Kiba tourne la tête à sa blague, surpris avant de lâcher un rire bon enfant. Le genre de rire simple et clair, honnête, sincère. Le genre de rire à la Kiba quoi. Il la regarde, sourit encore et secoue la tête dans un soupire d’humeur. Ouais.

- Tant que c’est toi qui me mange, je veux bien être un hot dog.

Elle était siiiii simple à faire … et en plus, c’était elle qui tendait le bâton pour se faire battre… parce qu’elle l’avait cherché, alors qu’il essaie de tout donner pour se taire… Donc, bon. Cela ne le dérangerait pas d’être son hot dog. Pas du tout même. Même pas un peu. Oh. Il aimerait trop être son hot dog tout de suite là. Parce qu’il était chaud Kiba déjà. Kiba, ta gueule, répéta-t-il à lui-même. Franchement, il était un chaud lapin et parfois, juste maintenant, il était clairement un abruti incapable de la boucler…

- Tu ne veux pas que je t’apprenne ? On peut attendre que la nuit tombe et je te jette dans le lac avec moi. Je te garantis que ça pourrait être marrant. Pourquoi tu ne pourrais pas ?

Mais interdit. Mais l’interdit, ça fait pas de mal… et ils ont commencés à parler en parlant du fait qu’il avait envie de faire des bêtises, tout le temps, et qu’il en faisait peu… Mhhh… Elle avait aussi dit qu’elle aurait voulu suivre une personne pendant la journée pour voir comment elle vit… Est-ce qu’elle l’aurait suivi, lui ? Bha … une journée normale, ça peut le faire … mais une journée de chaleur, et il ne parle pas de la météo… héhé ohoh… Non. Vaut mieux pas le suivre. Valait mieux pas le suivre. Maintenant, il va être dans la merde mais il n’y aura plus rien. Il n’était pas le plus stable, il n’arrêtera jamais de faire des blagues, mais le cul, toucher une autre femme, tant qu’il ne sait pas si ça peut marcher avec Ayame, c’est mort. Il s’était relevé debout sur la barque motivé et avait fait un nouveau sourire en penchant la tête.

- Un jour mais pas maintenant. Cela me va. Cela veut dire que je ne suis pas assez un cas pour que tu me repousses et que tu comptes me revoir. Tu sais que je compte t’embrasser encore ? Non, parce qu’il faut vraiment que tu le saches, c’est addictif les baisers. Les tiens encore plus.

Il se rassoit de l’autre côté de la barque et prends son sac à ses pieds pour l’ouvrir avant de lui tendre d’un TADAM, trop fière. Tous les pockys du monde. Bon, pas à ce point mais assez. Mais il empêche la jeune femme de les toucher. D’abord, il sort une boîte.

- Tu sais que je comptais t’en offrir une ? Fin, avant que je sache que c’est toi. Comme ton père a dit que tu les collectionnes et que tu adores ça, j’en ai acheté le double. Te voir me mettait de très bonne humeur.

Il prend une boîte et la sort, toujours avec son petit sourire de triomphe qui flotte sur son regard. Il chantonne même avant de s’assoir doucement, pour pas chavirer, du même côté de la barque avec Ayame.

- Tu sais, quand ton père a dit pour ça … J’ai eu une pensée. Une pensée très très simple, fit-il avec un sourire qui dévoilé de plus en plus ses canines, tu connais le jeu du Pocky ? C’était pour te le proposer que j’attende le goûter mais … j’ai aucune envie d’attendre. Puisque tu en parles.

Il sort un de bâton, et il le met entre ses dents, sans le manger et il tourne la tête vers Ayame, toujours avec ce regard affamé / tranquille.

- Tu m’aides à le manger ?  

Ils y étaient presque. Preeeesque à l’aise, tous les deux. A rebondir sur l’allusion un peu nulle du hot dog. Kiba rit à sa blague bancale, et Ayame rit à sa surenchère. Non, cette fois elle n’est pas gênée, ou en tout cas moins. C’est elle qui avait commencé après tout. Elle commençait enfin à se détendre un peu avec lui, et cette foutue jambe est revenue tout foutre en l’air. Ok, ok, elle exagère, ça n’a pas tout “foutu en l’air”. Mais c’est un peu avec cette violence qu’Ayame le ressent, parce que c’est une fois de plus sur la longue liste des moments gâchés. Même si ça n’est pas grand chose en soi, l’accumulation commence à peser lourd sur son petit cœur. Bien sûr qu’elle s'emmêle les pinceaux, bien sûr que Kiba ne comprend pas et cherche une solution. Mais elle lui promet (ou en tout cas elle se promet à elle-même) de lui expliquer plus tard. Même si elle sait que ça risque encore de tout gâcher. Non. Non, non, Shino a dit que ça irait. Shino connaît bien Kiba en plus, alors elle peut se raccrocher à cet espoir, non ? Si. Allez …

En tout cas, la façon dont Kiba prend sa promesse la rassure. Il ne lui en veut pas de ne pas être claire (et de lui cacher évidemment quelque chose). Et puis il lui rappelle, même sur le ton de l’humour, ses propres peurs à lui. Il a peur aussi. Un peu. Ils ont tous les deux peur, et donc sont dans le même bateau. (//même barque, même bateau, ahah, erm.)

“P-pourquoi je te mettais de bonne humeur ?”

Ca c’est une bonne question. Elle comptait lui demander pourquoi il voulait lui offrir quelque chose qu’il comptait offrir à une autre femme, mais il y avait répondu en disant ça; “te voir me mettais toujours de bonne humeur”. Mais ? Pourquoi ? Pour toute réponse, Ayame reçoit Kiba à ses côtés (en prenant soin d’éloigner sa jambe de métal de lui) et une proposition de jeu du pocky. Oh. Elle connaît très bien ce jeu pour en avoir vu maintes et maintes variantes à la télévision. Elle rougit, mais hoche la tête à son invasion à l’aider à manger le biscuit, frissonnant du pied à la tête sous son regard profond et plus qu’éloquant, auquel elle est loin d’être insensible. Puis Ayame s’approche, glisse l’autre extrémité du gâteau entre ses dents et copie studieusement les mouvements de Kiba, grignotant le bâton millimètres par millimètres avant que leurs lèvres ne rentrent en contact. Et là, elle le laisse faire, répondant toujours à peine à son baiser. C’est dommage, elle se dit, parce qu’elle se sent bien contre sa bouche, en fait. Et puis Kiba recule et …

"Attends. Ne bouge plus."

Elle l’interrompt quand elle le voit esquisser un geste. Pour … elle ne sait pas quoi. Retourner à sa place ? La prendre dans ses bras ? L'embrasser encore ? Prendre un autre pocky ? Peu importe. Il faut plus qu'il bouge. Surtout plus qu'il bouge parce qu'elle est un oisillon apeuré qui essaye d'apprendre à voler, là tout de suite.

"Je vais t'embrasser …"

Elle chuchote. Pas très sûre d'elle. Ayame se racle la gorge, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs, elle ne va pas lui parler. Elle glisse un peu ses fesses sur le banc de la barque pour se tourner un peu plus vers Kiba. Elle a l’impression d’être minuscule à côté de lui. Bon. Ok. Go Aya. Courage. La jeune femme remonte une main fébrile contre la joue du ninja, faisait attention à ne pas toucher ses peinture rouge, glissant ses doigts sur la peau juste à côté. Elle regarde ses lèvres, ses cils, ses yeux, en se rapprochant, avant de fermer les siens. Trop timide pour les garder ouverts. Et cette fois-ci, c’est bien elle qui pose ses lèvres sur celles de Kiba. C’est elle qui initie le mouvement de leurs lèvres l’une contre l’autre, pendant que sa main glisse dans sa nuque, puis dans ses cheveux. Elle n’a aucune idée de si elle fait bien, Ayame. Elle n’en sait rien du tout et se fait encore secouer méchamment par les battements de son cœur. Ça finira quand ça, hein ?? D’être malmené par son palpitant comme ça ?! (Jamais, elle espère. Ou alors juste un petit peu moins fort.) La jeune femme tente tout timidement de joindre sa langue à son baiser mais à peine le bout rose de celle-ci entre en contact avec les lèvres de Kiba qu’elle recule d’un petit bond. Franchement écarlate à nouveau. Mais au lieu de se morfondre, elle rit, une main devant sa bouche.

“Pardon, pardon, j’ai pas l’habitude de- ahah ! J’espère que ça allait quand même !”

Ayame se mordille l’intérieur des joues en ne pouvant s’empêcher de sourire largement. Assez contente d’elle au fond. Elle attrape un nouveau pocky qu’elle commence à grignoter petit à petit, comme pour se féliciter de ses efforts, héhé. C’est son amie qui serait fière d’elle si elle savait, tiens !

Il sait qu’elle cache quelque chose, mais tout le monde cache quelque chose. Ce n’était pas grave. Et elle le cache pas vraiment, puisqu’elle avoue et dit qu’elle lui expliquera plus tard … Donc, en soi, ce n’est pas un mensonge, c’est de la procrastination de vérité. Et Kiba pouvait fonctionner avec ça. Cela ne le gêne pas. Quand elle lui demande pourquoi il était de bonne humeur, il jette un regard vers le soleil, cherche à trouver ses mots pour en faire une phrase cohérente et logique. La voir, elle, Unicorn, le mettait de bonne humeur. Il avait flippé, il avait peur, mais il le voulait. Un peu comme quand on fait un saut ninja la toute première fois … On a peur, mais on a l’euphorie de vouloir faire ce saut. Sauter. Voir. Mais il sait qu’elle ne peut pas comprendre ce qu’il veut dire. Il cherche quelque chose de plus « civil ». Il y a peu de chose qu’il sait sur la vie civile. Son père devrait peut-être lui donner des conseils. Enfin. Pas sûr. Il était avec sa mère depuis un moment. Hana n’était que sa demi-sœur. Puisque le père d’Hana avait foutu le camp parce qu’il n’avait pas les couilles pour supporter la maman Inuzuka avec un bébé Inuzuka. Bref. Son père, il n’était pas mieux qu’eux. Il n’était pas comme les civiles. Pas comme un ninja. Il était chelou. Il pourrait pas lui donner d’exemple… alors il n’en avait pas. Cependant, elle ne parlait pas de ça. Ni lui. Pourquoi Ayame, sans Unicorn, le mettait de bonne humeur ? Pouvait-il dire que c’était son odeur ou son aura ? Comme un chien qui ressent que cette personne est bon. Non. Bon. Le jeu de Pocky pour se faire des bisous. Mieux. Moins prise de tête. Que d’avouer qu’il adorait la sniffer. Ouais. Mieux. Il la regarde faire et sourit quand elle s’approche de lui en mangeant l’autre extrémité du gâteau. Il avait envie de tout manger, d’un coup pour cueillir les lèvres de la jeune femme.  Quand il s’embrasse, il sent sa timidité et sa réticence. Trois baisers, ça fait beaucoup pour un premier rendez-vous ? Il n’en sait rien. Il n’a jamais eu que des premiers rendez-vous pour faire des plans culs lui…. Alors il allait se repousser pour lui donner de l’espace avant qu’elle ne lui demande de ne plus bouger. Il hoche la tête. Ok. Il ne bouge pas. Quand elle lui dit qu’il va l’embrasser, il la regarde à nouveau, et ne bouge pas. Et ne dit rien.

Il pourrait lui dire de ne pas se forcer, ou de prendre son temps ou … qu’importe. Il pourrait. Mais ses lèvres étaient toujours si attirantes, il connaissait leur goût, leur texture, leur chaleur, alors il faudrait vraiment une attaque de Konoha pour l’empêcher d’attendre son nouveau baiser. Il la laisse faire. Il aurait pu aider, la prendre dans ses bras pour la monter à califourchon sur lui, ses mains sur ses fesses, ou mettre ses mains contre ses hanches, au moins, mais il ne bouge pas. Il laisse faire. Et quand il sent sa langue, il a l’impression d’atteindre le paradis. Sauf qu’elle recule. Il met une seconde à retenir le grognement de frustration pur qui remonte le long de sa gorge. Ouille. Faut pas faire ça. Il avait encore plus envie de la manger. Il aimait chasser. Lui aussi. Et là, c’était une proie qui lui échappe alors qu’elle est si … délicieuse. Il se retient pour ne pas donner l’impression d’être un monstre alors qu’elle rit. Il aime son rire. Il finit par lever un doigt pour lui parler, mais sa propre langue passa contre ses lèvres et il se figea. Il déglutit. Non… NON. KIBA. ON NE SAUTE PAS SUR LES GENS ! Encore moins quand c’était Ayame. Il finit par sourire.

- C’est un euphémisme. « Allait quand même » ça serait sous entendre que c’était passable … Alors que, là, telle que tu me vois, je suis à deux doigts de te supplier de recommencer…

Il respire un grand coup, encore chamboulé par … Non. Ce n’était pas violent. C’était pur. On ne l’avait jamais embrassé comme ça. Ce n’était pas que la timidité qui faisait que le baiser d’Ayame était … Parfait. C’était Ayame. Elle … elle l’avait fait comme si lui aussi était précieux. Avec sa peur à elle, pour lui. Et lui il l’avait embrassé comme un sauvage. Il se mit à rougir.

- Je s….egg … Je .. , il s’étrangle avec sa salive, je … Je t’embrasserais mieux la prochaine fois… plus … digne de toi… Ok. La prochaine fois. Que … Que je … Je … tu … Wahou. C’est compliqué d’avoir des sentiments en se faisant embrasser ça chamboule toute ma tête.

Et, le fait que lui chamboule sa tête comme ça, il ne le croit pas trop. Il n’embrasse pas comme ça. Il n’a pas fait ça. Ce n’était pas du tout le même genre de baiser. Ils avaient fait un remake de la belle et la bête là, ce n’était pas possible autrement. Et il rougit. Parce que … Parce que ce baiser était au-dessus de tout ce qu’il avait connu jusqu’alors. Même pas conscient d’avoir dit assez explicitement qu’il avait des sentiments. Le nul.

BON. Voilà. Elle l’avait embrassé d’elle-même et c’était une vraie victoire pour elle et sa totale inexpérience. Non, un baiser quasi forcé par sa meilleure amie, et deux volés sur scène par deux rockeurs en sueur, ça compte pas !! So, Ayame est contente d’elle est grignote son pocky comme un rongeur, avant de remarquer les joues rouges de KIba (Oh.) et qu’il ne se mette à bégayer comme un fou. La jeune femme rougit à son tour en l’entendant parler. Mais choisissant de réagir “légèrement” plutôt que de se laisser tomber à l’eau pour ne pas mourir de “gène” devant lui.

“Ah ah ah !! Je t’ai cassé ! Pardon !”

Elle est euh, flattée par sa réaction, et très très perturbée de ce qu’il vient de lui lâcher brusquement, mais Ayame prend quand même son courage à deux mains. Deux mains qu’elle pose sur les joues du Kiba, en prenant bien garde à ne pas toucher ses peintures, et lui smack bruyamment les lèvres. Juste pour les faire rire et détendre la situation qui devient un peu, eeuuuh “compliquée”. En tout cas pour son coeur à elle et la tête de Kiba. Sinon, elle a plus qu’à se planquer sous ses propres jupons pour dissimuler sa gène, et laisser Kiba mourir à côté d’elle. C’est bof bof comme plan. Donc un gros “smack”, et on repart. Courage, Aya.

Elle recule un petit peu et emmêle leurs doigts qu’elle regarde, en cherchant comment formuler ce qu’elle a à lui demander ensuite. Parce qu’elle vient de comprendre deux choses dans ce qu’il vient de lui dire. Déjà qu’il aurait des sentiments pour elle (AAAAAAAAAAHH !! Maman au secours !! Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce que je fais ??! On est censé faire quoi quand on est coincé dans une barque au milieu d’un étang avec un gars qu’on aime bien et qui nous dit ça hein? HEIN ? EN PLUS C’EST UN CANON ! Help. Dieu. J’ai jamais rien demandé. JE FAIS QUOI ??!) (respire, Aya, respire, ça va alleeerrrrrrrrr !), mais aussi que, euh, il a pas l’air de savoir quoi en faire alors … c’est la première fois ?? (Je vais mourir …) Inspiration, et Ayame essaye de calmer le binz sous son crâne et son pouls qui fait vraiment n’importe quoi depuis qu’elle a mis les pieds dans le parc. (En plus je suis sûre qu’il le sent que mon coeur fait m’imp … paaaarfait …) Elle inspire encore une fois et se lance.

“J’avais pas compris … enfin j’avais compris que tu voyais beaucoup de filles juste, euh, “comme ça”. Mais j’avais pas que compris que c’était … toutes ? Euh. J’veux dire. T’as jamais été …”

AMOUREUX. Le mot c’est “amoureux”. Mais elle arrive pas à le dire, Ayame, parce que la question sous-entend presque qu’elle pourrait être sa première du coup. Et. Ahah, elle est pas prête à dire ça à voix haute.

La jeune femme se mord la lèvre inférieure et regarde ailleurs. Son regard se perd sur la surface paisible de l’eau. Ça fait du bien de regarder un truc paisible, tiens. Un petit sourire revient sur le visage de la rouquine, et elle reprend la parole, sans quitter la surface de l’étang des yeux.

“Si c’est une première pour toi aussi … c’est un peu rassurant, en quelque sorte. J’suis pas la seule à être perdue …”

Elle hésite un moment, à partager autre chose qui lui trotte dans le crâne depuis un moment. Depuis qu’elle sait que c’est à lui qu’elle parle sur cette appli. Et surtout, surtout, depuis qu’il lui dit/écrit qu’il veut l’embrasser. Ayame relève les yeux vers Kiba et sa bouille la rassure (autant qu’elle la re-stresse d’un coup, oui c’est la bazarre dans son cœur de novice de l'amour, ok ?!), alors elle continue.

“... et je risque moins de t’agacer, ahah.”

Ouais. Elle se l’est dit plusieurs fois, même si elle ne lui a pas écrit. Autant elle lui a parlé de leur situation de ninja/civil et en parti de ses émotions face à leur “ignorance” vis à vis des personnes comme elle. Autant elle ne lui a pas dit combien sa situation de “vierge” (autant physiquement émotionnellement, en passant par les rapprochement physique de base) l’inquiète par rapport à lui. Elle se demande s’il ne va pas finir par s’agacer, ou s’impatienter de ses hésitations et de son métabolisme de petit oiseau alors qu’elle est simplement assise à côté de lui. Juste ça c’est beaucoup pour elle. Et elle se disait que ça n’était pas grand chose pour lui. Mais finalement, elle se trompait, en partie, et oui, ça, ça la rassure.

Cassé ? Il se demande s’il est cassé, Kiba, ou tout le contraire. Il a l’air mieux, maintenant. Plus serein. Mieux. Ouais. Il n’est pas cassé, ou si peu. Fin. Cassé dans le sens de chamboulé, oui. On peut dire qu’il est cassé. Il est perdu aussi, le petit Kiba. Lui, il avait l’habitude d’embrasser pour baiser. Alors que là … Ce n’était pas le même genre, du tout. C’était un baiser … euh. Il bugue, ok ? Le smack qui suit ne fait rien pour remettre son esprit dans le bon sens. Il est … fasciné, par elle. Par ses réactions, ses envies, la manière dont elle le fait. Il aime la délicatesse de ses doigts contre sa joue qui contraste avec le baiser bruyant sur ses lèvres. Tout ça, c’est étrange pour lui. Il se calme quand il entend le cœur de la jeune femme raté des battements. La seule bonne raison de se calmer, c’est pour les autres. Et là, c’était pour Ayame, alors il reprend contenance alors qu’elle lui parle. Sa voix, comme son odeur, l’apaise quelque part dans sa tête. Il y a un calme, faux mais palpable. Un peu comme une mer avant un tsunami. L’eau est calme avant que la vague ne vienne déferler. Pareil. Il comprend ce qu’elle veut dire, et doucement, il lâche sa main pour la poser contre sa hanche opposée et la rapprocher de lui. Il posa sa tête contre son épaule.

- J’ai eu l’occasion de sextoter ou même de voir pour coucher avec sept filles sur cette application, avant de tomber sur toi. Je n’en ai vue aucune. Je te l’ai dis, non ? J’étais réellement sur l’application pour trouver quelque chose de « plus ». Quelque chose de plus … pur. Pas en raison de ton inexpérience, mais dans le sentiment qui accompagne notre relation.

Il cache un peu sa tête dans son cou. Il ne sait pas comment dire. Il n’a jamais été amoureux. Mais pouvait-il être amoureux ? Il n’en sait rien. Il n’a jamais compris tout ça. Il aime le sexe. Il aime se faire du bien et c’est tout. Il ne voit pas pourquoi il s’embêterait avec plus. Avant elle. Elle, il comprend qu’il devait faire plus, mieux, toujours plus. Il pose son nez contre la peau de son épaule, hume son odeur, résiste à l’envie de lécher cette peau in extremis (may be, elle aura senti un petit bout de langue contre son épiderme).

- Tu ne m’agaceras jamais, souffla-t-il, c’est plus moi qui suis le maillon faible de cette relation. Parce que j’ai envie de te faire l’amour. Même là, sur cette barque, j’ai envie de toi, et ça me fait peur. Et si j’en faisais trop ? Et si je te poussais sans le vouloir et te forcer ?

Il se fige, se crispe, se déteste à l’idée de la forcer sans le vouloir. Il pourrait. Parce qu’il était beau et clairement porté sur le cul, il pourrait croire tout acquis ? Il pourrait croire qu’elle le veut et prendre ses « non » pour des « oui » ? La question ne se posait pas avec les autres femmes. Un « non » était un « non » et un « oui » était un « oui ». Mais avec Ayame, il avait peur de ne plus savoir. Ou de ne pas voir sa réticence. Parce qu’elle était pure. Douce. Mignonne. Et qu’elle n’était pas là, elle non plus, juste pour baiser. Elle était là pour plus.

- C’est la première fois que je fais un tour de barque sur le lac avec quiconque. Même si on n’aura pas la même première fois, fin si tu veux de moi pour ta première fois, ce qui peut ne pas être le cas, je me sens pas non plus le meilleur du monde, bref, on peut avoir des premières fois ensemble… Si tu veux. Comme là. Bref.

Ta gueule, Kiba pour voir ? Voilà, mieux quand il se tait. Il sent le sang contre la peau de la jeune femme, qui pulse dans ses veines. Un peu vampire sur les bords le Kiba, il a envie de la mordre un peu, juste ici. Il se recule et rougit. Pas elle. Pas maintenant. Il va faire une liste à Ayame de tout ce qu’il veut lui faire, et elle validerait quand elle le voudrait. C’est une idée … parce que ça sera pas leur seul rendez-vous, hein ?

Ayame est surprise par le "brusque" rapprochement physique avec Kiba. Ok il est pas si brusque que ça, et elle n'est pas surprise très longtemps non plus. Mais c'est clairement pas une chose à laquelle elle est habituée. Ses parents la prennent dans leur bras. Elle laisse sa meilleure amie s'asseoir contre elles quand elle regarde la télé. Mais ça s'arrête là, ses contacts physiques avec les autres. Toujours la même histoire. Son absence de jambe qui la met mal à l'aise, et la fait se sentir écœurante, alors elle évite naturellement les rapprochements physiques. Et en plus, elle a pas suffisamment de personnes proche soir plus de câlins. Mais !! Ça va. Peut être parce que c'est lui, mais si Aya est surprise par le geste de Kiba, sa main sur sa hanche, son corps contre le sein, sa tête sur son épaule… elle s'y habitude très vite. Et … se sent bien comme ça. Alors elle ne bouge que pendre les doigts et récupérer son autre main pendant qu'il parle, et caressée doucement le dos de sa main pour lui signifier qu'elle l'écoute.

C'est. Toujours compliqué pour son petit cœur. Surtout qu'il parle clairement de sentiment cette fois. Alors elle sait que ce qu'elle ressent … peu importe ce que c'est, et bien c'est réciproque. Et qu'il n'y a pas que son palpitant à elle qui pompe fort fort fort dans sa poitrine. SURTOUT quand il va se réfugier dans son cou. Et ENCORE PLUS quand il la renifle. Honnêtement, Ayame ignore totalement pourquoi elle n'est pas encore morte sous cette délicieuse torture qu'il lui fait subir, que ce soit dans ses textes, dans ses paroles ou dans ses gestes. Peut-être justement parce que c'est délicieux.

Pour par contre "Parce que j’ai envie de te faire l’amour. Même là, sur cette barque, j’ai envie de toi", et bien il n'y a pas qu'à lui que ça fait peur !!! La jeune femme esquisse un geste de recule, avant de ramener, presque dans un réflexe inquiet, sa main libre dans la nuque de Kiba.

"Pa-pardon. Je fuis pas. Je. J'ai été surprise."

Non, non, non. C'est pas le moment de donner l'impression de flipper comme une folle et de le repousser alors qu'il lui ouvre son cœur et lui livre ses doutes. Nope. Nope. Ok, elle flippe, mais ce n'est pas tant du fait qu'il a envie d'elle que du fait de … bah elle a envie de lui. En quelque sorte. Pas de la même façon, et avec la même immédiateté que lui. Mais …

"Ah si … si. Si je voudrai … que ce soit euh … Enfin. Aaaaah …. Je sais pas parler de ça, pardon. J'dis même "ça" au lieu de "sexe" on dirait que j'ai quinze ans …"

Ayame soupire. Elle caresse sa nuque du bout de doigts et frotte sa joue contre ses mèches brunes. Et puis elle ose tout à coup mettre son nez dans les cheveux de Kiba pour humer son odeur.

"Tu sens bon …"

Qu'elle ose dire avant de pouffer doucement.

"Je peux? Hein ? Tu dire ce que je pense et parler avec … des vrais mots ? J'ai vraiment pas l'habitude. Même quand ma meilleure amie me parle de ça… de sexe, elle le fait avec de sous-entendus … je sais pas comment je peux faire. Ou ce que je peux dire."

Ouais. Voilà. C'est déjà bien de lui dire ça. De savoir ce qu'elle peut dire et faire. Même si elle se dit que ça devrait peut-être être l'inverse, héhé. Mais ça lui va. Elle aime bien se dire qu'elle fait des efforts, et progresse, et se sort de son espèce d'innocence plus ou moins forcée. Même si c'est surtout en paroles à l'heure qu'il est. Même si elle l'a embrassé !!! Ce souvenir redonne du courage à Ayame et elle dépose un baiser sur le front de Kiba.

"Je crois que tu pourras difficilement me forcer sans le vouloir, tu sais. J'ai l'hyper ventilation facile. Ça se remarque quand je panique."

Elle pouffe doucement. Ça fait depuis qu'ils se sont re-rencontrés sur l'application qu'elle est à deux doigts de mourir d'hyper oxygénation.

Ta gueule Kiba, pour voir ? Voilà ce qu’il se dit quand elle se recule. Il se punit mentalement de sa grande bouche qui parle toujours pur dire des choses. Il était con… ouais, ça tout le monde le sait. Ce n’était une nouvelle pour personne, hein. Ouais… bon. Ta gueule Kiba. Il se le répète en la regardant simplement. Elle l’a fui. Quoi qu’elle dise, il se sentait un peu péteux et stupide. Surtout stupide. Mais il n’était pas Hinata ou Shino, lui. Il n’était pas intelligent comme les autres pouvaient l’être. Ses capacités se trouvaient dans l’instinct, le moment, les odeurs, les sensations. Comme un chien qui peut prévoir un accident. Il était comme ça. Pas la peine d’être sorti major de l’académie pour savoir certaines choses que les animaux savent de manière innée. Il se tait. Il se sent mal d’être lui. Maintenant. Parce qu’il est plus animal qu’humain la plupart du temps. Parce que ça plait, aux femmes, qu’il soit un petit être brutal… mais là, il n’avait pas envie d’être lui. Du tout. Il ne sait pas quoi lui dire. Il la laisse faire. Il avait envie de lui rappeler qu’elle n’était pas en faute, mais il ne le pouvait pas. Il avait envie de le hurler. Il avait envie de le faire comprendre… mais il ne fit rien.

Parce qu’elle vient le sentir.

Et que ça arrête le peu d’esprit utile dans son esprit. Hein ? Il relève les yeux sur elle. Il sent bon ? Il sourit au rire de la jeune femme. Non. Il allait se taire et ne pas dire que c’était elle qui sentait bon. Elle avait l’odeur de … il ne sait pas. L’odeur Ayame. Il avait toujours aimé son odeur. Depuis longtemps. D’ailleurs sa famille allait souvent chez Ichiraku pour cette odeur qu’ils dégageaient. Il la regarde doucement et avec tendresse.

- Tu peux. Les mots sont des mots. Ils sont là pour être utilisé, de toute façon. Pourquoi s’embêtait à dire « une accumulation de bois tenus par des vis de manière cylindre pour voguer sur l’eau » quand on peut dire « une barque » ?

Il penche la tête pour recueillir le baiser, sourit encore alors qu’il la regarde. Il n’avait pas envie de lui expliquer… Que si elle se sent forcé … Ce n’était pas de l’hyperventilation qui allait se mettre en route. Les humains bloquent autrement. Il la regarde. Il sourit. Il n’arrivait pas à s’empêcher de sourire comme un demeuré.

- Héhé, dis toi que j’ai quinze ans aussi, dit-il en se grattant avec un peu de gêne. Et que les mots sont des mots. Ce n’est pas parce que je vais dire quelque chose que je vais le faire. Et y a rien qui me gêne moi.

Il prenait sur lui. Parce que ça le gêne de parler de sentiments, parce qu’il est incapable de savoir s’il arrive à être … bon ? Pas dans le sens un bon coup, mais dans le sens … bon. Un bon petit ami. Il rattrape la main de la jeune femme et la serre.

- Tu peux m’utiliser aussi, si tu veux. Pour t’habituer à en parler. Pas assez pour devenir comme moi, mais que cela soit plus .. fluide. Essaie de me dire quelque chose avec que des mots que tu remplaces par « ça ». N’importe quoi.

Même si c’était parler du pénis de la statue de la grande place. Juste pour qu’elle comprenne ne pas avoir besoin d’avoir peur avec lui. Jamais. Et ça, même si lui à peur...

« Une accumulation de bois tenus par des vis de manière cylindre pour voguer sur l’eau », franchement, ça l'aurait bien fait rire si elle n'était pas si gênée, Ayame. Mais c'est vrai. Mais quand on est (enfin était) à trois milles kilomètres de toutes considérations sexuelles comme la jeune femme, c'est pas si simple d'appeler un chat, un chat. Tant mieux qu'il n'y a rien qui le gêne lui. Enfin presque. Il était un petit peu gêné toute à l'heure, quand il s'agissait de parler de ses expériences sentimentales. Mh. Oui. Disons qu'il n'y a rien qui le gêne à cause de tout ce qui est sensuel alors. Voilà.

Kiba lui propose de "s'entraîner" sur lui. (Et Ayame essaye fort de ne pas y voir un sous entendu salace. Mais puisqu'elle s'est un peu essayée à embrasser sur lui - ou plutôt essayée à l'embrasser - un quelques minutes avant… et bah c'est dur.) Elle se mord l'intérieur de la joue pour ne pas rire, ou autre. Et réfléchit à la proposition du jeune homme.

"Euh … je … euh …"

Elle réfléchit, Ayame. Détourne les yeux parce que réfléchir à ça en regardant Kiba dans les yeux, c'est carrément au-dessus de ses forces. Elle ouvre et ferme la bouche plusieurs fois comme un poisson hors de l'eau. Elle réfléchit fort, hein assez pour se donner de nouvelles rougeurs sur les joues avec tous les "ça" qui lui passent par l'esprit. Mais ce n'est pas pour autant que la jeune femme trouve quoi dire. Surtout balancer une phrase au pif comme ça. Alors elle fronce son nez, se détache un tout petit peu de Kiba, sans lâcher ses doigts, hein, surtout pas, pour réfléchir encore. C'est vrai que le ninja a une présence énorme. Déjà de l'autre côté du comptoir du restaurant. Déjà de l'autre côté de la rue. Mais alors juste à côté d'elle sur une petite barque … il prend vraiment beeaaaauuucoup de place dans sa petite tête. Ce qui ne la dérange pas ! Sauf quand elle doit réfléchir …

Finalement elle se dit qu'elle n'a qu'à finir ce qu'elle voulait dire. Avec de vrais mots. Elle inspire, expire, fait une petite moue, et soupire une dernière fois avant de se jeter à l'eau.

"Mh. Donc. Je disais … euh … je serais pas là, enfin j'aurais pas envie d'être avec toi si je n'avais pas envie de …"

Les yeux d'Ayame font le tour de leurs globes oculaires pour trouver chouïa de courage.

"D'avoir ma première relation sexuelle avec toi."

Pouf !!! Sûre et certaine qu'il y a un nuage de fumée qui vient de lui sortir du crâne tellement elle a chaud. La rouquine pose sa main libre sur son visage et secoue la tête. On n'est pas sorti de l'auberge. Elle pouffe doucement.

"Meeeh …. J'aurais mieux fait de dire n'importe quelle autre phrase au pif en fait. N'importe quelle connerie. Ou juste "pénis" !"

Non. Non, non, non. Ce n'était pas une meilleure idée du tout ! Elle a à peine le temps de finir le p-word qu'elle vire quasiment au violet la petite, tellement elle est rouge. Elle bloque une seconde avant de partir dans un petit fou rire nerveux.

"Aaah c'est horrible … enfin pas "ça" hein."

On a pas dit pas de "ça" !

"Pas les pénis. Enfin j'en sais rien. Aaaah ma gueule !!"

Elle s'enfonce Ayame, elle s'enfonce. En se marrant de plus belle. Ça va que même si elle est mortifiée de gêne, elle se sent assez bien avec Kiba pour en rire quand même. Elle le bouscule d'un petit coup d'épaule en pouffant toujours comme une lycéenne.

"Ouais bon. Sinon je m'habitue à t'écouter déjà. Et ensuite je prendrai l'habitude de parler."

Voilà. Dans l'ordre là. Ça lui paraît plus raisonnable. Ayame relève ses yeux bleus en contraste violent avec ses cheveux roux et sa peau franchement rouge. Elle se dit qu'il va devoir s'habituer à la voir en rouge et bleu pendant un moment. Et puis mue par une pulsion bizarre, elle enroule ses bras autour de celui du jeune homme et pose son menton sur son épaule, ses pupilles dilatées de chien battu (ou de fille amoureuse erm) toujours levées vers lui.

"Tu es moins intimidant que ce que je pensais. Je suis contente."

Qu'elle lui souffle comme une confidence.

Il est patient, Kiba. Il l’apprend avec elle. Il sait être patient. Il est patient, et il la regarde essaie de dire une phrase. Il essaie de ne montrer aucune impatience ou curiosité. Mais, il l’est. Impatient de savoir ce qu’elle va dire. Et curieux. Surtout. De savoir ce qu’elle va vouloir essayer de dire en premier. Et il la trouve si mignonne. Il la trouva adorable. Il se dit que c’était ce qu’il aurait fallu à Ayame pour avoir tous les hommes de Konoha à ses pieds. Même les adultes. Le pauvre Père Ichiraku aurait dû sortir le fusil. Parce qu’elle était vraiment super mignonne. Elle avait les lèvres ouvertes tremblantes de mots qu’elle pensait. Des mots salaces, ou en tout cas très portée… Elle avait les joues rougis, les cheveux légèrement en bataille à cause du vent… Elle était … excitante. Et mignonne. Merde. Il se fige et respire très doucement pour ne pas laisser ses pensées se répercuter physiquement sur une zone sensible de son anatomie. Cela la ferait clairement fuir. Elle restait adorable. Et désirable. Putain. Il ne sait pas ce qu’elle veut dire … mais si elle ne le dit pas très vite, il allait lui sauter dessus en oubliant la moindre parcelle de retenu. Il devait se répéter qu’il n’était pas un animal. Il la regarde doucement et l’écoute avec attention. Quand elle parle enfin, il sourit… d’une manière qui voulait clairement dire qu’il avait envie de la manger toute cru. Avant de se ressaisir. Il se plante ses ongles dans sa paume, laisse perler du sang mais enfonce sa main dans le lac d’une manière nonchalante pour cacher cette petite perte de contrôle. Il lâche un rire quand elle sort le terme « Pénis » sorti de nulle part. Il la regarde se perdre, se concentre sur le froid sur la plaie qu’il s’était causé avec ses ongles contre sa paume. Se disant qu’il avait bien envie de prendre un kunaï pour l’y planter aussi et oublier tout ce qui lui passe par la tête. Il la regarde, mais même s’il calme ses ardeurs sexuelles d’une main blessée dans l’eau, il rit avec elle.

Parce qu’elle est vraiment putain d’adorable. Qu’elle est incroyable. Et que ça le fait rire de la voir ne pas réussir à dire ce que lui pourrait dire avec une simplicité déconcertante. Il se demande s’il peut la faire se sentir plus rouge, ou si ça serait trop … Sauf qu’elle se venge avant même qu’il eut quelque chose à dire. Elle se colle à lui et elle le serre. Cela lui fait du bien. Il libère son bras pour la prendre complètement contre son corps. Enroulant son bras sur ses épaules pour la tenir contre lui.

- Je pourrais parler de « ça » toute la journée. J’adore « ça ». C’est une activité qui fait du bien. Mais quand on le fait avec quelqu’un qui compte c’est encore mieux. J’ai jamais connu ce « encore mieux ».

Doucement, il se penche et cache lui-même la tête de la jeune femme dans son cou. Il le fait pour une raison bien spécifique.

- Mon pénis est très beau. Et quand on fera l’amour, tu auras le loisir d’en faire tout ce qui te passe par la tête. Tu n’auras pas besoin de mettre un terme sur ce que tu voudras essayer, mais il sera tout à toi. Et tu verras qu’il a rien d’horrible.

Il garde le visage de la jeune femme dans son cou, mais la laisse libre de se montrer si elle veut. Il se disait que comme ça, elle pourrait rougir comme elle le sent, et s’habituer au fait qu’ils feront ce genre de chose un jour. L’idée qu’elle touche son corps, surtout son gros mat, -ouais il était bien monté le Kiba, donc il pouvait le dire- ça l’excite aussi.

- Je pense que j’irais faire un plouf après hahaha. Pas de honte mais pour calmer mon imagination. Et je pense qu’une fois que tu auras réussi à ne plus rougir, on arrêtera d’en parler, pour cette fois. Pour que je ne te fasse pas fuir. Après tout, tu viens de me dire que je n’étais pas intimidant.

Clairement, s'il n'avait pas été lui. Ou en tout cas pas comme il l'est très exactement maintenant, avec ses propres doutes et gênes qu'il préfère passer sous silence (et elle respecte ça, Aya, y a pas de soucis pour elle), la jeune femme aurait sans doute été fort moins à l'aise. Peut-être qu'elle aurait sans doute fuit pour de bon quand il avait partagé à voix haute son envie de lui faire l'amour. (Bonjour Aya qui fond sur le banc de sa barque.) C'est quasi certain même, que s'il avait été juste ce Liba extravagant, expansif, avec ses sourires de quasi prédateurs (goshhhhh), à parler de fesses sans la moindre retenue et … euh retenue (? ou un truc comme ça) par rapport à elle. Ça aurait beaucoup plus compliqué pour elle. Et si elle n'aurait peut-être pas littéralement fuit la tout de suite, elle l'aurait sans doute fuit ensuite. Pas les épaules la petite.

Mais Kiba aussi, il a des choses qu'il n'a jamais connu et qui lui font peur. Et il fait attention à elle. Alors ça la rassure, Ayame. Et elle se sent bien malgré ses rougeurs. Et son corps très très chaud ! Non mais qu'on se le dise, il n'aide pas à faire descendre sa température corporelle, le ninja réfugié dans son cou qui commence à lui causer de son … de son … ÇA. ET DE SA LIBERTE DE FAIRE CE QU'ELLE VEUT AVEC MON DIEU ! Heureusement qu'il ne peut pas la voir d'où il est, parce qu'elle tire une tête très très très bizarre. Entre la surprise, la gêne et … le truc qui fait que ça chauffe un peu dans sa petite culotte, erm. Merde.

Ayame a arrêté de respirer avec cette brusque déclaration qui fait fleurir milles idées dans sa petite tête de vierge qui a à peine passé trois nuits de sa vie à regarder les films érotiques de fin de programme télé, avec des grands yeux curieux. Et Kiba arrive à remettre ses poumons en route avec sa proposition de trêve. Et de plouf pour se rafraîchir les idées. Ok, c'était pas une proposition, mais ça la tenterait bien aussi. Si elle pouvait. Elle reprend sa respiration dans un rire mêlée à un gémissement de … de mélange de gêne, de soulagement (et d'excitation, sorey Kiba, mais c'est de ta faaauuuuute !!)

"Ou-ouais. C'est une bonne idée. Je suis pour une trêve sur le sujet sexe."

Ooouh elle l'a presque dit naturellement. Presque. Ayame pouffe encore doucement et dépose un baiser sur le crâne du ninja' avant de frotter son nez dans ses cheveux. Ouais, il sent bon. C'est… un peu… sauvage. Mais elle aime bien, Aya.

"Mais je ne te fuirai pas. Si tu arrives à m'attendre, promis, je ne te fuirai pas."

Mh. C'est un peu le truc. Lequel des deux va craquer en premier. Lui d'impatience ou elle de trouille ?? Mais Ayame vient de décider qu'elle ne fuira pas, et aussi, même si ça elle le dit pas à voix haute, qu'il n'aura pas de raison de trop s'impatienter. Vu la réaction de son corps, qui ne fait pas que rougir de gêne, elle sait qu'elle a juste besoin d'un peu de temps. Pas d'être convaincue, ahah. Erm.

On se calme.

La jeune femme glisse ses doigts sous le menton de Kiba pour lui faire lever la tête et pouvoir lui embrasser délicatement les lèvres.

"Mais, oui t'as vu. Même pas peur. T'es moins … bestial que prévu."

Elle pouffe doucement, dépose un bisou sur sa joue et attrape le paquet de pocky entamé. Elle en glisse un entre les lèvres du ninja et en garde un pour elle, bien sûr, qu'elle grignote millimètre par millimètres. Ça détend ses nerfs. (Pourquoi elle a dit "bestial" ??? Ça déclenche d'autres images dans sa caboche. Chut. Prends un deuxième pocky, Aya. Et Chut.)

"En tout cas, c'était un bon plan de me coincer au milieu du lac pour pas que je puisse me sauver, hehe. Maintenant que je t'ai promis de pas m'enfuir, tu peux nous ramener ?"

Est-ce qu'elle a envie de retourner sur la berge pour pouvoir le matter faire un plouf ? Oui, tout à fait.