Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Texas's secret [Monkeymama]

MonkeyMama
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Ariel
MonkeyMama
Dim 30 Jan - 18:26
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Nate
Carmichael

J'ai 27 ans et je vis au Texas, USA. Dans la vie, je suis vendeur automobile et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple et je le vis plutôt pas bien.


You're a cowboy like me, perched in the dark, telling all the rich folks anything they wanna hear like it could be love, I could be the way forward only if they pay for it, you're a bandit like me, eyes full of stars, hustling for the good life, never thought I'd meet you here, it could be love, we could be the way forward and I know I'll pay for it.

Texas's secret [Monkeymama] - Page 22 Giphy

Nate, le gendre idéal. Souriant, agréable, serviable, toujours poli et surtout d'une gentilesse à toute épreuve. Il vit seul avec sa mère depuis que son père est mort et s'en occupe du mieux qu'il peut. C'est quelqu'un sur qui on peut compter qui n'a pas peur de se salir les mains pour gagner quelques sous ou rendre service. Dans le petit village où il habite, tout le monde l'apprécie et nombreux sont les pères de famille qui tentent d'arranger des rendez-vous galants avec leurs filles. Faut croire qu'il est vraiment difficile car malgré des rendez-vous presque toutes les semaines et quelques petites amies, le jeune homme n'est toujours pas marié...
Les parois de leur petite bulle commençait à s’effriter. Nate le sentait mais il avait décidé de l’ignorer pour mieux profiter des derniers instants qu’il pouvait encore partagé ce week-end. Bien assez vite, il retrouverait un quotidien dont il ne voulait pas. Pour l’heure, il ne voulait que Matt… et son petit-déjeuner raté. C’était simple avec lui, Nate n’avait pas besoin de se forcer. Il riait de bon coeur, il l’embrassait avec passion et rien de tout ça n’était jamais calculé. C’était spontané. En quittant cette maison, il recommencera à faire semblant. Sa vie sera de nouveau rien de plus qu’une vaste pièce de théâtre dont il tient bien malgré lui le premier rôle. Ils avaient beau y avoir mis tout leur coeur, ils n’avaient pas su ralentir le temps. Les heures avaient défilé à une vitesse folle. Rassembler ses affaires avait donné à Nate l’envie de disparaitre. C’était horrible. Le rappel à la réalité était là et il ne pouvait plus l’ignorer. Il faisait tout à contre-coeur. S’ils se revoyaient, Nate se demandait s’il était possible qu’il souffre moins à chaque fois qu’ils se disaient au revoir. Et s’il n’y avait que ça… Son absence allait lui faire un mal de chien. Nate appréhendait déjà. Il allait penser à lui… et ça le foutrait en l’air. Mais il ne le lui avait pas dit. D’ailleurs, ils ne se disaient absolument rien du tout. L’ambiance s’était alourdie à mesure que la séparation s’était approchée. Nate en avait la gorge serrée, le ventre en vrac. Quand Matt lui avait dit qu’il fallait y aller, il n’avait pas su quoi répondre sur le moment. Il était resté planté là, totalement estomaqué. Est-ce comme ça qu’ils se disaient au revoir ? Pourquoi est-ce qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire ? Qu’est-ce qu’on faisait en temps normal pour dire au revoir à son amant avant de retrouver sa femme ? « Ouais… » Si Matt était gêné, Nate l’était au moins tout autant. Après un moment en suspend, il avait fini par avancer tel un automate vers son pick-up. Il fallait partir… alors ils partaient. Pourtant, avant qu’ils ne montent dans la voiture, il avait eu un éclair de lucidité. Ça ne pouvait pas se passer comme ça. Pas cette fois. Il fit volte-face pour retrouver Matt et le plaquer contre la carrosserie de son pick-up. Ses gestes trahissaient son désespoir. Il l’avait regardé un instant comme ça, ses yeux dans les siens. Son regard témoignait de la tristesse abyssale qu’il ressentait. Et il l’avait embrassé. Une dernière fois. Passionnément, comme il l’aurait fait s’il devait mourir dans l’heure qui suit. « On va se revoir… D’accord ? On va se revoir. » qu’il avait murmuré dans une dernière étreinte avant de regagner la place conducteur, la mort dans l’âme. C’était affreux. Peut-être même pire que ce qu’il s’était imaginé.
 
Beloved
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Lun 31 Jan - 9:49
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Matthew Jansen
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Il avait trouvé la plus belle façon de me dire au revoir. Je m'étais laissé aller dans ce baiser passionné, profitant une dernière fois du contact de ses bras autour de moi. Je n'avais pu qu'hocher la tête en réponse à sa promesse. On se reverrait... Je ne savais pas si ça arriverait vraiment mais on le voulait tous les deux et c'était déjà beaucoup.

Le voyage de retour s'était passé dans le silence. J'avais une boule au ventre en rentrant chez moi. J'avais l'impression que j'allais vomir à chaque instant tellement je me sentais mal. J'avais l'impression de revivre notre première séparation, quand je n'avais aucune idée de si je pourrais le revoir un jour. C'était la même chose... exactement pareil. Je l'avais brièvement salué d'un geste de la main en descendant de sa camionnette. Puis j'avais retrouvé ma vie. Mon père était là, m'attendant, des reproches plein les lèvres.

Et la vie avait repris son cours, sans lui...

J'avais décroché un boulot dans une station de pétrole pas loin de chez moi. J'enchainais les journées à un rythme effréné. Le matin je me levais avant le soleil pour aller m'occuper des bêtes. Je prenais un café rapide avant de partir travailler. C'était un boulot ingrat et difficile. Je passais mes journées à transporter du poids, à régler des tuyaux et autres conneries du genre. Je finissais ma journée sale et épuisé, recouvert du précieux pétrole qu'on tentait d'extraire. Puis je rentrais le soir et je retournais m'occuper des bêtes. J'allais finalement me coucher après un repas rapidement avalé. Je ne dormais que quelques heures avant de recommencer le lendemain. Je ne travaillais pas le dimanche alors j'en profitais en général pour faire les petits travaux dans la ferme que je n'avais pas le temps de faire en temps normal. Je ne me reposais jamais vraiment mais au moins je gagnais un peu d'argent.

Trois mois plus tard j'étais toujours entrain de rembourser notre dette à l'hopital. Je ne pouvais rembourser qu'un peu tous les mois. L'essentiel de mon salaire partait à l'achat des médicaments pour mon père, au règlement des consultations chez le médecin. Je me tuais au boulot mais au moins il commençait à aller mieux. Le médecin était plutôt content, son état s'était stabilisé. Alors je m'accrochais...

J'avais à peine le temps de penser à Nate au milieu de tout ça. Je m'endormais rapidement le soir, trop épuisé pour réussir à tenir. Il m'arrivait parfois de penser à ce qu'il devenait pendant que je pataugeais dans mon boulot. Je l'imaginais entrain de vendre ses voitures. Puis mon esprit dérivé, je le voyais rentrer chez lui, embrasser sa femme, caresser son ventre arrondi. Et ça faisait mal... ça me vrillait le coeur, littéralement. Alors je faisais de mon mieux pour me plonger dans le travail et ne plus penser à lui. Et j'y arrivais plutôt bien, jusqu'à ce jour, ce dimanche....

J'étais dehors entrain de réparer pour la énième fois la clôture qu'une des vaches avait défoncé, quand j'entendis mon père m'appeler de la maison. Je le rejoignis rapidement. Même si son état s'améliorait il était toujours d'une humeur détestable depuis son hospitalisation alors mieux valait ne pas le contrarier.

"C'est ton ami là. Le gendre du pasteur. Ne passe pas des heures au téléphone tu as du boulot."

Je récupérais le poste sans rien dire. J'étais beaucoup trop perturbé par cet appel. Mon coeur battait la chamade dans ma poitrine.

- Allo Nate? Co... comment tu vas?

Je m'installais dos à mon père, essayant de lui cacher du mieux possible le trouble que je ressentais à cet instant.




MonkeyMama
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Lun 31 Jan - 11:54
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Nate
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J'ai 27 ans et je vis au Texas, USA. Dans la vie, je suis vendeur automobile et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple et je le vis plutôt pas bien.


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Nate, le gendre idéal. Souriant, agréable, serviable, toujours poli et surtout d'une gentilesse à toute épreuve. Il vit seul avec sa mère depuis que son père est mort et s'en occupe du mieux qu'il peut. C'est quelqu'un sur qui on peut compter qui n'a pas peur de se salir les mains pour gagner quelques sous ou rendre service. Dans le petit village où il habite, tout le monde l'apprécie et nombreux sont les pères de famille qui tentent d'arranger des rendez-vous galants avec leurs filles. Faut croire qu'il est vraiment difficile car malgré des rendez-vous presque toutes les semaines et quelques petites amies, le jeune homme n'est toujours pas marié...
Ils n’avaient pas su s’adresser un mot sur le trajet du retour. Nate avait trop mal. Tous les beaux sujets de conversation qu’il avait d’habitude lui paraissaient totalement futiles face à la peine qu’il ressentait. Un dernier au revoir de la main quand ils étaient arrivés devant chez Matt et le cowboy était retourné à sa vie. Nate, lui, avait passé le reste du trajet retour à osciller entre colère et larmes. Il en voulait à la vie, il en voulait à tout le monde.
Avec le temps, ça s’était à peine apaisé. Alison lui paraissait chaque jour un peu plus ronde et les mois défilaient sans que Nate n’ait jamais cessé de penser à Matt. C’était tout le temps. Il était toujours là. Même au boulot, même aux rendez-vous avec le gynécologue… tout le temps. Le temps était long. Et c’était un crève-cœur car Nate commençait à avoir l’impression qu’il ne le reverrait jamais. Matt n’appelait pas et, à vrai dire, lui non plus. Nombreux étaient les soirs où Nate avait besoin de terminer une bouteille de vin pour parvenir à dormir. Et malgré tout ça, il parvenait à faire bonne figure. Alison ne se doutait de rien et, en même temps, elle ne l’avait jamais vraiment connu. Sa mère était tellement excitée à l’idée d’être grand-mère qu’elle jetait un peine à coup d’oeil à ce fils qu’elle avait tant adulé. Les choses se précisaient au travail. Le patron de Nate s’approchait de la retraite et bien que son propre fils travaille dans la concession, il envisageait Nate pour reprendre les rennes. Nate était prêt. Gagner toujours plus d’argent, c’était un but creux qu’il avait décidé de suivre. D’autant plus qu’Alison lui parlait matin, midi, et soir d’investir dans une maison. Ils seraient vite à l’étroit dans leur appartement, qu’elle disait. Et sans doute qu’elle avait raison. Nate s’en moquait. En appartement comme en maison, il était assez certain d’être aussi malheureux. Mais si c’était ce qu’il y avait de mieux pour le bébé… Alors, il imaginait qu’il pouvait faire ça pour lui. C’était la seule chose qu’il le motivait encore à se lever chaque matin : offrir ce qu’il y a de mieux pour son enfant à naitre.
Il avait finalement attendu trois mois avant de craquer pour se renseigner sur une maison à louer dans le secteur de Matt. Il avait trouvé un endroit qui pourrait les accueillir le temps d’un week-end le mois prochain et, plein d’espoir, il avait composé le numéro de son amant ce dimanche-là. Alison était partie se promener avec ses parents. Nate était seul, personne pour l’écouter parler. C’était son père qu’il avait eu au téléphone. « Bonjour monsieur Jansen, c’est Nate à l’appareil… Nate Carmichael. » qu’il avait prononcé d’une voix claire en entendant la voix du père de Matt à l’autre bout du fil. Intérieurement il avait envie de crier. Il détestait cet homme. A ses yeux, il représentait tout ce qui l’empêchait d’être avec Matt. Mais il s’était maitrisé. Nate était devenu un expert en la matière. Plus le temps passait, moins il était vrai et mieux il arrivait à le dissimuler. Un vrai caméléon. Il l’entendit appeler Matt et son coeur accéléra sa cadence. Et s’il refusait ? Nate pourrait en crever. « Salut. » qu’il avait soufflé en entendant enfin sa voix. Rien que de l’entendre parler avait suffit à le réchauffer de l’intérieur. Il était toujours inquiet… mais il se sentait déjà mieux. « Ça va. » C’était un mensonge mais il ne se voyait absolument pas dire la vérité à Matt. Pas au téléphone alors qu’il avait son père derrière lui en tout cas. « Tu me manques mais ça va. » qu’il n’avait pas su retenir néanmoins. « Et toi ? » Sa voix avait légèrement tremblé, il se racla la gorge pour retrouver sa contenance. « Je t’appelle parce que j’ai un plan… tu sais, pour un week-end pêche. Ce serait pas loin de chez toi. Dans trois semaines. Tu crois que tu pourrais être là ? » Et, à nouveau, son coeur s’était mis à battre la chamade. L’éventualité qu’il puisse refuser le terrassait.
 
Beloved
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Mar 1 Fév - 11:40
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- Ca va oui...

Il me manquait lui aussi mais je ne pouvais pas me permettre de le dire devant mon père. Je savais qu'il était là à écouter ce que je racontais. Et je savais très bien que je devrais subir un interrogatoire dans les règles quand j'aurais raccroché. J'aurais aimé pouvoir être libre de parler, de lui dire à quel point il me manquait lui aussi. C'était douloureux de l'entendre me parler. Il était là... si proche et en même temps si loin. Je ne pouvais qu'entendre sa voix, rêver des moments qu'on avait passé ensemble et qui n'étaient pas prêt de se reproduire.

Je soupirais en entendant sa proposition, mon coeur se serrant un peu plus. Il n'avait pas appelé sans raison. On ne pouvait pas se permettre de s'appeler pour se parler de tout et de rien. Ca finirait par éveiller les soupçons et ça serait beaucoup trop douloureux sur le long terme. Il avait du passer du temps à organiser ce week end. Il avait du chercher le coin parfait pour qu'on puisse passer du temps ensemble loin du regard des autres. Il comptait sûrement payer la location lui même. Il avait préparé tout ça pour qu'on puisse se revoir, parce qu'il en crevait d'envie autant que moi. Et j'allais devoir le décevoir...

- Ecoute Nate... ça va être compliqué pour que je puisse me libérer. Il y a beaucoup de travail à la ferme en ce moment et mon père est...

"N'est pas encore mourant alors arrête de parler comme si je l'étais!!!!"

Je soupirais alors que mon père continuait de marmonner dans sa barbe. Il en avait marre que je le traite comme un malade pourtant c'était le cas. Il n'était pas au meilleur de sa forme et même si son état était stable, il n'était clairement plus en état de gérer la ferme tout seul. Je ne pouvais pas abandonner mon boulot sur l'exploitation de pétrole, j'avais trop besoin de cet argent. Je ne pouvais pas laisser la ferme de côté, je la négligeais déjà beaucoup trop. Et je ne pouvais pas laisser mon père trop longtemps sans surveillance.

- Je suis désolé Nate... pour la pêche. On va devoir attendre un peu avant que je ne puisse me libérer.

Des mois, des années sûrement... je râlais de manquer cette occasion. Je savais que c'était peut être la dernière qu'on aurait ensemble.



MonkeyMama
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Mar 1 Fév - 12:03
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Nate, le gendre idéal. Souriant, agréable, serviable, toujours poli et surtout d'une gentilesse à toute épreuve. Il vit seul avec sa mère depuis que son père est mort et s'en occupe du mieux qu'il peut. C'est quelqu'un sur qui on peut compter qui n'a pas peur de se salir les mains pour gagner quelques sous ou rendre service. Dans le petit village où il habite, tout le monde l'apprécie et nombreux sont les pères de famille qui tentent d'arranger des rendez-vous galants avec leurs filles. Faut croire qu'il est vraiment difficile car malgré des rendez-vous presque toutes les semaines et quelques petites amies, le jeune homme n'est toujours pas marié...
Nate se cramponnait au combiné comme il l’aurait fait à une bouée de sauvetage en plein naufrage. C’était un peu ce qu’il ressentait. Il se raccrochait à ça, à cette merveilleuse invention qui lui permettait d’entendre la voix de Matt malgré la distance. C’était bon de l’entendre. Douloureux aussi, car ça lui rappelait qu’il n’était pas en mesure de le voir. En tout cas, pas maintenant. Ou pas tout court. Le coeur de Nate s’était serré quand Matt lui avait qu’ils ne pourraient pas se voir. C’était comme s’il s’était pris un coup de poing dans le ventre, il ne parvenait plus à respirer. Nate avait tellement besoin de le voir… Il aurait pu s’effondrer mais les mots de Matt vinrent lui insuffler un nouvel espoir. Avec la plus grande des peines, il avait déglutit pour dire : « Un peu. » Il inspira. « Le mois prochain ? Celui d’après ? » Oh, Nate se libèrerait. Peu importe quand. Il ferait ce qu’il faut pour être avec lui et échapper à son quotidien. Il attendait une réponse à l’autre bout du fil et l’attente était abominable. En l’espace de quelques secondes, il eut le temps d’imaginer un tas de scénarios qui amènerait Matt à l’éconduire de la sorte. Peut-être qu’il n’en avait plus envie. Ou peut-être qu’il avait trouvé quelqu’un plus près, plus disponible. Peut-être même que c’était une femme. Allez savoir. Encore une fois, Nate se surprit à maudire le vieil homme qui servait de père à son amant. S’il n’était pas là, il pourrait poser des questions à Matt et avoir des réponses. Là… il ne pouvait que s’imaginer et ce qu’il imaginait lui faisait mal. « C’est… » Nate cherchait ses mots. Lui qui était devenu si doué pour prétendre être quelqu’un d’autre se retrouvait dans la difficulté. Nerveusement, il s’était mis à tordre le fil du téléphone du bout des doigts. Il essayait de se concentrer, il essayait de ne pas s’emballer. La peur de le perdre le faisait toujours autant dérailler, ça ne changeait pas. « Je suis pas sûr de comprendre. T’es sûr que tu me dis tout ? » qu’il demanda en essayant de garder la question aussi ouverte que possible. Il s’attendait au pire maintenant.
 
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Je sentais la douleur et le désespoir dans sa voix. Il m'avait appelé en espérant que je lui dise oui. Je le comprenais. Je partageais ce besoin vital de le voir, comme pour prendre une bouffée d'oxygène au milieu de ce quotidien qui nous étouffait. J'aurais tellement aimé pouvoir lui dire oui, tout plaquer pour partir avec lui. Mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas me permettre d'être irresponsable. J'avais trop de choses qui me retenaient, trop de dettes qui m'empêchaient de vivre ma vie comme je l'entendais. Alors je soupirais une fois de plus.

- Je ne sais pas Nate...

Je ne savais pas quand je pourrais me libérer. Je ne voyais pas le bout du tunnel. Je ne savais pas si un jour j'arriverais à me sortir de cette merde. Parce que c'était bien là dedans que j'étais. Je devais travailler pour rembourser nos dettes et je ne savais pas combien de temps il me faudrait pour y arriver. Et même quand je les aurais remboursés, je devrais toujours continuer de payer pour ses médicaments, ses rendez vous chez le médecin... je n'en aurais jamais terminé. Et je refusais de penser au moment où je serais délivré de tout, délivré de lui. A ce moment je ne savais pas non plus ce que je deviendrais. La ferme ne m'appartenait pas. Je devrais soit m'endetter à nouveau pour la racheter à mes soeurs, soit la vendre et ne recevoir qu'une somme dérisoire en compensation. Dans tous les cas je ne savais pas ce que je deviendrais dans les mois et les années et venir. Alors quand est ce que je pourrais revoir Nate... c'était encore plus un mystère.

Je l'écoutais parler, le coeur en miettes. Puis bien vite la colère reprit le dessus sur la peine. Je comprenais parfaitement ce qu'il sous entendait. Oh il jouait bien le jeu. Il parlait sans dire clairement ce qu'il pensait au cas où sa femme viendrait à surprendre notre conversation. Mais je comprenais parfaitement ce qu'il ne me disait pas. Est ce que je ne lui cachais rien? Est ce qu'il n'y avait pas une femme dans ma vie, ou même un autre homme? Est ce que je l'avais rayé de ma vie et que je n'osais pas lui avouer?

- Tu veux que je te dise quoi? Tout le monde n'a pas un boulot super bien payé dans un garage à vendre des voitures toute la semaine. Un boulot bien planqué, bien payé avec ses week end de libre. Je n'ai pas autant de temps libre que toi Nate. Je ne peux pas me libérer comme ça. Une autre fois peut être. Passe une bonne journée et passe le bonjour à ta femme.

J'appuyais bien sur le dernier mot avant de raccrocher énervé. Cet enfoiré... il osait sous entendre, me reprocher à demi mot que je puisse avoir une aventure ailleurs alors que c'était lui, cet espèce de connard qui avait épousé une salope!!!

J'ignorais mon père pour retourner dans le jardin travailler. Je passais ma colère sur les piquets, les enfonçant de toutes mes forces.



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Il ne savait pas. Les mots résonnaient dans la cervelle malmenée de Nate. Il ne savait pas. Alors c’était réel, c’était vraiment en train de se passer… Ils ne se verraient pas le mois prochain, ni celui d’après… et peut-être plus jamais. Nate sentit une étrange froideur engourdir ses membres. Son coeur battait au ralenti, comme déjà presque mort. « Ok. Je comprends. » qu’il avait répondu d’une voix éteinte. Oh non, il ne comprenait pas. Même pas un peu. Il était loin de se douter de la gravité de la situation de Matt et de son père. Ça ne pouvait être que des excuses. Tout ce qu’il voyait, c’était un refus. Pendant trois mois, il y avait eu des hauts et des bas. Il avait eu peur plus d’une fois que Matt passe à autre chose mais il se rassurait en se remémorant ce qu’il lui avait dit… Il serait toujours là pour lui. Et, sur le coup, Nate avait été assez naïf pour le croire. Matt s’énerva ensuite, déversant sur lui sa colère. Quand Nate voulut se défendre, Matt avait raccroché. A son tour, la colère le gagna. Dans un geste rageur, il arracha le téléphone de sa prise et l’envoya valser à travers le salon. « Putain d’enfoiré de merde ! » qu’il avait hurlé en attrapant ses clés de voiture pour claquer la porte de l’appartement. Il avait besoin de se changer les idées… au bar. Alison pourrait bien en penser ce qu’elle veut, il s’en foutrait.
Et plus le temps passait, moins les remontrances de sa femme ne l’atteignaient. Nate passait énormément de temps en dehors de son foyer. Avec des clients et des fournisseurs, qu’il disait. A oublier sa peine dans l’alcool surtout. Mais ça, Alison ne le voyait pas. Tout ce qu’elle voyait, c’était un homme qui réussissait et travaillait beaucoup. Tout s’était accéléré quand le patron de Nate était parti à la retraite et qu’il lui avait remis les clés de la concession. Nate gagnait encore mieux sa vie, ils avaient pu commencer à faire construire leur maison. Alison rayonnait. Nate dépérissait et personne ne semblait le remarquer. Il faut dire que de l’extérieur, il avait tout de l’homme accompli et heureux. D’autant plus qu’une petite fille était finalement venue parfaire ce prétendu bonheur. Oh, Nate l’avait aimé. Dès la première fois qu’on lui avait mis dans les bras son enfant, il l’avait aimé. Mais ça ne suffisait pas. Penny avait beau être la plus belle petite chose que Nate avait vue, ça n’avait pas suffit. Il était plus souvent à la maison mais ses arrêts au bar de la ville étaient encore quotidiens. Dès qu’il rentrait, Alison lui mettait le bébé dans les bras et Nate gérait les nuits passées dans les cris et les pleurs jusqu’au petit matin où il partait bosser. Et ça recommençait. Encore et encore. « Ils ont fait leurs nuits quand vos enfants ? » Même au bar, Nate s’était fait des amis. « Aucune idée. Pourquoi tu te lèves la nuit ? C’est à ta bonne femme de faire ça. » Et ça les avait fait marrer. Tu parles d’amis. Nate avait amèrement sourit en terminant cul sec son verre pour se lever de son tabouret. Il n’était plus tout à fait clair mais ça ferait l’affaire. Si ça pouvait juste anesthésier ses oreilles, il supporterait peut-être mieux les pleurs de la chair de sa chair comme ça. « C’est ça, rentre à la maison t’occuper de la marmaille ! » qu’ils avaient continué de se marrer. « Ouais, c’est ça, vous êtes trop drôles les gars. Allez… A demain. » que Nate avait marmonné en quittant le bar. Pourquoi même quand il faisait des efforts pour être comme les autres, il ne l’était pas ? Décidément, Nate ne comprendrait jamais rien de ce monde.
La mort dans l’âme, il avait regagné son foyer. Bizarrement, Penny ne pleurait pas. Nate s’attendait à un miracle en s’avançant dans l’appartement quand la vision la plus étrange qu’il lui soit jamais donné de voir apparut sous ses yeux. Matt et Alison en pleine conversation, Penny dans les bras de Matt. Il avait cligné des yeux, comme pour s’assurer que c’était réel. Des fois que ce soit un effet secondaire du whisky… mais ce n’en était pas un. Il était là et ça le tuait. La colère gagna chaque partie de son être. Il n’avait pas été capable d’être là pour lui quand il le lui avait proposé… mais il se pointait comme une fleur maintenant après lui avoir raccroché à la gueule en le traitant de branleur ? Nate dut faire des efforts considérables pour ne rien laisser transparaitre de sa rancoeur. « Matt ! Quelle surprise. » qu’il avait articulé avec un détachement feint. « Je me souviens pas que t’avais appelé pour nous dire que tu venais voir la petite. Quelle tête en l’air je suis. » et en parfait comédien, il avait rit. Il avait beau être complètement furax, il arrivait parfaitement à feindre l’amusement. Nate retira la veste de son costume et desserra sa cravate en s’éclipsant dans la cuisine pour se servir un verre qu’il avala cul sec à l’abri des regards. Il en aurait bien besoin. C’était un cauchemar. « J’étais en train de dire à ton ami que je t’attendais pour aller me préparer… Tu sais pour le diner en ville avec mes soeurs. Tu n’as pas oublié, pas vrai chéri ? » Nate se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas laisser échapper un juron. « Bien sûr que je n’ai pas oublié. » qu’il acquiesça avec un sourire. « Penny a arrêté de pleurer dès que Matt l’a prise dans ses bras. C’est incroyable, non ? » Nate se focalisa sur la scène. Matt avec son bébé dans les bras. Il hocha la tête. « C’est incroyable. » qu’il répéta avec un autre sourire. Il était sidéré mais pas pour les mêmes raisons que sa femme. « Bon, je vais aller me préparer, je vais être en retard sinon et puis vous devez avoir plein de choses à vous dire. » qu’Alison avait dit en filant en direction de la salle de bain. Nate était resté planté sur place, incapable de dire quoi que ce soit, pas tant qu’Alison était dans la maison. Ceci dit, il ne pouvait pas se permettre pour autant de ne rien dire. Alison était juste à côté et elle trouverait ça louche. « Tu as fait bonne route ? » qu’il demanda après un temps de réflexion.
 
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Texas's secret [Monkeymama] - Page 22 Peaky-blinders-cillian-murphy

Les jours avaient défilés à nouveau, se ressemblant tous les uns après les autres. La ferme, le boulot à la station, puis la ferme à nouveau le soir, de temps en temps les rendez vous médicaux pour mon père. Je tentais de ne plus penser à Nate. Notre dernier entretien avait été beaucoup trop douloureux. Je m'en voulais de ne pas avoir pu lui dire oui. J'aurais adoré qu'on se voit ce week end là. Avec tout ce qui m'était tombé dessus ces derniers temps, j'en avais eu cruellement besoin. Mais je ne pouvais pas justement. J'avais beaucoup trop à faire et à gérer pour pouvoir me dégager un tout petit peu de temps libre alors un week end entier c'était impensable. Mais ce n'était pas ce qui avait fait le plus mal, le plus douloureux ça avait été sa réaction. Je m'étais senti à nouveau comme le pire des connards en l'entendant. Il me pensait vraiment capable d'aller voir ailleurs. Je n'avais cessé de lui répéter que je ne pourrais jamais faire semblant avec une femme, que je ne pouvais pas me mentir ainsi. Je lui avais dit, qu'il n'y avait que lui qui comptait, qu'avec lui que j'avais envie d'être. J'avais renié tous mes principes, tout ce en quoi je croyais pour profiter de seulement quelques heures volées avec lui. Et il pensait vraiment que je pourrais me mettre avec un autre? Il ne se rendait pas compte. Il avait bien vite oublié ce que c'était que de devoir travailler dur pour gagner une misère, que d'être dans la merde et de ne pas savoir comment on allait boucler la fin du mois. Moi c'était ça mon quotidien, les factures qui s'entassaient, les lettres de rappel qu'on ne cessait de recevoir, la faim aussi régulièrement parce que je ne pouvais pas me permettre de me préparer un sandwich pour manger le midi au boulot. J'aurais tué pour être avec lui ne serait ce qu'une minute plutôt que dans cette merde et ça me faisait tellement de mal qu'il ne le comprenne pas.

Puis la lettre était arrivée... je n'avais pas eu de ses nouvelles depuis son coup de fil. Je l'avais définitivement vexé avec mon refus il fallait croire. Je n'avais pas eu le temps de l'appeler. Je ne voulais pas le faire sans pouvoir lui dire que je pouvais le voir, et je ne le pouvais pas. Ma situation ne s'était pas arrangée, loin de là. La lettre était donc arrivée, le coup de massue même. Elle était née, sa fille, Penny. Une simple lettre, adressée à mon père l'informant de l'heureux événement. Il avait été surpris que je n'en ai pas reçu une aussi mais je n'avais pas répondu, le message était clair. Il avait sa vie de famille maintenant. Je n'existais plus. Un week end, un seul où j'avais refusé de le voir pour qu'on puisse baiser et il m'avait rayé de sa vie. Je n'étais peut être qu'un plan cul au final. Il m'avait peut être déjà remplacé par un connard vivant plus près de chez lui et davantage disponible pour s'occuper de lui. J'avais jeté la lettre pour aller retrouver mon travail.

Puis l'opportunité était arrivée. J'étais au travail quand un des outils avait pété. Une pièce primordiale de la foreuse, sans elle on était à l'arrêt. Il allait falloir plusieurs jours pour qu'ils la réparent, plusieurs jours pendant lesquels on ne pourrait pas bosser et où on ne serait pas payé. Ca ne m'arrangeait pas tout ça mais pour la première fois depuis des mois, j'avais quelques jours de liberté devant moi.

J'étais rentré à la ferme. Je m'étais occupé rapidement des animaux avant de rentrer dans la maison pour me préparer un sac.

- Je m'en vais. Je reviendrais demain sûrement. N'oublie pas de prendre tes médicaments ce soir et demain matin. Je le saurais si tu ne les as pas pris. A demain père.

J'avais commencé à partir. J'espérais vraiment pouvoir m'en sortir si facilement mais je me trompais.

"Ou tu penses aller comme ça fainéant?"

- Je vais voir la fille de ton ami, le pasteur. Elle vient d'avoir un bébé alors je vais la féliciter de notre part à tous les deux.

Il me fixa un instant, fronçant les sourcils avant de me laisser partir. L'argument du copain pasteur ça marchait à tous les coups.

Quelques heures de route plus tard j'étais devant leur appartement. Je m'étais changé mais mes vêtements n'étaient pas de la première jeunesse. J'avais beau avoir frotté mes mains elles portaient encore des traces de pétrole dessus. Ma voiture avait tenu le coup jusqu'ici mais je m'attendais à la voir s'effondrer à tout moment. Je faisais tâche dans ce quartier. Je n'avais vraiment plus rien à voir avec lui.

J'avais frappé à sa porte, un bouquet de fleurs dans les mains pour l'offrir à sa femme. Vu l'heure je m'étais attendu à le trouver lui, mais ce fut elle qui m'ouvrit. Et le temps qu'il arrive j'en avais beaucoup trop appris sur leur vie. Il n'avait pas menti, elle adorait faire la conversation. Elle n'avait cessé de parler de la petite Penny avant de me la foutre de force dans les bras parce qu'elle pleurait beaucoup trop. La petite s'était calmée tandis que je la berçais en marchant et je n'avais plus osé bouger. La mère avait continué de parler. Oooh ils étaient tellement heureux depuis la naissance de la petite, un vrai petit bonheur. Il avait eu une promotion au garage, c'était lui qui dirigeait tout maintenant. Alors ils avaient pu faire construire leur propre maison, ça serait beaucoup mieux pour élever leur fille et leurs futurs enfants parce que oui bien sur elle en voulait d'autres, hors de question que Penny grandisse toute seule.

Ca avait duré un moment jusqu'à ce qu'il se décide enfin à rentrer. Elle avait repris son discours mais à l'attention de Nate cette fois. Il avait ri à sa propre remarque... moi je n'y arrivais pas. Je m'étais contenté de le fixer.

- Je n'ai pas appelé.

Et il le savait très bien lui aussi. Je percevais très nettement le reproche. Je n'avais pas appelé depuis la dernière fois. Je n'avais donné plus aucune nouvelle des mois et voilà qu'il me trouvait pas surprise chez lui. Moi même je ne savais pas ce qui m'avait pris. J'étais parti sur un coup de tête sans réfléchir à ce que je faisais. J'avais eu le temps pendant la route de me demander ce que je foutais là, hésitant à faire demi tour pour rentrer chez moi et profiter de ce repos forcé pour m'occuper de la ferme. Mais non... j'avais continué et j'étais là comme un con, planté au milieu de son salon avec sa fille dans les bras.

- Oui ça va...

Alison était arrivée peu de temps après pour embrasser son mari, geste tellement horrible à voir. Elle m'avait salué puis elle était partie, me laissant avec leur fille dans les bras.

- Je suis venu... Je crois que je voulais la voir, ta fille. Savoir si elle en valait vraiment la peine...

Je regardais l'enfant avec un sourire triste.

- J'avais cru avoir volé le coeur de ton papa tu sais... mais c'est toi qui a gagné au final...


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Nate
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You're a cowboy like me, perched in the dark, telling all the rich folks anything they wanna hear like it could be love, I could be the way forward only if they pay for it, you're a bandit like me, eyes full of stars, hustling for the good life, never thought I'd meet you here, it could be love, we could be the way forward and I know I'll pay for it.

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Nate, le gendre idéal. Souriant, agréable, serviable, toujours poli et surtout d'une gentilesse à toute épreuve. Il vit seul avec sa mère depuis que son père est mort et s'en occupe du mieux qu'il peut. C'est quelqu'un sur qui on peut compter qui n'a pas peur de se salir les mains pour gagner quelques sous ou rendre service. Dans le petit village où il habite, tout le monde l'apprécie et nombreux sont les pères de famille qui tentent d'arranger des rendez-vous galants avec leurs filles. Faut croire qu'il est vraiment difficile car malgré des rendez-vous presque toutes les semaines et quelques petites amies, le jeune homme n'est toujours pas marié...
Nate faisait des efforts considérables pour contenir sa fureur. Si on faisait attention, on pouvait voir la veine sur sa tempe qui avait grossit ou la curieuse manière qu’il avait de serrer les poings. Mais personne ne faisait attention. Tout ce qu’on voyait, c’était le sourire impeccable figé sur son visage. Il était si doué pour donner le change… C’était triste à pleurer. Alors, quand bien même il crevait d’envier de demander des comptes à Matt, il se retrouvait à lui faire la conversation. S’il avait fait bonne route… Si c’était avec le vieux tacot que Nate avait aperçu devant l’immeuble, il était certain que la route avait été mauvaise. En position de défense, Nate avait croisé les bras sur sa poitrine. Il n’avait pas songé un seul instant à récupérer sa fille des bras de Matt. Elle y avait l’air étrangement bien et Nate supposait qu’il était terriblement mal placé pour le lui reprocher. Alison était sortie de la salle de bain pour déposer un rapide baiser sur les lèvres de Nate en lui donnant ses dernières recommandations pour la petite juste avant de s’éclipser. Nate ne savait pas si ce diner tombait à pic ou pas. Est-ce qu’il devait se réjouir de passer ce moment seul avec Matt ? Et Penny ? Il y a quelques mois, il en aurait été comblé. Là, il était beaucoup trop partagé entre tristesse et colère pour dire qu’il se réjouissait. Un tas de questions se bousculait dans sa tête. Etait-ce juste une manière de le torturer ? Cherchait-il à se venger de nouveau, comme il l’avait fait à son mariage ? Qu’est-ce qui avait été sincère dans leur relation et qu’est-ce qui ne l’était pas ? A toutes ces questions, Nate n’eut aucune réponse. En revanche, il eut la réponse à la question la plus importante qu’il se posait : qu’est-ce qu’il faisait là ? Et la réponse que lui offrit Matt eut le don de lui fendre le coeur en deux. Nate avait l’impression de manquer d’air. C’était insoutenable. Il s’était mordu la lèvre si fort pour s’empêcher de fondre en larmes qu’elle s’était mise à saigner. La douleur était faible et l’alcool l’anesthésiait. En revanche, la douleur que la révélation de Matt provoquait en lui était inconsolable. Nate avait contemplé la scène un long moment avant de savoir dire quoi que ce soit. Dans un sens, ils étaient beaux tous les deux… Matt et Penny réunis. Sûrement trop beaux pour que ce ne soit pas qu’un mirage. Nate se frotta le front. « Ça n’a rien à voir… » Et si Nate avait réussi à chasser les larmes de ses yeux, on pouvait encore les percevoir dans le ton de sa voix. Au final, il n’avait pas su rester en colère bien longtemps. Il était simplement un homme au coeur brisé qui vivait sa toute première peine de coeur. « Matt, je… » S’il ne ressaisissait pas rapidement, Nate n’arriverait jamais à dire ce qu’il avait sur le coeur. Il prit une profonde inspiration. Il avait de l’entrainement concernant la maitrise de ses émotions, c’était le moment de le prouver… mais en présence de Matt, ce genre de stratagème était plus difficile à maintenir en place. « Je t’aime depuis ce putain d’été à la ferme. D’ailleurs des fois, j’aurais aimé qu’il ne soit jamais arrivé cet été-là parce que j’ai jamais autant souffert que depuis que je t’aime toi. Alors tu vois… Le seul voleur que je vois ici, c’est toi. » Et si Nate le pensait depuis longtemps, il ne l’avait jamais dit. C’était la toute première fois qu’il était capable de dire tout haut ce qu’il pensait d’habitude tout bas. Pourquoi se voiler plus longtemps la face ? Le problème, depuis le départ, c’était qu’il était fou amoureux de Matt et de personne d’autre. Dieu merci, Penny n’était encore un bébé qui n’aurait aucun souvenir de ce qu’elle vient d’entendre.
 
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C'était la première fois que je l'entendais dire ça. Je n'en avais jamais vraiment eu besoin. Il avait des choses qui se ressentaient plus qu'elles ne disaient. Je savais tout ça déjà. Il n'avait jamais eu besoin de le dire. Ca se voyait dans sa façon de me regarder, dans ses caresses, chacun de ses baisers... C'était plus simple d'un côté qu'il ne le dise pas. Ca rendait la situation plus facile à encaisser et ça m'enlevait un poids aussi. Parce que j'aurais du lui répondre la même chose, sauf que j'en étais incapable. Je ne pouvais pas les dire ces mots, je ne m'autorisais même pas à les penser. Et pourtant... vivre sans lui était une torture de tous les instants. Je ne me sentais pleinement vivant et heureux que lorsque j'étais dans ses bras. Je ne pensais qu'à lui. Vivre à ses côtés était la seule chose qui aurait pu me combler dans la vie. J'espérais qu'il le savait parce que lui dire la même chose était impossible pour moi.

Je me rapprochais de lui pour mettre la petite endormie dans ses bras. Je cachais rapidement mes mains encore noircies par le travail. Je me demandais si un jour elles arriveraient à retrouver leur couleur d'origine. Elles reflétaient parfaitement celui que j'étais devenu, un homme las, épuisé par le travail. Je n'avais que ça dans ma vie, pas même une petite puce pour venir éclairer mes journées de solitude.

- Elle est adorable.... elle te ressemble. Le même sourire.

Je pouvais la voir qui souriait doucement dans son sommeil, heureuse de sentir la chaleur des bras de son père autour d'elle.

- Ce que tu ressens ça.... ça n'a plus d'importance. Elle est là maintenant. C'est elle qui compte le plus. Toi et moi... ce n'était qu'un rêve de fous..

J'avais envie de faire tellement de choses... de le serrer contre moi, de l'embrasser même. Un dernier baiser, un baiser d'adieu, le vrai l'ultime... Mais on devrait se contenter du dernier baiser qu'on avait échangé blotti contre son pick up lors de ce fameux week end. Le seul et le dernier.... Je l'avais su ce jour là, je l'avais ressenti. C'était notre dernière fois ensemble, nos derniers moments. Et maintenant elle était là.

- Prends soin d'elle et prends soin de toi Nate.

Je lui fis un pauvre sourire avant de quitter l'appartement. J'allais rejoindre ma vieille camionnette. Je tentais de le démarrer, une fois... deux fois... trois fois... mais rien. Je m'énervais, hurlant sur cette vieille machine, frappant le volant de colère avant de finalement m'effondrer en pleurs...

Chienne de vie...

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