La situation Christopher et Valentine. Valentine et Christopher.
Ensemble depuis la première année de lycée, tous les voyaient mariés et heureux dans un happy end for ever. Cela aurait du être le cas. Mais Valentine, sous couvert de l'obtention d'une bourse dans une prestigieuse université américaine, rompt avec Christopher juste après sa demande en mariage à l'aube de leurs 23ans. Elle quitte le canada pour les US, sans jamais donner d'explications claires au jeune homme. En a t'elle seulement? Des années plus tard, elle revient au Canada, oscillant entre l'envie de le recontacter et la peur de le faire.
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Invité
Lun 1 Avr - 18:12
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
L'appel la prend totalement par suprise. Valentine vient de finir une mission pour une petite entreprise d'Ottawa qui voulait s'impliquer plus en avant dans la vie associative de la ville, mais dont chaque action était tournée en dérision sur les reseaux sociaux par une bande d'activistes malveillants. La jeune femme avait finit par faire imprimer en grand une série de tweet particulièrement désagréable et mis en place un concert gratuit dont les bénéfices ont été entièrement reversés à une association luttant contre le harcelement virtuel. Les actions de la boite sont remontées en flèche et son bonus a été plus que conséquent.
Raison pour laquelle la jeune femme pensait s'occtroyer au moins une semaine ou deux de vacances, quitte à retirer Evan quelques jours de l'école pour un petit road-trip jusqu'aux chutes du Niagara. Cela fait plusieurs années qu'il ne cesse de lui en parler et elle lui a promis qu'ils le feraient avec sa cousine pour ses huit ans. Mais elle avait songé à avancer son cadeau et lui en faire la surprise, récupérant Maya de Montréal, sa soeur serait ravie de lui confier sa nièce quelques jours. A à peine 18mois d'éccart, ils auraient pu grandir ensemble. Si elle n'avait pas quitté le canada quelques mois avant sa naissance.
Mais il lui est impossible de ne pas répondre positivement lorsque un chasseur de tête dont elle connait la réputation depuis de longues années lui apprend qu'il lui a décroché un entretien à 16h pour une entreprise new tech' dont l'influence n'est plus à démontrer. A priori la tete de l'equipe PR a demissionnée brutalement et ils ont un nouveau produit qu'ils veulent absolument lancer sans délais. Si la jeune femme apprécie la liberté qu'offre des missions ponctuelles, elle a besoin d'une stabilité professionnelle que ce poste pourrait lui apporter. Revenir ici, même si ce n'est pas Montréal remue tant de sentiments divers qu'elle ne sait pas comment les trier. Un job posé serait une question en moins. Sans compter que l'adaptation dans son nouvel établissement se passe bien pour son gosse. Une douche rapide. Elle n'a que le temps de se changer pour un tailleur pantalon gris antharcite qu'elle agrémente d'une chemise d'un bordeaux profonds. Pas tout à fait respectant les codes d'un black and white classique, mais Evan a renversé ses céréales ce matin sur celle qu'elle comptait mettre et la lessive attend patiemment qu'une petite main s'en occupe. Et bizarrement ce sera pas celle de son fils! Elle aggripe son port-folio qui contient les derniers projets qu'elle a mené à bout, dont celui qu'elle vient de clore. Un coup d'oeil dans le miroir, et la jeune femme retouche rapidement son maquillage, ses cheveux sont à peu près disciplinés, victoire.
Un appel qu'elle passe rapidement à sa baby sitter attitrée, soulagement lorsque celle ci l'informe de sa disponibilité, lui demandant de récuper l'enfant à l'école. Valentine n'a aucune idée de l'heure à laquelle elle va rentrer. Avant 19h, elle l'espère en tout cas! La tour du siège de l'entreprise est flambante neuve et grace à dieu pourvu de parking qui lui permettent de ne pas tourner pendant des heures pour trouver une place. Lorsqu'elle donne son nom à l'hotesse d'acceuil, un badge visiteur lui est imprimé et elle est accompagnée dans les étages supérieurs par une autre jeune femme qui la guide ensuite dans une salle d'attente confortable, dont les parois vitrées permettent une vue sur les couloirs et lui donant un étrange air d'aquarium exotique. Une grimace. Visiblement ils sont en plein recrutement et pendant de brefs instants, elle s'amuse à imaginer pour quel genre de poste tant les profils semblent tous différents les un des autres.
Valentine préfère passer ses quelques minutes restantes à pianoter sur son smartphone, cherchant des informations complémentaires sur l'entreprise. Heureusement, le chasseur de tête lui a donné les renseignements essentiels mais elle deteste arriver aussi peu préparée. Elle a l'impression d'etre une amatrice, de manquer de professionnalisme. Un mouvement à sa droite la bouscule et elle relève la tête. Juste à temps pour que ses yeux se posent sur un homme qui traverse le couloir juste devant elle. En grande conversation avec une autre femme, il ne regarde rien de ce qui est autour de lui. Un instant, son coeur s'emballe, le temps que Valentine se redresse de sa chaise pour tenter d'avoir un autre apperçu de l'homme, n'ayant rien vu de sa compagne à cet instant, mais il est déjà trop tard, ils ont tournés le coin et disparu. Machine a café. Elle insère une pièce, les mains tremblante. Ce n'était pas lui, Valentine! Reprend toi. Elle se le martèle. Pourtant, ce profil, sa démarche. Non. Tu l'as pas vu depuis plus de huit ans. Tu es ridicule! Ce n'est pas Chris. Tu viens de retrouver le Canada, tu le vois partout. Normal. Christopher est à Montréal. Pas Ottawa. Une gorgée du breuvage aussi brulant qu'immonde. Elle ferme les yeux. Difficile d'oublier son visage quand son fils dessine peu à peu les mêmes traits. Les mêmes pommettes saillantes. Elle ne peut pas se rassoier, elle est sur le point de tourner les talons quand une femme passe la tête par l'embrasure, lui adressant un sourire accueillant. Avec un temps de retard, elle réalise qu'il s'agit de la même personne que précédemment
-Madame Devis, c'est un plaisir que vous ayez pu vous libérer aussi vite. Notre CEO et moi même seront vos interlocuteurs et nous nous réjouissons de votre présence. Je suis Lise Answorth et ... - Omettant de lui présenter que son patron n'a pas eu le temps de consulter son dossier, s'en remettant à sa pré sélection. Elle continue, présente les éléments classiques et Valentine n'arrive pas à se concentrer. Elle est offre les bons éléments de réponses, au bon moment, mais... Non. Les quelques secondes rejouent dans sa tête, impitoyable mémoire. Elle allait s'excuser, offrir quelques vagues explications sur un mal de tête qui lui vrille le crâne quand les deux femmes semblent arriver à destination. Ses grands yeux sombres se raffermissent. Elle redresse les épaules. Inspiration controlée alors que Lise la précède après avoir légèrement toquée à la porte. Elle ouvre le battant et s'efface pour la laisser entrer.
Valentine reste figée sur place. A mi chemin entre la porte et la table ronde. Elle ne peut pas faire un pas. L'homme semble absorber par ses dossiers, n'ayant pas encore pris conscience qu'il n'est plus seul. Dans une seconde, il va relever les yeux, décocher un sourire chaleureux et s'excuser pour ces courts instants . Jusqu'à ce qu'il.... Elle ne peut pas rester là! Ses salutations classiques restent bloquées dans la gorge. Soudain la jeune femme a horriblement chaud. La courbe de sa nuque penchée sur ce dossier, l'expression si concentré de son visage. Elle s'imagine presque pouvoir sentir son parfum. Un pas en arrière sous le regard surpris de l'autre femme, qui a fermé la porte -L'empechant de fuir!- et qui est en train de contourner la table jusqu'à lui. Posant une main légère sur son bras -Christopher? Notre rendez vous est là. Non. C'est un cauchemar.
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Calville
Mar 2 Avr - 19:14
Christopher "Chris" Delarive
J'ai 31 ans et je vis à Ottawa, Canada depuis huit ans. Je suis célibataire et je le vis comme le vit un célibataire ... J'aime ma solitude, j'ai appris à vivre avec? Je suis né à Wakefield d'une famille riche d'un père américain et d'une mère française. Mon Père a fait fortune en créant sa société d'electronique de pointe, j'ai ajouté ma carte en m'associant aux plus grands laboratoires du pays pour la vente des puces qui aidant à la recherche scientifique. J'ai vécu à Montréal depuis mes 15 ans où j'ai fais de brillantes études, où j'ai aimé et été trahi, la famille etant restée à Wakefield pour y implanter une usine aidant ainsi à l'essor de la petite ville de son enfance. Aujourd'hui je vis à Ottawa, où il est bien plus facile d'avoir des bureaux que dans une petite ville le plus souvent perdue sous la neige. Je vis seul dans un loft confortable. Je suis aujourd'hui le patron officiel de la société familiale, depuis l'accident de mon père Cinq ans auparavant. Je gère la société aidé dans ma tâche par Lise Anworth une fidèle employée qui est devenue ma confidente et son amie, elle est la seule à pouvoir me parler directement sans craindre que je ne prenne mal ses paroles. Je pense que le bien-être de mes employés est le sacerdoce qui permet une société épanouie. Toujours élégant, calme et poli. J'ai su avec le temps gagner le respect de mes employés que ce soit au siège d'Ottawa ou à l'usine de Wakefield. Aujourd'hui nous nous agrandissons, la société prend de l'importance. Il est plus que temps de se demarquer !
Il y avait 20 ans de cela, un homme revenait en son village canadien natal après avoir fait fortune aux Etats Unis. Plus rien n’attirait les gens ici , il faisait froid, village coupé du monde en hiver, Ottawa n’était pas si loin, les jeunes partaient. Quand une idée traversa l’esprit de cet homme. Une entreprise évolutive, partant de vagues circuits électriques, pour quelques années plus tard développer sa société vers des sommets technologiques dont il n’aurait pu soupçonner la valeur. Quinze ans plus tard, la petite entreprise s’étend vers la grande ville d’Ottawa. Le père a laissé place au fils revenu de Montréal depuis ses 23 ans après des études brillantes et … débarrassé de tout ce qui aurait pu le distraire. D’abord vice PDG, Christopher s’est vite affirmé comme un leader né. Les soucis de santé naissant du Père laissent une place toute trouvée au fils pour s’affirmer. Ottawa est la nouvelle implantation dans une des vagues zone industrielle en périphérie, en cinq ans elle a gagné en réputation. L’usine des puces électroniques connaissait un essor particulier aussi bien dans le secteur médical, que dans un nouveau secteur militaire, et d’une entreprise familiale, voici que l’entreprise déménage ses bureaux dans l’une des tours du centre-ville. Une nouvelle ère est en place.
Dans ce contexte grandissant, il fallait recruter les meilleurs afin d’être et de rester leader sur le marché où une concurrence féroce commençait à faire rage. Reflective Electronic avait l’avantage d’être le premier sur le marché, innovateurs reconnus, d’avoir une politique marketing hyper présente, et surtout d’avoir une volonté d’expansion ne restant jamais cloitré dans leurs acquis. Ca bougeait toujours, partout, sur plusieurs fronts, Il fallait sortir des acquis, se démarquer. Le nouveau contrat avec l’armée canadienne et les approches de l’armée américaine étaient ce petit coup de pouce à prendre au vol, exploitant au mieux toutes les capacités de son entreprise.
L’équipe d’origine de Reflective Electronic avait beaucoup travaillé, sans jamais compter ses heures pour avoir le leadership dans leur domaine. Pour beaucoup, rien que ce déménagement de leurs petits bureaux de la banlieue à l’arrivée dans la haute tour de verre du centre-ville était déjà un pas immense. D’une vague entreprise familiale née pour faire vivre un village perdu au fin fond du canada, R.E. prenait, sous la coupe de Christopher, une dimension différente. Et puis il y avait eu ce couac. Démission du marketing n’appréciant pas les remontrances du PDG, mais si ça ne lui plaisait pas, il n’allait pas acquiescer tout de même ! Alors il avait lancé les chiens d’attaques du recrutement sous la houlette de Lise.
C’était le plus gros défi de l’année à venir, recrutement qu’il voulait non plus au simple national, mais à l’international, voulant créer un pôle scientifique et ingénierie digne de ce nom, et chaque personne s’ajoutant au groupe déjà formé apportait une touche d’expérience en plus. Du Canada en Inde, de la Russie au Japon, le jeune homme ramenait dans le giron de sa société les meilleurs dans leur domaine. Rien ne les arrêterait pour l'heure.
Christopher était aussi le genre de patron que l’on pouvait venir voir pour toute sorte de problème, sans passer par les divers stades de hiérarchie. Il avait eu naitre "une cuillère d'argent" dans la bouche, il avait toujours travaillé pour prouver qu'il n'etait pas que le fils de . Les nouveaux arrivants n’osaient pas encore venir le voir, mais peu à peu l’ambiance redevenait plus « amicale », les cartons se vidaient doucement encombrant de moins en moins bureaux et couloirs, les téléphones sonnaient à tout va. Les heures s’égrainaient avec rapidité, il aurait fallu des journées de 72 h pour pouvoir tout faire.
Lui-même arrivait tôt le matin, repartant tard le soir, il n’avait que cela à faire, sa vie privée se résumant à .. rien. Il avait un appart high tech dans lequel il dormait quelques heures à peine, pas de femmes, pas de petite amie, pas de gosse. Pourtant il était un bel homme, toujours sapé comme il fallait, la trentaine passée, sportif, intelligent, mais seul, désespérément depuis plusieurs années. Aucune relation n’avait réussi à le retenir. Il ne le cherchait pas de toute façon. Alors il bossait comme un malade pour que sa vie ait enfin un sens et semblait y arriver, la société de son père prenait un tournant nouveau, et coté personnel, à redécouvrir un désir en fréquentant en dehors du bureau son assistante Lise. Rien de sérieux en soit, quelques repas partagés au restaurant en dehors du travail , des ballades sur les berges du fleuve, à peine un baiser posé la veille alors qu’ils dansaient sur la piste du restaurant enlacés avec tendresse, il ne voulait pas plus pour le moment, mais c’était une légère amélioration dans son mode de vie 100% travail.
Cette semaine serait encore longue intense. Il y avait plusieurs recrutements sur le national pour les bureaux et postes encore inoccupés de la nouvelle tour dont le logo brillait encore neuf au soleil frais canadien. Des avocats, des pr marketing, des secrétaires, des ingénieurs, des bio ingénieurs, il se faisait un choix d’être présent à chaque entretien, il savait ce qu’il voulait pour sa société et puis le premier contact est toujours celui qui juge. Même si le tri était fait en amont par Lise, il passait les après-midi recrutement avec ses chefs de services, se faisant passer pour un simple recruteur, esprit dénué de sadisme, et peu faisaient de vraies recherches sur la société dans laquelle ils voulaient entrer, seules quelques personnes l’observaient en se torturant les doigts durant l’entretien, signe de reconnaissance peu discret.
Lise avait comme toujours fait des choix judicieux, et sur certains postes il faudrait bien plus de réflexion, les profils devenaient de plus en plus intéressant. Il ne lisait aucun cv avant les entretiens, préférant se fier à son instinct qui ne l’avait trahi qu’une seule fois en 16 ans. Le ratio était plutôt bon. Cependant il ne fallait pas oublier le travail quotidien qui réclamait de plus en plus son attention, alors entre deux recrutements, il allait de bureaux en bureaux, souvent accompagné de la blonde qui lui faisait signer au vol documents sur documents. Il ne lisait pas tout, c’était impensable, mais il avait confiance en elle. Un peu avant 16 h cet après-midi-là, il sortit de la salle d’entretien après qu’on lui ait apporté un dossier épais comme le bras, Lise a ses cotés lui expliquant le plus important alors qu’ils marchaient cote à cote pour se rendre dans son bureau sans faire attention à ce qui l’entourait. Il s’y enferma se plongeant dans le reste de la lecture. A peine entendit-il toquer à sa porte, à peine sentit-il une présence, ce n’est que lorsque Lise posa sa main sur son bras qu’il sortit de pensées pour la regarder un vague sourire d’excuse aux lèvres.
Sourire qui disparut brutalement en regardant son « rendez-vous ». S’il n’avait pas été assis, nul doute que ses jambes n’auraient pu le porter sous le choc de cette vision. Jamais il n’aurait cru cela possible. Elle ? Ici ? Après tout ce temps ? Après qu’elle l’ait largué comme un moins que rien ? Non. L’impossibilité de la situation le figea, statue de marbre face à elle, si ce n’est son crayon de bois finissant par se briser en deux sous la pression de son pouce, la seconde partie roulant en silence sur la table ronde avant de retomber de l'autre coté de celle-ci. Aucun autre mouvement. Il n’était pas le genre d’homme à s’exténuer dans des hurlements sans fin. . - Christopher ? Un souci ? inquiétude de Lise à ses cotés portant sa main sur l’épaule masculine
Oh oui et quel souci. Pourtant aucun éclat de voix, aucune réponse, juste son regard noir, encore assombri par ce qu’il pensait de cette présence dans son bureau, sa froideur suffisait à se faire comprendre par celle avec qui il aurait voulu finir sa vie. Tout lui revenait, son amour, sa peine, sa haine. Elle n’était plus que cela, une vague personne qu’il a aimé comme un fou et dont elle s’est moquée Oh oui elle avait du rire de lui. Tellement rire. La voir ici était .. C’est l’entrée de William Curtis son chef de service DRH qui interrompit ses réflexions et son envie de la flanquer dehors. - Chris, Lise, et vous devez être mademoiselle Devis, William Curtis, direction des ressources humaines, c’est un plaisir, votre dernier coup de comm a été un délice pour moi, j’espère que vous pourrez nous ravir de votre talent. - Chris tu veux commencer ou je m’en occupe. Christopher n’arrivait pas à desserrer sa mâchoire, et la douce température du bureau lui semblait glaciale comme les pires hivers canadiens. Il secoua la tête négativement , ses muscles venant de se contracter de façon exponentielle, il ne pourrait bouger plus que cela, meme si sa main continuait à serrer le pauvre bout de crayon survivant qu'il n'avait pas lâché. Laissant William prendre l’entretien en main car si lui venait à ouvrir la bouche, ce ne serait que venin à cracher
Alors Valentine ? je peux vous appeler par votre prénom ? Vous connaissez les entretiens, une présentation et ensuite vous nous direz ce que vous pourrez apporter à RE et pourquoi nous rejoindre nous, plutôt que nos concurrents. Lise s’était reculée ayant bien senti un problème entre les deux, assise entre Christopher et Valentine. Quant à lui il n’était qu’un monstre de silence immobile au regard fixé sur cette brune qui avait brisé sa vie et son cœur 8 ans plus tot.
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Mar 2 Avr - 22:35
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
Valentine n'a que quelques secondes. Quelques trop courtes secondes pour se préparer à ce qui va suivre. Dans tous les films que son imagination débordante sur ce sujet là avait pu projetter, jamais ce scéario particulier ne lui est venu. Elle reste droite, il lui est impossible de faire un pas de plus, tant elle a la certitude qu'elle va se casser en deux si elle bouge. Le seul mouvement qu'elle envisage est une brutale volte face, d'ouvrir la porte et de quitter ce bureau. Elle découvre un peu tard qu'elle n'est pas prête à affronter Christopher, finalement. Pas dans ce cadre, pas entourés d'étrangers. Sous son fond de teint, son visage est devenue blème. Elle va fuir. Ce qui la prévient d'un tel acte est sa fierté professionnelle.
Elle a travaillé extrêmement dur pour jongler entre ses études, sa vie de jeune maman célibataire, les difficultés à joindre les deux bouts financièrement malgré la tentation permanente d'une somme d'argent indécente dormant sur un compte séparé. Par sa persévérance, par son application, par la mise de coté de toute vie personnelle ou presque, la jeune femme est parvenue à décrocher des contrats importants, à se faire un nom. A créer pour elle et son fils une vie solide. Elle refuse de rayer tout cela pour une histoire terminée avec une homme qu'elle n'a pas vu depuis huit ans. Mal terminée. Douloureuse. Avec le seul homme qu'elle ait aimé et qu'elle a quitté d'une façon qui la hante encore aujourd'hui.
Son sourire s'efface immédiatement quand il pose les yeux sur elle. La reconnaissance est limpide et dans les prunelles de Christopher, verroux et murailles s'érigent si vite qu'elle n'a pas le temps de saisir ce qu'il peut ressentir. Juste une violente impression d'un rejet total et complet. Il est glacé, elle a l'impression qu'elle va s'évanouir dans une crise de chaleur. Il ne dit rien. Pas d'avantage qu'elle. Du coin de l'oeil, Valentine note la présence un peu trop intime de la paume de Lise sur son patron. Nooooon. Tout va bien. Rien de pire ne pouvait se produire, mais TOUT baigne! Les yeux du jeune homme ont pris une nuance d'encre. Rien d'autre. Trahison infime de sa colère.
Un autre arrivant rompt l'atmosphère brûlante du bureau, sans paraitre remarquer la tension qui regne dans la pièce. Il salue aimablement Valentine, un sourire courtois aux lèvres et elle se coule dans ce rôle. Okay. Parfait. Cela lui sert de lien de sécurité. Elle va passer cet entretien. S'imposer comme la meilleure candidate pour ce poste à responsabilité. Et une fois qu'elle aura eu l'appel confirmant son embauche possible, elle trouvera la plus cohérente des excuses pour refuser. Parce que jamais, jamais, jamais de la vie elle ne travaillera pour Christopher Delarive. Pas comme ca. Ce serait tortionnaire. Ses tensions se dénouent. Et pourtant, elle ne le quitte pas des yeux. Où si peu. Juste assez pour se tourner vers le drh. Qui prend la tête de l'entretien. Finalement, cela lui convient. Valentine parvient presque à occulter la présence polaire de Chris. Ou pas en fait. Mais elle donne le change autant qu'elle peut. Et son attitude, son sourire est ouvert. Elle ne cherche pas à charmer l'homme en face d'elle, mais il trahit subtilement la touche féminine qui se revele dans chacun des projets qu'elle a mené.
Elle va prendre place autour de la table en merisier clair, ne mettant pas tout à fait face à Christopher, légèrement sur son coté gauche, laissant Lise se place entre eux et William à la droite de son patron.
-J'ai trente et un ans, et je suis canadienne. Je viens de Montréal plus précisement où j'ai fais l'ensemble de mes études jusqu'au secondaire. J'ai commencé un diplome dans le Management à l'Université de Montréal puis j'ai eu.... l'opportunité... -Et cette fois, sa voix s'altère. Elle ne peut retenir un regard vers Christopher, sentant une boule d'émotion bloquer sa gorge, avec l'impression qu'elle se dédouble tant ses émotions sont violentes, ardentes, en total contraste ave l'image qu'elle donne d'elle. - d'intégrer en milieu de cursus la Chicago Booth School of Buisness. -Soit... l'une des plus grandes facultés des Us. -Après avoir été diplômée, j'ai enchaînée sur une spécialisation dans les relations publiques. J'ai décidé de me rapprocher de mes racines après plusieurs années fructueuses aux Etats-Unis. Je suis revenue à Ottawa depuis six mois. Le temps pour moi de me familiariser avec le paysage entrepreneurial de la ville et de vouloir m'y installer plus longuement que pour un simple projet. - C'est la transition idéale pour la seconde partie de l'entretien, laissant divers visuels de ses campagnes, avec les points clefs de sa manière de travailler- Et votre société combine plusieurs élements qui sont à mon sens indispensables à une synergie réussie .
peu à peu, elle se glisse dans le rythme, retrouvant ses marques. Valentine réponds à différentes séries de question de la part de William, aux demandes de précisions de Lise. La présence sombre de Christopher est impossible à soustraire completement, et elle se surprend, bien trop souvent, à laisser ses yeux revenir vers lui. Exquise douleur. Le temps n'existe plus vraiment jusqu'à ce que Curtis repousse sa chaise, tous prononcent les salutations d'usage, les ravis de votre temps, nous allons en rediscuter, nous vous contacterons prochainement. Et soudainement, elle en a marre. Marre de son silence. Ce n'est pas le lieux. Pas le moment. C'est une erreur. Valentine revient un arrière et pose les mains sur la table, se penchant légèrement vers lui, indifférente aux regards stupéfaits de Lise et William. De ce comportement qui rompt si pleinement avec le comportement adéquat et conforme à ce que l'on attendait d'elle. Elle attend le temps qu'il faut, jusqu'à ce qu'il relève la tête et soutienne son regard, prunelles aux teintes si jumelles. Elle ne devrait pas le provoquer comme cela. Mais c'est insupportable. Juste insupportable. Qu'il mette fin à cette mascarade. Ils savent tous les deux qu'il n'acceptera jamais sa nomination dans son entreprise. Finalement, jouer la femme parfaite pour son équipe de PR - Et ironiquement, elle est persuadée qu'elle pourrait faire un excellent travail dans celle ci, les caracteristiques mises en avant par William et Lise lui correspondent vraiment, tout comme les différentes composantes salariales et horraires - trouve sa rupture maintenant. Envoie moi paitre Chris. C'est une torture. Parle moi. Regarde moi. Deteste moi si il le faut , mais ton indifférence me tue!
-Vous n'avez pas dit un mot, Monsieur Delarive. Pensez vous que je pourrais trouver ma place au sein de votre entreprise? Vous pouvez être franc. Vous nous épargnerez à tous une perte de temps considérable...
Elle ne franchit pas la dernière limite. Ne dévoile pas à ces quatre yeux qui la scrutent à quel point leurs rapports vont au delà de cet entretien. Ne peut pas. N'ose pas.
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Calville
Mer 3 Avr - 21:11
Christopher "Chris" Delarive
J'ai 31 ans et je vis à Ottawa, Canada depuis huit ans. Je suis célibataire et je le vis comme le vit un célibataire ... J'aime ma solitude, j'ai appris à vivre avec? Je suis né à Wakefield d'une famille riche d'un père américain et d'une mère française. Mon Père a fait fortune en créant sa société d'electronique de pointe, j'ai ajouté ma carte en m'associant aux plus grands laboratoires du pays pour la vente des puces qui aidant à la recherche scientifique. J'ai vécu à Montréal depuis mes 15 ans où j'ai fais de brillantes études, où j'ai aimé et été trahi, la famille etant restée à Wakefield pour y implanter une usine aidant ainsi à l'essor de la petite ville de son enfance. Aujourd'hui je vis à Ottawa, où il est bien plus facile d'avoir des bureaux que dans une petite ville le plus souvent perdue sous la neige. Je vis seul dans un loft confortable. Je suis aujourd'hui le patron officiel de la société familiale, depuis l'accident de mon père Cinq ans auparavant. Je gère la société aidé dans ma tâche par Lise Anworth une fidèle employée qui est devenue ma confidente et son amie, elle est la seule à pouvoir me parler directement sans craindre que je ne prenne mal ses paroles. Je pense que le bien-être de mes employés est le sacerdoce qui permet une société épanouie. Toujours élégant, calme et poli. J'ai su avec le temps gagner le respect de mes employés que ce soit au siège d'Ottawa ou à l'usine de Wakefield. Aujourd'hui nous nous agrandissons, la société prend de l'importance. Il est plus que temps de se demarquer !
Si elle brulait du feu incandescent de cette rencontre inattendue, lui était pris dans un tourbillon de glace au fin fond de l’hiver Canadien. Absolument pas prêt à ces retrouvailles, encore moins à la revoir devant lui, il se glaçait à l’intonation de cette voix trop connue, à son physique ayant tellement changé et pourtant si familier, à ses regards posés à la dérobé sur lui. Il connaissait tout d’elle, au moins ce qu’il voyait, ce dont il se souvenait. Elle avait eu deux choix dans ce bureau et avait pris le pire, celui de rester pour faire cet entretien qui ne servait à rien, jamais il ne lui permettrait de revenir dans son giron, même professionnel. Ses études, Chicago, elle osait en parler alors qu’elle l’avait largué pour Ca, le corps de Christopher semblait s’agiter, frétillant, boosté par la colère, mais en vérité il ne bougeait pas d’un cil gardant le port altier et tendu qu’il avait depuis son entrée dans le bureau. C’était désagréable, voir pire. Malgré tout, il écoutait. Elle était compétente, elle l'avait toujours été, brillante parmi les meilleures, elle avait eu des contrats dont il avait entendu parler sans de douter qu’il s’agissait d’elle. Mais non. Jamais ici. Jamais dans sa société.
Enfin l’entretien prenait fin, enfin son calvaire allait finir, il se targuerait d’une excuse dans le vague courrier de refus qu’on lui ferait parvenir, « vos compétences bla bla mais nous sommes au regret... » Elle sortait, il pourrait respirer à nouveau et l’oublier à nouveau, elle était le refrain strident de son passé. Mais elle semblait en avoir décidé autrement, faisant volte-face alors qu’il essayait de se replonger dans le dossier qu’il lisait avant ce cataclysme. Elle attendait, il la faisait attendre sentant sur lui un regard d’elle, des regards étonnés de ses employés, relevant la tete seulement après quelques secondes pour un face à face tendu.
Regard défiant au sien, aucun sourcillement, aucun tressaillement, malgré la colère interne de la revoir. Il s’était souvent imaginé la scène de leurs retrouvailles, Des excuses, un baiser, et tout serait reparti comme avant. Des mois il avait attendu un appel, jusqu’à ce dimanche d’automne où il avait pris son sac de voyage pour quitter Montréal et revenir à Wakefield, plus jamais depuis huit ans il n’avait prononcé son prénom. Mais là. Elle osait le défier ? S’adresser à lui comme un étranger ? Lui donner du "Monsieur Delarive" se positionnant sur la table s’arguant d’une force qu’elle n’avait pas? Lui ordonner une réponse ? De quel droit venait-elle ici ? De quel droit revenait-elle face à lui sans la moindre honte apparente .
Le second bout de crayon qui se brise au creux de sa main fut la seule réponse qu’il put apporter à ses ordres, avant de se lever, reboutonnant son gilet bleu marine qui contrastait impeccablement avec sa chemise blanche, puis sa veste qui trônait sur le dossier de la chaise. Face à elle qui était toujours de l’autre côté de la table, il ne répondit rien se détournant d’elle l'ignorant aussi superbement qu'elle l'avait alpagué, Cependant même si son visage semblait de marbre, un vague sourire narquois aux lèvres; rictus invisible au commun des mortels, dont elle seule pouvait soupçonner sa présence. Ils se connaissaient tellement. Il la connaissait tellement bien, il avait voulu oublier son souvenir, mais c’était impossible il le savait maintenant. Elle devait tellement bouillir de n’avoir aucun mot ou geste de lui, aucune remarque, aucun cri, rien. Faisant le tour de la table, il rejoignit Lise créant un aparté la main dans son dos, quelques mots glissés à son oreille avant de sortir de la salle sans un regard en arrière. L’assistante prit quelques secondes avant de se tourner vers Valentine, tentant un sourire à chemin entre désolé de l’humeur du patron, pourquoi a-t-il agit comme ça et pourquoi ca me tombe dessus j’avais pourtant passé une bonne journée.
- Vous n'avez pas perdu votre temps, ni nous le nôtre. Petite remarque acidulée - Vous commencez demain matin à 8 h, sauf si vous avez d’autres obligations, nous pourrions comprendre que le délai vous paraisse trop court, mais nous sommes pris par le temps. Le poste de Directrice des Relations Publiques vous sera réservé jusque demain matin ensuite nous reprendrons nos recrutements. Notre service juridique peut vous faire parvenir un contrat par mail dès ce soir, vous pourrez bien sûr en discuter demain avec nous. Nous aurons rapidement besoin de vous si vous acceptez, il ne va pas falloir compter vos heures sur ces prochaines semaines. Il va y avoir deux interviews télé, dont une après-demain, Christopher,*reprenant le ton plus formel *- Monsieur Delarive a déjà préparé le plus gros, il faudra juste une note pour agrémenter son discours, une visite importante à préparer avec lui pour l’un de nos futurs clients, il nous faudra une idée de développement sur ce projet et tout ce qui va avec, vous aurez là encore peu de temps, et un voyage en fin de mois prochain, vous aurez surement à quitter le Canada à peu près une semaine. Si vous aimez les défis, ce poste est fait pour vous, vous êtes compétente, mais nous ne pourrons attendre longtemps votre réponse mademoiselle Devis
Pendant ce temps. Il était sorti de la salle droit comme un I stressé. C’était surement la première fois depuis des années qu’on pouvait le voir dans un tel état, marchant raide jusqu’aux toilettes. Devant le miroir il se regardait tremblant d’une haine sans nom autant que de souvenirs remontant à la surface. Il avait oublié combien elle était belle, combien il avait pu l’aimer, combien il avait souffert. Elle n’avait pas le droit de revenir, pas le droit de lui faire ça, n’avait-elle pas assez savouré sa victoire huit ans plus tôt.
Sa main se rouvrit enfin laissant tomber les deux petits bouts du crayon qu’il avait gardé enfermé pour ne pas lui exploser à la tête. Paume marquée qu’il essuya vaguement de son autre main avant de se retourner vivement et de rentrer dans un cabinet pour ... rendre le petit muffin qu’il avait grignoté en début d’après-midi pour unique repas. Rendant sa bile hoquetant par manque de matière, il resta une dizaine de minutes au-dessus des toilettes n’arrivant pas à se reprendre. Puis… peu à peu le choc passait, il se releva, s’essuya la bouche allant se rafraîchir ensuite au lavabo. Et plus personne ne le vit de la fin de journée pour la première fois parti avant l’heure. Il aurait dû virer Valentine, lui tailler une réputation à hauteur du mal ressenti. Il aurait dû, mais il n’avait pu se résoudre à la voir s’éloigner une seconde fois. Elle avait gagné au moins sur ce point.
Lise abandonna après trois appels ignorés. Il avait besoin d’être seul, encore plus que d’habitude.
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Jeu 4 Avr - 14:14
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
Elle ne supporte plus son silence. Il ne livre rien de ses pensées, de ce qu'il peut ressentir, un bloc de marbre. Ho, Valentine ne s'attend pas à de grandes effusions, au plaisir de la revoir après toutes ses années loin l'un de l'autre. Mais ne comprend il pas le choc est aussi grand pour elle que pour lui? La liane brune a promis à Evan de le rapprocher de son père. Mais pas comme ca, bordel! C'est inconcevable! Même lorsqu'elle mentionne Chicago, plaie brulante entre eux, il a peine un regard plus lourd. A peine! Aussi la jeune femme rompt avec toutes ses promesses de professionnalisme. L'indifference glaciale qu'il lui oppose est brutale tant elle rompt avec les souvenirs du jeune homme ardent qu'il était avec elle. Les années ont ciselées sa beauté masculine, renforcant la présence solide qui émane de lui. C'est un uppercut, alors qu'elle se tient juste devant lui, attendant qu'il daigne enfin redresser la tête. L'attirance qu'elle éprouvait pour lui est toujours aussi présente aujourd'hui. Confusément, elle lui en veux pour cela. Sans logique. Qu'est ce qu'il attend, bordel?
Pour la regarder. Pour la regarder vraiment et mettre fin à ce supplice ridicule, à cette mascarade stupide. Allez Chris. Libère nous l'un de l'autre. Au moins dans ce cadre faussé. Dis moi que je ne conviens pas à ta société. Rien. Pas un mot. Lise et William ont disparus de sa vision périphérique, ne laissant plus que le regard orageux de Christopher. Provocation à peine dissimulée. Ce n'est pas comme cela qu'elle voulait recroiser sa route. Crac boisé qui résonne trop fort à ses oreilles. Il se lève. Sans répondre. Sans RIEN. La contourne comme si elle n'avait jamais agit et son ventre devient un maelstrom douloureux, dont les tripes se vrillent sur elle même. Valentine ne s'était pas attendue à avoir aussi mal. A voir mal tout court. Le camouflet de son silence est une souffrance cynique et cruelle. La colère aussi, de la manière dégueulasse dont il l'ignore. A l'image de leur rupture. Un seul haitus dans son armure d'indifférence. Un sourire qui n'en est pas un. Une grimace carnassière qui la cloue sur place. Pas un putain de mot. Rien. Il s'éloigne et elle se tourne, plantant ses ongles soigneusement manucurés dans le bois de la table, s'y asseyant à demi. Ce n'est pas pour la posture. Valentine serait tombée sans appui, ses jambes se dérobant sous elle à la violence muette de Christopher. Pas de scène, pas de cri, pas d'agitation. Elle ne tolère pas de se donner en spectacle en public et ils ne sont pas seuls. Elle ne libère ses furies que derrière une porte close.
Une main qu'il appose délicatement dans le dos de Lise. Il a refait sa vie avec elle? Il a eu raison. La blonde est plutôt jolie et elle parait compétente. Elle l'est surement pour être à ses cotés. S'efforçant de tuer dans l'oeuf toutes réactions qui n'ont plus à exister et y parvenant presque parfaitement. Il quitte le bureau, sans un regard derrière lui. La brunette est impatiente d'entendre les prochaines paroles de" avec tous nos regrets et nous sommes vraiment désolés mais". Surprise qui l'achève. Mais bordel, Chris! A quoi tu joues! Tu veux nous torturer plus encore? Ou tu veux que ce soit moi qui refuse? D'ailleurs, c'est exactement ce qu'elle va faire. Valentine ouvre la bouche pour s'exprimer et...
-Vous pouvez m'envoyer le contrat par mail, je le relirais chez moi. Est ce que vous pouvez aussi me mettre en pièce jointe les documents nécessaires concernant l'interview ainsi que les détails relatifs à la prochaine visite de vos investisseurs? Cela me permettra d'avoir une vue d'ensemble, de manière à proposer des pistes de travail serieuses pour préparer celle -ci. - Non. Mais non. Elle était censé s'en tenir là! Et pourtant, elle continue dans la même veine. Quitter le Canada une semaine? Un leger froncement de sourcil alors qu'il lui faut déjà planifier comment organiser au mieux pour Evan. -Dès que vous connaissez les spécifiques de ce voyage d'affaire, n'hésitez pas à me les communiquer aussi. -La masse de travail ne l'inquiète pas. Au contraire, elle pressent qu'elle va en avoir terriblement pour ne pas se focaliser entièrement sur la personne pour qui elle bosse. - Je n'ai aucun problème pour assurer de longues soirées si il le faut, par contre, à mon retour de ce déplacement, je ne serais plus disponible les mercredis après midi. Sauf en cas d'urgence absolue, bien évidement. Je serais toujours joignable par mail et téléphone mais ne pourrait etre présente physiquement. Cela n'aura aucun impact sur les projets à rendre et les deadlines, vous pouvez en être certaine. A demain, mademoiselle Answorth.
Elle quitte le bureau après les salutations d'usage. Rarement, elle s'est sentie aussi bouleversée. Pas depuis des années. Valentine ignore comment elle parvient à rejoindre l'ascenseur qui la conduit au parking sans tituber. C'est arrivée près de sa voiture que le choc la happe de plein fouet. Il lui faudra plusieurs essais pour parvenir à déverrouiller l'habitacle et plusieurs minutes pour cesser suffisamment de trembler et rentrer chez elle. Un verre de vin et une cigarette qu'elle prend sur la terrasse, Evan ne tardant pas à la rejoindre. Un regard contrarié de ses prunelles si sombres. Jamais la ressemblance de plus en plus prononcée avec Chris ne lui avait été douloureuse à ce point. -Maman! Tu m'avais promis d'arrêter! -Je sais ma pomme, mais ma journée a été un compliquée. -Tu as eu le boulot? -Oui, je commence dès demain, par contre, je vais être pas mal prise au début. -Comme d'hab quoi -Haussement d'épaules faussement indifférent- J'ai un match de basket samedi, tu sera là? -A ton avis? bien sur! Allez, on rentre manger.
Le reste de la soirée se passe plutôt bien. Elle a pris le temps de relire son contrat de travail, de proposer deux trois changements mineurs avant de le renvoyer aux Rh qui le liront le lendemain. Valentine n'a pas encore commencer à se pencher sur les divers documents, attendant de coucher Evan d'abord. Le plus urgent c'est l'interview qui a lieu dans 48h. Bien que son fils sache parfaitement lire, elle aime prendre vingt minutes pour cela. Et ce soir, elle a le livre parfais qui attendait dans sa bibliothèque.
-"Dans un trou vivait un hobbit. Ce n'était pas un trou déplaisant, sale et humide, rempli de bouts de vers et d'une atmosphère suintante, non plus qu'un trou sec, nu, sablonneux, sans rien pour s'asseoir ni sur quoi manger: c'était un trou de hobbit, ce qui implique le confort. Il avait une porte tout à fait ronde comme un hublot, peinte en vert, avec un bouton de cuivre jaune bien brillant, exactement au centre. Cette porte ouvrait sur un vestibule en forme de tube, comme un tunnel: un tunnel très confortable, sans fumée, aux murs lambrissés, au sol dallé et garni de tapis ; il était meublé de chaises cirées et de quantité de patères pour les chapeaux et les manteaux - le hobbit aimait les visites. Le tunnel s'enfonçait assez loin, mais pas tout à fait en droite ligne, dans le flanc de la colline la Colline, comme tout le monde l'appelait à des lieues alentour - et l'on y voyait maintes Petites portes rondes, d'abord d'un côté, puis sur un autre. Le hobbit n'avait pas d'étages à grimper: chambres, salles de bains, caves, réservés (celles-ci nombreuses), penderies (il avait des pièces entières consacrées aux vêtements), cuisines, salles à manger, tout était de plain-pied, et, en fait, dans le même couloir. Les meilleures chambres se trouvaient toutes sur la gauche (en entrant), car elles étaient les seules à avoir des fenêtres, des fenêtres circulaires et profondes, donnant sur le jardin et les prairies qui descendaient au-delà jusqu'à la rivière."*
-Maman! Je suis trop vieux pour les contes de fées! finit t'il par l'interrompre -Tu paries? Et c'est pas un conte de fée. Je te le lis tous les soirs de cette semaine, et si dimanche tu veux arrêter, on arrête. d'accord? -Valentine poursuit encore un moment sa lecture avant de border son fils pour la nuit. Elle avait éteins la lumière et s’appétait à sortir de la chambre quand il l'arrête net. D'un ton de voix particulier qu'elle a appris à reconnaître. Et qui la sèche sur place. Non, pas ce soir, Ev', pas ce soir, pas ce soir, pas ce... - Mon père, c'était un sale con, c'est ca? Il a appris que t'étais enceinte, et il t'a quitté, c'est ca? Heureusement que la lumière est eteinte, parce que son visage a perdu toutes couleurs. Elle fait volte face, sans rallumer, et viens s'assoir sur le lit d'Evan, à coté de lui, prenant sa main dans la sienne. Mais ca lui vient d'où cette idée, bordel! Elle n'a jamais rien supposé de tel! Et c'est peut être le problème. A force de ne rien dire... Forcant un calme qu'elle ne ressent pas alors qu'elle lui répond. -Langage, jeune homme. Non, Ev'. Ton père n'est pas un sale con. Il a des défauts, mais ca n'a rien à voir avec toi, je te le jure. Nous étions déjà séparés quand j'ai appris que j'etais enceinte et je vivais à Chicago depuis plusieurs mois. -Tu m'as promis de... -Ca suffit ! Plus un mot. Il est tard et tu as école demain! C'est Sophie qui viendra t'emmener, je commence tot. Je t'aime, dors bien. -Elle dépose un baiser sur son front et fuit littéralement la chambre, non sans entendre son long soupire. Depuis qu'ils ont déménagés à Ottawa, les questions sont de plus en plus récurrentes, de plus en précises. Il faut qu'elle parle à Chris. Ne serait ce que pour l'équilibre d'Evan!
Ottawa en avril, il fait froid. Trop froid pour bosser dehors. La jeune femme se ressert un second verre de vin rouge et allume une autre cigarette dans le salon alors qu'elle reprend son ordi portable. Les heures filent alors qu'elle étudie attentivement les documents que Lise lui a transféré. Elle lit les questions de l'interview, ce que Chris a l'intention de répondre, se plonge dans les différents angles et les raisons pour lesquelles il sera sur le plateau télé. Le style de Christopher lui est aussi familier que le sien. Ils ont échangés beaucoup trop de disserts et compo pendant leurs années de lycée et fac pour que cela ne soit pas le cas. Si le vocabulaire et le contenu ont évolués, mûris, les tournures et les constructions restent les mêmes. C'est presque un jeu d'écrire les complements dont il peut avoir besoin dans son style à lui. En essayant de retrouver sa tonalité exacte. Intégrant ses éléments avec sa voix à lui, essayant que pour un oeil novice, la différence soit invisible. C'est vers minuit qu'elle finit de rédiger un premier jet qu'elle copie sur une clef usb, la balançant dans son sac à main. Elle devrait aller dormir. Impossible. Elle tourne et retourne sans même avoir envie de s'allonger. Vers deux heures du matin, elle attrape son telephone. Elle n'a jamais oublié le numéro de Chris et si il n'en a pas changé... Pianote un sms. L'efface. Recomence un second. pour l'effacer aussi directement. Ce manège se répète une dizaine de fois, jusqu'à ce que Valentine se décide.
5147741871 a écrit:
-Chris, je sais que tu es en colère, mais j'ai vraiment besoin de te parler. V.
Pas besoin de réveil. Elle a finit par s'endormir juste après l'envoi du Sms, et se ouvre les yeux sur les 6h30. Laissant encore Evan dormir, Valentine se prépare un thé brulant. Choisissant avec soin un de ses mélanges préférés, un thé noir à la fraise et épices. Elle savoure ses quelques minutes de calme, où elle parvient à retrouver un peu de sérénité. Une douche brûlante. Pas grave si elle est là plus tôt, c'est le genre de société où il y a toujours des abeilles industrieuses et elle a juste besoin d'un pc . Anti cerne, fond de teint, blush, mascara, rouge à lèvre. Son maquillage est une armure bien plus discrete que l'on pourrait le croire. Dissimule les traces de sa nuit blanche et offre l'illusion que tout va bien dans le plus parfait des mondes. Cette fois, elle opte pour un pantalon à pince noir et un pull trois quart blanc dont elle aime la fluidité, chaussure à talons, toujours. Un second mug de thé. Elle vérifie simplement que la clef est bien à sa place et que tout est sauvegardé sur son cloud. Hésite à prendre son ordi perso. Décide que non. Entre temps, Sophie est arrivée, à l'heure pour le petit déjeuner et emmener Evan à l'école.
Finalement, il est 7h30 quand elle pénètre l'étage adéquat et Lise est déjà en train de superviser quelques dossiers urgents. Il n'y a pas de surprise à ce niveau. Cette demi heure de calme est mise à profit pour faire un tour des différents bureaux, un tour des lieux, saluant les collaborateurs qui sont déjà là. Il y a déjà quelques membres de l'équipe PR avec qui elle discute et fait connaissance. Il lui faudra s'entretenir avec tous, elle aime ces moments là. Son téléphone? Elle ne l'a pas consulté. Un peu de calme, qui lui permet de se familiariser avec les différents logiciels internes une fois que Lise l'a conduite à son bureau attitré. Les boites mails sont déjà configurées et envoyer un mail à Christopher, d'un professionnel absolu, avec en pièce jointe le document qu'elle a déjà rédigé, lui permettant d'en prendre connaissance au plus tot et d'apporter les modifications qu'il souhaite. Le reste de la matinée est consacrée aux diverses prises de contacts avec son équipe.
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Calville
Ven 5 Avr - 20:39
Christopher "Chris" Delarive
J'ai 31 ans et je vis à Ottawa, Canada depuis huit ans. Je suis célibataire et je le vis comme le vit un célibataire ... J'aime ma solitude, j'ai appris à vivre avec? Je suis né à Wakefield d'une famille riche d'un père américain et d'une mère française. Mon Père a fait fortune en créant sa société d'electronique de pointe, j'ai ajouté ma carte en m'associant aux plus grands laboratoires du pays pour la vente des puces qui aidant à la recherche scientifique. J'ai vécu à Montréal depuis mes 15 ans où j'ai fais de brillantes études, où j'ai aimé et été trahi, la famille etant restée à Wakefield pour y implanter une usine aidant ainsi à l'essor de la petite ville de son enfance. Aujourd'hui je vis à Ottawa, où il est bien plus facile d'avoir des bureaux que dans une petite ville le plus souvent perdue sous la neige. Je vis seul dans un loft confortable. Je suis aujourd'hui le patron officiel de la société familiale, depuis l'accident de mon père Cinq ans auparavant. Je gère la société aidé dans ma tâche par Lise Anworth une fidèle employée qui est devenue ma confidente et son amie, elle est la seule à pouvoir me parler directement sans craindre que je ne prenne mal ses paroles. Je pense que le bien-être de mes employés est le sacerdoce qui permet une société épanouie. Toujours élégant, calme et poli. J'ai su avec le temps gagner le respect de mes employés que ce soit au siège d'Ottawa ou à l'usine de Wakefield. Aujourd'hui nous nous agrandissons, la société prend de l'importance. Il est plus que temps de se demarquer !
Partir, aussi loin et aussi vite que possible. Quelques heures, bousculer ses habitudes espérant faire face à la déferlante de souvenirs aussi précieux que douloureux, voguant en lui depuis qu’il l’avait revu. Pendant si longtemps il s’était efforcé à oublier celle qui l’avait abandonné, du jour au lendemain, quelques semaines après sa demande en mariage. Premier amour à jamais gravé. Des mois à l’espérer de retour, des années à l’oublier et la voici qui revient la bouche en cœur dans sa société pour travailler, comme si de rien n’était. « Je t’ai brisé, mais pas grave, embauche moi » voilà le message qu’il ressentait en repensant à son arrivée dans son bureau, à l’entretien où le clou sur Chicago l’avait enfoncé encore plus. Pourquoi ? Ne le croyait-elle pas capable de l’envoyer paitre ? Avait-elle finit avec un autre et se dire tiens si je retournais voir cet abruti que j’ai largué. C’était ça son idée ? Il aurait dû la renvoyer !
Sa berline confortable le menait à vitesse élevée dans les rues d’Ottawa, imprudent il faisait à peine attention à la route, serrant le volant de ses mains gantées de cuir. Il avait besoin d’une échappatoire, d’aller défouler cette rage qu’il avait contenu face à elle. Aussi vite qu’il pouvait aller, sa voix le poursuivait, ses intonations, sa beauté de femme qui avait muri. Elle était même pour l’homme qu’il était devenu encore plus désirable que dans leur jeunesse. Huit ans à effacer ses traits, à effacer leurs gestes commun, huit ans d’absence, si long et pourtant il ressentait à nouveau son départ comme si c’était hier. Il aurait tellement dû la renvoyer.
Un coup de volant il se gara sur un vieux parking des quartiers périphériques d’Ottawa. Quelques jeunes sortaient d’une petite salle de boxe qui aidait les gamins à ne pas trainer dans la rue, le vieux qui s’occupait de la salle l’avait entrainé de nombreuses années quand il faisait les allers-retours entre Montréal et Ottawa. Il n’était pourtant pas « défavorisé » bien au contraire, mais la rage du cœur était la même que les gosses qu’il aidait. Le bâtiment était ancien, un peu délabré, et malgré tout le coté tétu de Delarive, jamais Ed le terrible n’avait voulu autre chose que des réparations et du matériel moins pourri. Le jeune homme avait dû s’incliner répondant à des demandes de don pour acheter un sac de boxe, des gants ou autre. Prenant un sac de sport qu’il avait toujours dans son coffre, Chris se dirigea vers l’entrée.
La salle sentait la transpiration et le café bouilli, la vieille peinture élimée, le matériel faisait grise mine, mais tout à chacun savait qu’ici il y avait un abri. Eddy, alias Ed était un vieux black de 65 ans à peu près, la jambe droite raide depuis des années, il tenait ce lieu depuis plus que 40 ans. Il était le drapeau suisse entre bandes rivales, sa salle la Suisse elle-même. Pas de drogue, pas de cigarettes, pas d’arme, pas de bagarre. Les règles étaient imposées à tous et cela fonctionnait. L’heure était tardive, et ca fut de sa voix rauque, cassée par une vie de cigarettes, sac sur le dos partant après sa journée qu’il accueillit Christopher.
- Gamin ! ca faisait longtemps !
Gamin. Ce terme l’avait toujours fait rire. 20 ans qu’il se connaissait, il l’avait vu la première fois à ses 10 ans , il était réputé et même si son père lui avait interdit de passer dans ce lieu « horrible, sordide et sale » préférant les salles de sport aseptisées le « gamin » n’en avait toujours fait qu’à sa tête. Le soir il venait ici pour se faire taper dessus, jusqu’au moment où cours de boxe et cours d’aikido journaliers lui firent gagner des galons parmi tous. De cette association de deux techniques, il était surement plus leste et rapide. Il revenait aussi souvent que possible, le plus souvent en soirée pour affronter quelques adversaires dans des matchs amicaux, mais ce soir il serait seul, toutes lumières éteintes. Il en avait tellement besoin.
Salut Ed je peux rester un peu ce soir ? Hey c’est ta salle aussi, oublie juste pas de claquer la porte en partant Petit.
Une frappe sur son épaule en passant. Ed ne posait pas de question, ses frontières ouvertes H24 pour tous et si on avait besoin de parler, il suffisait juste de le dire. Se retrouver dans ce lieu était déjà une étape en soi, il se détendait, ses épaules s’affaissant avant d’aller aux vestiaires pour se changer. Tee shirt noir, sous pull de sport de la même couleur et short gris, ses mains bandés de straps, il ne voulait pas de gants ce soir. Il voulait frapper simplement, et peut-etre meme se faire mal. Ed lui aurait surement reproché ca, mais les absents ont toujours tort. Le téléphone posé non loin sur un banc s’illumina à trois reprises, Lisa .. Non pas envie de donner des explications. Le premier coup de poing sur le sac d’entrainement lui rendit les sensations oubliés depuis quelques jours, c’était dur, c’était ferme, peu à peu sa force s’affirma, sa technique revient, il bougeait, se déplaçait face à un adversaire invisible, il tapait fort, encore plus fort sur son ennemi qui n’était autre que lui-même. Coup de poing, de genoux, on évite les coups invisibles, on tape, on tape à le faire crever ! Durant 3 h quasi aucune pause, peut-être l’idée de rappeler la blonde pour lui dire que ça allait, mais l’heure tardive lui fit renoncer. Encore la lumière qui attire son œil dans la salle sombre, un sms … Sourire et rire jaune. Elle avait encore son tel ? Comme quoi ce n’était pas cela qui l’avait empêché de le contacter pendant 8 ans.
En colère ? T’es loin du compte chérie.
Le « chérie » ne semblait en rien à un mot d’amour, l’ironie avait pris la place de la colère sur cet instant. Elle croyait peut-être qu’il allait se placer contre sa nomination si cela se faisait ? Peut-etre qu’il le ferait demain matin. Balançant négligemment son téléphone sur le tas de serviette sans répondre, il reprit de plus belle son harcèlement sur les sacs de frappes, frappant, cognant, expulsant rage, colère, haine, amour dans ses coups qui ne faiblissaient pas malgré l’heure tardive. Demain serait un autre jour pour se soucier d’Elle. Si elle acceptait... c’était à voir. Non ... qu’elle refuse ! Qu’elle se casse comme elle savait si bien le faire ! Les coups redoublaient sans technique cette fois-ci il voulait juste frapper en pensant à elle, frapper pour la faire sortir de son esprit.
Ce n’est qu’aux alentours de 3h30 qu’il cessa dégoulinant de sueur et le souffle saccadé de s’être acharné de la sorte, il retira les bandes de strap , ses vêtements pour se glisser sous la douche fraiche et retourner chez lui presque apaisé, au moins les tensions s’étaient évaporées. Il n’avait pas répondu au sms, et ne comptait pas le faire. Si elle venait à travailler avec lui, elle devrait se contenter de son côté PDG, il n’y aurait rien de plus que de vagues mots échangés, il ne pouvait pas, il ne pouvait plus lui faire confiance.
2 heures de sommeil lui avait suffi, insomniaque jusqu’au bout des ongles, son corps s’était habitué – à peu près - à peu de sommeil et presque autant moins de nourriture. Un œuf brouillé pour tenir la matinée, voir la journée si il n’arrivait pas à prendre de pause, un café et il était parti . Arrivé pour 7h, il prenait le temps de lire ses mails, de signer le tas de parapheur prenant un peu de temps pour survoler chaque demande, chose qu’il ne pouvait se permettre la journée avec l’effervescence de la Ruche de RE, il pouvait aussi appeler sur l’international selon ses journées et ses besoins. Lise arriva peu de temps après sans faire référence au silence de la veille, une petite réunion pour mettre au point les actions essentielles de la journée, et chacun reparti dans son bureau.
Le mail de Valentine arriva aux alentours de 8 h. Elle avait donc accepté sans hésitation. Il ne savait pas quoi penser de cette décision, il n’avait pourtant pas été délicat espérant bien lui faire passer un message … Ou pas peut-être. Mail pro, pas un mot privé, strict. Bien au moins elle avait compris ça. Il prit connaissance de son document et l’imprima, préférant de loin corriger sur papier. Bien qu’à peine arrivée, elle avait déjà saisi la plupart des choses importantes pour cette interview, ça n’aurait pas dû l’étonner, elle avait toujours été compétente. Lecture attentive, quelques ratures sur deux ou trois passages qui leur ressemblaient à tous deux, rédigeant d’une écriture plutôt harmonieuse et déliée ce qui ne lui convenait pas. Merci les cours privés au moins pour ça. Une seule chose ne lui allait pas vraiment, il barra un long passage, imprima un autre document, et se leva pour aller dans son bureau. Il devrait de toute façon lui faire face pour le travail, il n’aurait pas le temps de tergiverser sur ce point. Un appel, un énième appel reçu du cabinet d’avocats W&W lui fit traverser les couloirs sans même penser au face à face qui allait se tenir. Il frappa un coup à la porte et entra sans attendre son reste.
Putain que ca lui faisait du mal de la voir, surtout aussi jolie ! Heureusement le bla bla juridique venu de son tel collé à son oreille lui fait reprendre consistance et il s’avança vers elle, déposa les feuilles imprimées dont certaines avaient quelques post-it de relecture à faire, puis la feuille qu’il avait sorti de son pc.
-Un instant Walter. La communication mise en pause, le face à face commençait réellement , il fallait bien ouvrir la bouche, l’ignorer dans le cadre du travail n’était pas une bonne idée, ils allaient souvent se voir. Pourquoi avoir accepté merde Valentine tu fais chier ! Son regard la fixait sans honte d’un sentiment de colère dont il n’arrivait pas à se débarrasser, il tenta vaguement d’adoucir sa voix ou son timbre par rapport à ce qu’il ressentait.pas certain d’y etre parvenu - On ne peut pas exploiter ce passage-là, je t’ai ... vous ai mis l’arrêté ministériel du 28 mai de l’année dernière qui nous en empêche. Refaites moi une transition sur les paragraphes ante et post paragraphe, le reste n’est pas mal du tout. Un compliment, il lui avait fait un compliment, ca ce n’était pas prévu du tout. Tournant les talons évitant de croiser un regard trop connu, il reprit sa conversation là où il en était.. – Je m’en moque on entre en bourse dans deux mois, si tu me fais encore perdre une semaine je … la porte est close derrière lui sur ces mots qui ne cesserait après une bonne demi heure après etre reparti vers son bureau , priant pour qu’elle lui fasse un retour mail sans venir le voir. Il ne fallait pas lui en demander plus que 30 secondes de présence, et déjà l’effort était sensible.
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Sam 6 Avr - 6:10
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
La volonté de Valentine vacille un peu et elle finit par récupérer son téléphone dans son sac peu après avoir envoyé son travail nocturne. Juste pour vérifier si tout s'est bien passé pour Evan et si il a été à l'heure à l'école bien sur. Rien d'autre. Pas de sms. Est ce qu'elle en est vraiment surprise? De toute manière, le numéro ne doit plus être le bon. Elle ferme les yeux quelques secondes. Elle n'aurait jamais du l'envoyer en premier lieu, un long soupire alors qu'elle s'efforce de repousser la morsure de déception qu'elle ressent. Éternelle bataille entre la raison et l'impulsion.
La jeune femme se plonge entièrement dans son travail et dans les apprentissages des rouages de cette entreprise qu'elle ne connaît pas encore. Peu à peu, elle se familiarise avec les gens, apprends les noms et les visages de ceux qu'elle va côtoyer et encadrer. Valentine aime l'ambiance qui règne au sein de l'équipe, un peu dispersée mais bosseuse. Ils ont l'habitude de se retrouver après leurs heures de boulot dans un bar pour boire quelques bières et en moins de deux heures, ils sont déjà quatre à lui avoir proposé de se joindre à eux ce soir là. Elle ne sait pas encore si elle va accepter, non qu'elle soit particulièrement timide, mais elle pressent qu'entre ses habitudes de travail et le temps qu'elle souhaite se ménager avec Evan, elle aura peu de temps pour ce genre de détente.
Pas de réponses à sa proposition concernant les ajouts pour l'interview de Chris le lendemain. Soit tout est parfait, ce dont elle doute, soit il n'a pas encore eu le temps de se pencher dessus. La réponse devient évidente environ une demi-heure plus tard. Un coup sec sur la porte lui fait relever et elle s'impose un calme de façade devant son absence du respect le plus minimal. Il ne prend même pas la peine d'interrompre son appel téléphonique. Non. Bien sur que non. Flambée d'irritation qui dissimule une pointe de tristesse matinée de peine devant cette attitude mesquine. Et blessante. Il donne le ton. Il n'aura même pas la plus élémentaire des courtoisies à son égard. Est ce qu'elle était en droit d'attendre mieux? Autre chose? Plus que jamais, elle remet son jugement en cause. Avoir accepter cet emploi est une grosse connerie. Ils ont besoin... ELLE a besoin de lui parler dans un cadre neutre. Il se penche vers elle, déposant plusieurs feuillets à sa portée. Machinalement ses prunelles se portent vers ses mains. Est ce qu'il fait encore de l'Aikido? Quand Valentine prend les pages, leurs doigts ne se touchent pas. Elle refuse d'entrer dans ce genre de badinage qui n'a rien d'innocent. Et elle n'est pas certaine de supporter de raviver le souvenir de sa peau contre la sienne. Il y a des mémoires sensuelles qui doivent rester endormies, et celles des caresses languides de ses paumes redessinant son corps inlassablement en sont les premières. Elle a toujours aimé ses mains. Il aurait du faire du piano. Mais la musique était une perte de temps pour ses parents. Une dépense inutile pour les projets qu'ils avaient pour lui.
Si depuis la veille, Valentine n'avait que peu d'illusions, c'est confirmé à le voir ce matin. Rien entre eux n'est résolu et rien n'est oublié. Ni leurs années Absolues ni leur crash. C'est bien plus douloureux que ce qu'elle ne l'aurait cru de le revoir de cette façon. Sa maturité nouvelle lui.. Il parle. Il parle et elle n'écoutait pas. Non. La seule chose que son cerveau retient, c'est cet ignoble vouvoiement qu'il leur impose. Un regard déjà las de ces jeux qui n'en sont pas croise le sien. Si il pensait la trouver exultante, il est loin du compte. Un tiers de seconde, elle hésite. Ouvre la bouche pour un "Chris, il faut que tu m'écoutes, c'est important", mais déjà elle se ravise. Impossible. Pas ici. Pas dans ces conditions. -Ce sera fait. -Elle n'ajoute pas de Monsieur Delarive, mais il est en silence dans la brieveté de ses mots. Le compliment, elle ne l'entend même pas, ne peçoit qu'un vague étonnement devant ses capacités. Le voir tourner les talons sans autre est presque un soulagement. Se faire au langage juridique canadien lui demande un peu d'ajustement. Tout comme l'examen minutieux des documents complémentaires qu'il lui a fourni. Néammoins, peu avant midi, il pourra recevoir un nouveau mail, dans le ton du premier, avec ses corrections et deux versions différentes. Il lui suffira de choisir celle qu'il préfère et au besoin ajuster si d'autres modifications sont nécessaires.
Elle décline les différentes propositions pour se joindre aux déjeuners, elle a besoin de se retrouver un peu seule. Trouver une bouilloire est une chose aisée, tout comme un mug. C'est machinalement qu'elle a pris quelques sachets de thé avec elle le matin et rapidement les aromes puissantes d'un Lapsong-souchong se rependent dans la salle de pause alors qu'elle la quitte pour se rendre sur la terrasse attenante. Trop tot à son gout la porte coulisse pour laisser le passer passage à Lise, souriante et agréable. -Valentine, comment se passe votre première matinée? N'hésitez pas à me venir me trouver, Christopher ou moi si vous avez des interrogations. Notre porte est toujours ouverte, vraiment. Ce n'est pas une figure de style. Monsieur Delarive souhaite que chacun puisse lui parler en toute sincérité, sans les habituelles barrières hierarchiques. -Je vous remercie Lise, je n'y manquerais pas - Autant me faire arracher des dents de sagesses sans anesthésie. - Je prends mes marques, il me faudra un peu de temps -En parlant de temps -Et son sourire s'agrandit, réellement heureuse de pouvoir atténuer la première impression un peu brute de son boss, et de pouvoir arranger leur nouvelle employée. Elle a un charme presque enfantin lorsqu'elle sourit de cette manière. Valentine n'est pas étonnée que Chris y ait succombé- J'ai discuté avec les RH, cette semaine, c'est vraiment compliqué, mais dès la prochaine, il est entendu que vos mercredis après midi seront libérés. Depuis que Mr Delarive Senior s'est retiré des affaires, Christopher a vraiment à coeur d'instaurer un climat pour que chacun trouve son équilibre entre vie professionnelle et privé. Que vous arriviez juste dans l'entreprise n'y change rien. Et ho! Il y aura bientot un grand pique nique avec conjoints et enfants, je vous donnerais la date, venez avec votre famille!
Son sourire se crispe à la mention du père de Christopher. Flambée de haine pure. Elle pose une main sur la rambarde pour se stabiliser, sur la tasse, ses jointures sont devenues blanches de tension. Nausée sauvage qu'elle parvient à controler de justesse. Les deux femmes échangent encore un peu avant que Lise ne retourne se pencher sur un dossier urgent. Jamais de la vie Valentine n'ira à cette sortie de la société. Et encore MOINS avec Evan. La décision est prise d'elle même. Se forçant à grignoter une salade quinoa lentilles féta, elle termine une seconde tasse de thé, avant de retourner travailler. Se concentrant sur les diverses problématiques de l'équipe ainsi que préparant en amont la visite des délégués de l'Armée Canadienne d'ici quelques jours. Ils viennent à priori pour vérifier l'avancement de certains tests de puces qu'ils veulent pouvoir intégrer à des drones de surveillances actives. Elle perd totalement le fil des heures, ayant inconsciemment fait en sorte de ne surtout pas recroiser Chris. Une fois par journée lui est largement suffisant. C'est vers 19h qu'elle est étonnée de voir David la porte de son bureau. Agé d'une petite quarantaine, il a le bagout et le charme délié. Grand blond aux yeux verts, cela fait quatre ans qu'il a rejoint l'équipe. Divorcé, il jongle entre son ex femme et ses deux filles adolescentes, ce qui lui donne un sens de la répartie parfois franchement décalé et un sens de l'auto-dérision bien installé. Si i n'a clairement aucune envie de se remettre en couple sérieusement, il reste rarement seul très longtemps. -Valentine, tu es encore là? Ce n'est que ta première journée! Je suis envoyé par les autres pour te forcer à venir boire un verre pour féter ton arrivée avec nous. -Ho je vois, tu es l'émissaire, présenté comme cela, difficile de refuser. Un verre! -La journée commence à être vraiment longue et la perspective d'un moment de detente entre adultes loin du regard trop dur de Chris, avant de retrouver son fils est irrestible. Elle ferme son ordinateur après avoir transféré sur sa clef ce dont elle pourrait avoir besoin si elle veux continuer chez elle. Récupérer son sac à main et sa veste ne lui demande que quelques secondes. Précédée par David, ils sortent de son bureau, sans trop regarder où ils vont, échangeant plaisanteries et bilan de la journée. Alors qu'ils gagnent les ascenseurs, c'est la main de l'homme sur son bras qui la retient de justesse alors qu'elle allait percuter de plein fouet Christopher qui tournait l'angle du couloir. La faisant reculer si subitement d'un pas qu'elle se cogne légèrement contre le torse du blond.
-Who Christopher, tu veux deja assommer de ton charme ma nouvelle chef? Si tu veux nous rejoindre, je vais présenter à Valentine notre oasis habituel, le reste de l'équipe nous y attend déjà. Je sais, je sais, tu as encore 10000 dossiers à traiter! Tu bosses trop, Patron! Il décoche une oeillade amusée à la jeune femme, sans paraitre remarquer combien elle s'est raidie. Tout comme Christopher d'ailleurs. -Tous les soirs, il trouve une bonne excuse pour nous éviter! Bonne soirée, Christopher, à demain. Tu sais où nous trouver si par hasard tu changes d'avis.
Il s'agit visiblement d'une scène habituelle entre eux, et David ne s'attend vraiment pas à ce que le grand brun fasse son apparition, bien que l'invitation soit sincère. Il a relaché le bras de Valentine dès qu'elle a été stabilisé, n'ayant pas sembler noter l'absence de parole entre les deux. Le ping caractéristique de l'ascenseur. La jeune femme s'y engouffre immédiatement, suivie de peu par David. La tension de ses épaules la brûle. Combien de fois faudra t il qu'elle le croise avant que le choc de le revoir ne commence à s'atténuer? Dix minutes plus tard, ils ont rejoint le bar lounge de prédilection de l'équipe et l'ambiance bonne enfant finit par avoir raison de ses réticences. La bière s'est transformé en un mojito, le seul. Hors de question qu'elle ait trop d'alcool dans le sang pour pouvoir conduire. Malgré elle, pourtant, ses yeux ne quittent pas la porte principale. Stupid girl. Il n'y a aucun risque, aucune chance chance qu'il vienne. Et honnêtement, elle ne sait pas ce qu'elle espère. Qu'il les rejoigne. Qu'il ne se montre surtout pas. Elle a prévenu Sophie qu'elle ne sera pas là avant 20h30, lui demandant de faire manger Evan avant son arrivée.
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Calville
Dim 7 Avr - 14:35
Christopher "Chris" Delarive
J'ai 31 ans et je vis à Ottawa, Canada depuis huit ans. Je suis célibataire et je le vis comme le vit un célibataire ... J'aime ma solitude, j'ai appris à vivre avec? Je suis né à Wakefield d'une famille riche d'un père américain et d'une mère française. Mon Père a fait fortune en créant sa société d'electronique de pointe, j'ai ajouté ma carte en m'associant aux plus grands laboratoires du pays pour la vente des puces qui aidant à la recherche scientifique. J'ai vécu à Montréal depuis mes 15 ans où j'ai fais de brillantes études, où j'ai aimé et été trahi, la famille etant restée à Wakefield pour y implanter une usine aidant ainsi à l'essor de la petite ville de son enfance. Aujourd'hui je vis à Ottawa, où il est bien plus facile d'avoir des bureaux que dans une petite ville le plus souvent perdue sous la neige. Je vis seul dans un loft confortable. Je suis aujourd'hui le patron officiel de la société familiale, depuis l'accident de mon père Cinq ans auparavant. Je gère la société aidé dans ma tâche par Lise Anworth une fidèle employée qui est devenue ma confidente et son amie, elle est la seule à pouvoir me parler directement sans craindre que je ne prenne mal ses paroles. Je pense que le bien-être de mes employés est le sacerdoce qui permet une société épanouie. Toujours élégant, calme et poli. J'ai su avec le temps gagner le respect de mes employés que ce soit au siège d'Ottawa ou à l'usine de Wakefield. Aujourd'hui nous nous agrandissons, la société prend de l'importance. Il est plus que temps de se demarquer !
La journée s’était achevée avec la même intensité qu'elle s’était déroulée. Entre appels, et rendez-vous à l’extérieur, le rythme soutenu lui avait permis de ne pas penser à ce qui s’était déroulé le matin même, et au regard de Valentine sur lui. Si huit ans les éloignait depuis leur dernière discussion, Chris comptait bien que cela reste ainsi. La dernière fois qu'elle lui avait parlé c'etait pour lui dire qu'elle partait, sans autre explication que les etudes, l'opportunité. Et lui qu'avait-il été durant presque 9 ans ? Un vague passe temps ? le fils de riche avec qui on sort pour faire la belle devant ses copines. D'un geste de la main énervé il effaça cette idée en se garant vers 18h45 au parking pour faire le compte -rendu de son rendez-vous, il s'en moquait après tout. Ou peut-être pas assez à son gout. L'ascenseur, retour au bureau. Clarisse sa secrétaire depuis son arrivée dans la société lui avait laissé un petit brownie emballé dans du film plastique devant son clavier. L'attention le fit sourire, il déballa la douceur sucrée pour croquer dedans avant de se lever pour aller au bureau de Will , qui avait gardé trois dossiers dont il aurait besoin pour finir au plus vite ses notes. Le bureau est vide, tout semblait calme, le regard sur LE détail indispensable marchant rapidement pour ne pas lacher son idée en tete, avant qu'au tournant d'un couloirs il ne manque de bousculer ... Valentine qui est tirée en arrière par David, voir s'étale contre lui. La marche est stoppée, fixant un instant le "couple" avant de vaguement entendre l'invitation faisait fi de son envie "d’assommer de son charme" la brune. Se contentant d'un vague
- Tu as deviné. Bonne soirée à l'invitation de David et même aux gentils reproches, faisant abstraction - ou essayant - de Valentine pourtant devant lui et qui ne semblait pas plus envieuse de lui parler. Il n'avait pas forcement le temps de venir, encore moins depuis 4 mois où il se battait contre avocat et gouvernement, prenant de moins en moins de temps pour lui ou pour ce genre de réunion, et surement pas tant qu'"elle" serait là. Il reprit sa marche ayant perdu la concentration à revoir -encore- son ex les laissant partir ensemble. Oui une fois suffisait et en plus si elle commençait à se taper des collègues. Long soupir en retombant sur son siège. Elle fait ce qu'elle veut après tout, comme toujours. Les crocs marquent une nouvelle fois le bout de brownie avant de tenter de reprendre son écrit après avoir retiré sa cravate étouffante. Peine perdue. Un coup d’œil à sa montre 19h45, elle devait être repartie du bar pour retrouver ..pff mari et enfants, et surement restait-il des irréductibles au lounge . Il avait besoin d'une pause, meme 5 minutes avant qu'on ne l'appelle à nouveau. Cinq petites minutes. Prenant son téléphone pro il sortit du bureau avec l'idée d'une bonne bière fraîche, de rire un peu avant de revenir ici.
L’ambiance entre les différents employés de RE était presque festive. Il fallait dire que les anciens tenaient à cet état d’esprit autant que les jeunes ayant déjà vécu dans le monde des entreprises sans âmes. Et même si Chris venait beaucoup moins, chacun essayait de faire une soirée par semaine pour se détendre ensemble et apprendre à connaitre les nouveaux. Leur lieu réservé était un ensemble de canapé en cuir confortable, vieillot mais encore en état de recevoir du monde, formant un carré dont le centre était une table basse en bois de chêne.
- Valentine, David venez . Héloïse la secrétaire du groupe PR les haranguait à peine la porte passée
- Val à ta gauche je te présente Clarisse, la secrétaire de Christopher et Josy du service comptable.Les deux femmes avaient passé la cinquantaine, la voix forte, toujours à rire, des bijoux en or sur tous les doigts les cheveux colorés ornés de boucles rebelles pour Calrisse, un style plus sage voir garçon manqué pour une Josy aux cheveux poivre et sel, mais bon pied bon œil elles n’étaient pas les dernières à faire des remarques connaissant tout sur tous le monde. - Là tu as Angela du marketing, la seule qui soit restée - Survivante la petite voix fluette de celle qui ressemblait à une ado pourtant à 25 ans passé. Rire généralisé de l'assemblée. - Augusto qui est étudiant brésilien en DRH, Alexeï venu de Russie que tu verras souvent en visio il s’occupe des réseaux sociaux, on t’a parlé des nouveautés ? Sinon demain on te brief sur ca mais là il veut boire donc on le voit! Et là, Christie et Marie à ta droite service gestion et carrière Alentours de 20h.
Sans aucune appréhension et pour une fois ayant eu non pas 5 minutes mais presque 15 de tranquille, il entra dans la salle pendant que David discourait devant une assemblée hilare. - Voilà le meilleur patron acclamation. Surement la première fois que Christopher sourit en prenant une bière que le barman lui tendait - Ne rêves pas je ne t‘augmente pas !rire généralisé - Bon alors c’est le pire ! sous l’hilarité général - il nous oublie tous les soirs et voilà qu’une jolie brune arrive et il vient ! Il faut bien que quelqu’un travaille pendant que vous buvez Un visage beaucoup plus detendu, il s’affala à une place ramenant la tête en arrière, soufflant pour faire ressortir la pression, cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas fait ce style de pause. Physique autant que morale. - Ca fait du bien de te voir ici Je ne reste pas longtemps j’attends un appel de Paris. - A cette heure ci ? s’inquiéta Clarisse Il est tôt chez eux. - Tu veux que je revienne pour... - Non tu as fini ta journée, tu rentres chez toi, on parlera demain. Je vais surement avoir un déplacement là bas, Il faudra que j’en parle à Valentine Première fois qu’il prononçait son prénom sans se rendre compte de ce fait. - Et bien dis lui elle est à coté de toi rire de l’assemblée alors qu’il se raidit d'un coup à sa vue autant qu'à sa proximité. Malgré tout, il ne put s’empêcher de sourire outre le fait qu’il aurait préféré l’éviter. Il aurait du rester dans son bureau, comme ca aucun risque, Valentine n'etait pas du genre à venir le trouver pour "parler"- j’suis fatigué moi. Oublié la tension oublié les mots durs, il était rincé et sa journée était loin d'etre finie, il n'avait pas le courage de reprendre les hostilités encore moins devant ses employés. Demain, surement. Une seconde goulée de bière, quelques instants avant que le téléphone ne vibre dans sa main . Il posa sa bière à moitié entamée sur la table et se releva dans la foulée. - Bonne soirée à tousDes "byyyeeeee patron" venus du carré avant que Clarisse ne l’interpelle - Chris repose toi Leger sourire à sa secrétaire : ca va aller un dernier appel et je file. Repartant il décrocha et sortit du bar retournant au bureau qui se trouvait à 5 minutes de là.
- Je m’inquiète pour lui, il ne tiendra pas longtemps ce rythme s’inquiéta Josy - Oui .. Lise lâche aussi, elle n’arrive plus à le suivre, il faudrait une troisième personne à la direction pour les aider. Val heureusement que tu es arrivée, ca va lui enlever une épine du pied. - Tu sais en plus que Mickael est reparti en cure ? c’est Chris qui s’en occupe en plus de tout. Clarisse en savait plus que tout le monde ayant été la secrétaire du père avant de changer pour Christopher dès son entrée dans la société. Qui est Mickael ? - Son frère, plus jeune, le petit a toujours été fragile, et Steve n'est qu'un con avec ses gosses. Mickaël n’a jamais été assez bien pour lui. Voilà ce que ça donne. Christopher se tue au boulot, Mickael se drogue et Anne est bannie des repas de famille parce qu'elle a eut un enfant. - Tu ne trouves pas que Christopher a maigri? - Il fait du sport tu le sais, et puis il court toute la journée je sais que moi je fais mes heures mais lui .. - Je dirais qu'il ne mange pas surtout ! Il faudrait qu'on lui commande un truc pour ce soir je te parie qu'il ne part pas avant 22h. .....
Loin du discours alarmiste des deux plus anciennes - Il me prend sur le bureau quand il veut souffla Christie - Ouais moi aussi soupira Marie - C'est un mannequin ambulant , il est trop beau. Soupire des deux avant de boire leur cocktail. . ....
Valentine avait le choix entre les pessimistes et les envieuses ou David qui essayait de reprendre son histoire devant un auditoire dispersé.
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Dim 7 Avr - 16:41
Valentine Devis
J'ai 31ans ans et je vis à Ottawa, Canada. Dans la vie, je suis chargée de relations publiques et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma propre volonté, je suis célibataire et je le vis plutôt moyennement bien. Après quelques années aux Us, à se former dans diverses agences de publicités, elle décide de se spécialiser dans tout ce qui concerne aux relations publiques. Valentine se démarque pour avoir étouffé dans l'oeuf plusieurs scandales touchant de grandes entreprises privées, redorant leurs blasons auprès du publique. Depuis six mois de retour au canada, la jeune femme préfère éviter Montréal, pas encore prête à affronter ses souvenirs, et Ottawa lui apparaît comme le choix plus prudent.
Il ne viendra pas. C'est stupide de vouloir attendre qu'il passe la porte du bar. Il a été très clair. Limpide. Il a encore beaucoup de travail à abattre, bien qu'il soit déjà plus de dix-neuf heures. Est ce qu'il dort sur place? Valentine essaie de se concentrer sur l'atmosphère bon enfant autour d'elle. Mais elle n'y parvient pas vraiment. Pourtant, les plaisanteries fusent, les boissons aussi. Quelques tapas ont été commandés, avec l'excuse d'éviter la montée d'alcool, plus pour le plaisir de grignoter tous ensemble. Rien dans l'attitude de Chris, lorsqu'ils sont brièvement croisés n'indiquait un dégel de son humeur polaire. Oui, elle l'a probablement mérité. Mais cela va vite devenir épuisant! Comme cent fois par heure, l'idée d' une démission la traverse, sans qu'elle ne s'y arrête encore. Pas encore. La brune se détourne de son ex et s'immerge dans l'ambiance détendue qui règne. Sans trop y réfléchir, Clarisse s'est décalée et la jeune femme se trouve à sa gauche.
Valentine a finit son premier mojito, et sans même qu'elle le réalise vraiment, c'est un second coktail qui trouve son chemin vers elle. Sans qu'elle ne l'ait demandé. Le sourire amusé d'Heloise à sa surprise lui apprend qui a commandé cette nouvelle tournée. Rapidement elle calcule si elle peut encore conduire. La jeune femme n'est qu'à une grosse vingtaine de minute de chez elle, mais Evan, après avoir vu plusieurs clips sur la sécurité routière lui a pris la tête pendant plusieurs semaines jusqu'à ce qu'elle lui fasse la promesse de ne jamais boire et conduire. Putain de Slogan. Et bordel, ce que son fils peut être têtu!!! Il n'empeche qu'elle n'a jamais dérogé à sa promesse. Taxi pour rentrer et pour aller bosser demain. La musique est présente en fond sans pourtant assourdir les échanges.
Elle était sur le point de se lever pour partir quand Christopher rentre dans le bar et son arrivée ne passe pas inaperçue. Un sourire sincère se dessine sur ses lèvres à la manière dont ils interagisssent ensemble. Il y a une vraie cohésion et il a cultivé des rapports légers sans que cela n'entache la bonne marche de sa boite. Bien joué love. Ce à quoi elle ne s'attendait pas, c'est qu'il vienne s’asseoir juste à coté d'elle. Probablement parce qu'il a encore la tête dans ses prochains rendez vous. Et appels internationaux. Paris?! Le sourire de Valentine s'est un peu figé et elle fait un effort véritable pour que son comportement soit moins figé, plus naturel. Elle masque une partie de son trouble en séchant son mojito. Les aromes de rhum et de menthe sont totalement inefficaces contre les battements de coeur qui lui semblent résonner bien plus fort. Impossible qu'il ne les percoive pas. Il ne réalise leur proximité que lorsqu'il évoque un prochain déplacement. A Paris. Et détourne parfaitement l'attention du coup d'oeil plus aigue qu'il lui lance.
-Demain, Chris', il est un peu tard pour parler boulot là. Mais pas de souci, vous me donnerez les détails et je regarderais comment vous épauler. Valentine devrait s'arreter là. Mais... en fait non, son indifférence controlée, ca va 5 minutes. Il ne lui a pas articulé une seule phrase sincère depuis qu'il a posé les yeux sur elle. Elle se tourne franchement vers lui, ses genoux frolant presque ses cuisses, le regard sombre provoquant le sien- Je reste joignable par mail en soirée si il y a une urgence. Tout comme par sms. -Elle n'a pas conscience de l'effet étrange du diminutif de son prénom et du vouvoiement dans la même phrase. Clarisse, par contre a légèrement tourné la tete vers Valentine. L'observant avec une attention qui n'était pas présente jusque là. Déjà il se lève sous les diverses salutations de ses employés. Un coup d'oeil à son portable. 20h10 et 15% de batterie. Il faut qu'elle appelle ce taxi avant de se retrouver en galère. Ou rompre sa promesse à Evan, hors de question. Sms à Sophie pour la prévenir qu'elle aura du retard, qu'elle rentre plus vers 21h.
S’insérant dans la conversation entre les deux secrétaires, elle demande, une pointe d'inquiétude, inattendue, réelle, pour lui. -Il travaille souvent aussi tard, de manière aussi soutenue? -La réponse vient de Clarisse, sans la moindre hésitation. -Je dirais que c'est devenu de plus en plus récurent et l'expansion de la Société n'aide pas à ce qu'il ait un rythme plus équilibré. -Mais... il ne fait plus d'Aikido? -Tu es déjà bien informée, minette, relève Clarisse, plantant franchement son regard gris bleu dans les prunelles encre de chine de sa collègue plus jeune. Chris risque de subir quelques questions de sa sécretaire, et rapidement. -Si, il continue, et heureusement. Il s'entraine aussi dans une autre salle un peu vieillotte. Je lui ai proposé plusieurs fois de lui trouver une autre plus proche du Dojo pour que ce soit plus facile pour lui, mais il a ses habitudes! -C'est Lise qui a du le mentionner, rattrape Valentine, un sourire secret aux lèvres à la fin de sa remarque. Tu peux toujours essayer de vouloir lui faire abandonner Ed, mais tu perdrais ton energie. Un instant, l'envie nostalgique d'aller saluer le vieux black la saisit, avant qu'elle ne la repousse. Mauvaise idée. Elle ne boxe plus. Avant qu'elle ne sursaute sauvagement. Isabelle ne lui a pas dit que Mike avait replongé. Est ce que sa sa soeur le sait? Oui, probablement, mais sa cadette n'a jamais cautionné qu'elle ne parle pas à Christopher de sa paternité, leur lien en pâtit. Depuis combien de temps? est ce qu'il va bien? Chris doit en être malade. Par hasard, Valentine a recroisé une fois Anne avec son enfant alors qu'elle était en visite chez sa mère, elles ont pris le temps d'un café. Si l'amitié qui existait entre elles est toujours présente, ne demandant qu'à s'épanouir à nouveau, la soeur de Chris etait un reproche muet de son attitude vis à vis de son ainé. Sa Loyauté envers lui ne permettait pas à Anne d'être aussi chaleureuse avec Valentine qu'elle aurait pu le vouloir et celle ci n'avait pu le lui reprocher. -Steve est un connard immonde, que ce soit avec eux ou Catherine -Siffle rageusement pour elle même Valentine, à demi couverte par la musique. Josy est trop loin pour l'avoir entendue, ce qui n'est pas le cas de sa consoeur. La jeune femme salue le reste de l'équipe sans entendre les réflexions des plus jeune. Clarisse pose la main sur son poignet au moment où elle la contourne pour partir. -On mange ensemble demain ou après demain midi. Toi et moi. -Elle était la secrétaire de Steve depuis des années et des éléments presque oubliés sont en train de s'assembler pour un puzzle cohérent. Il n'y a pas vraiment de place pour un refus dans son ton à l'autorité confirmée et Valentine hoche la tête, un peu mal à l'aise, qu'est ce qu'elle a dit pour provoquer une telle réaction?
Les deux femmes continuent leurs conversations alors que la jeune femme est déjà dehors. Cela ne doit pas faire deux minutes que Christopher est sortie. Le cliquetis de ses talons s'allongent sur le bitume alors qu'elle s'allume une cigarette salvatrice. Le tabac combiné avec l'alcool qu'elle a ingéré contribue à lui faire légèrement tourner la tête sans qu'elle ne s'en inquiète, ce sera vite passé avec la fraîcheur du début de soirée. La silhouette svelte de Christopher est rapidement repérable et soudain, elle n'est plus certaine de son impulsion. Sa démarche se ralentie nettement avant qu'elle ne se décide. Avant qu'il ne rentre dans la tour, s'immobilisant à un passage piéton passé au rouge pour les pédestres, Valentine arrive à sa hauteur. Sa main se soulève. Retombe. Sur l'avant bras du jeune homme, attirant définitivement son attention vers elle. Elle devrait le relâcher, s'éloigner de lui, s'en découvre incapable. Lorsque c'est à leur tour, alors seulement elle retire sa paume, calquant son pas sur le sien. Silence. Silence. Elle s'humecte les lèvres d'un geste définitivement nerveux. Mais au moins ils n'ont pas encore rejoint la tour. L'idée d'être enfermée entre quatre murs lui est détestable à ce moment là.
-Je sais que tu as encore du travail a gérer pour ce soir. Mais je viens d'apprendre pour Mike. Est ce que Isabelle est au courant? Je pense que si c'est possible, elle aimerait aller le visiter. J'en suis même certaine. Est ce qu'il va bien? -Elle parle trop. Elle prend une longue inspiration et ses doigts attrapent son bras une seconde fois, plus étroitement. D'un pas plus long, elle se place devant lui, les immobilisant au beau milieu du trottoir, indifférente aux autres piétons. Rassemblant un courage défaillant face à lui. L'envie derisoire, illusoire qu'il la prenne dans ses bras, qu'il lui dise que ca aller. Que rien n'est vraiment grave. Stupid girl. Elle n'est pas revenu pour Eux. Uniquement pour Evan. Il faut qu'elle pose les bases. Un peu. Qu'il accepte de l'écouter. - Chris', il faut vraiment qu'on parle. Il faut vraiment que JE te parle. C'est... important.