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LE TEMPS D'UN RP

FUTU.RE- Brigade d'intervention feat Asma

Pyramid Rouge
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Pyramid Rouge
Lun 8 Aoû - 19:09
Le contexte du RP

FUTU.RE- Brigade  d'intervention feat Asma D2fecfa94cca57622ab37e4630ba81eac365f868
Mise en situation

La situation
Dans un monde futuriste semi-lointain, un sérum à été créé pour but de régler le problème de la surpopulation qui à détruit la terre : Le REGEN. Ce sérum, à injection régulière permet au receveur de ne plus se voir flétrir par la vieillesse, ainsi toute la population se complait dans une forme d'immortalité, mais à une seule condition: Ne plus faire d'enfants sans se conformer à la loi du Choix...


Contexte provenant de cette rechercheFUTU.RE Brigade d'intervention
Pyramid Rouge
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Pyramid Rouge
Mer 10 Aoû - 22:57

Adam Briggs
J'ai 342 ans et je vis   en haut Dans la vie, je suisdétective au sein de la brigade d'intervention des éleveurs. J'y travaille depuis trop longtemps... Sinon, grâce à mon charisme je suis en couple avec la célèbre chanteuse d'opéra, Alice.



Love Death & Robots- Adam Briggs Pop Squad
La longévité, une forme d’éternité, d’immortalité. Quand est-ce que ce concept depuis des générations l’expression d’un rêve vicieux est devenu une réalité ? A vrai dire peu d’entre ceux qui vivent dans l’éternité s’en souvienne aujourd’hui à l’heure des voitures volantes, gêne d’immortalité et autres fantaisies dystopique. Au milieu de tout ce monde s’instaure pour autant un équilibre fragile, difficile a ne pas briser, les fondations de la nation le rappelle de leur bavures. Maintenant plus de ville que des mégapoles à grande échelle surpeuplée, certes mais contrôlée, gérée. Voilà tout ce que veux le nouvel état : que les choses soient stable, « gérée ».  Car bien-sûr, le Regen n’a pas fourni une solution a tous les maux de l’humanité bien au contraire. Si il a réglé un problème majeur un autre se cache pour le remplacer…

Tout en nuances marronnâtes et vert kaki, la lumière ne passe pas ici, comme si l’œil du créateur n’osait plus regarder la souffrance pour l’adoucir de sa présence.  L’appartement est exigu fait de couloirs en couloirs pour supposément agrandir un espace minuscule. Ces appartements a l’apparence de serpent roulé sur eux-même sont le quotidien d’Adam. Avant même d’entrer il sait ce qu’il vay voir, par où il devra passer pour sous une pluie devenue routinière sévir l’injure la plus courante au nouveau système : l’élevage.
Sous son large chapeau noir, son uniforme est lui aussi de ténèbres jusqu’à ses ongles. Gants de cuir accompagne son briquet pour allumer d’une lèche de feu sa cigarette. Quel ironie, fumer dans un monde ou l’on souhaite être immortelle. Pourtant Adam ou Briggs plutôt pour ses collègues est bien loin de se poser des questions. Depuis des années, des siècles même il faisait le même travail sans plus se souvenir ni de comment il était arrivé là ni de quoi que ce soit qui constituait sa vie d’avant. Pas qu’on lui avait soutiré la mémoire mais trois-cents ans de vie sans vieillesse ça vous change quelqu’un.

-Alors, qu’est-ce que c’est ce matin ?

-Un bébé, moins de quatre an je dirais, les voisins ont appelés quand ils ont entendu des sortes de cris. La mère a jamais réussi a le calmer alors forcément ça a tiquer a l’oreille des voisins. Je te laisse gérer le gosse. Il est dans la chambre a de droite en rentrant.

Un geste de la tête il salue son brigadier comme pour la remercier et ne s’arrêtant pas de fumer a l’intérieur en rentrant, il se glisse comme un fantôme  dans le couloir. La mère hystérique et vieillissante à moitié habillée hurlait toute sa colère mais il ne la regarda même pas. D’ici il sentait l’odeur du crack  qui avait envahit les murs jusqu’au cœur des papiers peints, soupirant rien, non rien ne l’étonnait plus après toutes ses années de services. Tout droit vers la chambre il ne s’attarde sur aucun détail puisque son équipe prend toutes les photos nécessaire pour le jugement de ce couple hors la loi. Ca aussi c’est toujours pareil, vaisselle en montagne dans un évier pleins de bestioles, frigo presque vide contenant des ingrédients moisi, des jouets par-ci par là, de la poussière de la saleté… Aller. Que ça se finisse et vite.

Entrant dans la chambre, fille ou garçon, blanc, rouge, noir ou jaune, brun, blond ou bien roux rien de tout ça n’avait aucune foutue importance.   photos  étaient prise il n’y avait plus qu’a nettoyer. Un coup tiré sans hésitation, un sac. La première affaire étaient plus ou moins close. Redescendant il confia le sac sans grande attention à un agent et rejoignit sa collègue. S’asseyant dans la voiture de police il finit enfin sa cigarette pour affaler ses mains sur le volant et rejoindre le commissariat. La bas a peine est il entré dans son bureau qu’on l’interpelle.

-Inspecteur Briggs, on vous demande en salle d’interrogatoire 3.  

Levant le sourcils il soupire un peu et ne peine pas a lâcher sa paperasse pour rejoindre la dites salle. A l’entrée il y retrouve le chef du commissariat de police, un vieille homme qui sous ses traits de grand surpoids semble flotter dans une santé de fer.

-Chef, que se passe-t-il c’est quoi cette histoire d’interrogatoire, toutes mes affaires sont closes.

-Ah Briggs, te voilà eh bien figure toi qu’en arrivant, ta dernière éleveuse et tombée du vanne. En tombant les agents ont remarqués qu’elle  avait deux cicatrices de césarienne. C’est probable qu’elle ai un deuxième marmot qu’elle ai caché. Elle est sobre et stressée tu ne vas pas peiner a la faire avouer. Tu dois absolument la faire avouer, l’état me casse les pieds avec ces histoires d’élevage qui ne cesse d’augmenter... Je te laisse je dois retrouver Nathalie, elle doit m’expliquer comment elle a réussi a achever son 3 ème régime.

Cette homme sous ses traits de blague frustrante était pourtant bel et bien le haut responsable de cette unité de police. Rien qu’un costume qui signait des documents et n’avait jamais eu aucun sens moral. Hochant de la tête il le regarda partir retrouver sa secrétaire sans émotion. Soupirant il alluma une cigarette avant d’entrer dans la salle d’interrogatoire. Refermant la porte lentement il posa ses yeux nikka sur la femme qui était menotté a la table d’interrogatoire. Les yeux fixant le sol elle fronçait ses sourcils comme un rempart face à tout ce qu’on lui demanderait. Une rose tatoué  sur le cou elle ressemblait à la vie qu’elle avait. Se dirigeant a part lourd vers la table il s’asseya et fumait sa cigarette en la regardant simplement. Il pris le temps de détailler le moindre de ses traits, le moindre de ses tics la moindre de ses habitudes.

Silencieuse il se passa bien 20 minutes ainsi. Elle ne disait rien depuis tout ce temps et pourtant tout son corps la trahissait de ressentir un stress intense. En quelques minutes elle avait perdu tout ce qu’elle avait : son enfant, ou ses enfants, son conjoint, sa maison, son équilibre de vie sans vrai équilibre. Tout. Les brigadiers avaient raison, elle avait un autre enfant illégal et bien vivant.

-Vous voulez que ça se passe comment ?

Elle ne répond rien qu’un regard plus  froncé de dégoût alors il poursuit.

-Car dans tous les cas ça va se passer.Soit ça se passe bien, vous me dite ou est votre second enfant et vous avez quoi… une année ou deux de prison a faire avant de pouvoir reprendre du Regen et une vie normal. Soit ça ne se passe pas bien et vous restez moisir en prison jusqu’à la fin de votre vie pour une vulgaire fantaisie illégale.

Elle rigola simplement le regard ailleurs avant de cracher sur l’inspecteur.

-Vous pouvez m’accabler de toutes les menaces que vous voulez… je ne dirais rien que cette phrase. Après tout pourquoi je vous donnerais la réponse a votre question, vous y avez déjà pensé ?

Son sourire et ces mots là resta gravé dans ses yeux. Après des heures d’interrogatoires elle n’avait rien dit et demeurait ferme. D’un clin d’œil, la journée s’était achevée sans qu’il ne la voit vraiment passer. Une journée parmi une autre.

-Tu m’entends ?  

Relevant les yeux sur sa copine, elle le regardait l’air un peu agacée. Secouant la tête d’un air accusateur elle finit par soupirer.

-Peut importe… Souhaite moi bonne chance.

Fit-elle en remettant son nœuds devant le miroir.

-Tu es splendide Alice.

Répondit-il tandis qu’elle se retourna tout sourire tout a  coup pour rejoindre les espaces de scène. Retournant dans le public il resta cependant taciturne dans son coin peu visible. Il la regardait et sa performance était aussi magnifique qu’elle cependant au bout d’un moment il ne pu s’empêcher de s’éloigner un peu de cet mondanité pour observer le ciel en fumant l’air pensif.
Asma
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Dim 14 Aoû - 15:35

Eve
J'ai 417 ans et je vis en haut. Dans la vie, je suis médecin, ou plutôt désormais injectrice de REGEN, et je commence à détester mon travail. Sinon, je suis divorcée et je vis la vacuité de mon existence assez mal.

En savoir plus.


On s’était dit « jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Nous n’avions pas anticipé que la mort ne nous séparerait plus jamais. Nous n’avions pas été conçus pour passer tant de temps l’un avec l’autre. Nous n’aspirions plus aux mêmes choses. Je rêvais de nous. Lui rêvait de lui. J’ai cessé de rêver de nous. Je n’étais déjà plus dans ses rêves depuis longtemps. Nos routes se sont séparées.

Face aux immenses baies vitrées qui dominaient le cœur de la ville, dans une pièce parfaitement épurée aux murs immaculés, Eve contemplait les nuages qui défilaient lentement dans l’azur du ciel. Elle attendait son patient suivant.
Il y avait une éternité de cela, elle avait été médecin. A l’époque, l’idée de trouver un remède à tous les maux de l’humanité, aux maladies, à la vieillesse, à la mort, était le rêve de l’oncologue qu’elle était. Combien de malades en phase terminale avait-elle accompagnés en fin de vie ? Combien de personnes avait-elle soumis à de lourds traitements qui ravageaient les organismes autant qu’ils les soignaient. Tout ça pour accorder quelques semaines voire mois supplémentaires de vie à des personnes qui de toute façon seraient de retour auprès d’elle. Récidives. Métastases. La mort avait fait partie de son quotidien, pendant tout ce temps.
Depuis le REGEN, le cancer avait disparu. Dès qu’un dysfonctionnement survenait dans l’organisme, le « traitement » détruisait les cellules anormales. De nouvelles cellules flambant neuves étaient régénérées. Ne plus se reproduire ne semblait qu’un faible prix à payer pour prolonger sa vie à l’infini. REGEN avait permis cela. REGEN était le miracle qu’ils attendaient tous. Son métier était devenu… inutile.

Plus de 350 ans plus tard, elle n’avait plus grand-chose d’un médecin. Elle était à peine plus qu’une laborantine, cantonnée à veiller au bon déroulement des « traitements ». Oublié le serment d’Hippocrate. « Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux ». Elle ne rétablissait plus. REGEN faisait tout cela pour eux, désormais. Il lui suffisait de « servir » REGEN.

On toqua à la porte, tirant la blonde de sa rêverie. Elle soupira.

- Bienvenue, installez-vous, je vous prie.

***

Vêtue d’une longue robe noire à la coupe évasée, perchée sur une vertigineuse paire de sandales à talons stilettos, Eve avalait le champagne glacé à petites lampées. A l’ombre de l’un des lourds rideaux de velours de l’immense salle plongée dans la pénombre, Eve regardait comme tout le monde la chanteuse dans sa splendide robe rouge. Elle se demandait ce qu’elle faisait là.

Pas seulement là, dans cette pièce, à écouter de l’opéra. Pourquoi était-elle encore là, sur cette terre. 417 ans. Cela faisait 417 ans qu’elle vivait, et elle n’était pas sûre de trouver quantité de motifs de satisfaction à son existence. Sa vie était consacrée à rallonger la vie d’autres gens. Mais pour quoi faire ? Que faisaient-ils de ce qu’on leur octroyait d’existence supplémentaire ? L’humanité avait-elle véritablement progressé depuis ces deux derniers centenaires ?

Eve se retira et alla s’accouder à la balustrade de la terrasse, à l’écart, contemplant la ville. Son regard fut attiré par le vide, la plongée dans les ténèbres. Elle se pencha en avant, essayant d’identifier le sol, probablement quelque part, loin là-bas en-dessous. Derrière elle, un tonnerre d’applaudissement retentit soudain. Eve sursauta. La soliste avait dû finir sa chanson.

- S’aimer au point de vouloir vivre éternellement. Être prêt à faire mourir des enfants – ou les empêcher de naître – pour le plaisir d’écouter sa propre voix encore et encore, souffla-t-elle sans vraiment s’adresser à personne, profitant de ce qu’ils étaient tous à applaudir la chanteuse qui s’apprêtait à reprendre pour un nouveau morceau et de ce que l’obscurité dissimulait son identité. L’absurde arrogance de notre humanité. Si humains nous sommes encore.

Soudain, près d’elle, dans la pénombre, apparût le rougeoyant brasier d’un bout de cigarette. Eve n’avait pas entendu arriver qui que ce soit. La silhouette était-elle déjà là lorsque la blonde s’était approchée du rebord de la terrasse ? Était-ce elle qui était venue rompre sa quiétude ? Avait-il entendu ce qu’elle venait de dire ? Et puis quoi, même si c’était le cas ! Elle ne s’était rendue coupable d’aucun crime, si ce n’était un crime de lèse-majesté au sacro-saint REGEN.

- Pathétique, n’est-ce pas ? lança-t-elle avec aplomb.

C’était bien la peine de faire vivre les gens à l’infini pour qu’ils continuent à se ruiner la santé à coup de cigarettes.
Pyramid Rouge
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Ven 16 Sep - 0:20

Adam Briggs
J'ai 342 ans et je vis   en haut Dans la vie, je suisdétective au sein de la brigade d'intervention des éleveurs. J'y travaille depuis trop longtemps... Sinon, grâce à mon charisme je suis en couple avec la célèbre chanteuse d'opéra, Alice.



Love Death & Robots- Adam Briggs Pop Squad
Là au bord de cette tour sur le parvis extérieur de la salle de spectacle on voit tout. Plus haute des autres tour regarder en bas reste similaire a jeter un œil en enfer ou bien regarder en face la mort, les yeux dans les yeux. A quelques gros mètres de la lune ce ne sont plus des gratte ciel mais des gratte satellite.  La lune d’ailleurs il la regarde, il la regarde en face comme un ami de bon conseil que l’on a pas écouté. Oui, fumant sa cigarette appuyé contre la rambarde c’est bien difficile de ne pas être tenté de regarder la mort en face. L’enfer de  ses jours qui devenait l’enfer de ses nuits aussi car jamais son travail ne le quittait vraiment. Il est là, il écoute celle qu’il aime ou plutôt qui l’aime et il ne ressent rien. Rien d’autre que le vide absolue et ultime de l’ennui dépressif d’une vie qui dans l’immortalité à plus d’égocentrisme que de sens. Autrefois on vivait puni à servir bêtement nos propres démons de consommation dans une course contre la montre à la réussite, on naissait on rêvait on faisait et on mourrait. Maintenant on ne naît plus on est , on ne rêve plus on a, on ne fait plus on se complet et on ne meurt plus non plus. Ce sera a qui sera le plus performant, le plus intéressant le plus reconnue dans une marre ou les gros poissons demeure. En fait il n’y a plus de perspective et a ce moment en face a face avec la lune c’est ce qui lui manque le plus, les perspectives d’avenir…

Soupirant la main tremblante sur la rambarde, il se tourne pour observer de loin la scène et s’éviter un infâme duel de regard avec l’enfer. Posant le bas de son dos contre la rambarde afin de s’y appuyer, autrefois peut-être aurait-il eu peur de tomber dans le vide, dans l’enfer pour y rester a jamais. Mais aujourd’hui sous REGEN, la vision de la mort était bien différente. Elle n’était plus qu’un lointain souvenir qu’on détestait autrefois lorsqu’on était trop gourmand de temps de vie. Pourtant aujourd’hui Adam aimerait peut-être bien la voir un jour la mort car si en de bons temps la vie peut paraître trop courte, elle est bien trop longue lorsque l’on souffre de mauvais moments…
Aller travailler devenait un mauvais moment. Un moment terrible qui ne servait plus a rien qu’a rendre service à l’état. Soufflant dans l’air la fumée de sa cigarette autrefois cela aurait fait bien longtemps qu’il aurait commencé a tousser. Mais le saint REGEN protégeait de toux ou tout…
Regardant sa belle rouge chanter tout le monde semble sentir son estomac vibrer a l’écouter, en réalité c’est sûrement pour ça que les gens viennent ici, pour ressentir quelque chose dans leur poitrine ou le bedaine.

Lorsqu’on applaudit Alice de sa performance, une voix amer chassa sa solitude. Effectivement une femme s’était installé non loin de lui. Il l’avait bien vu arriver mais en fait il n’avait pas fait vraiment attention à elle comme il n’était pas au travail. Seulement ses mots, ses mots raisonnèrent plus fort dans l’oreille d’Adam que la  voix pourtant passionné et vibrante de son amante. Sous les applaudissements pour la chanteuse ses yeux se dirige sur ceux de la blonde. Il tire sur sa cigarette, silencieux à ses mots passible de sanction. Il la regarde juste. Sa remarque est piquante.  Adressée directement a ce qui était censé être sa bien aimé. Pourtant il le sait. Il sait que ce qu’elle dit est vraie et par conséquent il lui est impossible de s’énerver. Si Alice le savait…  Il finir par sourire un peu dans un soupir amusé. Il constate son étonnement mais a du mal a distinguer l’intégralité des traits de son visage.

-Certainement.

Lance-t-il simplement incapable de mieux mort qu’il est a l’intérieur. Il souffle de la fumer, tire de nouveau sur sa cigarette, pour la dernière fois pour être exacte, enfin pour ce qui est de cette cigarette ci. La cendre tombe il écrase le mégot  sur le dessus de la rambarde et a peine a t-il finis qu’un petit robot muni d’un cendrier s’approche et il y lâche son mégot avant que celui-ci ne disparaisse dans la foule. Il souffle son dernier nuage et en la regardant lui rétorque.

-Vous semblez las de cela. Alors pourquoi venir ici ?

Il sourit un peu sans vraiment d’émotion et a peine a t-il finis qu’il fouille sa poche intérieur de manteau pour reprendre une cigarette et son vieux briquet gravé. Ouvrant le paquet il se surprend  a lui tendre le coté ouvert.

-Vous en partageriez une le temps d’une discussion ?

Asma
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Sam 12 Nov - 18:45

Eve
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En cet instant, en cet endroit, Eve ne se reconnaissait pas. Elle exécrait ce personnage avec lequel il lui fallait pourtant composer pour ne pas trop détonner dans cette étrange société qui était la sienne depuis si longtemps. Alors elle jouait le jeu. Elle se parait. Elle acceptait les conversations mondaines. Parfois un peu plus, quand il s’agissait une fois de temps en temps de ne pas finir sa nuit seule. Pourtant, rien de tout cela ne trouvait plus vraiment grâce à ses yeux. Alors elle jouait un peu moins le jeu. Elle s’était créée cet alter ego bien plus cynique qu’elle ne l’était vraiment. Plus détaché. Moins craintive.

La blonde bascula de position pour se tourner sur le côté, afin de faire un peu plus face à l’inconnu. Elle appuya sa hanche et son coude gauche contre la balustrade, pour y retrouver appui.

- Après tout, on n’en mourra pas, grinça-t-elle en acceptant une cigarette du paquet qu’il lui tendait.

A quoi jouait-elle ? Il restait bon de se méfier. On pouvait être suivi et écouté partout. Qui savait. Son interlocuteur était peut-être en train de l’espionner pour aller la dénoncer pour ses propos. Pire encore. Il pouvait être flic. Elle sourit intérieurement. Et puis, si elle avait une telle poisse… 417 ans. Elle avait déjà bien vécu. Cette version d’elle-même n’en avait cure.

- Je viens ici avec le vain espoir de ressentir quelque chose…, commença-t-elle, en guise de réponse.

Un soupir. C’était probablement ce que venaient chercher la plupart des gens qui se trouvaient là. Sauf qu’Eve faisait partie de la catégorie beaucoup plus restreinte de ceux qui en avaient conscience et qui ne se voilaient pas la face sur le sujet. Sa vie était devenue, en l’espace de quelques décennies, vide de sens.

- … Et parce que mon boss, là-bas, poursuivit-elle, jambe tendue, pointant du bout de sa sandale lacée une silhouette parmi d’autres dans la foule compacte, s’est dit qu’il aurait des chances de conclure ce soir en m’invitant ici.

Eve fit rouler la cigarette entre ses doigts fins, tout en parlant. En d’autres temps, il s’était agi d’un objet de mort. C’était désormais le luxe ultime. Pouvoir volontairement agir pour dégrader sa santé, sachant que l’on serait instantanément remis à neuf par le REGEN. L’idée la dégoûtait. Elle finit pourtant par la caler entre son index et son majeur, et la porta délicatement à ses lèvres.

- Vous n’auriez pas du feu, tant qu’à faire ? ajouta-t-elle en se penchant vers lui, sachant pertinemment que s’il lui proposait une cigarette, il devait avoir le briquet qui allait avec.

- De quoi voudriez-vous donc parler ?
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Ven 6 Jan - 22:51

Adam Briggs
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Sa réponse acre et amer le fait esquisser un fin sourire. Serait-il aussi amer qu’elle pour ne pas voir cette amertume même comme un problème ? Répondre à cette question lui prendrais des heurs tant il ne veut pas voir sa propre amertume de vivre. Là, tous les deux devant ce vide infernal que seul une petite rambarde sépare ils sont seuls parmi tous agglutiné devant la scène. L’écoutant attentivement d’une oreille interloquée par la différence de son point de vu, cela faisait écho à sa journée. Cela faisait maintenant un moment qu’il ne comprenait plus certaine choses dans son travail. Tout en interrogation qu’il était il écoutait son point de vu comme un observateur avertie et était fortement surpris par son dédain détaché vis-à-vis des choses.

Suivant du regard la courbe de sa jambe elle ne semble avoir aucune honte et l’intérêt monte un peu. Bizarrement, face à elle, il se sentirait presque capable de parler sincèrement. Dans un monde ou regarder les choses en face était devenus comme illégal pour pouvoir se complaire dans une telle hypocrisie, parler sincèrement était difficile et presque douloureux. De nouveau il esquisse un léger sourire, ni amusé ni moqueur. Avec tout ça il en oubliait l’essentiel de cette fausse avancé vers la mort à laquelle ils s’adonnaient. Fouillant bientôt sa poche à sa demande, il en sortie un beau briquet d’orfèvre presque un bijou a part entière. Faisant naître la flamme il s’approcha pour embraser la cigarette de la lascive.  

-Je vois…

Fit-il pour répondre à ses réponses précédentes, ne la regardant plus un instant il observe le monde, les regarde tous s’agglutiner. Ce qu’elle à dit raisonne dans sa tête. Lui aussi est là pour ça, dans le but de ressentir quelque chose… Mais il ne ressentait rien qu’un vide intense, comme si tout ce qui était autour de lui raisonnait de bruit blanc, les oreilles bouchées y laisse d’ailleurs le même effet . Seul la voix de cette femme perçait dans ce bruit blanc.

- « vain espoir ». Vous n’aviez pas envie de venir parce que vous ne croyez plus en rien de notre société. Pourtant vous êtes-là. Comme moi, à vous demander avec sincérité ce que vous faites là. C’est bien pour cela que nous sommes seuls sur ce parvis.

Soupirant, il recrache une dernière bouffé de cigarette dans l’air, le fond de ses yeux son rouge et quand il regarde celle avec qui il partage sa vie, des larmes lui viendrait presque. Pour l’éviter il tourna son regard vers son interlocutrice.

-Tous les hommes de cette salle rêverais d’avoir son affection. Et moi qui ai justement ce qu’il appellerais chance,  j’avoue que je ne les comprend plus trop.  Ca n’a rien à voir avec de l’amour.

Lui aussi en parlant avait désigné du bout du nez la chanteuse en robe rouge aux courbes délicieusement parfaite. Pour lui elle ne se positionnait que comme une possession comme lui l’était pour elle. C’était ça la tristesse de l’éternité dans le couple. Baissant les yeux en terminant sa cigarette, il l’écrasa au fond d’un cendrier portable qu’il sortie de sa poche. De là il tendit ça main à la jeune femme.

-Adam Briggs au fait … Entré en matière peu commune pas vrai ?

Et ça n’était pas pour lui déplaire vu que les ridules de son visage se courbait en un air bien plus ouvert ou comme soulagé de pouvoir parler à quelqu’un d’autre choses que de perte de poids, d’actualité ou de lieux de vacances…
Asma
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Sam 7 Jan - 6:45

Eve
J'ai 417 ans et je vis en haut. Dans la vie, je suis médecin, ou plutôt désormais injectrice de REGEN, et je commence à détester mon travail. Sinon, je suis divorcée et je vis la vacuité de mon existence assez mal.

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Jolie pièce d'orfèvrerie.  Le briquet, pas l'homme. Encore qu'à la lueur de la flamme qu'il avait allumée entre eux, il n'était pas particulièrement désagréable à regarder. Comme il se devait, la blonde se pencha en avant, passa une main juste au-dessus de la sienne, enroulant délicatement la flamme. Elle tira plusieurs petites bouffées sur sa cigarette, jusqu'à ce que son extrêmité en devienne incandescente. Elle le gratifia d'un petit remerciement et avala une longue bouffée du poison. Le goût âcre qui envahit son arrière-gorge était en parfaite harmonie avec son humeur du moment. Elle sourit.

Lui et la chanteuse ? Il était en couple avec une créature pareille et parvenait quand même à ne pas trouver de sens à sa vie ? Eve pensait parfois que c'était sa solitude qui la rendait si aigrie et lui conférait ses sombres pensées. N'avoir plus personne avec qui partager sa vie, avec qui partager des expériences communes. Écoutant l'homme parler, elle tira une bouffée sur sa cigarette, qu'elle souffla lentement vers le ciel, la tête rejetée en arrière. Ses cheveux blonds ruisselaient jusqu'à ses reins, le long du vertigineux dos nu de sa robe.

Si la situation ne s'améliorait pas en couple,  la perspective était encore plus décourageante. Cet homme en était la démonstration. Qu'est-ce qui rendait les gens heureux, au fond ? Si être deux ne se suffisait plus non plus ? Avoir un enfant ? Fonder une famille  ? Construire un foyer, une famille aimante ? La seule chose que leur société ne permettait plus. Elle se rappelait ses lectures de temps immémoriaux. Des romans où on parlait d'enfants qui créaient de la vie dans la maisonnée. Des embarras, certes, mais aussi de la joie, du bonheur. Des femmes et des hommes qui n'avaient plus de temps à se consacrer à soi-même, car était tout entier consacrés à une autre vie que la leur. Était-il là,  le vrai remède contre le nombrilisme dont souffrait cruellement cette société ? La solution à ses maux ?

Elle ne partagerait pas cette pensée à haute voix, surtout pas avec un inconnu. Si un peu de cynisme était une chose, le sujet de la reproduction en était une toute autre. La police était féroce à l'encontre de ceux qui ne respectaient pas la loi du Choix. La répression, d'une violence sans nom. Quant à la délation, chose courante.

Vouloir un enfant signifiait mourir. Pour faire entrer une nouvelle vie dans ce monde, il fallait qu'une autre vie le quitte. Faire un enfant pour le laisser seul au monde et ne pas le voir grandir.... ce n'était pas l'idée non plus.

L'homme se présenta, avec une hasardeuse tentative d'humour. Pour toute réponse, Eve lui lança un coup d'œil suspicieux. Elle n'avait jamais dit ne plus croire en rien de leur société. Elle ne le corrigea pas non plus. Était-il vraiment sincère ou était-ce un piège ? Un piège de quoi ? Être blasée de son existence n'avait rien de répréhensible, à ce qu'elle sache. La blonde finit par accepter la main qui lui était tendue.

- Eve.

La jeune femme s'abstint soigneusement de donner son nom de famille. Avant qu'il n'ait l'idée de lui poser la question, elle s'empressa de reprendre la parole.

- Vous et elle, alors ? S'amusa-t-elle en indiquant d'un signe de tête la cantatrice, de nouveau sous le feu d'un tonnerre d'applaudissements.

La blonde pivota de nouveau contre la balustrade. Elle se repositionna face au vide, penchée en avant, les coudes appuyés sur le rebord de pierre. Elle tourna la tête dans la direction de son interlocuteur.

- Si ce n'est pas de l'amour, qu'est-ce que c'est, alors ? Le questionna-t-elle, sans ironie aucune, sa curiosité reprenant le dessus.
Pyramid Rouge
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Mar 4 Avr - 14:42

Adam Briggs
J'ai 342 ans et je vis   en haut Dans la vie, je suisdétective au sein de la brigade d'intervention des éleveurs. J'y travaille depuis trop longtemps... Sinon, grâce à mon charisme je suis en couple avec la célèbre chanteuse d'opéra, Alice.



Love Death & Robots- Adam Briggs Pop Squad
Autrefois, il n’y avait d’immortelle que ce qu’on appelait vampire : une créature imaginaire aux attraits de jeunesses avec l’expériences des années, quoi de plus hypnotique ? Malgré tout le prix de ce charisme était élevé, peut importe la version, que ce soit en brillant à la lumière du soleil ou simplement en brulant, en devant s’enterrer dans sa terre natale ou encore se déplacer aussi vite qu’une ombre fantomatique, tous doivent boire du sang pour perdurer dans leur existence qualifiée alors de maudite. Leur vie ne devient que règles et contraintes les obligeant à devenir spectateur de l’évolution du monde sans pouvoir franchement y intervenir.  Le monde d’aujourd’hui  à fait de ce compte d’horreur une réalité en permutant tout le monde à l’état d’immortelle, enfermés dans une spirale nombriliste autocentré.

Tout le monde est devenue spectateur de lui-même et de ces avancées. Ces pensées, remarques et observations perturbes depuis peu et quotidiennement le détective qui dans toute cette histoire essuies les bavures du système et surtout de ses failles.
Eve. Il sourit à l’énonciation de son prénom. Cependant elle ne lui confère pas la confiance de lui dévoiler son nom de famille. C’est aussi cela qui alimente ce sourire de perspicacité. Cela le pousse à constater un faussé qui se creuse entre eux : il ne se méfie pas d’elle, elle si. Pure folie ou pure désirs suicidaire il se pose la question et en baissant les yeux sur sa cigarette qu’il remet à ses lèvres comme un nouveau pied de nez à la mort il rit un peu mais étouffe vite cela en relevant les yeux sur Alice qui se fait applaudir par tous. Tout à coup elle change de sujet et s’enquiert de l’or d’informations qu’il lui a donné sur lui, surement pour éviter de parler d’elle. Il regarde alors celle qui partage sa vie, son lit, son intimité. Mais il n’en ressort qu’une sorte de grimace à la frontière entre le dégoût et la tristesse.  Il rétorque.

-Des trophées. Que des trophées qu’on est fier d’exhiber.

La réponse lui est venue comme ça comme un éclair de conscience, une évidence. Prêt à développer son point de vue pour continuer cette conversation plus intéressante que toutes celles qu’il a pu avoir depuis des années, il se fige.  Dos au vide paré par la balustrade il préfèrerait constater de face le pallier de la mort lui soufflant l’idée de sauter. Seulement à la place il la regarde elle,  brandissant sous un tonnerre d’applaudissement un dinosaure en peluche vert avec des petits yeux noirs formé par des boutons. Ils hurlent tous sa victoire d’avoir battu le record de la plus grande cantatrice depuis des siècles.
Ils l’applaudissent d’avoir anéantie le dinosaure.
Sa respiration se bloquant, l’échine de sa nuque se cristallisant d’une sueur froide il n’est plus sur le parvis. Il est dans un couloir sale ou des gens hurlent mais il n’entend pas. Il avance dans ce couloir qui donne naissance à une pièce sombre en désordre . Là,  deux gamins le regarde, l’un – le plus grand - se cache, l’autre -le plus petit - lui tend son doudou.

Seul raisonne l’impact du tir. L’horreur sur le visage du plus grand, la deuxième balle.  
Le sang sur le sol, le sang sur le dinosaure.

L’horreur de ce qu’il a eu le déni de regarder en face: ses activités professionnelles de ce matin. Baissant les yeux sa respiration et saccadé et il n’a rien a voir avec l’homme d’il y a quelques secondes. S’accrochant à la barrière pour ne pas défaillir de son malaise il inspire une grand bouffé de sa cigarette avant de la laisser tomber dans l’abîme « d’en bas ». Relevant les yeux sur Eve la peur le possède. Elle l’a vue défaillir , il est potentiellement à découvert mais personne ne doit savoir. Il pourrait payer pour cela. Cette perspective l'effraie à nouveau. Réajustant sa cravate il sourit un peu gêné.

-Excusez-moi j’ai eu un vertige. Je ferais mieux d’aller me rafraichir avant qu’elle ne me cherche.

Il pointe du bout du nez la chanteuse au centre de toutes les attentions qui n’a absolument pas l’air de le chercher, mais il sauve les meubles, il ne veut pas qu’Alice cherche à écraser cette femme par jalousie. La foule commençant à s’étaler dans l’espace,  il voit alors celui avec qui la jeune femme est arrivée, la regarde à nouveau un regard bienveillant presque complice sur un ton respectueux.

-Bon courage avec votre supérieur. Il regarde l’homme encore une fois puis la regarde à nouveau elle, sincère. Ne devenez pas son trophée… Eve.  

Baissant un peu la tête pour la saluer respectueusement, il s’évanouit lentement sur cette dernière politesse.

-Je suis ravi d’avoir pu faire votre connaissance.

La seconde suivante il disparue dans la marée humaine de mondain riant aux éclats perdant derrière lui le briquet ciselé d’ouvrages bijoutés…

Asma
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Mer 5 Avr - 11:54

Eve
J'ai 417 ans et je vis en haut. Dans la vie, je suis médecin, ou plutôt désormais injectrice de REGEN, et je commence à détester mon travail. Sinon, je suis divorcée et je vis la vacuité de mon existence assez mal.

En savoir plus.



Des trophées. Il avait parfaitement raison. Ils n'étaient plus que ça. Des trophées à brandir. S'afficher au bras d'untel ou d'unetelle. Un symbole de succès ou de réussite. Peut-être une simple habitude, pour les relations les plus longues. On avait pris l'habitude de rester ensemble, et on n'avait pas l'envie ni le courage d'en changer. Mais les émotions et les sentiments humains n'étaient pas faits pour durer si longtemps. Alors à durée de vie artificiellement prolongée, sentiments artificiels. C'était le triste lot de leur existence.

Sans même prendre le temps d'écraser le bout de sa cigarette contre le rebord de pierre, Eve la lança telle quelle dans le vide. Elle suivit du regard le point incandescent qui filait vers les profondeurs abyssales. Ils étaient si hauts. Si loin du sol. À l'image de leur univers. Si déconnecté des réalités de ce monde. La fracture n'avait cessé de s'agrandir entre les plus riches et les plus pauvres. Eve était du bon côté de la barrière, mais était-ce vraiment le "bon" côté ? Y avait-il un "bon" côté ? Penchée par-dessus la rambarde, ses pieds avaient quitté le sol pour suivre le petit point qui finit par disparaître au loin. Un autre point lumineux suivit. La blonde s'apprêta à faire un commentaire à son interlocuteur sur la façon dont il avait copié son geste quand elle remarqua son état.  Le temps de réaliser que ce n'est pas de la posture et qu'il se sentait mal, ce dernier avait repris la parole. Après des années sans véritable pratique, Eve en avait fini par perdre la rapidité de ses réflexes de premier secours. Elle s'en gifla mentalement.

Elle s'apprêtait à tout de même lui proposer son aide quand il fit signe en direction de sa compagne. Elle fronça les sourcils. Elle n'insista pas. Dans la tenue dans laquelle elle était et à l'endroit où ils se trouvaient, tout geste de sa part aurait pu être mal interprété. Elle souhaitait moins que tout être à l'origine d'un esclandre. Surtout pas avec une diva de l'opéra adulée, le soir même de son concert. Pourquoi de toutes les personnes présentes à cette soirée avait-il fallu que ce soit avec cet homme-là qu'elle se retrouve à faire la conversation.

- Et je vous souhaite de trouver un sens à ce que vous faites, répondit-elle avec la même bienveillance. Bonne soirée... Adam, souffla-t-elle alors que déjà il s'éloignait dans la foule.

Elle était sincère. Si elle ne voyait pas de perspective positive pour elle-même, elle souhaitait que cet individu qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, sourit-elle intérieurement, ne se fasse pas avaler tout cru et recracher par ce monde, s'il était pour lui encore temps de sauver son âme. Comment aurait-elle pu savoir qu'il était lui aussi un engrenage actif de cette machine infernale ? Sa silhouette, fondue dans la foule, fut rapidement remplacée par celle du docteur Alvarez.

- C'était qui ? lança-t-il sans préambule.
- Le copain de la chanteuse, sourit pauvrement Eve. Je lui disais justement à quel point je la trouvais talentueuse, mentit-elle.

Mieux valait ça que lui expliquer qu'elle avait des conversations existentielles avec des inconnus. Elle ne lui devait aucune explication ni aucun compte. Il s'approcha et passa une main autour de sa taille. Ne pouvant retenir une grimace de dégoût, Eve s'extirpa telle une anguille de son emprise et afficha un sourire à l'opposé de son état d'esprit.

- Je vais rentrer, je suis fatiguée.

Avant qu'il ne puisse reprendre la parole, elle le prit de court.

- Non, ne t'embête pas, j'ai déjà appelé un taxi. Il devrait être là sous peu.

Non, elle ne voulait pas risquer qu'il la raccompagne et s'invite chez elle. Elle ne voulait pas de lui dans sa vie ni même dans son lit pour la nuit.

La sentence fut rapide et irrévocable. Dans les jours qui suivirent, il lui battit froid au bureau. Elle fut finalement mutée vers un nouveau laboratoire : "parce qu'on a besoin de quelqu'un avec vos talents" pour un "remplacement au pied levé". Qui remplaçait-on "au pied levé" dans une société d'immortels ? Hormis en cas de mort accidentelle ou pour remplacer... ceux qui avaient décidé d'offrir leur vie à un autre. Eve soupira. C'était très clairement le contrecoup d'avoir dit "non" à un connard invétéré pas habitué à ce qu'on lui tienne tête et qui devait sûrement craindre pour son ego. Craindre qu'Eve parle de sa tentative de séduction ratée. Qu'elle érafle son "palmarès" réel ou fictif de conquêtes par sa simple présence. Plusieurs siècles d'existence pour ne pas progresser d'un iota sur ces comportements machistes et enfantins. Quel rêve pour cette société idéale !

La blonde passa la blouse menthe à l'eau qu'elle boutonna jusqu'au col. Elle avait soigneusement ramassé ses cheveux dans un chignon bas strict, qui lui donnait l'air très professionnel. Qu'elle en ait au moins l'air, car ce n'était pas la mobilisation de ses performances intellectuelles qui lui donnait l'impression d'être une grande professionnelle. Il était si loin, ce fichu serment d'Hippocrate. Si seulement on l'avait au moins mutée sur un poste un peu plus gratifiant, ou simplement sur une activité différente. Elle n'en pouvait plus des cures de REGEN.

Eve était d'autant plus soucieuse que Vivi avait repris contact quelques jours auparavant. Elles étaient convenues de couper définitivement les ponts après que la toubib l'ait aidée. "Sauf en cas de force majeure". C'était un cas de force majeure. Or, s'il était devenu facile pour elle de faire disparaître un peu de matériel médical des inventaires et de s'éclipser quelques heures dans son ancien laboratoire, ce n'était plus le cas désormais. Là-bas, elle maîtrisait les inventaires et s'entendait suffisamment avec son assistante, qu'elle connaissait depuis des années, pour que celle-ci lui organise des pauses un peu plus longue dans son agenda. La blonde était soucieuse. Elle ne pourrait pas attendre d'avoir rétabli un tel degré d'organisation et de confiance avec de pouvoir prendre contact avec Vivianne. C'était risqué. Elle se mordit la lèvre.

Eve jeta un bref coup d'œil à sa tablette. Elle avait le nez encore plongé dessus et la tête ailleurs lorsqu'elle pénétra dans la pièce. Shelbie, sa nouvelle assistante, avait dû installer sa probablement richissime patiente du jour pour son traitement.

- Miss Alice White, lut-elle sur l'écran en consultant ses constantes. Bonjour, je suis le docteur…

Tout en parlant, elle leva les yeux vers la magnifique femme installée dans le fauteuil. Magnifique et si familière. Son regard balaya furtivement la pièce et tomba sur le visage qu'elle craignait de croiser.

- …Riley, poursuivit-elle en essayant de reprendre contenance. Je remplace désormais le docteur Stratford et je m'occuperai de vous aujourd'hui, débita-t-elle mécaniquement.

Avec un peu de chance, aucune des deux personnes présentes n'aurait remarqué sa gêne passagère. Avec encore plus de chance, l'homme ne la reconnaîtrait pas. Si elle était très physionomiste, elle savait que ce n'était pas le cas de tout le monde. C'était même de plus en plus rare, compte-tenu de leur longévité. Et après tout, il ne l'avait aperçue qu'une fois, dans la semi-pénombre. Elle était alors très différente de ce qu'elle était aujourd'hui.

Concentrée sur sa patiente, et cherchant soigneusement à éviter le regard de son accompagnateur, Eve vérifia sa taille et son poids et adapta le dosage du produit. Elle installa la poche de perfusion, posa sa voie intraveineuse et la brancha.  De tous les centres où elle aurait pu être exilée, c'était bien sa veine de tomber sur celui-ci.

- Vous connaissez la routine, mademoiselle White. Dans 15 minutes vous serez comme neuve, se força-t-elle à sourire. À tout à l'heure.

À l'issue de ses manipulations, Eve s'éloigna vers le fond de la pièce avec son matériel médical. Là, loin de sa patiente qui lui tournait le dos, son fauteuil orienté vers le panorama de la ville, elle posa le plateau métallique sur un plan de travail. D'un geste rapide, elle débarrassa les composants jetables dans les bennes prévues à cet effet, se gardant bien de lancer un regard en direction du couple. Elle mit de côté des compresses et du désinfectant qui n'avaient pas servi, avec l'espoir de pouvoir les intercepter plus tard, entre deux rendez-vous.
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Mer 3 Mai - 18:35

Adam Briggs
J'ai 342 ans et je vis   en haut Dans la vie, je suisdétective au sein de la brigade d'intervention des éleveurs. J'y travaille depuis trop longtemps... Sinon, grâce à mon charisme je suis en couple avec la célèbre chanteuse d'opéra, Alice.



Love Death & Robots- Adam Briggs Pop Squad
-Briggs, on a besoin de vous… ramenez-vous vite.
Isolé dans un couloir de salle d’attente il entend au bout de son téléphone l’insupportable voix inquisitrice de son gros porc de supérieur. Celui-ci ne bougeait jamais ses fesses alors qu’il en avait l’occasion mais il préférait faire des régimes avec Nathalie en se plaignant de son surpoids… Cela exaspérait Adam qui se cognait de toujours faire le sale boulot...

-Bordel Weasters ça fait plusieurs mois que j’avais pris ce jour de congé, je suis occupé avec ma femme là, vous ne pouvez pas m’appeler comme ça quand ça vous chante pour faire votre boulot.

Fit-il ferme mais dans une voix au ton pas forcément relevé. Il ne parlait pas trop fort. Mais avait l’air agacé alors qu’Alice démaquillée mais toujours aussi belle attendait patiemment.

-Ah super, vous êtes avec elle pour son injection ? Quel clinique ? On aurait justement besoin que tu fouille dans certaines d’entre elles...

Il se frottait les mains comme une mouche qui venait de se baffrer de merde. Briggs fulmina en fermant les yeux soufflant un peu du nez.

-Je. Suis. en congé. Weasters !

-Oh ça va du calme, ça va c’est pas la peine de me montrer les dents. Je te rappelle que c’est le principe de ton boulot d’intervenir et les intervention  prenne pas de vacances alors ta intérêt à lire mon mail et nous rejoindre à l’embuscade de18h !

Le gros raccrocha vivement et Briggs savait bien ce que cela voulait dire. Il fronça un peu les sourcils mais à peine quelques secondes plus tard il se laissa absorbé par sa résilience mélancolique et retrouva sa mine éthéré sans vie. Il se tourna et rejoignit Alice qui attendait. Lui souriant en le voyant revenir elle mit sa main sur sa cuisse pour venir attraper sa main. Elle comprenait que c’était le travail et lui prenait la main comme pour l’encourager  mais pas de façon empathique, pluspar  exigence d’une certainemanière.

-C’était le travail ?  

Il  se laissa absorber par le trou noir qu’il avait dans la poitrine et pendant ce temps il ne répondait plus de rien. Agacée Alice se fit couper dans son initiative de le réveiller par l’infirmière qui devait la préparer en salle d’injection. Se laissant faire bien patiente et agréable, Briggs en profita pour consulter le mail de son chef. Celui-ci parlait d’une intervention dans un boxons d’éleveurs qui devait recevoir l’aide d’une clinique corrompue ce jour-là. La conversation radio aurait été retransmisse à un voisin par erreur qui aurait donc donné l’information à la police contre une récompense… Adam ne savait pas quoi en penser et cela le plongea à nouveau  dans un regard absent qu’Alice ne supportait plus. Elle mit sa main sur son épaule.

-Tu vas bien ?  

Il sursauta  presque de son intervention et hocha de la tête en souriant  tout désolé et désorienté. Il s’excusa un peu en lui prenant la main non branché pour la lui caresser. Le médecin entra et fut perplexe en croyant d’abord reconnaître cette voix. Relevant les yeux sur elle ils se partagèrent l’espace d’une demi seconde un regard de chouette étonnée. Briggs notifia instantanément son nom et se força a regarder ailleurs. Alice, trop habituée aux mondanité perçu immédiatement la gêne ambiante et le regard en coin qu’elle portait à Adam lui confirmait tout. Son esprit de femme territoriale s’activa alors immédiatement et elle regarda la médecin qui voulait s’en aller.

-Ah je vois et comment connaissez-vous mon ami? Vous vous êtes lancé un regard si familier et surpris à votre arrivée. Elle resserre sa main comme un étau sur celle d’Adam et se laisse faire pour le soin.

Sentant que la médecin rester calme et concentrée sur ce qu’elle faisait elle regarde alors Adam inquisitrice, lui broyant autant que possible la main un petit sourire faux sur les lèvres.

-Madame Riley est la médecin qui me suivait dans un autre établissement mais c’était il y a longtemps n’est-ce pas ? Fit-il en cherchant son regard pour l’aider.
-Je ne savais pas qu’elle travaillait ici.  

Relâchant un peu la main d’Adam elle soupira comme soulagée et la laissa repartir en lui souriant. La voix posé et calme de l’inspecteur lui avait permis de mettre suffisamment en branle les doutes d’Alice pour que celle-ci se relâche et observe le ciel paisiblement. Briggs lui sourit et la laisse s’en aller un instant à l’ivresse de ce produit. En profitant pour jeter un coup d’oeil à la blonde il vit que celle-ci avait un comportement étrange, comme si elle l’évitait du regard, qu’elle avait quelque chose à se reprocher… Il avait vu tant de fois les signaux d’alerte. Repensant à leur discussion d’hier et de ce qu’il avait ressentit a ses cotés il ne voulait pas y croire.

La séance se terminant sans encombre, il ramena Alice chez elle en profitant pour lui déposer les affaires de la veille qu’elle avait laissé dans sa voiture. Concentré sur sa destination et surtout pensif concernant ses soupçons et l’inquiétude qui leur était relié il se senti quelque peu chamboulé lorsqu’Alice se mit a Califourchon entre lui et le volant.

-Awh… je me sent tellement bien… Viens-là Répliqua t-elle d’une voix suave en se plaçant contre lui l’embrassant en lui léchant la joue. Il fronça des sourcils.

-Quoi, maintenant ?

-Oui tout de suite ! Tu sais ce que ça me fait juste après le REGEN...

-Nan… Alice… s’il te plait… écoute...arrête
Elle suffoque sur lui son envie d’ébats se câlinant.

-Allez...

Elle s’immisce, insiste mais il tourne la tête et revoit avec horreur la petite peluche de dinosaure qu’elle a reçu en récompense la veille… Il repense à son coup de feu, il la repousse alors sans précédent sur son siège puis en l’entendant dire Aïe se rend compte de la force involontaire qu’il a mis dans ce geste…

-Qu’est-ce qui t’arrive, c’est l’autre femme ?

-Mais non c’est ridicule ça n’a rien a voir… c’est juste que je peux pas faire ça maintenant… J’ai mal a la tête.

Invente-t-il sous la pression de son regard interrogatif tandis qu’elle se replace dans son sièe avec fureur.

-Quel bonheur...

Sans surprise elle est fâché mais cette fois-ci il s’en fiche. Il lui offrira une robe ou des fleurs et elle sera à nouveau heureuse… Il en prend conscience en le pensant et c’est alors que son affect a son égard baisse drastiquement. « Des trophées » qu’il avait dit ? Il n’avait jamais été aussi perspicace que depuis des années. La laissant il regarda sa montre qui affichait alors 14h08. Il consulta à nouveau le mail et terrifié de donner raison à ses soupçons se mit a surveiller la médecin. D’abord il piqua sans difficulté les données de surveillance de l’établissement et ensuite il réussi a s’introduire dans une tour voisine d’où il pouvait observer le service ou travaillait la jeune femme. Il n’y vu rien de particulier que son sourire absent dans un premier temps puis vers 17h30 elle semblait avoir enfin finit son service et se diriger à son vestiaire sur lequel il n’avait aucun visu.C’était l’heure de bouger. Le chapeau baissé sur son visage il se tenait là, à quelques rues d’écart un visu discret mais direct sur la sortie des employé, cependant il n’y vit pas la jeune femme. Soupirant il fit quelque recherches et chercha sur le plan que la police avait du bâtiment d’autres sorties au dessous des nuages… S’y rendant il ne la vit pas et pista tandis que son téléphone sonna encore.

-Je suis sur une piste, j’arrive...

Fit-il simplement et brièvement avant de raccrocher pour continuer sa filature. Se dirigeant instinctivement vers le lieu de l’embuscade policière tout en discrétion, il ne peina pas a voir le passage des policier pour se reclure dans des appartements voisins. Tout le quartier était piégé de flic infiltré tous des flingues braqué sur le HLM vieillissant censé abriter un trafique de matériel médicale pour des éleveurs. Collé contre un mur sous une pluie presque torrentielle sortie bientôt un homme armé et terrifié, il menaça de tirer les larmes aux yeux. Encerclé,  il fut bientôt mis au sol par la police et frappé pour lâcher son arme. Une grande bâche noir pleine contenait un corps adulte, sûrement celui de sa femme… Un climat d’horreur planait et devant cette scène qui marchait que trop bien il distingua dans en coin une silhouette qui attira son regard la suivant il la reconnue tout de suite… Eve… Elle avait une vieille arme dans la main et caché derrière une grosse poubelle elle tremblait de haine.

Le coup de feu partie et manqua de toucher un policier. Tous relevèrent la tête vers la ruelle sombre leur faisant face. Deux policiers pointèrent sur la poubelle en se rapprochant doucement.

-Lâchez votre arme tout de suite, les mains en l’air.

Les mains sur les siennes tremblante de s’être fait interrompre il la regardait avec désespoir et une certaine sévérité.

- Je peux pas vous laisser faire ça...

Lui chuchota t-il  en la désarmant pour la pousser au sol derrière la poubelle afin qu’elle se cache en dessous. Il tapa plusieurs fois sur la poubelle comme si il y avait plaqué quelqu’un.

-Lâche ça !  Humph

Il se mit un coup de cross dans la figure et s’ouvrit la main pour laisser du sang au sol. Les deux policiers s’approchèrent plus rapidement et trouvèrent Briggs légèrement amoché...

-C’est moi tout vas bien ! Il à filé, il était cagoulé. Je l’ai vu partir vers Helmstreet sur la gauche… On les a eu ?

Se tenant la poitrine il mimait un mauvais coup et mis dans un sac sa propre arme l’autre armes contenant les empreinte ayant  été glissé au sol sous la poubelle.

-Je le tenais en filature mais il m’as pris mon arme et a  essayé de tirer… Puis il a paniqué et il s’est barré tout vas bien… on va le retrouver.

Les deux policiers ne cherchèrent pas et se rendit sur les traces de l’homme qui avait agressé un inspecteur. S’approchant de la scène pour qu’ils oublient la position de l’incident il se laissa soigner. Et laissa l’affaire se clore. Fumant sa cigarette sous la pluie au moment de partir il les laissa emmener les fauteurs de trouble et salua ses collègues…

-Tu ne repars pas Briggs ?

-Si juste le temps de finir ma cigarette...

-Fait attention… les environs ne sont pas sûr… Prend soin de toi a demain

-Oui à demain...

La rue repris bientôt tout son silence et l’inspecteur alla déterrer son nouveau petit secret. Il lui tendit la main pour l’aider à se relever dans un premier temps.

-Venez avec moi… vous ne risquez plus rien...

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