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LE TEMPS D'UN RP

C'est moi le chef!

Charly
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Charly
Lun 6 Sep - 11:06
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Margaret Hall
J'ai 35 ans. Je vis à New York - Brooklyn, États-Unis. Dans la vie, je suis architecte et décoratrice d'intérieure et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis fiancée et je le vis plutôt bien.


Enfant, Maggie passait son temps à aménager à ses poupées des maisons de rêves. Elle adorait ça. Bonne en dessin, pas trop mauvaise en math, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de devenir architecte et de compléter son diplôme par une formation en tant que décoratrice d’intérieur. Dans ses rêves de jeune femme, elle était ainsi capable de proposer un projet à ses clients qu’elle pouvait mener de bout en bout. Mais lorsqu’on est une femme dans un milieu d’homme, ça n’est jamais évident de trouver sa place, encore moins de se faire sa place.
Elle a été employé grâce à son nom de famille, son père étant un banquier respecté, fortuné, et avec une certaine notoriété. Jusqu’à présent elle a toujours été considéré comme l’assistante, celle qui apporte les dossiers, le café. Jamais vraiment prise au sérieux malgré ses idées novatrices, aujourd’hui elle a enfin sa chance. Portant ce projet de rénovation dans son coeur, elle se donne à fond depuis des mois pour que tous soit parfait. Elle n’a pas le droit à l’erreur, elle le sais.
Fiancée depuis peu à David Grant, ils vivent une histoire d’amour plutôt banale, tous les deux fixés prioritairement sur leur carrière. Pourtant, l’horloge tourne, elle vient d’avoir 35ans. Ils n’ont pas d’enfants, la pression monte dans leur famille. Sauf que pour Maggie, avoir un enfant est loin d’être sa priorité numéro une.

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« -malheureusement vous allez devoir vous gérer convenablement tout seul. Je n’ai pas le temps de jouer les nounou... » il avait raison, elle commençait à savoir faire dans l’humour avec lui. Avec bien plus de sérieux elle lui demanda en le regardant droit dans les yeux : « -je peux vous faire confiance là dessus ? J’ai vraiment eut peur pour vous aujourd’hui, j’ai pas envie que ça recommence. » Maggie jouait toujours dans la sincérité lorsque le sujet était sérieux et lui tenait à coeur. D’accord cela faisait six mois qu’elle mettait des barrières entre eux, cela ne voulait pas dire qu’elle ne l’appréciait pas, encore moins qu’il n’avait aucune importance à ses yeux.

La jeune femme s’étonna de le savoir divorcé par deux fois. Et s’étonna de nouveau en apprenant que c’était pour quasi la même raison que ses femmes avaient demandé le divorce. Manque d’attention… C’était assez drôle parce qu’elle ne s’était imaginée ça. Peut être parce qu’il avait un tempérament charmeur. Elle l’avait imaginé attentionné. Mais elle ne relança pas le sujet, parce que c’était la vie privée de Campbell et qu’elle n’avait pas à y mettre son nez.

Quand elle imposa ses conditions suite à la demande de Nolan, Maggie fronça les sourcils, posant quelques instants ses coudes sur ses cuisses, légèrement penchée en avant, les mains jointes sous son menton. Elle trouva sa sincérité encore une fois assez déconcertante, d’ordinaire c’était elle qui était franche comme ça ! Puis elle répondit : « -non je ne vois pas... » en toute innocence. Parce que ce qu’il venait de décrire, ça ne collait en rien à avec l’image qu’il renvoyait de lui. « -séducteur ou pas, les gens s’imaginent des choses bien trop rapidement lorsqu’un homme et une femme s’entendent bien. » une mèche de cheveux derrière son oreille en ajoutant : « -ce qui est notre cas. Enfin… enfin je trouve… Je… Je crois... » Mais elle finit par le remercier, appréciant qu’il accepte toute de même l’idée. Il n’y avait pas que cette raison bien entendu. C’était peut être idiot mais elle avait presque peur de se rapprocher de lui. Parce qu’il était plaisant, parce qu’il était charmant, parce qu’il était capable de la mettre hors d’elle en quelques mots, et qu’étrangement à ses côtés elle sentait revivre une partie d’elle même qu’elle avait tenté d’oublier. Une partie d’elle même que David ignorait, parce qu’elle lui cachait volontairement.

D’ailleurs Nolan lança le sujet petit ami et comme elle n’avait pas la moindre envie d’en parler, elle coupa assez rapidement la discussion répondant tout de même tout en débarrassant. « -non, je ne laisse pas. Je vais passer ma nuit dans ce canapé, qui j’espère est confortable d’ailleurs, alors l’odeur de friture à côté. Non merci. » bon elle aurait pu attendre encore un peu, mais c’était un moyen de s’éloigner, de parler d’autre chose. « -vous devriez rester assis. » lui souffla t elle alors que Maggie le sentait non loin d’elle, car la cuisine n’était pas immense.

La jolie rousse retourna vers la partie salon, admirant et complimentant les lieux, laissant Nolan reprendre place sur le canapé. Tout en l’écoutant, elle pivota sur elle même pour regarder les finitions du plafond, choses auxquelles elle n’avait pas encore prêté attention. « -vous avez rah… tu as tout fait seul ? Enfin j’imagine que tu as des amis ou des connaissances dans les domaines qu’il faut. » elle le regarda et s’avança jusqu’au canapé, s’installant à côté de lui pour le première fois afin de regarder les photos. Elle saisit même le téléphone d’une main, à nouveau absorbé par ce truc qui se produisait chez elle lorsqu’on parlait de rénovation, de travaux… Elle ne réalisa même pas que ses doigts touchaient ceux de Nolan, et surtout qu’il s’agissait de son portable. Des sourires en voyant les grimaces : « -oh wahou le avant après est assez spectaculaire. » s’exclama Maggie en faisant défiler les photos. Les yeux rivés sur le petit écran elle répondit du tac au tac : « -de ton côté tu sens bien meilleur que tout à l’heure. » une photo qui n’avait rien avoir avec les travaux apparu à l’écran et cela fit éclater la bulle. Maggie tourna la tête pour regarder Nolan, son regard s’accrocha au sien quelques secondes. Coincé entre lui et l’accoudoir du canapé, elle baissa les yeux sur le téléphone et le lâcha. « -pardon.. » souffla t elle confuse. Un petite raclement de gorge, un sourire pour elle même avant d’avancer quelque peu sur le bout du canapé et de saisir la tasse de thé que Nolan lui avait servit. Une question lui vint à l’esprit, une question perso mais après tout… « -depuis combien de temps es tu divorcé ? Tu n’as jamais retrouver personne ? Enfin deux fois, ça t’as peut être suffit tu me dira... » roh mince elle laissait tombé. Il voulait discuter, apprendre à se connaître, et bien c’était d’accord. Il lui avait dit lui même, au final elle y gagnerait un ami. Ils avaient un bon feeling, et puis quoi de plus agréable que de travailler avec des gens qu’on appréciait finalement ?
Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
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Nolan Campbell
J'ai 43 ans et je vis à Brooklyn, New York. Dans la vie, je suis chef de chantier et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma poisse, je suis divorcé et je le vis plutôt mal surtout quand je dois payer les pensions alimentaires.



Nolan n’avait qu’un souhait : Devenir architecte. Il passait la majeure partie de son temps entre le lycée et les chantiers sur lesquels travaillaient son oncle. Chaque dollar durement gagné était mis de côté pour l’université. Mais le destin en décida autrement… Il fut projeté soudainement dans une autre vie lorsque son père tomba gravement malade, engendrant des frais médicaux insurmontables pour sa mère. Pour la soulager financièrement, il s’engagea donc dans l’armée et envoya la majeure partie de son salaire à cette dernière. Après avoir passé les trois-quarts de son temps au front, et son contrat enfin terminé, Nolan revint au pays. Il s’autorisa un temps de recul pour s’adapter de nouveau à la vie civile et retourna travailler pour son oncle. Ce qui aurait dû être une solution de quelques mois, dura davantage de temps. Nolan rencontra sa première femme, acheta sa première maison, et eut son premier divorce. Il se remaria une seconde fois, eut un enfant, et divorça une fois encore. Au fil des tumultes de son existence, son rêve de devenir architecte disparu, ne lui laissant que d’autres choix que d’évoluer autrement, et cela, jusqu’à devenir chef de chantier. Exécutant les ordres des hommes et des femmes qu’il aurait pu être dans une autre vie…

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Il aura fallu un accident de travail pour permettre à Margaret de se détendre au contact du chef de chantier qui ne demandait que cela depuis des mois. Six mois à tenter de briser la glace entre eux, de tout mettre en œuvre pour qu’elle baisse sa garde et se confie davantage à lui afin de tisser une relation amicale avec elle. Six mois… Et il aura fallu un simple coup contre sa tête et une visite à l’hôpital pour amorcer tout cela. Nolan sourit donc à sa pointe d’humour et rétorqua sur le même ton « Vous avez femme très occupée » en sous-entendant qu’en effet, elle n’avait pas le temps de s’occuper de lui. Mais le sourire de Nolan disparu bien vite lorsque Maggie lui confia la réelle peur qu’elle avait éprouvé en le voyant tomber au sol et transporté à l’hôpital. Silencieux, il fut touché par cette confidence qui lui fit comprendre que, tout fin de compte, cela faisait sûrement quelques temps qu’ils avaient dépassé la simple relation professionnelle. Un architecte ne s’inquiéterait pas ainsi pour son chef de chantier, seulement pour les délais. Il en fut donc touché et cela fit naître quelques interrogations dans l’esprit de Nolan qui préféra les ignorer pour simplement répondre « N’ayez aucune crainte, je vais faire attention ».

Nolan ne saurait trop dire pourquoi ils en venaient à parler de leurs vies, à se poser mutuellement des questions, à se tutoyer, mais ils y parvenaient, en tout cas. Comme si, le fait de sa blessure, et la peur qui en avait résulté, une barrière s’était levée pour eux deux. Le quarantenaire apprécia leurs échanges, au point de se confier sur l’homme qu’il était réellement et qui contrastait sûrement avec les apparences. Il se mit à sourire en entendant sa réponse « Tu me vois comme un dragueur et un charmeur, qui emballe n’importe quelle femme ? ». C’était souvent l’image qu’il renvoyait et qui n’en était rien, pourtant. « Comme s’il n’était pas possible d’être amis sans coucher ensemble » en levant les yeux au ciel, exaspéré par les commérages qui commençaient même à pointer le bout de son nez sur le chantier, ou tout du moins dans la tête de son bras droit qui y était allé de son commentaire un peu plus tôt dans la journée. Un nouveau sourire en sentant comme une certaine gêne chez la jolie rousse « Oui, c’est notre cas ». Pourquoi mentir ?! Le feeling passait bien entre eux depuis le début, avec ses hauts et ses bas, bien évidemment, comme lorsqu’elle décida de ne pas aborder davantage le sujet du petit-ami en se décidant de débarrasser la table. Cela avait amusé le quarantenaire qui se leva « Je l’aurais débarrassé, tu sais » et s’approcha de cette dernière, préparant deux tasses de thé fumante pour finir le repas.

Nolan finit par lever les yeux sur son appartement qu’elle complimentait et il lui expliqua comment il en était venu à vivre ici-même. Tout en ramenant les tasses sur la table, il lui répondit « Non, je ne suis ni plombier, ni électricien. Des amis sont venus me rendre quelques services de ce côté-là, mais le reste, c’est moi ». Il s’était occupé de nettoyer les briques, de poncer et vernir le parquet, de refaire le carrelage dans la salle de bain, et d’installer la cuisine américaine. Cela avait mis des mois, mais il avait toujours aimé ça. Il s’installa aux côtés de la jolie rousse, lui montrant les photos avant et après, sentant sa main contre la sienne, sans que cela le perturbe. Il ne s’en rendit même pas compte, trop obnubilé par les photos qu’il lui montrait « Oui… J’ai mis… quoi… dix mois peut-être pour tout finir en sachant que je ne bossais qu’un week-end sur deux et les soirs ». Un léger silence et il releva la tête vers elle, se rendant compte de leur soudaine proximité. Un sourire tout en baissant la tête « C’est mon gel douche » tout en relevant son regard brun sur cette dernière. Leurs regards s’accrochèrent et ce fut la chute du téléphone au sol qui les ramenèrent les pieds sur terre. Il se pencha pour le ramasser « Ce n’est rien. Il a vu bien pire » et déposa le petit appareil sur le rebord de la table basse et se saisit de sa tasse de thé, s’appuyant contre le dossier du canapé pour ne pas jouer avec le feu « Mon premier divorce date de quinze ans et le second date de sept ans » et prit une gorgée, avant de poser la tasse sur son genou après qu’il ait croisé les jambes « J’ai eu deux relations ensuite, la première n’a pas réellement accepté l’idée que j’ai eu une vie avant et un enfant, donc je l’ai quitté et la seconde n’a pas vraiment tiré un trait sur son ex-petit-ami, et je l’ai quitté aussi. J’ai tenté les coups d’un soir, mais je ne suis pas vraiment un adepte du principe » rétorqua-t-il en riant presque. Un léger silence prit place et il haussa les épaules tout en fixant sa tasse de thé « Je commence à me dire que ce genre de trucs n’est pas pour moi » et releva ses yeux sur elle « Et toi ? Tu as déjà envisagé le mariage ou tu laisses ça aux autres parce que c’est trop coûteux en divorce ? ».

Charly
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Lun 6 Sep - 21:49
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Margaret Hall
J'ai 35 ans. Je vis à New York - Brooklyn, États-Unis. Dans la vie, je suis architecte et décoratrice d'intérieure et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis fiancée et je le vis plutôt bien.


Enfant, Maggie passait son temps à aménager à ses poupées des maisons de rêves. Elle adorait ça. Bonne en dessin, pas trop mauvaise en math, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de devenir architecte et de compléter son diplôme par une formation en tant que décoratrice d’intérieur. Dans ses rêves de jeune femme, elle était ainsi capable de proposer un projet à ses clients qu’elle pouvait mener de bout en bout. Mais lorsqu’on est une femme dans un milieu d’homme, ça n’est jamais évident de trouver sa place, encore moins de se faire sa place.
Elle a été employé grâce à son nom de famille, son père étant un banquier respecté, fortuné, et avec une certaine notoriété. Jusqu’à présent elle a toujours été considéré comme l’assistante, celle qui apporte les dossiers, le café. Jamais vraiment prise au sérieux malgré ses idées novatrices, aujourd’hui elle a enfin sa chance. Portant ce projet de rénovation dans son coeur, elle se donne à fond depuis des mois pour que tous soit parfait. Elle n’a pas le droit à l’erreur, elle le sais.
Fiancée depuis peu à David Grant, ils vivent une histoire d’amour plutôt banale, tous les deux fixés prioritairement sur leur carrière. Pourtant, l’horloge tourne, elle vient d’avoir 35ans. Ils n’ont pas d’enfants, la pression monte dans leur famille. Sauf que pour Maggie, avoir un enfant est loin d’être sa priorité numéro une.

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« -pas n’importe quelle femme. Et je ne dirais pas dragueur. Mais charmeur oui c’est certain. » un petite sourire pour souligner cela. « -mais c’est plus quelque chose de naturel. Pas vraiment calculé. » ajouta Maggie en penchant la tête sur le côté, avant d’avancer l’argument amitié homme femme qui pour la plus part des gens semblaient impossible. Un petit sourire lorsqu’il confirma qu’ils s’entendaient bien, avant d’en venir au sujet de son fiancé et de débarrasser ou non la table. « -oui, mais je ne suis pas ici en tant qu’invité. Tu es censé te reposer et éviter de trop bouger. » sous entendant : qu’est ce que tu fais debout ?!

« -c’est bon à savoir... » souligna Maggie au sujet des connaissance du chef de chantier. David n’était en rien bricoleur, c’était elle qui vidait les siphons chez eux ! Alors des personnes de confiances dans ce domaine, ça pouvait être précieux. La suite de la conversation plongea la jeune femme dans cette espèce de petit monde bien à elle, où plus grand-chose ne lui parvenait convenablement. Une grimace lorsqu’elle fit tombée le téléphone, même si dans le fond, c’était un très bonne diversion. Parce que l’espace de quelques secondes, une envie étrange lui avait traversé l’esprit. Voilà pourquoi elle se saisit de sa tasse et qu’elle mis un peu de distance entre eux. Pourtant, elle savait que cette soirée allait changer des choses entre eux. Simplement parce qu’elle avait décidé de laisser tomber et d’enfin discuter un peu plus. D’ou ses questions. « -attends de quinze ans ? Mais tu as quel âge ? » c’était sorti tout seul. Encore une fois. « -ne le prends pas mal, enfin du coup de la façon dont je viens de le dire, ça veut justement dire que tu es... » elle allait dire bien conserver mais elle se retint parce que ça n’était pas du tout le bon mot. « -non, oublie je vais me taire c’est mieux. » rah mais qu’est ce qu’elle pouvait être cruche parfois !

Elle le remercia intérieurement de poursuivre, tout en se cachant toute de même derrière sa tasse. « -ah bon ? » s’entendit elle dire au sujet des coups d’un soir, comme si de son côté ça pouvait être le cas. Il fallait vraiment qu’elle arrête de dire n’importe quoi ! « -j’imagine que quand on a été marié, on est un peu plus habitué à la stabilité. » un froncement de sourcils : « -c’est à dire ? La vie de couple ? » une nouvelle gorgée de thé tout en écoutant sa question. Puis un pincement de lèvres en s’installant dos contre l’accoudoir, afin de pouvoir mieux le voir et éviter de lui tourner le dos. « -on peut changer de sujet ? Parce que tout mon entourage me gonfle à propos du mariage, et personne ne veut comprendre que pour l’instant, la priorité c’est mon projet professionnel. » elle n’avait pas du tout envie de parler de ça. Mais elle précisa tout de même sans le moindre enthousiasme : « -la date est placée. Le 25 mai l’année prochaine. Les rendez vous de mon planning demain, ce sont des visites pour un lieu de réception. » une nouvelle gorgée de son thé avant de regarder le liquide dans sa tasse durant quelques secondes. « -ne va pas croire que je n’ai pas envie de ce mariage. J’étais comblée quand David a fait sa demande. C’est juste que… » elle le regarda quelques instants avant de baisser à nouveau les yeux sur son thé soupirant le reste : « -et bien que j’ai toujours l’impression d’être pressé par mon entourage pour tous. Je vais bientôt avoir 36 ans et à les entendre je gâche ma vie parce que je n’ai pas encore porté cette foutue robe de princesse ou pris dix kilos pour faire un enfant. » pourquoi est ce qu’elle lui racontait tout ça ? Un léger rire et elle fit le constat à voix haute : « -je sais pas pourquoi je te raconte tous ça. »
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Mar 7 Sep - 20:05
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Nolan Campbell
J'ai 43 ans et je vis à Brooklyn, New York. Dans la vie, je suis chef de chantier et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma poisse, je suis divorcé et je le vis plutôt mal surtout quand je dois payer les pensions alimentaires.



Nolan n’avait qu’un souhait : Devenir architecte. Il passait la majeure partie de son temps entre le lycée et les chantiers sur lesquels travaillaient son oncle. Chaque dollar durement gagné était mis de côté pour l’université. Mais le destin en décida autrement… Il fut projeté soudainement dans une autre vie lorsque son père tomba gravement malade, engendrant des frais médicaux insurmontables pour sa mère. Pour la soulager financièrement, il s’engagea donc dans l’armée et envoya la majeure partie de son salaire à cette dernière. Après avoir passé les trois-quarts de son temps au front, et son contrat enfin terminé, Nolan revint au pays. Il s’autorisa un temps de recul pour s’adapter de nouveau à la vie civile et retourna travailler pour son oncle. Ce qui aurait dû être une solution de quelques mois, dura davantage de temps. Nolan rencontra sa première femme, acheta sa première maison, et eut son premier divorce. Il se remaria une seconde fois, eut un enfant, et divorça une fois encore. Au fil des tumultes de son existence, son rêve de devenir architecte disparu, ne lui laissant que d’autres choix que d’évoluer autrement, et cela, jusqu’à devenir chef de chantier. Exécutant les ordres des hommes et des femmes qu’il aurait pu être dans une autre vie…

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Charmeur… Comment ne pas sourire en entendant à ce qui semblait sonner comme un compliment dans la bouche de Margaret. Sans se départir de ce sourire qui faisait apparaître ses fossettes, il répondit « Je ne savais pas que j’étais charmeur », d’autant plus qu’il n’en jouait pas vraiment avec la gent féminine. « Tu es quand même mon invitée » rétorqua-t-il par la suite, n’écoutant pas sa demande de rester assis et continua son chemin jusqu’à la cuisine pour servir deux tasses de thé tout en répondant aux questions de la jolie rousse sur son appartement « Besoin de mains d’œuvres ? » avait-il alors rétorqué alors qu’elle nota qu’il avait un carnet d’adresse dans le bâtiment. Après tout, il bossait depuis toujours sur un chantier, ce qui faisait que la grande majorité de ses amis étaient du métier. Il n’existait que quelques exceptions, mais rien de bien significatif. Installé sur le canapé, il décida de lui montrer l’avant / après des travaux qu’il avait effectué avec ses amis, jusqu’à ce que leurs regards ne s’accrochent. Ce n’était pas la première fois, et c’était toujours aussi déstabilisant. Puis le portable tomba au sol, brisant cette petite bulle dans laquelle ils s’étaient enfermés et revinrent dans l’instant présent.

Au grand étonnement de Nolan, la jolie rousse se montra curieuse à son encontre, souhaitant en apprendre plus sur son passé, principalement amoureux. Il aurait pu refuser de répondre, mettre une distance au nom de leur relation professionnelle, mais il n’en avait pas la moindre envie. Depuis le jour de leur rencontre, le quarantenaire avait cette impression étrange qu’ils pourraient devenir amis et cela passait par ce genre de confidence à laquelle il se prêtait volontiers. Il se mit à rire en entendant la question « J’ai 43 ans » et ajouta « Donc bien plus vieux que toi ! » en se doutant que Maggie était plus jeune que lui. Il pencha légèrement la tête alors qu’elle s’embourbait dans ses explications pour finalement décider de se taire « Je prends ta question pour un compliment » après tout, elle semblait étonnée qu’il ait divorcé depuis quinze ans. Cela signifiait qu’il faisait plus jeune que son âge et apprécia le compliment. Nolan ne tarda pas à hausser les sourcils « Ça sortait du cœur dis-moi ! » et poursuivit « Aurais-tu un goût prononcé pour les coups d’un soir ? Ou est-ce que ma réponse te surprend parce que je suis un homme ? » tout en plissant les yeux, esquissant un sourire espiègle, attendant sa réponse. Il prit une gorgée de thé et acquiesça avant de relever les yeux vers elle « L’amour, tout simplement. Même si mes ex-femmes ne m’ont pas trouvé particulièrement attentionné parce que j’oubliais les anniversaires et que je passais mon temps au travail, je suis quand même un romantique au fond de moi et j’aspire trouver ma dernière épouse » répondit-il tout en baissant la tête, presque gêné de dire cela à voix haute. Après un bref silence, il décida de lui retourner la question et se mit à sourire tout en hochant de la tête « Bien sûr ». Pourtant, Maggie poursuivit sur sa lancée, expliquant que la date était fixée, que les premiers préparatifs s’annonçaient. Mais pas d’étincelle dans le regard. Pas d’enthousiasme de future jeune mariée dans la voix. Cela poussa Nolan à rester silencieux, son regard sur elle, l’écoutant poursuivre. Un petit sourire lorsqu’elle tenta de le rassurer sur son envie de se marier. Sourire qui disparu en entendant la suite. Il ne s’était pas trompé sur une chose… Maggie était prise dans un étau et cet étau était sa famille. Le quarantenaire se mit à sourire de nouveau tout en haussant les épaules « Parce que je t’écoute » et porta sa tasse à ses lèvres, et la reposa ensuite sur son genou « Tu devrais peut-être les envoyer tous se faire foutre, non ? » et précisa « Tu sembles être la marionnette et ton entourage les marionnettistes… Tu n’as pas envie de dire stop à tout cela et de vivre ta vie comme tu l’entends, sans craindre le moindre jugement ? » rétorqua-t-il en posant sa tête contre le canapé, tournée vers elle « J’étais euphorique lorsque j’allais me marier. J’étais comme un gosse dans un magasin de jouet, à imaginer le plus beau mariage qui soit… Toi, on a l’impression que tu as pris rendez-vous chez le dentiste » tout en riant « Tu as tout pour toi, pourquoi obéis-tu autant à tes proches ? ».

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Mar 7 Sep - 21:00
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J'ai 35 ans. Je vis à New York - Brooklyn, États-Unis. Dans la vie, je suis architecte et décoratrice d'intérieure et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis fiancée et je le vis plutôt bien.


Enfant, Maggie passait son temps à aménager à ses poupées des maisons de rêves. Elle adorait ça. Bonne en dessin, pas trop mauvaise en math, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de devenir architecte et de compléter son diplôme par une formation en tant que décoratrice d’intérieur. Dans ses rêves de jeune femme, elle était ainsi capable de proposer un projet à ses clients qu’elle pouvait mener de bout en bout. Mais lorsqu’on est une femme dans un milieu d’homme, ça n’est jamais évident de trouver sa place, encore moins de se faire sa place.
Elle a été employé grâce à son nom de famille, son père étant un banquier respecté, fortuné, et avec une certaine notoriété. Jusqu’à présent elle a toujours été considéré comme l’assistante, celle qui apporte les dossiers, le café. Jamais vraiment prise au sérieux malgré ses idées novatrices, aujourd’hui elle a enfin sa chance. Portant ce projet de rénovation dans son coeur, elle se donne à fond depuis des mois pour que tous soit parfait. Elle n’a pas le droit à l’erreur, elle le sais.
Fiancée depuis peu à David Grant, ils vivent une histoire d’amour plutôt banale, tous les deux fixés prioritairement sur leur carrière. Pourtant, l’horloge tourne, elle vient d’avoir 35ans. Ils n’ont pas d’enfants, la pression monte dans leur famille. Sauf que pour Maggie, avoir un enfant est loin d’être sa priorité numéro une.

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Oui, en effet il était plus vieux. Mais comme elle tenta de lui faire comprendre assez maladroitement, elle ne lui aurait pas donné cet âge là. « -je dirais pas : bien plus vieux. Mais plus vieux oui. » comme si dire cela pouvait être rassurant. Ce qui était débile, parce que leur différence d’âge n’était pas monumentale, et que cela ne gênait en rien une amitié. Enfin la possible naissance d’une amitié. Bon visiblement il avait compris ce qu’elle voulait dire, et la jolie rousse fut soulagée qu’il évite de trop se foutre d’elle. C’était fou, avec David elle n’avait jamais ce comportement là. Maladroite, pas sur d’elle, gênée. D’ailleurs elle faisait tout pour qu’il ne s’en rende jamais compte. Mais avec Nolan, c’était totalement différent, c’était la première image qu’elle lui avait donné d’elle ! Elle se souvenait encore de ce sentiment de honte et de gêne lorsqu’elle avait fait tombé tous ses plans.

Au commentaire suivant, elle se mis à rire. De ce rire qui sortait si peu de sa gorge, mais qui était tellement sincère. « -non ! Du tout ! » se justifia Maggie en posant sa main libre sur la jambe de Nolan l’espace de quelques secondes. Le geste allant avec le moment amusant. « - C’est un peu comme l’alcool, j’ai essayé une fois, je n’ai pas trouvé ça terrible alors, je n’ai jamais réessayé. » elle grimaça en disant cela, avant de boire à nouveau une gorgée de thé. « -je t’imaginais assez homme à femmes j’avoue... » elle le regarda quelques instants après ces mots, avant de lui demander des précisions. « -ah mais c’est le propre des femmes ça ! On aime qu’on pense à nous. Et je ne m’en fais pas pour toi, je suis certaine que la 3eme arrivera tôt ou tard. » un petit sourire complice avant de déchanter lorsqu’il lui retourna la question.

Un nouveau petit rire. « -plus facile à dire qu’à faire... » il ne connaissait pas sa famille. Il ne la connaissait pas lorsqu’elle était avec eux. « -si… si bien sur mais… mais c’est ma famille. » elle ne pouvait pas les changer. Et à l’adolescence elle avait vite compris que sortir du rang ne ferait que créer des tensions, des cris et des pleures. « -non, ce n’est pas ça. Je veux dire... » elle chercha ses mots quelques secondes : « -c’est juste que actuellement j’ai d’autres priorités. J’ai envie de voir se réaliser mon projet professionnel, d’aller jusqu’au bout et en sortir victorieuse. Lorsque le chantier sera terminé, j’aurai plus de temps pour penser à tout ça. » peut être que c’était une fausse excuse. Un léger froncement de sourcils : « -comment ça tout pour moi ? Ça fait plus de six ans que j’attends qu’on me confie un projet pareil, qu’on m’accorde assez d’importance et de confiance pour faire mes preuves. Justement en faisant passer mon boulot avant le mariage, crois moi je suis loin de leur obéir. » elle avait déjà fait un effort pour placer la date, un second pour prendre ces rendez vous pour les salles de réception. « -comment tu as su que c’était la bonne ? Enfin, je veux dire, comment tu as su que tu voulais les épouser ? »
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Nolan Campbell
J'ai 43 ans et je vis à Brooklyn, New York. Dans la vie, je suis chef de chantier et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma poisse, je suis divorcé et je le vis plutôt mal surtout quand je dois payer les pensions alimentaires.



Nolan n’avait qu’un souhait : Devenir architecte. Il passait la majeure partie de son temps entre le lycée et les chantiers sur lesquels travaillaient son oncle. Chaque dollar durement gagné était mis de côté pour l’université. Mais le destin en décida autrement… Il fut projeté soudainement dans une autre vie lorsque son père tomba gravement malade, engendrant des frais médicaux insurmontables pour sa mère. Pour la soulager financièrement, il s’engagea donc dans l’armée et envoya la majeure partie de son salaire à cette dernière. Après avoir passé les trois-quarts de son temps au front, et son contrat enfin terminé, Nolan revint au pays. Il s’autorisa un temps de recul pour s’adapter de nouveau à la vie civile et retourna travailler pour son oncle. Ce qui aurait dû être une solution de quelques mois, dura davantage de temps. Nolan rencontra sa première femme, acheta sa première maison, et eut son premier divorce. Il se remaria une seconde fois, eut un enfant, et divorça une fois encore. Au fil des tumultes de son existence, son rêve de devenir architecte disparu, ne lui laissant que d’autres choix que d’évoluer autrement, et cela, jusqu’à devenir chef de chantier. Exécutant les ordres des hommes et des femmes qu’il aurait pu être dans une autre vie…

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Nolan n’avait entendu ce rire si sincère que bien trop rarement à son goût, peut-être deux fois, peut-être bien trois, mais à chaque fois, il avait le même effet sur le quarantenaire : Il se mettait à sourire avec douceur, presque tendresse en l’entendant. Cela signifiait que la Margaret Hall, architecte à New York, laissait place à Maggie, amoureuse d’architecture ancienne et de burger bien gras. C’était cette femme-là que Nolan appréciait tout particulièrement. Celle sans autorité, sans paraître. Celle qui était elle-même, qui ne se souciait pas de son regard ou encore bien de son jugement. Il baissa son regard noir sur la main qu’elle venait de poser brièvement sur sa cuisse, et il se mit à rire à son tour lorsqu’elle compara son coup d’un soir à son premier verre d’alcool « Vous êtes mal tombée, c’est dommage. Il faudrait peut-être retenter votre chance » et ajouta, sur le ton de l’amusement « Je parlais du verre d’alcool, bien sûr » alors qu’il souriait tout contre sa tasse qu’il portait à ses lèvres. « Les apparences sont parfois trompeuses » et il ne parlait pas seulement de lui en disant cela, alors que sa tête reposait contre le canapé, priant pour que la migraine finisse par disparaître au levé du jour. Il expliqua qu’il aimerait trouver une troisième épouse qui serait la bonne, cette fois-ci. Une épouse qui accepterait son travail, ses oublis d’anniversaire, qu’il soit parent d’un garçon de tout juste neuf ans… Mais à chaque nouvelle rencontre, il comprenait que ce n’était pas pour cette vie-là. Il émit un petit rire presque timide quand Maggie tenta de le rassurer « Tu dis ça juste pour me rassurer et me faire plaisir parce que je suis dans un piteux état ce soir… Merci » en appréciant l’effort.

De nouveau, Maggie se mit à rire alors qu’il lui prodiguait de sages conseils… Enfin… à ses yeux. « Ils sont si horribles que cela ?! » en redressant sa tête du canapé et poursuivit, alors qu’il se rendait compte qu’elle n’était pas vraiment la future mariée enthousiasme qu’elle aurait dû l’être « Alors je vais tout faire en sorte pour que le chantier soit terminé dans les délais et que tu puisses épouser le joli prince charmant » et reposa sa tête tout contre le canapé. Il était sincère. Il ferait tout pour parvenir à terminer le chantier dans les délais afin qu’elle puisse se marier, l’esprit plus léger. Il se mit à froncer les sourcils en même temps qu’elle « Tu es une rebelle ! » rétorqua-t-il avec un certain entrain, puis ajouta plus posément « Tu es jolie, sexy, intelligente, drôle quand tu veux bien l’être, autoritaire et je dis cela avec tout l’affection qui sied à une telle qualité ». Bon, il se moquait peut-être un peu d’elle en disant cela, mais c’était dans l’unique but de la faire rire une fois encore « Tu es ambitieuse, tu aimes l’architecture. Tu as tout pour réussir dans la vie sans avoir besoin de l’avale de tes proches ou de devoir subir leurs directives ». C’était son avis, mais il n’avait jamais été le genre d’enfant à obéir continuellement à ses parents, et il avait souvent bien fait de suivre son propre chemin, comme lorsqu’il avait sacrifié ses études universitaires pour subvenir à leurs besoins. Il se redressa pour terminer sa tasse de thé qu’il déposa sur le rebord de la table basse, et posa de nouveau sa tête contre le canapé. « Helen… » et précisa « Ma première femme » avant de poursuivre « J’ai su que j’allais l’épouser dès notre rencontre. Le vendeur de hot-dog où j’avais mes habitudes donnait toujours un petit quelque chose aux chiens qui passaient. Le golden retriever d’Helen a donc tiré sa maitresse jusqu’au vendeur ambulant et nos regards se sont croisés. J’ai su que j’allais l’épouser… six mois après » en esquissant une légère grimace en se rendant compte qu’ils s’étaient mariés rapidement « Quant à Julie, je l’ai épousé parce qu’elle est tombée enceinte ». Bon… Peut-être qu’il devrait préciser « Je l’aimais ! Attention » tout en se mettant à rire « Bien moins maintenant, mais je ne voulais pas qu’on est notre garçon sans avoir été marié », et ajouta, plus pour lui que pour Maggie « J’aurais dû m’abstenir vu qu’on s’est séparé dans l’année qui suivit ». La tête tournée vers elle, il demanda « Et toi ? Comment tu as su que tu voulais épouser ton petit-ami ? ». Il retira ses chaussures et s’allongea sur le canapé, la tête posée contre l’accoudoir en face de Maggie, et se redressa pour caler un coussin afin d’être installé plus confortablement et posa ses pieds sur la table basse pour ne pas déranger la jolie rousse.


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Mar 7 Sep - 22:19
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Margaret Hall
J'ai 35 ans. Je vis à New York - Brooklyn, États-Unis. Dans la vie, je suis architecte et décoratrice d'intérieure et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis fiancée et je le vis plutôt bien.


Enfant, Maggie passait son temps à aménager à ses poupées des maisons de rêves. Elle adorait ça. Bonne en dessin, pas trop mauvaise en math, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de devenir architecte et de compléter son diplôme par une formation en tant que décoratrice d’intérieur. Dans ses rêves de jeune femme, elle était ainsi capable de proposer un projet à ses clients qu’elle pouvait mener de bout en bout. Mais lorsqu’on est une femme dans un milieu d’homme, ça n’est jamais évident de trouver sa place, encore moins de se faire sa place.
Elle a été employé grâce à son nom de famille, son père étant un banquier respecté, fortuné, et avec une certaine notoriété. Jusqu’à présent elle a toujours été considéré comme l’assistante, celle qui apporte les dossiers, le café. Jamais vraiment prise au sérieux malgré ses idées novatrices, aujourd’hui elle a enfin sa chance. Portant ce projet de rénovation dans son coeur, elle se donne à fond depuis des mois pour que tous soit parfait. Elle n’a pas le droit à l’erreur, elle le sais.
Fiancée depuis peu à David Grant, ils vivent une histoire d’amour plutôt banale, tous les deux fixés prioritairement sur leur carrière. Pourtant, l’horloge tourne, elle vient d’avoir 35ans. Ils n’ont pas d’enfants, la pression monte dans leur famille. Sauf que pour Maggie, avoir un enfant est loin d’être sa priorité numéro une.

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Maggie ouvrit de grands yeux. Ça voulait dire quoi ? Est ce que c’était une proposition ? Non, stop elle se faisait des idées. Des idées débiles. Des idées uniquement fondées sur ce truc tout aussi débile que pensaient les gens lorsqu’ils voyaient un homme sourire à une femme. Que forcement il y avait de la drague le dessous. « -oui, oui bien sur j’avais saisi. » répliqua la jeune femme peut être un peu trop rapidement. C’était chiant, elle aimait tout autant qu’elle détestait le voir sourire ainsi. Parce qu’elle ne parvenait pas à savoir ce que ça voulait dire exactement. « -oui tout à fait ! En te voyant la première fois, j’ai pensé que tu étais certainement un sale con. Comme quoi… on juge trop vite les gens. » encore une fois c’était de la franchise pure et simple, sans filtre. Elle le regarda quelques secondes, avant de regarder sa tasse de thé, réalisant qu’elle aurait peut être dû se taire.

« -non, je le pense. Tout le monde à droit à l’amour. Tu as sans doute appris de tes erreurs passés, tu fera plus attention à la prochaine. En espérant que ça ne soit pas une femme qui ait besoin d’air et que de l’attention ne l’étouffe pas. » elle en convenait, les femmes étaient compliquées. Jamais satisfaite, jamais totalement heureuse.

« -non ! » s’offusqua Maggie en riant à nouveau. « -non, ils… ils ont juste ce besoin de tout... » elle allait dire diriger mais elle se reprit : « -de fortement suggérer les choses. Et j’ai horreur de ça, parce que je n’ai plus dix ans et que je suis capable de mener ma vie comme je l’entends. » elle regarda quelques instants un point invisible juste derrière Nolan, en disant : « -quoi que je fasse… ça… ça n’est jamais comme ils le désirent ou aussi bien qu’ils l’avaient espéré… » un pincement de lèvres en clignant des yeux, revenant sur les mots du chef de chantier. Margaret écouta les compliments qu’il lui fit, surprise d’entendre tout ça. Elle se contenta de sourire et de répondre un petit : « -merci... » tous n’avaient pas la même vision que lui. Leurs directives… Elle ne les suivaient pas toutes. Et ça allait continuer parce qu’il était hors de question qu’elle arrête de travailler pour élevé un enfant et être une bonne épouse. Elle avait eut une violente discussion à ce sujet avec ses parents. Et elle ne l’avait toujours pas avaler.

Un sourire en écoutant l’histoire de sa rencontre avec sa première femme. « -on dirait un roman... » commenta Maggie en souriant avec douceur. Une petite grimace pour la seconde histoire, bien moins romantique. « -pourtant ça t’aurait évité des soucis financés. » il lui avait confié avoir été mis sur la paille par son ex femme, il devait également donné une pension pour son fils. « - mais c’est honorable comme raison. » précisa Maggie en faisant bouger ses doigts autour de sa tasse de thé vide, qu’elle tenait toujours entre les mains.

Elle la posa d’ailleurs avec lenteur en entendant la question, avant de le voir s’allonger : « -tu devais aller te coucher. J’imagine que la migraine n’est toujours pas totalement passée, et tu as besoin de repos. » sur ces mots, elle récupéra les tasses pour les porter à la cuisine. Tasses qu’elle se mis à laver parce que c’était ce qu’elle faisait lorsqu’elle avait besoin de réfléchir. La vaisselle, une sorte de méditation. Comment est ce qu’elle avait su… Maintenant que Nolan avait posé la question, elle réalisait qu’elle n’avait pas de réponse toute faite à lui donner. Cela faisait des années qu’ils vivaient ensemble avec David. Finalement ce mariage était il vraiment voulu ? David n’avait il pas fait sa demande par convention ? Une bague au doigt ne changeraient rien à leur vie. Elle en était persuadée.
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Nolan Campbell
J'ai 43 ans et je vis à Brooklyn, New York. Dans la vie, je suis chef de chantier et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma poisse, je suis divorcé et je le vis plutôt mal surtout quand je dois payer les pensions alimentaires.



Nolan n’avait qu’un souhait : Devenir architecte. Il passait la majeure partie de son temps entre le lycée et les chantiers sur lesquels travaillaient son oncle. Chaque dollar durement gagné était mis de côté pour l’université. Mais le destin en décida autrement… Il fut projeté soudainement dans une autre vie lorsque son père tomba gravement malade, engendrant des frais médicaux insurmontables pour sa mère. Pour la soulager financièrement, il s’engagea donc dans l’armée et envoya la majeure partie de son salaire à cette dernière. Après avoir passé les trois-quarts de son temps au front, et son contrat enfin terminé, Nolan revint au pays. Il s’autorisa un temps de recul pour s’adapter de nouveau à la vie civile et retourna travailler pour son oncle. Ce qui aurait dû être une solution de quelques mois, dura davantage de temps. Nolan rencontra sa première femme, acheta sa première maison, et eut son premier divorce. Il se remaria une seconde fois, eut un enfant, et divorça une fois encore. Au fil des tumultes de son existence, son rêve de devenir architecte disparu, ne lui laissant que d’autres choix que d’évoluer autrement, et cela, jusqu’à devenir chef de chantier. Exécutant les ordres des hommes et des femmes qu’il aurait pu être dans une autre vie…

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Son petit sous-entendu sur les coups d’un soir eut l’effet escompté lorsqu’il vit réagir Maggie qui semblait comprendre qu’il était prêt à coucher avec elle, juste pour un soir, afin qu’elle change d’avis. C’était dans l’unique but de voir sa réaction. Comme il le lui avait confié, il n’était pas un adepte des relations d’une nuit, ensuite il voyait Margaret comme une future amie et qui, de surcroît, était une future mariée. Il la taquinait donc seulement et ce fut pour cela qu’il décida de préciser qu’il parlait uniquement d’alcool. Un regard complice et un sourire amusé « Bien sûr ! » rétorqua-t-il, faussement convaincu. Il nota tout de même que sa première idée n’avait pas été celle de l’alcool, mais bel et bien de coucher ensemble. Lorsque la conversation se poursuivit, Nolan ne s’attendait pas à une telle franchise. Enfin si, Maggie avait toujours été d’une franchise presque déconcertante avec lui, et c’était réciproque, mais au vu de la légèreté de leur conversation, il ne s’y était pas attendu. Toutefois, il nota le compliment et en fut touché, répondant avec presque douceur « Je suis content de t’avoir donné tort », et attendit un instant avant de rétorquer « Tu m’as donné de tort de nombreuses fois aussi… » et il était ravi qu’elle ait su lui donner tort plus d’une fois. C’était ce qui l’avait charmé aussi chez elle. Cette capacité à lui montrer qu’il ne pouvait pas toujours se fier au premier jugement.

Ils finirent par en venir à parler de la situation amoureuse de Nolan qui était relativement défaitiste de ce côté-là. Deux divorces, un enfant au milieu, et plus les années défilaient, plus il devenait un célibataire endurci. Il se mit à rire en entendant Maggie « Si mes ex-femmes aimaient la liberté, je n’aurais pas divorcé deux fois » sous-entendant qu’il était loin d’être le type étouffant, mais plutôt celui jamais présent. Pourtant, il les avait surprises, plus d’une fois, avec un bouquet de fleurs sans raison, un week-end en tête-à-tête ou encore une soirée au restaurant qui n’avait jamais été prévue. Mais cela n’avait pas été suffisant pour contrebalancer ses absences répétées, ces soirs où il rentrait que tardivement parce qu’il avait décidé de prendre un verre avec son équipe… Ils finirent par délaisser sa vie personnelle pour celle de Maggie, ou plutôt sa relation avec ses parents. De nouveau, ce rire qui le fit sourire. Il haussa un sourcil, peu convaincu par la soudaine tournure de phrase de la jolie rousse « Fortement suggérer les choses… C’est une manière de dire les choses » et son sourire disparu en la voyant comme perdue dans ses pensées « Et toi ? Qu’est-ce que tu désires ? Ce n’est pas ça le plus important ? » en penchant légèrement la tête. Après tout, ses parents avaient vécu leurs propres existences, à elle d’en faire de même. Il la complimenta de nouveau et lui sourit avec douceur quand elle le remercia. Il n’y avait rien ajouté.

De nouveau, la conversation dévia sur sa propre vie sentimentale et Nolan se confia sur le pourquoi du comment il avait fini par épouser Helen et Julie. Deux histoires opposées. Il réfléchit un instant et se mit à rire « Oui, on dirait un roman à l’eau de rose », ce qui était moins le cas pour les raisons qui l’avait poussé à épouser sa deuxième épouse « En effet, mais on est stupide parfois » et acquiesça « On s’est séparé quand il avait un an ou deux, donc il s’en foutait un peu du mariage » en riant légèrement en pensant à son fils qui avait grandi au milieu d’une famille éclatée. Quand il lui retourna la question au sujet de son fiancé tout en s’allongeant à moitié sur le canapé, Maggie changea de sujet. Il la regarda saisir les tasses et les ramener dans la cuisine. Il se gratta le front avec son pouce, réfléchissant à l’attitude à adopter et se leva, s’approchant de Maggie et coupa l’eau, posa un torchon sur ses mains et prit appui contre l’établi, à quelques centimètres d’elle « Je suis désolé si ma question t’a importuné d’une quelconque manière… Je ne voulais pas… » et tout en croisant son regard, ajouta « Tu n’as pas besoin de changer de sujet avec moi. Tu peux juste me dire de fermer ma gueule ou que tu n’as pas envie de répondre. Je ne t’en voudrais pas » alors qu’il se mit à sourire, laissant apparaître de nouveau ses fossettes. Il se redressa, caressa son dos comme pour la rassurer et retourna dans le salon « Et non, la migraine n’est pas encore passée, mais je tiens le coup pour le moment. Je suis un homme fort » en levant les bras comme pour montrer ses muscles apparent.



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Jeu 9 Sep - 11:38
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Margaret Hall
J'ai 35 ans. Je vis à New York - Brooklyn, États-Unis. Dans la vie, je suis architecte et décoratrice d'intérieure et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis fiancée et je le vis plutôt bien.


Enfant, Maggie passait son temps à aménager à ses poupées des maisons de rêves. Elle adorait ça. Bonne en dessin, pas trop mauvaise en math, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de devenir architecte et de compléter son diplôme par une formation en tant que décoratrice d’intérieur. Dans ses rêves de jeune femme, elle était ainsi capable de proposer un projet à ses clients qu’elle pouvait mener de bout en bout. Mais lorsqu’on est une femme dans un milieu d’homme, ça n’est jamais évident de trouver sa place, encore moins de se faire sa place.
Elle a été employé grâce à son nom de famille, son père étant un banquier respecté, fortuné, et avec une certaine notoriété. Jusqu’à présent elle a toujours été considéré comme l’assistante, celle qui apporte les dossiers, le café. Jamais vraiment prise au sérieux malgré ses idées novatrices, aujourd’hui elle a enfin sa chance. Portant ce projet de rénovation dans son coeur, elle se donne à fond depuis des mois pour que tous soit parfait. Elle n’a pas le droit à l’erreur, elle le sais.
Fiancée depuis peu à David Grant, ils vivent une histoire d’amour plutôt banale, tous les deux fixés prioritairement sur leur carrière. Pourtant, l’horloge tourne, elle vient d’avoir 35ans. Ils n’ont pas d’enfants, la pression monte dans leur famille. Sauf que pour Maggie, avoir un enfant est loin d’être sa priorité numéro une.

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Bon, il n’était pas débile et elle n’était pas terrible comme menteur. Elle avait bien essayé de se rattrapé comme elle le pouvait, Maggie finit par grimacer et cacher son visage quelques secondes dans sa main gauche, comme si elle était honteuse que l’idée lui ait traversé l’esprit. Pourtant elle avait un grand sourire sur les lèvres à cause du côté risible de la situation. Elle passait un bon moment avec Nolan. C’était agréable. « -je suis certaine de pas avoir été la seule à me dire ça en te voyant. » avait elle ajouté toujours ce sourire sur les lèvres. « -c’est vrai ? » demanda elle alors, surprise d’entendre ça. Quand ? Comment ? Pourquoi ? Rah il était doué pour créer tut un tas de question dans l’esprit de l’architecte.

« -quand on est en couple, on a besoin de moment seul, mais aussi de la présence de l’autre. Si l’un des deux est toujours absent, rentre tard, parle peu en plus de ça, ça peut sembler logique que l’autre se lasse ou se fasse des idées. Ou encore trouve cette attention dans les bras d’un autre. » se laisser une certaine liberté tout en gardant une complicité. Maggie avait haussé les épaules en disant cela, réalisant qu’elle venait de ressortir le baratin que lui avait déballer sa psy deux ans plus tôt, alors qu’elle se posait des questions sur la fidélité de David. Il n’en était rien, il était juste trop pris par son travail, voulant monter en grade , se donnant à fond. Un peu comme ce qu’elle était en train de faire depuis quelques mois…

Le sujet des parents n’étaient pas plus plaisant. La jolie rousse avait cligné des yeux et reporté son attention sur Nolan, un sourire doux sur les lèvres. « -ce que je désire c’est toi... » elle ferma les yeux riant presque. Merde ! Il allait finir par croire qu’il hantait ses pensées. « -ce que je désire c’est QUE toi, tu finis mon chantier dans les temps ! C’est ça tout de suite le plus important. » elle leva un doigt comme pour le faire taire et ajouta : « -non, c’est bon, ne te fou pas de ma gueule, je sais pas pourquoi mon cerveau n’aligne pas tous les mots. Quand je suis stressée ça arrive. Et aujourd’hui à cause de toi, j’ai été encore plus stressée que la moyenne. » un sourire et un regard rieur, avant de changer de sujet à nouveau.

En l’entendant rire elle s’expliqua : « -non mais c’est pas une critique ! C’est beau ! Je trouve ça vraiment beau ! » ça ne devait pas arriver à tous le monde. Pas pour elle en tout cas. Elle avait rencontré David pour faire plaisir à sa sœur à la base. Tu vas voir, il est beau, il est cultivé… elle lui avait presque donné son cv. « -je suis d’accord. » parfois on faisait des choses stupides qui semblaient censées sur le coup. Lorsque six ans plus tôt, ils avaient fait une pause avec David, Tess avait dit haut et fort que c’était stupide que Maggie retourne avec. Pourtant elle l’avait fait. Parce qu’elle l’aimait. Ils avaient mis les choses au point, s’étaient laisser du temps pour se poser les bonnes questions. Cela faisait huit ans qu’ils étaient en couple. A l’époque, n’avait que 27ans, étant en rebellions contre ce monde d’homme qui ne voulaient pas lui laisser sa chance de faire de sa passion un vrai job. Enfin bref, il y avait eut plus de bas que de haut.

Le fait que Nolan oriente la question sur elle la déstabilisa un peu plus. A nouveau cette discussion lui faisait monter bien des questions en tête. Alors elle préféra se lever. C’était impoli et il allait finir par croire qu’elle avait des problème de couple. Mais elle ne savait pas comment répondre à sa question. La jeune femme ne bougea pas lorsqu’il vint s’installer juste à côté d’elle. Elle mis les tasses sur l’égouttoir avant de se sécher les mains avec le torchon qu’il venait de lui donner. Et puis pour éviter de le regarder, elle entrepris de sécher les tasses. Mais elle finit par bouger la tête de gauche à droite : « - non. Non, non, non... c’est pas ça... » Elle leva les yeux et encore une fois, elle se mis à sourire, presque à rire. « -c’est tentant... » s’amusa Maggie en plissant le nez. Elle suspendis ses geste lorsqu’il caressa son dos, avant de souffler un « -merci... » simplement pour ne pas avoir insisté ou pour cette sorte de tendresse agréable, et cette capacité à la comprendre. David insistait toujours pour qu’elle parle et qu’elle dise ce qu’elle avait sur le coeur. Il ne lui laissait jamais la possibilité d’analyser ce qu’elle ressentait, et la plus part du temps, ça finissait en disputes. La jeune femme se tourna pour regarder Nolan regagner le salon, et elle sourit, un peu plus encore en le voyant faire.

Silencieusement elle termina de ranger les tasses, avant de revenir vers le canapé, la jolie rousse commença : « -ça fait huit ans. » elle réalisa que Nolan avait peut être zappé le sujet. « -David et moi, ça fait huit ans qu’on est en couple. Il a fait sa demande au Jane’s Carousel. » un petite sourire pour elle même parce qu’elle allait passé pour une gamine. « -j’adore cet endroit. Et j’ai toujours adoré les chevaux de bois, les lumières, la musique… Bref… » elle s’installa à nouveau sur le canapé. « -je le cherchais, on était au téléphone et lorsque le manège c’est arrêté il était là, sur le carrousel. Il est descendu, et à mis un genou à terre. » un regard pour Nolan et elle lâcha : « -j’ai dis oui, forcement. » un haussement d’épaules. « -et pourtant le lendemain matin, je me suis demandée si j’avais donné la bonne réponse. » elle se mis de côté, posant son coude sur le haut du canapé, les jambes remontés sur le côté. Puis Maggie posa sa joue dans sa main : « -tu vas finir par croire que je ne suis pas heureuse avec lui... » un petit sourire presque gêné : « -je suis contente qu’on se marie, mais… » un soupire. « -je sais pas… la question que tu viens de me poser, ce que tu viens de me dire au sujet de ta première femme ça… » elle chercha ses mots en penchant la tête sur le côté : « -je me suis toujours demandé si c’était lui le bon. » voilà ! Elle l’avait dit, et ce qui était le plus étrange c’était qu’elle confiait ça à Nolan Campbell. Un petit sourire gêné en baissant les yeux : « -normalement c’est à ma psy que je devrais parler de ça. T’as déjà mal à la tête, alors mes conneries de fifille… » un plissement de nez. « -tu vois l’option vaisselle était plus simple et en plus j’ai plombé l’ambiance. » oui voilà elle était gênée d’avoir exprimer cela tout haut. Surtout à Nolan qui finalement n’était même pas un ami. Il devait bien rire intérieurement.
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Nolan Campbell
J'ai 43 ans et je vis à Brooklyn, New York. Dans la vie, je suis chef de chantier et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma poisse, je suis divorcé et je le vis plutôt mal surtout quand je dois payer les pensions alimentaires.



Nolan n’avait qu’un souhait : Devenir architecte. Il passait la majeure partie de son temps entre le lycée et les chantiers sur lesquels travaillaient son oncle. Chaque dollar durement gagné était mis de côté pour l’université. Mais le destin en décida autrement… Il fut projeté soudainement dans une autre vie lorsque son père tomba gravement malade, engendrant des frais médicaux insurmontables pour sa mère. Pour la soulager financièrement, il s’engagea donc dans l’armée et envoya la majeure partie de son salaire à cette dernière. Après avoir passé les trois-quarts de son temps au front, et son contrat enfin terminé, Nolan revint au pays. Il s’autorisa un temps de recul pour s’adapter de nouveau à la vie civile et retourna travailler pour son oncle. Ce qui aurait dû être une solution de quelques mois, dura davantage de temps. Nolan rencontra sa première femme, acheta sa première maison, et eut son premier divorce. Il se remaria une seconde fois, eut un enfant, et divorça une fois encore. Au fil des tumultes de son existence, son rêve de devenir architecte disparu, ne lui laissant que d’autres choix que d’évoluer autrement, et cela, jusqu’à devenir chef de chantier. Exécutant les ordres des hommes et des femmes qu’il aurait pu être dans une autre vie…

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crédit : Bazzart


Alors que la soirée aurait dû être placée sous le signe du repos, voilà qu’ils avaient tous les deux le sourire aux lèvres, riant presque du sous-entendu de Nolan et la manière dont l’avait compris Margaret. Il apprécia de la voir ainsi, si détendue à son contact, alors qu’elle tentait de cacher son visage par gêne, contredisant son sourire. S’il avait su que sa soirée de convalescence serait si agréable, Nolan se serait cogné la tête plus tôt. Cette soirée permettait aussi pour chacun d’eux deux de se confier mutuellement, comme lorsque Maggie lui confia sa première impression « Non, mais pour certains, je le leur ai donné raison » comme pour certains des collègues de Maggie qui ne voulait plus vraiment faire affaire avec lui en raison de son mauvais caractère. Nolan en profita pour lui avouer qu’elle aussi, elle lui avait donné tort sur bien des points « Je te voyais comme une femme timide, réservée, enfermée dans l’ombre de ses parents. Finalement, tu t’es montrée confiante et assurée, autoritaire aussi, et un poil rigide » en terminant sa phrase par une lueur taquine dans ses prunelles noires.

Lorsque la conversation dévia sur sa probable troisième relation, Nolan fut quelque peu surpris par son discours qui semblait sortir tout droit d’un livre sur la vie à deux… ou l’expérience personnelle. « Peut-être que je n’étais pas si amoureux que cela pour préférer la présence des chantiers et de mes amis à mes femmes… » et il esquissa un sourire mal à l’aise, baissant les yeux sur sa tasse de thé un léger moment avant de les relever sur elle « Peut-être que j’aimerais davantage la troisième ». Après tout, il avait l’expérience de la vie maintenant, il était plus posé qu’à vingt-deux ans lorsqu’il avait demandé Helen en mariage et ne risquait plus de commettre deux fois la même erreur en souhaitant épouser la mère de son futur enfant. Julie l’avait refroidi sur ce point. « Tu es déjà passée par-là ou tu as lu cela dans un livre ? ». Il était curieux et elle le savait depuis le temps. Sa question était donc légitime, et il se montra tout aussi curieux concernant ses parents et ce qu’elle, elle désirait vraiment. Nolan ne s’était pas attendu à cette réponse et resta interdit quelques secondes, haussant les sourcils « Je ne suis pas contre, mais vous allez vous marier Mademoiselle Hall et je doute que votre fiancé veuille bien partager » alors qu’il commençait à sourire de plus en plus alors qu’elle se justifia « Ne te rattrape pas ! Tu ne peux pas me mentir à moi. Tu es folle de moi » tout en posant sa main contre sa poitrine et chanta « Je suis ta princesse, tu veux m’baiser les mains, tu me veux dans tes draps, tu veux me prendre dans tes bras, tu me veux que pour toi, tu veux m’aimer m’épouser… » jusqu’à ce qu’elle lui demande de se taire alors qu’il se mettait à rire « Bien sûr ! Ça va être ma faute maintenant » tout en continuant de rire.

Nolan se mit à rire pour une tout autre raison quand ils évoquèrent sa demande en mariage à Julie, sa deuxième ex-femme et s’arrêta de rire, laissant seulement un sourire sur ses lèvres « Merci… » parce qu’il fut touché de ce qu’elle lui dit. Elle trouvait cela beau. Lui, il trouvait cela stupide en y repensant et Maggie le rejoignit dessus. Il tapota sa tempe avant de la désigner du doigt, comme pour signifier qu’ils pensaient pareils. Toutefois, l’effervescence et la bonne humeur de la soirée s’envolèrent soudainement lorsque Nolan lui retourna la question concernant le mariage. Cette dernière prit quelque peu la fuite en allant laver les deux tasses qui auraient pu bien attendre demain. Il avait deux options : Rester dans le canapé ou… Il se leva et s’approcha de cette dernière, s’excusant d’avoir été trop curieux, mais ce n’était pas cela. Il fronça les sourcils, ne comprenant plus vraiment et il parvint tout de même à la faire sourire, presque rire, ce qui le fit sourire à son tour « Je sais » et glissa sa main dans son dos, échangeant un simple regard après son merci, changeant aussitôt de sujet alors qu’il reprenait place dans le canapé après avoir exhibé sa musculature. En réalité, Nolan commençait à tomber de fatigue, mais il ne voulait pas dormir maintenant, appréciant bien trop la soirée pour la voir se terminer maintenant.

Installé dans le canapé, ses pieds sur la table basse, il tourna la tête vers Maggie qui revenait vers lui. Huit ans qu’elle était en couple… Ce n’était pas rien et le mariage avait dû s’imposer presque de lui-même. Il se tourna vers elle, posant son coude contre le dossier du canapé et sa tête contre son poing, se laissant embarquer par ses explications. Un sourire quand elle avoua avoir dit oui, comme si ça coulait de sens. Puis elle s’était réveillée le lendemain en s’interrogeant. Silencieux, Nolan ne fit qu’écouter, son regard posé sur elle. Il fit un signe négatif de la tête « Je n’ai rien dit » et la laissa poursuivre. Il réprima un léger rire et laissa retomber sa main qui tenait sa tête pour la poser sur la main de Maggie « Arrête de t’inquiéter. Tu n’as pas plombé l’ambiance. Je passe une excellente soirée en ta compagnie » tout en souriant avec tendresse, et retira sa main avec lenteur, la laissant non loin de la sienne « Qu’est-ce qui te fait dire que David n’est pas le bon ? Tu n’as pas hâte de le retrouver le soir en rentrant ? De passer du temps avec lui ? ». Cela l’intriguait et le rendait triste. Elle était en plein dans les préparatifs du mariage et le doute l’accablait. Cela ne devait pas être simple à gérer. Et comme s’il venait de tilter, ajouta « Tu vois une psy ?! ».


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