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Ven 23 Juin - 11:57
Valil Luggia
J'ai 24 ans et je vis à Evelin. Dans la vie, je suis capitaine de la garde du roi Mareck et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire,le travail ne me laissant pas le temps pour ces âneries. Grand et au corps athlétique Valil est une machine de combat entraîné depuis son plus jeune âge a la carrière des armes. Portant toujours sa cuirasse d'acier il est armé de sa lourde épée et ne s'en sépare jamais. Loyal et courageux sont les deux mots le décrivant le mieux. Si une mission lui est confiée il est prêt a l'accomplir jusqu'au bout,jusque dans la mort. Et ses nombreuses cicatrices peuvent le prouver.
Valil jeta un regard en arrière pour s'assurer qu'Icham et Sauraï étaient en train de fuir avant de se mettre a reculer, tout en combattant les ennemis cherchant a poursuivre le duo.
Son objectif n'était évidemment pas de gagner l'affrontement, chose impossible eut égard au sous nombre colossal, mais de gagner suffisamment de temps pour faciliter la fuite de la princesse.
La princesse d'ailleurs...Sa perte de mémoire était l'œuvre du seigneur du lieu...Reviendrait elle cette mémoire ? Et puis...Et puis...Tant de choses se bousculaient dans sa tête ! Mais pour l'heure il chassa toutes ses pensées d'un revers de main, comme pour s'en débarrasser a jamais !
Il fallait se concentrer sur sa tâche presente, fuir de cet endroit maudit. Il n'en revenait pas. Certes, le propriétaire de ces terres n'était pas connu pour sa grande loyauté envers le pouvoir. Mais de là à organiser l'enlèvement de la future reine, la fiancée du roi... C'était inimaginable.
Reculant pas a pas, tout en faisant face aux adversaires toujours plus nombreux, il fermait la marche et couvrait la fuite du mieux qu'il le pouvait.
Soudain, il poussa d'un bon coup de pied un soldat qui vint atterrir dans la masse des adversaires. Ce dernier, tombant sur ses compères, provoqua une énorme bousculade.
C'est par cette opportunité que Valil trouva le temps de se retourner et de se mettre a courir en direction des écuries.
Poussant, frappant, tranchant, a droite et a gauche, ceux qui se jetaient devant lui pour interrompre sa course, il parvint finalement à atteindre sa monture.
La détachant rapidement, il l'enfourcha et partit au galop, en direction de la princesse et d'Icham déjà parti en avant.
Mais derrière les soldats firent de même, et bientôt, la course poursuite a cheval s'engagea.
Le capitaine rattrapa son retard pris, remontant au niveau, et arriva enfin au cote a cote de la princesse et de son compagnon.
"Bon, ils nous poursuivent ! Je n'aurai jamais cru que ce félon irait jusqu'a s'opposer a la couronne ! Du moins si ouvertement."
Derrière, les cris des poursuivants se faisaient de plus en plus proche. Il fallait faire quelque chose !
"Icham ! Prennons a droite, le chemin dans la forêt, je le connais parfaitement, ils auront bien plus de mal a nous y suivre !"
Les poursuivants étaient bien trop nombreux pour espérer pouvoir s'en débarrasser au combat.
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Asma
Ven 20 Oct - 17:42
Sauraï
J'ai 19 ans et je suis en train de quitter ma terre natale pour un nouveau monde. Dans la vie, je suis princesse et je m'en sors très bien. Sinon, je suis tout fraîchement fiancée et je n'aspire qu'à enfin rencontrer mon promis.J'ai quitté mon royaume pour rejoindre celui de mon époux, que je ne connais pas encore. Deux sabres courts à la lame damassée et incurvée, dotés de gardes gravées, en corne de rhinocéros et relevées d’ornements en or, m'accompagnent toujours. Pour les porter, une ceinture de cuir, sur laquelle repose un double fourreau en cuir et soie au niveau de mes reins. Une malle scellée remplie de fioles et bocaux aux contenus divers, dont moi seule ait le secret du mécanisme d’ouverture, fait aussi partie de mes bagages. En savoir plus.
Les sensations lui étaient familières. Les flancs du cheval contre ses jambes, auxquels elle s’accrochait le plus naturellement du monde, faisant du mouvement de la bête le sien. Ses cheveux qui battaient dans le vent. L’adrénaline dans ses veines. Ce froid, par contre. Ces étendues glacées. Elle se rappelait de la chaleur des rayons sur soleil contre sa peau. Les voilages dont elle se couvrait le visage pour se protéger de sa brûlure. L’air sec. La poussière. Et par-dessus-tout, le sable. Des étendues infinies de sable moiré et iridescent. Le vent qui soufflait le désert et soulevait les fines particules en tourbillons. Une étrange sensation commença à l’envahir.
Le cavalier devant elle bifurqua et, instinctivement, la jeune femme en fit de même. Elle ne savait pas qui était cet individu à la peau sombre, mais quelque chose en elle lui soufflait qu’elle pouvait lui faire confiance. A défaut de ses souvenirs, il lui restait son instinct. Elle espérait du fond du cœur qu’il ne la tromperait pas.
De nouveaux bruits de sabots rejoignirent bientôt les leurs. Le cœur de la jeune femme se serra brusquement. Elle lança un regard en arrière. Le chevalier. Un poids quitta sa poitrine. Elle ne voyait personne d’autre derrière lui. Pour l’instant.
La voix de celui-ci s’éleva alors qu’il remontait à leur hauteur. La couronne ? Votre majesté ? Ce n’était pas la première fois qu’il l’appelait majesté. On l’avait appelée princesse également. La jeune femme plissa une nouvelle fois les yeux. Pourquoi ne parvenait-elle pas à se rappeler ? Trop prise au dépourvu par la question par en soulevait tant d’autres, la jeune femme se contenta d’opiner du chef. Oui, physiquement, elle se sentait de nouveau elle-même. Pour le reste, elle n’y pouvait de toute façon rien pour l’instant.
De nouveau, du bruit dans leur dos. Cette fois-ci, il ne s’agissait plus d’alliés. Le chevalier lui indiqua à chemin sur la droite et l’équipée s’y engouffra. La piste était désormais plus étroite. Les trois ne tinrent rapidement plus de front. Les chevaux se mirent en file, les uns derrière les autres. Le chevalier, qui connaissait la route, ouvrit la voie, devant. Ichâm prit l’arrière, protégeant ainsi la jeune femme de chaque côté. Était-elle si importante pour justifier de tels affrontements et que des hommes souhaitent ainsi, de part et d’autre, risquer leur vie, que ce soit pour défendre ou attaquer la sienne ? Princesse. Majesté. De ce royaume ? Mais dans ce cas, d’où lui venaient ces images ? D’un autre ? Mais dans ce cas, que faisait-elle donc ici ?
Il fallait qu’elle reste concentrée sur l’instant présent. L’heure était à la survie. Il serait tant de se poser des questions une fois qu’elle serait en sécurité. Une fois qu’ils seraient tous les trois en sécurité. Le chevalier ne jetait plus un seul œil en arrière, concentré sur sa route, slalomant entre les arbres. Leurs montures lui emboîtaient soigneusement le pas, suivant du mieux qu’elles pouvaient. Derrière eux, les poursuivants semblaient perdre du terrain. C’était une bonne chose. Mais cela ne signifiait pas qu’ils étaient tirés d’affaire pour autant.
La folle chevauchée se prolongea. Elle ne pourrait pas continuer ainsi indéfiniment. Il ne restait qu’à espérer que les montures de leurs assaillants s’épuiseraient avant les leurs. Ou que ses deux sauveurs aient prévu du renfort, quelque part. Pour l’instant, il fallait continuer.
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Lun 23 Oct - 1:11
Valil Luggia
J'ai 24 ans et je vis à Evelin. Dans la vie, je suis capitaine de la garde du roi Mareck et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire,le travail ne me laissant pas le temps pour ces âneries. Grand et au corps athlétique Valil est une machine de combat entraîné depuis son plus jeune âge a la carrière des armes. Portant toujours sa cuirasse d'acier il est armé de sa lourde épée et ne s'en sépare jamais. Loyal et courageux sont les deux mots le décrivant le mieux. Si une mission lui est confiée il est prêt a l'accomplir jusqu'au bout,jusque dans la mort. Et ses nombreuses cicatrices peuvent le prouver.
Conformément à l'ordre donné, le groupe s'engagea dans le chemin désigné par le chevalier. Un chemin a peine assez large pour un cheval !
Et certainement pas une piste adaptée pour le galop. Mais là résidait toute la stratégie du capitaine de la garde. Et c'est donc très logiquement que Valil passa devant, pour ouvrir le chemin.
Icham en arrière garde était le seul rempart entre cette masse de traîtres et la princesse de son peuple, future reine de ce royaume !
Et bien qu'en d'autres circonstances ou instants il ne lui eu fait confiance sous aucun prétexte, à ce moment, après avoir vaillamment combattu à ses côtés, le jeune homme reconnaissait sa valeur et était prêt a lui confier sa vie aveuglément.
Le tracé était resserré et de plus en plus dangereux, ce qui leur procurait un avantage indéniable dans une telle course poursuite, à cheval de surcroît.
En effet, dans un tel espace restreint le surnombre des adversaires n'avait plus aucune incidence sur les données d'un éventuel affrontement ou de la poursuite, et rebattait entièrement les cartes... Leur petit groupe prenait un ascendant certain. Et cela commençait a se traduire sur la distance se creusant entre eux.
Le jeune guerrier observa comment la fiancée du roi acquiesça a sa question... C'était certes une réponse affirmative, mais pas très rassurante pour autant... Le fait qu'elle garde le silence surtout, emplissait sieur Luggia, de crainte, mêlée de tristesse.
"Majesté ! N'ayez crainte pour votre mémoire ! Dès que nous serons sortis de cette affaire, nous trouverons une solution !
Valil se voulait rassurant... Que ce devait être dur pour cette jeune femme d'endurer tout cela, sans se souvenir de rien... Des gens en voulait a sa vie, sans qu'elle sache pourquoi et elle avait décidée de la confier a deux parfaits inconnus...
Quel courage ! Quelle constance ! Le jeune homme était émerveillé par ce comportement si empli de résilience...
"On va y arriver ! Ils perdent du terrain !"
Prononça le chevalier, jetant un rapide regard en arrière. Puis, il se concentra sur le chemin qui devenait de plus en plus sinueux. La moindre erreur et le groupe tout entier tomberait dans les mains des poursuivants !
"Nous ne sommes plus très loin de la sortie de son domaine ! Encore un effort, nous y sommes presque !"
En effet, de l'autre côté les attendaient un détachement de l'armée royale, comme prévu dans le plan mis au point plus tôt. Mais parviendraient t'ils a les atteindre a temps ? Là résidait toute la question !
"Je doute qu'il soit assez fou pour aller jusqu'à nous y poursuivre. Ce serait une déclaration de guerre !"
Mais après tout, on ne pouvait être sûr de rien. N'avait t'il pas capturée la fiancée du roi après tout ? N'était ce pas déjà en quelques sorte une ouverture des hostilités envers la couronne ?
De toute manière, il n'y avait aucune autre solution ! Alors, il fallait continuer ! Coûte que coûte !
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Asma
Lun 23 Oct - 17:23
Sauraï
J'ai 19 ans et je suis en train de quitter ma terre natale pour un nouveau monde. Dans la vie, je suis princesse et je m'en sors très bien. Sinon, je suis tout fraîchement fiancée et je n'aspire qu'à enfin rencontrer mon promis.J'ai quitté mon royaume pour rejoindre celui de mon époux, que je ne connais pas encore. Deux sabres courts à la lame damassée et incurvée, dotés de gardes gravées, en corne de rhinocéros et relevées d’ornements en or, m'accompagnent toujours. Pour les porter, une ceinture de cuir, sur laquelle repose un double fourreau en cuir et soie au niveau de mes reins. Une malle scellée remplie de fioles et bocaux aux contenus divers, dont moi seule ait le secret du mécanisme d’ouverture, fait aussi partie de mes bagages. En savoir plus.
Le chemin était devenu si étroit que leurs montures finirent par réduire l’allure d’elles-mêmes, passant du galop à un trot rapide. Ils étaient définitivement en train de perdre leurs poursuivants dont elle n’entendait presque plus les sabots dans leur dos.
Pas sa langue, pensa alors curieusement la jeune femme, tandis que le chevalier avait repris la parole. Le moment était très certainement mal choisi pour ce genre de réflexion, mais la réalisation lui était venue si spontanément et évidemment pendant qu’il parlait qu’elle se dit qu’elle ne pouvait qu’être vraie. La jeune femme avait beau comprendre les mots qu’il prononçait, quelque chose en elle lui soufflait que cette langue n’était pas la sienne. Pas la langue de ses ancêtres. Elle pouvait sentir les r qui ne demandaient qu’à rouler sous sa langue, les voyelles qui ne demandaient qu’à être chantées. Elle connaissait des mots dont les sonorités étaient si différentes de celles qu’il employait qu’il ne pouvait en être autrement. L’autre. Les quelques échanges qu’elle avait eus avec l’autre homme lui semblaient, eux, bien plus familiers.
La petite équipée arriva finalement à l’orée de la forêt, à l’ouvert d’une grande prairie. Des hommes. Des cavaliers. Le cœur de la jeune femme fit des bonds dans sa poitrine. Un guet-apens ! Pourtant, le chevalier à l’avant ne ralentissait pas. Au contraire, il semblait même avoir repris de la vitesse pour aller au contact du groupe. La brune jeta un coup d’œil en arrière. Les chevaux firent finalement halte. La jeune femme laissa son regard balayer l’étrange scène. Face à eux, aucun homme ne semblait prendre la parole.
La brune se retourna vers le compagnon de l’arrière.
- Tu me comprends, n’est-ce pas ? commença-t-elle avec une légère hésitation, comme si elle testait sa propre voix.
Avec l’ombre d’un sourire sur les lèvres, l’homme se contenta d’opiner du chef.
- Et tu es le seul ? Poursuivit-elle dans la même langue, sentant que ces mots-là lui venaient bien plus naturellement que ceux qu’elle employait pour le chevalier.
Nouveau signe de tête positif. Il vint prendre place avec sa monture à ses côtés, flanc contre flanc.
- Puis-je te faire confiance ? Poursuivit-elle, s’engaillardissant à chaque nouvelle question. - J’ai juré de donner ma vie pour toi, altesse Saurai, fille de Shamah.
Les mots lui étaient étrangement familiers. Soleil de l’orient. Prêtresse sacré des Sept Sages. Pourquoi pensait-elle à ces paroles ? Qu’est-ce que cela voulait dire ? Un triste sourire s’étira sur ses lèvres.
- Et eux ? Demanda-t-elle avec un signe de tête en direction du groupe d’hommes devant eux. Peut-on leur faire confiance ?
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Lun 30 Oct - 10:22
Valil Luggia
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Du galop au trot rapide ! Les chevaux commençaient a largement se fatiguer, et cela se ressentait. Mais ils ne pouvaient pas s'arrêter. C'était impossible ! Cela ne leur était pas permis.
Les quelques mots qu'il voulait rassurant, n'avait peut être pas la teneur nécessaire pour pouvoir rassurer la jeune femme... Et puis il fallait dire qu'il n'était pas doué pour ça...
Du moins c'est ce qu'il en conclut ne la voyant pas répondre un mot... En même temps, elle devait vraiment être perdue...
Cependant, la situation avait l'air de s'arranger... La vue qui s'offra a lui sur la plaine lui redonna courage et comme un second souffle.
Dès qu'il parvint a distance il accéléra le rythme, et commença a faire de grand signe.
"Capitaine Valil, de la garde du roi ! Nous sommes trois !"
Ce serait en effet assez dommage de se prendre un carreau d'arbalète perdu, se dit le capitaine en souriant, la joie le saisissant a la vue de cette troupe rassemblée. Ils étaient sauvés !
Mettant le pied a terre il se mit a discuter avec le chef de ce détachement. L'informant de la situation, de la trahison du seigneur, de l'enlèvement de la jeune princesse par ce dernier.
Cependant il se garda de mentionner l'amnésie de Sauraï. Cela ne regardait guère un simple officier. Seul le roi méritait d'être averti de cette situation nouvelle.
Pendant ce temps, un peu a l'écart, Icham observai le groupe d'hommes devant eux, avant de prendre la parole à l'attention de la jeune femme. Il allait être sincère, il le fallait. Et puis, il n'était pas dans ses habitudes de travestir la vérité.
"Majesté, je n'ai que peu de confiance envers ces hommes... Après tout, c'est un conseiller du roi qui vous a attaqué..."
Il fit une pause, rien que la pensée de cette attaque le faisait bouillir.
"Et c'est un de leur seigneur qui vous a enlevé ! Rendez vous compte !"
Sa voix s'était quelques peu élevées sur cette dernière phrase... Aussi, il baissa d'un ton afin de ne pas attirer l'attention sur eux.
"Mais si j'ai confiance en un homme, c'est en ce chevalier... Je ne l'apprécie guère pour ce qu'il est... Mais après les batailles menées ensemble pour vous retrouver, une chose est sûre... Il vous est loyal, et je ne doute pas une seconde de son abnégation pour vous..."
Il fit quelques pas en direction de Sauraï et d'Icham qui était resté un peu a l'écart.
"Icham, princesse. Ce détachement va nous escorter jusqu'au chateau de sa Majesté."
Il fit une pause. Ça y est, sa quête allait enfin s'achever...
Et au fond de lui un sentiment montait... Un sentiment qui n'avait pas cessé de monter dans son cœur depuis tout ce temps... Un sentiment qui le terrorisait...
"Je tenais a m'excuser pour l'accueil que vous avez reçu... Cela fait déjà un moment que vous devriez avoir rejoint vos quartiers... Et j'ai failli a tout mes devoirs... Je vous demande pardon..."
Prononça t'il, se prosternant devant les chevaux des deux hôtes du royaume... En réalité, il s'en voulait d'avoir pu permettre la mise en danger de Sauraï... Bien plus encore que d'avoir échoué dans sa mission...
Et une chose devint claire a ses yeux... Très claire... Il ressentait pour la noble étrangère un sentiment qu'il n'eut jamais pensai ressentir... Un attachement terrible... Et rien que l'idée de la perdre pour toujours lui fendait le cœur...
Des larmes se mirent a couler le long de ses joues éraflées par le poids des combats. Une vive douleur s'emparant de son cœur...
"Je... Nous ferions mieux d'y aller..."
Prononça t'il se relevant, et remontant a cheval... Conscient que chaque pas en avant vers le roi et la destinée de la princesse, était un pas qui l'éloignait désormais de l'élue de son cœur.
Le convoi se mit en marche, en direction de la capitale.
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Lun 30 Oct - 17:42
Sauraï
J'ai 19 ans et je suis en train de quitter ma terre natale pour un nouveau monde. Dans la vie, je suis princesse et je m'en sors très bien. Sinon, je suis tout fraîchement fiancée et je n'aspire qu'à enfin rencontrer mon promis.J'ai quitté mon royaume pour rejoindre celui de mon époux, que je ne connais pas encore. Deux sabres courts à la lame damassée et incurvée, dotés de gardes gravées, en corne de rhinocéros et relevées d’ornements en or, m'accompagnent toujours. Pour les porter, une ceinture de cuir, sur laquelle repose un double fourreau en cuir et soie au niveau de mes reins. Une malle scellée remplie de fioles et bocaux aux contenus divers, dont moi seule ait le secret du mécanisme d’ouverture, fait aussi partie de mes bagages. En savoir plus.
La jeune femme opina silencieusement du chef à la remarque d’Ichâm. Il rejoignait entièrement l’appréciation qu’elle s’en faisait déjà. Il lui aurait été difficile de dire exactement pourquoi, avec le peu dont elle se rappelait de ce qui lui arrivait. Ceci étant dit, ces hommes-là ne les avaient pas attaqués. Et ce n’était pas comme s’ils avaient beaucoup d’autre choix que de les suivre. La brune haussa légèrement les épaules avec un petit soupir appuyé.
Un conseiller du roi qui l’avait attaquée ? De quel roi ? Le roi de cette terre, certainement. « Un de leurs seigneurs » ? Cela voulait donc bel et bien dire qu’Ichâm venait du même endroit qu’elle. Que cet endroit était bien ailleurs, où que soit cet « ailleurs ». Ses sourcils se froncèrent tandis qu’elle continuait à creuser ses méninges pour essayer d’y retrouver quelque chose.
Le chevalier finit par revenir vers eux et reprit la parole. Lorsqu’il indiqua qu’ils allaient jusqu’au « château de sa Majesté », la jeune femme eut un moment de fol espoir ? Elle ? On la ramenait chez elle ? Non. Un poids sembla tomber au fond de sa poitrine. Non, pas chez elle. Chez sa Majesté à lui, à ce chevalier prosterné à ses pieds. Un nouveau pincement. La peine du chevalier lui faisait elle-même de la peine. Pourquoi ? L’accueil qu’elle avait reçu. Tout ce qui lui était arrivé. Tout ce dont elle se rappelait. Tout ce qu’elle avait oublié. Ses quartiers. Chez un roi qu’elle ne connaissait pas. L’étau se resserra encore un peu plus autour de sa poitrine. A l’extérieur, elle s’efforçait de maintenir un stoïcisme de façade. Ne pas laisser trahir son émoi. Droite comme un i sur sa monture, menton en l’air, elle se contenta d’acquiescer silencieusement. Elle avait trop peur que sa voix ne trahisse le conflit d’émotions qu’elle ressentait. Une vague sensation de nausée l’envahit. La fatigue, certainement.
Il s’était passé beaucoup trop de choses pour une seule journée. Probablement peut-être pour une vie. La brune pressa ses talons dans les flancs de sa monture qui s’élança au pas après s’être ébroué la crinière. Son dos commençait à la faire souffrir et ses jambes commençaient à s’engourdir, d’avoir passé trop de temps à cheval. Sa tenue n’avait rien d’adapté. C’était sans parler de l’état de ses pieds. Aussi trivial que cela eut-il pu sembler, la jeune femme ne rêvait de rien d’autre qu’un bain pour délasser ses muscles endoloris et une toilette propre pour remplacer ses fripes défraichies. Elle serra les dents et se laissa entraîner dans le long convoi sans un mot.
Au bout d’un temps qui lui sembla infini, elle vit le convoi ralentir devant elle, alors qu’il approchait de ce qui ressemblait à un corps de ferme.
- Reposez les bêtes, lança un soldat à la cantonade.
La brune n’écouta que d’une oreille distraite les ordres qui furent lancés. Qu’on démonte de cheval, qu’on les désharnache. Qu’on les brosse. Qu’on les nourrisse. Et quid des humains, là-dedans ? Une main tendue voulut l’aider à descendre. La jeune femme se débrouilla seule, veillant à ne pas se prendre dans les pans de son caftan chargé de terre et de sueur. Des hommes établissaient le camp. On la dirigea vers la ferme où une vieille femme à l’aimable visage buriné par le soleil et l’âge la prit par la main et l’accompagna à l’intérieur. L’ancienne la guida jusqu’à un grand bac de bois posé très d’une cheminée empli d’une eau fumante. De ses doigts encore agiles malgré les rhumatismes qui les rongeaient, elle l’aida à se libérer de la tenue dans laquelle elle était engoncée.
La jeune femme resta dans l’eau jusqu’à ce que celle-ci commence à devenir trop froide. Celle-ci avait pris une étrange teinte qui la confortait dans la certitude qu’elle avait bien eu besoin d’un bain. A l’issue, l’ancienne réapparut avec des bandages et des onguents pour prendre soin de ses pieds en bien piètre état, entre les gerçures liées à la morsure du froid et les ampoules de friction. On avait pris le soin de lui faire apporter des habits, d’elle-ne-savait où, qu’elle passa prestement pour se réchauffer. Le bol de bouillon aux légumes aida aussi, et la miche de pain qui l’accompagnait lui sembla le mets le plus savoureux qu’elle ait jamais dégusté. Elle réalisait seulement à quel point son estomac criait famine.
Lorsque finalement la vieille la guida vers la modeste paillasse qui l’accueillerait pour la nuit, la jeune femme aperçut Ichâm, fantôme silencieux installé dans un recoin obscur de la pièce. A quel moment était-il réapparu ? La brune lui adressa un ultime signe de tête avant de disparaître sous la pile de couvertures et d’épaisses peaux qui garnissaient son couchage.
Le sommeil la trouva très rapidement, mais ne fut malheureusement que de courte durée. Ses rêves se remplirent de monstres et d’assaillants à fuir, de menaces qui émanaient de tous bords, d’images qu’elle ne comprenait pas. Elle se réveilla en sursaut. Face à elle, de l’autre côté de la pièce, Ichâm faisait mine de dormir. Quelque chose dans sa posture et la façon dont ses muscles restaient subrepticement tendus lui indiquait qu’il suivait le moindre de ses faits et ses gestes.
Loin de se démonter, la jeune femme descendit de son lit. Elle passa une robe de chambre en laine par-dessus sa chemise, et saisit au passage l’un des poignards que son protecteur avait posés près de lui. Le grand garde d’ébène ne fit pas un geste pour l’en empêcher. Elle le prit comme un assentiment silencieux. Elle glissa la lame dans un repli de sa robe de chambre et sortit. Elle avait l’impression d’étouffer dans cette pièce. Elle avait besoin d’air.
La brune fit quelques pas à l’extérieur et prit une profonde inspiration. Le fond de l’air était particulièrement frais mais semblait à même de l’aider à pouvoir mettre de l’ordre dans ses pensées. Tel un papillon de nuit irrésistiblement attiré par la lumière, elle se dirigea vers le feu de camp le plus proche de la bâtisse. Il avait été allumé à proximité d’un vieux tronc d’arbre partiellement débité qui faisait office de banc, mais plus personne n’était installé là. Changement de tour de garde ? Patrouille ? Ou simplement allés se coucher ?
Ichâm lui avait tout expliqué. Il lui avait raconté tout ce qu’il savait d’elle, mais c’était comme s’il lui avait narré la vie d’une étrangère. Un étrange et fabuleux conte qui parlait de soleil, de désert, de chaleur et de force de vie élémentaire. Elle ne parvenait pas à se l’approprier. Pas vraiment. Saurai. Elle s’appelait Saurai. Elle savait qu’elle venait d’un royaume lointain. Et pourtant ? Était-ce vraiment elle ? La jeune femme laissa son regard errer sur les flammes crépitantes. Elle avait la désagréable sensation de savoir qu’il existait quelque chose sur les rives de sa conscience qu’elle ne parvenait pas à atteindre. Comme le mot que l’on avait sur le bout de la langue et qui refusait de se révéler à soi. Elle tendit son esprit dans cette direction, comme si elle pouvait en toucher les contours. Ils étaient là, presque sous ses doigts. Il n’y avait plus qu’à saisir. Délicatement. Lentement. Comme le pétale d’une fleur que l’on cherche à déployer sans le rompre. Tout doucement. Et… Un bruit la fit soudain sursauter. Sa concentration vacilla. Elle perdit le fil. Saurai poussa un soupir de frustration.
Sous le pan de sa robe, sa prise se resserra sur le manche du poignard entre ses doigts. Une figure avait pris forme dans la pénombre. Une forme qui lui avait d’abord semblée sinistre et menaçante, comme celles dans ses rêves. Puis elle avait fini par reconnaître une silhouette plus familière.
- Je ne mords pas, vous savez, sourit-elle pauvrement en indiquant d’un signe de tête la place libre à ses côtés sur son banc de fortune.
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Mar 31 Oct - 10:56
Valil Luggia
J'ai 24 ans et je vis à Evelin. Dans la vie, je suis capitaine de la garde du roi Mareck et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire,le travail ne me laissant pas le temps pour ces âneries. Grand et au corps athlétique Valil est une machine de combat entraîné depuis son plus jeune âge a la carrière des armes. Portant toujours sa cuirasse d'acier il est armé de sa lourde épée et ne s'en sépare jamais. Loyal et courageux sont les deux mots le décrivant le mieux. Si une mission lui est confiée il est prêt a l'accomplir jusqu'au bout,jusque dans la mort. Et ses nombreuses cicatrices peuvent le prouver.
Le chemin se faisait dans un profond silence. Le chevalier partit a l'avant du convoi, s'éloignant de la princesse... Comme pour s'éloigner de sa douleur...
Désormais seuls résonnaient les cliquetis métalliques des armures de guerres et les pas des sabots des chevaux martelant le sol...
On eu dit, ou plutôt, Valil eu dit que ce convoi était tel un fantôme progressant dans la nuit... Un convoi funéraire bien plus qu'une colonne de soldats. Était-ce parce que Valil avait la mort dans l'âme ?
Certainement... Quoi qu'il en soit, il avait l'impression d'avancer machinalement, son esprit se perdant là haut, dans les cimes des arbres que de temps à autres le vent venait agiter...
Au loin, le soleil commençait a tenter le ciel d'un orange flamboyant et cela signifiait qu'une chose... Ils ne pourraient pas atteindre le château mais devait faire une pause.
Après avoir échangé avec le chef de ce détachement, il fut décidé de s'arrêter au premier relais devant.
Et après tout, ce n'était pas de refus... Tous les muscles du capitaine étaient endoloris... Après une journée si éprouvante... Et la princesse aussi, devait être a bout de force.
Arrivé au relais, les hommes s'organisèrent, chacun ayant son propre rôle. C'était cela l'organisation militaire du royaume. Rien n'étais laissé au hasard, et il ne fallut pas longtemps pour que tout se mette en place.
Les chevaux furent conduit aux écuries et les hommes établirent un camp... Valil, de par son grade de capitaine, n'avait pas a mettre la main a la pâte. Mais, pour se changer les esprits, il se mit a allumer le feu de camp.
Quelques soldats sortirent leurs rations. Il était inconcevable en effet que ce relais fournissent de la nourriture a tout ces hommes...
Aussi, il partagea avec eux un repas des plus frugal. Mais cela importait peu. De toute manière il n'avait aucunement faim.
La nuit étendit son sombre manteau et tandis que par groupe de deux, des tours de gardes furent organisés, Valil se mit a songer a sa vie... Vide de sens... le capitaine plongea son regard dans le feu...
Une légende de ces terres disais que fixer un feu, révélait le destin d'une âme. Déjà enfant, il s'essayer a ce rite ridicule...Mais il eu beau essayer, ce soir comme toujours, rien ne venait. A moins que ce soit cela son destin ? Le néant... Le néant !
Se couchant sur le dos, il se mit a détendre ses nerfs où se faisait ressentir des crampes de toutes part. Mais plus que la souffrance physique, Valil ressentait une terrible souffrance intérieure... Bien plus cruelle, car sans remède...
Puis se levant, il se mit a faire un tour de garde lui aussi... En réalité, il doutait qu'ils subissent une attaque ici. Mais, ne valait t'il mieux pas surveiller les environs et se rendre utile plutôt que se morfondre ainsi ?
Son tour terminé, il revint tranquillement au feu de camp quand il aperçu la princesse assise près du feu ! Que faisait t'elle dehors ? A cette heure ?
"Sauraï !"
Lâcha t'il sans pouvoir retenir ses lèvres. Aussitôt il se reprit.
"Pardonnez moi, je veux dire, majesté, que faite vous dehors a cette heure ? Il fait froid... N'avez vous pas une chambre a votre disposition ?"
Il se rapprocha du feu, se réchauffant les mains, comme pour illustrer ses propos.
A l'invitation de la jeune femme, er a son pauvre sourire, il ne répondit que par un sourire tout aussi pauvre... Certainement plus encore.
"Je vous remercie mais je n'oserai ainsi outrepasser mon rang..."
Ça, et aussi le fait que la simple troupe n'avait pas eu le luxe d'un bain comme c'eût été le cas pour elle... Elle était radieuse, même éclairée seulement par l'éclat des flammes...
"Vous n'arrivez pas a dormir c'est ça ? Cela m'étonne que ce bon Icham vous ai laissé quitter votre chambre."
Prononça t'il, sur le ton de la plaisanterie tandis qu'il s'asseya face a elle, a même le sol. Le feu crépitant illuminant les visages de part et d'autres en cette nuit sans lune... Et au fond, il était heureux de pouvoir lui parler... Une dernière fois certainement...
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Asma
Mer 1 Nov - 20:04
Sauraï
J'ai 19 ans et je suis en train de quitter ma terre natale pour un nouveau monde. Dans la vie, je suis princesse et je m'en sors très bien. Sinon, je suis tout fraîchement fiancée et je n'aspire qu'à enfin rencontrer mon promis.J'ai quitté mon royaume pour rejoindre celui de mon époux, que je ne connais pas encore. Deux sabres courts à la lame damassée et incurvée, dotés de gardes gravées, en corne de rhinocéros et relevées d’ornements en or, m'accompagnent toujours. Pour les porter, une ceinture de cuir, sur laquelle repose un double fourreau en cuir et soie au niveau de mes reins. Une malle scellée remplie de fioles et bocaux aux contenus divers, dont moi seule ait le secret du mécanisme d’ouverture, fait aussi partie de mes bagages. En savoir plus.
La jeune femme vit le chevalier refuser son invitation à s’asseoir à ses côtés et ne put réprimer une moue. Quelque chose en elle tiqua. Il n’était pas son ami. Il était son inférieur. Son serviteur. Là parce que son seigneur lui avait mandé d’y être. Par obligation et pour rien d’autre. Pour une raison qu’elle ne s’expliquait pas, la réalisation lui laissa un arrière-goût amer. Peut-être parce qu’au cours de ces dernières heures, elle s’était naïvement laissée bercée par la douce illusion qu’Ichâm et lui étaient ses amis. Pas uniquement deux hommes chargés d’accomplir une mission pour laquelle ils étaient payés. Grassement, leur souhaitait-elle, au vu des déconvenues qu’ils avaient rencontrées.
La dernière remarque du chevalier sortit la belle brune de ses pensées moroses. Elle fit « non » de la tête et, avec un léger sourire amusé, elle révéla la lame qu’elle cachait sur ses genoux. Voilà la raison pour laquelle son ange gardien avait accepté de la laisser sortir. Elle ne doutait de toute façon pas qu’il l’épie, quelque part, où qu’il soit, sous le couvert de l’obscurité.
- Il semblerait en effet que le sommeil ait décidé de m’échapper, répondit-elle posément, sa voix couvrant à peine les craquements du bois dans le brasier qui lui faisait face. C’était comme si parler trop fort risquait de réveiller quelqu’un ou de rompre le charme de cet instant un peu hors du temps. Peut-être les derniers instants où elle pourrait vraiment être elle-même avant longtemps. Si seulement elle se rappelait qui était « elle-même ».
La jeune femme rabattit le pan de laine sur la lame et l’enfouit en sécurité dans un pli de sa robe de chambre. Le feu face à elle avait quelque chose d’hypnotisant. Elle laissa son regard errer dessus tandis que ses pensées vagabondaient de nouveau librement. Le chevalier s’était installé en face d’elle et les ombres dansaient lentement sur son visage. Ses traits respiraient la fatigue et la douleur des épreuves qu’il avait dû affronter. A cause d’elle ? Non, tout n’était certainement pas à cause d’elle. Certaines cicatrices semblaient particulièrement anciennes et devaient précéder de loin le jour où elle avait croisé sa route pour la première fois. D’autres blessures, pourtant, semblaient bien plus récentes. Elle avait envie de l’interroger sur le sujet mais se retint. Elle n’était pas sûre que la réponse ne soit très plaisante. Ce serait peut-être même remuer le couteau dans une plaie encore fraîche. Au lieu de cela, la brune tenta :
- Je m’excuse si je vous ai déjà posé la question mais… à quoi ressemble-t-elle, votre capitale ?
Que fallait-il escompter voir sur l’horizon comme un signe que leurs routes se sépareraient bientôt de nouveau ? Et cette « conspiration » ? Devait-on s’attendre à d’autres trahisons ? Avait-elle lieu de s’inquiéter de la présence de certaines personnes à la cour du roi ? Et lui, serait-il encore à ses côtés pour la suite ? Tant de motifs d’inquiétude. Là encore, elle contourna savamment le sujet.
- Les gens ? poursuivit-elle sur le même ton. Comment sont les habitants de cette cité ?
Ce n’était pas vraiment la question qu’elle aurait aimé poser. Pas la question qui, quelque part, lui brûlait les lèvres. Mais mieux valait être une princesse taciturne que trop bavarde.
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Sebi210
Mer 8 Nov - 20:14
Valil Luggia
J'ai 24 ans et je vis à Evelin. Dans la vie, je suis capitaine de la garde du roi Mareck et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire,le travail ne me laissant pas le temps pour ces âneries. Grand et au corps athlétique Valil est une machine de combat entraîné depuis son plus jeune âge a la carrière des armes. Portant toujours sa cuirasse d'acier il est armé de sa lourde épée et ne s'en sépare jamais. Loyal et courageux sont les deux mots le décrivant le mieux. Si une mission lui est confiée il est prêt a l'accomplir jusqu'au bout,jusque dans la mort. Et ses nombreuses cicatrices peuvent le prouver.
Valil jeta un rapide regard a la lame qu'elle lui dévoila, comme explication du pourquoi Icham l'avait laissée sortir... Les flammes illuminaient l'acier de cette petite dague d'excellente facture, et lui donnaient l'espace d'un instant un air surnaturel.
Elle ne parvenait donc pas a dormir ? Après tout ce qu'elle avait traversé ? Était-ce l'appréhension de rencontrer bientôt l'homme avec qui elle devra partager le reste de ses jours ? Peut-être...
Mais le guerrier ne se risqua pas a lui demander, et a la place, opina du chef.
"Moi de même... Je suis pourtant épuisé physiquement, mais mon esprit ne trouve pas le repos... Cette nuit est si étrange..."
Il ajouta quelques brindilles au feu qui gisait sur le tas de bois amassé plus tôt. Il souria franchement, entendant la question de la princesse. Cette question faisait rejaillir les souvenirs du jeune homme.
"Vous savez majesté... En effet, vous m'avez déjà posé une question semblable..."
Il leva la tête vers la jeune femme, légèrement amusé.
"C'était lors de notre première rencontre..."
Leur première rencontre. Le capitaine se souvenais parfaitement de la façon dont il l'avait prise en grippe. Pour tout dire, a l'époque il ne la supportait pas, et aurait préféré être chargé de n'importe quelle mission que d'escorter une prétentieuse venue d'on ne savais où !
Une gamine arrogante, capricieuse même. Voilà comment le capitaine de la garde l'avait perçue.
Et dire que désormais, chaque seconde passée a ses côtés, lui paraissaient si précieuses... Sans prix...
C'est que la vie pouvait vraiment se foutre des âmes et des cœurs parfois. Elle avait un de ses sens de l'humour... Bien a elle pour ainsi dire. Et a cette pensée c'est un sourire plus franc encore qui se dessina sur son visage.
Il se mit a répondre.
"A l'époque, je vous avais dit que les gens d'ici avaient oublié l'innocence, la candeur... La bonté..."
Il se mit a la fixer dans les yeux, son regard s'embrasant un instant, a l'image du feu de camp...
"Désormais, au regard de tout ce qui s'est passé, des tentatives de tant de gens pour vous nuire... En y réfléchissant plus, je dirais que c'est bien pire que je ne voulais bien le dire a l'époque !"
Il tourna de nouveau son regard vers le feu, comme pour y chercher un peu de réconfort. Tout était si dur autour de lui... Il ne venait de nul part et il n'allait nul part ! Quand tout serait terminé, et qu'il retournerai a sa routine de militaire, loin d'elle... Que deviendrait il ?
"Notre capitale ? Si vous saviez... Froide et triste... Les richesses des demeures des nobles sont bien en vues, elles qui ont été acquises par le sang..."
A ces mots, il passa sa main sur une cicatrice de son visage... Témoignage en même temps que vestige illustrant ce qu'il disait... Cela faisait si longtemps que les hommes s'entretuaient sur ces terres...
"Mais les richesses ne sauraient remplacer un coeur bon... Tout est brillant, mais au dedans nous sommes pleins de ténèbres...Les habitants de la capitale sont les plus cruels. Tous emplis de méchanceté et d'appât du gain !"
Son sourire avait laissé place a un visage empli de gravité, sombre comme la nuit.
"Moi... Moi le premier parmis eux...Ici, nous avons pour beaucoup oublié la pureté des sentiments... L'altruisme... La pitié..."
Il poursuivit.
"Pour tout vous dire, moi même, lors de notre rencontre, je vous détestait presque... Pour le moins je ne vous supportait pas... Je ne vous voyais que comme un fardeau..."
Il fit une pause. Est-ce que dénigrer ainsi son pays devant une jeune femme qui allait en devenir reine avait un sens ? N'était-ce pas absurde ? Certainement.
Mais sieur Valil en avait bien assez des convenances diplomatiques ! La vérité ne saurait tolérer qu'il adoucisse la réalité !
"Rares sont les gens comme vous, Sauraï... Inexistants dans notre pays... Et je dois dire que, moi le premier, vous m'avez changé... Vous m'avez ouvert les yeux ! Vous m'avez montré l'autre visage de l'humanité !"
Le bois crépitant donnaient une allure toute poétique a l'air ambiant... Jouant avec les ombres... Le capitaine y vit comme une métaphore des deux visage de ce monde... Le sien, celui de ses concitoyens, représenté par les ténèbres des forêts les entourant, et celui de la princesse, fait de clarté comme la flamme dansante du brasier !
"Sauraï ! J'espère que vous saurez changer ce pays, comme vous m'avez changé moi même ! Je vous en supplie !"
L'émotion monta en lui, le submergeant totalement... Les larmes se mirent a poindre sur son visage... Illuminé par le feu, tels des rubis brillants...
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Asma
Dim 12 Nov - 13:35
Sauraï
J'ai 19 ans et je suis en train de quitter ma terre natale pour un nouveau monde. Dans la vie, je suis princesse et je m'en sors très bien. Sinon, je suis tout fraîchement fiancée et je n'aspire qu'à enfin rencontrer mon promis.J'ai quitté mon royaume pour rejoindre celui de mon époux, que je ne connais pas encore. Deux sabres courts à la lame damassée et incurvée, dotés de gardes gravées, en corne de rhinocéros et relevées d’ornements en or, m'accompagnent toujours. Pour les porter, une ceinture de cuir, sur laquelle repose un double fourreau en cuir et soie au niveau de mes reins. Une malle scellée remplie de fioles et bocaux aux contenus divers, dont moi seule ait le secret du mécanisme d’ouverture, fait aussi partie de mes bagages. En savoir plus.
La brune plissa des yeux. Quelque chose dans la question qu’elle venait de poser au chevalier lui semblait effectivement familier. Elle avait comme une vague sensation de déjà-vu. Était-ce bon signe ? Plus encore, ce furent les mots du chevalier qui firent écho à ce qui ressemblait à un souvenir lointain et flou. « L’innocence a quitté les hommes d’ici… ». Était-ce quelque chose que quelqu’un lui avait dit ? Lui ? Ou une simple invention de son esprit ?
La jeune femme acquiesça silencieusement, son regard toujours plongé dans les flammes. Sans vraiment y prêter attention, elle avait commencé à effectuer de petits mouvements de poignet circulaires à quelques centimètres à peine du sol. Elle pouvait sentir les particules de poussière s’élever du sol et tourbillonner délicatement entre la terre battue et l’extrémité de ses doigts fins. Elle ne s’arrêta pas sur le mouvement si naturel, ne se posa pas la question de savoir si et comment elle parvenait à produire un tel prodige. Elle était si absorbée par la vue du feu et sa conversation qu’elle ne s’en était même pas rendu compte.
L’homme en face d’elle avait l’air las. Usé par la violence, usé par la corruption du monde qui les entourait. La façon dont il lui dépeignait la cité où elle devait se rendre aurait eu de quoi effrayer plus d’une jeune fille. Il plongea la brune dans un état de grande perplexité. Qu’un si fidèle serviteur de ce royaume en dresse un portrait si lugubre posait réellement une question de fond : que faisait-elle ici ? Pourquoi l’avait-on envoyée là ? Ou si elle était venue de son plein gré et non pas par obligation, pourquoi ? En dépit du peu dont la jeune femme se rappelait, elle avait envie d’avoir espoir. Certes, ils avaient à faire à de la violence, à de la méchanceté, à des hommes au cœur sombre. Mais elle avait aussi vu deux hommes pleins de valeur se battre pour elle, pour la sauver. Elle avait face à elle un homme qui manifestement avait un bon fond.
La jeune femme afficha un léger sourire quand le chevalier évoqua leur première rencontre. Il avait le mérite d’être franc et de dire clairement ce qu’il pensait. Elle ne put s’empêcher de se demander comment elle-même s’était comportée. Avait-elle été hautaine ? Lui avait-elle mal parlé ? Ou l’avait-il simplement détestée « par principe » ? Parce que c’était une femme ? Avec tout ce que cela avait d’implications.
Elle n’osait pas intervenir dans son monologue. Il avait l’air plongé dans ses propres pensées et elle ne souhaitait surtout pas qu’une intervention de sa part l’interrompe dans son discours. Ecouter ce que l’homme qui lui faisait face l’aidait à un peu mieux comprendre. La jeune femme ne put s’empêcher de réagir à la dernière tirade du chevalier. Cet appel à l’aide, ce cri du cœur, la bouleversa soudain. Comment pouvait-il attendre d’elle ce qu’elle avait manifestement réussi à faire mais dont elle ne se rappelait aucunement ? Qu’avait-elle fait qui aurait pu changer la vie de cet homme ?
Coinçant la lame dans la ceinture de sa robe de chambre, la brune se redressa lentement et fit le tour du feu pour se porter au niveau du chevalier. Elle posa le plat de ses paumes de part et d’autre de son visage dans un geste qui se voulait réconfortant, plaçant ses pouces à hauteur de ses pommettes. Elle pouvait sentir sous ses doigts la peau meurtrie par une vie rigoureuse, les combats, les conditions difficiles. C’était comme si on pouvait lire dans la vie de cet homme rien qu’en lisait les marques que les différents moments de son existence y avaient laissé. Elle plongea un regard d’une intensité sans pareille dans le sien. « Tout ira bien », semblait-elle dire.