Est-ce qu'elle compte réellement partir ? Elle ne sait pas. Certainement que non. Mais elle veut savoir si elle le peut. C'est toujours pareil dans sa tête. C'est pas un problème de vouloir, c'est un problème de pouvoir. Avoir. Le putain. De choix. A un point où elle refuse même de retourner sous les ordres de qui que ce soit en redevenait un ninja. Un soldat.

Kakashi lui répond, s'arrête, elle en fait de même et le regarde d'un air sombre. Elle comprend la première partie. Si elle part, elle perd. En gros. La paix et lui. Elle sera traquée par d'autres. Et lui … ce sera fini. Cependant, elle n'est pas certaine de comprendre la seconde partie. Parce que les mots "tu ne pourras jamais plus t’enfuir" devraient être une menace, ou une sentence. Mais elle ne les ressent pas du tout comme ça. Elle le ressent comme une promesse. Quelque chose de chaud. Quelque chose … qui lui serre et réchauffe le cœur en même temps, oui. Elle ne sait pas trop. Elle n'est pas certaine de comprendre. Mais de toute façon, dans le premier cas, elle perd.

Perdue dans cette réflexion, Zabuza se fait surprendre par la main de Kakashi qui vient entourer la sienne. Elle a un bref mouvement de recul complètement réflexe, avant d’hocher la tête et de le suivre en lui laissant sa main.

"D'accord."
Qu'elle finit par répondre à ce qu'il vient de lui expliquer.

Et puis elle avance. Regarde la main de Kakashi qui tient la sienne avec une certaine … attention. Elle essaye, juste un peu, de retirer sa main, sans succès. Elle essaye une peu plus fort, toujours sans succès. Elle fait un pas de côté, deux pas de côté, agrandissant la distance entre eux pour voir s'il va la lâcher. Mais non. Alors elle revient dans l'autre sens, jusqu'à le percuter, épaule contre épaule. Mais il ne la lâche toujours pas. Zabuza joue comme ça. Pendant un moment. Accélère, ralentit, s'écarte, le repousse, essaye de retirer sa main, pour voir s'il va finir par la lâcher. Comme une gosse. Une gosse qui teste les limites.

En fait, tout ce qu'elle attend de Kakashi est représenté dans ce jeu enfantin. Qu'il ne la lâche pas. Jamais. Peu importe ce qu'elle fait. Ok, ok. Peut-être pas "peu importe". Enfin si, tant qu'elle ne fait rien de grave. Elle veut qu'il la garde. Oui. C'est ça.

Non. Ce n'est pas ça. Mais c'est ce qu'elle a compris pour le moment, et c'est en partie vraie. Ce qu'elle veut, même si elle n'est pas capable de s'en rendre compte, c'est quelqu'un. Quelqu'un qui s'inquiète quand elle n'est pas là. Quelqu'un qui l'attend à la maison. Quelqu'un qui sont cette maison. Elle veut que quelqu'un la veuille.

"Si tu me lâches, je te tue."

Elle lâche cette phrase à mi-voix, sans vraiment s'adresser à Kakashi, alors qu'elle arrête son petit manège pour marcher tout simplement à côté de lui. Lui. Pourquoi lui ? Parce qu'elle n'a que lui ? Ou parce qu'il a vraiment marqué son existence ? Ou parce que c'est … l'homme de sa vie ? Zabuza grimace fort à cette pensée. Cette formulation niaise. Elle déteste. Mais elle referme quand même ses doigts sur la main du ninja toujours contre le sienne. Et puis elle sourit. A peine. De travers. Mais elle sourit quand même, en promenant un regard triste sur le paysage qui l'entoure. Parce qu'elle est comme ça au fond. Triste. Et puis elle voit les premières maisons du village au loin.

"Tu veux manger quoi ?"

Il la laisse faire son manège avec leurs mains liés. Il la regarde en train de partir au loin, revenir, bouger, mais il ne la lâche. Il sent que la lâcher serait une erreur. Quand elle lui dit de ne jamais la lâcher, il sourit et s’arrête. Il remonte les mains entre eux et il écarte les doigts qu’elle tenait aussi toujours.

- Alors il en sera de même pour toi. Ne me lâche pas.

Ne me trahis pas, voulait-il dire alors qu’il mélangea plus clairement les doigts à ceux de la jeune femme. Avant, il lui avait juste pris la main. Maintenant, chacun de leurs doigts s’alternait pour se retenir. On ne pouvait pas les détacher, parce qu’ils tenaient la main l’un de l’autre. Si la jeune femme comptait qu’il ne la lâche pas, alors il fallait qu’elle ne le lâche pas non plus. Cette manipulation mentale ne lui plait pas franchement. Il avait l’impression de lui mentir, de la trahir d’une certaine manière … mais c’était pour son bien. Pour son bien, il ne devait jamais la lâcher et faire en sorte que l’inverse soit véridique aussi.

Main dans la main, il s’approche d’une ville éclairé de milles feux. On ne dirait pas que la nuit venait de tomber tant les lumières étaient éclatantes de toute part. La ville était animée. Des hommes de tous les horizons se déplaçaient dans les rues en regardant les femmes d’un regard lubrique. Merde. Il avait oublié que la ville avait un quartier des plaisirs … et ils y étaient en plein centre. Il s’approche d’une auberge, tenant la main de Zabusa pour ne pas la perdre. Il demande un endroit où ils peuvent prendre une chambre. Si le regard des hommes sur Zabusa le dérange, il se sent obligé de lâcher sa main pour passer sa main sur sa hanche pour la garder à ses côtés. Proche de lui. Pour la protéger… et pour ne pas qu’elle tabasse les hypothétiques mains baladeuses qu’on pourrait lui mettre. Il s’approche d’un food truck et propose de prendre la commande. Il prend la commande pour la jeune femme et lui et la porte alors qu’ils rejoignent une auberge aux allures … étranges. Les femmes qui se déhanchaient dans les vitrines auraient pu faire naître un rougissement à un incube. Kakashi ne les regarda même pas. Il n’était pas occupé à ça. Il fallait d’abord aider Zabusa… Il se posera des questions sur le bien fondé de se retrouver dans un tel quartier plus tard.

Et puis, elle l’avait déjà embrassé. Deux fois. Et il n’avait pas réagit. La jeune femme pourrait facilement deviner qu’il prenait une chambre pour le câlin qu’il avait promis, et pas pour d’autres choses plus physiques. Le repas dans son autre main, il prit une chambre en payant simplement. Il la retient encore dans sa main avant d’arriver dans une chambre. La chambre était … étrangement sympa… Mais avec plein de chose qui ne leur servirait pas … Ou pas tout de suite en tout cas. Il observe les menottes sur le coin du lit et il remarque le bandeau pour priver la vue. Il pense à son propre bandeau. L’idée de bander les yeux à Zabusa pour la toucher lui traverse l’esprit, parcours ses envies et revient avec une très grande image. S’il devait bander les yeux de la jeune femme, il le ferait avec son propre bandeau. Il était assez grand pour couvrir le visage de la jeune femme et lui cacher la vue. Ouais. Il n’utiliserait certainement pas quelque chose qui était déjà dans une chambre depuis « il ne sait combien de temps ». D’ailleurs. Il lâcha sa main et pose les affaires sur une table alors qu’il se penche pour déposer son sac sur le sol.

- Tu peux aller prendre une douche si tu veux, dit-il alors qu’il enlevait déjà les draps, la couette et l’alèse du lit pour en mettre un qu’il avait amené lui-même.

Il n’était pas réellement germaphobe ou ce genre de chose …mais l’hygiène était quelque chose d’important. S’il ne voyait pas d’inconvénient à prendre une femme contre un arbre, oui il l’avait déjà fait, les lits des hôtels étaient …. Moins propre qu’un tronc d’arbre dans la forêt. Il savait qu’il y avait un risque pour qu’il s’arrête pour la nuit et ne rentre pas à Konoha tout de suite alors il avait tout prévu. Ou le maximum en tout cas.

La menace est renvoyée, ce qui fait sourire la jeune femme au lieu de l'indigner. Certaines craquent pour un bouquet de fleurs, elle fonctionne nettement plus à la tape sur le cul. Alors une menace, ça lui va. Encore plus quand elle sent les doigts chauds de Kakashi venir se mêler aux siens. C'est chaud, doux, presque … possessif ? Mh? Elle aimerait bien. Arrête de rêver, va. Zabuza détourne la tête et le regard vers autre part, juste pour ne plus le regarder, jusqu'à ce que la ville n'attire son attention.

"Pffhaha ! Direct dans mon quartier préféré ! Tu me connais si bien mon loup."

Elle se paye sa pomme pour le plaisir. A voir son air presque blasé au milieu des airs nettement plus enthousiastes des autres hommes en présence. Elle … Elle s'en fout. Ça l'amuse même. Et elle serait très certainement allée chasser si elle n'avait pas déjà la proie de tous ses fantasmes au bout des doigts. Mais au bout des doigts seulement. Enfin, en attendant d'être dans un lieu plus propice pour lui sauter dessus (ahahah, erm), Zabuza fait du lèche vitrine. Presque littéralement puisqu'elle aurait sans doute collé son museau contre la glace si Kakashi s'était arrêté devant l'une d'elle. Elle s'émerveille toute seule à haute voix sur les petites tenues, les fesses et les poitrines offertes à leurs vues. Jusqu'à tomber sur une dame en maillot de bain doré avec un corps particulièrement bien proportionné (maybe trop pour être vrai d'ailleurs) et qu'elle se tordent le cou en s'éloignant d'elle pour lui brailler :

"Jveux la même poitrine que toi quand je serais grande !!"

Elle a lééééégèrement oublié son âge (en même temps elle fête tellement pas son anniversaire qu'elle ne sait même pas quel jour elle est née, alors son âge … no idea). Et elle a aussi oublié qu'à son âge, normalement, les seins ne grossissent plus. Dommage, dommage. La jeune femme aperçoit soudain son propre reflet sur une vitrine non éclairée. Elle se fige, mais l'élan de Kakashi lui fait passer son chemin de son reflet maigrelet. C'est pas souvent qu'elle se voit dans un miroir aussi. Elle en aurait presque oublié ce à quoi elle ressemble. Et c'est pas comme si elle en avait quelque chose à foutre. Enfin la grande majorité du temps.

Ils arrivent finalement, équipés de bouffe, dans une particulièrement équipée qui fait marrer Zabuza d'un rire tordu qu'elle cache derrière sa main. Elle se fait teeeellement plaisir à voir Kakashi toujours aussi neutre face à la situation. A faire le lit et à lui dire de prendre une douche à la place de toute autre réaction nettement plus normale. Ahah.

"Pourquoi ? Dis que je suis crade tant que tu y es."

Elle lui répond sur un ton hargneux, mais avec un sourire en coin. La nana a encore des gravillons du pont sur lequel elle s'est allongée tout à l'heure incrustés dans le épaules et les mains grisâtres, oui, elle est crade. Zabuza hoche finalement la tête, mais reste là dans la chambre à regarder l'étrange déco avec un intérêt amusé, le temps de défaire ses longues nattes, l'extrémité de ses plus longues mèches effleurant maintenant le sol. Elle regarde Kakashi virer les draps et un rire grave lui échappe.

"C'est des menottes qu'il faut te débarrasser si tu veux éviter les problèmes, petit loup."

Elle renvoie ses (TRÈS) longues mèches d'un geste vantard et s'en va vers la salle de bain et laissant ses fringues derrière elle en route. La pudeur, connaît pas. De toute, avec ses cheveux, y' a pas grand chose à voir de dos héhé.

Zabuza repousse la porte derrière elle sans la fermer, et perd son petit sourire canaille en faisant face pour de bon à son reflet dans le miroir. Pourtant ce n'est pas à sa silhouette anguleuse qu'elle fait attention cette fois, mais à ses yeux. Ses iris. Bleus quand elle est calme. Rose violacé électrique quand elle vrille complètement. Cela faisait bien des jours, des semaines, des mois, (des années ?) qu'ils n'étaient que reflets mauves rosés. Il n'y avait qu'avec Haku qu'ils arrivaient à être parfaitement bleus. Mh. Elle soupire, ouvre le robinet d'eau froide, mouille son corps et ses longs cheveux, se savonne, se shampooine, recule contre la paroie de la douche et se laisse glisser au sol. Et elle reste là. Le cerveau off, sous cette pluie froide qui lui rappelle quatre ans plus tôt. A regarder ses mèches bleues onduler sous le courant de l'eau qui essaie de les aspirer par les canalisations. Et disparaître. Juste. Disparaître.

- Tu étais couché sur le pont, énonça-t-il tout simplement pour ne pas la blessé.

Elle vivait aussi dans la rue, avait pleuré, semblait n’avoir pas eu le temps de laver ses cheveux depuis encore plus longtemps … Donc, elle avait besoin d’une douche. Lui aussi en aurait besoin. Il s’était fait … La jeune femme s’était mis sur lui, donc il devait avoir le dos sale et les cheveux. C’était assez simple. Kakashi se met à faire le lit, donc, et lève les yeux vers les menottes. Il les regarde. Tire dessus doucement et vérifie leur solidité. Ni l’un ni l’autre n’auraient dû mal à se défaire de ses liens. Il valait mieux mettre des cordes à ce niveau là. Cela serait plus fort. Et l’idée corde + son bandeau sur ses yeux + ses cheveux détachés …. Il la regardait un instant. Il avait envie de toucher ses mèches… Il ne sait même pas pourquoi il avait cette envie. Il continue à faire semblant de rien. Surtout de ne rien voir. Elle était un peu trop maigre. Cela le dérange. Il finit de faire le lit et dispose la nourriture sur la table. Puis, il s’assoit et l’attend. Il l’attend. Et il l’attend. Il regarde l’heure passé. Il finit par se lever, s’approche de la salle de bain.

- Zabusa ?

Il fait un pas dans la salle de bain … Puis un autre. Il regarde la jeune femme sous le jet de la douche. Même ici se trouve une quantité de choses qui frôlent l’indécence. Non… Il se moque. Des choses qui étaient clairement indécents. Il y avait des choses pour se faire frapper et jouer. Il ne les remarque à peine. La jeune femme était prostrée sous le jet. Ses longues mèches créant une couverture autour d’elle. Elle semble … si petite, si faible, si … Impuissante. Avec lenteur, il rentre dans la cabine de douche, assez grande pour deux, logique. Il répète le prénom de la jeune femme avant de tirer sa main vers son bras. Il enroule son main sur son bras et la fit se lever. Il la retient. Remarque qu’elle avait eu le temps de finir de se laver. Il arrête l’eau et la tient un peu plus fort pour la prendre directement dans ses bras. Il fait en sorte que la jeune femme enroule ses jambes autour de lui. Il aide les bras à entour sa nuque. La jeune femme ne se fait pas prier. Il la tient contre lui et revient dans la pièce principale. Il prend une serviette et se met à l’essuyer. Il a un peu de mal mais elle ne semble pas vouloir le lâcher. Il continue de la caresser en l’essuyant. Il essuie ses jambes, ses bras, son dos, il pousse ses cheveux pour continuer. Il passe une main entre eux, commence à essuyer son ventre, remonte le long de sa poitrine et entre ses jambes sans la moindre attention sexuelle. Il continue de le faire jusqu’à ce qu’elle soit sèche. Il lâche la serviette et décolle sa tête pour la voir.

- Zabusa…, souffla-t-il, tu es en sécurité avec moi. Je vais te brosser les cheveux, tu acceptes ?

Il avait trouvé une brosse. Il y avait vraiment tout ce qu’il faut ici. Il passait les mains dans les cheveux mouillés, il enlevait déjà quelques nœuds qui s’y trouver. Elle était assise sur une table. Ses fesses sur la table. Ses jambes l’entourant toujours. Elle était nue. Il se fige en réalisant cela de manière un peu plus profond. Il passa une main dans son dos. Remontant sa main vers sa nuque il se mit à la masser avec lenteur. Il sentait qu’elle avait besoin de ça. Il sentait qu’il fallait faire plus pour elle. Il devait trouver un moyen de faire quelque chose de plus … De beaucoup plus. Alors il lui masse la nuque et essaie de lui faire sentir qu’il était là. De plus faire du bien.

Elle est loin. Partie. Comme souvent. C'est toujours la même histoire. De la brume, un cours d'eau. Une douche froide ou la pluie. Et à chaque fois elle décroche. Elle commence par se retrouver à nouveau sur le pont. A regarder Haku allongé à côté d'elle. Et puis elle rembobine. Revoit Kakashi. Le chidori. Les gamins cintre Haku. Leur premier combat. Et puis elle rembobine plus loin et saute de souvenir en souvenir avec le gamin qu'elle avait pris sous son aile. Par caprice pur et simple. Mais il y avait eu tellement de bons moments. Même fugaces. Et elle les revit tranquillement les uns après les autres. Avec la certitude qu'elle ne vivra jamais plus d'autres moments aussi doux qu'à ses côtés. Alors elle traîne dans ses souvenirs. Quitte à y rester coincée. Elle voudrait bien y rester coincée.

Mais il est là. Lui. Maintenant. Alors quand il vient troubler les images qui défilent devant ses yeux bleus, parfaitement bleus, Zabuza ne le repousse pas. Elle se souvient d'une fois où elle a tué le type qui était venu troublé sa transe. Elle ne savait même pas pourquoi il était venu la voir. Le temps qu'elle se tire de ses rêves éveillés, il était déjà mort, une de ses tresses serrée autour du cou. Mais non cette fois, elle ne réagit pas, ou à peine, apaisée par cette présence, cette aura qu'il dégage et qui l'a marquée jusqu'aux os. Alors la jeune femme laisse Kakashi la mettre debout et la tirer de la douche, en même temps qu'elle revient tranquillement à la réalité. Tout doucement. Comme si elle tenait à lier un souvenir paisible avec Haku à un autre moment, étrange certes, mais tout aussi paisible avec Kakashi. Elle grimpe sur le ninja sans se faire prier. Si elle le lâche, elle repart. Elle hésite, mais lui la tient, alors elle choisit de le tenir aussi. Même si ça l'emmerde pour pouvoir l'essuyer facilement. L'idée lui tire un petit sourire de sale gosse. Ouais. L’enquiquiner, c'est son nouveau péché mignon.

Kakashi lui dit qu'elle est en sécurité avec lui. Inutile. Elle le sait déjà. Elle pourrait être à poil, assise sur une table en face de lui, les pattes écartées, et entourée de plein d'objets de "torture", qu'elle ne s'inquièterait pas du tout. Ah tiens. C'est le cas d'ailleurs. Elle l'est, et elle ne s'inquiète pas. Elle ferme plutôt les yeux alors que le ninja lui masse doucement la nuque. Elle hoche la tête, mais se recroqueville sur elle-même, entourant ses genoux de ses bras.

"Tu peux me passer une couverture s'il te plaît ?"

Gentille. Posée. Polie. Ça lui arrive des fois. Quand elle a les yeux bleus. Zabuza pointe un plaid léopard du doigt, et attend que Kakashi le lui donne pour l'enrouler autour de son buste et s'en faire une espèce de robe en ayant les bras libres. Elle soupire, pour de bon revenue parmi les vivants et attrape ses cheveux pour les secouer, coller de la flotte partout, et les laisser retomber un peu plus en ordre dans son dos.

"Tu sais démêler des cheveux ? Ça risque d'être très long tu sais. Tu peux manger pendant que je le fais."

Elle tend une main ouverte vers le ninja. Attend de savoir s'il préfère manger ou s'occuper de son immense tignasse. Elle lui sourit doucement. Prenant quand même soin de garder Haku pas loin d'elle dans sa psyché. Pour que Kakashi puisse profiter de sa version complètement apaisée encore quelques minutes. Celle d'Haku. Avant que ses yeux ne redeviennent mauves.

Il lui passe une serviette avec douceur, la pose sur lui, continue à faire frictionner son corps pour qu’elle en garde de la chaleur. C’était étrange de la voir, elle, le démon, comme ça. Elle semblait si petite et fragile. Friable sous ses mains. Il se sentait trop fort, trop brusque, trop rapide dans ses mouvements. Il avait peur de la briser s’il ne faisait pas les choses avec un poil plus de douceur encore. Pourtant, elle n’était pas douce. Elle était un esprit qui s’échauffe, marqué par des traces d’autres que lui, qu’on avait brisé jusqu’à ce que l’essence même de sa psyché soit un champ de bataille qui ne lui laisse qu’une certitude. Tué ou être tué. Voilà comme les ninjas de Kiri avaient été élevés. Tué pour faire mal. Pour blesser, pour aller profondément à l’intérieur des gens en pensant que ça ne les atteint pas. On ne peut pas demander à un enfant de tuer sans que ça le marque d’une manière ou d’une autre. Zabusa le savait … et comme la loi veut que l’on réagisse avec ses enfants comme on l’avait fait pour soit, elle l’avait aussi fait pour Haku avant de comprendre son erreur de la pire des façons.

- Tu manges, qu’il ordonne alors qu’il avait encore du mal à ne pas se faire des commentaires sur son poids.

Elle était trop maigre. Ce n’était pas normal d’être sous alimenté ainsi. Alors, sans trop lui demander, il tire sur ses jambes pour qu’elle revienne de chaque côté de lui, toujours ignorant le fait qu’elle soit nue contre lui et repoussant sa main pour qu’elle le tienne plus que lui donne. Il pose ses mains sur le plaid et la porte devant la table, sur une chaise avant de se reculer. Il chercha une brosse à cheveux. Pas la chose la plus utilisé alors qu’il trouva une ficelle qui devait certainement être utilisé pour le bondage encore dans son plastique. Merci le peu d’hygiène qui se trouve ici. Il finit par dénicher une brosse et s’approche de la jeune femme. Il lui met son plat devant elle, lui donne les couverts et se pose derrière elle. Il prend le temps de ramener tous les cheveux derrière, que ça ne la dérange pas pendant qu’elle mange … et il s’accroupit derrière elle. S’il y avait quelque chose qu’il avait compris d’avoir une coquette dans son équipe, c’était que pour démêler les cheveux, il fallait partir du bas. Ce qu’il fit en silence. Il prit une mèche qu’il délia avec ses mains avant de brosser le bout en remontant progressivement. Quand il arrive vers le crâne de la jeune femme, il continue doucement avant de pousser la mèche ainsi brosser pour en passer à une autre. Pendant tout le temps où elle mange, il continue… Et dès qu’elle arrêtait de manger il plaçait devant elle quelque chose d’autre pour qu’elle continue à prendre des forces. Ironique quand on sait qu’elle pourrait décider de le tuer quand elle le désire… Mais il lui fait … Non pas confiance. Ce n’était pas exactement ça. Il avait décidé de prendre le pari. Le pari qu’elle était honnête et ne le tuerait pas. Qu’elle n’allait pas disparaître dans la nuit après l’avoir égorgé. Il arrive à finir sa tête avant de poser la brosse et de repasser sa tête devant elle. C’était presque trop naturel. La situation pouvait s’apparenter à lui en train de coiffer les cheveux de sa sœur. Il passe donc la tête devant elle avant de faire un signe de tête vers le lit.

- Quand tu dors, tu noues tes cheveux ? Tu veux que j’essaie d’en faire une tresse ?

Non parce qu’il sait faire … il était le ninja copieur, hein. Il savait recopier les gestes que l’on faisait et il avait déjà vue une paire de fois des personnes se faire des tresses. Donc, il savait faire des tresses en théorie … Mais … Il la trouve bien trop mignonne avec sa couverture de soie autour d’elle qu’il ne désire pas vraiment lui nouer à nouveau les cheveux tout de suite. Il pique une frite dans ce qu’il avait acheté en attendant de voir si elle voulait réagir, lui parler de tout à l’heure, ou quoi. Avec elle, il était prêt à toutes les surprises.

Elle mange. Ok. Zabuza hausse les épaules et se laisse installer sans protester (mais sans aider non plus) (bonjour la poupée de chiffon relou). Elle tire la nourriture devant elle et mange en silence, profitant du contact de Kakashi dans ses cheveux. C’est agréable, même si elle n’en laisse rien paraître. Elle mâche juste en silence, mangeant avec les doigts, parce que les couverts c’est sur fait, qu’elle a pris l’habitude de se nourrir comme ça, et que de toute façon, c’est une grosse sagouin, ahah. Bref. Elle mange. Protestant de vagues grognements quand Kakashi remet encore, et encore, de la bouffe devant elle.

“Le but c’est de me faire cuir en rôti quand j’arrive à Konoha ou bien ??”

C’est une vraie question. Ça faisait un sacré bout de temps qu’elle n’avait pas autant mangé. Elle finit par repousser la nourriture devant elle quand elle finit à deux doigts de la nausée. Faut pas déconner non plus, hein. L’estomac, ça s’adapte à ce qu’on mange. Et quand on mange pas beaucoup, on a pas un estomac avec une très haute capacité. Bref. Zabuza lance un regard étrange à Kakashi quand il lui propose de faire une tresse. Ne sachant pas bien elle-même comment réagir à cette invitation plutôt simple et pas si étrange. Mais ses nattes, ce sont SES nattes. Enfin leurs nattes, à elle et à pas Kakashi. Mh. Peut-être qu’elle peut partager ?

“Ouais j’me les attache, sinon je roule dessus et je m’emmêle dedans. C’est l’enfer sur Terre.”

Pas du tout exagéré comme image pour une fille qui a vécu ce qu’elle a vécu, erm. La jeune femme se lève, maintient son plaid autour d’elle et passe à la salle de bain récupérer les liens qu’elle a laissé quand elle s’est dénouée les cheveux. Elle se rassoit sur sa chaise, sépare ses cheveux en deux parties égales avec la force de l’habitude, en tend la moitié au ninja de Konoha.

“Copie, copieur.”

Elle aime bien l’appeler par son “titre”, à voix haute ou dans sa petite tête. Parce qu’elle se souvient très bien du moment où elle avait réalisé que c’était lui Kakashi “le ninja copieur” qu’elle affrontait, alors qu’il recopiait de façon quasi instantanée ses techniques de suiton. Elle se souvient du frisson de presque peur (de l'inquiétude ça s’appelle, ma belle) en le comprenant, en même temps que le rush d’adrénaline qui va avec le danger, les adversaires coriaces, la difficulté. Si on ne lui avait pas appris le plaisir dans tout ça, jamais elle n’aurait survécu à la brume sanglante de Kiri. Si elle avait appris, à l’époque, le simple bonheur d’avoir quelqu’un qui lui brosse les cheveux, elle serait morte bien avant sa majorité.

Bref. Elle donne la moitié de ses cheveux à Kakashi et garde l’autre moitié pour elle. Puis elle commence à se tresser la moitié du crâne. Les gestes sont ancrés loin dans ses muscles, comme ceux pour se battre, comme les mudras de ses techniques, alors elle n’a pas besoin de se concentrer outre mesure sur ce qu’elle fait pour y arriver. Elle se concentre plutôt sur Kakashi, à côté d’elle, en train de natter l’autre moitié de son crâne. Zabuza le regarde du coin de l’oeil, avant de soupirer longtemps.

“J’avais les cheveux au niveau des épaules, quand j’ai rencontré Haku. Les siens étaient déjà longs. Plus longs que les miens. Je lui ai proposé de les couper, et il a refusé. Je crois que c’est la seule fois où il m’a dit non. Il préfère les cheveux longs. Et je ne sais pas pourquoi, mais j’ai arrêté de couper les miens. Sauf qu’ils m’emmerdaient. Alors Haku s’est mis à me faire des nattes.”

Ses tresses, c’est tout ce qui lui reste du jeune homme. Ca et un sévère stress post traumatique. Le fait est que depuis qu’elle avait arrêté de se couper les cheveux quand elle cheminait encore avec lui … elle ne les avait plus jamais recoupés. Zabuza termine sa natte, noue un élastique autour de son extrémité. Puis prend l’autre des mains de Kakashi pour en faire de même, laissant en échange au creux de sa paume les deux plombs dont elle se servait pour les lester.

“Je suppose que ça va m’être retiré à Konoha, de toute façon. Cela dit j’peux toujours étrangler quelqu’un avec mes nattes. Mais c’est hors de question que qui que ce soit me les coupe. Même toi, je ne te le pardonnerai pas.”

S’il lui retire Haku, ou ce qu’il en reste, une troisième fois, elle repeint les murs avec ses tripes. La jeune femme tourne un regard mauve vers le ninja de Konoha avec un sourire tordu en coin, avant de pouffer doucement et de lever un index qu’elle vient coller contre sa joue.

“Ça va que t’es pas susceptible. Je t’ai menacé de mort combien de fois depuis qu’on a commencé à causer ensemble ?”

Il ne lui expliqua pas qu’elle était trop maigre … Une femme comme ça, sous ses coups de reins qu’il donnait parfois, il aurait peur de la briser. Et il n’avait pas envie de se dire qu’il pouvait briser la jeune femme plus que ce qu’il ne l’avait déjà fait. La briser encore alors qu’elle se recollait. Peut-être était-il un peu hypocrite de vouloir être son ancre dans cette réalité. Peut-être que, dans un monde parallèle, c’était un autre qui avait ce boulot et qu’il y arrivait bien mieux que lui. Il voyait plusieurs personnes, dont Iruka, capable de donner envie à une personne toute cabossé de s’aimer avec ses bosses … et de ne plus faire des bosses aux autres. Lui, il ne savait même pas comment exprimer son amitié à ses amis, alors … Cela n’empêche qu’il la fait se nourrir, même s’il sait que c’est stupide, parce qu’il n’avait pas envie de risquer de lui faire du mal sans le vouloir. Il était clairement plus gros qu’elle. En muscle, certes, mais tout de même assez pour que ça dérange l’Hatake. Il l’écoute parler et fait ce qu’elle dit en silence. Comme elle qui avait été docile pour manger en se laissant manipuler, il se laissait faire alors qu’il commença à copier ses mouvements pour faire la même qu’elle. Il pouvait utiliser le sharingan pour cette tresse soit parfaite mais… Non. Il n’avait pas envie de lui montrer un autre symbole qui pourrait lui faire se souvenir de ce traumatisme sur le pont. Pourtant … Le sharingan avait très certainement sauvé Haku. Parce qu’il avait pu le voir apparaître bien que son esprit n’avait pas pu analyser la forme qui s’était mis entre eux. Le Sharingan l’avait vue et comme un réflexe son attaque avait été légèrement différente de ce qu’il voulait. Au lieu de faire mal, de transpercer et c’est tout… au lieu de tuer sur le coup… Le chakra et sa chaleur avaient fait en sorte de brûler les plaies. Il pensait que cela n’avait pas suffit pour le sauver. Il avait eu tort. Et c’était bien la première fois qu’il était heureux d’avoir eu tort. Il finit la tresse en lui faisant un signe de tête tranquille pour dire qu’il l’avait écouté. Il pose les plombs dans son sac, pour plus tard, quand elle aura l’occasion de les remettre. Si elle peut avoir l’occasion de les remettre. Il comprend difficilement l’importance des cheveux mais … Si ça lui fait du bien de les avoir, il n’était personne pour dire quoi que ce soit. La plupart des ninjas avaient des longs cheveux. Sauf Sakura, mais il était presque sûr que ça avait un rapport avec le fait qu’on lui avait tenu la tignasse, un jour. Il finit par se préparer à se mettre dans le lit. Il avait enlevé une couche d’habit, mouillé par la jeune femme de toute façon, et ne garder plus qu’un t-shirt moulant très proche du corps qui continuer à lui cacher le visage (// Comme sur la photo quoi). Il releva les bras au-dessus de sa tête avant de s’étirer.

- Demain, nous partirons tôt pour que le village ne s’inquiète pas de trop que je prenne mon temps, alors nous ferions mieux d’aller au lit. Tu viens ?

Il lui tend les bras avant de montrer son lit, tout en répondant à sa question, oui milles ans plus tard.

- Je ne sais pas combien de fois mais tu n’as aucune aura de tueuse en ce moment, ni les autres fois. Alors je n’ai pas à le prendre mal. J’ai pris le pari de te faire confiance, je le fais jusqu’au bout.

Et là, alors qu’il lui tend les bras pour qu’elle vienne se blottir si elle veut, ce qu’elle a dit vouloir tout à l’heure, il sait qu’il était la plus grande menace des deux. Elle était toujours nue sous le plaid. Elle était toujours trop maigre. Trop perdu. Trop tout. Il n’avait pas peur. Pas la moindre menace n’avait été dit avec son sens qui lui crie qu’elle compte lui faire du mal … alors, il s’en fou. Elle peut le menacer autant qu’elle le souhaite. Encore mille fois si ça peut lui faire du bien.

Une fois coiffée et Kakashi menacé, elle l’observe se déshabiller (pas assez à son goût, CLAIREMENT) et se mettre au lit. Et l’y inviter. Et bah ça alors !! Même dans ses rêves les plus fous, elle n’aurait jamais imaginé le ninja copieur à moitié couché dans un lit (dans un hôtel clairement fait pour le sexe, ahah) l’invitant à le rejoindre. Nope. en général, dans ses scénarios, il y avait pas mal de troncs d’arbres, de l’herbe, et de la nature. Beaucoup de nature. Mmh.

“T’as rien mangé.”

qu’elle lui fait remarquer. Ok, il lui a piqué une frite, mais même elle se nourrit avec un peu plus qu’une frite par repas. Sinon elle serait crevée la bouche ouverte depuis longtemps. Ok, il a peut-être déjà bien mangé aujourd’hui et il peut se passer d’un repas du soir. Ok, ok. BON OK. Elle cherche un bon prétexte pour lui faire retirer son masque. C’est vrai. Genre le type va se pieuter masquer. Certes, certes, elle aime son image masquée, depuis quatre années qu’elle est imprimée ainsi dans son crâne, mais quand même. Elle voudrait bien savoir. Curieuse la petite.

“Tant mieux … J’aime beaucoup te menacer de mort.”

Zabuza incline la tête sur le côté, son sourire grandissant plutôt d’un côté, comme suivant la gravité. Elle prend son temps pour le regarder, “de la tête aux pieds”, ou en tout cas, ce qu’elle peut en voir. Elle l’inspecte presque, prenant le temps de regarder les muscles qu’elle peut deviner sous ses vêtements (Dieu bénisse l’inventeur des hauts moulants) comme si elle essayait de trouver une faille quelque part. Sauf que s’il y a une lueur prédatrice qui se réveille quelque part au fond de son regard, ce n’est absolument pas de celles qui stimulent son aura meurtrière. Elle pouffe doucement et se décolle enfin de sa chaise pour se rapprocher de lui avec une démarche un peu trop féline pour être innocente. Même si elle essaye d’avoir une gueule d’ange. Ce qui est bien entendu un cuisant échec, parce que ce n’est absolument pas quelque chose qu’elle sait faire, ahah. La jeune fiemme grimpe sur le lit, et aussi sur Kakashi en même temps, tant qu’à faire. A moitié à quatre pattes sur lui, bien en face, elle fait glisser son index sur ses lèvres (comme une autre, mais nettement moins innocemment, même si ça reste “délicat”) par dessus son masque.

“Et toi ? Tu dors avec ton masque ? T’es si moche que ça en vrai ? Ou t’as peur que je sois définitivement aveuglée par ta beauté ?”

Elle l’enquiquine pour le plaisir. Vraiment. Un plaisir. Zabuza s’approche encore, comme pour l’embrasser, encore, sauf qu’elle attrape le tissu de son masque entre ses dents et tire dessus, juste un peu, pour le décoller de sa peau. Si elle baisse le regard, elle peut voir un peu plus de son visage. Mais elle ne le fait pas. Elle continue de fixer son œil sombre, avec cet air de mauvais lutin dans le regard, avant de lâcher le masque.

Et puis elle se redresse, enlève ses mains des draps sur lesquels elle était appuyée jusque-là. Zabuza plie et déplie ses doigts, comme pour chasser une sensation qui les chatouillerait. Elle hésite, presque, avant de poser ses mains sur le ventre de Kakashi.

“Tu crois que tu pourrais me laisser un petit avant goût de ce que je dois attendre pendant un putain de mois.”

Un. Putain. De. Mois. Sans attendre l’autorisation, comme d’habitude de toute façon, il va bien falloir s’y habituer, elle s’amuse à tracer les sillons de ses muscles abdominaux tout à fait studieusement. Fut un temps où elle avait le même genre de bidon. Oh il lui reste des muscles, il ne lui reste que ça d’ailleurs, la seule graisse de son corps se situant près de sa petite poitrine. Mais vraiment plus autant. Il y a des jours où ça lui manque. Des jours où elle préférerait ressembler à nouveau à un requin (oui comme Kisame, Kisame before anyone else ok ?? sauf Kakashi et Haku) qu’à un petit piranha. Mais bon. Tant pis, hein.

“Ça va être loooonnnnnnnnnng. Si long. J’vais peut-être même t’oublier entre-temps …”

Elle essaye de faire dans le mélodramatique, mais c’est hors de sa portée, alors Zabuza pouffe de rire après deux secondes d’efforts pour faire mine d’être sérieuse. En même temps, comment pourrait-elle l’être alors qu’elle n’a pas passé une journée en quatre ans sans penser à lui. Même quand elle était déchirée, défoncée ou grillait simplement un fusible. Elle se marre avant qu’un air “sérieux” revienne sur son visage. Les mains posées en bas de son ventre, elle se penche sur Kakashi pour humer son odeur directement dans son cou.

“Ou alors ce serait peut-être malin de me donner une petite … motivation, pour patienter.”

Il n’avait pas faim. Pas qu’il avait déjà mangé, même si c’était déjà le cas dans la journée, mais il n’avait simplement pas faim. La frite qu’il avait piquée et mangeait à l’abri de son regard, comme une habitude ancré en lui depuis longtemps maintenant, lui suffisait et il n’avait pas besoin de lui. Il n’avait plus qu’à attendre. Il hausse les épaules quand elle parle de le menacer de mort. Elle peut. Là, encore, maintenant qu’elle dit vouloir le menacer il ne sent rien d’autre en elle que de l’amusement, voir de la joie… mais pas de réel aura de mort. Ce qui était déconcertant connaissant l’animal qu’il avait lui… Il ne se doute pas qu’elle était plus en train de mater son corps que de vérifier ses forces et ses faiblesses. Il avait un peu de mal à croire, malgré tout, que l’on pouvait changer tout ça à cause d’une discussion avec un singe jaune sur un pont. Ouais… Kakashi pense que si quelqu’un a dû changer Zabusa, ce n’était pas lui. Il avait à peine parlé sur ce pont. Il avait essayé de le dissuader mais rien d’aussi « profond » que Naruto. Naruto qui pleure pour les autres, qui crie pour les autres, qui s’extasie pour les autres. Il la regarde s’approcher, la sent sur lui et ressent quelque chose. L’image d’elle nu se fait nette dans son esprit, enlevant le filtre de la situation. Elle était nue, sur lui. Il attrape son doigt et le repousse alors qu’il sent les dents de la jeune femme. Il ne la quitte pas des yeux. Il sait qu’elle n’a pas regardé dessous. Il se demande depuis quand la jeune femme accepte de respecter les désirs des autres… Ou même si elle le remarque.

- Ce qu'il a sous ce masque … (//C’est un autre masque !), ça se mérite.

Alors déjà, oui il dormait très souvent avec son masque. Comme une autre peau sur la sienne, il avait tellement l’habitude qu’il perdait l’habitude de l’enlever, ou de ne pas le remettre après sa douche … et puis … ouais ça se mérite. Il ne sait pas pourquoi ni comment son visage était devenu un mystère à Konoha, mais il accepte ce fait. Même des personnes qui l’avaient déjà vue sans son masque, pendant une mission ou à l’académie, certifie ne jamais avoir vue son visage. S’il ne veut pas donner, normalement, ses baisers et utiliser sa langue et sa bouche pour le sexe, cela n’avait aucun rapport avec son masque mais ses choix. Elle finit par se relever, mais pas tout à fait. Il l’écoute et voit qu’il y a un point en commun entre eux…Ils ont pensés à la même manière pour l’aider à supporter le mois à venir… Lui. Lui offert comme un cadeau pour ses pensées, ses mains, ses désirs. Il la regarde, passant de la tristesse à la taquinerie pour avoir ce qu’elle veut. Une femme dangereuse, même sans ses dents.

- Une petite alors, souffla-t-il doucement en se relevant pour coller son nez à celui de la jeune femme, si je t’en donne trop tu n’auras aucune raison d’en vouloir plus.

Ouais… C’était le genre qui pense qu’après une fois les gens se lasseront de lui. S’il ne couchait que rarement deux fois avec la même personne, ce n’était pas parce que c’était un connard sans sentiment, n’en déplaise à ses détraqueurs, mais parce qu’il ne sait pas donner plus. Oh, bien sur, à chaque fois c’était explosif et il jouissait autant que sa partenaire au point de faire des situations dignes d’un porno (avec des clones)… Mais personne n’était devenu accro à lui (qu’il pense) au point de ne penser qu’à lui après une baise sauvage. Alors … il fallait qu’il distille ce qu’il pouvait donner à Zabusa pour que ses liens avec Konoha soient tellement profonds quand il arrivera au bout des possibles qu’elle ne puisse plus jamais partir. Même sans lui. Il avait un bras libre, et doucement il s’approcha du plaid qui l’entourer pour lui enlever doucement, le faisant glisser sur son corps avec lenteur, laissant à la jeune femme le temps de sentir le tissu qui caresse sa peau. De sa main, toujours, il remonte de ses flancs vers sa poitrine et avec une lenteur infinie, comme si le temps pouvait passer au ralenti, il caresse son sein jusqu’à en attraper le téton. Il pince un peu, pas très fort, puis un peu plus, avant de reprendre la caresse et …

Il l’attrape pour l’emmitoufler dans le drap, propre, qu’il avait attrapé de son autre main pour la saucissonner, jambe et bras à l’intérieur et la pousser sur le côté pour la prendre dans ses bras.

- Et voilà ce qu’on appelle un avant-goût, plus qu’à tenir un mois pour le reste.

Et … BON. Il peut se l’avouer … Faire ce petit jeu l’avait autant excité, (mais ça va dans sa culotte il gère) qu’amuser. Parfois, il pouvait être un petit filou, lui aussi. Mais d’ordinaire il faisait pas cela avec autant de douceur. Le sein qu’il avait touché avait semblé fait pour sa main, c’était pour ça qu’il s’y était attardé plus que ce que son plan le voulait.