J'ai 35 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien .
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Si Ian n’était pas restée, c’était fort probable que la colère d’Eli ne soit pas retombée de cette façon. Avec son silence et cette espèce de bienveillance, il était parvenu à la calmer. Est-ce que c’était sa présence ? Ou alors ce lien étrange entre eux ? Ce qui importait finalement, c’était qu’elle se sente un peu mieux. Comme elle venait de le dire. Pour ce qui était de l’attitude à adopter avec Tobby, elle allait devoir en référer à ses supérieurs et voir ce qu’ils pensaient de tout ça. Elle sentait déjà le mal de tête… et l’énervement qui allait remonter en flèche durant l’entretien. Mais elle devrait y passer. Pas le choix.
Eli autorisa Ian à prendre place dans son lit. Robby l’avait amoché, hors de question qu’il dorme au sol. Ils étaient deux adultes responsables… même si le voir dormir ainsi, dans son lit, entre ses draps, c’était une véritable torture. Dans la lumière du lampadaire extérieur, elle distinguait nettement son bras musclé par-dessus le drap. Si seulement ils s’étaient connu autrement… Cette pensée lui fit baisser les yeux. S’il était au courant de son vrai passé, il ne la regardait pas ainsi. Alors, les mensonges étaient peut-être mieux… Quoi qu’il en soit, elle décida de venir s’allonger à ses côtés, et après une petite hésitation, elle s’autorisa à venir se coller à lui. Juste cette nuit. Lorsqu’elle le sentit bouger, elle recula tout de suite. Merde… elle l’avait réveillé… mais contre tout attente, il passa ses bras atour d’elle, et l’attira à lui. Sa joue contre son torse, Eli n’osa plus bouger. Les yeux grands ouverts dans le noir, elle sentait son cœur battre comme un con, à une vitesse folle. Depuis combien d’année n’avait elle pas reçu cette tendresse ? Elle se força à fermer les yeux, et à se concentrer sur le souffle régulier d’Ian.
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, la place à côté d’elle était vide, et froide. D’un bon, Eli s’était redressée dans le lit. « -Ian ? » demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Aucune réponse. Elle avait dormi… elle avait totalement lâché prise. Comment est-ce qu’elle pouvait se sentir en confiance avec un homme qui avait buté deux flics sans le moindre état d’âme. Elle avait vraiment une problème putain ! Elle vérifia son arme dans sa table de nuit, puis elle se laissa retomber sur l’oreiller, les deux mains sur le visage. « -putain Eli… » marmonna la jeune femme avant de tourner le visage vers l’oreiller sur lequel avait dormi Ian. Un léger froncement de sourcils. Il avait laissé un petit mot ? Elle roula sur le ventre et un sourire se dessina sur ses lèvres en déchiffrant l’écriture. Il était allé chercher le petit déj…
Son téléphone vibra et la fit directement revenir sur terre. Ça allait faire tellement mal à la sortie. Elle décrocha en se levant. « -quand et où ? » elle savait parfaitement qui était au bout du fil. On lui donna rendez-vous à 19h30, dans un petit restaurant. Elle nota ça rapidement sur un post it parce que clairement elle n’était pas assez réveillé pour s’en souvenir dans deux heures. Elle jeta son téléphone sur le lit, et fila à la salle de bain. Avec lenteur elle défit le bandage qu’Ian avait fait pour elle hier soir. Elle bougea ses doigts. Grimaça, jura bien entendu, avant de prendre une douche chaude. La douleur lui fit tourner la tête quelques instants, et elle colla son dos contre la paroi. Lorsqu’on frappa à la porte, elle était en serviette de bain. Hors de question qu’elle le laisse entrer chez elle, alors qu’elle ne portait rien. Il allait attendre. Enfin, elle alla tout de même vérifier que c’était bien Ian.
Eli fit au plus vite, malgré sa main, malgré les cheveux mouillés et la peau encore humide. Lorsqu’elle ouvrit enfin, elle lui adressa un sourire entre la timidité et le gêne. « -excuses moi… je… la douche, enfin, c’était mieux que je m’habille. » oui voilà, elle n’allait pas lui faire un dessin, il allait comprendre tout seul. Elle referma la porte, à clé, et demanda : « -tu veux… tu veux un café ? » elle se dirigea vers la cuisine et ajouta un : « -et hum… merci pour le petit déj’. » même si d’ordinaire elle n’en prenait pas. Pour le moment, elle n’y avait pas touché. « -t’as vu, j’ai pas tout mangé ! » avait elle ajouté pour faire une touche d’humour, et pourtant on percevait clairement qu’elle n’était pas à l’aise avec tout ça. Comment ne pas s’attacher alors que le type allait lui chercher le petit déjeuner ! C’était à croire qu’il le faisait exprès.
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Jeu 22 Fév - 14:22
Ian Edwards
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Ian aurait pu la laisser se blottir dans son dos et se rendormir comme si de rien n’était. Mais il n’en éprouvait aucune envie. Il voulait la sentir dans le creux de ses bras peut-être pour la unique fois de leur existence. Il s’était donc retourné et avait entouré son corps de ses bras. S’il n’avait pas été aussi accablé par la fatigue, il aurait sûrement senti les battements de son cœur s’accélérer et son esprit se torturer tout le long du reste de la nuit. Ce ne fut aucunement le cas. Il se rendormit aussitôt jusqu’au petit matin où il constata aucun d’eux deux n’avait bougé. Eli dormait à poings fermés et il avait choisi de la laisser dormir. D’après ses dires, ses nuits étaient courtes depuis la disparition brutale de Byron. Il voulait donc lui offrir une nuit en toute quiétude où elle pourrait se reposer pleinement. Il avait pris soin de laisser un mot pour qu’elle n’envisage pas la possibilité qu’il soit parti comme un voleur au petit matin pour rejoindre la cellule et parler à Toby, par exemple. Ian avait rapidement compris au fil des dernières semaines qu’elle avait l’esprit fertile en matière de scénarios catastrophes et ce matin, il ne souhaitait pas que ça se produise. L’agent était seulement rentré à son studio pour prendre une douche vacillant entre le chaud et le froid, et troquer son costume sombre pour quelque chose de plus facile à porter en extérieur la journée. Il prit également un instant pour contacter son agent de liaison à la CIA. Ils devaient parler de ce qui s’était produit au night-club la nuit dernière. Le rendez-vous était programmé pour ce soir, chez lui.
Dans l’attente de cette rencontre, Ian était retourné à l’appartement de la jeune femme. Il patienta devant sa porte d’entrée quelques minutes. Peut-être ne s’était-elle pas encore réveillée. Après tout, elle semblait dormir paisiblement à son départ. Il avait hésité à tourner les talons et à revenir un peu plus tard, mais la porte s’ouvrit finalement sur Eli. Il lui rendit son sourire mal à l’aise tout en glissant les mains dans les poches de son jean « Oui… C’était… C’était plus raisonnable » parce qu’en la sachant nue sous sa serviette, l’agent n’aurait probablement pas eu le même contrôle qu’Eli la fois dernière, lorsque les rôles avaient été inversés. Il pénétra dans l’appartement, n’osant pas vraiment faire un pas de plus. Pourquoi se sentait-il si mal à l’aise ce matin ?! Enfin, ils l’étaient tous les deux. Ils avaient passé la nuit blottis dans les bras l’un de l’autre. Simplement ça. Et pourtant, ça semblait signifier tellement plus au vu de leur comportement ce matin. Les phrases d’Eli étaient peu assurées, et les réponses de Ian laconique, se résumant à un « Hum, hum » pour le café. Ce qui signifiait « oui » dans son langage courant. Il la rejoignit jusqu’à la cuisine et lui adressa un maigre sourire timide « Je… Je ne savais pas si tu… enfin j’avais parlé des brioches et… J’avais envie de te… faire plaisir ». Même si apparemment, Eli n’avait pas osé en manger une seule. Son sourire s’élargit un peu plus en l’entendant faire une tentative pour détendre l’atmosphère « Tu as été sage » souffla-t-il tout en se grattant le front de son pouce. Il se saisit de la tasse de café en la remerciant et finit par répliquer « J’en avais envie » comme si c’était la suite logique de la conversation « Dans mes bras, cette nuit… Je crois que… enfin… on en avait envie tous les deux ». Il déposa sa tasse sur le comptoir de la cuisine sans en prendre la moindre gorgée et se rapprocha d’Eli « Je suis désolé si… j’ai fais quelque chose de mal… J’aurais peut-être dû rentrer cette nuit… Ou éviter de ramener le petit-déjeuner… Je ne sais pas vraiment… Je n’ai pas réfléchis. J’en avais envie et je me suis dit que ça te ferais du bien qu’on prenne soin de toi et… maintenant… on… Bafouille comme deux adolescentes prépubères après notre premier flirt » et finit par lui sourire avec taquinerie, avant de reprendre son sérieux « Tu m’en veux ? ». Peut-être aurait-elle préférée qu’il s’abstienne d’être lui-même. Elle aurait sûrement préférée qu’il rentre chez lui et qu’il n’y ait aucune gêne entre eux deux.
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Charly
Jeu 22 Fév - 15:50
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Eli avait prit encore quelques secondes avant d’ouvrir la porte. Elle pensait que cela aurait suffit à ce qu’elle soit plus assurée, plus… elle-même. Mais à peine avait elle ouvert la bouche, qu’elle clairement ça se sentait qu’elle était mal à l’aise. Elle n’avait pas eu le temps de terminé. Elle avait enfilé rapidement une chemise ample et un pantalon, mais elle n’était pas coiffée, pas maquillée. Elle était encore pieds nus, totalement au naturel en fait. Rien avoir avec l’image de femme forte qu’elle donnait à longueur de temps. Ce matin, ce n’était pas Eli de la cellule qu’il avait devant lui. C’était la véritable Eli. Et elle avait la sensation d’être totalement à poil ! Et surtout, cela la terrifiait. Un léger sourire, avant qu’elle ne se morde les lèvres, direction la cuisine pour préparer un café. Elle se hissa sur la pointe des pieds sur prendre deux tasses propres. Le genre qui n’avait jamais servi, qui avait encore le prix coller dessus. En réalité, il n’y avait pas grand-chose dans ses placards. Ian l’avait sans doute remarqué hier, en préparant du thé.
Bon… elle n’était pas la seule à être déstabilisée par la situation. C’était déjà ça. D’une main, elle s’afféra à faire couler du café, et évoqua le petit déjeuner. Puis elle se tourna avec lenteur lorsqu’il bafouilla à son tour. Elle sourit avant de regarda à nouveau les tasses et le café devant elle. Il avait voulu lui faire plaisir… putain… il était beau leur : on s’attache pas. Une touche d’humeur, avant de lui tendre son café. Un léger froncement de sourcils. Il parlait de quoi exactement ? Du café ? Elle recula pour prendre sa propre tasse, ou bien pour mettre de l’espace entre eux. Elle ne savait pas trop. Sa tasse dans les mains, elle se tourna à nouveau vers Ian. Mais elle sentit rapidement son cœur prendre de la vitesse alors qu’il s’était approché. Elle eut la sensation d’être prise en piège entre lui et la cuisine juste derrière elle. Impossible de reculer. Il était réellement en train de lui présenter des excuses ? C’était ça l’impression qu’elle lui donnait, qu’elle lui en voulait pour quelque chose ?
Eli avait posé sa tasse juste derrière elle, sur le comptoir, sans quitter Ian du regard, comme s’il était capable de lui sauter dessus. C’était surtout elle qui était incapable de détacher son regard de lui. Elle en vint de nouveau à prier pour qu’il n’approche pas plus. La lèvre inférieure mordue, elle fit un non de la tête. « -non… je suis juste… ça fait… enfin… » elle ferma ses yeux avec force. « -c’est pas du tout claire n’est ce pas ? » avec un sourire amusée. « -je pensais que tu dormais. » s’il voulait suivre, il fallait rembobiner un peu. « -cette nuit… je… je pensais que tu dormais. Et je… c’est moi qui devrait être désolée, parce que c’était déplacé et pas du tout en accord avec notre histoire de pas s’attacher et de pas se tenter plus que ça… » elle lui adressa un sourire rapide, toujours un peu gênée. « -c’est à moi que j’en veux. Parce que… cette nuit j’ai totalement baissée ma garde. J’ai dormi d’un sommeil lourd, alors que ça m’arrive jamais et… je t’ai même pas entendu te lever ! » il aurait pu fouiller tout l’appartement, l’étouffer dans son sommeil… au lieu de ça, il était allé lui acheter de la brioche. « -et… c’est adorable la brioche. Alors… merci… » ça faisait trop longtemps, bien trop d’année qu’un homme n’avait pas prit soin d’elle ainsi. Tous ses souvenirs de douceurs en couple, étaient des souvenirs qui se teintait de douleur. Des souvenirs qu’elle tentait de tenir à distance dans le fond de sa mémoire. L’attitude d’Ian à son égard réveillait tout ça. Et elle ne savait pas encore comme y faire face.
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Jeu 22 Fév - 17:11
Ian Edwards
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Lorsque Ian s’était réveillé ce matin et avait pris le temps de préparer le petit-déjeuner, pas une fois il s’était interrogé sur la nuit qu’ils avaient passé dans les bras l’un de l’autre. Il s’était laissé porter par l’instant présent, par son envie du moment de lui faire plaisir et de prendre soin d’elle après la nuit dernière. Il était ensuite rentré chez lui, puis s’était de nouveau retrouvé devant la porte de son appartement et ce fut au moment où il croisa son regard que les interrogations, les doutes, les craintes, le submergèrent de plein fouet. Il n’était semblablement pas le seul dans cette situation. C’était bien la première fois qu’il entendait Eli bafouillait de la sorte en sa présence. Tout comme c’était la première fois qu’il l’a voyait ainsi, au naturel, et il avait pensé qu’il l’a trouvé tout aussi belle qu’à son habitude. Enfin, c’était avant de se gifler mentalement à cette pensée. Il ne devait pas s’attacher. Il était beau leurs discours. Il était aussi en parfaite contradiction avec qui était en train de réellement de se dérouler entre eux deux. Tout du moins, c’était ce qu’il éprouvait. Mais peut-être en était-il autrement pour Eli. Qu’est-ce qui lui assurait qu’elle ne regrettait pas qu’il soit resté cette nuit ? Qu’il lui ait préparé le petit-déjeuner avant de s’éclipser ? Rien. Eli lui semblait avant tout mal à l’aise face à lui. Au même titre que lui. C’était tout naturellement que Ian songea à une erreur de sa part. Probablement qu’il aurait dû partir hier soir lorsqu’elle le lui avait demandé. Si tel avait été le cas, ils ne seraient pas tous les deux ainsi, mal à l’aise, gêné de ce qui se passait entre eux. Ils auraient reprit le cours de leur vie là où ils avaient laissé, soit au moment où il l’avait raccompagné à son appartement. Tout simplement.
Son café n’avait dorénavant plus vraiment d’importance, attendant patiemment sur le comptoir de la cuisine alors qu’il s’était rapproché d’elle au fil de ses mots. A proximité d’Eli, il attendait maintenant à ce qu’elle lui réponde. Est-ce qu’elle lui en voulait ? Son regard ancré dans le sien, il patientait. Une espèce de soulagement l’envahi quand elle répondit à sa question. Non. Elle ne lui en voulait pas. Au moment où elle ferma les paupières, il fit un pas en sa direction et décida de s’arrêter là. Si il se rapprochait encore une fois, il en serait fini de leur interdit. Ils étaient un peu comme des funambule au-dessus du vide ce matin. Un rien suffisait pour que tout bascule. Il se mit à sourire « Pas vraiment, mais on a le temps ». Les mains dans les poches de son jean, il hocha lentement de la tête. Elle pensait qu’il dormait. Bien. Cela signifiait qu’elle avait eu envie de venir se blottir contre lui. Il ne s’était pas trompé « Ne le sois pas. J’en ai eu envie aussi » puis tout en gardant une certaine douceur dans le sourire pour apaiser les craintes d’Eli, il poursuivit « On avait besoin de se sentir proche l’un de l’autre. On n’a pas brisé notre interdit… ». Ian ne l’avait pas réveillé au petit matin en embrassant son cou ou ses lèvres, en glissant ses mains sur son corps encore endormi dans l’espoir qu’elle succomberait à l’appel du corps. Quant à l’attachement, ce n’était pas cette nuit que tout avait changé. « Pour ce qui est de l’attachement… Je pense qu’à trop vouloir contrôler notre attirance physique, on a négligé le reste. On a fait vraiment un boulot de merde ! » et afficha une légère moue tout en souriant avec amusement. Ian ne voulait pas rendre tout cela trop sérieux.
Ian fronça les sourcils quand elle poursuivit. Eli s’en voulait d’avoir baissé sa garde. Il se mit à sourire de nouveau, ne trouvant pas ça particulièrement inquiétant qu’elle ait dormi à poing fermé en sa présence. Bien au contraire. Il se pencha légèrement en avant sans se départir de son sourire « Et alors ?! » demanda-t-il « Je n’ai pas tenté de te tuer dans ton sommeil. Tu sembles même reposée » et se redressa « Tu as pu avoir une vraie nuit de sommeil. Je ne vois pas où est le problème. Je ne te ferais aucun mal, tu sais. Je pense que tu l’as compris depuis longtemps maintenant ». Il aurait pu lui dire qu’il ne lui ferait jamais de mal. Or, ça ne serait que mensonge. Parce qu’elle allait vraiment vouloir le tuer de ses mains le jour où elle apprendrait qu’il était un agent du FBI. Pourtant, cette nuit, ce matin. C’était bien lui qui se trouvait devant elle, et non O’Brien. Un coup d’œil pour la brioche et reporta son attention sur Eli « Ça m’a fait plaisir » et désigna la table à manger d’un signe de tête « Viens prendre le petit-déjeuner » et récupéra sa tasse avant de prendre place sur la même chaise qu’il occupait hier, puis se saisit d’une brioche dont il en découpa un morceau pour le porter à ses lèvres « Tu es réveillée depuis longtemps ? » et l’observa en silence quelques secondes avant de sourire « Tu es différente ce matin… j’aime bien. Je n'ai pas l'habitude que tu ne me hurles pas dessus, en fait ». Il fallait croire qu’il n’était pas le seul à avoir une double-personnalité « Bon, tu vas me dire maintenant quels scénario ont traversé ton esprit ce matin en voyant que j’avais disparu ? » et arbora un sourire amusé qu’il cacha derrière sa tasse de café.
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Jeu 22 Fév - 18:10
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Roh merde mais pourquoi est ce qu’il était si bienveillant… Elle avait tellement de mal à remettre des barrières entre eux. Petit à petit, elle le sentait, il les faisait tomber une à une. Et elle se sentait à la limite de la vulnérabilité. Sauf qu’elle ne pouvait pas l’être ! Parce que ce type qui créait des tornades dans son esprit et des brasiers dans ses reins, c’était un criminel… Son esprit semblait mettre de côté cet info, sans le moindre souci. Pourquoi ?! Pourquoi est ce qu’elle se sentait bien avec lui et surtout en sécurité ! ça ne collait pas ! Comment pouvait elle imaginé qu’il était réellement sincère, qu’elle ne risquait rien lorsqu’il était avec elle, qu’elle pouvait baisser sa garde quelques heures ?! Parce qu’elle avait lu de la sincérité dans ses yeux ? Parce qu’il avait pris sa défense ? Qu’il avait eu peur pour elle ? ça ne changerait rien au fait qu’il allait la détester plus encore, lorsqu’il allait apprendre qui elle était vraiment.
« -oui enfin toi tu dormais à la base et moi je… » elle avait croisé les bras, sa main valide venant masser son front. « -je sais. Pourquoi tu crois que j’ai gardé un jogging pour dormir ! » ironisa Eli qui comme lui, ne voulait pas que cette conversation devienne lourde ou une prise de tête. « -je sais pas ce qui m’ait passé par la tête… mais te voir là, torse nu… y’avait ton odeur aussi… » elle était clairement en train de se torturer toute seule. « -c’était même pas une question d’attirance, c’était comme si… comme si j’en avais eu besoin… » de la chaleur de ses bras, de se sentir protéger et en sécurité dans les bras d’un homme… C’était débile. « -comment ça on ? » demanda Eli avec un sourire un coin, comme si elle reportait toute la faute sur lui.
Eli enchaina et avoua avoir baissé sa garde, avoir dormi ! Cela ne semblait pas poser le moindre souci à Ian. Elle ouvrit la bouche pour lui répondre mais il la devança. Elle regarda ailleurs. Ouais ba ça lui avait traversé l’esprit. Elle le regarda presque comme prise en faute. Son subconscient lui l’avait compris. Elle, elle luttait encore. « -ça fait longtemps que j’avais pas dormi comme ça… » commenta la jeune femme avant de lever les yeux au ciel, parce que clairement c’était un aveux. Elle finit par le remercier pour la brioche. Un sourire, puis un autre avant qu’elle ne récupère son café et prenne place sur la chaise en face de lui. « -un demi-heure je dirais… » ce qui expliquait le fait qu’elle ne soit pas totalement prête lorsqu’il avait frappé. Elle hésita, puis elle prit une morceau de brioche à son tour. « -quoi ? » demanda elle alors qu’elle sentait parfaitement qu’il l’observait. Ce n’était pas un quoi agressif comme elle pouvait en avoir l’habitude. C’était un quoi tinté de rire. Qui était sortie de sa bouche avec un sourire. « -ba prends s’en pas trop l’habitude… » conseilla Eli en lui jetant un regard complice. Ce qu’il voyait là, c’était… exceptionnel. C’était dû à la soirée de la veille. Rien de plus.
Elle mâcha avec lenteur, avala avec lenteur et prit le temps également de boire une gorgée de café, avant de répondre à Ian. « -rien… » elle sourit : « -ok je t’ai appelé, et vu que j’avais pas de réponse, le premier réflexe a été de vérifier mon flingue. J’ai commencé à me dire que j’avais été stupide de te faire confiance. Et puis… et puis j’ai vu ton petit mot. » heureusement qu’il l’avait laissé d’ailleurs ce petit mot. « -après je me suis bougée à aller prendre une douche, en essayant de ne pas tourner de l’œil à cause de la douleur de ma main. J’avais pas vraiment envie de que tu me retrouves à poil sous la douche… » elle avec dit cela avec lenteur, prenant conscience en même temps, du sens de sa phrase. Enfin du sens qu’elle pouvait avoir. « -je crois qu’il faudrait peut-être qu’on s’éloigne un moment… » elle venait de lâcher ça comme un cheveux sur la soupe. Elle était sérieuse pourtant. « -je dois resté concentrée, et putain tu n’imagines pas le bordel que tu mets dans ma tête… » et la CIA allait la faire chier avec ça. Elle le savait d'avance.
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Jeu 22 Fév - 20:34
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Ian avait craint, le temps d’un instant, que la jeune femme ait pu lui en vouloir de ce rapprochement. Contre toute attente, c’était à elle qui était désolée de s’être blottie dans son dos pendant qu’il dormait paisiblement. Il ne pouvait que sourire avec douceur en la voyant se torturer de la sorte pour quelque chose dont ils en avaient éprouvé l’envie tous les deux « Si cela m’avait vraiment dérangé, ne penses-tu pas que j’aurais continué à dormir comme si de rien n’était ? » et ajouta « Je me suis retourné pour te prendre dans mes bras. Je pense, mais peut-être que je me trompe, que tu n’es pas la seule fautive ». Enfin, si l’on pouvait désigner cela ainsi. Oui. Il devait penser cela ainsi parce qu’elle était une criminelle et que d’ici peu, elle allait apprendre qu’il était un agent du FBI chargé de démanteler la cellule pour laquelle elle exerçait. Il aurait beau lui assurer que tout n’était pas que mensonge, elle n’en croirait pas un mot. Et pourtant… Ce n’était pas Ian O’Brien qui se trouvait devant elle, dans sa cuisine, ce matin. Mais ça n’aurait que peu d’importance lorsqu’elle aurait les menottes aux poignets. Une réalité qu’il tentait d’omettre pour le moment. Il n’avait pas envie d’y penser davantage. Il préférait émettre un petit rire au moment où Eli lui fit l’aveu qu’elle avait gardé le jogging pour éviter toute tentation « Sage décision ». Probablement que ça aurait été plus difficile de résister à l’appel de son corps si elle avait été en chemise de nuit ou en sous-vêtements. Enfin, Ian fut ravi d’apprendre qu’il avait fait son petit effet également, et cela, alors qu’il dormait à poings fermés. Son torse nu. Son odeur. Il murmura un « Tu te fais du mal là » tout en esquissant un petit sourire espiègle. Ils parvenaient à communiquer sur eux deux, sur leur relation, avec une légèreté presque rassurante. « Tu en avais besoin, j’en avais envie. Alors pourquoi te tortures-tu autant l’esprit ? ». La soirée avait été difficile autant pour l’un que pour l’autre. L’espace de quelques heures, ils s’étaient sentis en sécurité, comme enfermé dans une bulle à l’abri du monde extérieur. Toutefois, ils s’étaient promis de ne pas s’attacher, et finalement, c’était bel et bien ce qui était en train de se produire. « Ne reporte pas la faute sur moi. Tu es tout autant charmée que moi. Assume femme ! » répliqua-t-il avec amusement tout en appuyant sciemment sur les deux derniers mots.
En l’écoutant, Ian avait la sensation que sa partenaire culpabilisait d’avoir baissé sa garde, de s’être sentie en sécurité dans ses bras, de telle sorte qu’elle avait dormi profondément depuis la première fois depuis longtemps. Il n’avait jamais envisagé de la tuer, et se mit à sourire en remarquant sa manière de détourner le regard « Je ne te ferais pas de mal Eli » la rassura-t-il avant qu’elle ne lui confie ne pas avoir aussi bien dormir depuis longtemps. Il aurait pu jubiler de cet aveu. O’Brien s’en serait empressé. Mais l’homme qu’il était réellement préféra sourire avec douceur « Je t’ai dis que je veillerais sur tes rêves » souffla-t-il. Pour sa part, il en était de même. Depuis des années maintenant, il passait la majorité de ses nuits au travail ou devant la télévision, un verre d’alcool dans la main, attendant patiemment que Morphée vienne le récupérer de force au beau milieu de la nuit. Pourtant, ses nuits n’étaient pas toujours peuplés de cauchemars, mais son travail était difficile, les enquêtes également. Ian rencontrait parfois quelques difficultés à rejoindre son lit. Ils finirent par prendre place à table pour enfin déguster les brioches qu’il avait ramené un peu plus tôt dans la matinée « J’ai bien fait de te laisser dormir ». Sans un mot, Ian se retrouva à l’observer et sourire s’accrue en entendant sa question. C’était nouveau ça aussi chez elle et il appréciait cette partie-là de sa personnalité « Je reste sur mes gardes, n’ait crainte » en lui rendant son regard complice.
Ce dernier mois, Ian avait peu à peu appris à connaître sa partenaire. Il ne faisait aucun doute que bien des scénarios avaient dû prendre forme dans l’esprit d’Eli en remarquant qu’il n’était plus chez elle au petit matin. Il se montra sceptique à sa première réponse, n’en croyant pas un mot et elle le savait qu’il en serait ainsi. La jeune femme abdiqua donc et il lui prêta une oreille attentive « Je vois qu’on n’est pas encore très au point niveau confiance » précisa-t-il quand elle évoqua l’arme qu’il aurait pu lui dérober durant la nuit. « Et tu t’es sentie soudainement con » compléta-t-il pour elle avec amusement. « Je n’aurais pas abusé de ton corps inanimé, même nue » répliqua Ian avec un léger rire, puis reprit son sérieux et désigna la main blessée du menton « Ta main est encore douloureuse ? ». Il reprit un morceau de brioche et une gorgée de café. Il reposa sa tasse lentement et avala sa gorgée avec tout autant de lenteur en entendant Eli. Cette demande tombait comme un cheveu sur la soupe. « Je sais… Parce que tu mets un sacré chantier dans la mienne aussi… ». Il suffisait de voir comment il s’était rué sur Robby la veille au soir. « La distance n’est pas vraiment la solution. On a déjà essayé. Plusieurs fois. J’ai disparu de la circulation plus d’une semaine et tu es pourtant venue me voir deux fois pour prendre soin de moi… Et même quand on est loin l’un de l’autre, tu… - il poussa un soupir de lassitude – Tu es dans ma tête ». Ian finit par se lever pour se rendre dans la salle de bain et revint dans la cuisine, s’asseyant à sa place et saisit la main d’Eli « Faut refaire ton bandage le temps que ça cicatrise correctement ». Tout en s’occupant de sa blessure, il ajouta « Tu veux que Toby demande à Jiminy ou à Max de t’accompagner pour les prochaines transactions ? » demanda-t-il en relevant brièvement les yeux sur elle, et finit par ajouter « Tu sais, je comprends. Je ne suis pas en colère ou vexé, ou je ne sais quoi d’autres. Je… comprends, mais je n’ai pas de solution ».
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Un hochement de tête frénétique : « -ok d’accord, on partage les tords. » ça avait été dit comme si elle voulait classer le dossier et ne plus en parler. Ça ne l’aidait pas. Parce qu’elle avait aimer ce geste, qu’il veuille bien l’accueillir contre lui. Et qu’elle s’en voulait de cette faiblesse. Parce que ça voulait dire qu’elle perdait de vue sa mission première. Ce n’était que quelques heures. Ils n’avaient pas fait n’importe quoi. Seulement dormir ensemble. Ce n’était pas un crime… Elle évoqua le jogging qu’elle avait gardé comme si ce dernier était leur garde-fou. Et puis elle justifia son envie et finit par grimacer : « -je sais ! » oui, elle se faisait du mal toute seule. « -et je pense que c’est très bien que tu sois parti sans me réveiller ce matin… » si elle avait ouvert les yeux, nez dans son torse, ses bras puissants autour de sa taille… « -parce que… » commença Eli avant de regarder ailleurs. « -parce j’ai pas envi que tu me vois faible. C’est pas le cas. Hier soir c’était… un moment d’égarement… oui voilà ! Exactement… » elle avait sourit en terminant sa phrase, comme pour lui faire comprendre qu’elle tentait de se convaincre mais qu’elle était surtout en train de dire de la merde. « -justement ! la faute à qui si je suis charmée ! C’est toi là avec ta bienveillance et tes brioches ! » elle avait finit par lui adresser un sourire tendre. Elle avait adoré sa douceur et sa bienveillance.
Et voilà qu’il continuait. C’est elle qui allait lui faire du mal une fois que tout cela serait terminer. Elle avait cette horrible sensation de jouer avec lui et elle détestait ça. Mais c’était incontrôlable. Même si elle savait, si ils savaient l’un comme l’autre que c’était une très mauvaise idée de s’attacher l’un à l’autre. « -j’ai… j’ai pas rêvé… » non, ça avait été un sommeil lourd et réparateur. Le genre de nuit qu’elle n’avait pas eut depuis trop longtemps. C’était assez incroyable que cela se soit déroulé dans les bras d’un homme qui avait du sang sur les mains. Elle déconnait complètement. Et pourtant, elle souriait, et elle venait de s’installer à ses côtés pour prendre ce petit déjeuner, qu’il était aller chercher pour lui faire plaisir. Il semblait aimé la femme qu’il avait devant lui ce matin. Celle qui ne portait pas d’armure et qui n’était pas toujours sur ses gardes. Eli devait bien reconnaitre que cela faisait du bien.
« -je sais… » elle avait envie de s’en excuser mais n’en fit rien. « -assez oui… » c’était surtout son sourire qui avait été très con… « -j’espère bien ! » s’amusa la jeune femme avant préciser pour sa main : « -un peu oui. Disons que l’eau chaude sur les plaies n’était pas le plus agréable… » et puis elle avait balancer cette idée, qu’elle n’avait pas du tout envie de mettre en place. Mais qui était nécessaire. Un léger sourire gêné. Comme si elle était désolée d’être l’élément perturbateur. « -je sais… » avait elle soufflé en parlant en même temps que lui, sans le regarder. Elle avait relevé son regard quand il confirma qu’elle avait emménagé dans ses pensées. Peut-être aurait elle dû dire quelque chose, que c’était son silence qui venait de le faire se lever. Mais elle ne dit rien. Et lorsqu’il revint pour la soignée, elle prit le temps de terminer son café. Elle écouta sa question et répondit : « -non. » il n’y avait qu’avec lui finalement qu’elle se sentait en sécurité, même si c’était absurde. « -je pensais pouvoir leur accorder un peu de confiance, la soirée d’hier m’a prouvé le contraire. » sans compter qu’ils n’étaient pas assez bon comédien ou tireur pour l’accompagner. « -ok… » une certaine forme de soulagement lui fit relâcher les épaules. « -une légère distance alors… évitons de… » elle lui sourit. « -évitons les brioches au petit déj… » elle préféra ne pas revenir sur la nuit dans les bras l’un de l’autre.
Ian resta encore une demi-heure, puis ils décidèrent de se dire au revoir. Ils se reverraient bien assez vite. Le soir venu, elle se rendit à son rendez-vous et comprit très vite pourquoi son agent de liaison avait choisi un restaurant. Un lieu discret, où ils pouvaient parlé parce qu’il n’y avait pas grand monde, mais un lieu public où elle ne pourrait pas déverser sa colère sur lui. On lui fit maintes reproches, comme elle s’y attendait. Et on lui parla surtout d’Ian. De sa proximité avec lui. On l’a mit en garde, lui rappelant son rôle, le passé d’Ian également.
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Jeu 22 Fév - 22:07
Ian Edwards
J'ai 41 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent du FBI et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et je le vis, tout simplement.
A venir ...
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Cette fois-ci, Ian arbora un sourire satisfait en entendant la jeune femme abdiquer face à ses arguments. Eli n’était pas l’unique fautive à ce qui s’était passé entre eux cette nuit. Lui aussi avait envie de sentir son corps blotti au creux de ses bras, sentir la chaleur de son corps contre le sien, et de s’endormir de nouveau en la sachant contre lui. Mais il n’aurait jamais pris seul cette initiative. Si Eli n’était pas venue se blottir contre son dos, ils auraient sûrement passés la nuit à chaque extrémité du lit. Ian ne regrettait pas un instant d’avoir pris la décision de se retourner pour entourer sa taille de ses bras, et il souhaitait qu’il en soit ainsi également pour la jeune femme « C’est tout ce que je voulais entendre ». Ils partageaient donc les torts. Si encore pouvaient-ils parlés ainsi de cette nuit. Parce qu’après tout, aucun d’eux n’avait trahis leur promesse de ne pas succomber. Bien que pour cela, il avait été nécessaire que sa partenaire passe la nuit vêtue d’un pantalon de jogging afin qu’aucun d’eux ne soit tenté à davantage qu’une étreinte tendre et agréable. Parce que son odeur et ses bras avaient suffit à Eli pour qu’elle brave une part de ses interdits. Qu’en aurait-il s’il était resté au lit le matin même ? La jeune femme avait la réponse pour eux et Ian le savait. Il avait sentit son propre regard se poser sur elle au réveil. Il se souvenait de la manière dont il l’avait regardé. Si elle avait ouvert les yeux à ce moment-là, il aurait sûrement déposé ses lèvres sur les siennes et il ne serait jamais parvenu à se raisonner pour tout arrêter « Parce qu’on serait encore au lit au moment où nous parlons » conclut-il pour elle. L’agent fronça ensuite les sourcils en entendant le discours que tenait fébrilement Eli, et finit par sourire « Tutututu. Ce n’est pas bien de mentir ! » avait-il répliqué sur un ton léger « Primo, ce n’était pas un moment d’égarement. Et deuxio, qu’est-ce qui te fait penser que tu étais faible hier soir ? » et plissa les yeux tout en se penchant légèrement vers elle « Je n’ai pas vu de femme faible hier. Par contre, j’ai vu une Eli qui baisse sa garde pour une fois et montre que parfois, elle peut-être sensible et douée d’une fragilité qui donne envie de protéger cet aspect-là de sa personnalité pour que personne ne vienne détruire cela chez elle ». En tout cas, c’était ainsi qu’il avait perçu la femme qu’il avait rencontré hier, lorsque la rage s’était dissipée. Et voilà que cette dernière reportait toute la faute sur lui. Il n’était pas le seul à être charmé et elle lui avoua à voix haute cette fois-ci « Je sais. Les brioches, ça fait toute la différence » répliqua-t-il avec douceur.
Pour le moment, Ian n’avait pas envie d’entendre ce murmure au loin, dans son esprit, qui lui martelait à quel point le chemin qu’ils empruntaient était sinueux et douloureux. À l’issue, ils allaient souffrir tous les deux de la vérité. Il préférait donc omettre cette petite voix qui résonnait dans son esprit et se concentra sur l’instant présent, souriant encore et toujours à la jeune femme « Tu as très bien compris ce que je voulais dire ». Elle jouait sur les mots et ça l’amusait. Depuis hier soir, Ian faisait la connaissance d’une toute autre femme. Celle qui avait laissé ses armes et son armure sur le seuil de la porte, qui était capable de bafouiller à son contact, et qui faisait preuve d’une douceur, d’une tendresse insoupçonnée. Ian appréciait cette femme qui se trouvait devant lui et ça n’aidait en rien la situation. Bien au contraire. Ça ne faisait que la complexifiée davantage. Toutefois, l’agent constata que la confiance n’était pas encore totale et entière. Il ne lui en tenait pas rigueur. C’était légitime. Mais elle s’était sentie con, et ça l’amusait. Il aurait aimé être présent et observer la scène tapi dans l’ombre. Il désigna ensuite la main qu’elle s’était blessée la veille au soir « Si la douleur perdure, tu devrais envisager de consulter ». Et comme un cheveu sur la soupe, Eli évoqua la possibilité, peut-être même la nécessité pour eux deux de prendre la distance. Il n’en éprouvait pas la moindre envie et pourtant, Dieu sait qu’elle avait raison. Mais comment ?! Cela faisait un mois qu’ils tentaient de mettre en place cette fameuse distance, en vain. Ils continuaient à s’attirer, ils continuaient à s’attacher. Face au silence d’Eli, il en profita pour récupérer le nécessaire pour panser la main de cette dernière.
Concentré sur sa tâche, il évoqua toutefois une possibilité. Celle de le remplacer lui, quelques temps. Mais la réponse d’Eli fut sans appel. Non. Il releva son regard sur cette dernière « Je ne veux pas les défendre, mais je pense qu’ils étaient présents plus par contrainte que par réelle loyauté », et ajouta « On va bien finir par trouver une solution ». Même si pour le moment, il n’en avait aucune à l’esprit. Ian voyait seulement son opération se complexifier davantage, et de jour en jour. Tout en continuant de panser sa main, Ian décida de prendre parole, seulement pour lui signifier qu’il n’éprouvait aucune colère, aussi ressentiment amer vis-à-vis de sa décision. Il comprenait. Lui aussi devait prendre de la distance. Il émit un petit rire tout en relevant un regard doux sur elle « Je pense que… que c’est une bonne idée aussi ». Ils devaient surtout éviter de passer à nouveau la nuit ensemble. Une demi-heure plus tard, Ian décida qu’il était temps pour lui de rentrer. Rester, c’était prendre le risque de tout foutre en l’air. Le soir venu, il se retrouva debout au milieu de son studio, face à son agent de liaison qui lui rappelait qu’aucun rapprochement avec une terroriste n’était possible ou même envisageable. « Vous ignorez tout d’elle ! Dans deux mois, elle va vouloir tuer des gens agent Edwards ! Qu’est-ce que vous croyez ?! Qu’elle va tout abandonner pour vous ?! ». La tête baissée, fixant un point invisible aux pieds de son agent de liaison, il continuait d’écouter ses réprimandes « La mission doit être votre priorité » « Vous ignorez tout de cette femme » « C’est une terroriste » « Elle vous manipule ! » « Elle n’hésitera pas à vous tuer quand elle apprendra que vous travaillez pour la CIA et le FBI ! » « Vous aurez un choix à faire Edwards. La tuer ou l’arrêter. Il n’y aura pas de troisième option ! » « Reprenez-vous, bon sang ! ». Sans un mot, Ian avait encaissé chacun des mots prononcés par l’agent face à lui. Il savait que s’il avait osé prendre sa défense, évoquer cette part d’humanité qu’il avait décelé chez elle… Il ne faisait aucun doute qu’il aurait su que ce dernier était en train de s’attacher à cette femme. Il devenait alors un risque pour la mission et rien ne l’empêchait de le retirer de l’opération. C’était inenvisageable. Il resta donc silencieux tout du long et attendit que ce dernier quitte son studio pour sortir à son tour. Il avait besoin de prendre l’air et de manger un morceau. Mais lorsque son regard se porta sur l’intérieur d’un restaurant à quelques rues de son appartement, il en vint à se dire que ce n’était pas l’idée la plus pertinent qu’il avait eu… Son cœur se serra en apercevant Eli en compagnie d’un autre homme, dans un coin de ce restaurant. Pourquoi ça lui faisait un tel effet ?! Elle avait dit qu’ils devaient prendre de la distance, qu’ils ne devaient pas s’attacher. Pourtant… Une part de lui avait mal. Finalement, Ian bifurqua dans une autre rue. Ce soir, ça ne serait pas burger, mais des nouilles réchauffées et du bourbon bon marché.