Famille de fou furieux. Tu rigoles un peu en hochant la tête quand elle le confirme tout en approuvant le fait qu’il reste le seul et unique premier pour vous. Le premier Ackermann à vos yeux à appeler en cas d’urgence avant que tout le clan ne se pointe pour vous aider. Tu es d’accord avec ça. Au final, tu décides de te redresser pour voir comment tu en es émotionnellement. Apparemment, pas très bien vu à quel point, tu trembles des mains et tes yeux sont rouges. Tu grimaces un peu et hausses les épaules quand elle demande pourquoi tu voudrais prendre une photo. Bonne question.

- Sais pas.

Que tu trouves tout simplement à répondre à ta meilleure amie. Bien sûr, tu n’as pas le temps d’aller plus loin, d’y réfléchir plus. Ton cerveau repense à autre chose, te dit qu’il faut trouver une solution pour la bague, l’envie de demander la brune en mariage et de ne pas l’effrayer. Tu te demandes, à voix haute, si une simple bague suffirait. Juste en cadeau, ou comme proposer par la blonde à tes côtés, en promesse pour l’avenir. Tu essayes de réfléchir où tu pourrais en trouver une à son goût et tu ne sais pas si tu te souviens encore de la taille de ses doigts.

Puis tu dis que tu pourrais juste lui demander d’aménager avec toi, histoire de passer un certain cap dans votre relation. Peut-être aussi te permettre aussi d’y aller doucement, de rester avec elle tout en ne te montrant pas trop envahissant. Il faudra du temps pour vous accorder sur le quotidien, mais ce sera l’histoire d’une ou deux semaines, tu penses. Tu rigoles nerveusement.

- Évidemment qu’elle voudra payer sa part et que j’essayerais d’insister pour que non...

Tu pouffes un peu et baisses la tête et te masses la nuque.

- Ouais… J’vais… J’vais lui en parler… La s’maine pro on va à la fête foraine… P’t-être qu’en rentrant ou… L’demain… J’lui d’manderais… T’en penses quoi ?

Évidemment si le jeune homme s'installe avec Cornelia, il sait que la demoiselle voudra payer sa part, participer aux frais. Il sait que ce sera le début de disputes pour l'en dissuader, alors que la petite brune ne démordait pas de ses positions. Il essayera naturellement d'insister pour que non, elle ne débourse pas un centime, mais ils savent très bien tous les deux que la patineuse n'acceptera jamais ça. Le hockeyeur a de l'argent et souhaite la traiter comme une princesse, c'est un fait, mais la demoiselle n'a jamais eu l'intention de profiter de lui et elle l'a montré plus d'une fois, à plus d'une occasion. Elle n'a jamais été à l'aise avec l'idée qu'il débourse pour elle des cent et des mille, même s'il voulait lui faire plaisir. Cela tenait tant à l'éducation qu'elle avait reçu qu'au fait qu'elle ne pouvait pas lui rendre la pareille, qu'elle ne pouvait pas, n'avait pas les moyens, de faire aussi bien pour lui à son goût. Elle n'avait pas les mêmes finances. Pas la même famille. Elle ne pouvait pas suivre la barre qu'il lui semblait mettre très haut. Den ne lui en tenait pas rigueur. Il ne voulait pas de ça. Il ne voulait que son plaisir, que son bonheur, se fichant éperdument que sa belle ne soit pas aussi riche, ne puisse pas lui offrir des choses aussi onéreuses. Mais elle, ça la gênait. Ça avait toujours été un point délicat entre eux alors qu'elle voulait pouvoir faire des choses pour lui elle aussi.

"- Tu peux lui en parler à ce moment-là oui. Ou tu peux prendre la température pour commencer en lui proposant d'abord de laisser éventuellement des affaires chez toi ? À moins que ça ne soit déjà le cas…" questionne la jeune femme en levant un sourcil, sa main se posant sur son ventre rebondit en même temps qu'elle s'avachit un peu plus. "Tu peux aussi lui dire que c'est difficile pour toi de la ramener chez ses parents considérant votre passif... Je suis sûre qu'elle comprendrait et que ça vous ferait du bien d'en parler."