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LE TEMPS D'UN RP

Karma is a.... Do NOT talk to me about Karma, I'll kill you! ~Neil et Siobhan, part 1~ [Avertissement : sujet violent] ~Calville~

Calville
Messages : 526
Date d'inscription : 30/06/2018
Crédits : Funnyanimals2017

Univers fétiche : TOUT
Préférence de jeu : Les deux
Power Rangers
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Calville
Ven 22 Nov - 20:35

Neil Flaherty
J'ai 40 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis flic plus ou moins honnete et je m'en sors Moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et père d'un petit Sean. Mais surtout follement amoureux d'une rousse Irlandaise et je le vis plutôt bien.



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Mais bien sur ...

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• Poetically Pathetic •
Je suis au dessus de tout, de tous ces corps empilés, affublés de vivre. Je les écrase à chacun de mes pas, leur arrachant un râle profond et vain. Je suis la candeur de ce monde avide de bonheur. Je cours sur l'inhumanité latente, indicible. J'emmerde votre jalousie. Je suis la corrosion lancinante de la vie. La connerie inexplicable qui fait que nous existons malgré tout. Je ne porte pas plus de nom, que vous ne vous sentez libres. Je n'appartiens à personne, sinon à moi-même. Misérabilité hautaine. Je vis pour vous défaire la gueule et vous ouvrir les yeux. "Le monde pleure, mais gardez le sourire". Znaricot

JD Sio l'a dit : Ton post est un petit bout d arc en ciel
@Timothy Olyphant
L’interlude Lya est passé. Définitivement. Que ce soit par sa présence qu’il oublie déjà en la voyant sortir penaude de chez lui après une attaque irlandaise des plus agressives ou par ces quelques nuits volées à l’asiatique, souffre-douleur volontaire de certaines de ses envies.  Il en avait oublié la superficialité d’actes sexuels semblant fracassants avant de retrouver Siobhan qui en une nuit avait su rappeler à elle le véritable Neil. Il n’avait pas vécu durant cinq ans et se retrouvait aujourd’hui avec la vigueur d’un homme renaissant à la vie. A ses quelques mots concernant sa connerie de coucher avec une femme de flic, il hausse simplement les épaules. – J’ai bien demandé la plus emmerdante des nanas de l'Ira de m'épouser. Tu crois que c’est aussi stupide que de baiser la femme de son collègue ? Taco Tac direct. Sourire. Sans méchanceté. Juste prouver à sa rousse qu’il avait une capacité à se fourrer dans le danger. Au propre comme un figuré. Il leva les mains en reddition totale face à l’irlandaise, il ne s’aventurerait pas sur un passage de jalousie de cette dernière. Lya n’était pas la première à être passée dans son lit, mais surement la dernière. Car même si Neil était un charmeur pas tenté, jouant de sa jolie gueule, une seule femme pouvait poser les mains sur lui et elle se trouvait devant lui. Exclusif. – Ok c’était stupide.  Concession bien trop rapide, mais ce qu’il désirait faire de la suite de sa matinée ne pouvait attendre plus longtemps.

Ensemble ils redeviennent amants encore pour un combat de récupération de chemise. Le sexe comme défouloir, le sexe comme ciment de leurs retrouvailles aux balbutiements terriblement fragile. Fragilité entre eux, fragilité autour d’eux. Un monde ennemi qu’ils auront bientôt à combattre. Un monde qui les unira comme jamais. La promesse est faite autant pour l’un que pour l’autre qu’ils ne seront pas seuls à affronter la tempête qui approchait. Dernier baiser tendre avant que leur situation ne lui fasse redevenir le flic calculateur qui écoutait avec attention ce qu’elle savait ou non manier comme arme et si elle aurait le cran de tuer.
– Prendre la vie de quelqu’un c’est facile dans l’acte, un tir en pleine tete c'est réglé. Mais ce qui s’en suit est moins sympa. Je ferais tout pour éviter que cela arrive, je ne peux rien te promettre Siobhan, si tu me suis tu peux etre amenée à tuer. Réfléchis bien à ce que tu désires vraiment pour la suite. Il fallait être réaliste. Ils ne s’en sortiraient pas sans une égratignure physique ou morale. Adoucissant un peu ses paroles par un baiser aux teintes rassurantes avant que la question de Siobhan ne tombe. Lui mentir ? Non. Plus jamais. – Oui j’ai tué après Belfast. Pour toi et pour Sean, c’est arrivé. Tu ne m’as rien demandé je le sais bien et je ne te tiens pas du tout responsable de ça ou d’autres choses. Mais je devais vous protéger. Mes messages sont passés un certain temps mais je pense qu’ils ont besoin d’une piqûre de rappel sur ce que je suis capable de leur faire. Dans son etre le plus profond Neil n’était pas si different des tueurs de l’IRA que certains voudraient le faire croire. Le coté good cop n’était pas pour lui. Côté sombre à son apogée quand le danger menaçait ceux qu’il aimait. Il ne tuait pas par plaisir – pas vraiment – Bon peut-etre un peu - mais il n’avait aucune hésitation ou aucun tremblement dans le geste quand il devait l’exécuter avec une certaine maestria.

Les vacances étaient belles et bien finies. Il etait grand temps d’agir pour leur sécurité et d'appréhender la situation dans son entièreté. Un tour dans le couloir et Neil qui s’acharne contre le mur de sa chambre à coups de hache. Ca lui faisait du bien de se lacher un peu contre ce mur qui pourtant ne lui avait rien fait. – Les banques ça peut être braqué mon cœur, pas mon mur. Il avait longuement travaillé sur ce mur à son arrivé d’Irlande pour le rendre quasi invisible au trésor contenu. Le sac est sorti et c’est un monde qui s’enfonce encore plus dans la crasse de l’IRA de Baile. – Ouais. C’est bien cet argent là. * Bras croisés en regardant le sac de fric avec les plaques. * - Mon indic m’avait dit pour l’argent mais il ignorait pour les plaques. Je crois que Baile a voulu mettre le Vieux à l’envers. Et j’ai été le plus rapide. De Baile j’ai obtenu la protection de Catham en prison. Du Vieux, et après qu’ils aient recu leur pote en morceau par la poste, ils vous ont laissé Sean et toi tranquille un moment. Le Vieux pensait uniquement à l’argent, et veut le récupérer, Baile ne pense qu’aux plaques sans que le Vieux ne soit au courant. Il y avait une sorte de ... d’équilibre. Mais je pense que nous sommes devenus des enjeux trop importants pour que çela dure.  * Meme si son ton était celui d'un professeur devant une classe attentive, le reste de son corps vrillait de tous ces soucis qui s’étaient formés, mais aussi des solutions qu’il avait imposé. Le respect de ces règles avait permis un statu quo jusqu’à très récemment. Les pensées de Sio rejoignent les siennes sur la sortie rapide de Catham de prison, il sera le prochain, si les Irlandais ne remettaient pas la main sur le couple. – On va aller chercher ton frère Sio, si on arrive à lâcher L.A., Charisma pourra nous faire passer en douce en Irlande, elle a déjà les oreilles grandes ouvertes. D’ailleurs... * partant dans la cuisine pour prendre un post it à l’allure sans importance* - Si il m’arrive quelque chose tu appelles ce numéro, tu laisses un message, elle te rappellera dans la minute. Je sais qu'on en avait parlé à un moment mais je vais tout te rappeler avant notre départ. Curtis. Putain il faut qu’elle mentionne ce Métis aux dreads trop volontiers dans les décolletés et qui lui faisait du rentre dedans en Irlande. Le visage de Flaherty se referme de suite à cette évocation. Au plus profond de lui il sait qu’elle a raison. Il leur faut des alliés et Curtis est loin d’etre un pro IRA à 100%. La seule chose que personne ne pouvait lui retirer, pas meme Neil, c’était sa fidélité à Catham. Mais non. Il ne peut pas faire équipe avec ce type qui voulait se taper la femme qu’il aimait et aime toujours. Se contentant de marmonner dans sa barbe de quelques jours il referma le sac de fric.

Et tout s’efface quand il retrouve la bague offerte à l’unique femme de sa vie.
D’un geste et de paroles qu’il n’a pas répété, il lui rend ce qui toujours aurait du être à elle. Il ne veut pas savoir ce qu’elle fera, peur de voir définitivement leur « eux »  s’éteindre au souvenir d’un mensonge policier. Il aime tellement cette femme. Plus qu’avant surement. Car jamais il n’a cessé jour après jour de penser à elle, à ce qui lui manquait pour être vivant, pour avoir meme envie de vivre et une seule réponse s’était toujours imposée : Elle. Le silence s’est imposé alors qu’il tente vaguement de s’occuper l’esprit sans la regarder. Elle lui revient, l’alliance non pas au doigt mais autour du cou entourant le medaillon d’une grand-mère irlandaise tant aimée, qu’il saisit du bout des doigts.
– ta grand-mère gardienne de ta bague ? Je suis certain qu’on l’aurait entendu râler de Belfast à Dublin * le sourire est tendre, rassuré, relâchant son anneau, elle ne l’a pas balancé du haut du balcon en l’insultant de connard, en le reniant lui et les deux années de bonheur qu’ils avaient vecu, c’était un très bon début. Il ne s’attendait pas à cette douceur-là, pas à ce geste, ni à ce que le souvenir d’eux ne lui fasse pas perdre la raison dans un baiser oscillant entre le désespoir de leur perte, autant qu’à l’amour retrouvé. – J’ai quelques-unes de nos affaires à Londres. J’ai meme récupéré ta Thèse. Des photos et ce pull vert mille fois trop grand et que tu aimais tant . Je n’ai jamais pu me résoudre à …  * Trop. C’est trop. L’ascenseur des émotions se brise sur ce fait. Il n'est peut-etre pas aussi solide qu'il veut lui faire crorie. L’intérieur de sa joue se mue en réceptacle d’un gout amer, ferreux de sang. Tellement de gâchis par sa faute. Uniquement la sienne. Il n’avait jamais cherché à rejeter la faute sur la rousse. Et il ne le ferait sans doute jamais. Un baiser avant de prendre les sacs se taisant pour l’instant sur le lieu de leur petit voyage. Sio avait des remarques pertinentes. La voiture. Ouais non on voyait à peine la mare de sang sur le siège ; Neil décidément comment tu as fait pour survivre des années on se pose la question. Regard circulaire autour d’eux avant de tomber sur ce qu’il voulait. La décapotable du voisin du 6A.  Répugnant connard. Belle caisse. Et plaid à crochet du genre mauvais gout de mamie, mais qui serait bien utile pour cacher ce qu’il y avait à cacher. Un vol et un Sms plus tard, une réponse au pas de course. Sourire entendu. – Nous aurons une voiture au retour Charisma s’en occupe. Ca a du bon d’avoir des potes à la CIA.

Ce qu’il pensait être une « promenade » agréable se trouva etre un monologue sans fin de la rousse au stress naissant, montant, évoluant, explosion de paroles qui l’assomme. Il se serait cru revenu sur les routes Irlandaises quand elle refusait de voir les choses en face et qu’elle sentait que s’il ouvrait la bouche elle et sa liberté chérie seraient aux oubliettes. Galway était bien loin et pourtant si proche dans les actes et paroles d’un Neil déchainé aux nerfs fumant de rage et d’une Sio blessée noyant le poisson dans un océan de paroles enchainées. Pas le temps de répondre au tatouage qu’elle passait à son appart, puis au paysage, puis à LA, puis à Catham, pour revenir aux nachos. Dieu que cette femme pouvait etre … emmerdante ! Du Calme il lui fallait du calme, lui exposer les faits... Faits qu’elle refusait d’entendre. Alors il se taisait. Il se taisait… Jusqu’à ce : -
TU VAS TE TAIRE OUI J’AI BESOIN DE REFLECHIR .On sentait bien l’impatience du vieux qu’il devenait.  Beaucoup moins de patience que dans sa prime jeunesse. Ou simplement aussi nerveux qu’elle. Ou bien lui avait-elle fait ce coup trop souvent pour qu’il puisse le supporter à nouveau. Soupire. Taureau en cage. Avant qu’ils n’arrivent sur un chemin de terre qu’il connaissait bien. Un coup d’œil au retro. Personne ne venait jusqu’ici, sauf eux et la voiture qui les attendait au bord de la route. – Entrainement ma Rouquine.  Lui mettant son arme chargée sur les genoux – Reste dans la voiture. Si tu vois un regard de travers tu n’hésites pas. On ne joue plus. Le regard qu’il posait habituellement sur elle emplis d’amour et de vie retrouva la dureté de son role d'Irlandais pret à tout. Sorti de la voiture, suivi dans le geste par son homologue aux chaines dorées qui entouraient son cou. La musique qui s’échappait de la caisse aux reflets argentée était juste une horreur de basses et de bruits.

- Flaherty . T’as mon fric ?
- Et toi t’as mes armes ?

Le dénommé Gunman se rapprocha de la voiture avec un sac de sport noir laissant ses hommes prets à tous les abattre si Neil faisait un geste de trop. Neil sortit à son tour un sac emplis de billet propres, pas encore le temps de balancer de l'Irlandais ici. Mais ce qui sembla intéresser le type était la passagère se pencha pour observer la rousse derrière le flic, malgré L’Irlandais qui bouchait la vue. – Bonjour Mademoiselle, vous etes le soleil de ma journée, j’vous emmène ? on pourrait..
-Non elle ne veut pas. Mes armes.
-Oh mec tu m’tues. ]Il deposa les armes sur le capot   – Ou tu as pu rencontrer une belle pute comme ca,  je peux tenter ma chance ?.
- Ce n'est pas une pute. Et elle te boufferait tout cru. Laisses tomber.DOMMMMMMMAGE ca sera pour une prochaine fois ma jolie. * Esquisse d’un sourire chez l’Irlandais en examinant la marchandise , echange de sacs et départ rapide. S’éterniser avec ces mecs ? Ca aurait été l’occasion de se buter à coups surs, ils etaient tous un peu trop nerveux et « trop ricains » avec les armes pour leur sécurité. Kilomètres qui s’avalent, Le chemin est abandonné pour s’enfoncer dans la foret, sinueuse, embourbée. Loin des bruits de la ville, ici il n’y avait que les sons d’une nature sauvage. Ils auraient pu fuir par ici. Peut-etre. Plus tard. Pour l’instant la priorité du moment. Ce n’est qu’a une petite clairière que Neil stoppa la voiture sans avoir parlé depuis leur rencontre avec le trafiquant.

- Tout le monde descend ici. Les armes sont à nouveau exposées à l’air libre. Les mires repositionnées. Pretes à tuer si il ne manquait pas les balles qui viendront ap'rès les présentations officielles. Je te veux hyper attentive, je ne me répéterais pas chérie. Tu vas avoir droit à un cour en accéléré, je t’aime mais là on a pas le temps de prendre des gants. Tu connais peut-etre certaines, mais dans le doute. Montrant les armes une à une :

-Calibre 12 automatique. 45 à canon long avec visée laser. Uzi 9 mm  Rien de mieux pour le self défense. Légères, belle cadence de tir. Précises. Tirs en rafale pour celui-ci, tirs précis pour celui là. Tirs puissant ici. Fort recul pour à peu près tous. Quand on en arrivera au face à face, qu’il n’y aura pas d’autres choix, Soit tu tires, soit on est mort. Il n’y aura aucune autre solution. Aucune hésitation, aucun regret. Tu vas charger les armes, retires les crans de suretés et les tester, toutes. Habitues toi à elles. Laisse les devenir une partie sombre de toi. Mais avant je vais te montrer une partie du vrai Neil. Tu voulais savoir ce que je faisais chez les SAS * Faisant le tour de la voiture il en tira une longue mallette qu’il ouvrit, prenant les pièces de son fusil de précision qu’il monta rapidement avant de se diriger vers un point de vue dégagé, lui tendant la paire de jumelle. Droit devant, 1200 metres. La boite d’haricots sur la gauche. Le flot d’information se tarie d’un seul coup alors qu’il s’allongeait au sol. Un souffle qui se calme. Se fait simple respiration. se mue en un filet d'air, avant qu'il ne statufie. Plus rien. Plus un seul bruit. Concentration maximale. Un tir. Un seul. Et la boite qui saute du lien qui la retenait à un arbre avant que le bruit de la détonation ne résonne dans le calme de la foret*- Ca c’est moi. Se relevant en laissant son arme au sol pour lui prendre les mains - je ne fais pas ça pour t'impressionner mon coeur. Ou peut-etre un peu. Mais je veux que tu saches que si un jour on est séparé, qu'ils réussissent à te mettre la main dessus, crois moi je te retrouverais. Je les abattrais, je te dégagerais le chemin jusqu'a un abri. Il n'y a que toi comme priorité. Si un jour cela doit arriver. Que tu vois un type s'écrouler une balle en pleine tete, tu cours pour te mettre à l'abri , peu importe la direction que tu prendras, je serais derrière toi pour te couvrir. Tu m'as compris Siobhan? Je serais toujours là.C'était la seule assurance et le seul reconfort qu'il pouvait lui offrir à cette heure précise où leurs vies allaient changer par cette guerre qui leur arrivait en pleine gueule. Ses mains serraient les siennes avec plus de force. Force qu'il tirait d'elle. Cercle parfait. - Allez. Montres moi tes talents Rouquine que je sois impressionné. Descends moi tous ces arbres.



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"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril :ouloulou: :ouloulou: hum hum " @mioon
« Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Anonymous
Invité
Ven 22 Nov - 20:36

Siobhan O’Sullivan
J'ai 33 ans ans et je vis à Los Angeles, Us, bientôt de retour à Belfast. Et ca va swinger. Dans la vie, je suis en cavale et je m'en sors avec des bleus. Sinon, grâce à un beau bordel, je suis célibataire, fiancée, je sais plus trop en fait et je le vis plutôt en prenant un jour après l’autre malgré l’amour fou et sans limite que je porte à cet impossible, irascible, insupportable Irlandais.
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Don't love. It's a trap!
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Vika Kerekes  NOM CRÉATEUR
Ils manquent de temps. De temps simplement pour eux. Et pourtant, c’est un sourire sincère sur les lèvres de la rousse lorsque Neil lui envoie une pique à la hauteur de leurs échanges passées. C’est sur un ton le plus sucré et le plus innocent du monde qu’elle réplique : - Je n’ai jamais prétendu que tu savais ce que tu faisais en matière de femme, mo mhilse. Il n’empeche qu’elle n'en pense pas moins. Cependant, il lui abandonne le champ de bataille un peu trop facilement. Toutes pensées de Lya disparaissent de son esprit quand il entreprend de récupérer sa chemise à coups de baisers et de caresses qui ne tardent pas à faire fondre les dernières reticences de son amante. Cette nouvelle union des corps est une harmonie fusionnelle qui permet à Siobhan d’aborder plus sereinement les épreuves qui les attendent. Neil prend les devants et si elle a gardé un bras en travers de sa taille, son visage a repris tout son serieux. Surtout qu’ils plongent la tête la première au coeur de cette nouvelle réalité. Sobriété qui n’est pas feinte quand il partage cruement les prochaines étapes.

Elle reste muette. L’idée de devoir tuer lui soulève le coeur. Celle de le laisser seul est une négation de qui elle est. La sorcière hoche la tête. Plus asssurée. Si ils sortent vivants des affrontements avec l’Ira, les blessures de l’esprit auront le temps de guérir. Elle l’espère.-Tu me paiera les séances de psy après! Et tu me servira de nounours quand j’aurais des cauchermars.

Et comment choisir de se draper dans une moralité dont ils n’ont pas le luxe quand il reconnait sans se cacher qu’il n’a pas hésité à éliminer toutes les menaces qui pouvaient peser sur elle et son fils. Est ce que cela signifie que Baile savait dès le début qu’elle était à Los Angeles, ou Neil a agit dès qu’un agent de l’Ira posait le pied sur le territoire américain? Détails. Elle presse un baiser sur la cicatrice de son épaule, souvenir d’une des balles recues pendant son opération à Bali. Plaie familière mais dont elle vient d’apprendre l’histoire il y a si peu de temps. -Après tout ca, je te promet que tu n’auras plus besoin de toucher une arme. Je veux retourner à Saint-Petersbourg, tu te souviens? – Une semaine n’avait pas été assez. Promesse qu’elle espère de tout coeur pouvoir tenir.


Il démolit son mur avec une jubilation  juvenile et la demoiselle secoue la tête, le laissant à ses plaisirs manuels. Qui ne tardent pas à prendre un tour bien plus sinistre. Sans retirer sa paume du creux de son dos, elle se décale, prenant conscience de la somme astronomique que Neil détient. Voler l’Ira. Check. Voler Baile personnellement. Check. Jouer l’un contre l’autre. Check. C’est un miracle qu’ils soient encore vivants. L’éducation et les loyautés apprises durant l’enfance sont les plus dures à briser. Gout de cendre. -Non. Tu dois te tromper, Baile et le Vieux, ils fonctionnent ensemble. Et vouloir baiser le Vieux ? Y en a qui ont essayés… je te jure qu’ils ont vécus l’enfer. – Elle lève la main. Lui demandant quelques secondes pour apréhender toutes les ramifications. La théorie de Neil se tient bien trop et explique beaucoup des raisons pour l’escalade sanglante des derniers jours. -Et… balancer le fric et les plaques à Argan Mahoney ? On les laisses s’entretuer, régler ca entre eux ? - une grimace. Un soupire. -Ne le dis pas. Je sais. Celui qui restera aura toujours besoin de nous faire disparaitre pour assoir définitivement son autorité.

Au moins, ils se rejoignent sur l’urgence de sortir Catham du piège dans lequel il est si soigneusement assis. Et ils peuvent compter sur Charisma pour les aider dans cette tâche. Un sourire tendre qu’elle ne destine qu’à lui. -Juste deux fois, Neil. Je l’ai déjà appris par cœur…  -Avant que Siobhan ne sente son sourire se transformer en une grimace presque narquoise devant la réaction son homme à la jalousie mordante quand elle mentionne un fantôme issu de leur passé. Sagement, elle préfère ne pas presser le sujet de Curtis pour l’instant. Restant persuadée qu’il sera indispensable. Difficile. Très difficile de ne pas éclater de rire sur le champ. Du moins jusqu’à ce que Neil ne se retourne. Et ne referme ses doigts sur une bague. SA bague. Celle qu’elle lui a lancé au visage au moment de leur rupture. Il l’a gardé. Pour elle. Sans jamais avoir la certitude qu’ils se retrouveraient un jour. L’amour que la rousse ressent pour lui est plus puissant que jamais. Ses doigts tremblent d’une émotion mal contenue quand elle accroche l’anneau à sa chaine, entourant la croix toujours portée. Un baiser. Indiscipliné et Indispensable. Un sourire un peu vacillant quand il mentionne sa grand-mère. -Elle avait un faible pour toi. Je crois qu’elle aurait toléré… Peut être.
Ce n’est pas la première fois que la jeune femme avait vu qu’il n’avait cessé de porter l’anneau qu’elle lui avait offert. Ses doigts enlacent sa main et viennent jouer avec celui-ci, le faisant tourner autour de son annulaire. -Tu l’as toujours porté ? -Sa voix est un à peine souffle. Levant sa paume à ses lèvres, embrassant sa phalange. Sa thèse. Ce pull LA. Quelques photos. Bien plus qu’elle n’aurait pu le rêver. Son front s’abime dans son cou. Dissimulant l’expression douce-amère de ses traits. Dieu que ca fait mal. Ils ont trop perdus. Trop vite et avec trop de violence. Son ventre est un nœud de serpent qui ne cesse de la piquer et de la dévorer. Sa voix est enrouée. Cassée de ces plaies ouvertes qui cicatrisent difficilement-Ce soir, mon amour. Ce soir, tu me montres les photos, d’accord ? J’en ai aussi certaines sur ma vieille boite mail. J’en ai ouvert une autre en arrivant à La, mais je.. je n’ai rien effacé. Un baiser qu’il vient voler à ses lèvres avant qu’ils ne quittent l’appartement.


Moue dubituative en voyant la Pontiac qui est devenue bien trop voyante et reconnaissable à son gout. Demeurer invisible est encore plus important maintenant qu’ils ont pris contact avec Catham. Sans compter le sang qui gluent les sièges. Rappel dont elle se passe bien. Neil agit sans tarder dès que sa compagne lui fait part de ses réticences et un sourcil se hausse quand il vole en quelques minutes un cabriolet voisin. -Tu es sur que tu es vraiment flic ? -Reprenant avec une pointe d’ironie innocente les paroles de son ex-maitresse. Okay Il va peut être s’écouler un moment avant que le souvenir de la pouffe asiatique  ne disparaisse des pensées de la rousse. Et vu comme elle est rancunière. Et jalouse. Et possessive. Et… Hum. Neil n’a pas fini de regretter son association avec Lya.

Impossible de rester calme, sereine, concentrée pendant le trajet. Elle saoule littéralement l’Irlandais de paroles. L’agonise d’un flot continue. Jusqu’à ce qu’il perde sa patience légendaire. Et lui signifie en terme très clair de se taire. La bouche à demi ouverte sur encore une diatribe non exprimée, elle la referme. Et lance un regard penaud dessous une mèche qui dissimule le jaune d’un hématome presque disparu. Mais au moins…. Silence. Plus un son du coté de sa passagère. Elle se redresse quand ils arrivent en bout d’un chemin de terre où est garée une cadillac affreusement tuné. Barbares. Entrainement. Oui. Première étape logique. Si lui est prêt, certainement pas Siobhan et l’admettre ne lui cause aucune gène. Si elle est de nature frondeuse et tête de bois, elle reconnait sans mal qu’elle n’est pas dans son élément. -Je ne bouge pas. -Refermant sa main valide sur l’arme de poing sans hésitation. Elle perçoit le changement dans son attitude et la raideur qui envahit sa démarche. Celles qu’il endossait dès qu’il quittait leur appartement de Belfast. Un sourire neutre devant le revendeur qui fait le joli cœur. Ni charmeur ni insultant. Destiné ni à lui donner l’impression qu’elle puisse être sensible à ses avances ni lui donner un motif d’un énervement facile qui ferait tourner la transaction à un désastre inutile. Et Neil se charge de cadrer la situation sans qu’elle ne ressente le besoin d’en rajouter une couche. En quelques minutes, les deux véhicules repartent dans des directions opposées.

Elle aime le cadre tranquille, paisible de la foret dans lequel ils pénètrent après une vingtaines de minutes. Il lui arrive de jeter des regards dans les retroviseurs, mais pour le moment rien ne l’alarme. O’Maley n’a pas encore eu le temps de les traquer ou il attend renforts et instructions précises pour les coincer. Ils mettront à profit ce temps de répit. Le silence qui règne entre eux est plus détendu, ne comporte les venins acides de la dernière fois qu’ils se sont retrouvés derrière un volant. Neil est concentré sur ce qu’il veux faire et cette fois, elle respecte son état d’esprit. Il n’est plus l’heure de jacasser et encore moins quand ils arrivent dans une clarière dégagée. Siobhan sort et s’approche de son compagnon alors qu’il manipule les sacs qu’il vient de récupérer. Tension particulière alors qu’il expose trois types d’artilleries différentes. Fille, Sœur et Ame-sœur de trafiquants d’armes, elle n’est pas novice. Cependant, cela fait cinq ans qu’elle s’est tenue loin de ce genre de marchandises et n’a jamais la nécessité de les manipuler, préférant des pistolets plus léger et plus discret. Les identifier est évident. Les caractéristiques, plutôt rouillée, et être capable de s’en servir correctement, encore une question différente. -L’Uzi est celui que je connais le mieux. Les deux autres… il va me falloir un peu de pratique. -Un hochement de tête bref. Oui. Plus aucune part d’ombre entre eux. Même celle qui implique le soldat qu’il a été pendant plusieurs années. Sniper n’a pas de sens réel pour elle. Juste les clichés dépeint par les médias. Petit sifflement qui lui échappe lorsque ses yeux se posent sur le fusil de précison qu’il assemble avec une dextérité que seule l’expérience permet. Elle a la tête qui tourne un peu de toutes les caractéristiques qu’il vient de lui fourrer dans le crâne aussi la rousse accueille ce repit sans se faire prier. 1200 mettre. Il lui faut quelques minutes pour localiser la boite en question avec l’aide des jumelles. Minutes qui s’établissent dans un calme de plus en plus profond. Son regard abandonne un peu la cible minuscule pour l’observer lui. Que cet homme sanguin, passionné, au caractère emporté puisse atteindre cet état qui ressemble presque à une transe vu de l’extérieur est une facette totalement nouvelle de Neil. Son attention qui se focalise à nouveau sur la boite de conserve. Qui dégage. Là maintenant tout de suite, elle ignore si elle  impressionnée ou flippée des implications d’une maitrise aussi evidente. Baile aurait du lâcher Neil depuis longtemps. La determination dont il fait preuve est bien plus dangereuse que le fanatisme des Soldats. Elle l’enlace. Etroitement. Se rattachant à une sensation familière. Elle a encore bien plus à apprendre sur lui qu’elle ne l’avait accepté. Une partie d’elle deteste cette réalisation. -Ca n’arrivera pas. Je ne les laisserais pas remettre la main sur moi. -Parce qu’elle n’est pas completement naive, elle grave ce qu’il lui dit. – Tu es terrifiant, tu sais ca ? -Adoucissant ses paroles d’un baiser au creux de son cou. Rien à faire que ce ne soit pas le moment. -Et si ca devait se produire… -Ses yeux noisettes crochent les iris absinthe. Dénués du moindre doute. -J’ai confiance en toi. Je sais que tu me sortira de ce bordel. -Il l’a déjà fait une fois. Et d’autres encore dont elle n’avait pas eu conscience. -Un mec qui tombe, je trouve de quoi me protéger et j’attends.

Ca n’arrivera pas. Cela ne doit pas arriver. Parce qu’ils savent aussi tous les deux que si jamais O’Maley parvient à la séparer de Neil, il ne l’exposera que pour mieux tendre un joli piège bien ficelé à son Ombre. Et elle fera couler un océan de sang et de viscère avant que cela ne se produise. -Je t’aime. -Un Absolu.

Mais il est plus que temps se concentrer à nouveau sur la raison de leurs présences dans les bois. Identifier les bonnes munitions pour chaque arme est rapidement fait. D’entrée de jeu, Siobhan laisse de coté l’Uzi. Le gardant pour la fin. Le calibre 12 reste un fusil assez léger et ses gestes sont surs quand elle hote la sureté sur la queue de détente. Son épaule accompagne le recul assez bien, mais elle découvre que son plâtre la gène pour un maintien parfait du fusil. Les premiers tirs sont dégroupés, sans point de centralisation. Elle laisse de coté le fusil pour essayer le 45, qu’elle deteste immédiatement. Plus lourd que ses pistolets habituels, plus léger que les fusils, elle ne parvient pas à l’équilibrer correctement. La visée laser par contre plus pointue lui permet des tirs plus précis et les impacts de balles sont plus rapprochés. Son plâtre influe aussi moins et la branche d’arbre qu’elle a choisit pour cible est sérieusement impactée. L’uzi… Les premiers essais avec l’uzi ne la satisfont pas et une certaine frustration commence à grimper dans ses veines. Elle repose le fusil-mitrailleur à coté de Neil qui est resté aussi attentif que silencieux.

-Je sais. Ca ne va pas. -Elle effleure sa taille et revient rapidement avec une attelle. -Je peux pas garder le plâtre, Neil. Soit tu me l’enlèves, soit je le fais moi-même. Mais dans tous les cas, il dégage. Il me déséquilibre et m’empeche d’avoir une balance correcte avec mes bras. Je garde l’atèle, mais le plâtre est trop lourd.


Ils n’ont plus la possibilité de faire la fine bouche sur ce genre de chose. Tout comme Neil ne peut laisser la cicatrisation de son flanc influer sur ses mouvements, son poignet doit suivre le mouvement. Et si elle s’est montrée malléable jusqu’ici, toute l’attitude de Siobhan lui démontre qu’il perdra de la salive à vouloir la dissuader. Ce n’est qu’une fois la bande de resine dégagée de son bras, remplacée par l’attelle qui maintient l’articulation au repos qu’elle prend l’Uzi pour l’essayer. Catham l’a entrainé sur le pistolet-mitrailleur pendant plusieurs années et cela se ressent dans l’aisance avec laquelle elle le manipule. Ses gestes sont plus assurés et le cran de sureté est retiré sans même qu’elle ne se demande où il se trouve. Si il y a encore des erreurs à corriger, elle passe facilement entre les différents mode, du tir unique à l’automatique. Enfin, elle le repose, se tournant vers Neil.

-Je t’écoute. -Et c’est sans mouvement d’humeurs ou d’agacements qu’elle reprendra les trois armes, ajustant ses gestes et sa posture en fonction de ses conseils ou de la manière dont il lui indique qu’elle doit se tenir ou respirer. Elle ignore combien de temps s’est écoulé tout comme le nombre de munitions qu’elle a utilisé avant que ses bras ne la supplient de cesser de les torturer. -Je peux plus, love. Je te jure, mes bras vont se décrocher. Je suis assoiffée, je meurs de faim et il est super tard !


Et elle a besoin d’une cigarette. Vraiment besoin. -Laisse nous une heure, et comme ca tu pourra continuer à m’aiguiller sur les éléments qui me manquent encore pour m’améliorer. -Lä encore… pas trop le choix. Discuter avec le ventre de Siobhan est un combat perdu d’avance. La nicotine qui emplie ses poumons alors qu’elle retourne vers la voiture pour sortir un sac en bandoulière est un pur délice. Bordel. Mais ca fait combien de temps qu’ils sont ici ? Le soleil commence lentement sa descente bien que le jour soit encore très clair. Ils sont dehors. Ils sont libres. Ils sont amoureux. Rien que de ne plus être enfermée, l’Irlandaise voit les choses sous un aspect moins sinistre. -C’est mort. On rentre pas, on passe la nuit à la belle étoile. -Okay. Ils ont encore plusieurs heures avant la nuit. Possible qu’il fasse bien plus froid que ce que l’Irlandaise n’imagine. -Dis moi que tu sais encore allumer un feu avec tout et n’importe quoi ? Monsieur le boy scout ! -Elle se juge sur le capot de la voiture et s’allonge sur le métal chauffé par le soleil. Si il veux vraiment rentrer ou la faire reprendre l’entrainement là tout de suite, il va devoir se montrer hyper convaincant. Après quelques minutes de sérénité totale, néanmoins, elle se redresse. Attire à elle le sac de toile pour en sortir de quoi manger un minimum, ainsi que le téléphone dont il s’est servi pour joindre Catham et qui ne la quitte pas d’une semelle. Il devrait être là. Compléter leur centre. Etre le troisieme pole de ce triangle indestructible. Il lui manque, bordel!. Attrapant Neil par la taille alors qu’il passait près d’elle et l’attire au creux de ses bras, posant le front sur son épaule, les mains nouées sur son ventre. Respirant son odeur mélée de celles des armes chauffées.
Calville
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Préférence de jeu : Les deux
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Calville
Ven 22 Nov - 20:36

Neil Flaherty
J'ai 40 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis flic plus ou moins honnete et je m'en sors Moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et père d'un petit Sean. Mais surtout follement amoureux d'une rousse Irlandaise et je le vis plutôt bien.



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Mais bien sur ...

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• Poetically Pathetic •
Je suis au dessus de tout, de tous ces corps empilés, affublés de vivre. Je les écrase à chacun de mes pas, leur arrachant un râle profond et vain. Je suis la candeur de ce monde avide de bonheur. Je cours sur l'inhumanité latente, indicible. J'emmerde votre jalousie. Je suis la corrosion lancinante de la vie. La connerie inexplicable qui fait que nous existons malgré tout. Je ne porte pas plus de nom, que vous ne vous sentez libres. Je n'appartiens à personne, sinon à moi-même. Misérabilité hautaine. Je vis pour vous défaire la gueule et vous ouvrir les yeux. "Le monde pleure, mais gardez le sourire". Znaricot

JD Sio l'a dit : Ton post est un petit bout d arc en ciel
@Timothy Olyphant
Ce face à face lui avait manqué. Esprits communs et détendus, esprit unique qui trouve son reflet dans son vis-à-vis. Ils n’ont jamais été un couple à la mièvrerie qui les faisait tomber dans de mielleux petits mots doux. Bien sûr ils s’en disaient comme tout couple, mais ils aimaient aussi se défier de regards et de paroles. Ils aimaient s’égratigner pour mieux se retrouver. Il n’y avait jamais eu un quelconque mot fade quand  ils discutaient bondissant et rebondissant sur chaque pique pour l’agrémenter d’une dose de piment supplémentaire. Après qu’elle l’ait quitté, il n’avait jamais retrouvé- ni voulu retrouver- ce genre de relation. Non. Cela était Eux, il n’y aurait jamais de copie de ce qu’ils avaient vécu pour compenser la perte de la personne aimée.  Aujourd’hui, il pouvait enfin redevenir lui, lui face à elle, lui avec elle. Ses mains se posant de chaque côté de son corps assis sur le plan de travail de la cuisine – ah ? Pourtant tu ne semblais pas te plaindre de ce que je te faisais à Belfast. Crocs qui retrouvent les siens. Chemise qui s’abandonne. Moment qui passe. Sensuel.

Par tous les moyens ils essaient de reculer l’inévitable. Le sombre qui viendra obscurcir leurs retrouvailles qui pétillent encore dans le creux de leur ventre. Du sombre ils en auront encore et bien plus. Une journée. Une simple journée où ils se sont retrouvés.  Aucune base n’est plus acquise. Se battre pour les retrouver avec ce point de départ : Ils s’aiment. Indéniablement. Peu importe les blessures, peu importe le temps, leur amour a toujours été présent, caché dans les recoins de leurs esprits blessés. Et c’est de cet amour dont ils devront tirer leur vitalité. Neil prend les devants. S’assurant qu’elle le comprenne mot à mot. Ils vont devoir tuer pour s’en sortir et aucun des deux n’en sortira indemne. Il ne pourra pas lui épargner ce désastre. Responsable de cette situation, lèvres mordues alors qu’il se rend compte qu’il aurait simplement dû la laisser. Elle s’en serait tellement mieux sortie sans lui sans sa présence, c’est son amour immodéré qui les a mis dans cette situation. - Siobhan je suis sérieux. * elle n’était pas sans le savoir, mais cette fois ci il ne cherchait pas à atténuer ses mots par des euphémismes ou des œillères.  Il avait besoin de savoir si elle était vraiment prête à ça. Prendre une vie. Deux. Trois. Moment qui passe. Cruel. Adoucit par le jeu de regards entre eux et d’un sourire aux accents sécurisants – Bien sûr que je te servirais de doudou. Il se rassure. Il la rassure. Ils ont tous les deux besoin de savoir l’autre présent pour ce futur aux accents incertains. Pilier de l’autre.

Un baiser sur son épaule, sur l’une des cicatrices d’un passé dangereux. Sa main effleure le poignet plâtré de la jeune femme, venant saisir sa main sans brutalité pour la porter à ses lèvres. Songeur il fixe devant lui, cherchant quoi répondre à cette demande de ne plus toucher une arme. Son monde n’a toujours été que projeté dans les armes, le sang, la peine. Peut-elle réellement y changer quelque chose ? Peut-il réellement sortir de cette vie. Il le voudrait tant.  - Je peux te promettre beaucoup de chose. Mais ne plus toucher une arme … je suis né dans les larmes et la violence ma Rouquine Si on arrive à s’en sortir, je te promets d’essayer. Je ne peux rien te promettre de plus. Saint Pétersbourg. Large sourire qui contraste avec son visage renfermé qu’il oublie aussitôt le souvenir revenu en lui. - Si je me souviens ? … J’ai surtout en tete une magnifique soirée à la lumière d’une cheminée quand il y avait eu la panne d’électricité.  6 mois que nous étions ensemble. Avoue que tu es tombée amoureuse d’l’Ermitage. Ce souvenir est précieux. Comme tous ceux qu’il a avec Elle. Bulle de bonheur. – Nous y retournerons Siobhan. Après Paris. * oui. Deux vœux valent mieux qu’un*

Les murs tombent ou sont détruits, au propre comme au figuré. L’argent et les plaques étalés sur le lit. La naïveté de Siobhan est adorable si elle n’était pas dangereuse, a-t-elle seulement idée de ce qui se trame dans l’ombre de l’IRA. - Baile est un connard opportuniste. La cause n’est là que pour le servir, pas pour servir ce en quoi vous croyiez. Il a toujours une ambition démesurée. Depuis son premier pas dans l’Ira jusqu’à aujourd’hui. Pourquoi crois-tu qu’il ait fait ses petits attentats dans son coin sans le soutien du Vieux. L’IRA n’a pas eu le choix que d’accepter ce qu’il faisait parce qu’il est doué ce con. Mais crois-moi, la cause, la fidélité au boss, ça lui passe au-dessus du crâne. Il fera tout pour garder la mainmise sur son réseau et avoir ceux des autres. Et si ça passe par la trahison, alors il trahira. Ne te fait aucune illusion sur lui. Argan… ouais j’y ai pensé aussi, mais il aura le meme souci que Baile et le Vieux, nous sommes des témoins Siobhan et je suis un flic. Deux raisons pour nous buter Et Catham n'a jamais été vraiment apprécié par lui.

Le plan de repli pour la jeune femme est de nouveau répété. Il se rassure en la confiant à Charisma. Il sait qu’elle la fera disparaître aussi longtemps qu’elle le voudra. Il passe rapidement sur Curtis ne trouvant pas  le moyen de faire confiance à ce bellâtre en dread. Il sait que sa jalousie porte un préjudice certain à une future association, mais se refuse à fumer le calumet de la paix. Le changement de sujet est radical quand il lui rend de main à main la bague de fiançailles qu’il ne s’était jamais résolu à jeter. Les mois, les années n’avaient en rien entamés son amour ou sa volonté de faire d’elle sa femme. Non. Il l’aimait avec une telle force qu’il attendrait encore et encore qu’un jour ils se retrouvent. Le moment est si mal choisi avec cette épée de Damoclès irlandaise au-dessus d’eux, mais cet anneau n’a rien à faire dans une boite. L’amour et la tendresse passionnée qu’il ressent de Siobhan l’apaisent. Affutent les bords, brisent les extrêmes de la vie qu’il mène depuis 5 ans sans elle. Un sourire. Juste pour elle au souvenir d’une grand-mère irlandaise dans le plus pur stéréotype possible. Adorable mais chiante – Tu sais que je l’adorais aussi … j’aurai aimé avoir une grand-mère comme elle.

La bague de Siobhan trouve refuge au creux de sa poitrine, mais c’est son anneau à lui qui retient l’attention de la belle rousse. Le geste qu’elle effectue est celui qu’il fait totalement inconsciemment. C’est anneau fait partie de lui, il n’y fait plus attention, comme on ne fait pas attention au mordillage de lèvres, au frottement des yeux. Gestes juste naturels.  Son regard se pose comme celui de Sio sur cet anneau d’argent
: - Oui. Je l’ai toujours porté. Deux ou trois mois après notre rupture, je me suis résolu à le mettre à la main droite. Je ne me sentais plus légitime de le porter comme preuve d’engagement envers toi, mais jamais je ne l’aurai retiré.   J’ai essayé une seule fois, je crois avoir tenu 5 minutes et encore. Cet anneau c’était  nous. Tout ce que l’on ressentait. Je ne me voyais pas le retirer et abandonner ce que nous étions. Je suis un romantique il faudra t’y faire * Un long et tendre baiser lui est déposé avant qu’ils ne prennent les sacs pour sortir et commencer la riposte nécessaire à leur survie. Il ignore amusé la remarque sur son role de flic  quand il va « emprunter » une couverture à son voisin – il allait entendre parler longtemps de Lya.. très très longtemps – jolie jalousie qui lui réchauffe le cœur. Et suit son chemin vers les hauteurs de L.A. dans le brouhaha d’une voix qu’il aime beaucoup mais qui, cette fois ci, se fait infernale. Jusqu’à ce cri venu du cœur. Le silence est d’or !  Merci Chérie. Ce n’est que lorsqu’il a récupéré ses armes auprès du rappeur de pacotille que Neil se détend un peu en se sachant hors de portée de qui que ce soit, au moins pour un bon moment. Gunman n’est pas un danger en soi, juste trop nerveux au gout de l’irlandais. On relativise vachement après avoir vu de « vrais » méchants. En plus il voulait se draguer la rousse. A savoir si ce serait lui ou la dite rousse qui causerait le plus de dégâts au revendeur.

La foret les éloigne de tout. Les apaise. Ce qui suit le ramène directement à son propre passé. Sa couverture comme trafiquant, ses années à l’armée, dans la police. Il connait les armes, les manipulant avec dextérité. Il choisit une présentation simple  mais avant tout il doit lui montrer ce qu’il avait caché durant leur vie ensemble. Ce passé de Sniper qui revenait naturellement en lui. Certains gestes furent moins précis, et bien que voulant le cacher, ses mains tremblotaient par ce manque d’alcool qu’elle lui imposait. Qu’était-il donc devenu à avoir besoin d’un verre pour réussir à tenir une arme correctement. Il n’avait pas manqué sa cible, mais sa concentration avait dû être bien plus intense. Presque douloureuse. Le corps tendu à l’extrême. Et vague soulagement à savoir qu’il avait encore la main, malgré tout. – Je ne laisserais personne te prendre Siobhan. Mais je préfère craindre le pire et que l’on s’en sorte plus ou moins indemne. Je te protégerais. Toujours. Il la regarde alors qu'elle semble prendre conscience de ce qu'il est véritablement. Il ne voit aucune peur en elle, juste un etonnement qu'il peut comprendre. - Je sais que je suis terrifiant, alors ne m’énerve pas * sa phrase est ponctuée d’un baiser qui adoucit la menace à peine voilée. * « je t’aime » ces quelques mots qu’elle prononce le stoppent un instant. Il ne s’attendait pas à les entendre à nouveau de ses lèvres charnues, lèvres qui ne sont pas alcoolisées. Non, c’est bien elle qui vient de lui faire la plus belle déclaration au monde, franche et absolue. Sa main se fait douceur sur la joue encore un peu colorée de la rousse venant glisser sur sa peau - Go deo i mo chroi. Une caresse verbale qu’il termine par un énième baiser. Besoin évident d’elle. – Allons-y ,nous avons du travail.

Le choix s’est porté sur ces trois-là en particulier car parfaite pour le self défense. Pas trop lourde, pouvant se dissimuler facilement et surtout pratique pour des tirs rapides et précis. Si tout ce qui leur arrivait était un peu abstrait ces derniers jours, le fait de manipuler les armes dans cette nature sauvage remettait les idées en place. Siobhan n’était, fort heureusement, pas impressionnée par les armes. Sa vie avait été l’IRA ; et Catham ne l’avait jamais épargnée sur le maniement de celles-ci. Neil avait toujours choisi de ne jamais l’impliquer dans ses affaires quand il bossait pour Catham, mais il se rendait compte que Siobhan savait se défendre. Comme pour tout il suffisait juste de s’y remettre. Les tirs imprécis du début de séance s’ajustèrent à mesure que le temps passait. Il la guidait comme il pouvait dans ce qu’il voyait de son œil d’observateur. Pourtant la jeune femme ne semblait pas satisfaite, déséquilibrée par un plâtre trop lourd. Elle n’avait pas tort dans l’ensemble. Ils n’avaient pas le choix, autant lui d’accepter de lui retirer ce poids mort, qu’elle de prendre le risque de voir l’état de son poignet s’aggraver. Neil savait que de toute façon têtue comme une irlandaise elle retirerait ce plâtre qu’elle n’avait jamais acceptée. Autant qu’il réduise les dégats qu’elle pourrait faire. D’une lame qu’il avait toujours sur lui il s’imposa docteur en plâtre, dépiautant morceau par morceau la protection du poignet malmené jusqu’à réussir à dégager sa peau
. – Je vais te bander la main, si tu y touches je ne réponds plus de rien. *malgré le calme qu’il dégageait il observa attentivement le poignet avant d’y poser un baiser très léger, commençant ensuite à le bader serré autant qu’elle pouvait le supporter. Atèle et Bande aideraient ces os à se maintenir aussi droit que possible.

L’action eut tot fait de montrer ses fruits. Siobhan réussissait mieux sa visée, et de conseils en entrainement, puis en démonstration, ils passèrent de longues heures à tirer. Usés. Ils l’étaient. Physiquement. Moralement. Et c’est avec beaucoup de compréhension à la vue des efforts de la rouquine, qu’il accepte qu’elle lâche les armes pour au moins pour une heure.  – Pas plus. Sauf que Siobhan à d’autres idées en tète. Farfelues comme toujour
s. – Cherie on a encore deux heures facile mais tu … * Non. Inutile. Il le savait. Siobhan et un repas ? Il avait tenté une fois de s’interposer, il l’avait regretté des semaines durant !

- Oui je sais toujours allumer un feu,  tu t’imagines quoi? . Mais * allumant son briquet à la flamme salvatrice * - avec un briquet c’est beaucoup plus rapide. Il nous faut juste quelques branchages. Ne bouges pas. La laissant se reposer avec la nourriture, il partit chercher un maximum de branches tombées par les tirs de l'Irlandaise, il y avait là de quoi faire du feu pour 3 jours facile. Ce n'est qu'en revenant qu'il l’aperçut, allongée sur le capot à grignoter. Qu'elle était sensuelle ainsi. Languide. Désirable. Il resta quelques minutes à l'observer avant de revenir non loin de la voiture et dégager herbes et cailloux pour y poser ses branches fines sur le bas et plus épaisses sur le haut du tas. Le briquet s’éclaire à nouveau laissant prendre le feu sur la mousse sèche qu'il pousse sous le petit tas de bois. Il laisse le crépitement emplir le lieu revenant vers le véhicule pour y ranger les armes. Il sait très bien qu'elle ne s’entraînera plus de la soirée mais avant d'avoir pu s'en saisir c'est lui qui se retrouve prisonnier de bras tendres.

Un geste qui rappelle le début de leur relation alors qu'il s'adosse contre elle en s’asseyant sur le rebord du capot. Respirant calme en observant le ciel, lové contre elle.
- La tete de Fiona quand tu l'avais cogné ... Il n'arrivait à penser à rien d'autre qu'à cette scène. Un rire charmeur, sincère nait de ses lèvres au souvenir de leur rencontre en irlande. avant qu'il ne s'abandonne à la rêverie - Je déteste les Etats Unis. Mais ce ciel … il est presque aussi beau que celui de notre nature irlandaise. J’aime courir le soir dans les montagnes qui entourent L.A. , me sentir seul au monde. * fermant les yeux , la tete en arrière contre son épaule* - Des heures durant je me sens libre. Des heures durant, j’oublie tout ça . Ce que je suis, ce que j’ai dû faire, ce que j’ai perdu. Il y  a juste moi et les étoiles. A nouveau il observe le ciel qui commence à s'illuminer d'etoiles sous un ciel de feu rosé, avant de la regarder elle. Ses yeux couleurs miel ont maintenant couleur de flammes . - Tu as manqué à ma vie Siobhan, il n'y a pas eu un jour où je ne t'ai pas aimé.L'ambiance militaire dont on sentait encore la poudre, laisse peu à peu place au romantisme et au désir exacerbé par ce lieu unique qui les protège. Ses lèvres se saisissent des siennes la faisant lentement basculer sur le capot.




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"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril :ouloulou: :ouloulou: hum hum " @mioon
« Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Anonymous
Invité
Ven 22 Nov - 20:39

Siobhan O’Sullivan
J'ai 33 ans ans et je vis à Los Angeles, Us, bientôt de retour à Belfast. Et ca va swinger. Dans la vie, je suis en cavale et je m'en sors avec des bleus. Sinon, grâce à un beau bordel, je suis célibataire, fiancée, je sais plus trop en fait et je le vis plutôt en prenant un jour après l’autre malgré l’amour fou et sans limite que je porte à cet impossible, irascible, insupportable Irlandais.
Karma is a.... Do NOT talk to me about Karma, I'll kill you! ~Neil et Siobhan, part 1~ [Avertissement : sujet violent] ~Calville~ - Page 6 Giphy
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Don't love. It's a trap!
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Informations supplémentaires ici.


Vika Kerekes  NOM CRÉATEUR
Comme il est facile, durant ces heures isolées du reste du monde, d’oublier les cinq trop longues années qui viennent de s’écouler. De ne pas écouter les murmures d’un cœur encore torturé par un cataclysme que Siobhan commence à peine à pardonner. Ils ont encore tant à se dire, mais la jeune femme savoure le sourire espiègle revenu sur les lèvres de Neil, si loin de son masque abrupt et cynique. Ou, bien plus difficile à soutenir, la souffrance crue qui en tapissait les failles. La nuit dernière a marqué un tournant dans leurs retrouvailles. Gosh. Catham va lui exploser la tête quand il apprendra à quel point sa sœur ne peut se tenir loin de l’Inspecteur Flaherty. Grimace intérieure. Non. L’écho du titre dans sa tête garde une saveur proche de celle de l’arsenic. D’une manière ou d’une autre, si ils veulent avoir le moindre avenir, cette putain de plaque devra disparaître. Neil homme de loi est plus qu’elle ne peut en supporter. Et, il lui suffit d’une seconde pour revoir la rage berserk qui était la sienne quand il l’a sorti des mains des acolytes d’O’Maley pour avoir la certitude que ce n’est qu’un costume de plus. Un sourire mince alors qu’elle l’observe longuement. Tu n’es pas fait pour être un chien de berger. Tu ne l’as jamais été. Le moment d’aborder ce sujet n’est pas encore venu. Est-ce qu’il a conscience lui-même que sa nature primale résonne avec celle de son frère ? Qu’ils se ressemblent bien au-delà de leurs différences ?

Une plaisanterie, une taquinerie. Qui ne lève pas vraiment les nuages qui embrument l’esprit de sa compagne. S’attarder sur son frère, c’est creuser un puit d’angoisse. Elle est impuissante pour l’aider. Ils doivent absolument agir vite et le sortir de là. Et espérer que les deux hommes ne commencent pas par s’entre-tuer. La rancune, la haine de son aîné était réelle, vivace. La rousse a pu l’entendre clairement dans les notes de son timbre malgré le téléphone. Tant pis. Il devra se faire à l’idée. Elle se tiendra aux cotés de Neil. Quelque soit son opinion sur le sujet. Il ne peut en être autrement. Aussi abîmés soient ils, son sourire ne fleurit vraiment que pour cet homme au caractère impossible. Elle secoue la tête, amusée par sa faim sensuelle, quand il l’attire à lui, chavirant dans ses bras. Le jeu ne peut avoir qu’un temps. Oui. Ils vont devoir tuer. Et s’y préparer. Perspective aussi glaciale qu’inévitable. Son regard se raffermit dans le sien. Elle accepte le poids qui en découlera. Elle accepte sa conscience écornée. Elle accepte les nuits sans sommeil et les cauchemars. Il ne s’agit pas d’un désir de vengeance chez elle. Pas même d’un sentiment de vouloir faire Justice. Si la jeune femme avait pu trouver une solution pacifique, elle aurait imposé sa manière de faire à Neil. Si ils avaient pu s’en sortir sans prendre les armes, il n’aurait pas eu d’autre choix que de s’y plier. Ce n’est pas le cas. Elle suivra la voie du Sang et du Meurtre. Sa main droite se pose sur sa joue jusqu’à ce qu’il s’immobilise quelques secondes et qu’elle ait toute son attention. -Je sais. Je comprends. -Une courte inspiration et il peut voir qu’il ne s’agit pas d’un point qui souffre de contradiction chez elle. -Par contre, promet moi. Le minimum possible de bain de sang. Mo Dhorn, promet moi de garder la tête froide. J’ai besoin que tu abandonnes tes idées de représailles. S’assurer que les menaces qui pèsent sur ton fils, Niamh et ses enfants disparaissent, mettre Cath en sécurité. C’est la seule chose qui compte. Qu’on leur fasse tellement mal que continuer cette vendetta leur coûte plus cher que de nous foutre la paix. Pas démanteler l’Ira. Je n’ai pas besoin que tu cherches à réparer ce qui s’est passé quand tu m’as trouvé. Ces hommes sont déjà morts. -Oui. Elle a déjà exprimé ces pensées d’une manière ou d’une autre. Mais elle a besoin de le redire. Elle refuse ces motifs là. Pas pour elle. Pas pour son honneur ou elle ne sait quelles autres conneries. Sa voix s’adoucie et elle presse un court baiser à ses lèvres. -Pas pour ta mère non plus, mo binneas. Je ne pense pas qu’elle aurait souhaité que tu vives ta vie avec cette rage et cette colère.


Elle va loin, plus loin que ce qu’il peut lui donner maintenant. Siobhan en a conscience. Et ses paroles suivantes ne font que le confirmer. Mais la rousse est certaine qu’ils peuvent ensemble s’éloigner de ce monde toxique, violence et destruction. Elle est lasse, si lasse de cette existence fugitive. La Fée lui demande de laisser derrière lui les piliers de son existence. Cela ne sera pas sans sacrifice et n’aura rien de facile. Nulles illusions à ce sujet. Elle s’est rapprochée encore de lui. Léger frisson au satin de sa bouche contre ses phalanges. - Je t’aiderais, Neil. Tant que tu as besoin. Mais si on souhaite avoir des enfants ensemble, ce ne sera pas avec un homme rongé par la colère et la violence. -Tout comme elle lui avait demandé de quitter l’Ira le jour où ils fonderaient une famille, c’est un même miroir de cette discussion. – Je ne te demande rien maintenant. Je veux un avenir avec toi. Et je refuse de laisser ces épreuves me le voler. -Un sourire plus doux alors qu’il évoque Saint-Pétersbourg et que s’éloigne la dureté de ce qu’elle espère de lui, porté par l’amour et la complicité qui étaient les leurs. Ils auront besoin de nouvelles bases. Plus saines, plus douces. Mais qui les trouveront toujours plus unis. Ses sentiments n’ont pas besoin de la cordite pour exister. Ils Sont. -C’est de toi dont je suis tombée amoureuse. Tous les jours, je suis retombée amoureuse de toi, toujours plus intensément. -Une pointe de malice qui revient dans son ton, dans son regard qui ne s’est pas détourné de lui. -Tu crois que ton boulot de psychologue te permettra de t’absenter autant ? -Est-ce qu’elle veux revivre en Irlande, après tout cela ? A cet instant elle l’ignore.

Et ses doutes sont confirmés lorsqu’il dévoile un pactole aussi hallucinant que dangereux. Il sait exactement comment il veux gérer l’argent qu’il a volé. -Non parce que faire exploser une cellule, c’était pas suffisant. Il fallait aussi qu’il vole l’Ira d’une somme gargantuesque. Il a suivit un cours de « comment mettre des coups de pieds dans un nid de frelon », c’est ca ?!- Siobhan n’approuve pas du tout cette découverte. Tout en réalisant qu’il n’y a pas grand-chose à faire sur ce point à part surfer la déferlante qui ne tardera plus. Baile. Cristallisation de la haine, justifiée, de Neil envers l’Ira. Elle n’ajoutera rien sur ce point. Ce n’est pas un domaine sur lequel elle peut influer tant les animosités sont profondes. De part et d’autres. C’est intimement personnel pour les deux hommes. Feux croisés avec bien trop de dommages collatéraux. Tu n’aurais jamais du être flic. Non. Elle ne parvient pas à accepter. Surtout avec les nombreuses zones d’ombres qui demeurent sur son passé et qu’ils n’ont pas eu le temps d’aborder. Elle ne retient pas un large sourire devant sa réaction quand elle évoque rapidement Curtis. Rien que pour cela, le grand black lui manque ! Elle avoue un certain amusement à leurs interactions. Il n’y avait pas vraiment de limites. Bien qu’ils se soient calmés, après avoir passé une nuit en cellule lorsque l’une de leurs passe d’armes vocales dans un bar avait dégénéré en une bagarre en règle, entraînant Catham à leur suite. Maintenant, le souvenir la fait rire. Sur le moment, elle aurait pu tuer les trois homes. Les trois gamins.

Ses doigts se referment étroitement sur la bague, devenue à la fois symbole des sentiments, des promesses qui les unissaient et rappel insoutenable des mensonges et de la trahison de son Amant. Qu’il l’ait gardé est un témoignage de l’espoir qui ne l’a jamais quitté quand Siobhan s’était résolue à ne plus jamais l’avoir dans sa vie. Instinct de survie. Une fuite en avant plutôt que d’être avalée par les fantômes d’un passé trop lumineux. L’évocation de la silhouette de sa grand-mère, décédée peu avant que la situation n’implose éclot dans une tendresse douloureuse pour la jeune femme. Encore une fois, dans un détail qui paraîtrait insignifiant à un regard étranger, il lui démontre son assurance indestructible qu’ils ne resteraient éloignés indéfiniment. Preuve concrète, tangible qui étaye discrètement chacun des mots tendres, chacune des inflexions amoureuses qu’il lui a adressé. Solidité d’un phare en pleine tempête. Fidélité de l’âme au-delà du corps. Ses bras enlacent sa taille. Se blottissant contre lui quelques secondes, étranglée par le bouleversement de ses émotions. Ses lèvres s’ouvrent à son baiser, s’ouvrent à lui en une réponse silencieuse qui trahit combien elle est émue par ses paroles.

Enfin, ils sortent de l’appartement pour rejoindre la clarière qui sera le lieu de son entraînement après une courte visite à un marchand d’arme grande gueule. Neil.. Tu ne vois pas à quel point tes instincts sont ceux d’un criminel ? Tu t’es fourvoyé en pensant que tu serais réellement apaisé en choisissant cette vision. Tu aurais mieux fait de mettre directement une balle dans le crâne de Baile. Et cette possibilité, elle le constate rapidement quand il démontre ses talents de sniper, aurait été facilement réalisable pour lui. Peut être pas facilement. La jeune femme sent son ventre se crisper quelques secondes en se posant sur ses mains frémissantes. Symptôme évident et inquiétant. Sois fort, mon amour. Et la simplicité de cette solution la séduit. Par son caractère élémentaire. Il doit certainement y avoir réfléchi aussi et Siobhan est réellement intéressée par le cours de sa pensée sur ce sujet. -Et… attirer Baile dans un endroit ouvert. Un échange en bonne et due forme. Catham contre les plaques et le fric. Ou plus simplement, sans mettre Cat en danger, il ne pourra pas résister si je joue les appas. Biche effarouchée qui espère la cessation des hostilités.. Un lieu que tu auras choisi et où tu pourras l’exécuter à distance ? -Non. Il n’est pas question de laisser O’Donaigh en vie. Plus à ce stade. Le plus compliqué restera qu’elle sorte vivante de ce genre de guêpier. -Je ne crains rien si tu assures nos arrières. -Faux. Il ne peut être partout. Et Baile doit être la cible principale et ne pas le distraire. Mais si ils font appel à Charisma et certains membres de l’Armée Révolutionnaire dont elle est certaine de la loyauté. Si ils prennent le temps de se préparer. De reconnaître le terrain. De ne rien laisser à la chance. Pourquoi pas. Dix minutes de danger potentiel et une issue propre à ce conflit. -Si nous abattons Baile, que l’argent est rendu, le message devrait être assez clair. Si même le N2 n’est en sécurité…

Terrifiant ? Non. Agaçant, insupportable, beaucoup. Cependant Siobhan n’a jamais ressenti la moindre peur avec lui. Après tout, elle sait exactement à quoi s’en tenir dès les premiers jours de leur liaison sulfureuse. Si la rousse n’a pas fuit maintenant, elle ne va certainement pas reculer devant ses prunelles absinthe maintenant. Elle l’aime. Une évidence. Et elle lui dit. En toute simplicité. Sans fioriture. -Go deo i mo chroi. -écho de ses paroles. Ils ne pouvaient pas savoir à quel point ces quelques mots seraient leur Ancre. Il ne permet pas d’avantage de distraction. Et passe en revue les trois armes qu’il a choisit pour elle. Un cours en accéléré où le rattrape n’existe pas. Heureusement pour eux deux, sa femme ne provient pas d’un couvent de Versailles. Bien qu’elle se soit éloignée pendant des années des armes de guerre de ce calibre, préférant une arme de poing, glock perdu dans son enlèvement, elle en connaît le maniement de base. Sans se montrer d’une sévérité absolue, il n’hésite pas à intervenir quand il juge que l’Irlandaise se fourvoie dans la manière de se tenir ou dans son rapport à l’arme. Lui faisant prendre conscience des variables naturels, que ce soit le vent ou l’angle du soleil, la manière dont le terrain influence aussi ses tirs. Siobhan fatigue. Mais pas avant qu’elle décide d’éliminer un paramètre et qu’il l’aide sans s’y opposer. Son plâtre saute quelques minutes plus tard et elle reste rigoureusement immobile. Son avertissement n’a rien d’enfantin. Si il a l’impression qu’elle tire trop sur son poignet ou qu’elle met en danger la réparation de ses os, il se montera inflexible à son égard. Malgré cela, ses gestes sont tendres, attentionnés. -Je serais sage. -Et à cet instant, les inflexions de sa voix colorent tout un monde qui ne possède aucune sagesse, le regard qu’elle lui lance contredit le sérieux de son entraînement. Siobhan se montre réellement assidue.. Reprenant les divers exercices qu’il lui propose. Le silence revient entre eux, ponctué par le crépitement des balles et la voix de Neil qui la guide.

Jusqu’à ce que son poignet fragilisé ne supporte plus le poids d l’acier, que les muscles de ses bras tremblent sous la tension, que même son dos devienne douloureux sous la rigueur de la posture nécessaire. Avec un petit regard de chat battu, elle finit par mettre fin à la séance. Le jeune homme tente une conciliation, mais un regard aux ombres qui commencent à manger le regard de sa rousse suffit à lui comprendre qu’elle n’est pas loin de l’épuisement. Ca… et la faim. Elle le taquine sans merci. A vrai dire, Siobhan ignore quelle formation il a suivit en plus de celle de Sniper. Ils ne se sont pas attardés sur cette partie de sa vie et elle découvre que cela ne lui convient pas. Quand ils auront le temps, ils éclairciront toutes zones d’ombres. Un rire qui lui échappe quand il sort son briquet. Flamme salvatrice. -Homme moderne et pratique ! -Non, elle ne risque pas de bouger. Préférant se jucher d’un mouvement de hanche sur la carrosserie de la voiture. Savourant la tiédeur du métal sous son dos. Profond soupir de bien être mêlé de lassitude alors que les muscles de son corps se relâchent lentement. Non, c’est mort. Elle ne compte pas aider Neil sur ce coup là. Que le sexisme de la répartition des taches soient dans le bon sens pour une fois ! La jeune femme s’étire longuement, chatte au soleil. Ne se redressant que pour croquer quelques m§m’s au beurre de cacahouète. Les parfums particuliers d’un feu de bois naissant lui parviennent et dessinent un sourire languide à ses yeux. Il se relève du foyer après quelques minutes à s’assurer que la flambée prenne et elle happe dès qu’il s’approche d’elle, restant assise. Le retenant étroitement entre ses bras. Doucement enivrée par son odeur et son corps contre le sien. Il bascule légèrement la tête en arrière, lui permettant de se perdre quelques secondes dans son regard au vert lumineux. Du bout des doigts, elle ébouriffe ses cheveux, jouant avec ses mèches qui s’éclaircissent aux tempes. Suivant les lignes de son visage. Sa séduction naturelle est encore plus accentuée que lorsqu’il avait quelques années de moins. Ses lèvres contre sa tempe, légères. Sa seconde main barre son ventre alors qu’il s’assoit à son tour. Se faufilant entre deux boutons pour se poser contre sa peau nue. Un rire léger qui le secoue et dont elle ressent les vibrations contre sa paume. -Je te jure, elle pourrait être en train de te faire une lap dance, que je bougerais pas ! j’ai trop mal dans les bras. Demain, je vais être toute courbaturée. -Un instant- Arrête de rire, bordel ! C’est pas drôle ! -Ca l’est. Un peu, elle finit par le concéder.

Le crépuscule n’est pas encore sur eux mais l’astre a déjà entamé sa descente et le silence s’établit entre eux. Plaisir simple, qu’elle pensait ne plus jamais retrouver, de son corps au repos contre le sien. Glissant parfois une friandise entre les lèvres masculines, flemme d’aller chercher le reste des provisions qui sont à leurs pieds. Un murmure serein à son oreille. -Je dois pouvoir penser à d’autres tortures pour toi que la course, si tu y tiens vraiment. -Running joke. Elle n’a jamais compris son goût pour cette discipline. Son ton n’a pas de mordant. Lui permettant d’exprimer la mélancolie si bien dissimulée derrière son extérieur flamboyant. La présence de ses mains sur lui se fait plus enveloppante. Protectrice. Murmure esquissé à son oreille, dépouillé de doutes. Leur problème n’a jamais été la personnalité violente de Neil. Embrassée dès leur premier rendez vous-J ’aime qui tu es, Neil. Quoique tu ais fait. Quoique que tu sois amené à commettre dans le futur.

Peu à peu pourtant, le jour cède du terrain et les ombres étendent leurs ramages autour d’eux. Cocon naturel dont elle savoure pleinement le calme et la liberté. Oxygène qui lui faisait défaut depuis trop longtemps. Qu’elle déteste être enfermée ! Douceur, perle délicate dans une existence de trop de tourment. Non. C’est impossible qu’elle retourne dans l’appartement ce soir. Ils passent la nuit ici. Aussi longtemps qu’elle pourra en reculer l’échéance. Il se retourne dans ses bras et ses prunelles dans les siennes ont une nuance de jade antique. Ses mains se déplacent sur son dos. Savourant les lignes marquées de sa colonne vertébrale. Gosh, elle a un faible certain pour les dos bien dessinés. Le sien en particulier. Ses mots dansent et remontent sur sa peau, aussi tangible qu’une caresse. Contre ses lèvres gourmandes, la sorcière esquisse – C'est Fini Neil. Quoiqu'il se produise, ce sera ensemble.

Ses épaules retrouvent le capot de la voiture, son tee-shirt remonte légèrement, dévoilant son nombril. Ses lèvres ne quittent plus celles de l’Irlandais, l’entraînant à sa suite. Volupté de son corps contre le sien. Un rire de gorge quand sa bouche s’égare vers son cou. Disséminant un collier de baisers sur l’épiderme offert avant de remonter vers son lobe d’oreille. -Nouvelle règle, Neil. Je crois que tu peux vivre torse nu, non ? -Ses mains se sont ancrées à sa taille, avant de lui relever la chemise offensante pour mieux caresser son dos. Son regard danse d’un amusement qu’elle ne dissimule pas. Malice qui se teinte du désir qu’il provoque sans relâche chez elle. Elle joint le geste à la parole quand elle entreprend de défaire les boutons qui retiennent les pans du tissu. -Sérieux, tu sais, les tee-shirts, c’est bien aussi ! -Siobhan est têtue. Suffisamment pour venir à bout de sa tache. Libérant les épaules et le torse de Neil. Non. Elle ne peut se lasser de la vision qu’il lui offre ainsi, à demi dénudé, penché vers elle. En réponse, son dos se cambre légèrement. Offrant d’avantage à ses regards les rondeurs suaves de ses seins. Ses doigts s’éprennent de son buste. Effleurant du bout des ongles sa ceinture ventrale. Remontant vers ses flancs. Il devrait se méfier. Il peut sentir l’humeur joueuse de Siobhan. La malice, le badinage qui réfute les tempêtes à venir. Ses jambes remontent sur la carlingue, enserrant étroitement sa taille. Se nouant dans le creux de ses reins, s’assurant qu’il ne puisse se mouvoir loin d’elle. C’est sans merci que les arabesques digitales se modifient. Assassinant sa peau tiède d’une vague de chatouilles parfaitement dosées. Il ne saurait lui laisser la victoire sur un tel terrain si facilement. Et si les premières minutes le laissent démuni face sa douce vipère, il se reprend assez vite. Délicatement, prenant garde au poignet fragile de Siobhan, il s’empare de ses mains, les maintenant immobiles le long de son corps. C’est le ventre féminin sans défense qui sera sa cible. Le mordillant autant qu’il l’embrasse, c’est bientôt une rousse qui lui demandera sa clémence, le souffle court, entre rire et lutte chahuté pour se libérer.. Surtout lorsque le bouton de son jean s’ouvre lorsqu’elle tente vainement d’échapper à la course ardente de ses lèvres autour de son nombril. Ses mèches rousses cascadent sur le métal, flammes qui répondent à celle du feu qu’il a allumé. Qui s’éveille dans ses veines. Ses mains reprennent leurs caprices, l’attirant plus étroitement encore contre elle. Son bassin se cambrant vers le sien. Ses gestes sont moins doux, plus impatients, plus vifs. Avant qu’elle noue ses paumes juste derrière sa nuque, enfouissant ses doigts dans ses cheveux. Exigeant sa bouche contre la sienne. Cherchant sa langue de la sienne pour mieux mourir dans son souffle.

Désir fusion qui se trahit dans ses ondulations et ses gémissements de plus en plus perceptible. Avant que la sonnerie stridulante du téléphone ne la fasse sursauter brutalement. Non. Bordel, Non. C’est mort. Sauf que cela ne provient pas de son portable régulier mais de celui que Neil a sécurité pour Catham. Elle plaque sa paume sur la bouche de Neil. Retenant de justesse le flot de juron coloré qui s’apprêtait à jaillir. Sa sensualité à fleur de peau ciselle ses pensées et pour tout autre que son frère, jamais elle n’aurait décroché. Un rire étouffé alors qu’elle embrasse le cou de son guerrier. -Je sais, crois moi, je sais. Mais c’est impossible que je ne décroche pas ! -Surtout lorsqu’il s’agit d’un appel vidéo. Elle n’a pas vu le visage de son frère depuis près de cinq ans. Elle se redresse, essayant de reprendre un peu contenance. Ses cheveux sont emmêlés, sa bouche gonflée de leurs baisers, son tee-shirt mal ajusté, ses mamelons trahissant son excitation frustrée. Et Neil n’est pas dans un meilleur état. Tant pis bordel. Et trop tard pour lui pour récupérer sa chemise rejetée plus loin. Une main reste accrochée à sa taille. Catham va devoir se faire à ce que sa sœur ne puisse être vraiment séparée de ce dernier. Il aura toutes les explications nécessaires. Une cigarette qu’elle allume rapidement, sans chasser la saveur de leur étreinte. Alors seulement elle prend l’appel. Choisissant de ne pas exposer de prime abord Neil bien que celui-ci puisse voir parfaitement l’écran. Essayant de ménager la susceptibilité de son frère au caractère tout aussi emporté que le sien. Son sourire se fige. Se décompose lorsque les traits aimés et familiers s’affichent sur le portable. Il est clairement en mauvais état. Et c’est récent. Très récent. Une de ses arcades sourcilières est encore sanglante. Sa lèvre inférieure est fendue en deux. Sa pommette gauche semble avoir doublée de volume. Durement, sans même le vouloir, elle s’agrippe étroitement à Neil, toutes rêveries érotiques dissipées aussi rapidement que si Siobhan avait été plongé dans une bassine d’eau glacée.
-Cath… -Sa voix est blanche. Tétanisée. Elle savait que c’était le risque qu’il courrait. Que cela faisait cinq ans que cela menaçait. Le voir se produire n’en est pas moins insupportable.
-Hello Siobhan. Cela faisait longtemps, chérie. Toujours aussi bandante -Le viseur du portable s’éloigne. Permettant de voir le canon d’un pistolet posé contre la tempe du roux. Si cela fait plus de cinq ans qu’elle n’a pas entendu ce timbre à la fois ironique et arrogant, elle l’identifie sur le champ. Cauchemar qui se concrétise.
-Kennan, je te jure que si…
-Si quoi ? Réfléchis à tes prochains mots. Il est où, ton batard d’Anglais ?
-Il est détendu. Assuré. Il n’y a pas la moindre inquiétude chez lui. Catham reste immobile, mais c’est une furie assourdissante qui émane de son visage marqué. L’arme appuie plus rudement sur sa peau et le cercle d’acier s’imprime sechement dans sa tempe sans qu’il n’ait le moindre son de douleur. Kennan reprend, un sourire égueulasse qui s’affirme dans la voix du brun qui reste hors champ et Siobhan sent son sang qui se fige- Aller, Flaherty. Montre ta grande gueule ! Vu l’état de ta pute, tu es pas loin. Vous étiez en train de vous amuser un peu ? T’inquiètes mon grand. Ce sera bientôt notre tour de lui rappeler la valeur de la queue d’un sang pur. Non souillé par la vermine anglaise. Depuis quand tu te caches derrière ta gonzesse ?
Calville
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Calville
Ven 22 Nov - 20:45

Neil Flaherty
J'ai 40 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis flic plus ou moins honnete et je m'en sors Moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et père d'un petit Sean. Mais surtout follement amoureux d'une rousse Irlandaise et je le vis plutôt bien.



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Mais bien sur ...

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• Poetically Pathetic •
Je suis au dessus de tout, de tous ces corps empilés, affublés de vivre. Je les écrase à chacun de mes pas, leur arrachant un râle profond et vain. Je suis la candeur de ce monde avide de bonheur. Je cours sur l'inhumanité latente, indicible. J'emmerde votre jalousie. Je suis la corrosion lancinante de la vie. La connerie inexplicable qui fait que nous existons malgré tout. Je ne porte pas plus de nom, que vous ne vous sentez libres. Je n'appartiens à personne, sinon à moi-même. Misérabilité hautaine. Je vis pour vous défaire la gueule et vous ouvrir les yeux. "Le monde pleure, mais gardez le sourire". Znaricot

JD Sio l'a dit : Ton post est un petit bout d arc en ciel
@Timothy Olyphant

Ensemble. Un terme qu’il n’avait pas entendu ou cru depuis des années. Seul était l’option sur laquelle il avait toujours pu compter. Sur lui. Rien que lui. Et pour une fois dans sa vie, il ne se sentait plus seul entre les bras impératif d’une Siobhan bien décidée à ne pas le laisser jouer les martyrs en solo. Elle serait là quoiqu’il se passe. Il pourrait faire ou dire n’importe quoi, que rien ne changerait l’idée qu’elle a de ne plus le laisser. Même si sa vie en dépendait. Son dos s’appuya un peu plus contre elle, le seul socle de son existence qui le connaissait si bien. Et qui pour beaucoup était responsable de ce qu’il était. Il vivait grâce à elle, pour elle.  Bien sur le côté connard venait de lui, mais ses sourires, ses rires et sa pugnacités venaient pour beaucoup de l’irlandaise. Il finit par se retourner pour la regarder. Magnifique Sirène Irlandaise, sa main s’égare sur sa joue. Il y a en elle quelque chose qui le désarme toujours. Quelque chose qui l’attire. Quelque chose d’inexplicable. Comme si il ne voyait son destin qu’à travers elle. Et de toutes ces folies, aimer à ce point Siobhan était sa plus folle. La seule qu’il voulait. Elle était bien plus qu’une femme, mais une âme sœur à la sienne, que même la mort ne saurait séparer. – Ensemble. Toujours. A jamais.

Et de ce mot s’en suivit ce qui était chez eux aussi naturel que de respirer. L’amour qu’il allait faire dans cette nature, sur le capot de cette voiture encore maculée de sang. Sexe et violence. Tout lui. Tout eux. Double vie faite de ces deux éléments. Ils sont nés dans le sang et y périront sans doute. Mais ce n’est pas ce qui lui vient en tete, là de suite, alors qu’un combat sensuel débute. Les assauts se font languides. Les lèvres humides de désirs et parcourant des corps déjà acquis à ce qui allait se produire. Il sourit à sa remarque venant glisser à son oreille : - ma vengeance pour les corsets que tu aimais porter. Je mettais 20 minutes à tenter de m’en sortir alors tu subiras mes chemises, Rouquine *croquage délicat d’un lobe d’oreille *

Peu à peu la place d’humour disparaissait pour laisser le désir les emporter dans des dédales qu’ils retrouvaient ensemble. Il soupirait, gémissait, entrainé dans les méandres du sexe par sa rousse alanguie sous lui. Sa peau avait une douce saveur de poudre, la sueur de leur journée dans ces bois. Elle était comme lui, âme jumelle qui était son miroir.
.- Je veux des enfants de toi Siobhan. J’en ai toujours voulu. Si il ne lui avait pas répondu dans l’appartement, ses mots n’étaient pas passé inaperçus. Cet espoir, ces rêves qu’ils avaient eu des années plus tot, redevenaient possible malgré leur situation. Il avait besoin de sentir cet espoir pour se battre envers et contre tout.- D’ailleurs j’ai envie de commencer aujourd’hui  ses lèvres descendirent le long de son corps en ne quittant pas son regard miel un seul instant – tout de suite ses pieds retrouvèrent le sol alors que ses lèvres arrivaient au niveau de la ceinture de son jean défaisant le bouton qui l’empêchait d’aller plus loin. L’aine fut amplement dévoré dans un mélange subtil et envieux entre baisers et mordillages. Il descendait de plus en plus retirant le jean à mesure de la course de ses lèvres.

Revenant sur elle, il laissa sa main caresser là où se trouvait ses lèvres quelques secondes plus tot. Siobhan dans son adorable coté impératif le gardait étroitement contre elle. Il laissait son corps se cambrer à elle, laissant ses doigts prendre possession de son intimité, et ses lèvres dévorer les siennes. Les soupirs se faisaient plus rauques. Les corps exigeaient plus que de simples caresses, ils avaient passés le stade du simple désir.  

Le téléphone sonna. Neil n’en prit seulement conscience qu’au moment où Siobhan plaque sa main sur ses lèvres
- Non.. Non chérie ne réponds pas .. Sio… Nonnnnn Désespéré. Frustré. Putain il n’aurait jamais dû lui donner ce portable de merde, Catham allait se faire un plaisir de les appeler h24 pour briser chaque instant qu’ils pourraient vivre. Sale con d’irlandais ! Si Siobhan ne retenait pas aussi ferment l’appareil, sans nul doute qu’il aurait volé au loin dans la cambrousse et qu’il aurait fini ce qu’il avait commencé. Son bas ventre se tordait d’une douleur d’un ardent désir inassouvi. C’était vache de lui faire ça bordel. Siobhan paierait cette frustration, au centuple !

Il préparait déjà sa vengeance quand la communication fut lancée. L’idée se de montrer à poil devant Catham lui passa par la tête mais il oublia bien vite en voyant l’état da Catham. Débandade subite. Il resta dans l’ombre laissant ceux qui avaient mis l’irlandais dans cet état se dévoiler au grand jour, et quelle surprise – ou pas- d’entendre la voix nasillarde du plus grand débile d’Irlande. Regardant Siobhan en silence, il secoua la tête. Il y avait encore de l’espoir que sa proximité avec la rousse n’ait pas été établie. Il entendait d’une oreille l’échange entre sa rousse et le fiston de Baile n’étant déjà plus dans l’instant présent, mais étudiant la moindre possibilité à ce qui suivrait. Kennan sait. Baile aussi. Le regard de Flaherty avait totalement occulté ce qui se serait déroulé deux minutes plus tot, retrouvant l’ame sombre de son passé irlandais. Prenant la clope de Siobhan il s’assit à ses côtés se faisant voir à moitié à poil à la caméra.


-Tiens le fiston à son papa, t'es venu rendre visite à la famille c'est bien. Et ils sont combien derrière toi pour empêcher Catham de te casser la gueule.
- Je le savais. Là ou il y la pute des flics tu n’es pas loin, batard d’anglais
- J’suis à moitié irlandais connard, faut revoir tes copies.
- T’es qu’un batard on va te crever
- hey prend un ticket t'es pas le seul.
- C’est moi qui va te faire la peau mais avant tu nous verras baiser ta salope, on va tous s’y mettre.
- Ken'Ken' tu ne sais pas dans quoi tu t'embarque petit, délivre moi le message de ton père ensuite retourne faire mumuse dans ton bac à sable
- Flaherty espèce de connard prétentieux *La crosse de l'arme s'écrasa contre la nuque de Catham le faisant s'effondrer au sol avant que le tétu d'irlandais ne se relève fixant à nouveau la caméra
- Ken, ce que tu feras au frère de Siobhan, tes hommes le paieront au centuple, d'un blessure que tu infligeras je tuerais un de tes hommes, tu me connais assez pour savoir que je respecte toujours ma parole
- t'as d'la gueule Flaherty, mais vient en Irlande qu'on s'amuse
- Oh t’inquiète Kennan, je vais vite venir te buter ; alors le message de ton vieux ?
- Tu te livres et on les laisse en vie peut-etre. Par contre la rousse on s‘amuse avec. Moi je vais m’amuser avec elle. Et je vais lui montrer ce qu’est un vrai male
- T’as jamais reussi, çe n'est pas pour rien qu’elle t’a largué
- Ta gueule, j’ai dit ta gueule L’arme tremblait entre ses mains de tellement de nervosité entre sa volonté de montrer qu’il était un homme et les ordres de son père. Heureusement pour les O'sullivan et Flaherty, Kennan avait plus peur de son père que de sa réputation de branleur, ce qui servait on ne peut mieux les dessins d’un Neil qui était plus concentré sur le frère de sa rousse que sur le pseudo danger que représentait le jeune irlandais
- tu sais ce qui me fait le plus rire Gamin,  Catham a plus envie de me casser la gueule de me voir baiser avec sa soeur qu'il n'a peur de toi. Meme avec un flingue t'es qu'une merde.* Son flingue pressa un peu plus sur la tempe de Catham avant que Neil ne rit fortement. * - Arrêtes de jouer les durs tu ne le tueras pas sinon ton vieux aurait envoyé quelqu'un de sur et on aurait retrouvé sa tête dans la Liffey

Une ombre derrière Kennan qui se dévoile un peu plus à la lumière. Curtis. Pour la première fois Neil prit bien le temps de l’observer. Un signe de tête. Simple. Discret. Garde-fou pour empêcher le « gamin » de faire des conneries. De tous ceux que Catham et Neil avaient pu fréquenter Curtis était celui que l’irlandais haïssait le plus. Pour son coté bel gueule envers Siobhan surtout, mais aussi pour son indéfectible soutien au frère de la rousse. Il n’aurait pas changé de bord, pas meme pour une liasse de billets en plus.
- Flaherty. T’as osé toucher à ma sœur, je vais te buter comme j’ai fait avec Mcdowel.
Catham venait d'intervenir pour la première fois. Et une fois suffisait. Le message était passé. On ne pouvait mieux.
- Hey les amoureux on vous dérange peut-être . Kennan semblait de plus en plus nerveux qu’on l’ignore presque totalement.
- va dire à ton paternel que c’est inutile de me chercher, c’est moi qui vais venir.

Sans concession Neil termina l’appel sans attendre les autres revendications de Kennan, si il en avait et tira une très longue volute de fumée. Siobhan ressemblait au plus terrible des volcans sur le point d’entrer en éruption
- Ils n'iront pas plus loin qu'un cassage de gueule. Ton frère voulait nous prévenir. Un regard de brute redevenu lui meme lui rendant sa clope – Tu crois qu’il aurait lâcher notre tel avec deux coups de poings dans la gueule ? C’est ton frère qui nous a parlé, pas eux. Nous sommes attendus à Dublin Est. Prend les flingues on rentre. Il s'éloigna d'elle sans plus aucune once de désirs dans le regard et remit sa chemise poussiéreuse. La guerre venait de débuter. Et elle serait sanglante et sans pitié.

La suite ici https://www.letempsdunrp.com/t3454-la-mort-vous-va-si-bien-neil-et-siobhan-part-2-calville

Merci aux admins du Temps de nous avoir permis de copier nos rps ici.



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