus ou moins confortable. Il la déposa assise sur le lit murmurant à son oreille : Savanah lâchez moi. Je reste auprès de vous . S'accroupissant devant elle, il réussit tant bien que mal à se séparer d'elle, gardant ses mains blessées entre les siennes après avoir remis la couverture de son lit sur les épaules de la jeune femme. Il les englobait dans les siennes, essayant de ne pas appuyer sur l'extrémité de ses doigts, Son regard n'avait en rien perdu de l’étonnante bienveillance à son encontre. Il posa une main sur sa joue laissant l'autre garder à l'abri les fins doigts. C'est à cet instant qu'arriva l'ambassadeur rencontré un peu plus tot - Colonel , la Maison B... Un regard qu'il posa sur Savanah, horrifié semblait le terme approprié pour définir sa réaction prise sur l'instant. - Mon dieu mais qu'est-ce qu'ils lui ont fait. - Ca s'appelle de la torture Monsieur.Rick n'avait pas détourné son regard de la blonde avant de se redresser. Par peur, par instinct ou pour tout autre sentiment qui lui passa par la tete , elle agrippa sa main et son avant bras avec force. C'est une main ferme dans la décision de la protéger qui répondit à son geste mêlant ses doigts aux siens. La première personne à laquelle il fallait remettre quelques points sur les I était ce médecin qui avait participé à la destruction morale et physique de l'institutrice.

- Dejà ... Caporal, pour vous ce sera Colonel Grimm; j'ai horreur du manque de respect encore plus quand elle s'ajoute à ce genre de comportement indigne de notre armée et de votre serment de protéger des personnes affaiblies sans aucune discriminations. Vous vous souvenez de votre serment non? Vous êtes une honte pour l'armée et pour vos confrères.
- Mais cette femme ...
- Cette femme comme vous dites a besoin de soin alors vous allez la soigner. Et bien la soigner. Si je vous vois avoir un geste envers elle qui ne soit pas pour la soulager de ses douleurs je vous éclate la tete au sol, c'est bien compris ?Il n’existait déjà plus pour lui, et encore moins de veines protestations sur ce qu'il avait "vu", Chaque militaire ici ou ailleurs dans le monde,  avait vu ou vécu des choses horribles. Rick posa son attention sur l'ambassadeur qui lui tendait un téléphone. "Maison Blanche" fut soufflé comme un secret trop lourd à garder. Il faudrait être convaincant, très convaincant. Surtout après avoir sorti Savanah des griffes de la CIA d'une manière un peu abrupte. - Sergent ? Veillez sur elle. Monsieur Regardant l'ambassadeur - Pourriez vous également  rester je ne voudrais pas qu'elle se retrouve à nouveau avec Nimski. Quand à vous Doc, ne me mettez pas au défi de vous fracasser, occupez vous d'elle. Regard Noir sans aucun compassion pour le choix du docteur qui avait choisi le "mauvais" camps avant qu'il n'observe à nouveau la blonde. - Savanah, je vais vous laisser quelques minutes . Vous ne devez pas vous iqnuieter, je serais juste derrière la porte. Vous pourrez venir me voir quand vous voudrez d'accord? mais je dois prendre cet appel, c'est pour vous aider. Le Sergent et l'Ambassadeur vont prendre soin de vous et ils ne laisseront pas personne vous faire du mal. Sa main qui était en étau dans les siennes fut retirée avec le plus de précaution possible,  il prit ensuite l'appareil et sortit dans le couloir espérant réussir à convaincre  le seul homme qui serait en mesure d'aider Savanah. Mais quoique il se passe durant cette conversation, il ne laisserait jamais Nimski remettre la main sur elle.



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« Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
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Ven 20 Déc - 19:51

Savanah Wyatts
J'ai 39ans ans et je vis à un peu partout, selon les besoins. Dans la vie, je suis institutrice d’Anglais à l’étranger, professeur à des adultes et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, n’ayant pas de scrupules à enchainer les aventures d’un soir. Je n’ai pas le temps et pas l’inclination pour une vie de famille rangée.

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Margot Robbie  Loudsilence

Peu à peu, Savanah remonte des profondeurs infermales dans lesquelles l’eau glacé l’avait plongé. La douceur de la douche, la chaleur corporelle qui émane de l’individu qu’elle espérait trouver sur son chemin, le calme qui revient en elle, tout cela lui  permet de réfléchir à nouveau. Ses premiers instincts de survie s’endorment à nouveau et son corps revit. Non sans des cris de douleurs outragés. Ses doigts surtout la brulent et  la déchirent. Le contact humide est presque trop. Est-ce que cette enflure de Nimski a utilisé une torture digne des pratiques les plus moyenâgeuses ? Elle l’ignore. La terreur et l’absence qu’elle a ressenti lors de ses plongés dans le baquet gelé n’avaient rien de feint. Elle se souvient à peine de comment elle en est sorti. La blonde ne se souvient pas. Elle a  beau avoir prévu de se soumettre à de tels traitements, la réalité n’en a été pas moins brutale et sauvage. Les bras de l’homme autour de sa taille. Qui remontent à son menton, l’observant avec une douceur qui n’est pas feinte. Elle en prend le pari.  Son visage se redresse avec une lenteur dont il ne saura jamais combien elle est étudiée. Impossible de maîtriser à la perfection sa rage et son impuissance, ses émotions sont encore trop vives. Savanah ne peut plus que souhaiter qu’il les attribue aux chocs qu’elle vient de subir. Immédiatement, elle le reconnait. Rick Grimm. Parfait. La seconde phase va pouvoir débuter. Aucune lueur indiquant que ce n’est pas la première fois qu’elle le voit. Mais  des larmes de vulnérabilité qui mouillent plus encore ses joues. Pas besoin de se forcer beaucoup. Elle se sent réellement au bord du gouffre.

Sans remords, elle joue sur les rivalités ancestrales entre l’armée, la cia, le plus haut commandement et ceux qui sont sur le terrain. Elle se détourne après quelques paroles hachées ravalées. Ses épaules tremblent de sanglots mal contenus. Craignant qu’il ne la balance à nouveau dans les pattes assassines de Nimski. Terreur qui ouvre une faille imprévue. Ces quelques semaines de traitements cinq étoiles ont fait naitre une crainte certaine de ce qu’elle pourrait encore subir. Elle est convaincante, parce qu’elle est convaincue. Délicatesse des doigts tiedes qui s’égarent à nouveau sur sa peau. Sans résister, ses grands yeux clairs trouvent les étoiles jade du militaire. -Je vous en supplie… ne me faites pas de promesse que vous ne pourrez tenir… Votre hiérarchie n’aime pas que l’on conteste ses ordres. -Des hamecons qu’elle plante dans sa psychée, elle pave l’enfer de sa désobéissance future, lui offrant des justifications à l’échelle humaine.. -J’ai envie… j’ai  envie de vous faire confiance. Si vous n’aviez pas été là… Il aurait continué... encore... et encore.... ou un autre jour - Douceur interdite d’un pouce vagabond sur sa joue.- Je pourrais supporter un retour en cellule, si j’étais certaine que vous veillez sur moi. -Non. Elle ne lui demandera pas qu’il la garde dans ses propres quartiers. Une vaillance timide fera bien plus que des supplications vaines. Et rompre si vite avec la discipline de l’Armée ? Impossible. -Que vous ne m’oubliez pas.

Elle retombe contre lui, vidée de ses forces, dénuée de mots. Son regard tombe sur ses ongles en lambeaux et s’en détourne. C’est une vision à provoquer de nouvelles nausées et son ventre n’a plus rien à rendre.  Sa tete s’imprime d’avantage contre le torse du colonel. Une de ses mains massacrées est remontée le long de son avant-bras, donnant l’impression de se draper dans son étreinte. Elle ferme les yeux. Laissant leur corps se joindre dans cet enlacement qui va à l’encontre de toutes les régulations. Ils sont coupés du monde et de leurs responsabilités. Perceptiblement, le souffle de la jeune femme s’est accordé à celui de Rick. Elle a bougé, légèrement, juste assez pour que le dos de l’une des mains de Rick effleure le renflement de l’un de ses seins, qui pourrait aussi bien être nu pour le peu de tissu qui la couvre, rendu transparent depuis longtemps.

Dès qu’elle voit le médecin, la reaction de Savanah retrouve celle d’un animal aculé, en danger. D’un bloc, elle s’enfouie contre Rick. Tentant de disparaitre contre lui, comme si elle pouvait se rendre invisible. La jeune femme n’avait pas calculé cette impulsion. Se contente de la suivre tant rarement ses instincts ne la trompent. Ce qu’elle chuchotte dans son cou, ce sont les spectres des abus les plus bas et les vils qu’une femme puisse subir. Ou presque. Elle ne nomme rien. N’est précise sur aucun détails. Ce n’est pas nécessaire. Et si Rick choisissait de regarder les vidéos de surveillance, comment infirmer dans un sens ou dans l’autres des comportement odieusement subtils ? Des ondes de chocs brutes, presque des spasmes la cassent à nouveau contre lui. La voix du médecin se superpose à  la sienne, puis un échange qui se tient entre les deux hommes. Non, sa nuque reste ployée contre le cou trempé du soldat. Refusant de voir. Un cri qui tonne. Elle en ressent les vibrations dans sa poitrine lovée contre son torse. Il prend fait et cause pour elle. Pas de sourire à ses lèvres. Juste son souffle haché contre sa peau. Déjà il s’éloigne des structures rigides qui cadrent les relations suspects//homme d’état.

Il se redresse et l’emporte avec elle. Ses jambes s’enroulent immédiatement autour de sa taille et ses bras retiennent ses épaules. Epargnant au maximum le bout de ses doigts. Elle ne se préoccupe pas de ce que peuvent penser les autres hommes présents. Le seul digne de son intérêt, elle est dans ses bras. Un frisson de froid quand ils quittent la cabine de douche pour le reste de la chambre spartiate. Le changement de température est vif sur sa peau sensibilisé. Le relâcher lui demande un effort qu’elle ne parvient pas à s’imposer. Ou plutôt, elle dose parfaitement jusqu’où elle peut aller. S’appuyant sur le langage corporel du militaire pour le savoir. La Vipère redevient elle-même. Une couverture qui vient la recouvrir et lui tenir chaud, attention dans les détails pour cette chatte qu’il a sauvé de la noyade. Ses doigts se resserrent sur les siens, avec un calme plus maîtrisé, loin de son hystérie désespérée,. Sa respiration retrouve un rythme plus serein. Assise sur son loin, lui accroupi, si proche, ils sont un tableau intime. Son buste s’incline vers lui, faisant glisser le rectangle de laine d’une épaule, arrondi à nouveau découvert à ses yeux. Dans un geste qu’elle devine qu’il pourrait devenir familier, il caresse son visage, formant une arche qui les protege des regards extérieurs. Sa main libre se dégage et sans le quitter du regard, remonte la couverture. Cette fois, sa paume s’éprend de la joue masculine avec une douceur torturée. Un hochement de tête. Elle murmure – Revenez vite – quand la porte s’ouvre sur un homme dont les moindres recoins de l’existence n’ont plus de secrets. Une interjection qui lui donne une bonne idée de son apparence extérieure. C’est un monde sans parole qui s’échange entre Rick et Savanah. Force et certitude de son coté, confiance et vulnérabilité pour elle. Il se redresse pour répondre à l’appel qui lui est destiné. Pas sans un dernier geste. Symboliquement, elle crée un ammarage entre eux. Il est son ancre dans la tempête. Leurs mains s’entrelacent et s’attachent. Le medecin se fait severment admonesté. Pas un regard. Tete baissée sur ses cuisses jointes. Elle ne represente aucune menace. Il n’y a aucune violence ou agression en elle. Des ordres clairs. Et sous sa voix encore civile, un acier à ne pas remettre en doute. Il est prêt à blesser quiconque lui porterait atteinte. Un baiser léger sur le dos de sa main avant qu’il ne la reprenne. Geste d’une femme à la sensibilité exacerbée. -Ca… ira. Non, ne vous inquiétez pas. -Son timbre reprend un peu de force. Un peu de courage alors qu’elle relève la tête et le menton. Un sourire. Encore fragile. Encore indécis. Encore un peu perdu. Mais  un sourire quand même. -Je ne suis pas en sucre, vous avez pu le constater.

Il sort. Et ses prunelles océannes le suivent du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse. Un peu chancelante, elle se relève. Et c’est le sergent qui vient à son aide. Lui soutenant le coude, avant de lui tendre le café en guise de calumet de paix. -Hoo, vous, vous êtes mon second sauveur. Merci d’avoir été là. Je crois… que c’était vous. J’espère ne pas me tromper. C’est..  flou.  -Elle vide trois sachets en poudre de sucre dans le breuvage amer. En temps normal, elle l’aime plus équilibré, mais elle a besoin du coup de fouet du glucose. Le medecin s’avance en même temps que l’ambassadeur. Et si le premier s’affaire sans un mot, le regard furieux, les lèvres crispées en une ligne sévère, ses gestes sont professionnels. Parfois un peu trop acide, mais sans violence délibérée. Elle ne lui accorde pas plus d’attention que ses soins ne l’exigent. Un gemissement de douleur qui lui échappe quand il bande étroitement ses ongles arrachés. -Rien à faire pour eux, ca repoussera. -Compatissant, l’Ambassadeur a posé une main maladroite sur son épaule.  La Couleuvre relève la tête vers lui. Son ton est juste. Son regard juste ce qu’il faut de timide et incertain. Pourtant… -Monsieur l’ambassadeur, pourriez vous dire à mon frère, Asham, que je vais bien ? Il doit être mort d’inquiétude de ne plus avoir de nouvelles depuis ces dernières semaines ? Rassurez le. Tout va bien. Dites lui de prendre soin de lui et de ne pas bouleverser ses projets pour moi.
-Oui bien entendu. Je comprends que vous vous souciez de votre famille. Je ne peux pas vous donner l’autorisation de lui parler directement, pas tant que l’Armée ne le permet pas. Cependant, le rassurer moi-même, en personne, sur votre état, c’est dans mes pérogatives.

Parfait. Asham était inquiet pour cette phase. Ne cessant de répéter qu’elle se mettait trop en danger. Celui-ci semble avoir payé. Quand à « ses projets », il serait temps que leur commanditaire se dépeche sur le message politique qu’il veux faire passer. Ils ne vont pas garder une des plus haute unité d'élite des Navy SEALs au frais pendant encore x temps. Les recherches s’intensifient et chaque  jour qui passe augmente le danger. Soit les corps doivent être retrouvés, soit ils faudra les libérer en s’assurant que son groupe passe pour les héros de la situation. Asham doit mener à bien cet objectif. Rapidement.
-Est-ce que… vous auriez des nouvelles de…  Barindra Shandek ? Je… nous étions ensemble.. .dans la maison.. quand.. l’armée… je ne sais pas si… je ne suis pas sure…
Le visage et le ton de l’ambassadeur sont graves lorsqu’il comprend le sens de la question. -Je suis désolé. Mr Shandek fait parti des victimes de l’assaut. Vous comprendrez que je ne puisse vous donner plus de détails sur ces points.
Sa couverture est donc intacte. Pour l’instant. Elle enfouie ses mains dans son visage. A nouveau prostrée. Et dissimulant un sourire qui n’a rien de tendre. Des larmes surgissent à nouveau.  Le medecin la fait se rassoir sur une chaise. Prend sa température. Ecoute sa respiration. Les battements de son cœur. Un bras déplié pour prendre sa tension. Pression habituelle. -Tension basse. Reposez vous. – annonce t’il Sardonique. Mais il se fout de sa gueule en plus ?! Savanah ne repond pas. -Votre état général est bon. La circulation sanguine n’a pas connu d’encombrement. Pas de risques de gélures. Vous serez en parfaite forme d’ici 48h. Je suis certain que Nimski sera ravi de le savoir.

Il s’en va. Sans un mot de plus. Salué par un –« connard » de la part du sergent. Murmuré pour lui-même. mais parfaitement audible.  Savannah se remet sur ses pieds, s’aidant du mur. La couverture glisse encore. Elle la rattrape de justesse. Génés, les deux hommes détournent le regard. -Une dernière chose… il serait possible… des vêtements ?
-heu. Oui…  Mademoiselle Wyatts, vous etes  sous la juridiction de l’Armée. Ce n’est pas un domaine ou j’ai beaucoup de latitude. Je suis ici en guise de geste de courtoisie. Mais je suis sur que vous deviez avoir des uniformes de prisonniers ? Quelque chose ? -
devant le silence de Savanah, il épingle le Sergent  d’un regard agacé et d’un geste du poignet qui ne l’est pas moins– Trouvez lui quelque chose ! nous ne sommes pas des barbares !

Le soldat n’avait pas attendu l’ordre de l’ambassadeur.  Ouvrant les sacs de Rick, il en tire les premiers vêtements qu’il trouve, écartant d’office les uniformes.  Ce sera un treillis de camouflage et un débardeur avec un col en V bleu marine qui tire la loterie. Trop grand. Ce sera bien trop grand. Mais elle ne fait pas la fine bouche. Les deux hommes font face au mur alors qu’elle enfile le treillis qu’elle doit replier plusieurs fois en ourlet aux chevilles, et le tee shirt qu’elle glisse dans la ceinture. Ceinture resserrée de plusieurs crans. Elle finissait juste de s’habiller quand la porte s’ouvre à nouveau sur Rick. Elle rougit jusqu’à la pointe des oreilles en lui faisant face. Poupée au visage de cristal encore trop pâle de ce qu’elle vient de vivre. Ses mains bandées jouent nerveusement avec une mèche de cheveux encore trempée. Elle s’avance vers lui. S’arrete avant de le toucher. Gondement de son estomac qui lui rappelle qu’elle est vivante, humaine, et que le corps continue, toujours. Quelqu’ait été le traumatisme. Savanah tend la main vers lui. Paume ouverte, offerte. L’autre bras  est replié sur son ventre, protecteur. Ses prunelles lumineuses le dévisagent. Comme si enfin, elle le voyait vraiment.  -Je suis heureuse de faire votre connaissance, Colonel Rick Grimm.  Je suis Savanah Wyatts. Et promis, je vous rendrais vos vetements dès que possible. -A nouveau, une ombre de sourire. Mélancolie triste. -Est-ce que vous savez ce qui va advenir de moi ? -phrasé rythmé, articulé, vocabulaire pensé. Il n’a plus une épave devant les yeux mais une jeune femme inquiète pour son avenir, dont les traumatismes seront profonds. Ou peut être l’inverse, une terroriste impitoyable comme le pense si férocement et loyalement l’agent de la Cia. Il va devoir faire un choix.
Calville
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Calville
Sam 4 Jan - 15:34

Rick «Reaper» Grimm

J'ai 40 ans et je vis sur la base militaire d'Andrews, USA, . Dans la vie, je suis Colonel des forces spéciales et notamment des Ravens of Hell. je suis également instructeur pour les nouvelles générations quand je ne suis pas en mission. et je m'en sors plutot bien. Ma réputation n'est plus à faire quant à la sécurité de mes hommes et mon coté grande gueule. Je suis plusieurs fois décorés pour acte de bravoure et j'ai refusé toute montée de grade pour pouvoir rester sur le terrain. Sinon, à cause de mon boulot, je suis divorcé de Anna depuis six ans. et je le vis plutôt .. Pas trop le choix. . Nous avons deux enfants, Samantha âgée de 13 ans et William âgé de 8 ans.

The Bad and the Worse ~Calville~  C07bfb30e015c9acd05da88211446668


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Karl Urban.

L'armée coupable d'un tel crime. Non, cela ne se passerait pas ainsi. Il ne fallait pas se leurrer, Rick avait été le premier à effectuer des tortures sur des types dont on savait l'appartenance à des groupes terroristes. Il avait su user les corps,les ames, parfois allant jusqu'a la mort. Aucun homme ne pouvait être blanc dans la lutte contre les extrêmes. Mais ceux ou celles qu'il avait "interrogé avaient été prit la main dans le sac, armés jusqu'aux dents, ou ceinturé de plastique, parfois meme cannibale. Non. Jamais il n'aurait pu juger de cette façon une femme comme cette Savanah.

Son passé était clair comme de l'eau de roche, exposé au monde par des réseaux sociaux omniprésent. Des photos d'elle, de ses amis, de son groupe humanitaire. Meme son arrivée dans ce pays était crié sur tous les toits avec des demandes de subventions pour rester plus longtemps afin d'aider la population. Soit elle était hyper douée, soit simplement innocente. Dans le doute, la torture n'est jamais la meilleure solution.

Mais Nimski n'avait pas hésité un seul instant à la soumettre à ce traitement. Sans se poser de questions, sans se remettre en question. Meme quand elle "avouait" au bout de dix secondes , rien ne le faisait changer de chemin. Quelle sorte d'homme etais-ce là. Pour Rick qui tenait encore la jeune femme contre lui, une haine encore plus farouche contre ce sadique qui ne devait jouir qu'en pensant aux hurlements de ses victimes. Le Colonel ferait tout pour le faire virer de la CIA, et l'empecher de s'en prendre encore à des personnes comme Savanah.

La jeune femme est apeurée. Par son traitement, par ce qui pourrait arriver. Il ne peut pas lui en vouloir de son manque de confiance envers lui, ni de sa faiblesse naturelle face à ce qui lui est arrivée. Tous semblent contre elle. Pourquoi. ? Comment Nimski a pu la présenter ? Comment même un médecin a t-il pu oublier son serment pour servir un homme comme ca. Serrant la jeune femme, tentant de la rassurer par des paroles qu'il espère véridique, il ne peut que se montrer sur de lui. Peu à peu, leurs gestes s'adoucissent l'un envers l'autre, sensualité à laquelle il se refuse de penser, corps qui se dénude par quelques mouvements de couvertures. Elle est belle. Vraiment belle. Dans d'autres circonstances ....

Peu à peu elle retrouve un équilibre précaire voyant en lui un "ami". A cette heure, il ne peut rien faire d'autre. Il est dégoûté. Ecoeuré que ce pour quoi il se bat depuis ses 18 ans ne soit plus qu'une illusion. Son pays perd pied, son armée également. Il faut se reprendre bordel ! . L'arrivée de l'ambassadeur avec l'appel de Washington sera peut-etre la possibilité qu'il attendait. Un dernier regard à la jeune femme qui retrouve ses esprits, un sourire et il sort mener une autre sorte de combat. La politique n'est pas pour lui. Trop de gens à brosser. Mais il a eu avec le Président l'occasion de plusieurs fois remarquer sa valeur morale. Rarissime. . Les minutes s'égrainent. Nimski avait réussi à peindre un tableau des plus répugnants sur la jeune blonde. Tableau qui perd de sa couleur quand Rick expose simplement les faits. Simples.

Elle était là dans ce village, mais personne ne le nie. FB bonjour !
Elle couchait avec ce type chimiste de son état. Et alors ? L'homme n'était pas connu comme dangereux. Aucun dossier sur lui. Ce qu'elle fait de ses fesses ne regarde qu'elle non?
Elle a survécu. Va t-on la fusiller pour ça ?
Elle a avoué ? Et si on faisait subir le même traitement à la Première Dame, ne renierait-elle pas Dieux et ses Saints dans la minute?

C'était ça les arguments de Nimski? Un haut le coeur chez le Militaire. Envie brulante d'exploser le téléphone contre le mur.


- Monsieur.
- ....
- John. Quand cette affaire va sortir, et elle sortira vous le savez. Voulez être le Président qui fait torturer ce genre de personne au visage d'ange? Sa jolie gueule va s'afficher partout, son passé exposé au monde, vu qu'il l'est déjà actuellement sur ce que les jeunes adorent.
- ...
- Bien sur qu'elle peut être un démon, mais Nimski n'est pas la solution.
- ...
- Laissez moi l'interroger, qu'elle repasse sous la juridiction militaire et que Nimski soit mis hors d'etat de lui nuire. Si j'échoue alors je lui rendrais cette fille. Mais faites moi confiance, vous savez que mon travail n'est jamais bâclé.  .
- ...
- Oui Monsieur. Pardon John. Oui. Je comprend. Non je suis avec l'ambassadeur Ronson.

- ...
- Oui il est venu avec le Général Obert. Elle peut être transférée dans les 48 h.
- ...
- Non. * le visage s'assombrissant * - Aucune nouvelle de mes hommes. Non Monsieur. Je suis arrivé il y a à peine deux heures.
- ...
Hochant la tête - Oui Monsieur c'est clair.  Nimski va avoir votre appel ? ... - Bien Monsieur. je vous remercie. * leger sourire * - Oui je viens à Camp David dès que possible. Je dois prendre ma revanche pour la peche.
- ....
- Vous serez le premier informé. Merci Monsieur.

L'appel avait duré 10 ou 15 minutes. Il avait à peine regardé le docteur sortir s’intéressant bien plus à ce qui se disait au bout du fil. Il s'adossa au mur reprenant un souffle qu'il n'avait pu poser depuis qu'il avait mis le pied dans cette fourmilière geante. La flaque d'eau formée à ses pieds s’agrandissait au goutte à goutte qui tombait de ses vêtements. Non seulement trempé de sa douche, mais aussi de la chaleur moite du pays. Il s'essuya le visage d'un revers de la main, appelant deux soldats auxquels il donna des ordres précis et revient enfin vers la chambre.

Qu'elle ne fut pas sa surprise de voir une petite blonde finir de s'habiller et deux grand gaillard comme le sergent et l'ambassadeur face au mur. Heureusement elle en était au débardeur, sinon il aurait encore violé cette intimité déjà bien malmenée. Loin de la jeune femme sous la douche, elle avait reprit un calme incertain. Prête à exploser au moindre souci. Mais elle était forte, et le lui montrait avec cette détermination qu'il n'aurait pu soupçonner quand elle s'avança vers lui, main bandée offerte en guise de salutation. Main qu'il saisit espérant ne pas la brutaliser plus que nécessaire. Colonel Rick Grimm? Est-ce qu'il s'était présenté de façon si officielle ? Il ne savait plus trop.

- Mademoiselle Wyatts. Je suis heureux de vous rencontrer également, même si les circonstances ne sont pas réjouissantes. Vous semblez aller un peu mieux, le doc vous a examiné ? Pas de souci ? Des gelures ? Vous ne voulez pas aller à l'infirmerie ? * Un vague geste de la main * - Ne vous inquiétez pas pour les vêtements. Gardez les autant que vous voulez. Avant un regard plus sérieux sur elle et sur les deux hommes qui l'entouraient, à la question légitime qu'elle posait. - Vous repassez sous la juridiction de l'armée. La vraie armée, pas la CIA. Le Général Obert va vous faire transférer dans un autre camps un peu plus loin dans le pays. J'aurai préféré vous annoncer une libération rapide, mais nous devons encore vous interroger Et * levant l'index pour taire ses craintes le plus rapidement * - Nimski est hors course, c'est moi meme qui vous poserais des questions. Simplement des questions d'accord ?


- Sergent. Allez lui chercher à manger, et encore des boissons chaudes. Et nous devons bien avoir des femmes dans ce camps ?
- Oui Colonel, quelques unes.
- Bien. Alors allez chercher des vetements qui seront plus à sa taille. Des .. sous vetements aussi. Et produits féminins en tout genre.
- Des produits féminins?
- Vous avez une femme? une copine? une soeur?
- Oui M'sieur et.. OHHHH Produit féminin. Oui. * Un peu gené en se tournant vers la blonde * - Je vous trouve ca Madame.  

Le sergent quitta rapidement la petite chambre, peu à l'aise avec l'idée de demander ce genre de "produits" à ses collègues féminines, il serait chambré pendant longtemps avec cette histoire ! Rick lui s'en moquait un peu. Depuis qu'il avait une fille ado, les tampons et autres produits de ce style etait devenu monnaie courante dans ses courses. Cela avait été amusant la première fois. L'ambassadeur quant à lui, était resté silencieux, mais s'essuyait le visage avec son mouchoir.

- Monsieur l'ambassadeur. Je pense que vous pouvez y aller, je vous rejoins dans la tente du Général.

L'homme respirait enfin qu'on lui demande de sortir. C'etait compréhensible que se retrouver entre CIA, armée et victime de torture on ne se sente pas très bien. Il salua la jeune femme et c'est un pas rapide qu'il sortit de la chambre laissant voir deux soldats qui attendaient de chaque coté de la porte avant qu'elle ne se referme. A nouveau seuls, il l'observa à nouveau. Son regard d'azur trahissait milles émotions. Entre peur et soulagement, une palette difficile à cerner. Et pire que tout cela, elle lui plaisait. Putain de circonstances. Elle aurait été une femme fascinante à découvrir.

- En attendant votre transfert vous pourrez rester dans ces quartiers, je viendrais reprendre mes affaires ensuite. Je vais juste me changer à coté, ensuite je vous laisse vous reposer. Deux soldats seront juste derrière la porte. Interdiction de sortir pour l'instant. Si vous avez besoin de quelque chose, faites le juste savoir, ca ne sera pas un hotel 4 étoiles, mais pour l'instant il faudra vous en contenter.  

Il piocha dans son sac, un tee shirt noir et un pantalon treillis sec, et partit de changer rapidement dans la salle d'eau, emportant avec lui ses vêtements humides sur le bras, restant pieds nus pour l'instant, il trouverait bien une paire de chaussures à mettre

Essayer de dormir Vous en avez terriblement besoin. Vous ne risquez plus rien. Je repasse plus tard pour mes affaires si ca ne vous dérange pas.



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"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril :ouloulou: :ouloulou: hum hum " @mioon
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Jeu 23 Avr - 11:26

Savanah Wyatts
J'ai 39ans ans et je vis à un peu partout, selon les besoins. Dans la vie, je suis institutrice d’Anglais à l’étranger, professeur à des adultes et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, n’ayant pas de scrupules à enchainer les aventures d’un soir. Je n’ai pas le temps et pas l’inclination pour une vie de famille rangée.

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Margot Robbie  @avengedinchains

L’entrevue avec l’Ambassadeur s’est déroulée au mieux. Sans trahir la moindre connnivence entre eux, la jeune femme a réussi à faire passer le message qu’elle souhaitait à l’allié que les circonstances (et le chantage, élément crucial, le chantage) lui ont attribuées. Elle peut se reposer sur Asham pour la montée en terreur dans la ville et sur les unités américaines présentes dans la région. Il n’a pas besoin de sa présence pour cette phase là de son plan. Il devra être prudent, cependant. Les hommes disparus sont recherchés activement et continueront de l’être. Stupide loyauté des frères d’armes. Si leur commanditaire ne se décide pas rapidement, elle va devoir agir pour donner le feu vert à son bras droit pour qu’il les tue et balance les corps dans un endroit publique au possible. Il a ses limites et ne prendra pas cette décision par lui-même. Cela signifierait se mettre en danger. Cependant, le statu quo ne pourra se maintenir des semaines durant.

L’ambassadeur reste silencieux, tout en formalité, avec le colonel et elle s’avance vers lui. Sa fine silhouette semble se perdre dans les vêtements trop grands qu’un des garde vient de tirer de la malle du militaire. Elle relève ses grands yeux bleus vers lui, alors que mèches blondes, encore humides de leur douche commune encadrent délicatement l’ovale de son visage. Petite agnelle vulnérable et si reconnaissante qu’il l’ait sorti de l’enfer où elle se trouvait plongé par la Cia. Il y a eu une vrai dissension au sein de son groupe sur cette partie là de leur plan. Placer directement leur meneuse entre les mains de l’armée et des renseignements n’avait pas eu les faveurs de ses hommes. Elle avait du batailler pour avoir gain de cause. Mais malgré les souffrances et les peurs bien réelles qu’elle a subit et ressenti, le jeu en valait la chandelle. Un simple jeu d’acteur n’aurait jamais eu cet accent de véracité dont sa voix est si évidement empreinte alors qu’elle fait face à son bon samaritain pour la première fois, en ayant retrouver un peu de « force ». et elle pèche par arrogance.

Savanah a conscience, dans une légère crispation de la main de Rick autour de la sienne, son regard qui s’interroge un quart de seconde, qu’elle vient de faire un faux- pas. Son état de fatigue ne lui permet pas de savoir avec précision là où elle vient de se planter. Juste le poids de l’erreur. Pour une funambule de son calibre, c’est dans les détails que les gains ou les pertes se mesurent. Pourtant, l’impression s’estompe à mesure que le militaire ne l’accule pas. Simple répit qu’il mettra à profit pour creuser l’histoire du minois torturé qu’il vient de sauver ou n’a-t-il tout simplement rien perçu ? Il faut qu’elle cesse de se perdre en conjecture. Que ses pensées tournoyantes s’apaisent pour qu’elle puisse trier sa paronia naturelle des faits transmit par ses instincts de chat aux aguets. Des questions sur son bien-être, sur la manière dont elle se sent. Délicatement, elle se dégage, n’ayant que le temps de secouer négativement la tête. -Non, à priori le but de mes interrogateurs n’était pas de me causer des dommages permanents. -Ses yeux s’égarent sur le sol, les épaules légèrement voutées sous le poids de ce qu’elle vient de subir- Ils ont parfaitement dosés l’intensité de leurs… -son timbre s’étouffe, devient presque un sanglot. -questions. -une longue inspiration alors qu’elle s’impose de reprendre sa dignité et sa posture. Ses prunelles reviennent sur celles du militaire, qu’elles soutiennent. -Je comprends tout à fait. Malgré tout, il y a bien eu une attaque et des zones d’ombres persistent. J’espère que justice sera rendue. Un ami à moi a perdu la vie dans mes bras. -La déclaration est simple, dénuée de pathos. Une intensité tranquille. – Je suis rassurée que vous soyez l’officier supérieur qui reprend l’enquête. Enfin… je présume que c’est le cas ? Je ne sais, j’ai du mal à réfléchir, s’excuse t’elle.

Puis il prend en main l’aspect plus pratique des prochaines heures avant de retourner à une détention plus formelle. Et la blonde se garde bien d’intervenir, sans retenir un léger sourire plus naturel à la gène du sergent quand il est chargé de lui trouver les produits d’hygiène de première nécessité. Elle vacille un peu sur place, instable sur la plante des pieds. Se retient d’une main brusquement plantée sur le mur. Un sifflement de douleur perceptible lorsque ses ongles blessées heurtent le ciment de ce dernier. L’ambassadeur fait un pas sur le coté pour la soutenir par le coude jusqu’à ce le vertige se dissipe et prends congé aux paroles de Grimm. Un signe de tête qui traduit tout le sérieux qu’il pense de cette bavure, compréhension muette qui parait s’établir entre eux. Il parait être le genre d’individu solide et sur lequel on peut compter lorsque la politique est boueuse.

Ils retrouvent une solitude relative avec les soldats en faction juste derrière la porte fermée. Sans doute contraire au reglement de les seuls ensembles après les dizaines de circulaires sur les comportements à risque au sein de « la Grande Muette » mais les circonstances sont de leur coté. Elle s’avance vers lui,  une paume légère sur son poignet. Un poids semble s’écrouler de ses épaules -Merci de ne me pas me renvoyer en cellule pour cette nuit. Ne vous inquiétez pas pour moi. Vous en avez fait plus qu’assez, Colonel. Vous ne savez pas à quel point je vous suis reconnaissante. -Elle rompt la distance entre eux, et dépose un baiser d’une exquise légèreté, à peine perceptible sur sa joue avant de se reculer et de rejoindre le lit. Sans un autre regard pour l’homme, elle s’enfouit sous les couvertures qu’elle remonte jusqu’au menton et semble se rouler en boule au milieu du lit. Seuls dépassent un bout de museau, quelques épis de cheveux doré. En moins de quelques secondes, elle s’est endormie. Elle ne bougera pas d’avantage lorsque il reviendra quelques heures après pour ses affaires, pas d’avantage lorsque le sergent sera de retour avec le nécessaire de toilettes sommaires qu’il a rassemblé auprès de ses collègues.

***
Une semaine plus tard, Savanah a repris un peu poil de la bête. Ses doigts sont quasiment cicatrisés bien que les ongles restent terriblement fragiles et sensibles. Comme l’avait prévenu le colonel, elle a changé de location moins de quarante huit heures plus tard. Le trajet s’est effectué dans un véhicule dont les vitres arrières avaient été volontairement obscurcies. Moins barbare qu’un bandeau sur la tête mais dont l’objectif est le même. Tant que son innocence dans l’attaque terroriste, des précautions sont prises et elle n’a pas relevé ce détail. L’ambassadeur est venu s’enquérir de son état auprès de la hiérarchie militaire et à pu constater de visu que ses conditions d’incarcération répondent aux critères requis par la loi. Certes, ils sont en territoire indien mais ils sont soumis aux législations américaines. Si elle n’a pas eu l’autorisation d’aller prendre l’air dans les jardins qu’elle devine aux travers des fenêtres quand elle est déplacée dans les salles d’interrogations ou pour les douches mais elle a pu respirer une à deux heures par jour dans une cour intérieure aux murs aveugles. Lui laisant peu d’occupation sinon celle de simplement pouvoir respirer et savourer quelques rayons de soleil. Les yeux mi-clos, elle profite de ces moments à la rareté précieuse. Elle s’est assise contre un des murs d’enceinte, vêtue d’un disgracieux uniforme. Non qu’elle s’en soit plainte. Savanah est une prisonnière modèle et d’une patience à tout épreuve malgré la tristesse qui saisit souvent son visage. Il est clair que cette situation lui pèse lourdement mais qu’elle en a pris son parti. L’équipe de Navy Seal n’a toujours pas été retrouvée et certains éléments commencent à donner l’impression que l’un est la couverture pour l’autre. Ou l’inverse. Ca reste d’un flou qui ne se dissipe pas. Savanah reste la seule personne vivante à avoir survécu à l’explosion du local de fortune qu’elle avait investi dans le bidonville pour ses cours d’anglais aux moyens précaires.

Ce sont des pas sur les graviers, les crissements sous la semelle qui la font rouvrir les yeux. Elle reste encore assise en tailleur mais relève la tête vers l’arrivant. -Bonjour Colonel. Vous avez encore des questions pour moi aujourd’hui ou bien est ce une visite pour échapper à vos obligations officielles ?
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