« -je sais plus, peut être une semaine ou deux avant... » avait répondit Lizzy en faisant appel à sa mémoire. « -t’es sérieux ? Genre j’ai tout gâché. T’aurai mieux fait de passer à l’action. » elle se foutait de lui bien entendu, pas certaine qu’elle se soit laissé faire . Les conditions étaient différentes à ce moment là. Enfin peut être que si… Enfin non elle en savait rien. « -j’ai pas besoin de noter, on est très fort en impro baise. » oui ils avaient toujours été capable de trouver un endroit pour ça. Pas besoin d’un post it ou d’une liste d’idée. « -tu adores quand je me fou de ta gueule ! » clama Lizzy comme si ça n’était un secret pour personne. Et puis tout dérapa et finalement pas de cuisine. Mais Ethan avait une façon bien à lui d’arrêter les pensées de Lizzy et le focaliser sur sa personne. « -oh merde j’adore tellement entendre ça... » ajouta Lizzy avec un petit rire en rentrant son cou dans ses épaules. Puis elle le bouscula et grimpa les marches en riant, pire que deux ados.

« -ok d’accord je vais dire un truc très con et nianian, mais t’es toujours beau… » elle n’était pas objective du tout ! « -quoi ? j’ai rien dis ! » clama la jeune femme en regardant sa garde robe. Elle opta pour une robe noire. Un joli rire alors qu’elle enfilait ses talons. « -c’est un défis ? » un sourire en coin. Attendre la fin du resto… vu comme ils étaient lancé, ça allait être compliqué. Elle avait hâte de voir où il l’emmenait. Elle se sentait tellement plus sereine, presque plus elle même d’ailleurs. En arrivant à la plage elle regarda Ethan en tournant lentement la tête. « -c’est quoi ça ? » demanda la jeune femme sur un ton plus qu’étonné. Elle descendit de voiture avec la même lenteur, comme si tout ça était sur réaliste. « -je suis en train de rêver pas vrai ? » demanda la jeune femme avec un froncement de sourcil ne croyant pas vraiment à ce qu’elle voyait.

La jeune femme avança avec lenteur, précaution. Elle adressa un petit signe de la main à Wyatt, avant de prendre place, fronçant toujours un peu les sourcils, vraiment surprise de tout ça. Lorsqu’il prit sa main elle arrêta presque de respirer. Puis elle l’écouta et lorsqu’il eut finit elle lâcha simplement : « -pitié dis moi que tu vas pas me sortir une bague. On en a parlé hein… et je… j’ai pas envie de te dire non là, parce que j’adore vraiment ce que tu as fais et ça serait dommage de tout gâcher... » un sourire gênée avec toutes ses dents apparentes. Elle ferma les yeux et répondit à sa question : « -et non je trouve pas ça trop romantique ou niais, j’adore… et je t’aime et ne me quitte jamais d’accord ? Parce qu’un comme toi, c’est certain c’est en exemplaire unique. » elle resserra ses doigts sur ceux d’Ethan, sans cesser de sourire.

« Et c’était bon ? Quoi ?! Ton subconscient a peut-être mis la barre trop haute ! » même s’il savait que ce n’était pas le cas. Ethan avait beau joué les vantards en parlant de ses capacités sexuelles, qui n’ont pas toujours été au rendez-vous avec ses coups d’un soir, il savait surtout que sur ce plan-là, les deux flics étaient en totale osmose, et cela, dès leur première fois. Pas de tabou entre eux, ils exprimaient ce qu’ils aimaient et s’encourageaient mutuellement au lit, ou dans un tout autre entretien. En tout cas, ce qui était sûr, c’était que les préliminaires que son propre esprit avait imaginés dans son jardin avaient été en-dessous de la réalité, et rétorqua « Oh ! Que ce n’est pas gentil de dire ça ! Tu m’en aurais mis une ou tu aurais tout arrêté ». Et continuant sur le fil de la conversation, Ethan énuméra les endroits où ils pourraient s’envoyer en l’air, demandant à Lizzy de mémoriser les endroits, mais sa réponse fut bien plus agréable « C’est parce que nous sommes des animaux ! ». Le beau brun se mit à pencher la tête de droite à gauche et avoua « Oui, j’adore ça, mais n’en profites pas trop » tout en la désignant du droit avec amusement. Finalement, à force de parler de sexe, ils se mirent à la pratique et la fit crier comme il aimait la faire crier. Avoir réglé les soucis avec Jessica, mais aussi ses inquiétudes à l’égard de Lizzy et des autres hommes, avait eu raison d’Ethan qui avait fini par se retrouver et retrouver, notamment, sa complicité d’antan avec la jolie blonde. A peine eurent-ils finis de s’envoyer en l’air qu’Ethan prononça les mots magiques, soufflant un « Je sais » et ajouta « J’ai envie de toi », et se mirent à faire la course jusqu’à la salle de bain…

Un sourire doux sur les lèvres « Je ne trouves pas ça con… Merci » en appréciant le compliment, et lui rappela de ne pas l’allumer de la sorte. Sa résistance à l’appel de son corps contre le sien était plus que maigre. Un rien lui suffisait pour retirer ses fringues et de nouveau coucher avec elle « Reste sage » et déposa un baiser sur sa peau avant de l’attendre dans le salon. Évidemment, ils ne pouvaient s’en empêcher de jouer l’un avec l’autre, et Ethan haussa les épaules « Peut-être bien ».

Ils finirent par arriver sur le bord de mer. Un petit coin de plage dont disposait Seattle et où Ethan avait fait mettre en place de quoi faire un dîner en tête-à-tête, et tout cela, sous la bonne garde de Wyatt. Toutefois, en entendant sa question, le beau brun ne fut pas certain que son initiative soit au goût de la jeune femme « Heu… un dîner » et ajouta « Non… Ça ne te plait pas ? » demanda-t-il inquiet. Puis il laissa son jeune frère prendre congés d’eux et prirent place à table. Le beau brun craignait que la jolie blonde ne trouve cela trop romantique, trop niais et que ça ne lui plaise pas. Il se baffa mentalement en se disant qu’il aurait dû l’inviter au restaurant au lieu de jouer les gendres idéals. Lorsqu’il eut fini, Ethan fronça les sourcils « De quoi ?! Non ! ». Il n’était pas le genre d’homme qui aimait l’idée du mariage et de tout ce qui entourait ce genre de cérémonie. Jessica était le genre de femme à qui on demandait la main, Lizzy n’était pas le genre prise de tête et convention sociale de ce genre, ce qui faisait qu’il l’aimait encore plus « Donc tu aimes ? » en se rendant compte de ce qu’elle avait dit après. Ce qu’elle ajouta le fit sourire timidement, véritablement touché par ce qu’elle venait de lui dire. Il se redressa pour l’embrasser avec tendresse « Toi non plus, je t’aime beaucoup trop pour ça » et l’embrassa une dernière fois avant de reprendre place sur son siège pour goûter le vin « Bon, j’aurais pu prendre une meilleure bouteille ». Il l’observa à la lueur des bougies disposées sur la table et sourit « Tu es belle » et ajouta « Tu as faim ? » et se leva pour servir l’entrée « Coquilles St Jacques et ses légumes du printemps » puis reprit place en face d’elle « Quand je pense que dans deux jours, tu vas même devoir me supporter au travail. Il faut qu’on trouve un endroit pour baiser parce que je sens que je vais te mettre hors de toi souvent » en riant presque et commença à manger « Faut vraiment qu’on invite Wyatt pour qu’il nous fasse à manger, c’est bon ! Il a de l’avenir ce petit con ».

Il n’y avait pas eut de bague, seulement un dîner improvisé sur un bord de plage, avec un vin pas terrible et un repas plus que bien. Lizzy avait apprécié chaque seconde de ce dîner, chaque instant avec Ethan. Et c’était à ça qu’elle se raccrochait alors qu’elle était étendue sur le sol, le souffle coupé par la balle qu’elle venait de prendre dans le thorax. Ils s’étaient séparés pour prendre en chasse le suspect principal de leur enquête. Ça faisait trois semaines qu’Ethan avait repris le boulot, trois semaines que tous se passait au mieux entre eux. Comme ils n’étaient venu que pour une visite dans le but de poser des questions, ils ne portaient pas de part balle. Grosse erreur. La jolie blonde avait couru aussi vite que possible afin de ne pas perdre le suspect de vu, et elle s’était fait avoir. Le coup de feu était parti, et elle n’avait pas été assez rapide pour éviter la balle. La douleur lui avait arraché un cri, avant qu’elle ne s’écroule dans la cage d’escalier. Elle avait chuter dans les marches, sa tête heurtant le mur avec violence. Le goût du sang dans la bouche, la chaleur du liquide visqueux qui peu à peu détrempait son chemisier. Elle avait posé ses mains sur le plaie, appuyé comme elle le pouvait. Mais elle avait mal, mal de partout.

D’une main tremblante elle avait chercher son portable pour appeler à l’aide mais le petit appareil avait été fracassé dans sa chute. Dans un effort débile elle avait tenté de se redresser, de bouger, mais elle avait seulement réussit à hurler de douleur, la douleur lui coupant le souffle. Peu à peu elle s’était sentie de plus en plus faible, priant pour qu’Ethan ou Sasha arrive au plus vite. Elle ne voulait pas mourir comme ça, dans une cage d’escalier dégueulasse, alors qu’elle n’avait encore pas assez vécu avec Ethan. Pour chercher de la force, elle s’était accrochée à ses beaux souvenirs, aux je t’aime et aux j’ai envie de toi que son beau brun ne cessait de lui souffler depuis qu’ils pouvaient vivre ensemble. Repoussant la mort, repoussant la fin. A nouveau elle avait tenté de bouger, se laissant glisser sur les marches suivante, afin d’atteindre le couloir. Peut être qu’il serait plus facile de la voir ainsi. Dans sa tête elle ne cessait de se marteler qu’elle n’allait pas crever ici, que c’était pas le jour, pas son heure. Un nouveau cri de douleur alors qu’elle rampait tant bien que mal sur la dernière des marches. Elle avait froid… Elle avait peur… Elle avait la vue qui se troublait… Non pas maintenant… Ethan allait la trouver.

Chacun avait pris un chemin différent dans l’unique espoir d’appréhender leur suspect au plus vite. Ça aurait dû être une simple intervention de routine. Quelques questions et ils auraient fait demi-tour pour retourner au commissariat. Mais alors qu’il terminait de gravir le dernier étage avec prudence, arme au poing, il entendit le bruit étouffé d’une détonation dans les étages inférieurs. Il n’en fallut pas plus pour que le lieutenant rebrousse chemin en toute hâte, se laissant uniquement conduire par cette peur au ventre qui l’étreignait si fort que ça en était douloureux. Une peur viscérale qui ne fut que plus grande lorsqu’il fut rejoint par Sasha avec qui, il échangea un regard qui en disait long. Il continua de dévaler les marches en toute hâte, en martelant inlassablement « Pas ça, non, pas ça » comme un mantra. Puis son regard se posa sur son corps avachi dans les marches. Ethan rangea son arme et se précipita vers elle, ses mains entourant son visage « Lizzy… » murmura-t-il avant de crier « Lizzy ! », mais elle gardait les paupières closes. Ses mains effleurèrent son corps, ne sachant plus vraiment quoi faire, perdant complètement tous ses moyens face au corps inanimé de la jeune femme « Sasha… appelle » « Ils arrivent Ethan » « Ok…Ok… ok… » murmura-t-il et posa ses main sur sa blessure pare-balle, faisant pression pour contenir au mieux l’hémorragie « Lizzy, reste avec moi mon cœur, reste avec moi Liz. Tu n’as pas le droit de m’abandonner Liz ! Tu m’as promis … Liz… Réveille-toi… Tu dois rester avec moi… » cria-t-il presque de douleur à la simple pensée qu’il pourrait la perdre là, dans cette cage d’escalier exigüe. Elle ne pouvait pas le laisser. Elle n’en avait pas le droit. Elle ne pouvait pas se laisser emporter par la Mort aussi facilement. C’était impensable. Il sentit la main de Sasha sur son épaule « Ils sont là Ethan, laisse-les travailler » et le tira en arrière. Le beau brun se recula, les mains tremblantes, portant le sang de la femme qu’il aimait sur sa peau. Il serra les bras, comme pour s’enlacer lui-même, fixant la jeune femme au sol. Plus rien n’existait en cet instant à part elle. Il entendit à peine les informations des ambulanciers, résonnant en bruit de fond. Ce fut Sasha, une fois encore, qui posa sa main sur son épaule « Monte dans l’ambulance avec elle, je te rejoins avec Stan ». Il ne répondit pas, et tel un automate, suivit le brancard sur lequel, était allongé sa petite-amie. Il ne la quitta pas du regard tout du long du trajet qui les menèrent jusqu’aux urgences.

Immobile devant les portes battantes, les bras autour de son corps, il ne quittait pas lesdites portes des yeux. « Ethan… » fut le seul mot qu’eut le temps de prononcer Stan. Les jambes d’Ethan se déroba sous lui au même moment et il le retint avant que ce dernier ne s’effondre sur le sol. Avec l’aide de Sasha qui fit signe à une infirmière de ne pas intervenir, ils l’entrainèrent jusqu’à un siège de la salle d’attente et le beau brun s’effondra tout simplement en larmes. Ses paupières closes posés contre les paumes de ses mains portant toujours le sang de Lizzy, il laissa les larmes couler. Il ne voulait pas la perdre. Pas elle. Le ciel n’avait pas le droit de lui ôter la seule femme qu’il ait réellement aimer. Pas comme ça. « Elle va mourir… » « C’est une battante, elle va s’en tirer… ». Il s’essuya vulgairement le visage du revers de ses mains sur lesquelles il bloqua « Son sang… » et releva la tête vers Stan « Ce matin, je suis parti plus tôt parce que j’avais rendez-vous avec le psy. Je ne l’ai même pas croisée et maintenant… et maintenant… » mais ne put finir sa phrase. La gorge nouée, les larmes aux yeux, il peinait même à respirer à la seule pensée qu’il n’allait plus jamais la revoir. Le portable de Stan sonna, faisant lever la tête du beau brun, et lorsque ce dernier raccrocha, annonça « Le suspect a été arrêté. Il est en salle d’interrogatoire ». Il n’en fallut pas plus pour qu’Ethan ne se lève de son siège et se hâte vers la sortie malgré les objections de Sasha et Stan qui tentèrent de le retenir. Un regard noir pour chacun d’eux, dans lequel on pouvait lire toute la haine et le désespoir qu’il éprouvait, et ils s’écartèrent. Sasha lui tendit les clefs de sa voiture, et fut suivi par Stan.

Ethan ignora chacun des regards de ses collègues, se hâtant jusqu’à la salle d’interrogation dans laquelle il fit irruption « O’connell, vous sortez ! », mais l’Irlandais n’avait pas envie d’écouter. Il assena un coup de poing au suspect qui tomba de sa chaise, et se saisit de ce dernier par sa veste, le soulevant du sol pour le plaquer contre le mur avec violence « Si elle meurt, tu meurs aussi, tu comprends ?! Personne ne te protègera » et fut tiré en arrière par ses équipiers « Stan, sors-le de là ! » « Allez viens gamin, je te ramène à l’hôpital ». Ethan fixa le suspect, le point du doigt « Tu comprends gros fils de pute, si elle y passe, je te tue ! » et fut conduit jusqu’à la sortie. Il ignora son capitaine, ainsi que Jessica qui avait appris la nouvelle, se dépêchant seulement de retourner à l’hôpital. Sasha lui confia qu’ils n’avaient aucune nouvelle. Ethan se mit à repenser au jour de leur rencontre, à leur première engueulade, leur premier baiser, leur première fois, mais aussi les nombreuses fois où il s’était rendu compte qu’il l’aimait comme un dingue… Et le médecin arriva jusqu’à eux… L’opération avait été difficile. Ils avaient bien failli la perdre à plusieurs reprises. Elle n’était pas encore tirée d’affaire… Des mots effrayants pour Ethan qui arriva à son chevet. La douleur qu’il éprouva n’était en rien comparable. La voir ainsi, si fragile dans les draps blancs. Il déposa un long baiser sur son front et prit place sur le siège à ses côtés, bien décidé à rester le temps qu’il faudrait jusqu’à son réveil…

Elle avait tenu tous ce qu’elle pouvait, avait lutté comme une dingue pour ne pas tourner de l’oeil. Mais la douleur lui faisait tourner la tête, sans compter le sang qui ne cessait de sortir de son corps. Elle avait eut du mal à respirer et pourtant elle s’était accrochée encore et encore pensant à Ethan, à cette sorte de promesse qu’ils s’étaient faite sur cette place, de ne jamais se quitter. Des larmes avaient coulé sur ses joues alors qu’elle trouvait ça trop con de mourir là, comme ça. Elle avait sourit bêtement en se disant qu’il allait lui passer le savon de sa vie. Au loin elle avait cru entendre des pas, et puis son nom. Mais ses paupières étaient lourdes, trop lourdes pour qu’elle parvienne à les ouvrir. Elle cru avoir réussit à articuler le nom de celui qu’elle aimait tant. Elle avait eut envie de lui dire qu’elle était là, que c’était pas la peine de hurler comme ça, qu’elle s’accrochait pour lui, que c’était pas finit. Qu’elle serait encore là bien des matins pour le faire chier au réveil, bien des nuits pour danser avec lui sous les draps. Mais rien n’était sortie de ses lèvres.

L’ambulance, l’hôpital, le bloc, les médecins, l’opération… Et puis la chambre blanche. Cette chambre blanche qui lui aurait fait peur si elle avait été consciente. Elle était restée allongée dans les draps blancs pendant trois jours. Trois jours sans ouvrir les yeux, alors que son corps luttait pour prendre le dessus. La première nuit sa tension avait chuté, Ethan avait été éjecté de la pièce alors que les médecins faisaient leur possible pour la maintenir en vie. Mais elle était encore là. Et au bout de trois jours elle avait enfin réussit à ouvrir les yeux. Finit la nuit. Bonjour la lumière crue des néons, la blancheur flippante de la salle.

C’était avec un mal de chien qu’elle avait entre ouvert les paupières. Son corps tout entier était souffrance. Son rythme cardiaque c’était emballé alors qu’elle réalisait où elle se trouvait. Impossible de bouger, seulement cette panique qui oppressait sa poitrine. Et puis une main à laquelle se raccrocher, un visage tant aimé au dessus d’elle et enfin elle avait soufflé : « -Ethan... » en serrant ses doigts aussi fort que possible. Des larmes le long de ses joues. Elle était vivante. Il était là. Et puis à nouveau la panique ne voyant le visage d’Ethan disparaître, une injection et à nouveau le trou noir. Non ! Ce ne fut que quelques heures plus tard que Lizzy émergea de nouveau. Clignant des paupières, serrant ses doigts sur les draps. Impossible de se redresser, elle avait trop mal. « -Ethan ?! » demanda t elle. « -Ethan ?! » avec un peu plus de peur dans la voix.

La première nuit, Ethan n’était pas rentré chez eux. La simple idée de la laisser seule plus d’une minute, lui était tout simplement impossible. Il était donc resté à son chevet, sa main portant encore le sang de Lizzy dans la sienne, et cela jusqu’à ce que les machines ne s’affolent, et qu’on ne l’oblige à quitter la chambre. Ethan était donc resté devant une porte close, terrifié et seul, jusqu’à ce qu’on le laisse reprendre sa place à son chevet, sans paroles rassurantes. Il n’avait eu de cesse que de fixer, tour à tour, la machine de ses constantes et la femme qu’il aimait, et cela, jusqu’à ce qu’il ne tombe dans les bras de Morphée qu’aux premières lueurs du jour, et que pour une courte durée. L’arrivée de Sasha et de Stan aux premières heures du jour eurent raison de son sommeil duquel il fut extirpé avec douceur, par l’agréable odeur d’un café chaud. Il avait alors souri à ses deux amis, prenant volontiers le gobelet de sa main libre, savourant la première gorgée du breuvage brun. « Tu devrais rentrer prendre une douche et te changer » « Sasha a raison. Je reste là en attendant et je t’appelle au moindre changement. Allez, rentre gamin ». Ethan avait alors posé son regard sur Lizzy, s’était levé et avait déposé un long baiser sur son front, lui murmurant « Je fais vite » et quitta la chambre, le cœur lourd et pas vraiment ravi de cet éloignement alors qu’elle avait plus que besoin de lui en cet instant. Le trajet jusqu’à l’appartement se fit dans un silence pesant que son équipière respecta. Elle se doutait bien qu’il n’avait pas l’esprit et le cœur à engager la moindre conversation en cet instant…

Le plus difficile pour le beau brun, se fut de franchir le seuil de l’appartement sans elle. Il respira à plein poumon l’odeur de son parfum qui planait encore dans l’air ambiant, et prit un instant pour lui. Interdit dans le salon après quelques pas, il se pinça l’arête du nez pour retenir ses larmes avec pudeur. Il ne voulait pas pleurer, une fois encore, devant Sasha qui posa sa main dans son dos, sans mot dire. Après quelques secondes – de longues secondes – Ethan gravit les marches pour récupérer de quoi se vêtir et se rendit sous la douche, frottant inlassablement ses mains pour ôter le sang de Lizzy. Il avait enfilé une de ces chemises à carreaux qu’elle appréciait tant, avec un jean et une paire de chaussures de villes, et avait mis de quoi tenir la semaine dans un sac de voyage. Il ne comptait pas revenir de sitôt dans cet appartement tant qu’elle serait inconsciente… Les deux jours qui suivirent furent tout aussi compliqué pour Ethan qui n’avait pas bougé de son chevet. Il avait apprécié la visite de Jessica, qui lui avait tenu compagnie quelques instants, ainsi que les aller-retours réguliers de son équipe qui lui apportait de quoi se nourrir. Puis il sentit une pression sur sa main et le beau brun avait alors immédiatement levé les yeux vers elle, se redressant en l’entendant prononcer son prénom « Lizzy… Je suis là », et voilà, qu’une fois encore, on l’écarta pour lui injecter de quoi l’apaiser. Les heures qui suivirent, il ne bougea pas, restant à ses côtés en attendant patiemment qu’elle n’ouvre les yeux à nouveau. Puis de nouveau cette pression sur ses doigts et sa voix. Il se redressa, prenant place sur le rebord du lit « Je suis là… shhhht… » et caressa sa joue avec douceur un instant avant d’essuyer négligemment les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux « J’ai eu tellement peur… Ne me refais plus jamais ça, tu entends ? » et déposa un baiser sur ses lèvres « Ne bouge pas. Tu as été blessée pare-balle, tu dois te reposer » et se pencha pour appuyer sur le bouton afin d’appeler une infirmière « Elle est réveillée ». Un médecin arriva à la suite, tentant de vulgariser au mieux son jargon médical, et les laissa seul à nouveau.

Ethan reprit place sur le rebord du lit, sa main dans la sienne et ses doigts passant dans ses cheveux blonds « Sasha et Stan ne vont pas tarder… » et il lui sourit avec douceur « Tu… » mais se tut en se rendant compte qu’il était incapable de parler de ce qui s’était passé. La peur était toujours là, en lui, et les images de cette dernière… De surcroît, il était épuisé et à fleur de peau. Il était sûrement pire qu’une femme enceinte en cet instant. Il embrassa la main de Lizzy « Comment tu te sens ? ».

Ses doigts d’abord… Puis sa voix… Enfin son visage. Il était là. Elle s’était mise à pleurer de soulagement. Celui de le voir, celui d’être en vie. « -je suis désolée... » souffla t elle en fermant les yeux. Il lui confia sa peur et elle se mordit les lèvres avant de le regarder vraiment et de répéter : « -je suis désolée… tellement désolée... » elle lova sa joue dans la main d’Ethan savourant sa présence, s’y raccrochant. Elle était vivante. Un léger sourire en l’entendant : « -tu sais que… que je me suis dis que… que tu allais m’engueuler un peu plus que ça... » elle se sentait faible, et elle n’aimait pas ça. Mais ça allait revenir. Son coeur battait et elle avait ouvert les yeux. « -non app... » trop tard. Elle serra plus fort les doigts d’Ethan entre les siens. Lizzy écouta le médecin sans l’écouter, parce qu’elle se sentait déjà fatiguée, parce qu’elle n’avait pas envie d’avoir les détails. Tout ce qui comptait c’était qu’elle respirait et qu’Ethan était là.

Elle voyait le mal être de son beau brun. Et ça lui broyait le coeur. Alors elle décida de le faire sourire, de prendre ça du bon côté. « -un peu comme si tu m’avais fait l’amour trente fois avec trop de fougue... » elle se mis à rire douceur à retardement, la tête posée sur l’oreiller. « -toi t’as une sale tronche… » commenta la jolie blonde à nouveau sans le quitter des yeux, tendant sa main jusqu’au visage de celui qu’elle aimait. « -j’ai pas envie d’en parler d’accord ? Plus tard... » un nouveau petite sourire : « -j’ai l’impression d’être au ralenti… j’arrive pas parler plus vite... » elle regarda son bras et l’aiguille qui était planter dedans : « -si t’en veux un peu ça détends... » ajouta Lizzy en souriant.

« -souris encore s’te plais… je suis pas revenu pour te voir faire la gueule... » elle l’attira à lui en croyant tirer sur sa main, même elle n’avait aucune force alors heureusement qu’il comprit tout seul. « -embrasses moi... » elle en avait besoin. Elle avait besoin de lui, de sa présence. Ses lèvres contre les siennes elle sentit sa gorge de nouer. « -je suis désolée… J’ai merdé… j’ai pas été assez rapide... » commença t elle son front contre celui d’Ethan. Un nouveau sourire : « -chacun son tour à la maison... » elle l’embrassa à nouveau avant d’ajouter : « -ça va aller… Je vais juste avoir une petite cicatrice sur mon corps de rêve… » un petit rire en frottant le bout de son nez contre le sien.

« Shhhht Lizzy… Ne dis pas ça… » alors que ses excuses étaient douloureuses à entendre. Elle n’y était pour rien dans ce qui lui était arrivée. C’était elle la victime. Le cœur serré, il posa sa main sur son visage, comme pour s’assurer que tout cela était bien réel et se mit à rire légèrement, et dans lequel, on pouvait entendre le soulagement qu’il éprouvait à l’entendre « J’attends que tu te remettes ». Il ne comptait pas l’engueuler, bien trop soulagé et heureux de la savoir vivante après ces trois jours éprouvants à veiller sur elle jour et nuit. Il se pencha légèrement pour appuyer sur le bouton afin de faire venir l’équipe médicale. Il savait que la vue des blouses blanches la paniquer, et resserra tout autant ses doigts contre les siens à leur arrivée. Quelques mots du médecin et ce dernier quitta la pièce pour les laisser à nouveau seuls. Ethan reprit place sur le rebord du lit, et il ne parvenait pas vraiment à parler, se limitant à des phrases simples et au sujet anodin. Il finit tout de même par lui demander comme elle se sentait et esquissa un maigre sourire à sa plaisanterie « Je pense que j’aurais préféré te faire l’amour que ça… » et esquissa un nouveau maigre sourire. Oui, il avait mauvaise mine, à ne pas dormir plus d’une heure ou deux par nuit, craignant toujours, qu’à son réveil, elle ne soit plus. « Moi non plus » souffla-t-il en posant sa main sur celle de Lizzy. Il n’était pas encore prêt à parler de ce qui s’était passé trois jours auparavant. Il voulait juste apprécier le retour de la jeune femme parmi les vivants « Je vais enfin pouvoir suivre ce que tu me dis » en la taquinant un peu. Puis son regard suivit celui de Lizzy « Non merci, je connais et je ne suis pas un adepte » alors qu’il caressa le dos de la main de la jolie blonde de son pouce, posant son regard sur leurs mains liées.

Ethan releva son regard en entendant la demande de la jeune femme et sentit qu’elle voulait qu’il s’approche, ce qu’il fit et répondit à sa demande en déposant ses lèvres sur les siennes avec douceur, comme s’il craignait de la briser ou de lui faire mal. Son front contre les siens, son cœur se serra « Ne dit pas ça Liz. Tu n’y es pour rien. Tu es la victime et… » sa gorge se noua en la revoyant de nouveau dans cette cage d’escalier, baignant dans son sang. Il se raccrocha à leur conversation « Je vais prendre quelques jours pour rester avec toi » et lui rendit son baiser, puis émit un petit rire timide « Je trouve ça sexy les cicatrices chez les femmes » et se redressa pour retirer ses chaussure, et prendre place à ses côtés. Ses jambes sur les siennes, il passa son bras autour d’elle pour venir la blottir tout contre lui « J’ai eu la peur de ma vie en te voyant dans ces escaliers… » et embrassa sa chevelure blonde « Je t’aime tellement… » et se pencha pour embrasser ses lèvres lorsque la porte s’ouvrit sur leurs deux collègues « Laisse-là un peu respirer Ethan » « Ce n’est pas un endroit pour s’envoyer en l’air de toute manière, à moins que tu veux tourner un mauvais porno, mais faut des infirmières pour ça » renchérit Sasha « Comment ça va ma belle ? Il te laisse respirer un peu ton homme » en jetant un coup d’œil à l’intéressé avec un sourire taquin. « Je vais aller me prendre un café, je reviens vite » souffla Ethan qui embrassa rapidement la jeune femme, et quitta la chambre. Il sortit de l’hôpital pour inspirer une longue bouffée d’air frais qui lui était plus que nécessaire, et retourna à l’intérieur qu’après quelques minutes, faisant un détour vers la cafétaria pour récupérer de quoi prendre un petit-déjeuner, et retourna dans la chambre, posant les cafés et les viennoiseries sur la table servant au plateau-repas. Ethan reprit sa place à ses côtés, lui proposant son café « Tu en veux un peu ? » « Tu sais que le capitaine a eu envie de te mettre à pied après l’affaire de la salle d’interrogatoire ». Ethan releva son regard sur Stan « Si ça lui faisait plaisir. Je n’en ai rien à foutre » « Je lui ai demandé d’être indulgent » « Tu n’as rien dit de notre relation, rassure-moi » « Bien sûr que non, je ne suis pas stupide. J’ai dit que ça faisait juste beaucoup pour toi ces dernières semaines, que tu as pété un plomb et que ça ira mieux dans quelques jours » « Merci » « Bon, et toi, tu nous reviens quand ? » demanda Stan à la jeune femme.

Un sourire avant de hocher doucement la tête : « -moi aussi... » oui vraiment elle aurait de loin préféré ça, plutôt que d’être à deux doigts d’y passer. Un léger rire : « -moqueur... » souffla la jeune femme, heureuse qu’il n’ait pas envie d’abordé le sujet également. Ça serait pour plus tard. Là elle voulait juste se sentir en vie, et avec lui. De toute manière il faudrait bien qu’elle parvienne à faire rapport sur l’accident, donc elle devrait forcement en parler. Son front contre celui d’Ethan, elle se confondit à nouveau en excuse et souffla : « -non fais pas ça… on va se faire griller... » elle n’avait pas envie que tout ça se solde par une changement d’équipe et le déballage au grand jour de leur relation. « -tant mieux alors... » ajouta Lizzy en souriant.

Elle grimaça en bougeant légèrement afin qu’il puisse prendre place à ses côtés. « -profites s’en pas pour mater mes fesses... » ajouta Lizzy avec une pointe de douleur dans la voix. Serrée contre lui, elle n’avait plus envie de bouger d’un centimètre. « -j’ai cru que je te reverrais jamais… » ajouta Lizzy en fixant les draps le regard dans le vague. Elle avait pensé à bien d’autre chose. Comme quand est ce qu’elle lui avait dit je t’aime pour la dernière fois, et la dernière fois qu’ils avaient fait l’amour. Si elle l’avait embrassé en partant, si elle l’avait regarder dormir avant de se lever… Lizzy savoura leur baiser, tellement heureuse qu’il y en ait encore. Et puis elle sourit en entendant la voix de leurs collègues. « -je suis contente de vous voir... » souffla la jeune femme. « -c’est lui mon oxygène ! » ajouta la jolie blonde avec un petit ton taquin. Cela eut le mérite de faire rire tous le monde. « -ok... » répondit Lizzy, il avait besoin de souffler un peu. C’était normal.

« -y’a plus que toi Sasha qui n’ait pas fait ton petit séjour ici. » s’amusa Stan avant d’ajouter : « -je suis content de voir sourire Elisabeth. » « -je suis un peu plus doué que vous que veux tu ! » renchérit Sasha en posant ses fesses sur le bout du lit. « -comment tu te sens ? » Lizzy soupira et répondit : « -fatiguée… j’ai mal de partout… un peu stone aussi… » un petit rire partagé avec sa collègue, avant de voir revenir Ethan.

Elle refusa la café, avant de froncer les sourcils en écoutant Stan. Un regard pour Ethan, puis à nouveau un pour Stan. Qu’est ce qui s’était passé ? « -vous l’avez arrêté ? » demanda t elle en ouvrant de grands yeux. « -heu… je… j’en sais trop rien. Demain je pense. » un sourire pour le plus âgé de la bande avant qu’ils décident de la laisser se reposer. Une fois seule avec Ethan elle lui dit : « -promets moi de rien faire de stupide… » elle avait bien compris qu’il avait du se laisser emporter. Elle ne voulait pas qu’il se laisse guider par la colère ou la vengeance. « -je suis vivante… C’est tout ce qui compte. Il aura un procès et la prison lui fera du bien. » elle posa sa main sur l’avant bras d’Ethan en espérant qu’il avait bien compris ses mots. « -tu mets des miettes dans mon lit t’es au courant ? » s’amusa Lizzy avant de poser sa tête contre son épaule. Elle s’endormit en quelques secondes, épuisée de tout ça.

Lui qui souhaitait seulement prendre soin de la femme qu’il aimait et qu’il avait bien failli perdre quelques jours plus tôt, se retrouvait pieds et mains liées par le règlement de la police. Si leur relation s’apprenait, ils n’auraient d’autres choix de travailler dans deux équipes différentes et aucun d’eux ne souhaitait cela. Leur équipe fonctionnait bien, et quand bien même s’il avait failli à sa promesse faite à lui-même de la protéger sur le terrain, il savait aussi qu’il était sûrement la seule personne capable d’empêcher qu’un tel désastre se reproduise. Il n’avait confiance qu’en lui-même pour veiller sur elle. Et pour cela, ils devaient continuer à garder leur relation secrète… « Je suis fatigué de tout ça… » et ce qu’elle ajouta, ne parvint qu’à le faire maigrement sourire. Le beau brun n’avait pas la tête, ni le cœur à faire de l’humour aujourd’hui, et cela malgré l’immense soulagement de la savoir consciente à ses côtés.

Un nouveau léger sourire alors qu’il prenait place auprès d’elle, la blottissant tout contre son corps « Je le connais par cœur ton cul » tenta-t-il et son cœur se serra bien vite en l’écoutant « Moi non plus… » répondit-il, la gorgée nouée à la simple pensée qu’il aurait pu réellement la perdre cette fois-ci. Il lui souffla qu’il l’aimât, et déposa ses lèvres sur les siennes. Ce fut ce moment-là que choisi leurs deux coéquipiers pour entrer dans la chambre, y allant de leur commentaire. Un sourire pour Lizzy qui sut leur répondre avec aplomb, mais quant à lui, il avait réellement besoin de prendre l’air, de s’accorder quelques minutes seul. De brèves minutes, parce qu’il avait toujours cette peur de retourner dans la chambre et qu’elle soit de nouveau inconsciente ou qu’une complication ait pointé le bout de son nez entre-temps. Alors, lorsqu’il revint auprès d’eux, il reprit presque aussitôt sa place à ses côtés. Quand Stan aborda le sujet du commissariat, il le maudit quelque peu, sentant bien le regard de sa petite-amie sur lui. « Oui, quand tu étais au bloc » avait alors répondit Stan, puis ils changèrent de sujet. Ethan posa son regard sur Lizzy, puis sur son équipe « Elle doit rester encore une bonne semaine à l’hôpital, et ensuite, deux bons mois, si ce n’est plus, chez nous ». Oui, il avait écouté les consignes du médecin. Ils finirent par les laisser seul, et comme il l’avait prévu, Lizzy évoqua l’incident du commissariat. Après une brève hésitation, Ethan posa son regard sur cette dernière « Je ne vais pas le tuer… J’en ai eu envie et je l’ai menacé de le faire, mais seulement si tu … si tu mourrais » et prit un croc de son croissant « Désolé » et poussa les miettes hors du lit, et déposa son croissant sur la table de nuit en sentant que Lizzy s’était endormie tout contre lui. Il en fit de même quelques minutes plus tard.

La semaine d’observation fut réduite à cinq jours avec l’aide du dénommé Andrew Foster dont Ethan fut la connaissance alors qu’il revenait de sa journée de travail pour retrouver sa moitié. Ils avaient discuté, il avait apprécié le type et n’était pas contre l’idée de le revoir dans d’autres circonstances. Le jour de la sortie de Lizzy, le beau brun avait fait en sorte d’être présent, n’hésitant pas à mentir en prétextant un rendez-vous avec son psychologue de toute urgence. Rangeant les affaires de la jolie blonde dans le sac, Ethan posa son regard sur elle « Comment tu te sens ? Prête à rentrer chez nous ? » et ferma la fermeture éclaire du sac dont il se saisit d’une main, posant l’autre dans le dos de Lizzy « Je te propose sushis sur la terrasse, ça nous rappellera des souvenirs » en souriant « Un film et un massage pour t’endormir ». Il l’aida à monter dans la voiture, et prit place derrière le volant, posant sa main sur sa cuisse « Après plus d’une semaine et demie à dormir à l’hôpital, je ne suis pas contre un bon lit » et tourna la tête dans sa direction « Je suis heureux que tu rentres aujourd’hui » et se reconcentra sur la route. Il l’aida pour monter les marches une à une, prenant le temps jusqu’à l’appartement et la laissa prendre place sur le canapé « Tu ne bouges pas, je m’occupe de tout » en se penchant pour l’embrasser et lui servit une boisson chaude avant de prendre place à ses côtés « Tu as pris tes médicaments ? Pas de cauchemars ? Et la douleur ? » avant de poser sa tête contre le dossier du canapé, tournée vers elle et sourit « Je me tais ».