Judy regarda Caleb quelques secondes, sourire en coin puis elle répondit : « -ok très bien. Ça me va. » avant de lui tendre la main pour serrer la sienne et ainsi sceller le pari. Elle lui adressa ensuite une grimace en louchant à son second chut. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas eut une telle complicité avec quelqu’un. Surtout avec un homme, sans la moindre arrière-pensées. C’était tellement agréable. Elle apprécia également que Caleb se confie à elle sur son passé, sur la douleur de cette expérience traumatisante. Qu’il lui permette d’entrer dans son jardin secret et d’à nouveau pouvoir découvrir l’homme qui se cachait derrière les yeux bleus et le sourire charmeur. D’un commun accord, ils changèrent de sujet, revenant sur Judy et elle s’amusa à lui répondre : « -la cafetière est là-bas. » elle aimait ce ton de plaisanterie. Elle aimait revoir le sourire de Caleb. Elle aimait vraiment cette idée qu’il avait eut de venir ce soir.

Se débarrasser de ce qui lui rappelait Jeffrey était un acte qu’elle n’était jamais parvenu à faire. Mais ce soir, avec Caleb a ses côtés et cette envie de changer, d’évoluer et surtout de se retrouver, elle décida de sauter le pas. Alors durant quelques minutes, elle fit le tour de son appartement pour entasser dans un carton tous ce qui la retenait à son passé. « -moi non plus. » elle voulait seulement que ces objets disparaissent. Ça n’était peut être pas grand-chose, mais en vérité pour Judy c’était déjà une sacrée étape. Elle lui donna les photos et le laissa préparer le feu de joie. C’était mieux que ça soit lui qui le fasse. Ça lui permettait d’éviter une hésitation ou de vouloir sauver une de ces photos au dernier moment. « -moi non plus. » avoua la jolie rousse en regardant les flammes dévorer peu à peu les images d’elle et Jeffrey, lorsqu’ils étaient encore heureux. Pas de pincement au cœur, plus un soulagement. « -oh mince ! » cria Judy en écarquillant les yeux devant les flammes et la fumée.

Elle leva les yeux sur l’alarme incendie, réfléchis trois secondes et courra chercher un balai. Comment éteindre ce truc ! Le bruit était horrible. Elle poussa un cri de surprise lorsqu’elle fut soulevé du sol et parvint enfin à éteindre l’alarme et répondit : « -c’est bon ! » avant de pousser un nouveau cri et d’atterrir sur à moitié sur Caleb, à moitié au sol. Elle resta interdite quelques instants, avant d’être prise d’un fou rire. Elle se retourna sur le dos, libérant Caleb de son poids et après un soupire de bonheur elle répondit : « -c’était la dernière fois. » oui, c’était la dernière fois que Jeffrey foutait la merde dans sa vie. C’était décidé, elle allait de l’avant et pour de bon ! La jolie rousse tourna la tête vers Caleb et lui dit avec douceur, souriante : « -merci… » son aide lui avait été précieuse tout comme sa présence ce soir. « -la première étape, c’est fait. C’est quoi la suite ? » elle voulait savoir ce qui était au programme du lendemain. Elle se tourna sur le ventre, s'installant sur ses coudes et ajouta: "-tu sais... j'ai repensé à cette séance photo que tu voulais faire. Je pense que... je pense... je me suis dis que si tu faisais les photos pendant que je danse, je serais sans doute moins mal à l'aise." c'était une idée bien sur. "-la piscine... ça viendra après..."

En venant ce soir, Caleb était bien loin d’imaginer que la soirée en sa compagnie se déroulerait ainsi. Entre rires et pleurs. Vacillant d’un sujet léger à un sujet douloureux avec une fluidité presque déroutante. Mais surtout, il n’aurait pas soupçonné, même le temps d’un instant, de se retrouver avec un carton, détenant toutes les affaires de Jeffrey, dans ses bras. Judy semblait bien décidée à tirer un trait sur son passé. Elle lui laissait le choix d’en faire ce que bon lui en plaisait. Toutefois, elle souhaitait brûler les photos de sa vie commune avec Jeffrey. Ce fut donc l’entremetteur qui prit l’initiative de les mettre dans un récipient et d’y mettre le feu. Néanmoins, Caleb ne s’était pas attendu à ce que les flammes prennent autant de proportion, de sorte qu’il n’eut d’autres choix que d’ouvrir le robinet d’eau pour apaiser les flammes. Un regard pour Judy qui galérait à éteindre l’alarme incendie qui leur vrillait les tympans. Il délaissa donc la casserole pour se glisser entre ses cuisses, mettant ainsi fin à cette sonnerie stridente. Lorsqu’il la fit redescendre de ses épaules, la chute ne fut pas des plus délicates car ils chutèrent tous deux au sol en riant. Il fit une remarque sur Jeffrey et Caleb posa un regard attendri sur la jeune femme « Oui ». Oui, c’était la dernière fois qu’il intervenait dans sa vie. « Je t’en prie » rétorqua-t-il avec douceur tout en se redressant sur ses coudes « La prochaine, c’est de te redonner confiance en toi. En ton physique » et pour cela, il ajouta « On va donc faire du shopping ». Adieu les vêtements aux couleurs vives et aux motifs dépassés, pour quelque chose de plus classe et d’actuel. Quand elle évoqua la séance photo, Caleb comprit alors que leur relation avait pris un nouveau tournant. Elle lui faisait sincèrement confiance « Cela me convient » et ajouta « On a tout le temps qu’il nous faut. Rien ne presse ». Un regard pour l’heure « Je vais peut-être te laissait dormir. Une longue journée nous attend demain » tout en se redressant et tendit la main à Judy pour se relever « Merci pour cette soirée » et déposa un baiser sur sa joue avant de s’avancer vers le carton « Toi, tu viens avec moi » et souleva le fardeau « Bonne nuit » et quitta l’appartement.

Il déposa le carton prêt d’un conteneur destiné à laisser des effets personnels pour les plus défavorisés, puis prit un taxi en direction de l’appartement de sa sœur. Cette dernière dormait sûrement, mais il devait lui parler. Il sonna une seule fois, et il vit les lumières de l’imposante maison de ville sur plusieurs étages s’allumer. Ainsi, au travers des fenêtres, Caleb pouvait voir que sa sœur descendait au fur et à mesure que les pièces s’éclairaient. « Cal’. Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu as vu l’heure ? » rétorqua-t-elle tout en resserrant son gilet sur sa poitrine, serrant les bras « Je… J’avais besoin de parler » souffla-t-il. En voyant le regard de son frère, elle acquiesça « Ok… Entre » et le laissa entrer. Après quelques minutes de silence, Caleb se décida de se lancer en évoquant ce qu’il avait éprouvé vis-à-vis de sa tentative de suicide vingt ans auparavant…

Le lendemain matin, Caleb avait peu dormi, mais avait le cœur plus léger. Patientant devant l’immeuble de Judy, un café pour elle patientant sur le sommet de l’habitacle du taxi, il dégustait son macchiato caramel, appuyé contre la voiture comme si c’était la sienne. Il se redressa à l’arrivée de la jolie rousse « Bonjour » et lui tendit le gobelet de café « J’ai pensé à toi. Tu es prête ? » et lui ouvrit la portière avant de pénétrer dans l’habitacle à sa suite et donna l’adressa au chauffeur « Tu as bien dormi ? » et ajouta « J’ai parlé avec ma sœur de… D’hier soir… ça m’a fait du bien et je crois que ça a resserré nos liens » confia-t-il avec un sourire doux sur les lèvres qu’il cacha derrière son gobelet « On la rejoint à la première boutique. Je voulais un regard féminin ». Il paya la course, sortit en premier et referma la porte derrière Judy, et fit la même chose pour la porte du magasin, puis désigna une jeune femme « Elle est là » et s’avança vers sa sœur « Salut » et la serra dans ses bras « Trish, voici Judy. Judy, je te présente ma sœur » « Enchanté » rétorqua la jumelle et la serrant dans ses bras « Bon… Mon frère m’a dit de te refaire l’ensemble de garde à robe. Donc c’est parti ». Caleb aimait l’aisance de sa sœur avec les gens, ce tutoiement naturel, cette énergie positive qui se dégageait d’elle. Elle en avait fait du chemin ces dernières années. Il sourit à Judy et posa sa main dans son dos « Tu peux lui faire confiance » et s’éloigna faire un tour de la boutique, trouvant quelques pièces à son goût et les apporta à la jeune femme « Je t’ai trouvé ça. Si tu n’aimes pas… Enfin tu connais la chanson » en lui souriant, et fit signe à Trish « Vas-y ! Je te laisse faire ».

Ils s’étaient souhaité une bonne nuit, et Judy avait refermé la porte de chez elle avec lenteur, sourire tendre sur les lèvres. Ça sentait la fumée dans son salon mais elle se sentait comme plus légère. Elle passa une excellente nuit, et c’était de bonne humeur qu’elle avait mis le pied par terre. Elle avait ouvert en grand les fenêtres, histoire de changer l’air puis avait filé sous la douche. Elle avait enfilé un simple jean et une chemise kaki, ainsi qu’une paire d’escarpins. Elle avait fait assez classique vu que visiblement il y avait un souci avec sa façon de s’habiller. Mais elle avait accepté de se plier au jeu, et se fut donc avec un grand sourire sur les lèvres que Judy avait rejoint Caleb en bas de chez elle: «-t’es chauffeur de taxi aussi ? » lui demanda la jeune femme pour plaisanter avant de réceptionner le café : « -merci c’est trop gentil. » et ça n’était pas de la fausse politesse.

Judy entra dans le taxi en faisait bien attention de ne pas mettre du café partout, puis elle boucla sa ceinture avant de répondre : « -à merveille. Et toi ? » il avait un peu le visage tiré. Elle porta son café à ses lèvres et elle sourit en après avoir avalé. « -c’est vrai ? » wahou alors lui il ne perdait pas de temps pour agir. Elle l’envia quelques secondes. Il lui fallait plus de temps pour se mettre en marche… « -je suis contente pour toi. » lui souffla la jolie rousse avec sincérité. Puis elle fronça les sourcils : « -ta… ta sœur nous attends ? » Elle avait un peu de mal à comprendre le pourquoi du comment. Et directement cela la mis mal à l’aise. Mais ils n’eurent pas le temps de discuter plus, le taxi se gara et elle se retrouva devant Trish à sourire et à bafouiller un : « -bon… bonjour la sœur de Caleb… » elle plissa fort les yeux lorsqu’elle la prit dans ses bras. Mais quelle nouille ! « -ah heu… il a dit ça… » elle avait à nouveau cette horrible sensation d’être insignifiante. Et surtout, oh oui surtout elle se sentit tellement moche à côté de Trish.

« -heu… oui… » souffla la jolie rousse en souriant à Caleb de façon bien moins assurée. Elle suivit alors Trish qui lui posa des questions sur ses gouts, les couleurs qu’elle aimait. « -hum… et bien je suis assez simple. Peut-être trop visiblement… » ajouta-t-elle baissant les yeux. « -ou pas assez… » elle inspira un grand coup avant de sourire. Un regard pour Caleb qui venait de lui charger les bras de quelques vêtements qu’il avait trouvé. « -non attends… » lui avait elle soufflé en le saisissant par le bras. Mais en le regardant elle se rappelait la soirée de la veille, la confiance mutuelle avait fini par dire : « -non rien… » pour suivre Trish jusqu’en cabine. « surtout tu n’hésites pas à me dire si tu aimes ou non, si tu préfères ça ou ça. Je suis là pour t’aider, pas pour imposer mes idées. » lui glissa la sœur jumelle de Caleb. Judy hocha la tête et ferma le rideau pour passer une robe que lui avait donné Caleb. Judy sortie avec lenteur, les mains jointent devant elle. « - Alors ? »

Caleb était un homme qui agissait dans l’instant. Il ne prenait pas le temps de réfléchir trop longtemps, parce qu’il considérait que c’était là qu’on prenait les mauvaises décisions. Lorsque les gens réfléchissaient trop, ils laissaient leur imaginaire envisager souvent un pire qui n’aurait sûrement jamais lieu. En agissant sur le moment, il ne laissait pas le temps à son esprit d’imaginer un scénario défaitiste. Alors, lorsqu’il sorti de chez Judy, il s’était immédiatement rendu chez Trish et ils avaient discuté de cette fameuse fin de journée où elle aurait pu perdre la vie. Leurs voix étaient parvenues à son mari qui avait descendu les marches, mais en les voyant discuter tous les deux dans la cuisine, de la glace dans un bol, et la mine déconfite, il avait compris qu’il devait les laisser. Caleb était resté ainsi, à parler à sa sœur jumelle, jusqu’aux premières lueurs du jour, et l’avait laissé rejoindre les bras de Morphée alors que, de son côté, il devait assurer quelques rendez-vous en extérieur. Caleb avait donc fait nuit blanche et cela s’affichait clairement sur son visage. Pourtant, il était au pied de l’immeuble de la jeune femme, l’attendant patiemment, un café en main et sourit en la voyant arriver « Exactement ! » et entendit une voix parvenir « Jamais de la vie ! Et je vous ai dit de ne pas poser votre café sur la bagnole ! » « Regardez, je l’ai enlevé ! » en levant les deux gobelets et en tendit un à Judy « Je sais, je suis adorable » en souriant et lui ouvrit la portière, la laissant prendre place en première. Il fut ravi d’entendre qu’elle allait à merveilles « J’ai besoin d’une bonne nuit de sommeil, mais je vais bien aussi. Ça fait combien de temps que tu ne t’étais pas sentie aussi bien ? » avant de lui confier qu’il s’était rendu chez sa sœur cette nuit et acquiesça « Oui » et baissa les yeux sur son gobelet tout en acquiesçant « Moi aussi… ». Qui aurait cru qu’ils s’aideraient mutuellement lorsqu’ils s’étaient rencontrés ?!

Lorsqu’ils arrivèrent devant sa sœur jumelle, Caleb put remarquer que la jeune femme se sentait soudainement moins à l’aise… Sa posture était différente, sa manière de parler également. Elle bafouillait. « Tout va bien se passer, tu vas voir » rétorqua Trish après un échange de regard avec son frère jumeau. Il ne la quitta pas du regard, écoutant les deux femmes « Pourtant je trouve cela joli ce que tu portes » déclara Trish en posant sa main sur le bras de Judy. Quant à lui, il avait fait un rapide tour de la boutique et était revenu avec quelques vêtements pour la jeune femme et baissa son regard quand elle lui saisit le bras « Oui ? » mais rien. Elle décida de lui faire confiance. Il sourit et la laissa se rendre en cabine avec sa sœur, et refit un tour de boutique avant d’être rejoindre par sa sœur « C’est une cliente ? » et Caleb ajouta « Un peu plus que ça » avant de voir le regard enjoué de sa sœur. Il la regarda presque blasé en cet instant « Non Trish. C’est… Une amie. Oui, une amie » et se reconcentra sur les vêtements « C’est parfait ça ! » en regardant la tenue et le posa sur son bras « Elle a l’air vraiment gentille » « Elle l’est. Elle est marrante, souriante, elle sait également écouter et faire preuve de sollicitude quand c’est nécessaire. C’est quelqu’un de bien ». Il n’eut pas besoin de regarder Trish pour savoir ce qu’elle pensait « Je fais, également des compliments sur Camille et sa femme, et aussi Hayley ou encore Tessa. Parce que ce sont des amies ». Trish leva les mains « Bien, bien » et elle tourna la tête vers les cabines « Mais je doute qu’elles soient aussi belles en rouge » rétorqua sa sœur. Caleb terminait de poser un vêtement sur son bras tout en s’avançant vers la cabine « Je n’ai pas… » et resta interdit devant une Judy timide dans cette robe rouge qui la mettait en valeur « Oh wow ! » et posa les vêtements sur un des sièges face aux cabines, et s’approcha d’elle, lui saisissant la main pour la faire tourner sur elle-même « Tu es à tomber ! Magnifique ! » et relâcha sa main, cherchant son regard et lui sourit « Regarde à droite… Il y a une femme qui est magnifique. Doucement… Elle doit être lassée que tout le monde la regarde...Voilà. Continue... » et la laissa tourner son regard jusqu’au miroir à la droite de Judy « Ai confiance en toi. Tu es aussi belle que toutes les femmes présentes ici » et approcha ses lèvres de son oreille « J’ai vu ton attitude en voyant ma sœur. Tu es une belle femme. Tu dois le savoir et le comprendre », et se recula, lui sourit et désigna le fauteuil « Je t’en ai trouvé d’autres », et laissa sa sœur lui confier les vêtements « C’est mon frère qui a choisi, mais apparemment il a bon goût » en la regardant avec un petit sourire en coin. « Je te laisse essayer les autres » et prit place sur le fauteuil aux côtés de Trish.

Un sourire amusé et complice illumina le visage de Judy en entendant la réflexion du conducteur avant de récupérer le café que Caleb lui tendait. Une fois dans la voiture, elle répondit : « -depuis très longtemps… » avant de constaté qu’il avait écouté son conseil. Enfin plus ou moins. Il n’était pas allé parler à un professionnel mais directement à sa sœur. Et visiblement la discussion avait été longue. « -on aurait pu reporter le rendez-vous tu sais. » oui, il aurai pu lui dire qu’il avait besoin de quelques heures de sommeil en plus. « -je suis vraiment contente que vous ayez pu en parler… » et cela lui donnait un bel exemple de prise en main du destin. Caleb n’avait pas perdu de temps, ne s’était pas posé trop de question et avait agi. C’était quelque chose que Judy n’était plus capable de faire depuis bien longtemps. Elle réfléchissait toujours trop avant d’agir. Et la plus part du temps elle renonçait.

Comment ne pas se retrouver mal à l’aise et en dessous de tout face à une femme comme Trish. Elle était sublime ! Forcement Judy se sentit tout de suite très mal à l’aise en face d’elle. Ça se voyait, elle le savait. Mais clairement là, sans connaitre cette femme, elle était incapable de faire autrement. Elles ne jouaient pas dans le même cours. Et pourtant Trish se montra rassurante et amicale alors qu’elle aurait pu montrer du mépris ou du dédain pour la petite rouquine sans le moindre style qu’était Judy. « -merci… » souffla-t-elle en baissant les yeux. Elle avait envie de se claquer. Comme si elle était encore une gamine de douze ans non mais sérieux ?! Un dernier coup de panique en voulant retenir Caleb, mais il lui suffit de croiser son regard bleu pour réaliser qu’elle n’avait aucune raison de paniquer. Une fois seule dans la cabine, Judy se regarda dans le miroir et se rappela qu’elle avait de la chance. Que c’était une chance d’avoir Caleb à ses côtés et qu’elle savait parfaitement qu’elle pouvait lui faire confiance. Alors elle passa la robe rouge qu’il avait choisi.

« -tu pourrais éviter d’en rajouter s’il te plais. » demanda Judy en voyant la réaction de Caleb, la croyant surjouée. Elle tourna sur elle-même, vraiment pas convaincu de la même manière que lui. Un froncement de sourcils lorsqu’il lui demanda de tourner la tête avec lenteur sur sa droite. Judy tourna uniquement les yeux au départ, puis elle comprit qu’il voulait parler d’elle lorsqu’il évoqua les regards sur cette femme mystérieuse. Une fois face au miroir, Judy ne parvenait plus à sourire. D’accord la robe était belle, mais la femme dans le miroir, ça n’était pas elle. Judy ouvrit la bouche en se tournant légèrement sur le côté. Elle se retrouva la visage proche de celui de Caleb qui venait lui murmurer à l’oreille. « -c’est facile à dire… » souffla la jolie rousse avant de se regarder à nouveau dans le miroir. Elle regarda les nouveaux vêtements, puis Trish, puis Caleb rapidement. « -ok je vais essayer. » et elle referma le rideau. Elle enfila un jean et une marinière. En sortant elle dit : « -ça, c’est parfait. Mais la robe d’avant… d’accord je suis peut être jolie mais je… je me vois pas du tout porter ça tout les jours. Au lycée avec mes élèves. » elle fit un signe en V pour illustrer les décolletés. Elle sourit pour elle-même : « -j’adore cette musique. » avant de retourner dans la cabine en bougeant les épaules pour enfiler une autre robe.

Elle allait merveilleusement bien… Ces quelques mots étaient une récompense à eux-seuls pour Caleb, d’autant plus que cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie si bien « Ce n’est que le début » rétorqua-t-il alors avec conviction avant de lui avouer, que de son côté, il n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Une insomnie résultant de leur conversation de la veille. Un sourire à l’attention de Judy « Je dormirais mieux ce soir » et acquiesça « Moi aussi » avant de se rendre au magasin de vêtement pour attendait sa sœur avec qui il avait passé la nuit à discuter. Il sentit que la présence de cette dernière déstabilisée Judy. Ce n’était pas la première fois que Trish avait cet effet sur les gens, et pourtant, elle tentait de faire en sorte de se montrer abordable, bienveillante, voire amicale. Après un rapide tour dans la boutique, Caleb était revenu jusqu’à Judy avec quelques tenues à essayer et la première le laissa sans voix. Enfin, pratiquement. Il ne se montra pas avare de compliments à l’attention de la jeune femme qui n’apprécia pas cela. Son regard ancré dans le sien, il souffla un « Je ne rajoute rien Judy ». Il la trouvait vraiment belle dans cette robe rouge au décolleté plongeant qui mettait ses formes en valeur. Il l’obligea, à sa manière, à se regarder dans le miroir, avant de murmurer à son oreille « Je sais. Mais bientôt tu le comprendras » en se reculant légèrement, leurs visages très proches l’un de l’autre « J’aime beaucoup ton parfum » souffla-t-il en esquissant un sourire et se recula davantage, la laissant se contempler dans le miroir à nouveau, même s’il savait d’ores et déjà que la robe ne faisait pas l’unanimité.

Tout en prenant place sur les fauteuils face aux cabines, Caleb laissa la jeune femme retourner dans la cabine d’essayage pour troquer la robe pour quelque chose de plus adéquate « Je peux t’assurer qu’ils seront très attentifs ! Surtout les garçons » en esquissant un sourire en coin et se leva pour s’approcher de cette dernière « La robe peut se porter pour sortir également » et fit le tour de la jeune femme « Je trouve ça élégant aussi. C’est validé » et sourit en entendant parler de la musique. Il leva la tête vers l’une des enceintes et ouvrit le rideau qui venait d’être fermé, et la saisit par la main, l’attira à lui, la faisant tourner sur elle-même et l’attira à lui, dansant pas spécialement bien, mais il s’en moquait. Sourire aux lèvres, il tentait seulement de détendre la jeune femme. Il se mit à chanter en cœur sur la reprise de Higher Love de Kygo tout en faisant des pas de danses sans aucun sens, sous le rire de Trish « Tu n’as vraiment aucun sens du rythme » « Je m’en moque ! » rétorqua Caleb sans quitter des yeux la jeune femme. Il la fit à nouveau tourner sur elle-même, et puis la musique se termina « Allez, va te changer » en lui ouvrant le rideau « Tu sais maintenant que tu peux danser avec » et referma le rideau avant de rejoindre sa sœur sur le siège « Tu fais souvent ça avec tes clientes ? » « Danser ? » « Tout ça » « Elle avait besoin de se détendre » « Ok » en lui jetant un regard en coin qu’ignora ouvertement Caleb.

Elle se tenait là, debout devant le miroir, à regarder une femme qui n’était pas elle. Simplement parce que cette robe lui allait trop bien. Que depuis très longtemps elle ne se sentait pas seulement jolie. Non, dans cette robe, elle était plus que ça. Et c’était difficile de le comprendre, de l’assimiler. Les compliments de Caleb la mettait à nouveau mal à l’aise, même si elle faisait des efforts pour rester la Judy qui s’était ouverte à lui hier soir, sans filtre, sans retenue. Peut-être que c’était la présence de Trish qui la mettait le plus mal à l’aise. Ou bien cette femme dans le miroir qui n’était pas tout à fait elle. Un sourire amusée se dessina sur les lèvres de Judy : « -arrête un peu tu veux ! » le coup du parfum c’était peut être un peu trop. Mais ça l’aida à sourire. C’était déjà ça.

Une fois vêtue autrement, elle mis en avant que la robe essayée juste avant n’était pas une pièce qu’elle pouvait porter touts les jours. « -sans blague ! » s’amusa Judy en adressant un grimace à Caleb. « -je m’en doute sauf que je ne sors pas beaucoup et que… tu m’écoutes ? » demanda-t-elle alors qu’il validait la tenue qu’elle portait. « -oui, ça je suis d’accord pour le prendre. » avait elle ajouté avant de commenter la musique et de rejoindre la cabine. « -hé ! » s’écria Judy alors que le rideau s’ouvrait juste derrière elle. La jolie rousse ne comprit pas tout de suite ce qui se passait : « -qu’est ce que tu… » Elle se mis à rire : « -Caleb ! » alors qu’il la faisait tourner sur elle-même. Elle savait parfaitement ce qu’il cherchait à faire et… et ça marchait. Elle chanta avec lui, riant en cœur par la suite avec Trish. Puis elle souffla un : « -merci » plein de tendresse à Caleb lorsqu’il referma la rideau.

Elle fit du tri dans ce qui lui avait été donné. Trop court, trop sombre, trop elle n’aimait pas. Judy voulait bien changer de garde-robe, mais il était hors de question qu’elle ne se sente pas bien dans ses vêtements. Elle entendit la musique monté d’un ton, puis le rideau à côté de sa cabine se fermer. Un froncement de sourcils. Elle sortie enfin vêtue d’une nouvelle robe qu’il aima rapidement. Trish sortie également, et lui adressa un sourire : « -viens… » elle la positionna loin du miroir et lui dit : « -on va travailler l’acceptation de ton corps. La musique ça semble être ton truc, alors je te montre et ensuite tu fais à ta façon. » elle lui adressa un clin d’œil et se dirigea vers le miroir d’un pas assurée, féline et femme imposante. Judy sourit : « -je… je sais pas faire ça moi. » marcher ainsi, ce port de tête. « -d’autant plus avec ça. » elle montra les bottines qu’elle portait. Les talons n’étaient pas son fort. « -essaie d’accord ? Regarde, il n’y a que toi, moi et Caleb qui vient de prouver que le ridicule ne tue pas. Par ce que sinon on est d’accord que bon… » Trish fit signe à Judy d’avancer. La jolie rousse fit un première essai, mais Trish fit un non de la tête. « -on recommence. » Judy fit demi-tour et se repositionna. Un regard pour Caleb.

Peu importe ses compliments, Caleb sentait bien que Judy était mal à l’aise depuis son entrée dans le magasin, et ses paroles n’y changeaient rien. Il parvint tout de même à lui tirer un sourire au moment de complimenter son parfum « Tu n’aimes pas mon côté loveur ? » souffla-t-il en la regardant droit dans les yeux, un petit sourire en coin. Il la laissa retourner dans la cabine pour troquer sa robe rouge de femme fatale pour une tenue de tous les jours et qui lui allait parfaitement. Un petit sourire amusé tout en échangeant un regard complice avec Judy alors qu’elle lui adressait une grimace « Hum ?! Oui, je t’écoute. Et je peux t’assurer que tu vas sortir ». Parce que Caleb avait déjà prévu quelques soirées pour qu’elle prenne conscience qu’elle plaisait aux hommes, et qu’elle pouvait également faire la fête sans avoir à chercher l’homme de sa vie à tout prix dans ce genre d’évènements. Il avait envie de la voir se déhancher sur la piste de danse, prendre du bon temps, s’amuser, tout simplement. « Parfait ! » rétorqua-t-il alors qu’ils étaient unanimes sur le choix de la tenue qu’elle portait. Toutefois, il ne la laissa pas se changer immédiatement. Le fait qu’elle complimente la musique donna une idée à Caleb qui savait comment la détendre. Il l’attira à lui et dansa avec cette dernière sur la musique de Kygo qui passait dans le magasin. Il se moquait de savoir s’il était doué ou non, ou encore du regard des vendeuses et des clientes se trouvant dans le magasin « Laisses-toi faire » souffla-t-il et fit quelques pas avec elle. Ils se mirent à chanter ensemble près des cabines d’essayage, offrant un spectacle rare aux personnes présentes. Évidemment, Trish complimenta les talents de danseur de son frère, et ce dernier laissa Judy retourner dans la cabine, lui souriant avec douceur, tout en baissant les yeux brièvement « Je te l’ai dit, je suis là pour toi ».

Caleb ne préféra pas se concentrer sur le sous-entendu de sa sœur, ne voulant pas l’entendre qu’il agissait différemment avec la jolie rousse qu’avec les autres femmes qui avaient pu croiser sa route. Il n’avait pas envie de l’entendre évoquer qu’il pourrait y avoir plus entre eux deux, parce que c’était absurde. Puis il fronça les sourcils en voyant sa sœur se diriger vers la caisse « Qu’est-ce que tu… » mais ne termina pas en voyant que Trish l’ignorait ouvertement. La musique monta d’un ton et elle revint vers son frère « Tu m’expliques ? » « On va aider ton amie à se maintenir droite et à assumer qu’elle soit une belle femme ». Caleb sourit, ravi de voir que sa sœur l’aidait dans son entreprise. Quand la cabine s’ouvrit sur Judy, Caleb laissa son regard glisser sur elle « Tu es très jolie » souffla-t-il avant de laisser les deux femmes échanger « Il n’y a que nous » confirma Caleb. Le premier essai ne fut pas convaincant. Alors sa sœur la fit se diriger vers lui qui resta là, immobile, son regard ancré dans celui de la jeune femme, lui souriant avec douceur « Avance vers moi » et la laissa se diriger vers lui, sans la quitter des yeux. Lorsqu’elle arriva jusqu’à lui, son talon lâcha et il la rattrapa de justesse par les mains, soufflant un « Ça va ? » tout en resserrant son emprise sur ses mains, l’aidant à se redresser, son visage près du sien « Tu … Ne t’es pas fait mal ? » et lui sourit presque timidement « Qui aurait cru que tu allais finir par me tomber dans les bras ?! » avant d’ajouter « Si on omet la petite chute à la fin, tu as réussi » et relâcha ses mains lentement « Je préfère cette robe au fait » comme si c’était une confidence.

« -je dois bien avouer que… pas vraiment non. » elle était sincère. Elle trouvait que c’était un peu to much. Mais peut être que ça fonctionnait parfaitement sur d’autre femme. C’était le genre de compliments auxquels elle n’était pas sensible. Cela venait aussi certainement du fait que c’était Caleb qui venait de souffler à son oreille. Judy l’avait rangé dans son esprit dans la case : ami et psy, voir même confident. Ils n’avaient aucun point commun concernant l’amour et de ce fait, n’était pas compatible pour un avenir autre qu’une amitié. Sans compté qu’il avait beau lui dire qu’elle serait la genre de femme sur qui il se retournerait, Judy savait que c’était faux. Elle ne l’attirait pas. Bref… ce genre de compliment… non…

« -non, tu n’écoutes pas, tu me tournes autour comme un vautour. » ça donnait un peu cette impression. « -comment ça sortir ? » elle réalisa qu’il avait déjà planifié beaucoup de chose sans lui en parler. Judy valida aussi la tenue qu’elle portait et cela sembla plaire à Caleb. Celui-ci décida qu’il était temps pour la jolie rousse de vraiment lâcher prise et l’invita à danser avec lui. Forcement cela la fit rire, mais aussi vraiment plaisir. Cela lui permis de lâcher prise et de se détendre un peu plus. Tout en riant elle lui répondit : « -si je me laisse faire tu vas me marcher sur les pieds ! » avant de tourner sur elle-même, tout sourire. Son regard dans le sien, chantant en cœur, elle ne pensait pas trois secondes aux personnes qui pouvaient se trouver ici et les juger. Elle profitait seulement du moment présent.

Lorsque Judy sortie de la cabine, Trish rentra en scène en décidant de l’aider à affirmer sa féminité. Elle lui demanda de marché, jusqu’au miroir. Pas de défiler, mais de marcher, la tête haute, d’imposer sa personne et sa présence. Cela semblait si naturelle chez Trish. Première essai peu concluant. Judy fit demi-tour et cette fois-ci pas de miroir mais Caleb en ligne de mire. Etrangement, Judy se sentit un peu plus à l’aise ainsi. Comme si elle était capable de se voir dans les yeux de Caleb comme il la voyait lui. Avant de partir elle avait inspiré un grand coup, avant penché la tête de gauche à droite, comme si elle allait commencer à danser. Bon forcement elle finit par un magnifique final à la Judy. Elle chuta et heureusement que Caleb avait été là pour la rattrapé. « -oh mon dieu, heureusement que tu étais là ! » répondit Judy en se redressant. « -non ça va merci. » elle se mis à rire : « -crois moi c’était pas calculé ! » lui avait elle lancé en souriant. « -tu trouves ? » demanda Judy dont le sourire s’effaça doucement. « -moi aussi… »

Trish tapa dans les mains presque comme une maitresse d’école : « -aller encore une fois ma belle ! » Judy la regarda, lui sourit et reprit sa place face au miroir. « -dans ta tête, répètes toi : je suis belle, je suis intelligente, le monde mérite de le savoir. » cela fit sourire Judy. Cela l’inspira aussi. Pas sur qu’elle parvienne à ce dire cela tout les jours mais bon… Elle se concentra et Trish ajouta : « -tu vas vers Caleb et tu te présentes. » Judy répondit en souriant : « -je ne savais pas que tu bossais avec lui ? » elle prit quelques secondes, puis elle leva le regard vers Caleb et se dirigea vers lui en se répétant les mots de Trish comme un mantra. Belle… intelligente… Elle tendit la main à Caleb et déclara : « -bonjour je suis… » mais elle bloqua quelque peu, pencha la tête sur le côté avant de rire quelque peu : « -je suis ridicule mais bien habillée. »

Caleb avait l’avantage d’avoir un physique attirant et qui faisait la majorité du travail lorsqu’il sortait dans l’unique but de rentrer chez lui en charmante compagnie. Parce qu’apparemment, ses phrases toutes faites pour flirter avec la gente féminine ne plaisaient pas à tout le monde. Judy semblait comme immunisé contre son charme, de toute manière. Un peu comme Camille qui jouait dans l’équipe adverse. Alors il esquissa un petit sourire en coin « J’arrête alors » souffla-t-il comme une promesse et la laissa se changer pour une tenue plus décontractée. Il tourna autour d’elle pour l’observer dans sa nouvelle tenue vestimentaire et se mit à rire « Pardon ! » et s’arrêta devant elle « Oui. Je voulais t’emmener danser à quelques soirées. Juste s’amuser. Rien que tous les deux vu que tu ne veux pas rencontrer mes amis et que tu ne veux pas me faire rencontrer les tiennes » en la taquinant un peu. Il ne l’avait pas prévenu parce que ce n’était pas pour tout de suite. Pour le moment, Judy devait comprendre qu’elle était une belle femme, qui savait également être sexy lorsqu’elle le désirait. Caleb en était certain. Enfin, il devait également l’aider à se détendre à leur contact et l’entraîna pour une petite danse improvisée devant les cabines d’essayages « Tu as raison ! Ne lâche pas trop prise » en sachant pertinemment qu’il en était absolument capable. Il la laissa ensuite retourner se changer, et ce fut le moment choisi pour Trish pour lui apprendre à affirmer sa féminité, à marcher la tête haute, à avoir conscience de son sex-appeal.

Le premier aller ne fut pas convaincant, alors sa sœur jumelle encouragea la jeune femme à marcher de nouveau, mais en sa direction, cette fois-ci. La démarche fut plus assurée, jusqu’à sa chute aux pieds de Caleb qui la retint avant qu’elle ne chute complètement au sol « Je suis toujours là » rétorqua-t-il, presque déstabilisée par leur soudaine proximité. C’était à cause de sa sœur tout ça ! Elle ne pouvait pas s’empêcher de sous-entendre des choses ! Il sourit à son rire « J’espère que si ça avait été calculée, ça aurait été différent » et la rassura sur le fait qu’elle avait fait des progrès. Son regard ancré dans le sien, il souffla un « Oui » et sur le même ton, confirma sa préférence pour cette robe-ci que la précédente. Un sourire timide quand celui de Judy s’effaça « Bien… on… on va prendre celle-ci… » et relâcha ses mains lentement, laissant Trish briser le moment en frappant dans ses mains, faisant presque sursauter Caleb. L’entremetteur reprit contenance et resta au même endroit, laissant sa sœur donner les directives « Elle est bénévole ! » précisa le beau brun en lançant un regard à sa sœur « Trish : Pédiatre le jour et entremetteuse le soir ! » en appuyant sur le second métier, parce qu’il avait réellement l’impression que c’était ce qu’elle tentait de faire en cet instant.

Judy s’avança jusqu’à lui et lui serra la main qu’elle tendit vers lui avant de rire à son tour « Tu comprends pourquoi je bosse seul ?! » en sous-entendant que l’idée de sa sœur était saugrenue « Tu t’habilles comme ça ce soir et je t’emmène au restaurant, ensuite on ira danser » et précisa « Je ferais des efforts sur les pas de danses » en souriant « Tu te changes, et je paie le déjeuner avant de faire les autres boutiques ». Il laissa la jeune femme retourner dans la cabine et fit signe à Trish de venir le voir « Qu’est-ce que tu essaies de faire ? » « Elle te plaît ! C’est flagrant ! » « Arrête. C’est une amie. Une toute jeune et fraiche amie. On se connait que depuis quelques jours » « Et alors ?! Regarde papa et maman, ils se sont mariés au bout de six mois » « Je ne l’ai jamais envisagé ainsi et j’aimerais que ça reste ainsi encore longtemps. Je suis là pour l’aider. Elle a souffert à cause d’un connard, pas besoin d’en mettre un second sur sa route parce que tu n’envisages pas la possibilité que je puisse ne pas vouloir tomber amoureux dans ma vie » rétorqua-t-il à messe-basse « Tu es dur avec toi là Cal. Elle t’aime bien aussi » « Je suis un ami, c’est normal » « Invite-là au repas de famille, on prendra les paris entre nous pour savoir qui est de mon avis » « T’es dingue ! Je ne vais pas l’entrainer dans la fosse aux lions. Elle a assez souffert comme ça. Maintenant tu arrêtes avec tes théories à la con, compris Trish ?! Sinon j’explique à ton mari que tu as dormi avec un doudou jusqu’à tes vingt-cinq ans ! » « Il ne te croira pas » « On paris ?! ». Les jumeaux se fusillèrent gentiment du regard avant que le rideau ne s’ouvre à nouveau et qu’ils affichent tous les deux un large sourire « Prête ? Qu’est-ce que tu veux manger ce midi ? Oh ! Et on a rendez-vous chez un coiffeur en fin de journée ».