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LE TEMPS D'UN RP

Juste amis ?

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
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Nolan Campbell
J'ai 43 ans et je vis à Brooklyn, New York. Dans la vie, je suis chef de chantier et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma poisse, je suis divorcé et je le vis plutôt mal surtout quand je dois payer les pensions alimentaires.



Nolan n’avait qu’un souhait : Devenir architecte. Il passait la majeure partie de son temps entre le lycée et les chantiers sur lesquels travaillaient son oncle. Chaque dollar durement gagné était mis de côté pour l’université. Mais le destin en décida autrement… Il fut projeté soudainement dans une autre vie lorsque son père tomba gravement malade, engendrant des frais médicaux insurmontables pour sa mère. Pour la soulager financièrement, il s’engagea donc dans l’armée et envoya la majeure partie de son salaire à cette dernière. Après avoir passé les trois-quarts de son temps au front, et son contrat enfin terminé, Nolan revint au pays. Il s’autorisa un temps de recul pour s’adapter de nouveau à la vie civile et retourna travailler pour son oncle. Ce qui aurait dû être une solution de quelques mois, dura davantage de temps. Nolan rencontra sa première femme, acheta sa première maison, et eut son premier divorce. Il se remaria une seconde fois, eut un enfant, et divorça une fois encore. Au fil des tumultes de son existence, son rêve de devenir architecte disparu, ne lui laissant que d’autres choix que d’évoluer autrement, et cela, jusqu’à devenir chef de chantier. Exécutant les ordres des hommes et des femmes qu’il aurait pu être dans une autre vie…

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Depuis cette soirée où il l’avait déposé en bas de chez elle, Nolan n’avait eu de cesse que de penser à Maggie, à ce qui serait advenu d’eux deux s’ils s’étaient rencontrés à un autre moment de leurs vies. Puis Iggy lui avait dit d’arrêter de penser à la jolie rousse, lui rappelant qu’elle allait se marier prochainement, et pas avec lui. Évidemment, le quarantenaire l’avait contredit, mais sa main en sang témoignait qu’il n’était pas pleinement concentré, et qu’une femme avait ce pouvoir sur lui. Pourtant, lorsqu’il rentrait chez lui le soir, c’était le CD de Tom Walker qui tournait en boucle dans son appartement. Il ne parvenait pas à comprendre cette alchimie presque instantanée entre eux. Il se mit à maudire la vie de leur faire endurer cela à tous les deux alors qu’elle allait en épouser un autre, avec qui elle avait déjà passé huit ans de son existence. Il tenta donc de maintenir une certaine distance, durant quelques jours, puis plus d’une semaine s’écoula sans la moindre nouvelle non plus de la part de Maggie. Sans vraiment grand étonnement, elle lui manquait, et il ne voulait pas de cet éloignement dont ils avaient parlé sur le seuil de sa porte. Il ne voulait pas subir, une fois encore, ces trois semaines de silence radio qu’elle le leur avait imposé pour tenter de l’extirper de la moindre de ses pensées. Il avait donc décidé de venir lui rendre visite directement au cabinet où elle travaillait…

Nolan avait alors changé de tenue plus d’une fois. Il avait mis un costume, puis avait abandonné l’idée presque aussitôt. Il avait donc décidé de rester lui-même. Il arriva donc au cabinet d’architectes avec lequel il collaborait depuis de nombreuses années, en étant vêtu d’un jean, d’un pull et de sa veste en cuir. Il s’était avancé jusqu’à l’accueil en affichant son habituel sourire charmeur « Bonjour, je cherche le bureau de Margaret Hall » « C’est le troisième à droite » « Merci bien » tout en tapant légèrement contre le bois du comptoir de l’accueil et s’avança jusqu’au bureau de cette dernière en ignorant les regards des employés dudit cabinet « Campbell ? Que faites-vous ici ? » fini par demander l’un d’eux « Rien qui vous intéresse » sans même prendre le temps de s’arrêter et arriva devant le bureau de la jeune femme. Il esquissa un sourire en voyant le nom sur l’écriteau et tapa contre la porte, avant de la pousser légèrement pour y passer la tête « Bonjour toi » et entra dans le bureau tout en prenant soin de fermer la porte derrière lui « Je suis désolé de débarquer à l’improviste, mais je me suis dit que ça serait sympa de voir l’endroit où tu travailles, et puis tu ne m’as pas recontacté pour ton projet » et ajouta « En fait, j’avais peur que tu passes de nouveau trois semaines sans me contacter et je sais, j’aurais pu t’envoyer un message, mais j’essayais de prendre un peu de distance, mais comme tu peux le voir, je n’y arrive pas » en se passant une main lasse dans la nuque. Puis il leva deux gobelets dans un support en carton « Je t’ai pris du thé » en affichant un sourire charmeur, alors qu’il réajusta sa monture de lunette sur son nez de l’autre main.


Charly
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Charly
Mer 22 Sep - 16:33
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Margaret Hall
J'ai 35 ans. Je vis à New York - Brooklyn, États-Unis. Dans la vie, je suis architecte et décoratrice d'intérieure et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis fiancée et je le vis plutôt bien.


Enfant, Maggie passait son temps à aménager à ses poupées des maisons de rêves. Elle adorait ça. Bonne en dessin, pas trop mauvaise en math, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de devenir architecte et de compléter son diplôme par une formation en tant que décoratrice d’intérieur. Dans ses rêves de jeune femme, elle était ainsi capable de proposer un projet à ses clients qu’elle pouvait mener de bout en bout. Mais lorsqu’on est une femme dans un milieu d’homme, ça n’est jamais évident de trouver sa place, encore moins de se faire sa place.
Elle a été employé grâce à son nom de famille, son père étant un banquier respecté, fortuné, et avec une certaine notoriété. Jusqu’à présent elle a toujours été considéré comme l’assistante, celle qui apporte les dossiers, le café. Jamais vraiment prise au sérieux malgré ses idées novatrices, aujourd’hui elle a enfin sa chance. Portant ce projet de rénovation dans son coeur, elle se donne à fond depuis des mois pour que tous soit parfait. Elle n’a pas le droit à l’erreur, elle le sais.
Fiancée depuis peu à David Grant, ils vivent une histoire d’amour plutôt banale, tous les deux fixés prioritairement sur leur carrière. Pourtant, l’horloge tourne, elle vient d’avoir 35ans. Ils n’ont pas d’enfants, la pression monte dans leur famille. Sauf que pour Maggie, avoir un enfant est loin d’être sa priorité numéro une.

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Une semaine de silence. Une semaine déjà qu’elle repoussait le message. Le sms était prêt à être envoyé, elle l’avait écrit, effacé, réécrit, reeffacé, pour à nouveau l’écrire sans jamais l’envoyer. Simplement parce qu’elle n’en avait pas trouvé le courage. C’était de lâcheté. Mais après la soirée qu’ils avaient passé, après cette envie de lui qu’elle avait ressenti, Maggie ne parvenait pas à savoir si elle serait capable de résister sur le long terme. C’était comme plus fort qu’eux ! Comme s’il sentait son mal être ou que son cerveau ne cessait de tourner à plein régime, David avait été très présent. Une invitation au restaurant, une soirée sushi télé, une promenade main dans la main au parc. Elle ne savait plus vraiment où elle en était.

Depuis qu’elle avait mis les pieds au cabinet, Maggie se sentait débordée. Le téléphone n’arrêtait pas de sonner, elle avait une tonne de boulot, perdu un document important qu’elle ne cessait de chercher depuis la veille. Sans compter un collègue jaloux qu’on lui ait confié le chantier Warren, le nouveau projet dont elle souhaitait parlé avec Nolan. A la base. Enfin si, elle voulait toujours avoir son avis, mais elle hésitait encore à envoyé ce foutu message. Il lui manquait. Dire l’inverse serait se mentir. Elle pensait à lui pour un oui ou un non. Voyait des signes de partout ! Tom Walker à la radio dans le taxi, un concours de barbe absurde…

Elle était au téléphone de nouveau lorsqu’on frappa à la porte. Les fesses collées contre la table de plans, tournant quelque peu le dos à l’entrer de son bureau, elle argumentait tant qu’elle pouvait par rapport au retard du chantier en espérant parvenir à faire décaler la date de l’inspection. A l’autre bout du fil, la femme ne voulait rien entendre. Elle leva son doigt sans se retourner pour faire signe à la personne qui venait de frapper qu’elle était dispo dans une minute. Puis elle finit par raccrocher en fermant les yeux quelques secondes. Son coeur loupa un battement en entendant la voix de Nolan. Maggie se redressa et sous l’étonnement lâcha un : « -Nolan ? Qu’est ce que tu fais ici ? » ça n’était sûrement pas de cette façon qu’il pensait être accueilli. Surtout qu’elle regarda par la vitre du bureau, en voyant bien qu’on les observait.

La jeune femme pris place à son bureau, croisa les jambes et lui montra de la main un fauteuil pour qu’il s’installe lui aussi. C’était bien trop formel, elle le savait. « -je sais... » souffla t elle coupable. « -Nolan... » commença la jolie rousse avant de voir le gobelet de thé. « -merci... » souffla t elle à nouveau en le prenant pour le déposer devant elle avant de croiser les bras, le dos dans son siège. « -j’aurai dû te contacter. Je… je suis débordée… comme tu peux le voir. » son bureau témoignait du merdier qui régnait actuellement dans ses dossiers.
Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Mer 22 Sep - 16:56
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Nolan Campbell
J'ai 43 ans et je vis à Brooklyn, New York. Dans la vie, je suis chef de chantier et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma poisse, je suis divorcé et je le vis plutôt mal surtout quand je dois payer les pensions alimentaires.



Nolan n’avait qu’un souhait : Devenir architecte. Il passait la majeure partie de son temps entre le lycée et les chantiers sur lesquels travaillaient son oncle. Chaque dollar durement gagné était mis de côté pour l’université. Mais le destin en décida autrement… Il fut projeté soudainement dans une autre vie lorsque son père tomba gravement malade, engendrant des frais médicaux insurmontables pour sa mère. Pour la soulager financièrement, il s’engagea donc dans l’armée et envoya la majeure partie de son salaire à cette dernière. Après avoir passé les trois-quarts de son temps au front, et son contrat enfin terminé, Nolan revint au pays. Il s’autorisa un temps de recul pour s’adapter de nouveau à la vie civile et retourna travailler pour son oncle. Ce qui aurait dû être une solution de quelques mois, dura davantage de temps. Nolan rencontra sa première femme, acheta sa première maison, et eut son premier divorce. Il se remaria une seconde fois, eut un enfant, et divorça une fois encore. Au fil des tumultes de son existence, son rêve de devenir architecte disparu, ne lui laissant que d’autres choix que d’évoluer autrement, et cela, jusqu’à devenir chef de chantier. Exécutant les ordres des hommes et des femmes qu’il aurait pu être dans une autre vie…

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En voyant son index se lever pour lui demander de patienter, il obéit sans mot dire, profitant de ce petit moment d’accalmie pour l’observer plus en détail dans son élément. Son bureau était sens dessus dessous et elle semblait préoccupée avec son interlocuteur. Puis, quand il la vit raccrocher, Nolan ouvrit la bouche avec cette même décontraction qu’il avait depuis le premier jour de leur rencontre. Toutefois, il ne s’était pas attendu à un retour professionnel. « Je suis venu te voir… ». Il tourna la tête vers la baie vitrée. Ils attiraient l’attention du reste du cabinet, et ça semblait préoccuper la jeune femme qui se comporta comme une cheffe d’entreprise qui recevait un simple subalterne. Cette manière de se tenir dans son fauteuil en cuir, ou encore de lui montrer le siège devant le bureau. Nolan tenta de ne pas se faire d’idée et poursuivit, en expliquant… en justifiant sa venue ici-même, dans son bureau. Les réponses de Maggie furent évasives. Puis elle prononça son prénom, et il la coupa en lui proposant un gobelet de thé. Après tout, ils avaient cette habitude de s’installer en terrasse lorsqu’elle venait sur son chantier. Pourquoi changer cela ?! Elle croisa les bras, s’enfonça dans son siège, alors que Nolan était assis sur le rebord du sien, son gobelet entre ses mains « Débordée… » et eut un petit nerveux « C’est bien la première fois que tu me mens depuis notre rencontre ». Il savait bien que ce n’était pas l’explication. Elle était toujours parvenue à trouver du temps pour lui, pour voir le chantier, pour boire un café, pour lui envoyer un message. D’autant plus que leur rendez-vous pour présenter le nouveau chantier relevait du domaine professionnel et non du domaine privé…

Un nouveau regard pour l’extérieur du bureau, et il vit secrétaires et architectes s’éloignaient aussi vite que des fourmilles face à un prédateur. Un soupir et se leva « Apparemment je dérange, donc je vais y aller » et se gratta le sourcil de son pouce « J’attends ton coup de fil si tu parviens à trouver du temps dans ton emploi du temps surchargé » et s’avança jusqu’à la porte, baissa la tête en réprimant un rire nerveux, n’affichant ainsi qu’un maigre sourire qui trahissait son ressenti à cet instant alors qu’il tourna la tête vers la jolie rousse « Je ne pensais pas que tu étais le genre de femme qui était dérangée d’afficher ses relations avec le simple ouvrier que je suis aux yeux de tous. Et ne me contredis pas, tu m’as considéré comme si j’étais un simple collaborateur quand je suis arrivé. Tu as peur de quoi ?! Qu’on se dise que l’architecte côtoie les chefs de chantiers maintenant ?! Ou qu’on s’envoie en l’air parce que je t’apporte un simple thé ? » un léger silence, ce petit rire nerveux et ajouta « Je n’aurais pas pensé que tu me donnerais tort sur ça aussi. Je suis vraiment un idiot ».



Charly
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Charly
Mer 22 Sep - 17:48
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Margaret Hall
J'ai 35 ans. Je vis à New York - Brooklyn, États-Unis. Dans la vie, je suis architecte et décoratrice d'intérieure et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis fiancée et je le vis plutôt bien.


Enfant, Maggie passait son temps à aménager à ses poupées des maisons de rêves. Elle adorait ça. Bonne en dessin, pas trop mauvaise en math, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de devenir architecte et de compléter son diplôme par une formation en tant que décoratrice d’intérieur. Dans ses rêves de jeune femme, elle était ainsi capable de proposer un projet à ses clients qu’elle pouvait mener de bout en bout. Mais lorsqu’on est une femme dans un milieu d’homme, ça n’est jamais évident de trouver sa place, encore moins de se faire sa place.
Elle a été employé grâce à son nom de famille, son père étant un banquier respecté, fortuné, et avec une certaine notoriété. Jusqu’à présent elle a toujours été considéré comme l’assistante, celle qui apporte les dossiers, le café. Jamais vraiment prise au sérieux malgré ses idées novatrices, aujourd’hui elle a enfin sa chance. Portant ce projet de rénovation dans son coeur, elle se donne à fond depuis des mois pour que tous soit parfait. Elle n’a pas le droit à l’erreur, elle le sais.
Fiancée depuis peu à David Grant, ils vivent une histoire d’amour plutôt banale, tous les deux fixés prioritairement sur leur carrière. Pourtant, l’horloge tourne, elle vient d’avoir 35ans. Ils n’ont pas d’enfants, la pression monte dans leur famille. Sauf que pour Maggie, avoir un enfant est loin d’être sa priorité numéro une.

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Quelle ne fut pas la surprise de Maggie en voyant le visage de Nolan dans entrebâillement de la porte de son bureau. Jamais elle n’aurait pensé qu’il vienne ici. Sa première pensée fut : j’aurai dû envoyé ce message. La seconde fut : merde ce sourire. La troisième, elle l’avait énoncé à voix haute mais pas de la bonne façon. Elle le su à peine les mots sortie de sa bouche. Mais en même temps elle ne pouvait pas l’accueillir ici en lui ouvrant grand les bras, en lui souriant comme elle avait prit l’habitude de le faire. Il savait très bien où il se trouvait ! Alors elle adopta une position professionnelle, qui lui donna presque la nausée tellement ça n’était pas naturelle entre eux. Mais là tout de suite, elle ne parvenait pas à avoir une autre attitude. Il était sur son lui de travail, elle sortait d’une conversation compliqué dont elle devait lui faire part d’ailleurs. Et puis au vu de leur situation, c’était peut être mieux ainsi non ? La distance. Comme si lui avouer qu’il lui avait manqué allait arranger les choses !

Elle fronça les sourcils. « -pourquoi je te… » elle soupira et se massa le front trois secondes. « -là tout de suite je suis débordée. Le message… je… je savais pas comment l’écrire, quand l’envoyer. » là tout de suite, elle n’avait pas beaucoup de temps pour lui, elle voulait en avoir plus. Maggie aurait préféré avoir une vraie conversation, ensemble en tête à tête, ailleurs que dans son bureau vitrée de toutes parts et pas du tout discret.

En le voyant se lever elle reposa le thé qu’elle venait seulement de prendre entre les mains. Elle se leva également et souffla : « -non Nolan attends... » il avait très bien compris qu’elle n’était pas à l’aise avec sa présence ici. Mais pourtant il était au courant qu’elle en avait chier pour l’avoir se poste, qu’elle était encore en train de faire ses preuves, qu’elle passait son temps à fournir trois fois plus de boulot que les autres pour qu’on la considère convenablement. Alors forcement le chef de chantier qui débarque avec les cafés… « -Nolan... » souffla t elle à nouveau mais il lui demanda de ne pas le contredire, alors elle croisa ravala ses mots et pris sur elle. Elle ferma les yeux quelques secondes comme s’il venait de la gifler avec ses mots, avant de souffler de nouveau : « -Nolan, s’il te plais... » bon il fallait qu’elle agisse sinon il allait partir et il était hors de question qu’il s’en aille ainsi. Alors elle s’avança pour s’interposer entre lui et la porte qu’il s’apprêtait à franchir. « -tu peux m’épargner ta petite scène d’égo blessé. J’ai eu une semaine de merde, et aujourd’hui je crois que c’est le top du top des emmerdes. Alors s’il te plais arrêtes. Maintenant que tu es là, j’ai à te parler donc autant le faire. »

Elle avait planté ses yeux dans les siens en disant cela, d’un ton ferme et sans appel. Un peu comme ils se parlaient du début de leur collaboration. Un soupire et elle lâcha la poignée de la porte pour retourner vers son bureau, y caler ses fesses et prendre son thé. Un petit rire nerveux de sa part en constant qu’il était au citron. « -il y aura une inspection en début de semaine prochaine. J’ai pas réussi à décaler la date, cette… » elle se pinça les lèvres pour éviter d’insulter l’inspectrice qu’elle ne pouvait déjà pas voir, et ajouta : « -elle n’a rien voulu entendre. » un soupire tout en reprenant : « -donc il faut vraiment que tout soit nickel. » elle était fatiguée et la visite surprise n’arrangeait rien. Elle le regarda et reprit : « -Nolan… je peux pas te recevoir ici en ami. Je suis contente de te voir, mais je… pas ici. » elle espérait qu’il allait comprendre. Qu’ils allaient pouvoir lister ensemble les points à revoir sur le chantier et rester un tant soit peu professionnel. Même si elle pouvait comprendre qu’il soit déçu de son attitude et qu’il lui en veuille.
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Mer 22 Sep - 20:22
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Nolan Campbell
J'ai 43 ans et je vis à Brooklyn, New York. Dans la vie, je suis chef de chantier et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma poisse, je suis divorcé et je le vis plutôt mal surtout quand je dois payer les pensions alimentaires.



Nolan n’avait qu’un souhait : Devenir architecte. Il passait la majeure partie de son temps entre le lycée et les chantiers sur lesquels travaillaient son oncle. Chaque dollar durement gagné était mis de côté pour l’université. Mais le destin en décida autrement… Il fut projeté soudainement dans une autre vie lorsque son père tomba gravement malade, engendrant des frais médicaux insurmontables pour sa mère. Pour la soulager financièrement, il s’engagea donc dans l’armée et envoya la majeure partie de son salaire à cette dernière. Après avoir passé les trois-quarts de son temps au front, et son contrat enfin terminé, Nolan revint au pays. Il s’autorisa un temps de recul pour s’adapter de nouveau à la vie civile et retourna travailler pour son oncle. Ce qui aurait dû être une solution de quelques mois, dura davantage de temps. Nolan rencontra sa première femme, acheta sa première maison, et eut son premier divorce. Il se remaria une seconde fois, eut un enfant, et divorça une fois encore. Au fil des tumultes de son existence, son rêve de devenir architecte disparu, ne lui laissant que d’autres choix que d’évoluer autrement, et cela, jusqu’à devenir chef de chantier. Exécutant les ordres des hommes et des femmes qu’il aurait pu être dans une autre vie…

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Cette distance qu’elle mis entre eux deux, ce professionnalisme qu’elle leur imposa… Nolan ne s’était pas attendu à cela en venant ce matin sur son lieu de travail. Il se doutait bien qu’elle ne l’aurait pas serré dans ses bras ou encore déposé un baiser sur sa joue, comme elle avait pu le faire par le passé. Toutefois, il ne s’était pas attendu à être réduit au simple collaborateur qui venait lui rendre visite… Il ne dit rien et se concentra sur leur conversation, mais voilà qu’elle lui mentit au sujet du message. Débordée… Comme si cela l’empêchait de lui envoyer un message pour convenir d’un rendez-vous. Une semaine. Une semaine s’était écoulée sans nouvelle. Et il était venu parce qu’elle lui avait manqué, parce qu’il s’était inquiété de cette distance, ne souhaitant pas réitérer le silence radio des trois semaines précédentes. Au pied du mur, Maggie lui avoua enfin qu’elle ne savait pas comment s’y prendre pour lui envoyer ledit message « Pourquoi tu n’as pas commencé par ça ?! Nous avons toujours été honnête l’un envers l’autre, et je veux que ça continue Maggie ». Il ne souhaitait pas voir cette franchise disparaître pour telle ou telle raison.

En se retournant pour voir les commères qui s’étaient agglutinés devant le bureau de Maggie, il comprit alors que sa présence était scrutée au microscope par ses collègues et que cela mettait mal à l’aise l’occupante du bureau. Elle tenta de le retenir une première fois, mais l’ignora. Nolan n’aurait jamais pensé que la jeune femme fasse partie de cette catégorie de personne. Ce genre de personne qui, lorsqu’elle se trouvait haut dans l’échelle sociale, ne souhaitait pas être vue en public avec ceux qui appartenaient au peuple d’n bas, de crainte d’être jugée sur ses fréquentations. Comme il le lui confia, il avait l’impression d’avoir été pris pour un idiot, mais en réalité, ce mot n’était pas assez fort pour exprimer ce qu’il ressentait en cet instant. Il avait mal… Le quarantenaire releva les yeux sur elle lorsqu’elle s’interposa entre lui et la porte. Son regard dans le sien « Ce n’est pas une question d’égo blessé. Mon métier ne doit pas modifier ta manière de me considérer en public » rétorqua-t-il avec la même fermeté que cette dernière. Lorsqu’elle s’éloigna, il se résigna à quitter le bureau et fit quelques pas vers elle, sans prendre la peine de s’asseoir. Il aurait sûrement souri en l’entendant rire nerveusement face au goût qu’il avait choisi pour son thé, mais il n’était pas particulièrement d’humeur. « Ce n’est rien. Qu’elle vienne faire son inspection ». Ça lui importait peu à cet instant. « Tout est nickel Maggie, mes gars ont déjà eu ce genre d’inspections. Ce n’est pas leur premier coup d’essai ».

Le quarantenaire baissa son regard sur le sol, réajustant sa monture sur son nez qui glissa, puis poussa un soupir en relevant ses yeux sur elle « Je ne te demande pas de m’accueillir en me serrant dans tes bras. Juste un « bonjour, comment vas-tu » et une attitude différente, aurait suffi » et détourna le regard un instant « Tu n’as pas à agir ainsi par l’unique crainte de subir des commérages à ton travail. Tu es plus intelligente que cela pour te réduire à de telles bassesses ». Il se décida à boire une gorgée de café et à s’installer au siège près de Maggie, posant son gobelet sur le bureau de cette dernière « Mais je suis content de savoir que je t’ai manqué un peu » en esquissant son sourire charmeur qui faisait apparaître ses fossettes « Je voulais juste te faire une surprise » et s’avança sur son siège comme pour lui dire un secret « « S’il est au monde quelque chose de plus fâcheux que d’être quelqu’un dont on parle, c’est assurément d’être quelqu’un dont on ne parle pas. » C’est Oscar Wilde qui a dit ses mots et tu devrais bien les mémoriser. S’ils parlent de toi, c’est que tu es intéressante et que tu leur fait peur parce que tu es passionnée, ambitieuse et jolie » Il sourit et ajouta « Alors arrête de te soucier du regard qu’ils peuvent porter sur toi ou les commérages qu’ils peuvent proférer à ton encontre. Reste toi-même et ils cesseront d’eux-mêmes. Je n’ai pas envie de me retenir de venir te voir à ton bureau pour parler travail ou autre, parce que tu crains de ce qu’ils pourraient raconter sur nous. Est-ce que tu comprends ? » et prit appui contre le dossier de son siège « Explique-moi maintenant en quoi ta semaine est compliquée ? ».


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Margaret Hall
J'ai 35 ans. Je vis à New York - Brooklyn, États-Unis. Dans la vie, je suis architecte et décoratrice d'intérieure et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis fiancée et je le vis plutôt bien.


Enfant, Maggie passait son temps à aménager à ses poupées des maisons de rêves. Elle adorait ça. Bonne en dessin, pas trop mauvaise en math, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de devenir architecte et de compléter son diplôme par une formation en tant que décoratrice d’intérieur. Dans ses rêves de jeune femme, elle était ainsi capable de proposer un projet à ses clients qu’elle pouvait mener de bout en bout. Mais lorsqu’on est une femme dans un milieu d’homme, ça n’est jamais évident de trouver sa place, encore moins de se faire sa place.
Elle a été employé grâce à son nom de famille, son père étant un banquier respecté, fortuné, et avec une certaine notoriété. Jusqu’à présent elle a toujours été considéré comme l’assistante, celle qui apporte les dossiers, le café. Jamais vraiment prise au sérieux malgré ses idées novatrices, aujourd’hui elle a enfin sa chance. Portant ce projet de rénovation dans son coeur, elle se donne à fond depuis des mois pour que tous soit parfait. Elle n’a pas le droit à l’erreur, elle le sais.
Fiancée depuis peu à David Grant, ils vivent une histoire d’amour plutôt banale, tous les deux fixés prioritairement sur leur carrière. Pourtant, l’horloge tourne, elle vient d’avoir 35ans. Ils n’ont pas d’enfants, la pression monte dans leur famille. Sauf que pour Maggie, avoir un enfant est loin d’être sa priorité numéro une.

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« -je sais. Je ne m’attendais pas à te voir là c’est tout. J’ai l’impression d’être en apnée depuis deux jours, de ne pas parvenir à tous gérer alors… » elle baissa les yeux quelques instants pour trouver les bons mots. Mais il en décida autrement, se dirigeant vers la porte, lui faisant bien comprendre qu’il se sentait blessé parce qui venait de se passer, et surtout par son attitude. Elle s’en voulait. Elle aurait mieux fait d’envoyer ce message, de fixer un rendez vous, qu’ils puissent se voir ailleurs, dans d’autres circonstances. Mais c’était trop tard alors elle décida de le retenir, parce que maintenant qu’ils étaient là, autant parler.

« -c’est toi qui considère ton métier comme inférieur. Donc si c’est une question d’égo. Et ma réaction n’a rien avoir avec ça. Alors arrêtes s’il te plais. » elle n’avait pas le temps ni l’énergie pour gérer une crise existentielle là maintenant. Elle ne voulait pas que les autres s’imaginent des choses sur eux. Ils connaissaient pratiquement tous Nolan, savaient tous que c’était une tête de con et… et charmeur. Elle l'avait compris quelques temps après le début du projet. Des petites réflexions de la part de ses collègues masculine. S'ils voyaient qu’elle s’entendait bien avec, forcement il y aurait des commérages. Maggie n’avait pas besoin de ça. Sans compter que certains connaissaient David.

Elle lui parla de l’inspection, du fait qu’elle n’était pas parvenue à faire décaler la date. « -mais non tous n’est pas nickel ! Le vitrail de la terrasse n’est toujours pas revenu de la rénovation, le monte charge est toujours là alors que ça devrait faire deux semaines déjà qu’il aurait du viré. Sans compter qu’on a un mois de retard sur le reste. » alors non pour elle, tout n’était pas nickel. Elle ne remettait pas en cause le boulot des ouvriers, elle était simplement stressée. C’était son premier coup d’essai à elle ! Alors forcement, elle aurait souhaité que tous soit parfait. « -elle est pointilleuse sur tout, elle va regarder les moindres détails… » elle se faisait peut être des idées mais elle avait la sensation que cette femme l’attendait au tournant.

« -tu veux que je te dises quoi ? » s’agaça Maggie. « -tu m’as surprise, je ne m’attendais pas à te voir débarquer ici. Je suis de mauvaise humeur, ça arrive parfois et ok… d’accord je suis désolée c’est ça que tu veux entendre ? » puis elle ferma les yeux, se pinça l’arrête du nez avant de soupirer. S’en prendre à Nolan ne servait à rien, elle le savait. « -excuses moi... » souffla t elle alors avant de le regarder à nouveau. « -oui ba c’est réussit. » marmonna la jeune femme avant de retirer le capuchon blanc de son gobelet de thé. Elle détestait boire avec ce truc. Son regard resta un moment sur le liquide ambré avant qu’elle ne lève uniquement les yeux sur Nolan. Et voilà qu’il la jouait philosophe. « -je comprends, mais ça ne marche pas comme ça. » lui répondit la jeune femme d’un ton neutre et fatigué. Encore une fois, elle avait envie de lui rappeler que c’était son premier projet, que ça lui foutait la pression. Ils attendaient tous qu’elle se casse la gueule en route, juste pour pouvoir lui faire comprendre qu’elle n’était pas assez ceci ou assez cela. Qu’elle n’avait pas l’étoffe d’un véritable architecte.  

Elle n’avait pas envie d’argumenter plus que ça. Simplement parce qu’une prise de tête avec Nolan était la dernière chose dont elle ait envi là tout de suite. « -t’en parler ne changera rien. C’était merdique c’est tout. » Maggie n’avait pas non plus envie de parler de ça. Le téléphone sonna et elle lui demanda de l’excuser deux minutes. Elle posa le thé sur le bureau, se redressa et fit quelques pas tout en décrochant. Perchée sur ses talons, elle écouta son interlocuteur les bras croisés, son index à ses lèvres et s’emporta quelque peu ensuite : « -quoi ?! Non, non, non, impossible. Vous deviez déjà le livrer il y a trois jours. Une semaine de plus c’est hors de question… Écoutez moi, ce vitrail est la pièce maîtresse du bâtiment. Il a une grande valeur et une grande importance pour le projet. Les propriétaires le veulent à tous prix. Alors vous vous débrouillez comme vous voulez, mais vous me livrer dans… quoi ?! Non ! » elle leva le visage vers le plafond, serrant les dents pour ne pas perdre son sang froid. « -écoutez, je suis en entretiens je vous rappelle. Trouvez moi une solution ! » après un bonne journée elle raccrocha avant de jeter son téléphone sur la table des plans devant elle. Elle baissa la tête, posant ses deux mains sur la table, le dos légèrement voûté, les bras écartés. « -fais chier. » jura la jeune femme.
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Nolan Campbell
J'ai 43 ans et je vis à Brooklyn, New York. Dans la vie, je suis chef de chantier et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma poisse, je suis divorcé et je le vis plutôt mal surtout quand je dois payer les pensions alimentaires.



Nolan n’avait qu’un souhait : Devenir architecte. Il passait la majeure partie de son temps entre le lycée et les chantiers sur lesquels travaillaient son oncle. Chaque dollar durement gagné était mis de côté pour l’université. Mais le destin en décida autrement… Il fut projeté soudainement dans une autre vie lorsque son père tomba gravement malade, engendrant des frais médicaux insurmontables pour sa mère. Pour la soulager financièrement, il s’engagea donc dans l’armée et envoya la majeure partie de son salaire à cette dernière. Après avoir passé les trois-quarts de son temps au front, et son contrat enfin terminé, Nolan revint au pays. Il s’autorisa un temps de recul pour s’adapter de nouveau à la vie civile et retourna travailler pour son oncle. Ce qui aurait dû être une solution de quelques mois, dura davantage de temps. Nolan rencontra sa première femme, acheta sa première maison, et eut son premier divorce. Il se remaria une seconde fois, eut un enfant, et divorça une fois encore. Au fil des tumultes de son existence, son rêve de devenir architecte disparu, ne lui laissant que d’autres choix que d’évoluer autrement, et cela, jusqu’à devenir chef de chantier. Exécutant les ordres des hommes et des femmes qu’il aurait pu être dans une autre vie…

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Nolan n’avait plus qu’une envie : Quitter le bureau de la jeune femme. Alors peu importait ses excuses qui l’avait poussé à mentir au sujet du message qu’elle devait lui envoyer pour convenir d’un rendez-vous. Il avait juste envie de partir de cette pièce. Mais Maggie en décida autrement et se positionna de manière qu’il n’ait d’autre choix que de l’écouter. Son regard posé sur elle « Peut-être un peu, oui. Mais j’ai le droit d’être froissé » et décida de la suivre jusqu’à son bureau, se résignant à partir tout de suite. Puis, de toute manière, Maggie avait à lui parler du chantier actuel. La venue de l’inspectrice semblait la perturber, alors que de son côté, il prenait tout cela avec décontraction « Eh ! Maggie ! Je suis là, et tout va bien se passer » alors qu’il la voyait presque paniquée. Il se mit à sourire en l’écoutant « Je sais, ce n’est pas mon premier contrôle de conformité des travaux ». Mais il comprenait que cette dernière soit angoissée à l’idée que le contrôle ne se déroule pas vraiment comme c’était prévu.

Toutefois, en ce qui concernait Nolan, c’était le dernier de ses soucis, étant plutôt préoccupé par le comportement de Maggie à son encontre « Je ne veux pas entendre que tu sois désolé… » et soupir « Je veux juste que tu ne réserve pas ce même accueil la fois prochaine ». Il aurait aimé la voir sourire, le saluer et ensuite, lui expliquer qu’elle était débordée. Or, il avait réellement l’impression d’être un intru, de ne pas être à sa place ici-même et il ne souhaitait pas que Maggie lui donne de nouveau cette impression dans le futur « Maggie… » souffla-t-il alors qu’elle s’excusa. Il aurait voulu lui prendre la main, la serrer dans ses bras ou d’être tout simplement lui-même avec elle, mais ils étaient épiés et il ne souhaitait pas la mettre dans une situation encore plus inconfortable. Nolan se mit à sourire « J’ai vu ça ! » alors qu’il la regarda retirer le capuchon, pendant qu’il citait un auteur qu’il appréciait tout particulièrement « Pourquoi ? » et ajouta en levant la main devant elle « Ne me réponds pas maintenant, on en parlera ce soir devant un bon dîner. Est-ce que ça te convient ? » en souriant. Leur prise de tête était déjà oubliée pour le quarantenaire qui acquiesça « Quand tu changeras d’avis, tu connais mon numéro » et tourna la tête vers le téléphone qui se mit soudainement à sonner.

Nolan porta son café à ses lèvres tout en l’observant agir comme une architecte et il se surprit à la trouver belle. Il reprit une plus grande gorgée comme pour noyer ses pensées et tenta de se concentrer sur la conversation qu’elle avait sur son interlocuteur. Le quarantenaire se leva pour fermer les stores du bureau, et s’approcha de cette dernière, glissant sa main dans son dos « On peut aller le chercher nous-mêmes ton vitrail. J’emprunte le véhicule d’Iggy et le tour est joué » et ajouta « Tu sais, tu peux me parler de tes soucis de travail, je suis le plus à même de les comprendre et regarde, on peut trouver des solutions ensemble. Allez, bois ton thé et ensuite, je dois retourner travailler » en lui tendant le gobelet et retira sa main de son dos dans une caresse, réouvrit les stores, et reprit place devant elle, café à la main « Tu l’as envoyée où ton vitrail au fait ? ».



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Margaret Hall
J'ai 35 ans. Je vis à New York - Brooklyn, États-Unis. Dans la vie, je suis architecte et décoratrice d'intérieure et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis fiancée et je le vis plutôt bien.


Enfant, Maggie passait son temps à aménager à ses poupées des maisons de rêves. Elle adorait ça. Bonne en dessin, pas trop mauvaise en math, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de devenir architecte et de compléter son diplôme par une formation en tant que décoratrice d’intérieur. Dans ses rêves de jeune femme, elle était ainsi capable de proposer un projet à ses clients qu’elle pouvait mener de bout en bout. Mais lorsqu’on est une femme dans un milieu d’homme, ça n’est jamais évident de trouver sa place, encore moins de se faire sa place.
Elle a été employé grâce à son nom de famille, son père étant un banquier respecté, fortuné, et avec une certaine notoriété. Jusqu’à présent elle a toujours été considéré comme l’assistante, celle qui apporte les dossiers, le café. Jamais vraiment prise au sérieux malgré ses idées novatrices, aujourd’hui elle a enfin sa chance. Portant ce projet de rénovation dans son coeur, elle se donne à fond depuis des mois pour que tous soit parfait. Elle n’a pas le droit à l’erreur, elle le sais.
Fiancée depuis peu à David Grant, ils vivent une histoire d’amour plutôt banale, tous les deux fixés prioritairement sur leur carrière. Pourtant, l’horloge tourne, elle vient d’avoir 35ans. Ils n’ont pas d’enfants, la pression monte dans leur famille. Sauf que pour Maggie, avoir un enfant est loin d’être sa priorité numéro une.

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« -oh mon dieu comme j’aimerais avoir ta capacité à toujours prendre les choses si sereinement. » souffla la jeune femme en lui enviant cette décontraction. Il avait peut être raison, elle se mettait trop la pression. Pour tout. Tout le temps. « -justement… c’est le mien. » et si il y avait un souci et que ça venait de son travail ! Si elle avait fait une erreur ?! Si le chantier prenait encore plus de retard à cause d’elle. « -tu veux peut être pas l’entendre mais je le suis. » elle lui coupa presque la parole. « -la prochaine fois envoi un message ou appel. » ça lui éviterait de le recevoir comme un mal propre et de l’accueillir dans un état de nerfs pareil. Enfin ainsi il avait une belle démonstration de sa mauvais caractère lorsqu’elle était sous pression. Remarque ça ne pouvait que les aider ! Ainsi il se rendrait compte qu’il l’avait un peu trop idéalisé, et qu’il n’avait en réalité aucun besoin d’être en sa présence. Ça réglerait leur problème. Rah qu’est ce qu’il l’énervait à dire son prénom de cette façon, à provoquer sans le savoir des papillons au creux de son ventre.

Elle comprenait bien ce qu’il lui exposait. C’était une belle façon de penser. Sauf que d’après la jeune femme, c’était impossible. Pas ici. Pas ainsi. Elle ouvrit la bouche pour lui répondre mais il la coupa dans son élan. Maggie resta quelques secondes à la regarder sans rien dire, sans bouger. Pourquoi est ce qu’il s’accrochait ainsi ? A l’instant, elle avait pourtant la sensation de ne pas mériter cette amitié et cette tendresse. Un souffle et un murmure : « -non pas ce soir… » simplement parce qu’elle se connaissait, elle ne serait sûrement pas de meilleure humeur. Tant que cette inspection n’était pas passé, elle serait stressée. « -j’ai pas envie de te pourrir ta soirée avec mes histoires. Une prochaine fois... » elle regarda à nouveau son thé. Les souvenirs de la dernière soirée étaient encore bien présent.

Une fois le téléphone raccroché, elle jura, chose qui était rare. Elle entendit le bruits des stores qu’on ferme. Alors qu’il caressait le bas de son dos, elle ferma les paupières pour réprimer une envie de se blottir contre lui. Elle n’avait pas le droit d’avoir ce genre d’envie. Encore moins ici. « -non ! » souffla Maggie avec une pointe de désespoirs. « -cette restauration coute une fortune, le déplacement aussi. Leur livreur est malade depuis trois semaines, ils n’ont personne d’autre. » puis elle grimaça et ajouta en le regardant : « -t’as toujours une solution pour tout. » ça ressemblait à un reproche alors que ça n’en était pas un. Elle réceptionna le gobelet et se tourna pour le regarder ouvrir les stores. Les fesses contre la table de travail, elle marmonna : « -Richmond… y’a six heures de route. Ça veut dire douze heures de conduite rien que pour toi si mets on place ton idée. » elle n’avait pas le permis, elle le lui avait dit. Impossible pour elle de faire se voyage seul. « -je peux pas te demander de faire ça. C’est pas ton job. » enfin ça n’était pas le sien non plus. Elle se passa une main sur le nuque et ajouta en regardant ailleurs : « -je vais trouver une autre solution. Je laisse passer l’inspection d’abord. » elle ne pouvait pas lui demander de l’accompagner, et ne pouvait pas non plus accepter sa proposition. « -on en reparlera. » conclue Maggie en se redressant pour retourner dernière son bureau. Elle s’y pencha pour prendre son agenda et chercha une date. « -vendredi soir, si tu es dispo, je le suis. » David était absent pour le weekend. Ainsi ils pourraient passer un peu de temps à discuter et trouver une vraie solution.
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J'ai 43 ans et je vis à Brooklyn, New York. Dans la vie, je suis chef de chantier et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma poisse, je suis divorcé et je le vis plutôt mal surtout quand je dois payer les pensions alimentaires.



Nolan n’avait qu’un souhait : Devenir architecte. Il passait la majeure partie de son temps entre le lycée et les chantiers sur lesquels travaillaient son oncle. Chaque dollar durement gagné était mis de côté pour l’université. Mais le destin en décida autrement… Il fut projeté soudainement dans une autre vie lorsque son père tomba gravement malade, engendrant des frais médicaux insurmontables pour sa mère. Pour la soulager financièrement, il s’engagea donc dans l’armée et envoya la majeure partie de son salaire à cette dernière. Après avoir passé les trois-quarts de son temps au front, et son contrat enfin terminé, Nolan revint au pays. Il s’autorisa un temps de recul pour s’adapter de nouveau à la vie civile et retourna travailler pour son oncle. Ce qui aurait dû être une solution de quelques mois, dura davantage de temps. Nolan rencontra sa première femme, acheta sa première maison, et eut son premier divorce. Il se remaria une seconde fois, eut un enfant, et divorça une fois encore. Au fil des tumultes de son existence, son rêve de devenir architecte disparu, ne lui laissant que d’autres choix que d’évoluer autrement, et cela, jusqu’à devenir chef de chantier. Exécutant les ordres des hommes et des femmes qu’il aurait pu être dans une autre vie…

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Nolan n’était pas un homme soucieux par nature, et il l’était encore moins devenu lorsque son père était tombé malade. La vie lui avait enseigné que la peur n’évitait pas le danger, que cela ne servait à rien d’être préoccupé par tel ou tel évènement, car ça ne l’empêcherait pas de se produire. Dès le moment où aucune vie n’était en danger, Nolan ne voyait que des solutions et rarement des problèmes. Ce qui avait souvent eu le don de rassurer son entourage, y compris ses ex-femmes. Maggie devait apprendre à vivre avec cette même décontraction qu’elle semblait lui envier et qui le faisait sourire « Je t’apprendrais » tout en précisant que ce contrôle n’était pas un souci, mais apparemment, ça en était un pour la jolie rousse « On va faire en sorte que ça n’en soit pas un pour toi non plus ». Nolan pencha légèrement la tête en souriant « Bon… Alors tu es toute pardonnée » et acquiesça « Ça ne sera plus une surprise » et ajouta « Mais d’accord, je préviendrais la prochaine fois » parce qu’il n’avait pas envie d’éprouver cela une fois encore, et d’avoir cette désagréable sensation de s’être trompée sur la jeune femme, alors que ce n’était nullement le cas et il le savait. Elle n’était pas ce genre de femme…

Installé dans le siège face à elle, Nolan lui proposa une soirée en tête-à-tête pour parler de ce qui semblait tant préoccuper la jeune femme, mais cette dernière refusa son invitation. Il hocha la tête, se disant qu’elle n’avait peut-être pas envie de se retrouver seule avec lui tout de suite, et sourit à son explication « Tu me mens encore une fois Maggie » et porta son gobelet à ses lèvres, alors que leur conversation fut coupée par le téléphone. Un appel qui agaça ou désempara la jeune femme, il ne savait pas trop quel était le terme le plus approprié. Il se leva donc, ferma les stores en silence et s’approcha d’elle, se limitant seulement à sa main dans son dos alors qu’il aurait préféré la serrer dans ses bras en lui disant que tout irait bien. Il la laissa parler avant de lui proposer d’aller chercher eux-mêmes le vitrail. Nolan se mit à sourire tout en haussant les épaules « Je suis un type malin » et décida qu’il était temps de prendre de la distance. Sa main se retira de son dos et réouvrit les stores avant que les gens de l’extérieur ne se fassent des idées sur ce qui se déroulait à l’intérieur du bureau, et reprit sa place près d’elle. « S’il te plaît Maggie ! Je me moque bien de savoir si c’est mon travail ou pas. Cette histoire de vitrail te met dans un sale état et je n’aime pas te voir ainsi. Je vais la faire cette route et puis j’aime bien conduire » en portant son gobelet à ses lèvres « Comme tu veux, mais tu sais que je suis disponible et qu’en une journée, je t’aurais ramené ton vitrail » tout en croisant les jambes.

Nolan la regarda se pencher pour se saisir son agenda et sourit « Je suis ton homme ! Une préférence pour le repas ? Français ? Italien ? Ou tu me laisses la surprise du chef ? » rétorqua-t-il avec un enthousiasme qu’il peinait à masquer. Un regard pour sa montre et avala le fond de son gobelet d’une gorgée avant de le jeter dans la corbeille de Maggie, et se tourna vers elle « Au fait… Je suis désolé pour tout à l’heure. Je sais que tu n’es pas ce genre de femmes. J’ai mal réagi et je n’aurais pas dû » et s’assura qu’il n’y avait personne devant le bureau de Maggie et déposa un baiser sur sa joue « Bon, je dois retourner travailler, parce que ma cheffe ne va pas apprécier que j’ai plus de retard que j’en ai déjà » tout en tapant dans ses mains encore et encore, trahissant son malaise face au baiser qu’il avait déposé sur sa joue, et se cogna contre la porte « Je ne la voyais pas si près » et leva la main pour la saluer, et ouvrit la porte du bureau.




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Jeu 23 Sep - 20:53
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J'ai 35 ans. Je vis à New York - Brooklyn, États-Unis. Dans la vie, je suis architecte et décoratrice d'intérieure et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance , je suis fiancée et je le vis plutôt bien.


Enfant, Maggie passait son temps à aménager à ses poupées des maisons de rêves. Elle adorait ça. Bonne en dessin, pas trop mauvaise en math, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de devenir architecte et de compléter son diplôme par une formation en tant que décoratrice d’intérieur. Dans ses rêves de jeune femme, elle était ainsi capable de proposer un projet à ses clients qu’elle pouvait mener de bout en bout. Mais lorsqu’on est une femme dans un milieu d’homme, ça n’est jamais évident de trouver sa place, encore moins de se faire sa place.
Elle a été employé grâce à son nom de famille, son père étant un banquier respecté, fortuné, et avec une certaine notoriété. Jusqu’à présent elle a toujours été considéré comme l’assistante, celle qui apporte les dossiers, le café. Jamais vraiment prise au sérieux malgré ses idées novatrices, aujourd’hui elle a enfin sa chance. Portant ce projet de rénovation dans son coeur, elle se donne à fond depuis des mois pour que tous soit parfait. Elle n’a pas le droit à l’erreur, elle le sais.
Fiancée depuis peu à David Grant, ils vivent une histoire d’amour plutôt banale, tous les deux fixés prioritairement sur leur carrière. Pourtant, l’horloge tourne, elle vient d’avoir 35ans. Ils n’ont pas d’enfants, la pression monte dans leur famille. Sauf que pour Maggie, avoir un enfant est loin d’être sa priorité numéro une.

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« -je suis pas une grande fan des surprises de manière générale. » avait elle répliqué sur un ton neutre. C’était la stricte vérité. La plus part du temps elle évitait tout contacte humain le jour de son anniversaire, pour éviter ça justement. Parce que qui disait surprise disait perte de contrôle et… et elle n’aimait pas ça. La preuve, sa réaction face à la présence de Nolan dans son bureau avait été totalement disproportionnée. Dans d’autres circonstances, elle aurait adoré entendre son bonjour toi… au lieu de ça, elle avait surréagit et l’avait blessé. Heureusement pour elle, Nolan n’était sensiblement pas quelqu’un de rancunier,en tout cas avec elle. « -non, je ne te mens pas. J’ai aucune envie de te parler de mes soucis, aucune envie de te faire perdre ton temps avec non plus. De plus, je ne suis vraiment pas de bonne compagnie lorsque je suis comme ça. » étrangement, elle n’avait pas envie de lui imposer sa mauvaise humeur. David subirait cela à sa place, comme tout bons futurs époux !

Le téléphone sonna et en rajouta une couche. Et voilà que la pièce maîtresse de son projet était perdue au milieu de nulle part. Elle avait déjà galéré pour trouver quelqu’un capable de lui rénover. Maintenant il était bloqué là bas ! « -mais on paye une fortune pour cette rénovation et ils sont pas capable de me trouver quelqu’un pour nous le ramener ! » s’agaça la jeune femme. Elle baissa les yeux et finit par ajouter : « -si on a pas d’autres solutions, on fera ça. Je viendrais avec toi. Juste pour être sur que tu t’endors pas au volant. » point de vue assurance ça serait la cata sinon !

Elle lui adressa un léger sourire devant son entrain pour ce dîner. « -je te laisse choisir. » répondit elle avant de terminer son thé. « -tu n’as pas à t’excuser. » lui souffla la jeune femme. C’était entièrement de sa faute, avant de rester figée sur place par le baiser qu’il déposa sur sa joue. Il n’avait pas bientôt finit avec ses surprises ! Elle se sentait presque rougir. « -tu as raison, il paraît qu’elle n’est pas commode lorsqu’elle est stressée ! » répliqua Maggie non sans un sourire qui s’élargit lorsqu’il fut à deux doigts de se prendre la porte. « -bonne journée... » ajouta t elle avec un signe de la main, avant de le regarder partir dans le couloir. Un soupire avant de se remettre au travail. Elle n’avait même pas pris le temps de lui parler du nouveau projet.

Finalement il n’y eut pas de dîner. Elle annula la veille, parce que son père et sa mère avaient décidé d’un repas de famille. Impossible de l’éviter. Et lorsque le jour de l’inspection fut arrivée, ils ne s’étaient pas revues. C’était avec une certaine angoisse que la jeune femme s’était rendue sur le chantier ce jour là, priant pour que tous se passe au mieux. Il était convenu qu’elle arrive une heure après le début de l’inspection. De loin, elle voyait Nolan parlé avec une belle blonde. Et ça l’énerva. Même si c’était débile.
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