Une rencontre peut-elle encore être dû au hasard lorsque le destin s'en mêle ? Feat Senara
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Date d'inscription : 24/07/2022
Crédits : SObade
Univers fétiche : N’est fait que du réel jusqu’à présent mais veut bien essayer d’autres choses !
Préférence de jeu : Les deux
Laecca
Sam 22 Juil - 11:56
Le contexte du RP
Mise en situation
Elle est une étudiante en droit tout ce qu'il y a des plus banales. Suivant le cours déjà tout tracé de sa vie en étant la fille que l'on attends qu'elle soit.
Lui est un professeur à l'université ayant changé de vie par amour. Mais les gens changent et l'amour aussi.
Ils vivent leurs vies tranquillement jusqu'à ce qu'une rencontre vienne en perturber le cours. Le hasard, tout simplement. Mais une rencontre peut-elle encore être dû au hasard lorsque le destin s'en mêle ?
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Préférence de jeu : Les deux
Laecca
Sam 22 Juil - 12:07
Clémentine Lagrange
J'ai 21 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis étudiante en droit et je m'en sors assez bien. Je suis célibataire et je le vis plutôt bien. # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est étudiante en droit depuis maintenant trois ans. Encore quelques années et elle pourra devenir avocate, comme elle le désir depuis longtemps... # Sait dessiner. Et plutôt bien. Elle n'a jamais pris de cours, et apprends d'elle même. Elle n'a aucunes ambitions par rapport à son talent et s'en sert seulement pour extérioriser ce dont elle n'arrive pas à parler. # Elle vit en colocation avec ses deux meilleurs amis, Marie et James, qui sont en couple depuis le lycée, période depuis laquelle elle les connait. # A déjà eu quelques relations amoureuses, mais rien qui ne la transcende. Ne sait pas si elle croit au grand amour ou si elle doit juste trouver quelqu'un avec qui elle se sent bien.
La page est noir. De loin cela pourrait ressembler à du griffonnage sans aucune logique, mais de près, d’aussi près qu’elle peut le voir, ce n’est que la représentation de ce qu’elle voit. Assise au dernier rang de la salle de cours, la petite brunette a représenté tout ce qui se trouvait devant elle. Toutes les silhouettes de ses camarades de classe, seulement avec un crayon gris, jouant des ombres et des lumières pour faire ressortir leurs caractéristiques. Pourtant bon élève et enfant modèle, il arrive souvent à la demoiselle de se perdre dans ses pensées et de laisser sa main prendre le contrôle de son esprit pour dessiner. Alors qu’elle aurait dû être attentive à son professeur… La sonnerie résonne dans la salle, ainsi que dans tout l’établissement, la faisant enfin revenir sur terre et au moment présent. Alors que tous les élèves rangent leurs affaires et sortent de la classe dans un brouhaha assourdissant, Clémentine se tourne vers sa camarade assise juste à sa droite. Lucie lui sourit et hoche la tête pour répondre à sa demande silencieuse. Elle lui tends les quelques feuilles qu’elle a noircit de notes durant les deux dernières heures. ´ Merci. Je te les rends demain à la première heure.´ Parce que la demoiselle sait qu’elle passera une bonne partie de la nuit a les déchiffrer et les retranscrire afin de ne pas prendre trop de retard dans l’étude de ses cours. Ce n’est pas le moment pour elle de se laisser aller et risquer de gâcher sa dernière année de licence en droit. Elle tient trop à réussir. Pour elle, mais surtout pour ses parents qui ont placés tellement d’espoir en leur enfant unique. Clémentine ne tient pas a les décevoir, jamais jusqu’à présent elle ne l’a fait et ce n’est pas maintenant qu’elle compte commencer.
Alors que la brune range ses affaires, elle fait le point sur ses croquis. Le dernier qu’elle a fait est pas mal, probablement qu’elle le gardera dans un coin de sa chambre. Quant à l’autre… Elle pose son regard sur le visage qui l’observe, noir sur blanc, sur sa feuille. C’est elle même qui lui rends son regard, un auto portrait dont elle ne sait que penser. Cela ne fait que quelques semaines qu’elle s’est mise à faire ce genre de travail et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’est pas très fan de son modèle. Clémentine sait qu’elle a un charme particulier, sous ses aires angéliques d’enfant parfaite et obéissante, comme elle l’a toujours été. En même temps c’est la moindre des choses qu’elle puisse faire en compensation de tout ce qu’elle obtient dans la vie grâce à la situation confortable de ses parents. Le mot ´ princesse ´ lui vient à l’esprit, mais elle le balaie d’un revers de la main en mêlant son dessin aux autres feuilles qu’elle prends en main pour sortir de la salle.
Il n’est que dix sept heure, pourtant sa journée est loin d’être terminé. Une fois chez elle, dans l’appartement qu’elle partageait avec Marie et James, ses deux meilleurs amis, elle passerait encore de longues heures à étudier. La fin de l’année approchait à grands pas et avec elle, des examens qui déterminerait son avenir. Cela faisait plusieurs années qu’elle ambitionnait de devenir avocate, mais au fond d’elle, la jeune femme savait que son choix n’est pas entièrement le sien, fortement influencé par ses parents qui ne désiraient que sa réussite et son bonheur. C’était donc avec plaisir qu’elle s’était lancée dans cette voie, tout en se laissant une porte de sortie, si jamais elle échouait, elle se réservait le droit de réfléchir à autre chose. Mais cela n’arriverait pas. L’enfant avait toujours été trop consciencieuse dans son travail pour échouer. Suivant la foule en laissant ses pensées dériver à ce que pourrais devenir sa vie si elle décidait d’en prendre pleinement le contrôle, la petite brune ne fit pas attention à ce qui se passait autour d’elle et surtout elle ne vit pas l’obstacle sur sa route. L’heurtant de plein fouet, elle recula d’un pas en battant des bras pour tenter de retrouver son équilibre, envoyant valser les nombreuses feuilles qu’elle tenait dans sa main. De nouveau stable sur ses pieds, elle grommela dans barbe, se reprochant son inattention en voyant les notes de sa copine, ainsi que ses dessins éparpillés par terre. Alors seulement elle remarque l’ombre au sol, et décide de lever les yeux sur la silhouette lui appartenant.
Il est grand, beau, élancé. Sûrement âgé de quelques années de plus que la demoiselle, elle le lit à son regard indéchiffrable. Elle veut s’excuser, mais sa bouche asséchée par son charme refuse de laisser sortir quoi que ce soit de cohérent. Sa langue passe sur ses lèvres pour les humidifier et elle arrive enfin à articuler quelque chose.´ Je… Désolée. Je ne… Je ne regardais pas où j’allais…’ Et maintenant que son regard était posé sur cette beauté brune, l’étudiante était bien capable d’oublier jusqu’à son propre nom.
Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique (Superhero, Harry Potter), jeu vidéo (Dragon Age, Greedfall, DBH), crossover, switch gender, histoire alternative
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Senara
Dim 30 Juil - 20:16
Ymaël Leskov
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis professeur de philosophie et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt bien. It is an easy mistake to think that non-talkers are non-feelers.
Il était maintenant là depuis plusieurs semaines, et ses retrouvailles avec Enora s’étaient plutôt bien passées, si l’on considérait leur passé respectif. Ymaël s’était longuement excusé, et il avait promis de reprendre sa vie en main, même s’il savait pertinemment au fond de lui que ses convictions et sa lutte contre la fausse démocratie russe resteraient à jamais gravées dans un coin de son cœur. Parce qu’il était comme ça, incapable de lâcher prise et entièrement dévoué à sa cause. Mais il avait juré d’essayer, à sa famille comme à Enora, et il comptait bien tenir cette promesse. Peut-être qu’avec le temps, peut-être qu’à force de vivre dans un endroit meilleur et au côté de son unique amour, il parviendrait à enfermer définitivement cette noirceur latente qui n’avait fait que croître durant ses combats en Russie. Il devait y croire, quitte à se mentir à soi-même. Aujourd’hui, à Wellington, il avait commencé à se chercher un travail tandis que sa belle blonde avait accepté de l’héberger le temps qu’il se trouve un petit appartement. Après tout elle était en colocation et ses « amis » ne verraient pas d’un bon œil qu’il squatte gratuitement le canapé. Même si en l’occurrence, il squattait surtout la chambre d’Enora. Cela étant, Ymaël n’aurait su dire ce qu’était leur couple. Tous deux cherchaient encore à retrouver sa place, à réapprendre à se connaître, et un jeu de séduction avait redémarré entre eux. C’était d’ailleurs les meilleurs moments qu’il passait loin de chez lui. Lorsque Enora était à ses côtés, que leur regard se croisait, il se sentait prêt à abandonner tout ce qu’il était pour qu’elle puisse vivre heureuse. Il n’avait aucun problème à s’oublier, du moment que ses actes lui permettaient de la voir sourire. Car Ymaël n’était qu’une lune, et Enora était tout simplement son soleil. Il ne pouvait réfléchir que la lumière qu’on lui envoyait, sans quoi il restait dans des ténèbres infinies.
Fervent défenseur de la liberté et révolutionnaire dans l’âme comme sur son casier judiciaire, le dissident russe avait dû demander l’aide d’amis pour parvenir à obtenir des papiers décents à présenter à la Nouvelle-Zélande lorsqu’il avait fait une demande d’asile. Mentir n’était plus un problème depuis longtemps, d’autant qu’en la circonstance, il le faisait pour la bonne cause. Du moins aimait-il le croire, et n’avait-il pas le choix, ses parents ayant eux-mêmes payé le prix du billet d’avion avec leurs maigres ressources. Il devait donc faire son maximum pour ne pas les décevoir. Et puis il avait retrouvé Enora, et il était maintenant l’heure d’arrêter ses bêtises politiques pour vivre tranquillement dans un pays respectueux des droits humains. Ça c’était la théorie. Dans la pratique, Ymaël faisait de son mieux pour coller à l’image qu’il voulait renvoyer, et à celle qu’on attendait de lui.
Les premiers jours avaient été difficiles, et à présent il restait solitaire tout en parcourant la ville. Ses pas le ramenaient néanmoins toujours à la bibliothèque, jusqu’à ce qu’une étincelle lui vienne à l'esprit et qu’il ne décide d’aller déposer sa candidature à l’université dans laquelle étudiait sa petite-amie. La philosophie, c’était carrément son domaine. La chimie aussi, mais c’était une matière qu’il valait mieux qu’il oublie pour le moment. Ymaël sortait justement du bureau d’administration lorsqu’il fut percuté de plein fouet par une jeune femme, début de vingtaine, qui était probablement étudiante ici aussi. Elle s’excusa, tandis que le russe l’observait depuis son un mètre soixante-dix-sept. La brune avait reculé d’un pas en arrière, et les feuilles qu’elle tenait s’étaient toutes envolées, retombant autour d’eux dans un ballet à mi-chemin entre poésie et comédie. Au début, Ymaël se contenta de poser ses yeux sur elle, un regard pénétrant et indescriptible. Il hésitait entre passer son chemin ou s’excuser à son tour. Entre être lui, ou l’autre qu’il essayait de devenir. Après un temps d’arrêt, l’étudiante leva son regard vers lui, et sembla oublier le monde qui les entourait. Non conscient de l’impact que son physique ou sa personnalité pouvait avoir sur les autres, y compris les jeunes femmes en fleur, il resta à la fixer. Après un soupir intérieur, il finit par s’excuser à son tour, bien qu’il n’en pensât pas un mot. En fait, il se moquait bien de cet incident. Personne n’était responsable, c’était de petites choses de la vie qui arrivaient parfois, et avec lesquelles il ne fallait pas se prendre la tête. Mais pour une raison qu’il n’avait jamais comprise, la politesse exigeait que les deux parties prennent la faute sur soi. Ça n’avait aucun sens. De son point de vue, la politesse commençait déjà par arrêter de dénoncer ses voisins pour se faire bien voir de l’autorité gouvernementale. Enfin bref, il devait arrêter de penser à ça. « Non c’est moi, je n’ai même pas fait l’effort de m’écarter. » répondit-il donc, bien que ça n’avait aucun sens comme phrase. Évidemment qu’il l’aurait évitée s’il l’avait vue. Mais elle était arrivée si vite qu’il n’avait pas eu le temps de faire un écart ou de l’alerter. « Je vais vous aider. » affirma-t-il ensuite en se baissant pour ramasser les feuilles éparpillées.
Attrapant quelques papiers, il finit par tenir un dessin dans sa main. Naturellement, il s’arrêta pour le regarder plus en détail. Le coup de crayon était vraiment intéressant et possédait son propre style. Même pour un néophyte tel que lui, on décelait un talent certain. Et alors qu’il en ramassait un autre, il reconnut le portrait de l’étudiante qui lui faisait face. Apparemment, elle s’essayait aussi aux autoportraits. A moins que ce ne soit le résultat d’une autre personne ? Un admirateur peut-être ? « C’est vraiment bien exécuté. » se surprit-il à dire, alors qu’il cherchait d’ordinaire à fuir les gens le plus rapidement possible, tant il les trouvait incultes et insipides. Puis, après un dernier coup d’œil aux dessins, il termina de tout récupérer au sol et d’en faire un paquet bien rangé, avant de lui tendre le tout. « J’espère que rien n’est abîmé. » Son regard azur se planta dans celui de la brune, tandis qu’il attendait un dernier instant histoire de se montrer « poli » au lieu de la laisser là et de reprendre sa route.
« Be Here»
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Laecca
Ven 10 Nov - 12:40
Clémentine Lagrange
J'ai 21 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis étudiante en droit et je m'en sors assez bien. Je suis célibataire et je le vis plutôt bien. # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est étudiante en droit depuis maintenant trois ans. Encore quelques années et elle pourra devenir avocate, comme elle le désir depuis longtemps... # Sait dessiner. Et plutôt bien. Elle n'a jamais pris de cours, et apprends d'elle même. Elle n'a aucunes ambitions par rapport à son talent et s'en sert seulement pour extérioriser ce dont elle n'arrive pas à parler. # Elle vit en colocation avec ses deux meilleurs amis, Marie et James, qui sont en couple depuis le lycée, période depuis laquelle elle les connait. # A déjà eu quelques relations amoureuses, mais rien qui ne la transcende. Ne sait pas si elle croit au grand amour ou si elle doit juste trouver quelqu'un avec qui elle se sent bien.
C’est toujours la tête dans les nuages que la demoiselle était sortie de sa salle de classe pour prendre la direction de chez elle. Pas vraiment le moment de penser à autre chose alors que les examens arrivent à grands pas et qu’elle a besoin de toute sa concentration pour étudier et ne pas se planter. Bien que dans le fond, elle ne se fait pas trop de soucis pour ça, si elle avait pu élire domicile à la bibliothèque de l’université elle l’aurait probablement fait. Heureusement qu’elle savait pouvoir compter sur certains camarades de classe pour rattraper son retard lorsque comme aujourd’hui, elle n’arrivait pas à se concentrer. Cela lui arrive souvent, et à chaque fois, elle se met à dessiner, moyens pour elle d’extérioriser tout ce dont elle n’arrive pas à parler à quiconque, que ce soit sa famille, ou ses amis. Encore cette image de la perfection qui lui colle à la peau et dont elle n’arrive pas à se défaire, ne serait-ce qu’une seconde en présence de quelqu’un. Perdue une fois de plus dans ses pensées, elle percute de plein fouet une masse de muscles qui la fait basculer en arrière. Remuant ridiculement les bras pour tenter de garder son équilibre et ne pas s’étaler en plein milieu du couloir. Mais surtout pas face à lui. Il lui faut quelques secondes pour se rendre compte de la situation. La bousculade. Ses feuilles totalement éparpillés sur le sol autour d’eux. Se maudissant intérieurement, elle finit par lever les yeux pour se faire percuter une nouvelle fois, mais par son regard ce coup-ci. Comme si le monde s’arrête, les secondes s’étirent pour devenir des minutes, des heures, des siècles. Elle doit s’excuser, mais rien ne sort d’entre ses lèvres affreusement sèches tout d’un coup. C’est étrange, cette sensation sous son regard, de tout et de rien en même temps. Secouant légèrement la tête pour remettre de l’ordre dans ses pensées, elle se met enfin à s’excuser pour ce qui vient d’arriver. Tellement bête, que si elle avait put, elle aurait prit la fuite sans même un regard en arrière. Mais sa présence lui cloue les pieds aux sols. D’ailleurs elle ne fait même pas un geste pour récupérer les notes de son dernier cours, auquel se mêlent ses œuvres de la journée. Un sourcil se hausse instinctivement sous la surprise de sa phrase. Parce qu’il avait fait exprès de ne pas s’écarter ? De la laisser lui rentrer dedans ? Ce n’est que lorsqu’il se pencha pour commencer à ramasser ses affaires, tout en lui parlant une nouvelle fois, que Clémentine remarqua un accent. Cela pouvait être expliqué la tournure de sa phrase ?
Réalisant qu’elle se tenait toujours debout, et lui, ramassant ses propres feuilles, la jeune femme se précipita à terre pour le faire avant qu’il ne fasse tout le travail. « Non, laissez. Vous n’avez pas à faire ça. » La lanière de son sac glissa de son épaule, ce dernier tombant sur le sol dans un bruit sourd, alors qu’elle s’agitait pour rassembler les feuilles volantes avant d’en perdre. Déjà qu’elle allait avoir du boulot pour rattraper son retard d’aujourd’hui, elle avait aussi perdre du temps à remettre dans l’ordre les notes de son amie. Comme si elle n’avait pas suffisamment à faire ! Concentrée sur sa tâche, l’étudiante ne remarqua pas que le bel homme devant elle tenait l’un de ses dessins dans la main. Jusqu’à ce qu’il parle de son travail. Le rouge lui monta aux joues et elle essaya de se faire toute petite, rentrant la tête dans les épaules. Elle n’aimait pas vraiment qu’on observe ses dessins, surtout parce qu’elle savait qu’elle n’avait pas de talent particulier et que cela devait paraître tellement banale et fade. « Ce n’est rien, juste des coups de crayons. » S’exclamât-elle, se retenant de lui arracher le papier des mains. Elle voulut ajouter que cela ne servait à rien de mentir pour être poli, mais les mots restèrent coincés au fond de sa gorge alors qu’elle observait le regard qu’il portait sur son dessin. Sur elle-même d’ailleurs, puisqu’il avait entre les mains le dernier autoportrait qu’elle avait fait. Son regard se porta sur les lèvres de l’inconnu alors qu’il parlait, sans vraiment entendre ce qu’il disait. Puis il remonta à ses yeux bleus perçants. Elle aurait pu se noyer dans son regard si personne ne la ramenait à la réalité. Ce qu’elle fit heureusement assez rapidement en baissant les yeux pour voir entre eux sa main tendue, prête à lui rendre son travail. « Ce n’est pas grave le cas contraire. Ce n’est rien d’important. Vraiment. »
Tendant la main pour récupérer les feuilles et libérer le jeune homme, elle alla trop vite, ne se rendant pas compte d’un poids sur son bras l’empêchant de contrôler son mouvement. Et elle manque de basculer en avant, emporter par le poids de son sac. Décidément, ce n’était vraiment pas sa journée, à la demoiselle. Quoi de mieux que de finir en se ridiculisant devant un inconnu terriblement beau et ténébreux dont elle n’arrivait pas à détacher le regard alors qu’elle aurait du se mettre à courir le plus loin possible de lui et de cette situation. On ne pouvait pas dire que Clémentine était doué avec les garçons, ce n’était pas le peu d’histoires qu’elle avait eu qui l’aidait. Mais elle savait, que là maintenant, c’était n’importe quoi. Elle s’attendait même à lire de la pitié pour elle dans son regard. Réussissant enfin à mettre la main sur les papiers, elle se dépêcha de les fourrer dans son sac. « Je… Merci. Et … euh… Encore désolée pour … ça. J’espère que je ne vous ais pas fait mal. » Comme si son petit corps pouvait faire quelque chose au corps ferme et musclé devant elle. Se retenant de laisser glisser son regard sur ce dernier justement, elle s’apprêta à reprendre sa route, à contre cœur. Il fallait qu’elle s’en aille avant de se mettre encore plus dans l’embarras. D’un signe de tête, pour lui dire au revoir, elle le contourna et fit quelques pas avant de s’arrêter et de se retourner. Elle haussa la voix pour qu’il l’entende : « Par pitié, oubliez … tout ça. » Clémentine agita la main devant elle pour désigner la situation, ce qui venait de se passer, et surtout la façon dont elle avait dû paraître ridicule. Sans perdre une seconde, elle se retourna et poursuivit sa route. Ses pieds la menèrent à la bibliothèque sans même qu’elle s’en rende compte. Mais ce n’était pas plus mal, le calme de l’endroit lui ferait du bien. Et puis elle avait du travail à rattraper.
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Senara
Sam 18 Nov - 16:55
Ymaël Leskov
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis professeur de philosophie et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt bien. It is an easy mistake to think that non-talkers are non-feelers.
Fonçant tête baissée, la demoiselle était arrivée si vite que le russe avait à peine eu le temps de l’apercevoir. Et sans grande surprise, elle l’avait percuté de plein fouet avant qu’il n’ait pu la prévenir ou simplement d’avoir eu le temps de s’écarter. Le choc provoqua une pluie de feuilles, ainsi que la stupéfaction des deux protagonistes. Si la brune sembla se réveiller, se demandant ce qu’il venait de se passer alors qu’elle agitait les bras pour ne pas perdre l’équilibre, Ymaël de son côté la fixait d’une façon indéchiffrable. Hésitant entre l’aider ou l’ignorer et passer son chemin, le russe prit sur lui et décida de faire un effort. S’il voulait devenir enseignant ici, il allait devoir commencer par se montrer sociable avec les étudiants. Et vu son caractère, la tâche ne s’avèrerait pas être simple... Le russe allait devoir mettre de l’eau dans son vin, en commençant par se retenir de dire tout haut ce qu’il pensait tout bas. Pour ça, Ymaël devait se rappeler qu’il n’était plus dans son pays d’origine, et qu’ici, tout le monde ne cherchait pas à le vendre aux autorités. Pourtant, il savait que sa méfiance était une bonne chose, ici comme ailleurs, et il doutait de parvenir à s’en débarrasser complètement. Car même s’il était là, en Nouvelle-Zélande, il n’oubliait pas ses frères d’arme pour autant. En fait, une partie de lui avait la sensation de les avoir trahis. Malgré tout il avait fait son choix et, lorsque son regard se plongeait dans celui de sa belle blonde, il en oubliait tout le reste. De toute façon, le monde se complaisait dans le pire et il continuerait donc d’il y avoir des guerres, que ce soit entre pays ou entre le gouvernement et ses citoyens. Le combat semblait inutile et perdu d’avance. Mais Ymaël était un esprit libre qui préférait mourir debout que de vivre à genoux. Aussi, bien qu’il ait choisi une terre neutre ou ses parents espéraient qu’il y retrouve la paix intérieure, le russe avait déjà des idées bien en tête. Car non, il n’était pas venu dans l’optique d’oublier ses convictions et ses valeurs morales. Il avait certes embarqué principalement dans l’espoir de retrouver son amour de jeunesse et de se faire un peu oublier de son pays, il n’allait pas tourner la page de sa vie en Russie pour autant. Ici, il comptait utiliser son travail pour aiguiser l’esprit des étudiants dont il aurait la charge afin de les mettre en garde contre les abus des politiciens. Entre autres choses. Encore fallait-il qu’il ait ce travail. Mais en attente d’une réponse, quelle qu’elle soit, il devait bien commencer à s’intégrer à cette nouvelle société. S’excusant alors à son tour, Ymaël se baissa pour commencer à ramasser les affaires de la demoiselle.
Il fut bientôt rejoint par la propriétaire des feuilles volantes, dont le sac émit un gros bruit lorsqu’il tomba lourdement sur le sol. Elle sortait sûrement d’un cours pour porter autant d’affaires sur ses frêles épaules. Une élève studieuse, très probablement. A moins que ce ne soit pas ses cours qu’elle transportait, mais des briques de chantier pour se protéger d’un éventuel agresseur. L’idée le fit sourire intérieurement. Et lorsque la jeune femme lui assura qu’il n’était pas obligé de l’aider, il se contenta d’un simple mot pour la contredire. « Si. » Ymaël avait toujours été du genre taiseux. Il n’aimait pas s’encombrer de grandiloquence et chaque parole était mesurée. Aller droit au but, se montrer concis, c’était sa manière de communiquer et il appréciait que son interlocuteur en face autant. Sans quoi il s’ennuyait rapidement et pouvait décider de laisser la personne en plan pour vaquer à des occupations plus intéressantes et urgentes. De fait, le ton de sa voix prenait souvent des sonorités tranchées qui n’admettaient aucune contradiction. Ramassant finalement un dessin, Ymaël l’observa avec intérêt. Manifestement, la brunette se passionnait aussi pour l’art en plus de ses études en droits, s’il en jugeait la quantité de croquis qu’il récupéra. Mmm, peut-être n’était-elle pas aussi attentive à ses cours qu’il ne l’avait supposé. Cela dit, ce n’était pas son problème. Il donna cependant son avis sur les coups de crayon qui s’étendaient devant lui, ce qui sembla la mettre encore plus mal à l’aise. L’espace d’un instant, il crut même qu’elle allait lui arracher la feuille des mains. Et bien qu’elle ne le fît pas, sa posture, les traits de son visage et son regard fuyant démontraient clairement que ça avait été son projet l’espace d’un instant. Mais à la place, elle se contenta de déclarer que ce n’était que des dessins sans importance. Le russe n’en fut pas certain, mais il ne fit aucun commentaire. Après avoir tout ramassé, il lui tendit le paquet de feuilles et déclara poliment qu’il espérait que rien ne soit abimé. La brune insista sur le fait que ce n’était vraiment pas grave si ça l’était. Que ce soit elle la dessinatrice, ou un quelconque admirateur, la demoiselle ne paraissait pas particulièrement ravie qu’il les ait eus en mains. Ymaël refusa donc une fois de plus d’épiloguer sur le sujet. Mais au moment où elle tendit sa main pour prendre le tas de feuilles, elle manqua de tomber en avant et le russe eut juste le temps de la retenir en posant sa main sur son épaule. « Vous êtes sûre que tout va bien ? » demanda-t-il en fronçant un sourcil. Il ne la connaissait pas, mais la demoiselle n’avait vraiment pas l’air dans son assiette. Elle arborait un regard perdu, quoique parfois insistant sur sa personne, et son comportement était légèrement erratique. Il la sentait stressée et distraite, peut-être même troublée. Bref, rien qui ne montre qu’elle allait bien.
Puis finalement, une fois qu’ils furent à nouveau tous deux debout, elle le remercia pour son aide et balbutia des excuses. Ymaël la considéra avec sérieux. Non, elle n’avait pas l’air bien du tout. Peut-être devrait-il l’emmener à l’infirmerie ou la raccompagner pour s’assurer qu’il ne lui arrive rien ? « Je pense plutôt que c’est à moi de vous demandez si je ne vous ai pas fait mal. Vous m’avez l’air un peu sonnée. » dit-il franchement. L’étudiante préféra cependant le contourner et reprendre son chemin. Le russe en était à se dire que la brune était vraiment un drôle d’oiseau lorsqu’elle se retourna pour le supplier d’oublier tout ce qui venait de se passer. Se retournant à son tour, il l’observa avec perplexité. Elle prenait cette bousculade beaucoup trop au sérieux. Peut-être était-elle d’une nature timide ou anxieuse, et peut-être était-ce par que les examens approchaient... il n’aurait su dire. Le russe se contenta alors de hausser les épaules. « J’ai déjà tout oublié. En fait, je ne sais même pas de quoi vous me parlez. » décida-t-il de lui répondre si ça pouvait lui permettre de faire baisser la tension qui l’animait. Quant elle reprit son chemin, il mit ses mains dans les poches et la regarda avec curiosité. Oui, cette jeune femme était vraiment étrange. Et lui, il aimait bien les énigmes. Ymaël finit cependant par mettre toute cette histoire de côté et reprit le chemin de la maison.
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Ven 24 Nov - 14:19
Clémentine Lagrange
J'ai 21 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis étudiante en droit et je m'en sors assez bien. Je suis célibataire et je le vis plutôt bien. # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est étudiante en droit depuis maintenant trois ans. Encore quelques années et elle pourra devenir avocate, comme elle le désir depuis longtemps... # Sait dessiner. Et plutôt bien. Elle n'a jamais pris de cours, et apprends d'elle même. Elle n'a aucunes ambitions par rapport à son talent et s'en sert seulement pour extérioriser ce dont elle n'arrive pas à parler. # Elle vit en colocation avec ses deux meilleurs amis, Marie et James, qui sont en couple depuis le lycée, période depuis laquelle elle les connait. # A déjà eu quelques relations amoureuses, mais rien qui ne la transcende. Ne sait pas si elle croit au grand amour ou si elle doit juste trouver quelqu'un avec qui elle se sent bien.
Cette situation était décidément de plus ridicule et embarrassante. Pour elle. Cela n’aurait pas vraiment été un problème si le jeune homme en face d’elle n’était pas aussi charmant. Il dégageait un quelque chose d’hypnotisant, et c’était probablement cela qui la troublée le plus. Clémentine avait déjà eu des coups de cœurs, il y avait certaines personnes qu’elle aimait regarder pour le plaisir, observer et apprécier la délicatesse ou la justesse de certains traits. Mais jamais elle n’avait réagit de cette façon, comme une adolescente empotée. Si elle avait pu se faire toute petite et disparaître dans un trou de souris, elle l’aurait fait sans aucunes hésitations. Mais ce n’était pas possible, pas alors que toutes ses affaires se retrouvaient éparpillés au milieu du couloir. Il lui fallut plusieurs secondes pour retourner les pieds sur terre et se mettre à ramasser les feuilles, alors que l’inconnu avait déjà commencé. Il devait la prendre pour une folle, la rendant encore plus mal à l’aise. Lui intimant qu’il n’avait pas à faire cela, la surprise de sa réponse lui fit relever la tête pour l’observer. Vraiment mystérieux, il dégagé comme une aura qui empêchait probablement les gens de l’approchait de trop près. Et pourtant il prenait le temps de l’aider, alors que n’importe qui d’autre l’aurait laissé se débrouiller toute seule. Cela n’aurait peut-être pas été plus mal en fin de compte, au moins elle n’aurait pas eu l’occasion de se rendre encore plus ridicule qu’elle ne l’était déjà. Car une fois debout, elle voulut faire un pas en avant pour prendre ce qu’il lui tendait. C’était sans compter le poids de son sac qui la fit basculer en avant, manquant qu’elle s’étale par terre dans toute sa splendeur. Ce fut le jeune homme qui la retint, posant sa main sur son épaule. Ce contact la fit frissonner. C’était si agréable. Rien que dans se geste elle sentait son assurance et sa force. A sa question, Clémentine hocha vivement la tête. « Oui, oui. Désolée. » Elle s’excusait une nouvelle fois d’être si gauche en sa présence. Jamais personne ne lui avait fait un tel effet, et elle se giflait intérieurement pour cela. Elle avait déjà été face à quelqu’un qui lui plaît, dans ce genre de situation, l’étudiante avait tendance à être timide, ce qu’elle était ce de nature. Mais là… Non vraiment, elle allait finir par mourir de honte. Sans parler qu’il avait eu certains de ses dessins entre les mains. Il avait probablement fait un commentaire pour être sympa.
Se retenant de prendre les jambes à son cou et de s’enfuir, la demoiselle s’assura tout de même qu’elle n’avait pas fait mal au bel inconnu. En même temps quant on voyait sa stature et la sienne, cela aurait été compliqué. Mais ne sait-on jamais. Puis inconsciemment elle avait envie de continuer d’être en sa présence. Il l’attirée, d’une façon qu’elle n’aurait pas pu expliquer. Il était plus qu’elle, ça se voyait. Surement que de quelques années, mais probablement assez pour qu’ils évoluent dans deux univers différents. Ce n’était pas le genre de personne qu’elle allait rencontrer dans son quotidien. Même à l’instant T, Clémentine espérait ne jamais le recroiser tellement elle se sentait honteuse de s’être rendu aussi ridicule. Un peu sonnée ? Bien sûr qu’elle l’était face à lui ! Il ne devait absolument pas se rendre compte de l’effet qu’il faisait sur les autres, et surtout sur la gente féminine. Incapable d’ouvrir la bouche, la demoiselle se contenta de secouer les mains devant elle pour lui faire comprendre que tout allait bien. Elle finit par baisser la tête et le dépassa pour poursuivre son chemin. Elle ne savait même plus ce qu’elle devait faire par la suite, réellement perturbée par sa rencontre. Pourtant, au bout de quelques pas seulement, elle se retourna, lui demandant d’oublier tout ce qu’il venait de se passer. Un sourire s’épanouit tout de même sur les lèvres de la brune avant de hocher la tête pour le remercier. Ce n’était rien, mais ça la réconfortait un peu. Après peut-être qu’il mentait pour lui faire plaisir et qu’il ne pensait qu’à une seule chose : fuir le plus loin possible d’elle. Reprenant sa route, Clémentine retrouva le calme et la sérénité de la bibliothèque alors qu’elle devait rentrer chez elle. Mais elle n’était pas encore prête, il lui fallait se remettre de ses émotions.
***
Plusieurs jours avaient passés depuis cette rencontre hasardeuse, Clémentine s’était de nouveau plongée dans ses cours. Pourtant, quelques fois, l’inconnu faisait irruption dans ses pensées et elle se posait tout un tas de questions. Elle essayait de ne pas trop s’attarder dessus, sachant pertinemment qu’elle ne le croiserait probablement jamais. Et qui si c’était le cas, il l’aurait complètement oublié. Profitant que le dernier cours de la journée soit annulé, l’étudiante se rendit à la bibliothèque, lieu de prédilection pour la jeune femme. Elle avait encore beaucoup de choses à faire avec les examens qui approchaient à grands pas. Certes, elle était encore loin d’avoir terminé ses études, mais elle ne comptait pas repiquer une année parce qu’elle se serait plantée. Pas après tout le travail qu’elle avait déjà fournis. Entrant dans les lieux, elle ne fit pas attention à qui s’y trouvait déjà et se dirigea vers une table un peu isolé. Elle y déposa son sac et sortit ses dernières notes. Pendant une dizaine de minutes, la jeune femme se plongea dans son cours, annotant ses notes sur ce qu’elle devrait approfondir par elle-même. Puis armé d’une liste de recherche à faire, elle se m’y en chasse des précieux ouvrages qui l’aideraient. D’ailleurs l’un des livres lui posa quelques difficultés. En hauteur, elle n’arrivait pas à l’atteindre. Posant la pile de livres qu’elle tenait déjà dans ses bras, Clémentine se hissa sur la pointe des pieds pour tenter d’attraper le livre, mais elle ne faisait que le repousser un peu plus à chaque fois. Alors elle prit appuie sur la première étagère pour réussir sa mission. Qui fut un échec totale parce que le livre recula une fois de plus, poussant les ouvrages qui se trouvaient derrière et qui tombèrent de leur étagères de l’autre côté du rayon…
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Senara
Sam 25 Nov - 1:33
Ymaël Leskov
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis professeur de philosophie et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt bien. It is an easy mistake to think that non-talkers are non-feelers.
Assis sur le sol du salon, le dos contre le canapé, Ymaël était en pleine lecture pendant qu’un disque vinyle tournait à côté de lui. Concentré sur son livre, il s’était laissé tenter par un roman dérivant sur le développement personnel. C’était intéressant, et finalement très instructif. Il pourrait presque être tenté d’essayer quelques-unes de ces astuces. Enfin, si un jour il se sentait d’humeur à communiquer avec les gens pour le plaisir et pas uniquement par besoin ou devoir. Il sourit en entendant des pas sur le sol qui se dirigeait vers lui. Enora venait de sortir de rentrer. Elle posa son sac dans l’entrée et pénétra dans le salon duquel une mélodie jazzy s’échappait. « Coucou ! Comment ça va ? » Ymaël ferma son livre et leva la tête vers sa belle blonde qui déposa tendrement un baiser sur ses lèvres. « Très bien merci, et toi ? Ça a été les cours ? » demanda-t-il en la couvant du regard. « Comme d’habitude, très bien. » Enora était une jeune femme sensible et intelligente, doté d’une finesse d’esprit et d’une poésie dans ses gestes qu’il adorait. Elle aurait pu être danseuse au Bolchoï avec sa grâce naturelle et son visage de porcelaine. Mais elle avait choisi une autre voie, une autre vie. Elle était venue en Nouvelle-Zélande pour se donner l’espoir d’un avenir meilleur et, jusqu’ici, ça lui réussissait. Il n’appartenait qu’à lui d’en faire autant. Sauf que s’il y arrivait lorsque la russe se tenait à ses côtés, tous ses doutes revenaient l’assaillir dès qu’elle se trouvait loin de lui. La route vers un autre horizon semblait longue... Mais qu’importe ! Pour le moment, ils étaient ensemble et c’était tout ce qui comptait. Se relevant pour lui faire face, il la prit doucement dans ses bras et la berça quelques instants. Ils profitèrent l’un de l’autre durant quelques minutes, la musique de fond pour seul témoin de leur moment entre amoureux. Puis il éteint le tourne-disque, rangea son livre et partit dans l’entrée mettre ses chaussures. Enora en profita pour aller se désaltérer puis le rejoint. Ensemble, ils quittèrent l’appartement et se dirigèrent vers la bibliothèque universitaire.
Comme à chaque fois qu’il venait ici, Ymaël se sentait partagé. Il aimait cet endroit, pour la simple raison que c’était calme et rempli de livres. Mais d’un autre côté, université oblige, il y avait beaucoup d’étudiants. Et comme la fin de semestre approchait, ils étaient tous amassés ici. Un enfer ! Le couple finit cependant par trouver une place en bord de table, et Ymaël aida sa blonde à s’installer et à réviser. De temps à autre, il se frayait un chemin jusqu’aux étagères pour aller chercher un livre ou le ramener. Pas spécialement friand des bains de foule, le russe se concentrait sur sa petite-amie pour oublier cet essaim d’étudiants. Pourtant, lorsqu’une certaine tête brune franchit finalement la porte de la bibliothèque, son iris se posèrent instinctivement sur elle, comme si son corps avait réagi à sa présence. Surpris par son propre geste, il la suivit néanmoins du regard jusqu’à ce qu’elle trouve une place. Elle semblait aussi plongée dans ses études que lorsqu’il l’avait vu la première fois. Aujourd’hui cependant, elle n’avait percuté personne, ce qui était étonnant vu le monde. Encore que... la bibliothèque avait commencé à bien se vider. Quelle heure était-il ? Ymaël jeta un coup d’œil à sa montre. Presque 19 heure. Ce fut le moment que choisit Enora pour fermer tous ses cahiers, classeurs et livres. Elle s’étira en arrière et lui sourit. « Bon, je pense que c’est déjà bien pour aujourd’hui. Là, je meurs de faim ! » Ymaël répondit à son sourire. « Tu as bien bossé c’est vrai. Depuis que je suis là, tes notes se sont améliorées. » la taquina-t-il. « Si ça te fait plaisir de le croire, ne te gêne pas pour moi. » répliqua-t-elle, tout aussi malicieuse. « On rentre ? Les autres doivent être de retour aussi. » Outch. Parler de ses colocataires n’était pas son sujet préféré. Ymaël sentait qu’il n’était que toléré en tant que petit-ami. Le feeling avec les autres résidents n’était pas optimal, c’était le moins qu’on puisse dire. Aussi Ymaël cherchait-il à les éviter le plus possible. Ce qu’Enora avait compris. Elle ne prit donc pas ombrage à son excuse. « J’ai deux-trois livres que j’aimerais regarder avant. Ça me prendra pas longtemps mais vas-y, je te rejoins vite. » lui assura-t-il en souriant. La jolie blonde hocha la tête, vint déposer un baiser sur ses lèvres et quitta la pièce.
Désormais en tête-à-tête avec lui-même, Ymaël se disait qu’il allait vraiment devoir se trouver son propre appart. Il laissa échapper un soupir et chercha la brune du regard. Elle n’était plus à sa place mais ses affaires étaient encore là. Étourdie comme elle semblait l’être, il ne serait même pas étonné qu’elle soit partie sans. Laissant cette histoire de côté, il chercha la travée des livres traitant du droit de la Nouvelle-Zélande. S’il décidait de rester ici, mieux valait qu’il connaisse les bases. Occupé à lire les titres des ouvrages lui faisant face, Ymaël ne fit pas attention qu’un livre penchait dangereux dans sa direction. Jusqu’à ce que toute une rangée de livres ne se renversent sur lui. Le russe eut juste le temps de se protéger en recouvrant sa tête de ses bras. Ceux-ci amortirent plusieurs chocs, tandis qu’une pluie de bouquins tombait lourdement autour de lui dans un bruit assourdissant. Quand la tempête fut passé, il attendit quelques secondes avant de sortir de sa posture défensive. Il scruta ensuite les alentours à la recherche de la cause de cet ouragan. Trois étudiants regardaient avec stupeur dans sa direction. Il les ignora et leva son regard vers l’étagère. Comprenant que ça ne pouvait venir que d’une personne de l’autre côté, il se rua dans la travée, bien décidé à invectiver le ou la responsable. Les traits durs et le regard assassin, il s’arrêta net en tombant nez-à-nez avec la brune maladroite. Sa colère se dissipa presque aussitôt. « Encore vous ? Mais comment vous avez fait votre compte ? Vous savez, si vous tenez tant que ça à m’assommer, on peut arranger ça une bonne fois pour toute avec une batte de baseball et passez à autre chose, non ? » lança-t-il, toujours sidéré par ce qu’il venait de se produire. En tout cas, c’était officiel, la miss était d'une maladresse pathologique. Ou alors c'était lui qui était d'une étonnante malchance dès qu'elle était dans les parages... Dans les deux cas, le problème venait d'elle. « Bon. Je vais ramasser les livres, essayez de ne pas me tuer entre temps. » conclut-il avant de retourner dans l’autre travée. Sans grand étonnement, aucun étudiant n’avait eu l’idée de ranger les ouvrages en son absence. Pourtant c'était la brune qui occupait ses pensées. Il avait une impression de déjà-vu... de genre il y a quelques jours, quand elle lui était rentrée dedans de plein fouet et que les feuilles qu’elle tenait en main s’étaient envolées dans une pluie de papiers. Pour générer autant de cataclysmes, cette fille devait être en étude de météorologie...
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Laecca
Lun 18 Déc - 21:37
Clémentine Lagrange
J'ai 21 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis étudiante en droit et je m'en sors assez bien. Je suis célibataire et je le vis plutôt bien. # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est étudiante en droit depuis maintenant trois ans. Encore quelques années et elle pourra devenir avocate, comme elle le désir depuis longtemps... # Sait dessiner. Et plutôt bien. Elle n'a jamais pris de cours, et apprends d'elle même. Elle n'a aucunes ambitions par rapport à son talent et s'en sert seulement pour extérioriser ce dont elle n'arrive pas à parler. # Elle vit en colocation avec ses deux meilleurs amis, Marie et James, qui sont en couple depuis le lycée, période depuis laquelle elle les connait. # A déjà eu quelques relations amoureuses, mais rien qui ne la transcende. Ne sait pas si elle croit au grand amour ou si elle doit juste trouver quelqu'un avec qui elle se sent bien.
Clémentine adorait cet endroit. Déjà parce qu’il y avait des milliers de livres à dévorer. Mais aussi pour l’atmosphère. Presque religieuse. Sans parler de l’odeur des ouvrages. Pour elle, c’était un véritable sanctuaire dans lequel elle pouvait passer des heures sans voir passer le temps. C’était d’ailleurs ce qui arrivait la plupart du temps. Elle se faisait souvent mettre dehors par les employés, à son plus grand regret. Non pas qu’elle ne soit pas bien chez elle, au contraire, mais elle n’arrivait pas à se concentrer autant qu’ici. Faut dire que partager un appartement avec ses deux meilleurs amis n’était probablement pas la meilleure idée pour ses études. Pour rien au monde, pourtant, elle ne déménagerait. Elle se sentait revivre depuis qu’elle avait quitté le cocon familial, pour aller vivre de magnifiques aventures amicales dans son nouveau chez elle. Venir à la bibliothèque de l’université était pour elle le moyen de faire la part des choses entre ses études et sa vie privée. Du moins pour ce qu’elle avait de vie privée. La demoiselle n’était pas du genre à sortir tous les soirs dans les bars de la ville, ou rentrer avec n’importe qui. Elle était bien trop absorbée par ses études pour enchaîner les conquêtes. Ce qui n’était de toute façon pas du tout son genre. Peut-être qu’un jour, elle rencontrerait une personne qui lui ferait changer sa façon de voir les choses. En tout cas, pour le moment, Clémentine se contentait de ce qu’elle vivait au quotidien, languissant d’enfin finir ses études pour faire le métier d’avocate. Plus que quelques années…
Ayant trouvé une table libre dans un coin plutôt isolé et tranquille, la demoiselle se mit au travail, relisant dans un premier temps ses notes, elle nota dans un coin ce qu’il lui faudrait approfondir avec des recherches. Puis elle se mit en quête d’aller trouver les ouvrages pouvant l’aider dans sa démarche. Toujours sans faire attention au reste des étudiants dans le bâtiment, elle fit son petit chemin, amassant plus de livres qu’elle ne pouvait en porter. Il ne lui en manquait qu’un dernier. Qu’elle n’arrivait -bien sûr- pas à atteindre. Pourtant, ce n’était pas la plus petite du haut de son mètre soixante huit. Mais là, elle faisait face à un adversaire plus grand qu’elle. Posant finalement ses livres à terre, l’étudiante se démena pour atteindre le livre qu’elle voulait atteindre. Echec. Alors elle prit appuie sur la première étagère. Nouvel échec. Encore pire que le précédent puisque le bouquin bascula de l’autre côté de l’étagère. Entraînant avec lui de nombreux collègues, au bruit que cela venait de faire. Couvrant sa bouche d’une main, Clémentine pria pour que cet incident passe inaperçue. Mais c’est alors qu’elle entrevit une silhouette de l’autre coté de l’allée. Trop grand pour discerner son visage, elle espérait de tout son cœur qu’il n’était pas blessé par sa faute. « Oh merde… » Laissant sa pile de livres en plan, elle se précipita vers le bout de l’allée pour rejoindre l’autre côté. Heureusement cette fois elle s’arrêta à temps pour ne pas percuter la personne qui venait d’apparaître devant elle. C’était lui… Cet inconnu qu’elle avait bousculé quelques jours plus tôt. Et en plus il l’avait reconnu. Et c’était lui qu’elle avait assommé à coup de livres…
Pitié non… Clémentine avait envie de se faire toute petite et de disparaître. Morte de honte. « Oh non, je suis tellement désolée. » Elle enfouie son visage entre ses mains, espérant de toutes ses forces que ce n’était pas vrai. Non, ça ne pouvait pas être vrai. Il ne pouvait pas être là, juste devant elle. Et pourtant, lorsque ses mains se retirent, il lui fait toujours face. Comment faisait-elle pour être autant maladroite ces derniers temps. Et pourquoi toujours en sa présence sans même qu’elle s’en rende compte ? Il allait définitivement la détester. Pourtant, au lieu de lire de la colère sur son visage, elle y voyait… de la surprise ? Mais elle n’eut pas le temps de s’attarder sur son magnifique visage, heureusement pas abîmé par la chute des livres, car il faisait déjà demi-tour pour aller ramasser son bazar. « Non attendez, je vais le faire. » Dit-elle en se lançant à sa suite. Elle le suivit le long du rayon jusqu’à arriver devant le désastre qu’elle venait juste de causer. Il avait de la chance d’être toujours conscient. Honteuse, l’étudiante se précipita au sol pour commencer à ramasser les livres. « Je suis vraiment désolée pour ce qui vient de se passer. Vous allez finir par me prendre pour une folle… » Ce qu’elle était probablement. Ou alors très malchanceuse pour ne cesser de lui rentrer dedans d’une façon ou d’une autre. Dans un effort ultime, elle releva la tête pour le regarder, en profitant pour l’observer, à la recherche d’un bleu ou d’une blessure. « Est-ce… Est-ce que vous allez bien ? » Parce qu’elle était prête à jouer à l’infirmière s’il le fallait. Non mais à quoi pensait-elle ! La brune venait d’assommer l’inconnu et elle ne pensait qu’à … Secouant la tête pour se remettre les idées en place, elle attrapa des livres autour d’elle pour les rassembler en une pile avant de se relever et de prendre la pile dans les bras. Il allait falloir ranger tout ça maintenant, sauf que bien entendu, leurs places se trouvaient sur l’étage le plus haut. Comme de l’autre côté… ça ne finirait donc jamais !
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Senara
Ven 16 Aoû - 1:18
Ymaël Leskov
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis professeur de philosophie et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt bien. It is an easy mistake to think that non-talkers are non-feelers.
La différence semblait plutôt minime entre les deux pays. Du moins officiellement. Parce qu’officieusement, la manière d’appliquer la loi était bien différente. Néanmoins Ymaël n’était pas dupe. Il savait très bien qu’aucun n’était parfait, et que cette terre d’accueil ne dérogeait pas à la règle. Et il savait aussi qu’il lui faudrait du temps avant de se sentir à sa place, si toutefois il y arrivait. Absorbé dans sa lecture, il ne faisait plus attention à ce qui se passait alentour. Il n’avait donc pas du tout remarqué qu’une personne se trouvait exactement de l’autre côté de la rangée de livres, personne qui montait sur une étagère malgré les grincements réprobateurs du bois. Ce ne fut que lorsque le bruit d’une quinzaine de livres se délogeant de leur place qu’il leva les yeux, assez pour voir les voir lui tomber dessus avec suffisamment de force pour l’étourdir. Il fallait avouer que dans cette section, les ouvrages étaient volumineux. Heureusement, il eut le temps de se protéger en levant les bras et essuya la pluie des volumes sur le droit commun sans dommage. Ce qui n’empêcha pas une vive colère de monter en lui. Furieux et comprenant que les livres n’étaient pas tombés par magie, qu’ils ne s’étaient pas suicidés et qu’il n’y avait pas eu de séisme, il se dirigea droit vers le bout de l’allée pour s’engager dans la travée adjacente. Sa colère retomba pourtant comme un soufflé lorsqu’il posa les yeux sur la brune maladroite. Elle s’excusa aussitôt et afficha un air mortifié. De son côté, Ymaël l’observait, subjugué par l’étudiante sans même comprendre pourquoi. Et sans s’en rendre de surcroît. Heureusement, il gardait de bons réflexes de répartie et se contenta de lever les yeux au ciel. « Faites plus attention et vous n’aurez plus besoin de vous excuser. » lâcha-t-il, plus durement qu’il ne l’avait voulu. Hélas, c’était ainsi qu’il s’était construit. Attaquer et ne jamais lâcher. Sauf que ça, c’était sa manière de vivre lorsqu’il était encore en Russie. Or il avait changé de pays avec ce que cela comprenait de changement. Toujours est-il que plutôt que de s’excuser pour son comportement acerbe, il préféra lui lancer une pique. La brune se cacha alors le visage de ses mains, ce qui lui fit se rendre compte que, peut-être, il lui faisait peur en se montrant aussi agressif. D’abord muet devant son geste significatif, Ymaël se reprit et décida de la planter sur place pour retourner de l’autre côté et ramasser les livres. De suite, il entendit les paroles de l’étudiante ainsi que ses bruits de pas derrière lui. Il ne s’arrêta pas pour autant, ignorant ses tentatives pour se faire pardonner.
Devant le chaos des livres éparpillés au sol, Ymaël laissa échapper un soupir. Non seulement les étudiants qui se trouvaient dans la même rangée que lui n’avaient pas ramasser les livres, mais en plus, ils avaient purement et simplement fui le lieu de l’accident. Abrutis... songea-t-il, avant que ses pensées ne dévient sur la brune, ce qui l’agaça au plus haut point. Et ça n’était pas près de s’améliorer maintenant qu’il la voyait presque se jeter au sol pour réparer son erreur. L’espace d’un instant, il entrevit pourquoi elle le fascinant, l’attirait. L’étudiante dégageait une fragilité qui lui donnait l’inexorable envie de la protéger. Elle semblait solitaire, par choix ou pas défaut, studieuse, sensible, rêveuse... fragile. Autrement dit, elle lui faisait beaucoup penser à sa petite-amie. Mais de là à éprouver un quelconque intérêt sentimental, il ne fallait pas exagérer. S’agenouillant à son tour, il commença à empiler les livres à son tour dans un silence religieux. Il ne savait pas quoi dire, n’ayant jamais été très doué socialement. Sans compter qu’il se sentait désarmé devant la jeune femme. Lorsqu’elle réitéra ses excuses en ajoutant qu’il allait la prendre pour une folle, Ymaël afficha pour la toute première fois l’esquisse d’un sourire. « Ce n’est pas le mot que j’emploierais non. Je dirais plutôt maladroite ou malchanceuse. A moins que ce ne soit les deux. Ça vous arrive souvent ce genre de chose ? » demanda-t-il, lui-même surpris par son comportement. Puis tandis que les piles de livres prenaient formes, la jolie brune lui demanda s’il allait bien. Une question qu’il comprenait parfaitement, mais dont la réponse était moins évidente. Physiquement il allait très bien. Psychologiquement et émotionnellement, c’était beaucoup plus contrasté. Ymaël détestait cette attirance qu’il éprouvait envers elle, alors même qu’il filait le parfait amour avec Enora. Son premier amour, celle pour qui il avait finalement quitté ses combats et son pays. Et puis cette petite brune avait déboulé dans sa vie comme une tornade, et une attraction incompréhensible l’avait envahi. Il l’ignorait évidemment mais, sans Enora dans les parages et si proche de la brune, il se sentait plus enclin à lui faire la conversation, ce qui n’était pas rien pour quelqu’un qui avait l’habitude de se montrer brutal dans ses interactions avec les autres. La preuve, il lui avait même sourit, bien qu’à ce moment-là, il ne l’ait pas regardé dans les yeux, son attention dirigée par ses gestes précis pour ramasser avec minutie les ouvrages. Quant à sa seconde question, Ymaël lui jeta un coup d’œil furtif et croisa son regard. Était-elle en train de l’observer à la dérobée ? « Je suis du genre coriace. J’ai réchappé à un choc et à un éboulement de livres épais en moins de quelques jours. Et qui sait quelle autre aventure vous allez me faire subir. » ajouta-t-il avec une pointe de malice et en lui souriant, la bête énervée d’il y a quelques instants baissant sa garde au contact de la brune. « Plus sérieusement, ne vous en faites pas. Ce sont des choses qui arrivent et il n’y a pas mort d’homme. Tant que les livres sont restés en parfait état, c’est le principal. » déclara-t-il en s’assurant que c’était bien le cas.
Néanmoins, une fois les deux piles érigées, il restait encore à les ranger à leur emplacement. Ymaël leva les yeux vers les étagères. Il pourrait probablement les remettre en rayon en se mettant sur la pointe des pieds mais, comme l’avait démontré la jeune femme, le risque pour que l’incident se répète était réel. « Bon, ne bougez pas et ne touchez à rien. Je vais chercher l’échelle à l’autre bout. » Joignant le geste à la parole, il fit glisser celle-ci jusqu’au trou laissé par l’absence accidentelle de ses habitants et commença à monter quelques marches. « Pas que je ne vous fasse pas confiance, mais j’aime autant être en haut pour les ranger pendant que vous les donnez. Ça semble plus sûr. » ajouta-t-il très sérieusement, avant qu’un sourire en coin ne lui fasse comprendre qu’il la taquinait. Une fois le bazar réparé, le russe redescendit et croisa le regard azur et plein de candeur de l’étudiante. Hésitant, il finit pourtant par lui demander ce qu’il ne demandait que rarement aux gens puisqu’il s’en désintéressait la majorité du temps. « Bon, maintenant qu’on a déjà vécu des moments étranges impliquant beaucoup de chocs violents, on peut peut-être se présenter ? » Ymaël sentait que c’était une mauvaise idée, parce qu’elle ne serait plus une inconnue perdue au milieu de la masse. Mais il ne pouvait faire autrement et aurait tout le temps de regretter plus tard. Un remord qu’il ne ressentirait qu’en présence d’Enora, qu’il avait un peu la sensation de trahir.
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Laecca
Lun 21 Oct - 18:06
Clémentine Lagrange
J'ai 21 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis étudiante en droit et je m'en sors assez bien. Je suis célibataire et je le vis plutôt bien. # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est étudiante en droit depuis maintenant trois ans. Encore quelques années et elle pourra devenir avocate, comme elle le désir depuis longtemps... # Sait dessiner. Et plutôt bien. Elle n'a jamais pris de cours, et apprends d'elle même. Elle n'a aucunes ambitions par rapport à son talent et s'en sert seulement pour extérioriser ce dont elle n'arrive pas à parler. # Elle vit en colocation avec ses deux meilleurs amis, Marie et James, qui sont en couple depuis le lycée, période depuis laquelle elle les connait. # A déjà eu quelques relations amoureuses, mais rien qui ne la transcende. Ne sait pas si elle croit au grand amour ou si elle doit juste trouver quelqu'un avec qui elle se sent bien.
Pouvait-on mourir de honte ? Parce que là tout de suite, c’était l’impression qu’elle avait. La terre aurait pu se fendre en deux et l’engloutir dans ses ténèbres, que ça serait la même chose pour Clémentine. La jeune femme n’était pourtant pas du genre maladroite en temps normal, sauf en sa présence. C’était d’ailleurs un étrange phénomène sur lequel elle ne tenait pas à approfondir. Elle n’avait aucune idée qu’il se trouvait là, dans la bibliothèque, encore moins dans l’allée juste derrière la sienne. Aucune idée qu’il allait se retrouver sous la pluie de livres qu’elle allait faire se déverser des étagères. Pourquoi fallait-il que ce soit cet inconnu en particulier ? S’attendant à son courroux, elle ne méritait pas moins. De toute façon, l’étudiante enfouit son visage entre ses mains, priant de toutes ses forces pour disparaître. Surtout lorsqu’elle entendit le ton sec et dur de l’homme en face d’elle. Ne pouvant s’empêcher de tressaillir, elle finit tout de même par baisser les mains pour le voir lui tourner le dos. Si après leur première rencontre il ne l’avait pas détestée, la jeune femme était persuadée que ce ne serait plus le cas désormais. Et elle pouvait tout à fait le comprendre. Les épaules basses, la Française s’empressa de le rejoindre pour ramasser les livres qui gisaient sur le sol. Heureusement, aucun n’avait été abîmé. L’inconnu non plus. D’ailleurs, elle n’avait pas pu faire autrement que l’observer à la dérobée. Elle voulait être certaine qu’il n’avait rien. Surtout, elle en avait envie. Parce que sous ses airs durs se cachait un visage angélique, elle le trouvait magnifique. Baissant le regard avant qu’il ne s’en rende compte, Clémentine prit la parole pour s’excuser une nouvelle fois. Elle le releva cependant rapidement en entendant sa réponse. Etait-ce un sourire ou une grimace qui avait étiré ses lèvres ? Son cœur accéléra la cadence en comprenant qu’il souriait. Très timidement. Comme s’il n’en avait pas vraiment l’habitude, ou qu’il l’avait fait contre son gré. Les sourcils de la brune se rapprochèrent alors qu’elle réfléchissait à sa question. Non, ça ne lui arrivait pas souvent. Jamais même d’ailleurs. En temps normal, toutefois, sans qu’elle ne comprenne comment ni pourquoi, près de lui, tout déraille. Même lorsqu’elle était complètement inconsciente de sa présence, comme ça avait été le cas quelques instants auparavant. « Non, normalement non… Seulement lorsque vous êtes apparemment à proximité… »
Avant que l’instant ne devienne plus gênant qu’il ne l’était déjà, Clémentine se concentra sur ses mains et le fait de ramasser les livres au sol. Sans oser le regarder de nouveau, elle lui demanda toutefois s’il n’avait rien. Alors que le silence s’étirait entre eux, la brune releva la tête et croisa son regard. Son ton s’était adouci et cette fois elle ne rêva pas. Il lui souriait vraiment, franchement. Son cœur rata un battement avant de se mettre à palpiter d’autant plus vite. Mince, il lui faisait vraiment perdre ses moyens. Et… ça lui plaisait. L’étudiante avait déjà eu quelques relations amoureuses par le passé, elle était même tombée amoureuse une fois. Du moins, elle le pensait. Mais rien n’avait jamais été comparable à ce qu’elle ressentait à ce moment-là, le regard plongé dans celui de cet inconnu mystérieux et ténébreux. La chair de poule envahit ses bras à ce qu’il sous-entendait. Est-ce qu’ils allaient se recroiser ? Après tout, ça faisait déjà deux fois qu’elle lui tombait littéralement dessus en quelques jours… Était-ce quelque chose dont il avait envie ? De la revoir ? Mais pourquoi pensait-elle à tout ça, là maintenant ? Pourquoi cet homme en particulier lui donnait l’impression de revenir 10 ans en arrière lorsqu’elle n’était qu’une adolescente envahie par des émotions qu’elle ne comprenait pas. « Je… J’espère pour vous qu’il n’arrivera rien la prochaine fois. » Quant aux livres, elle espérait de tout son cœur, elle aussi, qu’ils n’avaient rien. Ce qui ne semblait pas être le cas, heureusement. Son regard se porta une nouvelle fois sur l’inconnu et la façon dont il observait les ouvrages, la façon qu’il avait de les prendre en main, comme s’ils étaient précieux, comme elle le faisait. Cela la fit sourire.
L’étudiante se releva rapidement, une des piles de livres dans les bras, avant de lever la tête pour se rendre compte que c’était bien trop haut pour elle. L’inconnu fit de même. Il était plus grand qu’elle, d’une dizaine de centimètre à vue de nez, néanmoins pas assez pour qu’il le fasse sans aide. Bien qu’elle aurait aimé voir son corps s’étirer et se tendre pour les remettre en place… Secouant la tête pour se sortir les pensées inconvenable, la jeune femme se contenta de hocher la tête à l’injonction de son inconnu. Immobile, sans se soucier du poids des écrits entre ses bras, elle le regarda parcourir l’allée, pour aller chercher l’échelle. Son regard ne le quitta pas alors qu’il la positionnait correctement et montait les premières échelons. Un petit rire secoua la cage thoracique de la Française avant qu’il ne s’échappe d’entre ses lèvres. « Je ne vois pas pourquoi vous dîtes ça. » Elle n’aurait jamais pris le risque d’elle-même de prendre de la hauteur. Encore moins avec des livres entre les mains et lui à proximité. Elle ne voulait pas finir par l’assommer réellement. Lui passant les ouvrages un à un, Clémentine ne pouvait détacher son regard de lui, se demandant si elle avait déjà croisé sa route, avant le premier incident bien entendu. Était-il un étudiant ? Probablement, il ne semblait pas avoir plus de quelques années que la demoiselle. En tout cas, il ne suivait pas le même cursus qu’elle, car l’étudiante l’aurait remarqué. Même si elle devait bien avouer qu’elle ne prêtait pas forcément attention aux autres garçons, préférant pour le moment se concentrer sur ses études, elle était pourtant certaine d’une chose : lui elle ne l’aurait pas manqué.
Une fois tout remis en place, Clémentine recula d’un pas pour lui laisser la place de redescendre tranquillement et serra ses mains l’une contre l’autre. Leur chemin allait de nouveau se séparer, pour ne plus probablement se recroiser, ce qui lui serra le cœur. Cherchant quoi dire, l’inconnu la devança en reprenant la parole. Mais surtout en lui proposant de se présenter. Ce qui tira un sourire à la demoiselle. Elle tendit sa main pour serrer la sienne. « Clémentine. Enchantée. Et vraiment désolée, encore une fois. » L’étudiante fit l’erreur de plonger une nouvelle fois dans son regard, c’était pourtant plus fort qu’elle, le bleu perçant de ses iris l’appelant comme l’océan appelle un marin. Soudainement timide, la demoiselle baissa la tête, ses cheveux se déversant alors sur son visage, tout en mordillant sa lèvre inférieure. Elle n’avait jamais été du genre à prendre les devants, bien au contraire, elle se contentait de se laisser aborder, que ce soit par de potentiels amis ou même amoureux. Mais cette fois, elle n’avait pas envie de rater une occasion. Cet inconnu avait croisé son chemin deux fois en quelques jours, mais le reverrait-elle un jour ? Rien n’était moins certain. Soufflant un bon coup pour se donner du courage, elle releva la tête et ramena une mèche rebelle derrière son oreille. « Est-ce que je peux vous offrir quelque chose à boire ? Ou même à manger ? C’est le moins que je puisse faire après avoir manqué de vous avoir assommé. »
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