« -un peu des deux... » avait répondu Maggie. A la base elle avait mentit pour éviter la jalousie de David ainsi qu’une dispute sans fondement. Sauf que… Sauf que oui, Nolan avait raison, il y avait un truc entre eux, le mot alchimie lui plaisait bien d’ailleurs, et que justement la dispute avait des raisons d’être. Même si elle n’avait pas imaginé un baiser et la fin de la soirée de cette façon en se rendant chez lui. Depuis qu’ils se connaissaient, le chef de chantier avait cette capacité à lire en elle, à dire tout haut ce qu’elle pensait tout bas. Il venait encore de le faire. Elle ne nia pas, préférant seulement qu’il se taise. Malgré la situation dans laquelle elle se trouvait, Maggie était lucide et savait très bien que ces deux mots aurait un impact certain dans l’esprit de Nolan et probablement sur leur relation. Elle savait qu’elle mettait en danger tout ce qu’elle avait, pour… pour quoi ? Une alchimie ? Pourtant lui mentir ou le fuir, elle ne voulait pas de ses options. Les quelques minutes de relation conventionnelle à son arriver lui avait prouvé que maintenant qu’elle le connaissait, elle n’avait pas envie qu’il en soit autrement. Revenir en arrière, c’était impensable.

Le technicien arriva plus vite que prévu et Maggie libéré pour son plus grand plaisir. Elle tenta de faire bonne figure devant les ouvriers, mais elle fut plus que soulagé que tous le monde s’éloigne. Elle remercia Nolan, évitant de venir se blottir contre lui. Ils n’avaient échangé qu’un baiser. D’accord, il y avait cette alchimie, mais elle était fiancée, et Nolan avait été claire, il voulait de l’amitié. Alors jouer les demoiselles en post détresse n’était pas bienvenu. Tout comme David qui venait de débarquer. Durant quelques instants elle cru que Nolan n’avait pas respecté sa parole, mais la réalité était tout autre et elle en fut soulagée. Enfin, elle fit le présentation, en sentant bien que Nolan aurait préféré être ailleurs. Elle aussi ! Gérer cela alors qu’elle se remettait à peine du séisme d’émotions qu’elle avait tenté de gérer dans la cage du monte charge… ça faisait beaucoup.

L’architecte resta bouche bée en entendant la réflexion de Nolan et le : « -je vous demande pardon ? » de David qui avait fait preuve de toute sa condescendance dans ces mots. Afin d’éviter que la situation ne se prolonge, elle accepta de rentrer, demandant à son fiancé de bien vouloir l’attendre dehors. A nouveau seule avec Nolan elle lui présenta des excuses et elle grimaça en l’entendant finir sa phrase. « -je pensais plus au temps que tu as perdu à cause de moi aujourd’hui. » le ton avait été un peu plus sec. D’accord David n’avait pas que des qualités. Mais son comportement pouvait s’excuser. Il avait sans doute eut peur pour elle, sans compter qu’il se retrouvait nez à nez avec l’homme qui était au centre de leur dispute. Maggie remercia une nouvelle fois son chef de chantier, parce que sans lui aujourd’hui, elle n’aurait sans doute pas garder son calme de cette façon.

Un simple regard lorsqu’il y alla de son commentaire sur sa relation, elle avait besoin de boire et de s’asseoir quelques secondes. Ça devenait urgent. Et elle n’avait pas la moindre envie de tourner de l’oeil ici. Ils avaient déjà tous entendu ses hurlements de princesse ! Tout en fouillant dans son sac à la recherche de sa bouteille d’eau, elle dit en lançant quelques regard à Nolan : « -ne le juge pas s’il te plais. Mets toi à sa place quelques instants. Si la situation était inversée tu ne réagirais pas de la même façon ? » elle ferma les paupières quelques secondes pour souffler avant d’ouvrir la bouteille d’eau et de s’asseoir à même le sol. Tant pis, elle préférait ça à tourner de l’oeil. Elle allait s’en remettre, mais là ça faisait un peu trop. « -est ce que… est ce que tu es libre, enfin dispo demain matin ? On va prendre un café ensemble et on pourra voir les détails du chantier – elle pencha la tête sur le côté tout en le regardant : enfin pour évoquer ce qu’on a pas pu se dire aujourd’hui. » il comprenait ce qu’il voulait. Maggie se redressa, rangea sa bouteille et pris ses affaires. « -je vais pas le faire attendre trop longtemps. Tu me confirmes par message ? » un sourire en glissant sa besace sur son épaule. « -bonne fin de journée... » et elle quitta le chantier, réalisant encore une fois qu’elle n’avait pas épousseté ses fesses. Alors elle avança aussi vite que possible vers la porte et quitta les lieux pour rejoindre David qui fut aux petits soins toutes la soirée.

David était l’image même du genre d’homme que Nolan ne portait pas dans son cœur. Costume hors de prix, exerçant dans la finance, et si confiant dans sa propre perception des choses, qu’il ne laissait pas les autres exprimer leur ressenti. La première fois, le quarantenaire avait laissé passer, mais la seconde fois, il osa dire le fond de sa pensée. Cela ne sembla pas être au goût de David qui lui demanda de répéter. Ce qui l’en empêcha, ce fut Maggie. Il ne souhaitait pas qu’elle passe une mauvaise journée parce qu’il avait eu le malheur de le provoquer. Il avait déjà été l’objet d’une dispute entre eux quelques jours auparavant, il ne le souhaitait pas le devenir, une fois encore. Les dents serrées, il regarda seulement le financier alors que Maggie lui demanda d’attendre à l’extérieur du chantier. Et voilà qu’elle s’excusait pour le comportement de ce dernier. Enfin, c’était ce qu’il pensait, mais en entendant Margaret, ce n’était nullement le cas « Je ne perds pas mon temps avec toi ». Même s’il aurait préféré échanger avec elle de vives voix, il avait tout de même apprécié de parler à nouveau avec l’architecte.

Nolan ne se gêna pas pour porter un jugement à l’encontre de David. A ses yeux, elle méritait bien mieux que ce type. « Non, parce que j’ai presque eu l’impression que s’il avait pu la sortir pour la comparer à la mienne, il l’aurait fait. Si les rôles avaient été inversés, j’aurais reporté cela à un autre jour, parce que tout ce qui aurait compté, ça aurait été toi » et fronça les sourcils, posant machinalement la main sur sa sa jambe alors qu’il s’accroupit pour être à sa hauteur « Eh ! Tu vas bien ? ». Les sourcils froncés, il mit un instant avant de comprendre ce dont voulait parler Maggie, davantage préoccupé sur sa mauvaise mine « Euh… ». Il se redressa en même temps qu’elle et acquiesça « Oui, j’y penserais » et la regarda partir, soufflant un « A toi aussi », puis la laissa partir. Comme toujours, Iggy savait choisir le bon moment pour ramener sa manière de penser « Et après ça, tu me dis qu’il n’y a rien entre vous… Hum… Mais bien sûr » tout en haussant brièvement les sourcils et se balança d’en arrière en avant sur ses pieds, et repartit juste ensuite, ne laissant pas le temps à Nolan de répondre. Ce dernier poussa seulement un soupir et retourna travailler.

Comme prévu, le quarantenaire lui envoya un message pour confirmer leur rendez-vous du lendemain matin, et il l’attendit patiemment à l’heure convenue, sur la terrasse. Il se leva de sa chaise quand il la vit arriver et lui sourit « Bonjour, comment tu te sens ? Tu es remise de tes émotions ? » et reprit place sur sa chaise, faisant signe au serveur de venir prendre commande. Un café noir pour lui. Lorsque le garçon de café s’éloigna, Nolan croisa les bras sur le rebord de la table, s’avançant ainsi légèrement sur sa chaise « Tu veux qu’on en parle tout de suite ou tu souhaites attendre encore un peu ? ». Après tout, ils n’étaient pas obligés de rentrer dans le vif du sujet dès maintenant.

« -si là clairement, c’était de la perte de temps. » elle détestait son angoisse absurde pour les endroits trop exiguës, cela la mettait en position de faiblesse, encore plus ici où à la base c’était elle le bosse. « -roh ne dis pas n’importe quoi ! » râla la jeune femme en grimaçant en entendant cette expression bien trop masculine à son goût. « -fallait pas l’ouvrir si tu voulais pas qu’il te prenne de haut. » oh la Margaret bien franche était de retour, quelques gorgées d’eau et un petit tour au sol et hop c’était reparti ! Mais lorsqu’il termina sa phrase elle haussa les sourcils, surprise de l’effet que ses mots avaient sur elle. « -hein ? Ah oui, ça va. Je me suis assez ridiculisée pour aujourd’hui, pas la peine que je tourne de l’oeil en plus. » ça ne lui arrivait pas souvent. Elle le sentait venir. Alors autant prendre les devants, se poser quelques instants pour éviter cela. « -super... » souffla t elle une fois debout, avant de quitter le chantier.

David fut aux petits soins pour elle le restant de la journée. Diner, bain moussant, massage. Il s’excusa de son comportement, et lui expliqua en riant presque que maintenant qu’il avait vu Campbell, il était rassuré. Simplement parce qu’il n’était pas son type d’homme. Elle lui avait sorti à peut prêt la même chose qu’à Nolan. Lui demandant de ne pas juger son chef de chantier puisqu’il ne le connaissait pas. Qu’heureusement qu’il avait été présent lorsqu’elle s’était retrouvée coincé et que c’était grâce à lui qu’elle n’avait pas fait de crise d’angoisse. Elle avait ajouté qu’ils s’entendaient bien et qu’il serait possible qu’ils se voient ailleurs qu’au travail. David s’était mise à rire en lui soufflant un : « -ma puce, tu sais très bien que tu es libre de voir qui tu veux. Maintenant que je l’ai rencontré, crois moi, je ne suis pas jaloux. » Malgré les baisers qu’il déposa dans son cou, Maggie lui fit comprendre qu’elle n’avait pas envie de ça. Qu’elle était tout simplement épuisée…

Le lendemain matin, il lui avait préparé le petit déjeuner, avait laissé un petit mot à côté de sa tasse de thé. Tout en le buvant elle avait fait le tour du salon, regardant les photos d’elle et David, cherchant cette étincelle de magie dont ils avaient parlé avec Nolan. Elle prit le temps de s’habiller et de se faire belle, il fallait le dire. Une marinière avec un veste rouge par dessus, un jean qui la mettait en valeur et une paire de talons. Aujourd’hui elle n’allait pas sur le chantier, alors autant en profiter.

Un sourire en arrivant au café, et sans savoir pourquoi, ni calculer son geste, elle embrassa la joue de Nolan pour lui dire bonjour. Une sorte de bise un truc qu’elle faisait avec ses amis en fait : « -salut… je suis en retard désolée mais les taxis… enfin bref… » elle déposa ses affaires, retira sa veste parce que le soleil était au rendez vous et ajouta : « -et oui ça va bien mieux. Une bonne nuit de sommeil et c’est bon, je suis en forme. » elle parlait peut être trop, ou avec trop d’énergie. Elle commanda un thé. Elle sourit le voyant Nolan hésiter et répondit en pointant son doigt vers le serveur : « -on va… on va peut être attendre qu’il revienne. Comme ça… » son sourire se fit plus taquin et elle finit sa phrase : « -comme ça on est pas coupé et puis tu peux bien attendre encore un peu non ? » elle avait bien compris qu’il voulait savoir ce qu’elle avait prévu de lui dire au sujet de leur baiser. Mais ça l’amusait de le voir insister ainsi. Elle n’avait pas envie d’un climat de gêne entre eux. Voulait retrouver la bonne entente du début de leur soirée.

« On a pu discuter de nouveau » répondit-il alors que Margaret semblait penser qu’elle lui avait fait perdre son temps lorsqu’elle était enfermée dans le monte-charge, ce qui n’était pas l’opinion de Nolan qui avait vu l’opportunité de renouer le contact avec la jeune femme. En revanche, en ce qui concernait David, le futur époux de l’architecte, le chef de chantier avait une opinion toute arrêté sur ce dernier, et il n’hésita pas à la partager avec la principale intéressée « Tu as raison, c’est plus simple de me considérer avec dédain, plus classe » et ajouta « Tu as raison. C’est toi qui aurais dû le faire à ma place ». Après tout, c’était son fiancé et elle n’était pas capable de lui tenir tête pour lui faire comprendre que non, elle allait bien, contrairement à ce qu’il pouvait en penser. Mais la conversation s’arrêta-là alors que Nolan se soucia de l’état de santé de la jolie rousse qui semblait surprise par sa demande « Ne me regarde pas comme ça, j’ai le droit d’être inquiet. Et tu ne t’es pas ridiculisé, plus d’un gars du chantier aurait paniqué à ta place ». Il la laissa ensuite partir rejoindre le gendre idéal qui attendait patiemment à l’extérieur…

Le lendemain matin, alors qu’il vit arriver Margaret, il ne put que souligner le chic de sa tenue. Elle était belle. Il la salua et fut quelque peu surpris par le baiser qu’elle déposa sur sa joue comme si tout cela était naturel. Il se racla la gorge pour reprendre contenance. De nouveau assis sur sa chaise, Nolan l’observa retirer sa veste et se rendit compte qu’elle allait plus que bien aujourd’hui « Je vois que tu t’es plus que remise des évènements d’hier » avant de sourire lorsqu’elle pointa le serveur du doigt après leurs commandes « Oui, ce n’est pas plus mal ». Ils avaient déjà été coupés deux fois hier, il n’était pas certain d’accepter de l’être une troisième fois « Tu aimes me voir ainsi, impatient » tout en plissant les yeux et se mit à sourire « Tu es très jolie » et se recula tout en levant les mains « Je dis ça en toute amitié » et se réavança sur son siège, posant ses bras à nouveau sur le rebord de la table « David a fait des commentaires sur ma personne ? ». Il voyait ce genre de type y allait de sa propre opinion sur le petit personnel qui se salissait les mains pour payer son loyer à la fin du mois.

Le serveur revint avec leurs commandes, Nolan paya les deux consommations et l’observa s’éloigner avec une lueur d’impatience dans le regard, et reporta son attention sur Maggie, large sourire aux lèvres « Je suis tout ouïe maintenant ! » et porta sa tasse à ses lèvres « Oh ! avant que tu ne commences à parler de notre baiser, il y a le technicien qui m’a demandé de te donner son numéro de téléphone » en se contorsionnant pour sortir le bout de papier chiffonné et le fit glisser sur la table jusqu’à elle « Ton côté demoiselle en détresse lui a beaucoup plu apparemment, et pour le citer « ton joli petit cul aussi » » et ajouta, en s’amusant face à la situation « Je lui ai dit que tu allais te marier, mais il m’a dit qu’il n’était pas du genre jaloux. Il s’appelle Albert ». Il ajouta ensuite, sans se départir de son sourire « On peut maintenant parler de nous ».

« -tu l’as toisé également. » avait répliqué Maggie en trouvant cette façon de faire complémentent ridicule. Encore une fois, elle ne cessait de voir des contradiction dans le comportement et les mots de Nolan. Il clamait qu’il voulait être son ami, qu’il n’était pas le gendre idéale, qu’il n’avait pas de situation, d’ailleurs elle nota dans un coin de son cerveau qu’il faudrait qu’elle lui demande ce que cela voulait dire pour lui. Est ce qu’il pensait qu’elle n’était avec David que pour son argent ? Enfin bref elle finit par répondre : « -oui c’est certain, pardonne la de ne pas avoir été en capacité de déclencher une autre dispute à cause de toi. » et surtout de ne pas avoir été en état de répondre à David. Elle avait fait son possible pour qu’il quitte les lieux, c’était déjà ça non ?! Et puis Nolan se prenait pour quoi ou pour quoi à la juger ainsi ?! Il n’avait pas à donner son opinion sur son couple ! A nouveau les mots sortaient du tac au tac, plus tranchant et la tension montait. « -c’est bon, je crois que tu t’es assez fais de souci... » avait elle finit par soufflé avec un regard insistant. Ils avaient perdu de vu qu’ils n’étaient pas seul ici.

« -oui, oui, ça va. C’est vrai que sur le coup, quand ça arrive, je suis submergée par l’angoisse, mais une fois sortie… j’ai pas besoin d’une semaine pour aller mieux. » Nolan rentra dans le vif du sujet et elle s’amusa un peu avec sa patience. Une légère grimace en avouant : « -j’avoue… je sais c’est moche. » un nouveau sourire en se positionnant exactement comme lui. « -mais je comprends, je crois que je serais dans le même état. » un hochement de tête en disant cela, comme un simple constat. « -il a dit que tu semblais être quelqu’un digne de confiance, sympathique et amicale. » bien entendu c’était des conneries et Nolan l’avait sans doute bien compris.

Maggie remercia le serveur, avant de prendre la théière pour remplir sa tasse. « -très bien... » rester sincère était toujours la meilleure des choses. Ils allaient réglé le souci une bonne fois pour toute, et tout irait pour le mieux. Elle ouvrit la bouche mais la referma en posant la théière. « -quoi ? » demanda t elle alors qu’elle avait très bien compris. « -oh tu lui as dis ça ! » s’amusa la jolie rousse tout en regardant le papier qu’elle avait récupéré. « -et bien navré Albert, mais je serais incapable de te reconnaître… » elle fit une boule avec le papier et le laissa sur la table. Lorsqu’elle était sortie du monte charge, elle avait remercier cet homme, mais elle était tellement concentré pour faire bonne figure qu’elle ne l’avait pour ainsi dire pas vu. « -et ça te fait marrer... » commenta Maggie avec un sourire en faisant bouger sa tête de gauche à droite comme consternée.

Elle porta sa tasse à ses lèvres en la tenant à deux mains, un petit doigt en l’air, et répondit après s’être pincer les lèvres entre elle et avalé : « -hum oui bien sur. » comme si elle avait déjà oublié ! « -sortie du contexte c’est un peu étrange du coup de… de revenir sur le sujet. » oui il fallait le souligner. Elle recula dans sa chaise, croisa ses jambes tout en tenant sa tasse et finit par dire avec bien plus de sérieux : « -déjà, ce n’est pas le baiser qui a gâché la soirée. C’est ma réaction qui a été disproportionné. » elle était certaine qu’il n’allait pas la contredire sur ce point. « -ensuite… » elle regarda ailleurs quelques secondes. Franche et sincère. « -j’ai aimé ce baiser. Je vais pas le nier. Il m’a... » elle leva les yeux sur Nolan et elle osa avouer : « -c’était inattendu. Vraiment j’ai été surprise. Et...Je suis certaine que c’était bien plus simple de parler de tout ça par talkie… » un petit rire nerveux soudainement en baissant les yeux sur sa tasse. « -ok je vais le dire. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti un tel chamboulement pour un baiser. » il allait se sentir pousser des ailes, ou peut être se faire des idées. Mais elle ne voulait être sincère avec lui, reparler de ça comme deux adultes civilisés. Après tout ils devaient pouvoir continuer à bosser ensemble.

Leur discussion sur le chantier s’était terminée avec une certaine tension, et Nolan s’était mis à appréhender quelque peu leur conversation autour d’un café le lendemain matin. Toutefois, à son grand étonnement, c’était une Maggie souriante et élégante qui déposa un baiser sur sa joue comme si de rien n’était. Il avait alors repris place autour de la table, face à elle, les bras sur le rebord de la table et son regard sur elle, souriant en la voyant remise de ses émotions « Je suis ravi de l’apprendre ». Et voilà qu’elle s’amusait de son impatience, lui avouant ouvertement avec ce petit sourire « Très moche » avait-il alors répondu juste pour la taquiner. Même si, véritablement, il était impatient de connaître l’issue de la phrase qu’elle avait commencée hier matin, dans le monte-charge « Je te remercie de ta sollicitude » et en attendant le retour du serveur avec leurs commandes, décida d’évoquer David. Ce qu’elle lui répondit le fit presque rire « Et bien sûr, charmant et élégant ! » pour en rajouter une couche. Il savait pertinemment que ce n’était pas le cas. Rien que la manière dont ils s’étaient regardés la veille, démontraient qu’ils avaient tous les deux un avis dès plus tranché sur l’autre. Ils ne s’aimaient pas. C’était un fait.

Le serveur déposa leurs tasses sur la table et repartit, les laissant enfin seuls pour aborder LE sujet. Néanmoins, Nolan avait oublié un détail et se contorsionna pour attraper le bout de papier dans son jean et le donna à Maggie en expliquant que le technicien n’était pas insensible à son charme… enfin à son corps « Je n’allais pas mentir », même s’il fut intrigué par la question de Maggie. Pourquoi aurait-il menti ? Elle allait se marier. Il se mit à rire en l’entendant avouer qu’elle ne se souvenait pas vraiment de lui « Tu ne rates rien à ne pas t’en souvenir ». Il ne jouait vraiment pas dans la catégorie de la jolie rousse. Ça aussi, c’était un fait. En tout cas, ça amusait beaucoup le beau brun qui acquiesça « Énormément ! » et son air consterné d’autant plus.

Il esquissa un sourire en la voyant lever son petit doigt et prit sa propre tasse entre ses mains pour en boire une gorgée et décida qu’il était temps d’envisager de parler du baiser. Il haussa les sourcils sans sourire, la tête baissée vers sa tasse « Un peu, oui ». Il était soudainement bien plus sérieux, comme appréhendant la suite de leur conversation. Il releva ses yeux bruns sur elle et ne rétorqua rien, n’acquiesça pas, il la laissa poursuivre et éprouva comme un soulagement. Elle avait aimé. Il sourit avec douceur quand elle croisa son regard « Inattendu pour moi aussi… » et ajouta « Tu sais, je ne suis pas vraiment à l’aise non plus. Si tu remarques, je ne fais plus trop le malin, là », en espérant la faire sourire en quelques mots, mais elle baissa le regard. Nolan ne s’était pas attendu à la suite… Longtemps qu’elle n’avait éprouvé cela pour un baiser… Il gigota sur sa chaise, se racla la gorge, se gratta le front de son pouce… Il ne savait pas quoi dire, quoi faire. Mais il devait se décider à parler « C’était peut-être le moment qui voulait ça. La journée avait été éprouvante, on était à fleur de peau, la soirée avait été agréable. Si on s’embrassait de nouveau là, sur cette terrasse, ça serait différent. Ça serait juste un baiser normal, rien de plus, rien de moins ». En tout cas, il essayait de se convaincre et de la convaincre. Après un moment d’hésitation, Nolan se leva de sa chaise afin de se pencher au-dessus de la table, ses doigts saisissant son menton avec douceur et l’embrassa avec douceur, puis se recula à peine, réouvrit les yeux sur elle et sans bouger, ses doigts toujours sur sa peau, souffla un « Eh merde… ». Ce n’était pas dû à l’effervescence du moment, en tout cas pas pour lui.

Bon, voilà. Le moment était venu d’enfin mettre carte sur table. Il voulait savoir. Il s’était ouvert à elle, enfin sans avoir à la regarder dans les yeux, mais tout de même. Nolan avait évoqué ce qu’il avait ressentit face à ce baiser échangé et visiblement cela le perturbait autant qu’elle. Alors en parler était la meilleure solution, même si cela ne garantissait pas que ça les aide. Cela pouvait tout aussi bien mettre un peu plus le bordel. Maggie avoua donc qu’elle avait aimé ce baiser. Qu’il l’avait cueillit sur l’instant, l’avait renversé même. Elle s’était surprise elle même d’y répondre. Mais elle ne s’arrêta pas là, allant plus loin dans ses explications.

Il était mal à l’aise. Pour une fois que c’était lui ! Elle savoura presque le moment ! Il ne s’attendait probablement pas à autant de franchise. Après tout, elle avait prit la fuite lorsque ça c’était passé, elle avait tout rejeté en bloc, elle s’était braquée. Mais elle avait longtemps réfléchit et l’architecte s’était dit que le mieux était d’être sincère. Pourquoi nier cela. Après tout elle lui avait bien avoué se poser des questions sur son couple. Peut être que… peut être que David n’était vraiment pas le bon. « -oui peut être, sauf qu’on ne va pas faire ça. » non c’était exclus. Hors de question qu’ils recommencent ! « -non tu poses tes fesses. » indiqua Maggie en lui montrant sa chaise. « -Nolan tu... » mais il venait de se saisir de son menton, son regard s’était accroché au sien et… et la scène se répéta.

Lorsqu’il recula le visage, elle garda les yeux clos, les fermant avec force avant de grimacer en entendant son commentaire. Elle finit par le regarder, et un sourire timide étira ses lèvres. « -tu n’aurai pas dû... » ils étaient en terrasse, non loin du chantier. "-et tu ne le refera pas." Pourtant son sourire lui prouvait qu’elle ne lui en voulait pas. Puis elle laissa passé un petit gémissement en venant coller son front contre le table. Pourquoi est ce qu’il n’avait pas débarqué dans sa vie bien plus tôt ? Elle ne savait pas quoi faire. La jolie rousse se redressa, tenta de trouver une solution… Et finit par pencher la tête sur le côté en disant : « -je peux pas. » ou et lui forcement il était censé comprendre ce qu’elle voulait dire. Elle se reprit alors avec sa franchise légendaire. « -j’en ai envie. » et d’une voix plus base en détournant le regard ; « -oh crois moi j’en ai envie... » là tout de suite si n’y avait pas eut David dans sa vie… Mais justement ! « -mais je peux pas tromper David. » c’était impossible. « -et je peux pas envoyer valser mon couple pour une simple envie. » ça c’était déformé parce que c’était plus que ça. « -ne le prends pas mal. » il n’y avait rien de rabaissant dans ses mots. Il n’avait fait que lui donner des arguments négatifs à son encontre, alors elle se doutait qu’il allait en rajouter.

Il aurait pu écouter les demandes de Margaret, se rasseoir et ne jamais savoir… Il aurait pu… Toutefois, Nolan avait besoin d’être sûr, et il n’était pas le seul. Ce baiser les avait chamboulés autant l’un que l’autre, à l’exception fait que Maggie allait se marier d’ici quelques semaines. Était-ce dû à une journée particulière ou est-ce qu’il y avait une réelle alchimie entre eux ? Alors il avait continué malgré les demandes Maggie qui ne le repoussa pas pour autant. Elle fini même par se taire lorsqu’il posa ses doigts sur son menton et l’embrassa. Et comme la fois dernière, elle lui rendit ce baiser. Comme la fois dernière, il avait aimé cela, sentant une sensation particulière au creux de l’estomac et les battements de son cœur s’accélérer. Nolan se recula avec une certaine lenteur et compris alors. Il y avait une réelle alchimie entre eux, une attirance depuis le premier jour. Quelque chose n’explicable et qui risquait de compliquer leurs existences à tous les deux. Et le sourire de Maggie n’arrangeait en rien ce qu’il éprouvait. Elle avait aimé cela. Son sourire contredisait ses paroles, ce qui fit sourire Nolan qui recula lentement pour reprendre place sur sa chaise. Il répondit un « Non » avec un aplomb déconcertant qui le surprit lui-même. C’était déjà difficile de s’arrêter à un seul baiser la première fois, encore davantage à cet instant, alors la troisième fois, il savait qu’il n’y parviendrait pas… La troisième fois, il ne se limiterait pas un seul et unique baiser.

Nolan se passa une main lasse sur le visage alors que Maggie posait sa tête tout contre la table. Ils étaient déboussolés autant l’un que l’autre. Appuyé dos au dossier de sa chaise, il souffla un « Je sais » presque défaitiste. Pourtant, Maggie lui avoua à voix haute en avoir envie. Avoir envie de lui. Elle réitéra ses mots dans un murmure. Cela ne l’aida pas, parce que lui aussi en avait envie. Il posa ses coudes sur le rebord de la table et enfouit son visage entre ses mains, rétorquant un « Moi aussi… » parce qu’elle n’était pas la seule à éprouver cela. Il laissa retomber ses mains sur la table, saisissant sa tasse de café presque froide. Il resta silencieux, baissant les yeux sur le breuvage sombre « Je ne le prends pas mal, je comprends » en relevant ses yeux sur elle. « Je sais ce que c’est que d’être trompé et je ne serais pas cet homme qui te poussera à le faire ». Il prit une longue gorgée, faisant qu’il termina sa tasse d’une traite et reprit « Je n’ai rien à t’offrir à part moi. Ce n’est pas suffisant. David t’offre la stabilité, un mariage, sûrement des enfants… ». Plus de sourire chez le beau brun qui se montra sous air le plus sérieux, sûrement la première fois depuis le jour de leur rencontre « On est attiré l’un vers l’autre depuis le premier jour, sans vraiment savoir pourquoi, ni comment c’est arrivé. C’est ainsi. Mais je pense qu’on peut combattre cela. Ça ne sera pas simple au début, mais avec le temps, on se fera une raison et quand tu auras épousé David, tu sauras que tu as fait le bon choix ». Son regard sur elle, il haussa les épaules « On n’a pas toujours ce que l’on veut dans la vie. Tu l’apprends aujourd’hui, je l’ai appris à dix-huit ans. On apprend à vivre avec cette pensée ». Il tendit la main vers elle « On peut toujours être amis ? Genre pas sex-friends hein » il rigola et reprit « Comme … Andrea et Nigel dans le Diable s’habille en Prada ». Sa main dans la sienne, il caressa sa peau de son pouce, son regard ancré dans le sien, avec cette envie de goûter ses lèvres à nouveau, puis il la lâcha dans une caresse, détournant le regard, baissant la tête et se mit à rire nerveusement « Pfiou ! Ça va être plus dur que je ne l’aurais pensé ».

« -parfait. » répliqua Maggie avec le même aplomb comme pour clore le sujet. Ils étaient d’accord, pas de nouvel essai, pas d’autre baiser. Parce que ça serait trop dangereux. Et qu’elle ne souhaitait pas devenir ce genre de femme. De celle qui trompe, de celle qui succombe. Nolan avoua à son tour et ce qu’il dit, fut presque une torture pour la jeune femme qui rougit quelque peu en baissant les yeux. Ça aussi c’était tellement nouveau, tellement différent. S’avouer ce genre de chose en se regardant droit dans les yeux, et ne rien faire pour combler ce désire.

Poser des limites étaient ce qui semblait le plus intelligent à faire. Elle fut soulagée qu’il comprenne et qu’il ne la pousserait pas sur des chemins qu’elle ne voulait pas emprunter. « -merci. » souffla t elle avant de l’écouter lui donner à nouveau des arguments pour David. Étrange pour une homme qui ne l’aimait pas. Pourtant tout ce qu’il évoquait ne la faisait pas rêver. La belle robe, la maison, les enfants… Non, vraiment ce genre de vie. Elle savait qu’à partir du moment où le mariage serait prononcé, la pression familiale allait se concentrer sur son utérus. Et si il y avait un enfant, on voudrait lui retirer son boulot. Peut être la seule chose qui la faisait vraiment vibrer dans sa vie actuelle. Elle se cacha derrière sa tasse de thé en pensant à tout cela, ne le contredisant pas. Ne confirmant rien non plus. Et si simplement lui ça lui suffisait ?! Oui mais si finalement rien ne collait ? Roh et voilà que son cerveau faisait encore des nœuds. « -et comment ? Tu veux enfiler une armure ? » ironisa Maggie en le trouvait bien trop sérieux. A nouveau il parla de choix et cela lui fit mal au coeur. Ce qu’il ajouta vis à vis de la vie, et de l’acceptation de la situation lui fit perdre le sourire. Elle avait l’impression de jouer sa vie là ! Maintenant ! Que le moment du choix c’était là ! Et que si elle faisait le mauvais, il n’y aurait pas de retour en arrière possible.

Un sourire amusé avant de regarder leur main et de marmonner : « - ouais ba si tu lui ressemblais ça serait vachement plus simple pour moi. » un soupire avant que son regard ne s’accroche à nouveau à celui de Nolan. Puis elle se remis à respirer en riant de sa réflexion. « -faut qu’on trouve un code ! Je sais pas, quand ça arrive. Quand l’un des deux sens que… Tu as bien vu ce qui se passe, il suffit d’un regard et... » elle se passa les deux mains dans les cheveux avant de poser ses coudes sur la table, ses mains sous ses joues. « -on est dans la merde et j’en suis désolée. » parce que si elle n’avait pas été en couple, fiancée en plus de ça, cela ferait déjà un moment qu’ils se seraient envoyé en l’air ! Elle recula dans sa chaise et repris sa tasse en soupirant. « -ton bras droit à des soupçons ? » demanda t elle alors avec sérieux. « -ils doivent tous en avoir de toute manière, on a pas été discret hier. » elle s’en voulait. Encore une fois elle n’avait rien contrôlé.

Bon, il fallait changer de sujet. « -de toute façon je commence à bosser sur un nouveau projet. Le chantier avance bien, j’ai prévenu pour le retard, et puis avec l’épisode d’hier me faire oublier serait pas mal. » un petite grimace en plissant le nez puis elle ajouta : « -conclusion on va moins se voir, pendant quelques temps et ça ira sans doute mieux après. » ça lui laissait aussi le temps pour faire le point sur son couple. Puis elle avança de nouveau vers la table et reprit: "-tu sais, jusqu'à présent tu m'as donné des arguments contre toi. Mais je ne suis pas aussi parfaite que cela parait." un sourire suffisant et amusée en disant cela. En faisant ce trait d'humour, elle réalisa qu'elle se comportait avec lui comme elle le faisait avec Tess. Tout à fait naturellement. En étant tout à fait elle. "-j'ai plein de défaut que tu n'imagines même pas et ne collerait pas à tes attentes j'en suis certaine." ou comment tenter de se convaincre.

Nolan aurait pu poursuivre dans sa lancée, il aurait pu continuer de jouer avec le feu jusqu’à ce qu’ils se brûlent, qu’elle succombe. Ce n’était pas bien difficile après tout. Elle venait de lui avouer, à deux reprises, qu’elle en avait envie. Toutefois, il n’était pas ce genre d’homme. Briser une union, il ne le voulait pas. Il avait été l’homme trompé par le passé, il l’avait mal vécu, se sentait salit et trahit par la seule personne qu’il aimait, la mère de son enfant. Il était hors de question de faire subir cela à David, même s’il ne portait pas cet individu dans son cœur. Il s’en voulait déjà assez bien de l’avoir embrassé deux fois, allant ainsi à l’encontre de ses principes. Il n’irait pas plus loin. Il ne souhaitait pas mettre Maggie au pied du mur, à devoir avouer à son futur époux qu’elle avait couché avec un autre homme que lui. Elle ne voulait pas être infidèle et Nolan ne le voulait pas non plus. Ils étaient sur la même longueur d’ondes, et maintenant, elle en connaissait les raisons. De toute manière, le quarantenaire considérait qu’il n’avait rien à lui offrir, à part lui seul. David, quant à lui, lui offrait une vie stable et sûrement une grande maison avec des enfants et un golden retriever. Lui, il ne voulait pas de chien de toute manière. Le chef de chantier se mit à rire légèrement quand elle évoqua l’armure « On verrait toujours mes yeux à travers le casque. J’opterais davantage pour une combinaison en latex, me recouvrant de la tête au pied » tout en souriant presque timidement.

Nolan lui confia que son choix devait se poser sur David, parce que la vie était ainsi faite. On subissait bien souvent que l’on choisissait. Il l’avait rapidement compris à ses dépens en devant tirer un trait sur son rêve de devenir architecte pour s’engager dans l’armée afin de subvenir aux besoins de sa famille. Il tendit la main, lui proposant d’être de simples amis, et il se mit à sourire, presque rire « Et si j’étais gay aussi », avant de se rendre compte que ça allait être plus dur qu’il ne l’aurait pensé. Un froncement de sourcil, sans se départir de son sourire espiègle « Genre on dit citron et ça signifie qu’on a envie de s’embrasser ? » et ajouta « Oui, un regard et on a envie de s’embrasser » en terminant la phrase de Maggie pour elle. « Eh ! Ce n’est pas ta faute. A aucun de nous deux. On n’a pas choisi. Je doute qu’à quelques jours de ton mariage, tu as voulu être attirée par ton chef de chantier, comme moi, je n’ai pas souhaité être attiré par une femme fiancée ». C’était l’évidence même. Ils ne choisissaient pas. Ça leur était tombé dessus, et il ne leur restait plus qu’à résister jusqu’à ce que tout cela disparaisse avec le temps.
Il fit signe au serveur pour les resservir et se reconcentra sur la conversation « Oui. Il n’arrête pas de m’en parler depuis quelques jours » et ajouta « Je suis resté en retrait. J’aurais été présent si ça avait été un de mes gars. On n’aurait pas eu la même conversation toutefois » en sous-entendant le baiser.

Une vague de déception l’envahit quand elle lui confia travailler sur un autre projet… Moins de temps sur le chantier… Une partie de lui considérait que c’était une bonne nouvelle, alors que l’autre n’aimait pas cette idée. « Ça devrait me soulager, alors qu’en fait, pas du tout » et leva la tête vers le serveur, le remerciant et porta sa tasse de café à ses lèvres « Est-ce que je pourrais venir voir ce nouveau projet ? » avant d’ajouter aussitôt « J’ai conscience qu’on doit prendre de la distance, mais je suis d’une nature curieuse. Et je ne viendrais qu’une seule fois, ensuite… ensuite je vous laisserai faire votre vie ». Ces derniers mots étaient à double sens, et ne concernaient pas uniquement le travail.
Nolan imita la jolie rousse en s’avançant et rétorqua avec un sourire « Qui te dis que je te trouve parfaite ? » et haussa les sourcils, jouant la surprise quand elle évoqua ses défauts « Tu veux dire d’autres défauts en plus que ceux que je connais déjà ? Genre, autoritaire, manque d’humour quand tu es en colère, hystérique par moment, qui manque de tact… même si pour ce dernier, j’aime beaucoup en fait » et tout sourire, se rendant compte que son visage n’était qu’à quelques centimètres de lui de Maggie, ajouta « Et tu sais, je ne suis pas aussi imparfait que je laisse penser, j’ai aussi quelques qualités ». Il sentit son regard glisser jusqu’à ses lèvres, puis remonter jusqu’à ses yeux, et de nouveau, ses lèvres et ses yeux et souffla un « citron », puis se racla la gorge et se recula pour boire une gorgée de café « Je suis tout ouïe, cite-moi ces défauts si horribles ».